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En rapport avec ce qui précède

Article lié : Journal de bord de dedefensa.org – 310509, Murdoch ou Peters?

Vincent

  09/06/2009

Je suis conscient du caractère parfaitement trollesque et peu sympathique, autant que hors sujet de ma précédente intervention sur le style alambiqué d’un intervenant. Je le pris de bien vouloir excuser cette sortie, qui dénote avec l’excellente tenue de ce forum, mais je n’enlève rien au fond de la chose, et serais reconnaissant au principal intéressé s’il voulait bien simplifier un tant soit peu sa prose, dans l’esprit du vieil adage ” ce qui se conçoit bien etc…” car les idées semblent pertinentes, gâchées quelque peu par le côté abscon du propos.

Ceci pour clore le sujet et/ou une éventuelle polémique. (Ce qui n’interdit absolument pas Exocet de fournir un droit de réponse ou bien de m’agonir d’insultes : je ne répondrais plus et c’est son droit le plus strict : j’ai tiré le premier….)

Exact

Article lié : Journal de bord de dedefensa.org – 310509, Murdoch ou Peters?

Vincent

  09/06/2009

@Stephane Eybert;

Je suis rassuré : je pensais en lisant Exocet être le seul à ne pas pénétrer la substantifique moelle de ses sybillines interventions, un peu comme un timide invité à une première session scientologue, qui ne capte rien (à dessein)de la phraséologie des heureux détenteurs de la Vérité.

A mon avis, Exocet écrit des phrases au hasard, avec des mots-clés obligatoires de type “virtualisme” ou “réflective”. Il complique également en faisant des combinaisons improbables du genre : “diversité universelle” ou encore plus fort :“l’ironie paralytique de la puissance de l’optimisme”

Quelquefois, je me demande si ce pseudo ne cache pas un générateur automatique de conn heu de réponses

Dommage

Article lié : Les Russes n’ont qu’à bien se tenir, la Suède arrive

Stephane Eybert

  09/06/2009

C’est marrant, les commentaires de Exocet sont toujours aussi incomprehensibles. Des phrases a ralonge, des expressions argautiques, un style brouillon… Je me demande comment cette personne s’exprime a l’oral. C’est bien dommage, car ses vues semblent etre interessantes.

L'europe en bashing délestage

Article lié : Les Russes n’ont qu’à bien se tenir, la Suède arrive

Exocet

  09/06/2009

Votre démonstration manque un peu de pertinence sur les rapports “Est-Ouest”( le combat victimaire fixant la pensée réflective ,non?) potentiellement conflictuels au point qu’on en finit par oublier ce qui en motivait l’interprétation idéologique faites par les NC ...Si la guerre économique correspond au géoéconomique , il ne faut pas se leurrer les petits scarabés verts et autres bashing muslim ou anti russes   délestés de la charge fondamentaliste et idéologique(..) confinés dans leur tour de babel purement virtuelle.  Lieu commun du brouhaha groupusculaire   uniquement dévouée aux effets gaziers contractés   de leurs illégitimes rapports contrenatures fixés par l’illusion de l’enjeu géopolitique ne se réduisant qu’à une construction imaginaire du monde ..  Ceci illustre assez bien   ce que le sort du monde (heureusement non, ne puisses dépendre de bien d’autres choses que ce champ de visions en ruine !) est à l’image de ces galeux , voyous, et autres malendrins comme de purs produits de la diversité universelle
http://www.ft.com/cms/s/0/aa972b46-5463-11de-a58d-00144feabdc0.html?nclick_check=1
Le Ft pour une fois n’est pas coutume une fois sortit de son virtualisme machinal ,dépeind assez bien la décomposition européenne .

Proto colle

Article lié : BHO, Sarko & les autres

Joker Franz

  09/06/2009

Cet article sur les piétinements du protocole par Obama semble plus royaliste que les majestés démocratiques qui prétendent nous gouverner.

Ce qui laisse tout de même place à la contradiction, puisqu’en fin de texte l’auteur appelle à séparer “l’essentiel de l’accessoire”.

Bref, tempête dans un verre de proto colle.

Amusant

Article lié : Les Russes n’ont qu’à bien se tenir, la Suède arrive

Bilbo

  09/06/2009

Le terme ” Russe ” serait issu du mot “Rús” qui était le nom donné par les Slaves pour désigner les tribus scandinaves.

Les Varègues - une tribu viking originaire de Suède - auraient notamment été engagés comme mercenaires vers le IXème siècle par ces tribus slaves et se seraient notamment implantés au nord-est de Saint-Pétersbourg, débutant une colonisation et se mélangeant à la population locale comme les Vikings l’ont fait en Normandie (dérivée de l’expression “Nort(h)manni” ou “hommes du nord”).

Une telle hostilité envers des cousins lointains. Quel dommage !

Du Gorbatchev dans le texte

Article lié : Moby Dick à la diète, ou l’empire en déroute?

Dedef

  09/06/2009

We Had Our Perestroika. It’s High Time for Yours.
By Mikhail Gorbachev Sunday, June 7, 2009

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/06/05/AR2009060501966.html
Extraits:
Our perestroika signaled the need for change in the Soviet Union, but it was not meant to suggest a capitulation to the U.S. model. Today, the need for a more far-reaching perestroika—one for America and the world—has become clearer than ever.

It is true that the need for change in the Soviet Union in the mid-1980s was urgent. The country was stifled by a lack of freedom, and the people—particularly the educated class—wanted to break the stranglehold of a system that had been built under Stalin. Millions of people were saying: “We can no longer live like this.”

We started with glasnost—giving people a chance to speak out about their worries without fear. I never agreed with my great countryman Alexander Solzhenitsyn when he said that “Gorbachev’s glasnost ruined everything.” Without glasnost, no changes would have occurred, and Solzhenitsyn would have ended his days in Vermont rather than in Russia.

. Toward the end of 1986, it became clear to me and my supporters that nothing less than the replacement of the system’s building blocks was needed.

Nevertheless, when I am asked whether perestroika succeeded or was defeated, I reply: Perestroika won, because it brought the country to a point from which there could be no return to the past.

In the West, the breakup of the Soviet Union was viewed as a total victory that proved that the West did not need to change. Western leaders were convinced that they were at the helm of the right system and of a well-functioning, almost perfect economic model. Scholars opined that history had ended. The “Washington Consensus,” the dogma of free markets, deregulation and balanced budgets at any cost, was force-fed to the rest of the world.

But then came the economic crisis of 2008 and 2009, and it became clear that the new Western model was an illusion that benefited chiefly the very rich. Statistics show that the poor and the middle class saw little or no benefit from the economic growth of the past decades.

The current global crisis demonstrates that the leaders of major powers, particularly the United States, had missed the signals that called for a perestroika. The result is a crisis that is not just financial and economic. It is political, too.

The model that emerged during the final decades of the 20th century has turned out to be unsustainable. It was based on a drive for super-profits and hyper-consumption for a few, on unrestrained exploitation of resources and on social and environmental irresponsibility.

But if all the proposed solutions and action now come down to a mere rebranding of the old system, we are bound to see another, perhaps even greater upheaval down the road. The current model does not need adjusting; it needs replacing. I have no ready-made prescriptions. .

Elements of such a model already exist in some countries. Having rejected the tutorials of the International Monetary Fund, countries such as Malaysia and Brazil have achieved impressive rates of economic growth. China and India have pulled hundreds of millions of people out of poverty. By mobilizing state resources, France has built a system of high-speed railways, while Canada provides free health care. Among the new democracies, Slovenia and Slovakia have been able to mitigate the social consequences of market reforms.

The time has come for “creative construction,” for striking the right balance between the government and the market, for integrating social and environmental factors and demilitarizing the economy.

Washington will have to play a special role in this new perestroika, not just because the United States wields great economic, political and military power in today’s global world, but because America was the main architect, and America’s elite the main beneficiary, of the current world economic model. That model is now cracking and will, sooner or later, be replaced. That will be a complex and painful process for everyone, including the United States.

However different the problems that the Soviet Union confronted during our perestroika and the challenges now facing the United States, the need for new thinking makes these two eras similar. In our time, we faced up to the main tasks of putting an end to the division of the world, winding down the nuclear arms race and defusing conflicts. We will cope with the new global challenges as well, but only if everyone understands the need for real, cardinal change—for a global perestroika.

A la gloire des vainqueurs

Article lié : La leçon d’histoire de Notre-Président

Ni ANDO

  08/06/2009

La contribution étasunienne à la victoire du 9 mai 1945.

Cette question peut être abordée sous trois angles: celui de la contribution militaire aux pertes (critère imparfait certes), celui de la chronologie des opérations et celui du poids respectif des fronts. Nous citons Omer Bartov, historien dont la notoriété et les travaux sont incontestables.

1- Contribution militaire aux pertes.

Question délicate car s’il existe un certain nombre d’études réalisées depuis 1945 elles n’utilisent pas la même méthodologie et recourent à des contenus et des critères différents. En outre, chaque pays a tendance à réviser au fil du temps ses méthodes d’évaluation de sorte qu’une appréhension globale et unifiée de ces pertes est difficile à percevoir. Par exemple, les Etats-Unis ont tendance à inclure dans leurs pertes les hommes morts de maladie et n’ayant pas participé aux combats. Une évaluation étasunienne plus récente donne 400.000 pour les pertes de l’US Army dont sans doute 230.000 en Europe et en Afrique du Nord. Les pertes de la Wehrmacht ont été revues à la hausse ces dernières années (de 4.000.000 initialement à 5.533.000 aujourd’hui). Les pertes de l’Armée rouge ont été recalculées à trois reprises entre 1945 et 1991. Les tués au combat de l’Armée rouge représentent près de 5.000 morts par jour, soit des pertes journalières quatre fois plus élevées que celles subies par l’armée impériale russe sur ce même front de 1914 à 1917.

Ne sont données ici que les pertes subies en Europe (des pertes britanniques, mais aussi étasuniennes, françaises et allemandes sont subies à la fois en Europe et en Afrique). S’agissant de l’Union soviétique, ces pertes n’incluent pas 18.000.000 de blessés.
La commission d’historiens constituée en 1987 évalua le bilan des pertes à 26,6 millions dont près de 10 millions de tués pour l’Armée rouge, 10 millions pour les pertes civiles directes et 7 millions pour les pertes civiles indirectes (surmortalité). Les chiffres donnés pour l’extermination de civils concerne des civils abattus individuellement ou collectivement par le Reich dans les territoires soviétiques conquis en 1941, 1942 et 1943.

Les chiffres donnés ci-dessous ont donc surtout pour vertu de donner des ordres de grandeur.

Tués de l’Armée rouge. 9.450.000.
dont tués directs. 6.400.000
dont prisonniers de guerre soviétiques exterminés. 2.500.000.
dont morts d’accidents et fusillés par le NKVD. 550.000.

Extermination de civils (Fédération de Russie actuelle). 1.800.000.
dont Juifs. 170.000.
Extermination de civils (Ukraine). 3.500.000.
dont Juifs. 1.430.000.
Extermination de civils (Russie Blanche - Biélorussie). 2.200.000.
dont Juifs. 810.000.
Pertes civiles (siège de Leningrad). 700.000.
Famines, bombardements, maladies, etc… 7.465.000.
Extermination de civils (Lettonie). 670.000.
dont Juifs. 220.000.
Extermination de civils (Lituanie). 650.000.
dont Juifs. 77.000.
Extermination de civils (Moldavie). 165.000
dont Juifs. 130.000.

Union soviétique. Pertes totales. 26.600.000. Militaires. 9.450.000. Civils. 17.150.000.
Royaume-Uni. Pertes totales. 388.000. Militaires. 326.000. Civils. 62.000.
Tchécoslovaquie. Pertes totales. 405.000. Civiles. 405.000.
Pays-Bas. Pertes totales. 249.500. Militaires. 13.500. Civiles. 236.000.
Belgique. Pertes totales. 84.500. Militaires. 9.500. Civiles. 75.000.
Yougoslavie. Pertes totales. 1.000.000. Militaires. 300.000. Civiles. 700.000.
France. Pertes totales. 610.000. Militaires. 250.000. Civiles. 360.000.
Pologne. Pertes totales. Militaires. 5.420.000. Militaires 120.000. Civiles. 5.300.000 (Juifs 3.000.000).
Etats-Unis. Pertes totales (Europe). 230.000. Militaires. 230.000.
Canada. Pertes totales. 39.000. Militaires. 39.000.
Grèce. Pertes totales. 687.000 (partisans et civils).
Allemagne. Pertes totales. 8.533.000. Militaires. 5.533.000. Civiles. 3.000.000.
Italie. Pertes totales. 400.000. Militaires. 300.000. Civiles. 100.000.
Hongrie. Pertes totales. 1.050.000. Militaires. 750.000. Civiles. 300.000.
Roumanie. Pertes totales. 680.000. Militaires. 520.000. Civiles. 160.000.
Bulgarie. Pertes totales. ?. Militaires. ?. Civiles. 10.000.

Total pertes en Europe:  46.422.000 dont militaires 17.877.000 et civiles 28.545.000.
Total pays camp des Alliés: 35.749.000 dont militaires 10.774.000 et civiles 24.975.000.
Total pays de l’Axe:  10.673.000 dont militaires 7.103.000 et civiles 3.570.000. 

Constats:

.Le total des pertes militaires et civiles de l’Allemagne et de l’Union soviétique réunies représentent 75% du total des pertes humaines subies en Europe (87% avec la Pologne, en quatrième vient la Yougoslavie avec 2,1%).

.Si l’on ne considère que les pertes militaires, tous camps confondus, les tués de l’Armée rouge constituent 53% du total des pertes militaires connues en Europe, ceux de la Wehrmacht 31% et ceux de l’armée nord-américaine 1,3% (Royaume-Uni 1,8%, France 1,4%). Le total des pertes militaires seules de l’Allemagne et de l’Union soviétique réunies représentent donc 84% du total de toutes les pertes militaires subies en Europe.

.Les pertes militaires de l’Union soviétique représentent 88% du total des pertes alliées en Europe (Royaume-Uni 3% - France 2,3% - Etats-Unis 2,2%).

.De 1941 à 1945, 80% des pertes de la Wehrmacht sont subies sur le front russe. “Fin mars 1945, la totalité des pertes de l’Ostheer (la Wehrmacht sur le front russe) s’élevait à 6.172.373 hommes, soit prés du double de ses effectifs initiaux, au 22 juin 1941. Ce chiffre représentait 80% des pertes subies par la Wehrmacht sur tous les fronts depuis le déclenchement de l’invasion de l’Union soviétique. En termes relatifs, les unités combattantes sur le front russe avaient subi des pertes encore plus importantes”. O. Bartov.

2- La chronologie des opérations.

Début 1944, l’Armée rouge met en ligne deux fois plus de chars, quatre fois plus d’avions d’assaut que le Reich. Engagée dans une guerre totale contre la Russie, l’industrie de guerre allemande « tourne » pourtant au maximum de ses capacités et ne cesse de se développer jusqu’au début de 1945 (ses dépenses militaires passeront de 35% du PNB en 1940 à 65% en 1944). Dés 1943, la poussée des armées soviétiques vers l’Allemagne, parsemée de batailles dont l’ampleur et la férocité sont sans équivalent à l’Ouest, apparaît irrésistible. Même si en 1943 la Wehrmacht peut encore aligner 258 divisions en Union soviétique (5 millions d’hommes sur le papier, en fait probablement moins de 3 millions, soit prés de 80% des effectifs totaux de l’armée allemande qui compte en tout 320 divisions fin 1943) il s’agit d’une armée saignée à blanc, anémiée, qui a perdu ses capacités d’initiative et ses meilleures troupes, et que les Russes détruiront méthodiquement au terme de grandes batailles d’anéantissement.

Les armées soviétiques attaquent sans interruption depuis août 1943, sur un front continu de plus de 2.000 km. La Wehrmacht subi défaite sur défaite. Les Russes ont adopté les techniques de la guerre-éclair, et font des centaines de milliers de prisonniers (en mai 1945 on dénombre plus de 3 millions de prisonniers allemands détenus en URSS). Le 5 août 1943 une salve d’honneur fête la libération d’Orel.

Le 5 août 1943 est ainsi le début du temps des « Salves de la Victoire ».

Minsk est libérée en juillet 1943, Smolensk en septembre. Le 8 avril 1944, alors que les alliés n’en sont qu’aux préparatifs de leur débarquement en France, une salve de 324 canons marque, à Moscou, l’arrivée de l’Armée rouge en Roumanie et en Tchécoslovaquie. Fin avril 1944, les Russes sont aux portes de la Prusse orientale. En juin 1944, avec 124 divisions et prés de 6.000 chars d’assaut, ils infligent sur un front de 600 km une défaite totale aux divisions allemandes qui combattent en Biélorussie. L’“opération Bagration” aboutit à la destruction complète du groupe d’armées Centre, et constitue la plus grande défaite de la Wehrmacht de la Seconde Guerre Mondiale (380.000 tués et 150.000 prisonniers, 25 divisions anéanties). En juillet 1944, les fantassins russes sont sur la frontière polonaise. Le 28 août ils pénètrent en Hongrie (conquise en décembre au terme de combats acharnés), en septembre les pays baltes sont libérés, les divisions russes entrent en Finlande. En octobre, les Russes sont en Yougoslavie. Pour la seule année 1944, les armées russes anéantissent 136 divisions allemandes et 50 des pays satellites.

La Russie lance l’offensive finale sur l’Allemagne en plein hiver, sur un front s’étendant de la Baltique à l’Adriatique, avec 6,7 millions de combattants, prés de 8.000 chasseurs et bombardiers, 5.000 pièces d’artillerie autotractées, 7.000 chars contre 3.500, 50.000 canons. Varsovie est libérée le 17 janvier 1945. Le 19 janvier 1945, les premières unités pénètrent en Allemagne. Les chef militaires soviétiques ont la possibilité de foncer sur Berlin dés février (le 30 janvier 1945 les armées de Joukov sont sur l’Oder, à 70 km de la Chancellerie du Reich) mais ils préfèrent d’abord liquider le corps d’armées de la Wehrmacht en Prusse-Orientale, puis le réduit de Poméranie, qui menace leur flanc nord, et nettoyer le flanc sud (Europe centrale). 60 divisions allemandes ont été anéanties lors de ce premier assaut. Pour ralentir la poussée furieuse des Russes, le commandement allemand transfère encore 29 divisions du front ouest vers l’Est, dégarnissant encore un front ouest qui, pourtant, mobilisait déjà moins de 25% des forces du Reich depuis juin 1944.

Le 13 janvier 1945, l’Armée rouge se lance à l’attaque de la Prusse Orientale avec 1,6 million de soldats. La Wehrmacht attend l’assaut avec 45 divisions, soit 580.000 soldats. Au termes de combats d’une incroyable férocité les poches de résistance de l’armée allemande sont liquidées les unes après les autres. Le désastre est total pour l’armée allemande. Il ne reste pratiquement plus rien de son corps d’armées de Prusse-Orientale après seulement trois mois d’offensive russe. Toute l’Allemagne s’ouvre alors à l’Armée rouge.

Les Nord-Américains ne parviennent à traverser le Rhin que le 7 mars 1945 (le 31 mars pour la 1ère Armée française). Le 13 avril 1945 les Russes ont déjà conquis Vienne. Le 16 avril, la Stavka lance à l’assaut de Berlin (3,3 millions d’habitants) une armée de 2,3 millions de combattants équipée de 41.600 canon, épaulés de 6.200 chars et canons autopropulsés, 7.200 avions (quatre armées aériennes). La préparation d’artillerie sur les hauteurs de Seelow, à 60 km de Berlin, est terrifiante (prés de 9.000 pièces d’artillerie). Le 9 mai, l’Allemagne, représentée par Keitel, signe à Berlin (Karlshorst), devant son vainqueur représenté par Joukov, sa capitulation sans conditions.

3- L’importance respective des fronts.

« C’est en Union soviétique que la Wehrmacht eut les reins brisés, bien avant le débarquement des Alliés en France; même après juin 1944, c’est à l’Est que les Allemands continuèrent à engager et à perdre la majorité de leurs hommes. Pour l’écrasante majorité des soldats allemands, l’expérience de la guerre fut celle du front russe ». O.Bartov.

De juin 1941 à juin 1944, le front de la Seconde Guerre Mondiale, en Europe, est le front russo-allemand. Du déclenchement de l’opération « Barbarossa » aux dernières étapes de la guerre, en mars 1945, la Wehrmacht consacre l’essentiel de ses ressources en hommes et en matériels au front de l’Est. 34 millions de Soviétiques furent mobilisés dans les rangs de l’Armée rouge de 1941 à 1945 tandis que quelques 20 millions d’Allemands portèrent, à un moment ou à un autre, l’uniforme de la Wehrmacht sur le front russe.

Pour la Wehrmacht, c’est en Russie que la Seconde Guerre Mondiale commence vraiment tant les pertes en hommes ont été faibles durant les campagnes de Pologne, de France ou des Balkans. Alors que pendant les deux premières années de la guerre (1939 et 1940), 1.253 officiers seulement étaient morts au combat, entre juin 1941 et mars 1942, 15.000 officiers furent tués, ce qui indique un changement radical dans l’évolution des pertes.

Selon Keitel, la moyenne mensuelle des pertes allemandes sur le front russe, en dehors de toute grande bataille, était de 150.000 à 160.000 hommes. Les renforts venus des dépôts d’Allemagne et des garnisons françaises permettaient de remplacer les pertes par 90.000 ou 100.000 hommes. Ainsi, tous les mois, la Wehrmacht fondait de 60 à 70.000 hommes.

La comparaison est donc difficile entre la guerre sur le front russe, depuis 1941, et celle menée sur le front ouest, essentiellement à partir de juin 1944. Sur le premier, on assiste à une « Guerre de Titans » démesurée et sans merci. La « guerre industrielle » y atteint un paroxysme jamais égalé depuis, parsemée de gigantesques batailles d’anéantissement. Sur le front ouest, on voit des combats d’arrière-garde, sans influence sur l’issue d’une guerre que l’état-major allemand sait avoir perdu face à la Russie dés 1943.

Le choc frontal impitoyable qui voit se heurter la Russie et l’Allemagne de 1941 à 1945, devient immédiatement une guerre de nations, qui saigne à blanc les peuples de ces deux géants européens. Catherine Merridale relève que seuls 25% des équipages de chars de l’Armée rouge survécurent à la guerre. Ce taux de perte de 75% est supérieur aux taux de perte des sous-mariniers de la Kriegsmarine (60%) et donne une idée de la cruauté du conflit.

L’ampleur de l’engagement allemand fut gigantesque de sorte que c’est toute la société allemande qui fut impliquée dans l’expérience de la guerre contre la Russie, tant pendant la guerre qu’après. « La guerre sur le front de l’Est fut conçue comme une lutte à mort, exigeant un engagement mental sans limites, une obéissance absolue, la destruction totale de l’ennemi. A ce titre, la guerre contre la Russie constitue non seulement le sommet du régime nazi, mais aussi l’élément essentiel de son image dans la mémoire collective des Allemands après la guerre ». Omer Bartov. Pour la Wehrmacht, la Seconde Guerre Mondiale c’est avant tout la guerre sur le front russe. « Pour l’écrasante majorité des soldats allemands, l’expérience de la guerre fut celle du front russe ». O.Bartov.

La part du front russe dans les opérations de la Wehrmacht fut écrasante, y compris jusqu’en mai 1945. La comparaison des pertes subies par la Wehrmacht sur les deux fronts à partir de juin 1944 montre bien, encore une fois, la part presque exclusive du front russe même après le débarquement des Alliés. Du 1er juillet au 31 décembre 1944, pendant cinq mois, lors de la grande offensive soviétique contre le groupe d’armées du Centre, les Allemands perdirent chaque mois en moyenne 200.000 soldats. A l’Ouest, au cours de la même période, c’est-à-dire après le débarquement allié en Europe, la moyenne des pertes allemandes s’élevait seulement à 8.000 hommes par mois (soit un rapport de 1 à 25).

Quand les Alliés débarquent le 6 juin 1944, la capacité militaire allemande a déjà été anéantie par l’Union soviétique. Enfoncée par l’Armée rouge, exsangue et battant en retraite sur tous les segments du front Est, elle ne peut plus guère opposer aux troupes alliées qui viennent d’être débarquées en Normandie (150.000 hommes) que 30 divisions, réparties dans un rayon de 250 km autour de la zone de débarquement. Il s’agit de divisions dont la valeur opérationnelle n’a plus grand chose à voir avec celle des 200 divisions qui attaquèrent la Russie en juin 1941, d’unités ramenées à 25% de leurs effectifs de combat, avec peu de matériels, et composées de rescapés du front russe et d’adolescents n’ayant pas connu le feu. En juillet 1944, plus d’un million d’hommes auront été débarqués en France (60 divisions nord-américaines, 18 anglaises, 10 françaises). La seule vraie réaction d’envergure de l’Allemagne sera la contre-offensive des Ardennes de décembre 1944 où elle ne parviendra pourtant qu’a engager… 21 divisions, qui suffiront cependant à stopper la progression américaine, alors que depuis octobre 1944 l’Armée rouge se trouve déjà à 70 km de Rastenburg, QG de Hitler en Prusse Orientale.

« En 1944, l’étendue du front soviéto-allemand était quatre fois plus grande que celle de tous les fronts sur lesquels nos alliés se battaient. A l’époque, jusqu’à 201 divisions ennemies à la fois ont combattu sur le front russe, alors que seulement 21 divisions allemandes s’opposaient, au cours de cette même période, aux troupes américano-britanniques. Somme toute, l’ouverture du deuxième front par l’Occident n’a en fait changé que très peu de choses dans ce rapport de forces ». Et encore, « depuis mars 1945, le deuxième front, à l’Ouest, n’existait plus ni formellement ni réellement. Les unités allemandes ou bien se rendaient ou bien reculaient vers l’Est, sans opposer de véritable résistance aux alliés. La tactique des Allemands consistant à conserver, autant que possible, leurs positions le long de toute la ligne de confrontation soviéto-allemande jusqu’à ce que l’Occident virtuel et le Front de l’Est réel se rejoignent, après quoi les troupes américaines et britanniques prendraient la relève des unités de la Wehrmacht en repoussant la « menace soviétique » suspendue au-dessus de l’Europe ». Vladimir Simonov - historien (Russie - cité par RIA-Novosti – avril 2005).

Le front ouvert en juin 1944 aura donc eu, militairement, environ neuf mois d’existence contre 47 mois pour le front russe où, là, les combats resteront acharnés jusqu’au tout dernier jour.

L’ouverture d’un second front obligera le Reich à dégarnir le front russe. Mais le front ouest ne mobilisera jamais plus de 75 divisions allemandes, dont une minorité de divisions combattantes, à comparer aux 220 divisions de la Wehrmacht début 1944, qui subissent les assauts des armées russes.

Au plus fort de leur engagement en Europe, à la fin de 1944, c’est-à-dire à la fin d’une guerre déjà gagnée, les Etats-Unis mettront en ligne 90 divisions, à comparer aux 360 divisions de l’Armée rouge qui combattent l’Allemagne nazie depuis 1941.

L’apparente facilité de la progression des armées nord-américaines en Europe en 1944 (la chevauchée de Paton…), le faible niveau des pertes en vies humaines de ces forces, font simplement pendant au désastre qui a emporté la Wehrmacht sur le front russe. Ainsi que le souligne P. Miquel, les opérations de l’année 1944 ressortent avant tout d’une volonté de « conquêtes territoriales » (avec des implications majeures concernant le partage politique de l’Europe continentale après le conflit) puisque la question qui se pose en 1944 n’est déjà plus celle de la victoire sur l’Allemagne.

Le débarquement allié de juin 1944 n’eut ainsi aucune importance sur l’issue militaire du conflit en Europe. On sait, dans les états-major des armées alliées, que la décision militaire sur le continent européen a été emportée par les Soviétiques en 1943. A partir de 1945, l’état-major de la Wehrmacht décide d’opposer une résistance de faible intensité à l’avance des troupes alliées en Allemagne tout en poursuivant une guerre féroce et acharnée contre l’Armée rouge (600.000 soldats soviétiques tués pour la libération de la Pologne, 700.000 autres tués dans les combats pour les pays baltes). Les forces britanniques (Montgomery – 20 divisions et 1.500 chars) traversent le Rhin en Hollande à partir du 23 mars 1945 sans rencontrer de résistance sérieuse. On mesure le peu d’opposition rencontrée si on considère que la 9ième armée américaine, qui fournissait la moitié de l’infanterie d’assaut, a eu alors moins de 40 tués.

La défaite militaire du Troisième Reich face à l’Union soviétique ne trouve son explication ni dans une carence en matériels (la Wehrmacht de 1945 à l’Est est bien mieux dotée en matériels de guerre, à la fois en quantité et en qualité, que ne le fut celle de 1941 – la production mensuelle de fusils en 1944 égale la production annuelle de fusils en 1941) ni dans les grands bombardements aériens menés par les Anglo-américains sur l’Allemagne : ceux-ci ne prennent un caractère véritablement intensif qu’à partir de l’année 1944 et la production de guerre allemande ne commence à fléchir, de ce fait, qu’à partir de décembre 1944, c’est-à-dire quand tout est déjà joué. En outre, « la perte des mines et des usines de Silésie [conquises par les Russes en janvier 1945] représentait, pour la production de guerre allemande, un coup sans doute plus important que celui infligé par deux années de bombardement aérien de la Ruhr par les Alliés ». A.Beevor.

4- Conclusion générale.

La Seconde Guerre Mondiale en Europe a été, pour l’essentiel, une guerre germano-russe (à 80% si l’on veut). C’est le constat d’un rapport de proportion et non celui d’une valeur donnée à tel ou tel camp.

L’intervention des alliés, beaucoup trop tardive pour vraiment peser militairement, a essentiellement une motivation politique et économique. Elle permet seulement de hâter de quelques mois une victoire militaire déjà acquise par l’Union soviétique et a pour objectif d’empêcher Staline d’occuper toute l’Europe de l’Ouest : en mai 1945 l’Armée rouge occupe l’Autriche et campe aux portes de l’Italie et de la Suisse.

La contribution militaire étasunienne est négligeable (moins de 3% des pertes alliées en Europe) et n’a pas pesé dans un résultat final déjà acquis même si cette contribution a certainement accéléré la victoire finale.

La reconstruction, à partir des années 50, (guerre froide aidant) d’une réalité devenue phantasmée (“les Etats-Unis vainqueurs du Second conflit mondial”) n’enlève rien à ce fait.

Pour les Français, s’il faut rendre un hommage, c’est donc aux soldats soviétiques qu’il faut le rendre puisque c’est leur sacrifice qui a permis le débarquement allié de juin 1944 qui les a “libéré”.

Comme en 1917, en misant très peu, les Etats-Unis ont beaucoup récolté: une gloire usurpée (puissance des représentations), une Europe peu ou prou sous tutelle (la leur), la préservation de leurs débouchés économiques en Europe, l’éviction et le remplacement des positions commerciales occupées par l’Europe en 1940, l’imposition du dollar. Enfin, en livrant essentiellement une “guerre de matériels”, les Etats-Unis ont réussi à s’extirper de leur grande crise des années 30.

De l'écologie à l'économie ?

Article lié : Venez à l’ambassade US, les Iraniens seront là

Ilker de Paris

  08/06/2009

Exocet vous pouvez écouter cette émission directement en cliquant sur “écoutez”, elle est plus intéressante que l’énoncé ne le fait croire.

Un des intervenants affirme par exemple que ce phénomène de réchauffement climatique peut-être exploité politiquement et servir les intérêts des puissances occidentales en déclin dans le sens où cela leur fournirait un moyen “légitime” de mettre des pressions sur les pays en développement et ainsi d’imposer, par exemple, des technologies ou plus largement contrôler l’économie. Cela serait en opposition avec les principes libéraux, mais on n’est plus à l’époque des principes, on change d’époque.

WAR IS A RACKET by Major General Smedley Butler

Article lié : Moby Dick à la diète, ou l’empire en déroute?

Francis Lambert

  08/06/2009

La fin du racket ? Vieille histoire ...

Smedley Butler was a Major General in the U.S. Marine Corps and, at the time of his death, the most decorated Marine in U.S. history. http://en.wikipedia.org/wiki/Smedley_Butler

“WAR is a racket. It always has been.

It is possibly the oldest, easily the most profitable, surely the most vicious. It is the only one international in scope. It is the only one in which the profits are reckoned in dollars and the losses in lives.

A racket is best described, I believe, as something that is not what it seems to the majority of the people. Only a small “inside” group knows what it is about. It is conducted for the benefit of the very few, at the expense of the very many. Out of war a few people make huge fortunes.

In the World War [I] a mere handful garnered the profits of the conflict. At least 21,000 new millionaires and billionaires were made in the United States during the World War. That many admitted their huge blood gains in their income tax returns. How many other war millionaires falsified their tax returns no one knows.

How many of these war millionaires shouldered a rifle? How many of them dug a trench? How many of them knew what it meant to go hungry in a rat-infested dug-out? How many of them spent sleepless, frightened nights, ducking shells and shrapnel and machine gun bullets? How many of them parried a bayonet thrust of an enemy? How many of them were wounded or killed in battle?

Out of war nations acquire additional territory, if they are victorious. They just take it. This newly acquired territory promptly is exploited by the few – the selfsame few who wrung dollars out of blood in the war. The general public shoulders the bill.
(...)

http://www.warisaracket.com/

High Time hijacked by claiming doogies

Article lié : Le calvaire du Saint Sébastien postmoderne

Exocet

  08/06/2009

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/06/05/AR2009060501966.html

ou les zones d’influences libérées par le glasnost virtuel (plutot par le biais de l’ironie paralytique de la puissance de l’optimisme ..) se font face et se chevauchent , crises des énergies mais interdépendantes entre elles   mais   qui se réagenceront   sur le dos de l’europe ,qui est une éclipse plus qu’un territoire..

@Ilker de Paris

Pas de chance   , je n’ai put   Podcaster l’ émission sur le réchauffement du Climat .

Lieu commun

Article lié : Les à-côtés de BHO

Serge LEFORT

  08/06/2009

Vous écrivez : “Il s’agit d’un grand discours du président des USA destiné au monde musulman...”

Barack Obama s’est adressé aux musulmans du monde entier et non au monde musulman.
Les deux termes ne sont pas équivalents !

Voir ma critique de l’expression monde musulman.

Merkel's inflationary fretting may wake the bears from hibernation

Article lié : L’Europe hors les urnes

Francis Lambert

  08/06/2009

http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/ambroseevans_pritchard/5461562/Merkels-inflationary-fretting-may-wake-the-bears-from-hibernation.html

(...) Germany does not even seem to understand the problem it faces. Chancellor Angela Merkel lashed out last week at quantitative easing by the Fed, the Bank of England, and the European Central Bank, repeating the silly mantra that this will set off an inflationary storm.

How can it do so when the velocity of circulation has collapsed, and unemployment is rising everywhere? (NB : bien vu ça ...) The Fed’s “monetary multiplier” ended last week at 0.867, half its average of 1.7 over the last decade. The credit mechanism is still broken. This is what happened in Japan in its Lost Decade.
The ECB says the eurozone economy will contract until mid-2010, at best. Germany’s trade association (Wirtschaftsverbände) warned Mrs Merkel last week that the credit drought threatens to become “life-threatening by the summer at the latest”.

The list of countries in deflation is growing every month: Ireland (-3.5), Thailand (-3.3), China (-1.5), Switzerland (-1), Spain (-0.8), the US (-0.7), Singapore (-0.7), Taiwan (-0.5), Belgium (-0.4), Japan (-0.1), Sweden (-0.1), Germany (0).

Yet markets seem to think otherwise, and this has its own awful consequences. Inflation fears have driven 10-year US Treasury yields to 3.86pc, a full point above levels in March when the Fed intervened to force rates down. US mortgage rates have jumped to 5.29pc. Gilts have reached 3.92pc, and French 10-year bonds are at 4.05pc.
This bond revolt is enough to bring any global recovery to a shuddering halt. The irony is that those fretting loudest about inflation may themselves tip us into outright deflation, with all the perils of a debt compound trap. It is Angela Merkel who plays with fire.

(NB : Sarko aussi inexistant que “l’axe” malgré leur prose commune ?)

amphibolie ( un mot anguille )

Article lié : L’Europe hors les urnes

geo

  07/06/2009

Je vous cite:

“Schwartz part d’une intervention publique de Merkel violemment critique de la politique des USA et du Royaume-Uni dans la crise financière, et poursuit avec la tribune commune Merkel-Sarkozy publiée simultanément en France (le 31 mai 2009 dans Le Journal du Dimanche) et en Allemagne. Cette tribune s’élève in fine contre le renforcement des institutions européennes (l’Europe “forte” que Merkel et Sarko souhaitent «ne signifie pas nécessairement toujours plus de compétences pour l’Union européenne, toujours plus de législation européenne ou toujours plus de moyens financiers»); surtout, elle fait l’apologie d’une «Europe qui protège», tant ses institutions financières, ses industries que ses citoyens. Dans la plaidoirie qui est faite d’une «véritable régulation européenne dans le secteur financier», il y a sans aucun doute une sévère mise en cause de la réaction anglo-saxonne, surtout US, à la crise.”

Bien sur, l’avenir tranchera, mais ne croyez vous pas que cette sortie des deux meneurs européens a surtout une fonction électorale, comme sa date porte a le penser? Ce type de déclaration présente la même ambiguïté que des locution typiques de l’UE, “économie sociale de marché” par exemple.

(Un petit livre récent, “L’Europe sociale n’aura pas lieu.”, lui même de circonstance, entend montrer que cette formule est le nom présentable de l’“ordo-libéralisme” d’origine Allemande, très compatible avec le néo-libéralisme anglo-saxon.)

Emission de radio sur le réchauffement climatique.

Article lié : Fragilisation domestique

Ilker de Paris

  07/06/2009

Une émission de radio (France culture) intéressante sur le réchauffement climatique :

Peut-on refroidir la Terre ?

“Face au réchauffement climatique, deux approches s’opposent. Celle des écologistes qui prônent une réduction des émissions de gaz à effets de serre et celle des technologues qui assurent que, d’une certaine façon, il est possible de soigner le mal par le mal… C’est à dire en trouvant des solutions techniques pour refroidir la Terre sans toucher à la croissance économique, largement responsable de ce réchauffement de la planète. Les plus hardis imaginent des solutions susceptibles de modifier la composition de l’atmosphère afin de mieux protéger la Terre du rayonnement solaire. Ne s’agit-il que d’apprentis sorciers ignorant la complexité des équilibres climatiques qu’ils prétendent modifier ? Faute d’un espoir réaliste de réduire considérablement l’activité économique ou de généraliser des solutions non polluantes, ne faut-il pas croire en une solution active face au problème que nous avons créé ?”

http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/science_publique/