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C'est pourtant flagrant...

Article lié : Amadouer la Chine?

Bilbo

  28/05/2009

Bonjour,

le fait que la Chine n’ait pas de vision hégémonique est pourtant flagrant. Tout dans leur histoire le montre :

- à la base ça a toujours été une nation de paysans. L’agriculture a toujours nécessité beaucoup de main d’oeuvre (sauf ces dernières décennies où l’abondance d’énergie bon marché a offert une alternative mécanique aux pays industrialisés). Ce besoin de main d’oeuvre s’est traduit dans les mentalités par une nette préférence pour les bébés mâles.

- la Grande muraille (dont la longueur vient d’être réévaluée de 20% environ) est par excellence un ouvrage défensif. Le paysan est par essence sédentaire et ne peut être agressif. Il a trop à faire dans ses champs pour gaspiller son temps à guerroyer au loin.

- pendant longtemps, la Chine a eu de grandes jonques qui commerçaient au loin (des prémisses au IVème siècle avant JC jusqu’à l’âge d’or sous les Ming au XVème siècle) et avaient fortement impressionné Marco Polo. Mais, désormais dirigée par des lettrés qui préféraient promouvoir l’agriculture, elle a fini par interdire vers 1500 la construction de toute jonque de mer de plus de deux mâts.

- le commerce avec les étrangers était bien perçu dans la mesure où il permettait d’évacuer les surplus en échange d’or mais il n’était pas encouragé. La Chine était en effet auto-suffisante et ses productions étaient le plus souvent de meilleure qualité que celles de ses voisins.

On pourrait multiplier ainsi les exemples historiques qui soulignent une mentalité avant tout défensive et à l’opposé des visions expansionnistes occidentales.

Les Américains sont incapables de comprendre car ils n’ont pas d’Histoire et pas de culture propre. C’est un pays encore neuf, composé d’une myriade d’ethnies de cultures très différentes qui n’a connu aucun évènement vraiment fédérateur susceptible de fonder une culture américaine. De tels évènements sont le plus souvent des conflits perdus sur son propre territoire et les USA n’ont rien subi de tel. Au reste ni le Canada ni le Mexique ne constituent une menace.
Comme l’a très bien résumé Einstein : “Les Etats-Unis sont passés de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation.”.

L'empire du milieu

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Stephane Eybert

  28/05/2009

La Chine s’est depuis longtemps represente comme le centre du monde, elle s’est refermee sur elle meme et elle a refuse l’exploration du monde.

L’empire du milieu porte evidemment un nom propre a derouter n’importe quel publicitaire occidental.

La Chine a eu une marine commerciale sans equivalent, avec des navires qui faisaient 2 ou 3 fois la taille de nos pauvres petites caravelles. Mais le successeur de l’empereur de l’epoque a ordonne la destruction de tous ces navires et interdit toute navigation. Un replis sur soi difficilement comprehensible pour une psychologie non chinoise. L’histoire maritime de la Chine est etonnante.

Si la grande muraille est visible depuis la lune, qu’en est il de la signification qu’elle nous apporte sur la psychologie du peuple qui la batit.

Il est drole de voir que l’ami americain a vu la muraille depuis l’espace mais n’a pas percu le message qu’elle envoi au monde.

Intrados,Extrados ;le crépuscule Impérial.

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Exocet

  28/05/2009

Des règles pour l’avenir : le système international de systèmes

015035 | 27 fevrier, 2009 10:23

L’actualité récente de la globalisation

La mondialisation s’est imposée comme la remise en cause du rôle des Etats-Nations sur la scène internationale. L’augmentation de la perméabilité des frontières aux échanges de biens et de services, matériels et immatériels, remettait en cause, d’un point de vue théorique, l’approche systémique des réalistes classiques et neo.
En effet, l’affaiblissement des frontières et la disparition de leur rôle de filtre des échanges, rend caduc la définition d’un acteur-système, l’Etat-Nation, donc une diminution de la pertinence de l’approche neo-réaliste pour évaluer les marges de manœuvres des entités politiques dans le cadre internationale.
Les exemples qui appuient ce constat sont de natures multiples : les échanges de biens, voitures et avions, de services, financier ou d’ingénierie ; les échanges immatériels d’informations, les groupes de média mais aussi les trafics d’armes et de drogues, les microbes et les virus, des flux multiples et variés qui contribuent à l’augmentation des interactions sociales entre des acteurs séparés par des frontières mais qui font comme si elles n’exixtaient pas.
Cependant, l’effondrement récent du système financier mondial et avec lui l’entrée en récession quasi simultanée de toute les économies de l’ensemble des pays riches et pauvres raniment les craintes associées au protectionisme des années 1930. Faut-il craindre la réactivation des frontières ? quelle est le rôle des frontières dans le système international au regard de sa stabilité et de l’ordre associé ?
La théorie systémique joue un rôle important dans l’approche néo-réaliste. Nous vous proposons d’explorer cette vision systémique dans le contexte actuel afin d’évaluer la pertinence de la notion de frontière. La vision systémique nous permet de considérer le système international comme un système de systèmes. Certaines unités sont les Etats-Nations qui sont eux-même constitué de sous systèmes. Mais le système international est aussi constitué par des systèmes particulier comme les institutions internationales, ONU, FMI, WTO et des associations issuent de la société civile : Entreprise, Microsoft ou ONG, Amnesty International. Un système de systèmes a pour fonction d’optimiser l’assemblage des chaînes de valeur qui constituent ses systèmes. Au sein de la communatué internationale, la fonction du système international de systèmes est d’optimiser la chaine des processus de maintien de l’ordre internationale. C’est ordre international se caractérise pas sa stabilité et sa prédictabilité. C’est donc l’hypothèse d’anarchie du système internationale qui est amendée par notre analyse. Or, cette hypothèse est à la base du comportement des acteurs du système, notamment en ce qui concerne les mesures de protectionnisme. La stratégie de survie qui consiste à ne compter que sur ses propres ressources est elle la plus propice au maintien de la paix ?

La nature de la mondialisation : les échanges sont toujours un mélange de gains absolus et relatifs

Naïvement, la mondialisation est vue comme l’accroissement du nombre et de la nature des échanges entre les êtres humains qui forment l’humanité par addition et par une conscience planétaire des droits et des devoirs qu’ils partagent au regard de leur environnement. Pratiquement, aucun point du globe n’échappe aux différents réseaux d’échanges matériels et immatériels avec une vitesse quasi instantanée. L’augmentation des échanges se traduit par des relations d’interdépendances. Elles impliquent souvent un échange gagnant-gagnant en termes absolus : l’un des partenaires s’enrichit incroyablement tandis que l’autre est dans une situation légèrement meilleure qu’avant l’échange. Ainsi, les échanges économiques se doublent d’une modification du rapport relatif de pouvoir entre les deux partenaires de l’échange. Cette conséquence est inhérente à la diversité des acteurs et de leur spécificité matérielle et culturelle. Chacun étant différent, il a des besoins et des spécificités qui déterminent un mélange de coûts et de bénéfices qui affectent autant les gains absolus que les gains relatifs lors d’un échange marchand. Même si les flux d’échanges sont de nature économique (ils sont entièrement substituables par des biens produits localement mais plus cher), leurs effets sont de nature politique, ils affectent la distribution internationale des pouvoirs.

L’illusion de la métamorphose du pouvoir politique

La mondialisation nous ferait passer d’un système international d’Etats-Nations à une communauté d’acteurs optimisant les échanges et leurs gains absolus comme si les évolutions de pouvoirs relatifs entre eux étaient devenues secondaires. Nous serions passé d’une forme de pouvoir :  commander et contrôller à une autre forme : collaborer et se connecter aux réseaux d’échanges de la communauté internationale. Les frontières définissant les unités du système internationale aurait été effacée ?
Dans la réalité, un acteur, qu’il soit un système ou non, utilise les formes de pouvoir qui lui permettent d’atteindre ses objectifs. Ceux-ci vont répondre à la question de la métamorphose du pouvoir. En dernière instance, ce sont les objectifs et donc l’identité de l’acteur qui détermine la forme du pouvoir qu’il va privilégier pour atteindre ses objectifs.
Ainsi, sous le discours d’une mondialisation de nature économique qui profite à l’ensemble des acteurs et qui modifie l’essence du pouvoir politique il y a une réalité plus pragmatique. Les échanges économiques modifient la distribution relative des pouvoirs et la nature du pouvoir dépend des circonstances dans lesquelles un acteur international se doit d’agir pour atteindre ses objectifs. Les récents changements, les crises financières et économiques mais aussi les bourbiers irakiens, afghans et pakistanais, au sein de la communauté internationale nécessitent donc d’évaluer de nouveau la pertinnence de l’approche systémique. Il se pourrait bien que les acteurs de la communauté internationale soit amené à changer les formes de pouvoir qu’ils privilégient, soft ou hard power, en vue d’atteindre leurs objectifs.

La nécessité de la vision systémique

Quelque soit la nature et l’intensité des échanges, des flux matériels et immatériels qui conditionnent le comportement des acteurs internationaux, ceux-ci utilisent les formes de pouvoir les plus appropriées pour atteindre leurs objectifs. Chaque acteur possède une identité dont dérive ses objectifs qui fixent sa fonction. Pour exister, possèder une identité, l’acteur requiert une frontière qui définie la différence entre lui et le monde extérieur, les autres acteurs. L’intensité des échanges rend l’acteur lui-même complexe. Son identité devient le résultat de multiples tendances fixées par des sous systèmes qui le composent. Lorsque ces sous-systèmes se comportent sans tenir compte des frontières du système auquel ils appartiennent ils deviennent eux même des systèmes à la mesure de leur autonomie. Ainsi, la mondialisation nous a fait passer d’un système international à un système international de systèmes en permettant l’émergence de systèmes financier, productif, mediatique, etc. relativement indépendant du système des Etats-nations. Pour appréhender la complexité de la mondialisation nous proposons de faire de la communauté internationale un système de systèmes. Les premiers systèmes auxquels nous pensons sont les Etats-Nations, mais les institutions internationales sont aussi des systèmes. Notre objectif est d’expliciter les marges de manœuvre de chaque acteur dans un système de systèmes afin de répondre rationnellement aux craintes qui émergent sur le rôle des frontières, le retour du protectionisme, voire du nationalisme ou pire, de l’âge des extrêmes qui fut concommitant de la crise des années 1930.

Définition du système de systèmes

Selon O. Dolfuss, un système de systèmes est une combinaison de systèmes sociaux, économiques et politiques. Tous les acteurs-systèmes sont en interaction et la nature et l’intensité des échanges à l’interface de deux acteurs-systèmes dépend de la possibilité de rendre chaque acteur unique et opaque à l’autre. Pour l’acteur-système, il s’agit d’instituer une frontière qui définisse une interface entre lui et les acteurs. Cette interface fixe donc un comportement normatif. Ainsi, pour des échanges financiers ce sont les banques et les institutions financières qui sont les acteurs importants. Pour les conflits, ce sont les acteurs militaires, les groupes terroristes ou les armées agissant au nom d’un Etat qui sont les acteurs pertinents. Le droit de la guerre et la stratégie militaire fixent les normes des comportements de chacun. C’est la nature et l’intensité des échanges qui détermine l’acteur-système pertinent et sa puissance.
Par exemple, dans le système de production à l’échelle de la planète, chaque entreprise positionne ses usines, ses sous-traitants et ses fournisseurs aux endroits où ils sont le plus profitable. Pour les acteurs sociaux, c’est la frontière qui définie le cadre d’application du droit du travail, cadre légal des ressources humaines. Celui-ci relèvent du politique et des valeurs de la société où il est définie. Pour les acteurs politiques c’est la citoyenneté qui fixe la frontière de chaque système et l’exercice de la force légale sur un territoire et une population donnée.
Le concept de système de systèmes appliqué à la scène internationale fait apparaître la caractéristique fondamentale de l’hétérogénéïté du système international. Les acteurs-systèmes du domaine financier interagissent entre eux pour déterminer un optimum local de leur chaine de valeurs en tenant compte au minimum des frontières nationales comme un paramètre contraignant et extérieur. Mais les impacts sur les acteurs-systèmes sociaux, les groupes humains, voir les acteurs-systèmes économiques, les entreprises internationales ou locales, ne sont pas intégrer dans la recherche de l’optimum du fait qu’il relève d’acteurs-systèmes de nature différente. C’est à dire d’acteurs avec lesquels il n’y a pas d’obligation ou de nécessité de s’associer dans la recherche de l’optimum financier. Ainsi, l’hétérogénéite des acteurs-systèmes n’est que le résultat des cadres légaux qui ne contraigne pas un acteur financier à prendre en compte les conséquences sur la stabilité sociale du pays dans lequel il investit.

Les modalités d’action d’un système de systèmes : le couplage indirecte

Chaque sous ensemble d’acteurs-systèmes homogènes possède ses mécanismes de régulation propres en fonction de la nature de ses échanges et de ses valeurs.
Les producteurs de pétrole ont créé une dépendance sur les consommateurs compte tenu du rôle clé que joue ce produit dans les capacités de production, de consommation et la mobilité des armées. L’ensemble des producteurs-consommateurs de pétrole est régulé par la rencontre de l’offre et de la demande sur un marché. Mais le sous ensemble des acteurs militaires qui possède ses propres critères d’optimisation, l’accès sécurisé à ses ressources énergétiques, requiert la mise en place d’alliance voire d’intervention directe pour fiabiliser l’accès au pétrole. Cette tentation d’intervention peut être dissuader par le pays producteur en utilisation l’arme énergétique (la rupture de la chaine d’approvisionnement de pétrole) comme l’illustre le cas de l’Iran. Par conséquent, sur le mécanisme économique de régulation de l’offre et de la demande vient se greffer un mécanisme de régulation de la sécurité et un risque de conflit d’accès au pétrole peut venir contrarier un optimum local déterminé par le marché énergétique. Il y a donc des liens indirectes d’influence entre les sous ensembles hétérogènes d’acteurs-systèmes homogènes qui font émerger des comportements au travers de rapports de forces de nature aussi bien militaire qu’économique voir culturel.
L’interaction entre ces acteurs-systèmes hétérogènes soulève donc naturellement la question d’une hiérarchie, d’un ordre dans le système international qui s’impose à chacun de l’extérieure. Un ordre international doit-il être le résultat de critères ou de valeurs universellement reconnues ? Pas nécessairement, l’approche réaliste, ancienne ou nouvelle, fait jouer ce rôle au rapport de force qui détermine par équilibre un ordre international.
Que nous apprennent les caractéristiques d’un système de systèmes au regard de la nécessité ou non d’un ordre international ?

Les propriétés d’un système de systèmes : les comportements émergents

Qu’avons nous à apprendre du concept de système de systèmes ? ses propriétés peuvent elles renouveller ou affiner l’approche réaliste ?
Les propriétés sont :
- La distribution géographique des acteurs-systèmes ou la définition d’une limite qui est propre à chaque acteur-système
- L’indépendance ou l’autonomie de décision sur ses ressources de chaque acteur-système. Ainsi, les institutions financières en survolant les frontières sont devenues des acteurs-systèmes.
- L’autonomie dans la définition de ses objectifs et la capacité à les atteindres pour chaque acteur-système. La banque centrale européenne voir la FED montre quasi quotidiennement leur capacité de fixer leur propres objectifs.
- L’intégration des acteurs systèmes par les échanges, principalement en terme de flux d’information
- L’apparition de comportements émergents provenant de l’intégration des acteurs-systèmes au sein d’un système

L’accroissement des échanges, des flux de biens et de services et des flux d’information ont intégré les différents acteurs-systèmes de la communauté internationale en un système international de systèmes. La principale caractéristique est donc celle des comportements émergents qui évoluent au fur et à mesure que l’intégration des acteurs-systèmes augmentent. La fonction de ces comportements émergent provient de la nature homogène ou hétérogène des acteurs-systèmes qui sont rassemblés. Au sein du sous-ensemble des acteurs-systèmes financiers, il est possible de déterminer des critères pour optimiser leur chaine de valeur. L’intégration de sous-ensembles hétérogènes d’acteurs-systèmes ne peut se faire qu’au travers de rapport de force compte tenu de l’impossibilité de déterminer des critères commun d’optimisation des chaînes de valeur.
L’interaction des acteurs-systèmes du système international qui sont de nature hétérogène génère des comportements de turbulences et béligènes. Ainsi, l’augmentation du taux de chômage dans les anciennes puissances résultant de la délocalisation importante de leurs industries vers les puissances émergentes soumet le système de protection social à des pressions déstabilisantes même si le système de production trouve dans cette stratégie le moyen d’atteindre un nouvel optimum local. Le système de protection social voit ses capacités diminuer ce qui favorise l’émergence de position idéologique extrême. Cette perturbation peut se répercuter sur les systèmes de croyances et les idéologies. La résurgence du nationalisme est un nouvel optimum politique local pour les anciennes puissances dont les conséquences peuvent devenir regrettable à moyen terme pour les puissances émergentes.
Réciproquement, la destructuration des sociétés des pays émergents qui voient leurs ressources pétrolières exploitées et l’interventionisme associé se généraliser sans que cela ce traduise par la moindre amélioration des modes de vie est un exemple de couplage indirect entre le sous-ensemble des producteurs-consommateurs de pétrole et le sous-ensemble des sociétés des pays concernés. Ces humiliations répétées dans les sociétés des pays producteurs peuvent se traduire par un renforcement du fondamentalisme religieux qui joue le rôle d’attracteur idéologique.
Ainsi, les comportements émergents sont le résultat de la recherche d’un optimum local par un sous ensemble de systèmes homogènes, comme le système des acteurs financiers, le système de production ou le système d’exploitation et de distribution des matières premières, qui engendre la recherche d’un nouvel optimum local par le système social, le système des croyances religieuses ou le système politique. Ces optimums locaux sont des attracteurs qui permettent de définir un ensemble de critères de ce qui est utile ou non,  ce qui est bien ou mal, ce qui est juste ou injuste, etc. Un attracteur permet d’évaluer les objectifs des acteurs d’un système homogène mais il ne peut être utilisé pour optimiser le comportement d’acteurs-systèmes hétérogène. Le seul moyen pour les acteurs politiques des pays producteurs de pétrole d’imposer un rééquilibrage du marché énergétique fut d’intervenir et de nationaliser les producteurs pétroliers. La détermination d’un attracteur est le résultat des optimum locaux d’autres systèmes homogènes, mais c’est au travers de rapport de force et de leur équilibrage permanent qu’un attracteur est déterminé. C’est la conséquence directe de l’hétérogénéité des acteurs-systèmes.

L’autonomie ou la régulation des comportements émergents

Les comportements émergents ont un impact direct sur l’ordre international, la hiérarchie de puissance entre les Etats-nations. Plus précisement c’est l’aspect émergent, ie non prévisible, inconnu, qui constitue le cœur du problème, le danger au regard de l’équilibre des pouvoirs sur la scène internationale. Nous retrouvons ainsi l’hypothèse de l’anarchie du système international qui rend nécessaire la stratégie de survie de chaque Etat qui doit alors possèder un certain niveau de polyvalence pour occuper une position favorable dans la hiérarchie internationale et faire face à tous les changements possibles.
Si l’intégration du système international de systèmes s’accroit au point d’obtenir un système uniquement composé de sous-système c’est la situation de l’hégémonie d’un pays sur les autres. C’est à l’aune de ses valeurs que les optimums locaux seront déterminés. Il n’y a alors pas de puissance hégémonique « juste », qui puisse jouer le rôle de régulateur pour toute les autres puissances. Il n’y a jamais homogénéïté entre les sous-systèmes. Il y a seulement domination du systèmes global sur ses parties. L’hégémonie n’est possible qu’à partir du moment ou il n’y a plus d’autres puissances dont l’alliance pourrait contre balancer l’unique super puissance. La situation hégémonique est bien celle d’une domination d’une puissance sur les autres pays qui perdent leur capacité à déterminer leurs propres valeurs sociétales, leurs propres attracteurs.
Au contraire, une forte hétérogénéïté au sein du système de systèmes limite l’intégration et préserve l’autonomie de certains sous ensembles de systèmes homogènes. Alors les comportements émergents sont en charge de la régulation et ils permettent de gérer les translations entre les différents optimum locaux. Cependant, ces comportements émergent contiennent la possibilité de recourir aux conflits comme un moyen de régulation des rapports de forces qui dérivent chacun des optimum locaux des systèmes financiers, productifs, religieux, politiques, etc. Ce mode de régulation est-il suffisant ? est-il acceptable ? L’ordre international n’a t il pas comme fonction d’éviter le recours aux conflits et surtout la généralisation des conflits locaux au niveau internationale ? Ainsi, l’extension du conflit afghan au Pakistan devient un exemple qui nous rappelle quotidiennement l’intérêt d’un ordre internationale.
Plus généralement, la pièce qui se joue actuellement sur la scène internationale semble plus proche du théâtre de l’absurde que de la tragédie grec. Prennons l’exemple de l’Iran. La réthorique des média pendant les deux mandats du président G. H. Bush ont dépeind l’Iran comme l’essence du mal et un nouvel Hitler à la manœuvre aux portes d’Israel et des puits de pétrole saoudien. L’administration du président Obama s’apprête à jouer le scénario d’une nouvelle pièce à Téhéran « En attendant Hilary Clinton ». Ces changements montre la perte de sens politique qui résulte de la globalisation et de l’intensification des échanges. Elle a détruit les notions d’histoire et de géographie qui structurent les Etats-nations. Les conflits réels, Afghanistan, Irak, Pakistan ou virtuels avec l’Iran dans la communauté internationale sont de plus en plus absurdes au regard des objectifs initiaux qui ont conduit à leur déclenchement.
Ces désormais dans cet univers absurde que chaque grande puissance, Chine, Russie, Iran, etc. établie ses propres objectifs en vue d’une nouvelle course à la puissance. La Chine est prête à tout pour financer la société de consommation américaine et préserver ainsi sa propre stabilité sociale. En effet, reconvertir son économie d’exportation à bas coût en économie de développement pour la population chinoise pourrait conduire à la remise en cause du système politique ce que veut à tout prix éviter les dirigeants chinois.
L’accroissement des échanges économiques, même en terme absolue pour l’ensemble des populations et de l’intensité des mouvements de capitaux à détruit la notion de territoire et les cadres culturels attachés. La globalisation a provoqué un véritable traumatisme culturel dans plusieurs société et les dirigeants politiques sont les premiers à en craindre les conséquences. Les comportements émergents sont le résultat du découplage des critères qui déterminent la position des optimum locaux des sous-ensembles homogènes de systèmes, financier, productif, religieux, du système international. Laisser émerger ces comportements c’est autoriser le recours aux conflits et à leur extension internationale pour établir les nouveaux optimum locaux. Le recours à la violence est toujours possible pour un acteur-système, la problématique est de trouver le moyen de la rendre inefficace. Il semble donc nécessaire d’établir un couplage entre les optimums locaux afin de rendre le recours à la violence explicitement plus cher que la stratégie de coopération. C’est en chiffrant le coût social d’une délocalisation d’entreprise que le système international pourra éviter de laisser sombrer dans la violence un pays qui transformera inévitablement ses propres difficultés en conflit internationale.

La régulation rend nécessaire le couplage de l’économique, du social et du politique

La difficulté apparaît lorsque la frontière doit prendre en compte les effets de couplage entre la délocalisation d’une usine, le traitement du chômage dans le pays d’où part l’usine, la réaction à la « modernité » du pays qui accueille l’usine, l’émergence d’acteurs politico-religieux extrêmes face à cette modernité, etc. L’enjeu est d’évaluer le couplage et comment établir un équilibre de pouvoir relatif entre des acteurs-systèmes dont les objectifs sont distincts et parfois antagonistes.
L’hétérogénéité des acteurs-systèmes du système internationale détermine la possibilité de « linkage » dans les échanges de biens et de services avec leurs effets sociaux et la distribution relative du pouvoir politique. Cette marge de manœuvre n’est pas nouvelle, elle faisait déjà l’objet de la politique étrangère américaine pendant la Guerre Froide vis à vis de l’URSS : le blé américain contre la possibilité de s’exprimer pour les dissidents soviétiques.
Hormis les droits de l’homme, du point de vue systémique un autre argument apparaît en faveur de ce couplage des critères d’évaluation économiques et politiques. En effet, l’optimisation que réalise les acteurs financiers est locale et instable car elle n’intègre pas les effets « collatéraux » sur les acteurs économiques et sociaux. L’éclatement de la bulle spéculative des « subprimes » montre à quel point cet optimum n’était que local. L’instabilité générée fait craindre à certain qu’une nouvelle guerre mondiale ne soit le seul moyen de déterminer une nouvelle distribution du pouvoir au niveau internationale. C’est le découplage des gains absolus économiques d’avec les gains relatifs de pouvoir politique qui engendre la possibilité de déstabilisation de l’ordre international au niveau du système dans sa globalité : le fameux risque systémique.
La frontière a donc pour rôle de contrôler ce couplage sur les échanges de biens et de services avec leurs effets sociaux politiques. Mais comment ce couplage pourra garantir un optimum qui soit moins local et moins instable que celui trouvé par les acteurs-systèmes pertinents ? En fait, ce qui importe n’est pas de trouver un optimum global dont dériverai une stabilité perpétuelle fournissant le bonheur au meilleur coût à l’ensemble de l’humanité en intégrant l’ensemble des contraintes planétaires. Ce qui est crucial c’est la capacité d’action lorsque le système hétérogène de systèmes est déstabilisé par un sous ensemble de systèmes homogènes. C’est la capacité à trouver rapidement un nouvel optimum stable sans recourir à des conflits destructeurs.

Les paramètres de contrôle de la régulation

Pendant la Guerre Froide, l’opposition de valeurs entre les deux superpuissances permettait de définir un couplage entre les échanges de blé pour l’Union soviétique, de pétrole pour les Etats Unis et le respect des droits de l’homme pour l’humanité. Dans le monde actuel, peut-on introduire dans les échanges pétroliers entre les pays du Moyen Orient et les pays occidentaux les notions de développement équilibré voir de laïcisation de la société en vue de respecter la liberté des modernes : l’individualisme et les libertés civiles ?
Il y a deux groupes de paramètres, ceux facilement quantifiables : la distance géographique ou la valeur économique et les paramètres qualitatifs, plus difficiles à évaluer mais tout aussi important pour la stabilité des sociétés, la paix civile et l’ordre internationale.
N’est ce pas la confrontation entre les grands ensembles culturels de la planète qui joue le rôle de la détermination des couplages possibles entre les paramètres quantifiables et les autres ? Ainsi, lorsque le gouvernement chinois impose des normes techniques pour les infrastructures de l’Internet sur son territoire c’est pour préserver son contrôle de la population chinoise. Ce contrôle est justifié en dernière instance par sa fonction politique dans la société chinois ou son mandat venant du Ciel ou des écrits de Karl Marx et de Mao Tsé Toung. Malgré les dénonciations des ONG défendant les droits humains, les fournisseurs d’infrastructures et d’accès à l’Internet ont accepté de coupler les gains économiques et des critères politiques.
Mais ce rôle ne repose pas uniquement sur les Etats, les institutions internationales comme l’OMS ou l’AIEA permettent d’évaluer les paramètres quantitatifs attachés aux différents échanges : les risques de diffusion de la grippe aviaire ou le développement du programme nucléaire iranien. L’ONU devient alors le forum ou les puissances, par l’intermédiaire du jeu des alliances, déterminent en dernière instance les couplages entre ces paramètres quantitatifs et les valeurs politiques des Etats-Nations. Les rapports de force sont alors au cœur de ce processus de régulation du système de systèmes. Pour réifier ces rapports de puissance, la frontière est ce qui permet de construire des traités et un contrôle de leur application.

La gouvernance mondiale : comment régler l’hétérogénéïté du système international

Les acteurs-systèmes internationaux, hors Etats-Nations, ont donc un rôle clé dans la régulation mondiale. Mais leur spécificité est qu’ils n’ont aucune légitimité politique, ils ne peuvent donc pas supporter un projet idéologique et ses valeurs associées comme le libre échange. Ce sont uniquement des instances d’arbitrage des rapports de forces.
L’augmentation des échanges accroit la complexité des interfaces et des relations entre les acteurs du système international qui sont hétérogènes. Il en résulte un risque accrut d’opportunité de conflits que l’on observe avec les conflits ethniques, identitaires, asymétriques, etc. L’hétérogénéité des acteurs du système internationale le rend plus instable et favorise les phénomènes de monté aux extrêmes qui se termine souvent en conflit pour déterminer une issue.
La globalisation contraint et rend interdépendant des ensembles humains dont les principes politiques sont hétérogènes. Le recours à la force devient un moyen d’action primordial voir une nécessité pour exister et occuper la position la plus favorable dans la hiérarchie internationale des puissances.
La régulation de ces conflits rend nécessaire les forums internationaux pour permettre leur arbitrage. L’alternative est alors la création d’un référentiel monétaire, légal, judiciaire unique et accepté par l’ensemble des acteurs hétérogènes ou l’organisation et le contrôle des échanges de toute nature par la réactivation des frontières.

*Sujet impérial   concernant la géopolitique mais sujet trés court   vu de la croutte terrestre et article ci joint extrait   du site/http://relations.internationales.politicien.fr/ 

“Nom de dieu !_Qu’est ce qui t’arrive ?_C’est cette saloperie de soleil qui pendule dans mon moment historique ,j’avais à peine eu le temps de le prendre qu’il était passé d’est en ouest..!!”

Comme quoi la pratique guerroyante n’expliquerait pas tout,Arf.

A la queue leu leu, chacun à son tour

Article lié : Amadouer la Chine?

Bertrand Arnould

  27/05/2009

Si je comprend bien, ce qu’ambitionnent les Américains auprès des Chinois c’est une “special relationship”!! pas étonnant, qu’ils soient nuls en histoire, avec une aussi mauvaise mémoire, doublée d’une incapacité pathologique a se decentrer

L'économie qu'Obama ne connait pas (et nous non plus sans doute)

Article lié : L’étrange “optimisme sans espoir”

Francis Lambert

  27/05/2009

Résumé partiel et traduit rapidemment d’un article de Richard J. Maybury :
http://fofoa.blogspot.com/2009/05/what-obama-does-not-know.html

Le Chaostan est notre monde.
Je vais essayer d’expliquer trois choses que le gouvernement et la presse d’opinion semblent ne pas comprendre.
Mais d’abord comment le président des USA peut-il ignorer quelque chose d’important ?
Un politicien gagnant est un expert pour gagner des élections.
C’est ainsi qu’il a le job. Il doit être meilleur acteur que les autres. Parfois je rêve de changer la constitution. Tous les six mois si un Président n’est pas bon on demande à Hollywood d’en envoyer un autre.
Expert d’élection le Président élu ne sait pas ce qu’il faut rechercher quand il constitue son cabinet. Rien que trois semaines après son élection il a engagé une deuxième équipe d’économistes. Pendant la campagne Obama lui même a dit qu’il était très faible en économie.
Quand je vous aurai expliqué les trois choses suivantes vous en saurez plus qu’Obama et la presse.

La première c’est que l’économie n’est pas une machine.
A écouter les politiques et la presse on apprend que l’économie ralentit, qu’il faut redémarrer, faire un réglage etc.
Mais l’économie n’est pas une machine. C’est un éco système fait d’êtres vivants - les gens.
L’économie n’est pas un cours de math réduit à des graphiques et des equations mais c’est l’étude de la vie, de la pensée et des émotions humaines. Et spécialement des émotions. Ce qui est développé plus loin.
L’économie n’est pas une branche du génie mécanique, c’est une branche de la biologie - car nous sommes des organismes biologiques.
L’économie est une écologie, l’écologie humaine, et c’est de loin l’écologie la plus complexe sur terre.
Pensez-y. Non seulement nos corps et nos cerveaux sont infiniment complexes mais aussi nos pensées et sentiments, nos interactions,  décisions, connaissances, expériences etc. Le tout est si complexe que personne ne le comprendra jamais.

Pourtant, depuis longtemps, politiciens et buraucrates manipulent l’écologie humaine, ils jouent à Dieu.
Une grande pression politique veut augmenter la régulation financière.
Il y a déjà des dizaines de milliers de lois que personne ne comprend, et tout cela a crashé. Ainsi toujours plus de lois serait la solution ? Si quelqu’un vous élit Dieu et vous donne le pouvoir de réguler la forêt tropicale, ou un récif corallien, que feriez-vous d’abord ? Comment règleriez vous ce récif coralien de manière à le calmer ? Si l’on donne aux économistes fédéraux le controle de la forêt amazonienne ... ils ne penseront jamais à la laisser simplement être elle-même. La première chose qu’ils feraient c’est une Réserve Fédérale Amazonienne, puis ils débattraient des formules pour augmenter ou diminuer le débit d’eau. Un siècle après l’amazone serait un désert de sable.

La chose la plus complexe jamais découverte est le cerveau humain, et l’économie - cette écologie humaine - est constituée de 6,8 milliards de ces cerveaux.
Alors, est-ce qu’Obama comprend que l’économie est une écologie ?
Ecoutons juste sa terminologie. L’économie a des “problèmes structurels”. Elle est bloquée. Déséquilibrée. Poussive. Gelée. Bouchée.
Ce type se prend pour un plombier.

La deuxième chose qu’ils ne semblent pas comprendre c’est les modèles économiques.
Tous les ingénieurs utilisent la physique Newtonienne. Voitures, trains, avions, gratte-ciels (http://fr.wikipedia.org/wiki/Gratte-ciel#cite_note-0) ... la physique Newtonienne s’est prouvée exacte des millions de fois. Aucun ingénieur ni architecte ne penserait une seconde utiliser autre chose.
Les étudiants en économie sont aussi conduit à penser qu’il n’y a qu’un modèle économique. Mais il y a cinq modèles principaux : Keyneysien, monétariste, socialiste, fasciste et Autrichien. Et il n’y a pas de consensus sur celui qui est correct. En attendant, chaque analyse financière, chaque recommendation d’investissement, commence avec ce choix d’un modèle économique. J’aimerais que toute l’industrie de la finance, y compris chaque article ou livre, dévoile à coté du nom de l’auteur, le modèle économique qu’il utilise.
Quand j’étais au collège, nous n’avons jamais su quel modèle nous était appris. Dans un cours un professeur était monétariste, un autre socialiste, un autre Keyneysian, et jamais ils ne le révélaient. Ainsi la plupart de nous ignorait même qu’il y eut plusieurs modèles. Ainsi nous sortons du collège en pleine confusion.

J’utilise le modèle autrichien, celui qui est le plus proche des pères fondateurs de l’Amérique. C’est le seul qui regarde l’économie comme une écologie et pas une machine.
Quant à Obama il ne connait pas ou est à peine conscient des différents modèles, et il ne sait pas en quoi ils diffèrent.
Le résultat pour la Maison Blanche c’est la confusion.

La troisième chose qu’ils ne semblent pas comprendre c’est la vélocité et la demande monétaire.
Jim powell a signalé que les millions de gens qui travaillent encore ont reçus une énorme hausse de revenus parce que les prix des maisons, voitures, réfrigérateurs et autres marchandises ont énormément baissés. Leur pouvoir d’achat a augmenté d’autant. Et c’est la meilleure augmentation de revenus car il n’y a pas à travailler plus et ce n’est même pas taxé. Quel énorme cadeau. Pourquoi les gens ne dansent-ils pas dans les rues ?
Parce qu’ils ont peur de l’avenir et donc peur de dépenser. Et cela nous amène à ce que les économistes appellent la vélocité monétaire. Je pense que cette vélocité est devenue le moteur principal de la crise mondiale, voici donc une explication rapide.

La monnaie répond à la loi de l’offre et de la demande comme tout le reste.
Si les gens ne veulent plus de la Livre Sterling - sa valeur chute. Il faudra plus de Livres Sterling pour les marchandises et services, les prix monteront même s’il n’y a pas de changement dans la quantité de Livres.

La vélocité par ailleurs c’est la vitesse à laquelle l’argent change de main. Quand la demande d’argent monte, l’échange de monnaie ralentit, c’est à dire la vélocité baisse. Quand la demande d’argent baisse, la vélocité monte.
Le point important c’est que la vélocité et l’augmentation de la masse monétaire ont le même effet. Une augmentation de vélocité de 10% a le même résultat qu’une augmentation de 10% de la quantité d’argent (la masse monétaire).

Le point problématique c’est que la vélocité comme la demande d’argent peuvent se retourner en un instant. Si les gens ont confiance dans la monnaie et qu’ils percoivent une menace soudaine pour leur avenir ... la demande d’argent s’envole.
C’est exactement ce qui est arrivé l’année passée. La quantité de dollars n’a certainement pas baissé, mais quand le prix des maisons s’est effondré, les gens ont eu si peur qu’ils ont conservé leurs dollars. En quelques jours la demande d’argent a explosé, les gens ne dépensaient plus et gardaient leurs dollars, ce qui a eu l’effet immédiat d’une déflation, une baisse de la masse monétaire.
Si vous ne dépensez pas votre argent c’est comme si vous le retiriez de l’économie. C’est l’équivalent d’une déflation brutale de 10%, voire 20% ou plus.
C’est aussi ce qui est arrivé lors de la Grande Dépression. La FED était inflatoire. En 1932 la quantité d’argent était de $20 billions, en 1940 de $38 billions. Mais la peur était si grande que la vélocité chutait plus vite que l’accroissement de la masse monétaire. Et c’est pourquoi Franklin Roosevelt a déclaré à son discours inaugural “La seule chose que nous avons à craindre c’est la peur elle-même”. Les gens avaient peur de dépenser leur argent, comme aujourd’hui la vélocité baissait ce qui a le même effet qu’une déflation car si vous ne dépensez pas votre argent c’est comme s’il n’avait pas cours.

Le point principal est que tout cela est provoqué par les émotions. La peur.
Vous comprenez maintenant pourquoi il est si important de ne pas comprendre l’économie comme une machine mais une écologie. Les machines n’ont pas de sentiment de peur, de joie ni d’optimisme.
Et alors comment les politiciens et les buraucrates qui jouent à Dieu vont ils un jour “régler” nos émotions ?

Ok. Résumons donc ces trois choses que les politiciens comme la presse comprennent peu ou prou :
1. l’économie n’est pas une machine, c’est une écologie faite d’organismes biologiques incroyablement complexes, c’est à dire des gens.
2. Modèle économique. Il n’y a pas qu’un seul modèle économique alors qu’il n’y a qu’une seule physique Newtonienne. Obama ne réalise probablement pas que ses conseillers lui donnent des avis contradictoires car basés sur différents modèles économiques.
3. Vélocité : la vitesse à laquelle l’argent s’échange dépend des émotions.

Il vous reste à lire vous même sur le site ce que l’auteur vous recommande pour vos millions.

JSF insanities / guilty and inquisition in the same mix.. ..

Article lié : Le Congrès, le JSF et le double talk du Pentagone

Exocet

  27/05/2009

Etrange cocotte minute générique à rebours que cet imbroglio globalisant du JSF ( ou la Saga d’une arnaque virtuellement géniale   des relationships débridées) .La légéreté pathologique   des contributeurs irradiés de par leur conformisme ambiant étant quasi autant coupable que comptable ,  des vibrations dépréssives qui   se diffusent sans obstacles apparents depuis le pont d’envol de leurs narrations libératrices ... With JSF this   injunction of trickeries , concepteurs et contributeurs irradiés   dans le saint des saints de la duperie bureaucratique,la machine remonte le temps ,comme l’inceste remonte le cours d’eau jusqu’à en érienter la création. Les légitimités copulantes se mettent en plus à désobéir aux coups de pub sur le mode du fantastique .. That’s inmates grub’s up !
http://www.theatrum-belli.com/archive/2008/07/03/histoire-d-avions-entre-les-2-rives-de-l-atlantique-f-35.html#more

Iran, AIEA, US, Uranium, Israel.

Article lié : L’Iran à pas de loup

Dedef

  27/05/2009

Sur ce sujet un tres interessant article de Der Spiegel.
“SPIEGEL INTERVIEW WITH MOHAMED ELBARADEI”  05/18/2009
http://www.spiegel.de/international/world/0,1518,625600,00.html

A noter qu’ElBaradei dit trés clairement que l’Iran a fait 2 fois des propositions d’arrét à un niveau excluant la fabrication de bombes, et que les US les ont rejetées. L’objectif US n’a jamais été de trouver un accord. Rien de bien nouveau, mais jamais dit clairement dans un journal MSM.

Le journaliste de Der Spiegel essaye de faire dire à ElBaradei “ce qui va bien” pour Israel et autres Neo-cons, ElBaradei finit par s’énerver et on a droit à ceci:
(extraits partiels)

“ElBaradei: The world has ignored our warnings. Take the case of Iraq, for example. Even though we had no evidence of weapons of mass destruction, they were used as justification for the war—the most dangerous moment of my tenure.
And the dialogue with Tehran was tied to preconditions that were unacceptable to the Iranians.

SPIEGEL: It was because of assessments like these that you were accused of being naïve, especially by the administration of former US President George W. Bush.

ElBaradei: That’s unfair.  And we have consistently pressed the Iranians to respond to unanswered questions about their nuclear program. The world has the IAEA to thank for almost everything it knows about Iran’s nuclear progress.

SPIEGEL: Information coming from the exiled opposition led to the discovery of the uranium enrichment plant in Natanz.

ElBaradei: Unlike some nations, we do not have our own satellites for aerial photographs. Sometime they give us something because it suits their geopolitical goals, and sometimes they withhold things.

SPIEGEL: The Bush administration was so suspicious of you that US intelligence agencies tapped your phones.

ElBaradei: That didn’t bother me so much because I never had anything to hide. On the contrary, it gave me a shot in the arm because I knew that I was doing the right thing.

SPIEGEL: Would you have thought the Bush administration was capable of that sort of a wiretapping campaign?

ElBaradei: It didn’t really surprise me.
What can you expect from an administration that—in a mixture of ignorance and arrogance—passed over countless diplomatic opportunities to conduct a dialogue with Tehran?
The entire Middle East was turned into a complete mess. “

—————————

“ElBaradei: It is true that the Iranians have given us false information in the past and have not declared facilities and materials that they were required to declare. This led to a trust deficit. However, it was the Americans’ mistake to insist on the suspension of all forms of uranium enrichment as a precondition for talks. This should have come at the end of negotiations. As a result, Washington stayed away from the negotiating table…

SPIEGEL: …and the Iranians continued to develop their technology and played for time by conducting half-hearted nuclear talks with the Europeans.

ElBaradei: The Americans thought they could threaten Iran with a big stick and force it to back down. But the arrogance of treating a country like Iran like a donkey led to a hardening of positions. But there were two times when we were close to a solution, brokered by countries I cannot identify.

SPIEGEL: You are referring to the secret plans of the Russians and the Swiss…

ElBaradei: …I can’t comment on that.
Under one of these proposals, Iran would stop when it reached a scale of 31 uranium enrichment centrifuges. That’s enough for research purposes, but not nearly enough for bomb production. In any case, they already have the know-how. What worries me is when a country reaches an industrial capacity that could enable it to turn this knowledge into weapons production.
The United States immediately rejected the proposal because it believed that Iran should not have a single centrifuge.
Later, in 2005, when the Iranians were already much further along, there was a plan drawn up by a European country that called for limiting the number of centrifuges to 360.”

—————————

“SPIEGEL: At what price do we have to negotiate?

ElBaradei: They want to be treated as equals, and they want security guarantees for their country. For them, complete control over nuclear technology is a means to achieve these goals. But I am not certain what that really says about their willingness to compromise.

SPIEGEL: The Israelis would not get involved with such vague hopes.”

—————————

“ElBaradei: It would be completely insane to attack Iran. It would transform the region into one big fireball, and the Iranians would begin immediately with a project to build the bomb—and, in doing so, they could be sure to have the support of the entire Islamic world.”

—————————

“US administration has referred to Israel as a nuclear power and is demanding that the Israelis declare their nuclear weapons. Is this the right approach?

ElBaradei: Yes. We have to stop applying different standards in the Middle East. It is this duplicity that is constantly criticized in the Arab world. The goal should be to turn the Middle East into a nuclear-weapons-free zone.

SPIEGEL: Do you seriously believe that Israel will give up its nuclear weapons?”

—————————

“SPIEGEL: The Israelis accuse you of partisanship because you have sharply criticized the government in Jerusalem for the bombing attack on a Syrian military facility in September 2007.

ElBaradei: What the Israelis did was a violation of international law. If the Israelis and the Americans had information about an illegal nuclear facility, they should have notified us immediately. The fact is that I only learned about it long after the strike was completed. And when everything was over, we were supposed to head out and search for evidence in the rubble—a virtually impossible task.

SPIEGEL: But your inspectors did travel to Syria, and they did find suspicious evidence.

ElBaradei: Yes, traces of uranium. Where they came from is unclear. There are still questions. Syria is not giving us the transparency we require.”
—————————
        NB: En clair, ElBaradei envisage que ces traces d’uranium ont été déposées par les avions israéliens…
—————————

“ElBaradei: You cannot please anyone in this position, and perhaps one shouldn’t try in the first place. Many in the Arab world treated me as an agent of the West; and, in the West, I was considered overly sympathetic toward Muslims. But I have no reason to complain. This work is important, and I have actually achieved quite a bit.”

Les dettes US en un coup d'oeil ... mises à jour au dollar près !

Article lié : L’étrange “optimisme sans espoir”

Francis Lambert

  27/05/2009

Nerf de la domination

Article lié : Ralph Peters, ou la “solution finale” du problème de l’information

Crapaud Rouge

  26/05/2009

“(...) problème que l’information pose aux armées démocratiques et vertueuses qui sont les nôtres” : et pour cause ! Sans asymétrie de l’information, aucune domination n’est possible. Le principe consiste à empêcher autant que possible la diffusion d’informations gênantes, celles qui sont susceptibles d’induire des coûts, (pollutions, maladies du travail,...), et favoriser aux maximum la diffusion d’informations “gratifiantes”, celles qui permettent de justifier tout ce qu’on veut justifier.

Le seuil limite de la dépression virtuel, mémoriel.

Article lié : Un jour pour leur mémoire

Exocet

  26/05/2009

It’s not a political fault lubrified by stimulation of the machine gun , that’s wrong or right about the the laundering of money funds?...That’s an énigmatic investigation manufactured by prosécutions as tests tubes babies turning back in a fuckin’ jungle fiction..

http://therealnews.com/t/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=3756&updaterx=2009-05-22+10%3A41%3A25

Do you feel nervous,obviously?

Everything makes sens in the reverse.

" ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable"

Article lié : Mission accomplie: bordel à l’Est

Dedef

  26/05/2009

Je viens de lire l’Interview ( référencé ci-dessous ) avec Laure Delcour, directrice de recherches à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Paris), à l’occasion du sommet Russie-UE de Khabarovsk les 21-22 mai.
C’est en effet assez gratiné. dans le genre ““le monde est comme je dis qu’il est, point final” .

Pour appliquer la règle ” ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable” il faut être vraiment le plus fort.
En attendant les Russes et les Chinois ont lancé la construction du gazoduc vers lEst.
Madame Laure Delcour et nous mème pourrions bien pleurer de froid dans quelques années, et prier trés poliment les Russes de se rapprocher de nous, sans que nous y mettions de conditions particulières.

La persistance du Mensonge et de Chesney

Article lié : Cheney est de retour

René M

  26/05/2009

Je commence par vous citer :

Dans — Mission accomplie: bordel à l’Est :
“Ces pays agissent toujours de la même façon, avec les pressions et le soutien des divers réseaux hérités du désordre de l’époque Bush”
Et à la fin du même :
“On vous disait donc que l’Europe institutionnelle vit avec GW Bush toujours à la présidence. Désordre pour désordre, cela lui allait comme un gant.”

Dans — Ralph Peters, ou la “solution finale” du problème de l’information :
“et l’on sait qu’aujourd’hui, Cheney est considéré comme l’un des penseurs les plus avisés à Washington. “

Dans — le retour de Chesney :
“Quelle explication donner de cette faute d’Obama? Sans aucun doute, il s’agit d’une façon générale de sa répudiation de tout ce qui pourrait ressembler à un acte de rupture du type “American Gorbatchev”, ce qui implique par conséquent son acceptation des règles et normes du système “

Dans ces citations extraites de 3 de vos récents billets Je vois surtout que :  tant que —  le Grand Mensonge 9/11 d’intoxication de l’opinion, de mise en condition de l’Amérique ainsi que du camp occidental en général sera debout alors les forces qui ont produit cette grande Intox seront toujours plus ou moins INFLUENTES et agissantes .

C’est pour ne pas avoir lancé quelque chose contre cette imposture ( par exemple : Enfin une véritable enquête )  qu’Obama se retrouve aujourd’hui dans cette posture et que Chesney semble ou “est” encore puissant .

Faites tomber ” Le Mensonge ” et c’en est fini aussitôt de ces sinistres clowns se faisant passer pour des patriotes alors qu’ils sont des fossoyeurs de la Démocratie.

Par conséquent toute attitude médiatico- journalistique,  de silence conformiste ou pire de dénigrement des chercheurs anti-version officielle ou des demandes des familles de victimes,  toute ” ambiguité complaisante”  par une attitude non claire sur cette grave question ”  — en vérité la question du siècle” —  est assimilable à un “Silence Coupable” c’est à dire une “COMPLICITÉ”  une aide à la continuation de l’influence des réseaux de l’époque Bush, des désordres qui en découlent et de tout ce qui va avec,  et du fait que les pensées et idées de Chesney se balladent encore dans Washington

Je rejoins donc aussi D.L-W dans son commentaire de votre article “Ralph Peter ou la solution finale” ...

Quand à Obama
La question de plus en plus d’actualité se pose : Marionnette propulsé d’un clan ET/OU dans et pro-Système ? Ou homme possible du Destin souhaitant changer les choses mais confronté aux difficultés et ne parvenant pas vraiment à  “rompre” ?.

Bush président MBA

Article lié : La “mission” du président de la Fed

Ilker de Paris

  25/05/2009

Un article intéressant du “monde diplomatique” sur la “Faillite de la science du management”

http://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/WARDE/16831

Enjoy your Memorial Day, Bill Bonner

Article lié : Cheney est de retour

Francis Lambert

  25/05/2009

Meanwhile, the International Herald Tribune says that Latvia is being crushed under a huge government deficit. Formerly middle-class citizens are out of food, says the paper. Further down on the socio-economic ladder are scenes of “Dickensian misery.”

What provoked this horror, according the IHT, is a current budget deficit equal to 12% of GDP.

Wait! The US budget deficit is 13% of GDP. Sooner or later, that deficit will crush Americans too…

Enjoy your Memorial Day,

Bill Bonner
http://dailyreckoning.com/the-dollar-dike-gives-way/

Les "nouveaux bien-pensants".

Article lié : Round d’observation

Ilker de Paris

  25/05/2009

Une très intéressante et malheureusement rare émission de radio sur un thème d’une actualité pourtant brulante : les “nouveaux bien-pensants” (ou comment le Mal peut venir de la non-pensée) avec Philippe Sollers interviewé par Alain Finkielkraut : http://www.philippesollers.fr/media/son/sollers_bien_pensants.mp3