Exocet
31/05/2009
..Ou comment L’Amérique d’Obama veut (peut) faire remonter le Bip Bip somnanbulique des zombies du virtualisme et de ses bribes dévaluées jusqu’ à la source ..
William Pfaff nous en délivre d’ une partie de l’audience..
http://www.williampfaff.com/modules/news/article.php?storyid=403
Gael Fraiteur
31/05/2009
La gratuite sur internet, c’est evidemment un mythe. C’est comme le logiciel libre. Je le sais bien car c’est mon metier.
Comme dit l’adage, “there is nothing like a free lunch”. La majorite des contributions significatives sur internet (ou dans le logiciel libre) sont financiees par les avantages indirects qu’elles donnent au contributeur dans le cadre de “l’economie du gratuit”.
La plupart du temps, ce sont les grosses boites qui peuvent se permettre de faire du gratuit, parce que ce sont les plus aptes a en recolter les fruits.
Evidemment, la plupart des mortels croient dans le mythe du gratuit. Cela fait partie de sa force.
Ayant moi-meme contribue un logiciel gratuit (dont la valeur ajoutee cumulee chez ses utilisateurs depasse sans doute le million d’euros), j’ai appris a desanchanter. Les donations sont sans rapport ni avec les couts de developpement (moins de 3%), ni avec la valeur ajoutee. Les contributions en temps sont peu nombreuses et peu fiables. Finalament, je me suis decide a me retirer du schema ‘surtout gratuit’ et de faire du gratuit un produit d’appel pour une version payante.
La plupart de mes clients voient positivement l’evolution vers l’approche commerciale. Ils disent avec justesse que les societes n’ont pas de sentiments. Les internautes, dans votre cas, en ont-ils? Je n’exagerais rien.
Je serais beaucoup plus favorable a un site dedefensa.org partiellement payant, avec une gestion des cotisations. Cela me mettrait plus a l’aise qu’un systeme base sur les donations, ou l’on ne sait jamais ou l’on en est. Les appels a donation mettent les clients dans une situation desagreable de culpabilisation, surtout si l’on ne donne pas d’indication sur ce qu’est une donation raisonnable.
Ceci dit, je crains, de mon avis de lecteur lamda, que le succes d’un access payant soit modeste (voire insuffisant financierement) a cause du petit nombre de sujets et d’auteur(s). Les evenements se succedent; l’analyse et le style restent. On est dans le feuilleton politique. Il n’y a rien de mal a cela, cela fait meme un ‘blog’ tres interessant, mais combien paieraient pour cela?
Francis Lambert
30/05/2009
The Second Crash On the Way and Unstoppable
by Doug Hornig
http://www.financialsense.com/editorials/casey/2009/0528.html
Subprime mortgages account for only about 15% of all home loans. Their influence has been way out of proportion to their numbers, because of derivatives.
Heres the good news: the subprime meltdown has about run its course. These loans were resetting en masse in 2007 and the first eight months of 08. Now theyre pretty much done.
And the bad news? No one in the mainstream media seems to be asking what should be a pretty obvious question: What about loans other than subprime? Truth is, the banks didnt just trick up their subprime loans. ARMs were the order of the day across the board.
Now, heres that frightening graph we referred to earlier.
Its not until May of 2010 that the next wave really hits. From there to October of 2011, the resets will be coming fast and furious.
(Et entretemps quelques amuse-gueules comme le $ )
Francis Lambert
30/05/2009
http://www.lesechos.fr/info/analyses/4868869-une-autre-lecture-de-la-crise.htm
Aperçu :
Une révolution souterraine est à l’oeuvre en ce moment. Malgré leur réel savoir-faire, les financiers parviennent rarement à créer une crise tout seuls. Le plus souvent, ils gonflent une bulle. Dans les « roaring 20’s », les rugissantes années 1920, c’était le passage à la production de masse. L’explosion des profits enflamme la spéculation. Jusqu’au fameux « jeudi noir » où Wall Street craque.
Depuis la fin du XXe siècle, une autre révolution bouscule à nouveau l’économie. Ses chocs sismiquo-financiers furent l’éclatement de la bulle Internet en 2000 et sa réplique, le krach financier de 2008. Son outil est la technologie de l’information. Le choc est d’autant plus violent qu’il est amplifié par un formidable basculement géopolitique : la Chine puis l’Europe de l’Est ont basculé du communisme au capitalisme.
Dans la Grande Dépression comme dans la crise actuelle, qui n’a pas encore son nom définitif (Petite Dépression ? Grosse Rétraction ? Grande Falaise ?), se joue aussi la répartition des revenus. Déjà Henry Ford manquait de se faire éjecter par ses actionnaires qui lui reprochent d’avoir détourné de l’argent au profit des salariés ! L’économie sait produire beaucoup plus. Mais elle ne sait pas encore distribuer pour consommer beaucoup plus.
Ils ne voient pas le désajustement qui apparaît entre l’offre et la demande, entre la capacité de produire et la capacité de consommer. A vrai dire, ils ont une excuse. Pendant des années, le trou est comblé par la montée de l’endettement. Mais la dette, pas plus que les arbres ou les cours de Bourse, ne monte au ciel. Et plus elle monte, plus la chute est rude. C’est ce que nous vivons aujourd’hui.
Comment va se rééquilibrer le partage des richesses ? D’abord, la révolution des technologies de l’information disloque les solidarités, à l’inverse de la production de masse qui liguait les salariés. Ensuite, cette révolution favorise la main-d’oeuvre qualifiée. Enfin, la nouvelle répartition des richesses devra se bâtir sur une base mondiale et non plus locale.
Seules certitudes : il y a bel et bien de gigantesques forces « techonomiques » à l’oeuvre sous la crise. Il faudra des années pour trouver un nouveau chemin de croissance.
Et à l’inverse des années 1930, nous savons que ce chemin avancera dans un monde fini.
Exocet
30/05/2009
Sacré bouttre en train que ce Général Pétraeus,aprés la rentabilité en trompe l’oeil du “surge” ,voila le “consensus” (mou) du “purge (means avec paradigme machinale) Il est vrai que le consensus mollasson des droits de l’homme (et de la femme ) exportables àux prédispositions distordus ont finis par accoucher de réelles violations pardon conventions de Genéve et ne pouvant qu’aboutir à une impasse amnésique d’une telle ampleur (c’est un lieu commun de le dire!)..Enfin si cela permet à Obama de purger le circuit d’alimentation de l’amnésie générale sans faire de trop grosses vagues( beh des fois vaut presque mieux laver son linge sale en famille..) La reine nous pardonnera si sa culpabilité n’est pas retenue,consensus oblige et Obama va pas trop appuyer sur la pédale wah wah.. distorsion oblige et puis le discours du Caire à venir comme une presque Rupture avec l’aire Bush, ses crasses en pesanteur comme un vieux cauchemard débile et anémique ...
Allez une bonne motorway tentaculaire pour brancher la masse sur la pesanteur , and keep in touch !!..http://www.youtube.com/watch?v=cVLfKbZ_syw&feature=related
CMLFdA
30/05/2009
en ce qui concerne BAE Systems, il est vrai que le marché américain représente une grande partie de ses activités défense, mais on ne peut pas dire que BAE soit “devenu US” dans le secteur aéronautique.
Si Rolls Royce est américain (ou américanisé), BAE par contre n’a pas grande place dans le marché US. Les américains ne leur laisseront jamais faire grand chose aux USA dans le secteur aviation de combat, car ils ont déjà deux ou trois avionneurs-systems integrators nationaux à soutenir, et en ces temps de crise, on peut penser qu’ils feront sortir les derniers arrivés (européens) de leur marché domestique et donneront la priorité absolue à leurs industries.
En ce qui concerne les avions, BAE Systems est conscient du fait que son avenir ne pourra pas être aux USA, et que la conservation de son savoir-faire technologique dans l’aviation de combat et les drones devra passer par un effort national et sans doute européen (ou ne pas être)... même si cela ne plait guère au gouvernement britannique, qui tergiverse sur la question et ne soutient pas assez vigoureusement des initiatives dans les drones comme MANTIS (UAV MALE) et TARANIS (UCAV), lanceés par BAE dans l’espoir de survivre.
Pour l’instant, il y a blocage et impossibilité de penser un après-Eurofighter. Et il y a conscience aussi des problèmes et des limitations posés par la cooperation avec les USA dans le secteur aviation de combat… Bien sûr, certains sont encore omnubilés par le “tout américain” et ne regardent qu’outre-atlantique. Mais beaucoup chez BAE Systems voudraient bien tenter la coopération avec la France (seul grand pays européen ayant des capacités dans ce secteur, et les moyens d’investir en études amont, vers un programme), et établir des liens avec Dassault.
Les obstacles sont beaucoup plus politiques et idólogiques qu’industriels…
Si le gouvernement UK et BAE Systems ne tranchent pas entre Europe et USA sur la capacité aviation de combat, et ne se lancent pas sérieusement dans de nouvelles coopérations avec la France (et aussi la Suède, l’Italie, etc…), il pourraient bien perdre leur savoir-faire technologique et, à terme, leur capacité industrielle dans ce secteur.
Auront-ils la force de trancher? Pas sûr.
La Defence Industrial Strategy (DIS) allait dans le bon sens, mais elle reste inappliquée, et est peut-être inapplicable en l’état. (Lord Drayson a démissionné en grande partie à cause de ça…). Il faudra voir si la crise éloigne les USA et le Royaume Uni, ou les rapprochent…
Ilker de Paris
30/05/2009
C’est peut-être pour cette raison que des photos d’Abou Ghraïb filtrent sur Internet, histoire de mettre la pression sur les extrémistes US ? Mais c’est à double tranchant, en effet, aujourd’hui la morale sert(...) comme point d’accroche, d’entrée et de possibilité d’ingérence chez les autres et non chez soi : c’est au nom des droits de l’homme que l’on met des pressions sur la Chine, qu’on a attaqué l’Irak, que la Russie est symboliquement agressée etc.
Davantage qu’une fin, et de loin, la morale est aujourd’hui un moyen pour les pays occidentaux (ce qui est un détournement de son but d’origine, “plus jamais ça” etc) de politiques intéressées, économiques, hégémoniques et comme tout moyen il se doit d’être efficace (d’où le simplisme, la caricature, l’absence de pensée), or avec les affaires telles qu’Abou Ghraïb, les bombardements de civils, les vols et les viols, la morale et le moral (la bonne conscience) en prennent un coup.
Comme vous dites dans votre article “le coeur du sujet” : “Le fait est que lépisode Bush-Cheney a cassé, à notre avis définitivement, le gouvernement”. La volonté d’Obama de “rétablir l’image” des Etats-Unis risque de ne pas être suffisante sans rupture avec une certaine politique occidentale qui ne mène à rien de bon.
Jean-Paul Baquiast
29/05/2009
Les spécialistes que vous êtes ont-ils des arguments permettant de savoir pourquoi les 3 sympathiques pays nordiques cités dans l’article n’envisageraient-ils pas le Rafale, en concurrence avec les 4 autres: prix? performances? ou corruption plus molle?
Exocet
29/05/2009
Obama pensait déjà fortement à autre chose…
Ni ANDO
29/05/2009
Effectivement, D. Cheney et son club et ses réseaux posent comme justification de leur action la nécessité impérieuse de défendre l’“Amérique” (l’“Amérique” davantage en tant que concept phantasmé qu’en tant que réalité). On peut aussi avancer que ce sont précisément les politiques mises en uvre par les neocons qui ont finit par créer cette menace en vertu du principe de la prophétie auto réalisatrice, ce qui est un peu l’idée sous-jacente à l’attitude politique d’Obama. En réalité, tant Obama que Bush sont des réactions à un processus profond de dégradation de l’“Amérique” ou de l idée américaine. Processus profond car il a des racines anciennes (au moins les années 70) si ce nest consubstantielles (le déclin était déjà inscrit dans l idée américaine des origines). Obama et Bush sont la réaction dun ensemble civilisationnel à des ferments de décomposition de plus en plus actifs et visibles.
Quant à la fracture du pouvoir, lenjeu est tout à fait essentiel et Harlan K. Ullman a parfaitement raison de sinquiéter. Les moines Chang qui conseillaient les princes et les empereurs du temps de lancienne Chine mettaient dèjà en garde contre labsence dun pouvoir uni au sommet de la société, sa division durable ou son affaiblissement.
Laffaiblissement ou leffacement du pouvoir est le signe du début de la décomposition des sociétés et de tous les fléaux qui accompagnent cette décomposition. Mais on n’en est pas là.
Francis Lambert
29/05/2009
Fondamentalement, ce qu’essayent de faire actuellement les banques centrales qui imitent la Fed, c’est de rendre solvable des acteurs économiques qui ne le sont plus et qui ne peuvent plus l’être puisque leur modèle économiques sest effondré.
Leur espoir est qu’en maintenant la fiction d’une solvabilité suffisamment longtemps par un apport massif de liquidités, la reprise surviendra et permettra de masquer l’opération.
C’est malin mais, hélas, on ne triche pas avec l’Histoire. Or la crise actuelle est de dimension historique. Sa durée pour nombre de pays (dont les Etats-Unis) risque d’égaler celle de la crise de 1873-1896 tandis que son impact socio-économique ressemblera à celui de 1929 mais à l’échelle de la planète (9).
La stratégie des banques centrales américaine et britannique conduit à un désastre car une fois l’évidence installée dans les esprits que la crise va durer bien au-delà de 2009 (point d’inflexion que notre équipe situe autour de Mars 2009, voir GEAB N°30), l’insolvabilité des acteurs publics et privés concernés sera impossible à camoufler et les milliers de milliards engloutis dans l’apport de liquidités deviendront des dettes explosives pour les Etats et les banques centrales qui les auront créées.
Extrait (récemment rendu public) de http://www.leap2020.eu/Vers-une-guerre-mondiale-des-taux-d-interets-pour-capter-l-epargne-globale_a3290.html
David Doumèche
29/05/2009
Les états-unis n’ont pas vraiment à exercer un chantage (même si un représentant de LM a déja fait des menaces).
D’ailleurs, en ont-il les moyens ?
Car avec un dollars à 0.6, qui n’achèterait pas du JSF ?
Francis Lambert
29/05/2009
http://www.marketoracle.co.uk/Article10956.html
All told the dollar has lost 94% of its purchasing power since we abandoned the gold standard.
After Nixon ended Bretton Woods (legislation that pegged the dollar to gold indirectly), the pace of purchasing power destruction accelerated with the dollar losing an average of 4.4% in purchasing power annually.
This means their debts were easier to pay off.
Hans Vogel
29/05/2009
Je me rappelle nettement que, avant que les quatre pays européens eussent fait leur choix définitive pour le F-16, il y avait une crise dans le réseau aérien entre l’Europe et les Etats-Unis. Les compagnies aériennes étatsuniennes d’alors (Pan-Am, American, Delta, National, e tutte quante) accusaient leurs concurrents européens d’avoir baissé leurs prix d’une manière pas du tout honnête pour s’assurer le gros du trafic transatlantique.
Le conflit avec British Airways, Air France et Lufthansa fût bientôt réglé, mais… pas celui avec KLM et SAS (le compagnies nationales hollandaise et scandinave).
Ce conflit s’entraîna encore bien longtemps, jusqu’au moment où les Pays-Bas, le Danemerk et la Norvège eussent choisi le F-16 au détriment des chasseurs offerts par Dassault et Saab. Alors, comme par miracle, tout fût résolu. En fait, personne n’a jamais remarqué cet épisode, ni aucun journaliste n’y a jamais dédié rien.
Je me demande de quel chantage les Etats-Unis sont-ils en train de se servir en ce moment. Ou bien n’existe-t-il plus aucun dossier qu’ils peuvent utiliser maintenant?
Crapaud Rouge
29/05/2009
Il serait intéressant de comparer avec la guerre d’Algérie où les combattants n’étaient pas “isolés” par des systèmes protecteurs, mais de plein pied avec leurs adversaires. Cette comparaison pourrait amoindrir la thèse “psychologiste” : il est probable que toutes les guerres sont traumatisantes, et pour tous les acteurs, (hormis les chefs qui ne sont pas sur le terrain). Les enfants soldats en Afrique, par exemple, continuent après leur libération à faire des cauchemars terribles, et typiques d’un état traumatique. Nos sociétés modernes sont seulement plus à même de révéler les traumatismes, car l’organisation sociale exige beaucoup des individus.
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