Jean Lemoine
28/05/2009
Dans la même veine, le Time avait fait un sujet sur la médication des soldats en Irak (30% admettaient être sous anti-dépresseurs, si j’ai bonne mémoire), et plus récemment (avril 2009) sur l’hécatombe chez les recruteurs.
Voir : http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,1889152-1,00.html
Stephane Eybert
28/05/2009
Je vois cette question du suicide en relation avec la psychologie anglo americaniste. Cette position dominante et arrogante envers le reste du monde, ce suprematisme victorien a defaut d’etre victorieux, associee a ce reve d’isolement de la mere patrie du reste du monde, cette possibilite d’une ile, ont certainement un cout, plus visible chez les individualites faibles se retrouvant a fond de cale de la machine infernale.
Stephane Eybert
28/05/2009
Le JSF est il pilote par Icare ?
Bilbo
28/05/2009
Bonjour,
le fait que la Chine n’ait pas de vision hégémonique est pourtant flagrant. Tout dans leur histoire le montre :
- à la base ça a toujours été une nation de paysans. L’agriculture a toujours nécessité beaucoup de main d’oeuvre (sauf ces dernières décennies où l’abondance d’énergie bon marché a offert une alternative mécanique aux pays industrialisés). Ce besoin de main d’oeuvre s’est traduit dans les mentalités par une nette préférence pour les bébés mâles.
- la Grande muraille (dont la longueur vient d’être réévaluée de 20% environ) est par excellence un ouvrage défensif. Le paysan est par essence sédentaire et ne peut être agressif. Il a trop à faire dans ses champs pour gaspiller son temps à guerroyer au loin.
- pendant longtemps, la Chine a eu de grandes jonques qui commerçaient au loin (des prémisses au IVème siècle avant JC jusqu’à l’âge d’or sous les Ming au XVème siècle) et avaient fortement impressionné Marco Polo. Mais, désormais dirigée par des lettrés qui préféraient promouvoir l’agriculture, elle a fini par interdire vers 1500 la construction de toute jonque de mer de plus de deux mâts.
- le commerce avec les étrangers était bien perçu dans la mesure où il permettait d’évacuer les surplus en échange d’or mais il n’était pas encouragé. La Chine était en effet auto-suffisante et ses productions étaient le plus souvent de meilleure qualité que celles de ses voisins.
On pourrait multiplier ainsi les exemples historiques qui soulignent une mentalité avant tout défensive et à l’opposé des visions expansionnistes occidentales.
Les Américains sont incapables de comprendre car ils n’ont pas d’Histoire et pas de culture propre. C’est un pays encore neuf, composé d’une myriade d’ethnies de cultures très différentes qui n’a connu aucun évènement vraiment fédérateur susceptible de fonder une culture américaine. De tels évènements sont le plus souvent des conflits perdus sur son propre territoire et les USA n’ont rien subi de tel. Au reste ni le Canada ni le Mexique ne constituent une menace.
Comme l’a très bien résumé Einstein : “Les Etats-Unis sont passés de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation.”.
Stephane Eybert
28/05/2009
La Chine s’est depuis longtemps represente comme le centre du monde, elle s’est refermee sur elle meme et elle a refuse l’exploration du monde.
L’empire du milieu porte evidemment un nom propre a derouter n’importe quel publicitaire occidental.
La Chine a eu une marine commerciale sans equivalent, avec des navires qui faisaient 2 ou 3 fois la taille de nos pauvres petites caravelles. Mais le successeur de l’empereur de l’epoque a ordonne la destruction de tous ces navires et interdit toute navigation. Un replis sur soi difficilement comprehensible pour une psychologie non chinoise. L’histoire maritime de la Chine est etonnante.
Si la grande muraille est visible depuis la lune, qu’en est il de la signification qu’elle nous apporte sur la psychologie du peuple qui la batit.
Il est drole de voir que l’ami americain a vu la muraille depuis l’espace mais n’a pas percu le message qu’elle envoi au monde.
Exocet
28/05/2009
Des règles pour lavenir : le système international de systèmes
015035 | 27 fevrier, 2009 10:23
Lactualité récente de la globalisation
La mondialisation sest imposée comme la remise en cause du rôle des Etats-Nations sur la scène internationale. Laugmentation de la perméabilité des frontières aux échanges de biens et de services, matériels et immatériels, remettait en cause, dun point de vue théorique, lapproche systémique des réalistes classiques et neo.
En effet, laffaiblissement des frontières et la disparition de leur rôle de filtre des échanges, rend caduc la définition dun acteur-système, lEtat-Nation, donc une diminution de la pertinence de lapproche neo-réaliste pour évaluer les marges de manuvres des entités politiques dans le cadre internationale.
Les exemples qui appuient ce constat sont de natures multiples : les échanges de biens, voitures et avions, de services, financier ou dingénierie ; les échanges immatériels dinformations, les groupes de média mais aussi les trafics darmes et de drogues, les microbes et les virus, des flux multiples et variés qui contribuent à laugmentation des interactions sociales entre des acteurs séparés par des frontières mais qui font comme si elles nexixtaient pas.
Cependant, leffondrement récent du système financier mondial et avec lui lentrée en récession quasi simultanée de toute les économies de lensemble des pays riches et pauvres raniment les craintes associées au protectionisme des années 1930. Faut-il craindre la réactivation des frontières ? quelle est le rôle des frontières dans le système international au regard de sa stabilité et de lordre associé ?
La théorie systémique joue un rôle important dans lapproche néo-réaliste. Nous vous proposons dexplorer cette vision systémique dans le contexte actuel afin dévaluer la pertinence de la notion de frontière. La vision systémique nous permet de considérer le système international comme un système de systèmes. Certaines unités sont les Etats-Nations qui sont eux-même constitué de sous systèmes. Mais le système international est aussi constitué par des systèmes particulier comme les institutions internationales, ONU, FMI, WTO et des associations issuent de la société civile : Entreprise, Microsoft ou ONG, Amnesty International. Un système de systèmes a pour fonction doptimiser lassemblage des chaînes de valeur qui constituent ses systèmes. Au sein de la communatué internationale, la fonction du système international de systèmes est doptimiser la chaine des processus de maintien de lordre internationale. Cest ordre international se caractérise pas sa stabilité et sa prédictabilité. Cest donc lhypothèse danarchie du système internationale qui est amendée par notre analyse. Or, cette hypothèse est à la base du comportement des acteurs du système, notamment en ce qui concerne les mesures de protectionnisme. La stratégie de survie qui consiste à ne compter que sur ses propres ressources est elle la plus propice au maintien de la paix ?
La nature de la mondialisation : les échanges sont toujours un mélange de gains absolus et relatifs
Naïvement, la mondialisation est vue comme laccroissement du nombre et de la nature des échanges entre les êtres humains qui forment lhumanité par addition et par une conscience planétaire des droits et des devoirs quils partagent au regard de leur environnement. Pratiquement, aucun point du globe néchappe aux différents réseaux déchanges matériels et immatériels avec une vitesse quasi instantanée. Laugmentation des échanges se traduit par des relations dinterdépendances. Elles impliquent souvent un échange gagnant-gagnant en termes absolus : lun des partenaires senrichit incroyablement tandis que lautre est dans une situation légèrement meilleure quavant léchange. Ainsi, les échanges économiques se doublent dune modification du rapport relatif de pouvoir entre les deux partenaires de léchange. Cette conséquence est inhérente à la diversité des acteurs et de leur spécificité matérielle et culturelle. Chacun étant différent, il a des besoins et des spécificités qui déterminent un mélange de coûts et de bénéfices qui affectent autant les gains absolus que les gains relatifs lors dun échange marchand. Même si les flux déchanges sont de nature économique (ils sont entièrement substituables par des biens produits localement mais plus cher), leurs effets sont de nature politique, ils affectent la distribution internationale des pouvoirs.
Lillusion de la métamorphose du pouvoir politique
La mondialisation nous ferait passer dun système international dEtats-Nations à une communauté dacteurs optimisant les échanges et leurs gains absolus comme si les évolutions de pouvoirs relatifs entre eux étaient devenues secondaires. Nous serions passé dune forme de pouvoir : commander et contrôller à une autre forme : collaborer et se connecter aux réseaux déchanges de la communauté internationale. Les frontières définissant les unités du système internationale aurait été effacée ?
Dans la réalité, un acteur, quil soit un système ou non, utilise les formes de pouvoir qui lui permettent datteindre ses objectifs. Ceux-ci vont répondre à la question de la métamorphose du pouvoir. En dernière instance, ce sont les objectifs et donc lidentité de lacteur qui détermine la forme du pouvoir quil va privilégier pour atteindre ses objectifs.
Ainsi, sous le discours dune mondialisation de nature économique qui profite à lensemble des acteurs et qui modifie lessence du pouvoir politique il y a une réalité plus pragmatique. Les échanges économiques modifient la distribution relative des pouvoirs et la nature du pouvoir dépend des circonstances dans lesquelles un acteur international se doit dagir pour atteindre ses objectifs. Les récents changements, les crises financières et économiques mais aussi les bourbiers irakiens, afghans et pakistanais, au sein de la communauté internationale nécessitent donc dévaluer de nouveau la pertinnence de lapproche systémique. Il se pourrait bien que les acteurs de la communauté internationale soit amené à changer les formes de pouvoir quils privilégient, soft ou hard power, en vue datteindre leurs objectifs.
La nécessité de la vision systémique
Quelque soit la nature et lintensité des échanges, des flux matériels et immatériels qui conditionnent le comportement des acteurs internationaux, ceux-ci utilisent les formes de pouvoir les plus appropriées pour atteindre leurs objectifs. Chaque acteur possède une identité dont dérive ses objectifs qui fixent sa fonction. Pour exister, possèder une identité, lacteur requiert une frontière qui définie la différence entre lui et le monde extérieur, les autres acteurs. Lintensité des échanges rend lacteur lui-même complexe. Son identité devient le résultat de multiples tendances fixées par des sous systèmes qui le composent. Lorsque ces sous-systèmes se comportent sans tenir compte des frontières du système auquel ils appartiennent ils deviennent eux même des systèmes à la mesure de leur autonomie. Ainsi, la mondialisation nous a fait passer dun système international à un système international de systèmes en permettant lémergence de systèmes financier, productif, mediatique, etc. relativement indépendant du système des Etats-nations. Pour appréhender la complexité de la mondialisation nous proposons de faire de la communauté internationale un système de systèmes. Les premiers systèmes auxquels nous pensons sont les Etats-Nations, mais les institutions internationales sont aussi des systèmes. Notre objectif est dexpliciter les marges de manuvre de chaque acteur dans un système de systèmes afin de répondre rationnellement aux craintes qui émergent sur le rôle des frontières, le retour du protectionisme, voire du nationalisme ou pire, de lâge des extrêmes qui fut concommitant de la crise des années 1930.
Définition du système de systèmes
Selon O. Dolfuss, un système de systèmes est une combinaison de systèmes sociaux, économiques et politiques. Tous les acteurs-systèmes sont en interaction et la nature et lintensité des échanges à linterface de deux acteurs-systèmes dépend de la possibilité de rendre chaque acteur unique et opaque à lautre. Pour lacteur-système, il sagit dinstituer une frontière qui définisse une interface entre lui et les acteurs. Cette interface fixe donc un comportement normatif. Ainsi, pour des échanges financiers ce sont les banques et les institutions financières qui sont les acteurs importants. Pour les conflits, ce sont les acteurs militaires, les groupes terroristes ou les armées agissant au nom dun Etat qui sont les acteurs pertinents. Le droit de la guerre et la stratégie militaire fixent les normes des comportements de chacun. Cest la nature et lintensité des échanges qui détermine lacteur-système pertinent et sa puissance.
Par exemple, dans le système de production à léchelle de la planète, chaque entreprise positionne ses usines, ses sous-traitants et ses fournisseurs aux endroits où ils sont le plus profitable. Pour les acteurs sociaux, cest la frontière qui définie le cadre dapplication du droit du travail, cadre légal des ressources humaines. Celui-ci relèvent du politique et des valeurs de la société où il est définie. Pour les acteurs politiques cest la citoyenneté qui fixe la frontière de chaque système et lexercice de la force légale sur un territoire et une population donnée.
Le concept de système de systèmes appliqué à la scène internationale fait apparaître la caractéristique fondamentale de lhétérogénéïté du système international. Les acteurs-systèmes du domaine financier interagissent entre eux pour déterminer un optimum local de leur chaine de valeurs en tenant compte au minimum des frontières nationales comme un paramètre contraignant et extérieur. Mais les impacts sur les acteurs-systèmes sociaux, les groupes humains, voir les acteurs-systèmes économiques, les entreprises internationales ou locales, ne sont pas intégrer dans la recherche de loptimum du fait quil relève dacteurs-systèmes de nature différente. Cest à dire dacteurs avec lesquels il ny a pas dobligation ou de nécessité de sassocier dans la recherche de loptimum financier. Ainsi, lhétérogénéite des acteurs-systèmes nest que le résultat des cadres légaux qui ne contraigne pas un acteur financier à prendre en compte les conséquences sur la stabilité sociale du pays dans lequel il investit.
Les modalités daction dun système de systèmes : le couplage indirecte
Chaque sous ensemble dacteurs-systèmes homogènes possède ses mécanismes de régulation propres en fonction de la nature de ses échanges et de ses valeurs.
Les producteurs de pétrole ont créé une dépendance sur les consommateurs compte tenu du rôle clé que joue ce produit dans les capacités de production, de consommation et la mobilité des armées. Lensemble des producteurs-consommateurs de pétrole est régulé par la rencontre de loffre et de la demande sur un marché. Mais le sous ensemble des acteurs militaires qui possède ses propres critères doptimisation, laccès sécurisé à ses ressources énergétiques, requiert la mise en place dalliance voire dintervention directe pour fiabiliser laccès au pétrole. Cette tentation dintervention peut être dissuader par le pays producteur en utilisation larme énergétique (la rupture de la chaine dapprovisionnement de pétrole) comme lillustre le cas de lIran. Par conséquent, sur le mécanisme économique de régulation de loffre et de la demande vient se greffer un mécanisme de régulation de la sécurité et un risque de conflit daccès au pétrole peut venir contrarier un optimum local déterminé par le marché énergétique. Il y a donc des liens indirectes dinfluence entre les sous ensembles hétérogènes dacteurs-systèmes homogènes qui font émerger des comportements au travers de rapports de forces de nature aussi bien militaire quéconomique voir culturel.
Linteraction entre ces acteurs-systèmes hétérogènes soulève donc naturellement la question dune hiérarchie, dun ordre dans le système international qui simpose à chacun de lextérieure. Un ordre international doit-il être le résultat de critères ou de valeurs universellement reconnues ? Pas nécessairement, lapproche réaliste, ancienne ou nouvelle, fait jouer ce rôle au rapport de force qui détermine par équilibre un ordre international.
Que nous apprennent les caractéristiques dun système de systèmes au regard de la nécessité ou non dun ordre international ?
Les propriétés dun système de systèmes : les comportements émergents
Quavons nous à apprendre du concept de système de systèmes ? ses propriétés peuvent elles renouveller ou affiner lapproche réaliste ?
Les propriétés sont :
- La distribution géographique des acteurs-systèmes ou la définition dune limite qui est propre à chaque acteur-système
- Lindépendance ou lautonomie de décision sur ses ressources de chaque acteur-système. Ainsi, les institutions financières en survolant les frontières sont devenues des acteurs-systèmes.
- Lautonomie dans la définition de ses objectifs et la capacité à les atteindres pour chaque acteur-système. La banque centrale européenne voir la FED montre quasi quotidiennement leur capacité de fixer leur propres objectifs.
- Lintégration des acteurs systèmes par les échanges, principalement en terme de flux dinformation
- Lapparition de comportements émergents provenant de lintégration des acteurs-systèmes au sein dun système
Laccroissement des échanges, des flux de biens et de services et des flux dinformation ont intégré les différents acteurs-systèmes de la communauté internationale en un système international de systèmes. La principale caractéristique est donc celle des comportements émergents qui évoluent au fur et à mesure que lintégration des acteurs-systèmes augmentent. La fonction de ces comportements émergent provient de la nature homogène ou hétérogène des acteurs-systèmes qui sont rassemblés. Au sein du sous-ensemble des acteurs-systèmes financiers, il est possible de déterminer des critères pour optimiser leur chaine de valeur. Lintégration de sous-ensembles hétérogènes dacteurs-systèmes ne peut se faire quau travers de rapport de force compte tenu de limpossibilité de déterminer des critères commun doptimisation des chaînes de valeur.
Linteraction des acteurs-systèmes du système international qui sont de nature hétérogène génère des comportements de turbulences et béligènes. Ainsi, laugmentation du taux de chômage dans les anciennes puissances résultant de la délocalisation importante de leurs industries vers les puissances émergentes soumet le système de protection social à des pressions déstabilisantes même si le système de production trouve dans cette stratégie le moyen datteindre un nouvel optimum local. Le système de protection social voit ses capacités diminuer ce qui favorise lémergence de position idéologique extrême. Cette perturbation peut se répercuter sur les systèmes de croyances et les idéologies. La résurgence du nationalisme est un nouvel optimum politique local pour les anciennes puissances dont les conséquences peuvent devenir regrettable à moyen terme pour les puissances émergentes.
Réciproquement, la destructuration des sociétés des pays émergents qui voient leurs ressources pétrolières exploitées et linterventionisme associé se généraliser sans que cela ce traduise par la moindre amélioration des modes de vie est un exemple de couplage indirect entre le sous-ensemble des producteurs-consommateurs de pétrole et le sous-ensemble des sociétés des pays concernés. Ces humiliations répétées dans les sociétés des pays producteurs peuvent se traduire par un renforcement du fondamentalisme religieux qui joue le rôle dattracteur idéologique.
Ainsi, les comportements émergents sont le résultat de la recherche dun optimum local par un sous ensemble de systèmes homogènes, comme le système des acteurs financiers, le système de production ou le système dexploitation et de distribution des matières premières, qui engendre la recherche dun nouvel optimum local par le système social, le système des croyances religieuses ou le système politique. Ces optimums locaux sont des attracteurs qui permettent de définir un ensemble de critères de ce qui est utile ou non, ce qui est bien ou mal, ce qui est juste ou injuste, etc. Un attracteur permet dévaluer les objectifs des acteurs dun système homogène mais il ne peut être utilisé pour optimiser le comportement dacteurs-systèmes hétérogène. Le seul moyen pour les acteurs politiques des pays producteurs de pétrole dimposer un rééquilibrage du marché énergétique fut dintervenir et de nationaliser les producteurs pétroliers. La détermination dun attracteur est le résultat des optimum locaux dautres systèmes homogènes, mais cest au travers de rapport de force et de leur équilibrage permanent quun attracteur est déterminé. Cest la conséquence directe de lhétérogénéité des acteurs-systèmes.
Lautonomie ou la régulation des comportements émergents
Les comportements émergents ont un impact direct sur lordre international, la hiérarchie de puissance entre les Etats-nations. Plus précisement cest laspect émergent, ie non prévisible, inconnu, qui constitue le cur du problème, le danger au regard de léquilibre des pouvoirs sur la scène internationale. Nous retrouvons ainsi lhypothèse de lanarchie du système international qui rend nécessaire la stratégie de survie de chaque Etat qui doit alors possèder un certain niveau de polyvalence pour occuper une position favorable dans la hiérarchie internationale et faire face à tous les changements possibles.
Si lintégration du système international de systèmes saccroit au point dobtenir un système uniquement composé de sous-système cest la situation de lhégémonie dun pays sur les autres. Cest à laune de ses valeurs que les optimums locaux seront déterminés. Il ny a alors pas de puissance hégémonique « juste », qui puisse jouer le rôle de régulateur pour toute les autres puissances. Il ny a jamais homogénéïté entre les sous-systèmes. Il y a seulement domination du systèmes global sur ses parties. Lhégémonie nest possible quà partir du moment ou il ny a plus dautres puissances dont lalliance pourrait contre balancer lunique super puissance. La situation hégémonique est bien celle dune domination dune puissance sur les autres pays qui perdent leur capacité à déterminer leurs propres valeurs sociétales, leurs propres attracteurs.
Au contraire, une forte hétérogénéïté au sein du système de systèmes limite lintégration et préserve lautonomie de certains sous ensembles de systèmes homogènes. Alors les comportements émergents sont en charge de la régulation et ils permettent de gérer les translations entre les différents optimum locaux. Cependant, ces comportements émergent contiennent la possibilité de recourir aux conflits comme un moyen de régulation des rapports de forces qui dérivent chacun des optimum locaux des systèmes financiers, productifs, religieux, politiques, etc. Ce mode de régulation est-il suffisant ? est-il acceptable ? Lordre international na t il pas comme fonction déviter le recours aux conflits et surtout la généralisation des conflits locaux au niveau internationale ? Ainsi, lextension du conflit afghan au Pakistan devient un exemple qui nous rappelle quotidiennement lintérêt dun ordre internationale.
Plus généralement, la pièce qui se joue actuellement sur la scène internationale semble plus proche du théâtre de labsurde que de la tragédie grec. Prennons lexemple de lIran. La réthorique des média pendant les deux mandats du président G. H. Bush ont dépeind lIran comme lessence du mal et un nouvel Hitler à la manuvre aux portes dIsrael et des puits de pétrole saoudien. Ladministration du président Obama sapprête à jouer le scénario dune nouvelle pièce à Téhéran « En attendant Hilary Clinton ». Ces changements montre la perte de sens politique qui résulte de la globalisation et de lintensification des échanges. Elle a détruit les notions dhistoire et de géographie qui structurent les Etats-nations. Les conflits réels, Afghanistan, Irak, Pakistan ou virtuels avec lIran dans la communauté internationale sont de plus en plus absurdes au regard des objectifs initiaux qui ont conduit à leur déclenchement.
Ces désormais dans cet univers absurde que chaque grande puissance, Chine, Russie, Iran, etc. établie ses propres objectifs en vue dune nouvelle course à la puissance. La Chine est prête à tout pour financer la société de consommation américaine et préserver ainsi sa propre stabilité sociale. En effet, reconvertir son économie dexportation à bas coût en économie de développement pour la population chinoise pourrait conduire à la remise en cause du système politique ce que veut à tout prix éviter les dirigeants chinois.
Laccroissement des échanges économiques, même en terme absolue pour lensemble des populations et de lintensité des mouvements de capitaux à détruit la notion de territoire et les cadres culturels attachés. La globalisation a provoqué un véritable traumatisme culturel dans plusieurs société et les dirigeants politiques sont les premiers à en craindre les conséquences. Les comportements émergents sont le résultat du découplage des critères qui déterminent la position des optimum locaux des sous-ensembles homogènes de systèmes, financier, productif, religieux, du système international. Laisser émerger ces comportements cest autoriser le recours aux conflits et à leur extension internationale pour établir les nouveaux optimum locaux. Le recours à la violence est toujours possible pour un acteur-système, la problématique est de trouver le moyen de la rendre inefficace. Il semble donc nécessaire détablir un couplage entre les optimums locaux afin de rendre le recours à la violence explicitement plus cher que la stratégie de coopération. Cest en chiffrant le coût social dune délocalisation dentreprise que le système international pourra éviter de laisser sombrer dans la violence un pays qui transformera inévitablement ses propres difficultés en conflit internationale.
La régulation rend nécessaire le couplage de léconomique, du social et du politique
La difficulté apparaît lorsque la frontière doit prendre en compte les effets de couplage entre la délocalisation dune usine, le traitement du chômage dans le pays doù part lusine, la réaction à la « modernité » du pays qui accueille lusine, lémergence dacteurs politico-religieux extrêmes face à cette modernité, etc. Lenjeu est dévaluer le couplage et comment établir un équilibre de pouvoir relatif entre des acteurs-systèmes dont les objectifs sont distincts et parfois antagonistes.
Lhétérogénéité des acteurs-systèmes du système internationale détermine la possibilité de « linkage » dans les échanges de biens et de services avec leurs effets sociaux et la distribution relative du pouvoir politique. Cette marge de manuvre nest pas nouvelle, elle faisait déjà lobjet de la politique étrangère américaine pendant la Guerre Froide vis à vis de lURSS : le blé américain contre la possibilité de sexprimer pour les dissidents soviétiques.
Hormis les droits de lhomme, du point de vue systémique un autre argument apparaît en faveur de ce couplage des critères dévaluation économiques et politiques. En effet, loptimisation que réalise les acteurs financiers est locale et instable car elle nintègre pas les effets « collatéraux » sur les acteurs économiques et sociaux. Léclatement de la bulle spéculative des « subprimes » montre à quel point cet optimum nétait que local. Linstabilité générée fait craindre à certain quune nouvelle guerre mondiale ne soit le seul moyen de déterminer une nouvelle distribution du pouvoir au niveau internationale. Cest le découplage des gains absolus économiques davec les gains relatifs de pouvoir politique qui engendre la possibilité de déstabilisation de lordre international au niveau du système dans sa globalité : le fameux risque systémique.
La frontière a donc pour rôle de contrôler ce couplage sur les échanges de biens et de services avec leurs effets sociaux politiques. Mais comment ce couplage pourra garantir un optimum qui soit moins local et moins instable que celui trouvé par les acteurs-systèmes pertinents ? En fait, ce qui importe nest pas de trouver un optimum global dont dériverai une stabilité perpétuelle fournissant le bonheur au meilleur coût à lensemble de lhumanité en intégrant lensemble des contraintes planétaires. Ce qui est crucial cest la capacité daction lorsque le système hétérogène de systèmes est déstabilisé par un sous ensemble de systèmes homogènes. Cest la capacité à trouver rapidement un nouvel optimum stable sans recourir à des conflits destructeurs.
Les paramètres de contrôle de la régulation
Pendant la Guerre Froide, lopposition de valeurs entre les deux superpuissances permettait de définir un couplage entre les échanges de blé pour lUnion soviétique, de pétrole pour les Etats Unis et le respect des droits de lhomme pour lhumanité. Dans le monde actuel, peut-on introduire dans les échanges pétroliers entre les pays du Moyen Orient et les pays occidentaux les notions de développement équilibré voir de laïcisation de la société en vue de respecter la liberté des modernes : lindividualisme et les libertés civiles ?
Il y a deux groupes de paramètres, ceux facilement quantifiables : la distance géographique ou la valeur économique et les paramètres qualitatifs, plus difficiles à évaluer mais tout aussi important pour la stabilité des sociétés, la paix civile et lordre internationale.
Nest ce pas la confrontation entre les grands ensembles culturels de la planète qui joue le rôle de la détermination des couplages possibles entre les paramètres quantifiables et les autres ? Ainsi, lorsque le gouvernement chinois impose des normes techniques pour les infrastructures de lInternet sur son territoire cest pour préserver son contrôle de la population chinoise. Ce contrôle est justifié en dernière instance par sa fonction politique dans la société chinois ou son mandat venant du Ciel ou des écrits de Karl Marx et de Mao Tsé Toung. Malgré les dénonciations des ONG défendant les droits humains, les fournisseurs dinfrastructures et daccès à lInternet ont accepté de coupler les gains économiques et des critères politiques.
Mais ce rôle ne repose pas uniquement sur les Etats, les institutions internationales comme lOMS ou lAIEA permettent dévaluer les paramètres quantitatifs attachés aux différents échanges : les risques de diffusion de la grippe aviaire ou le développement du programme nucléaire iranien. LONU devient alors le forum ou les puissances, par lintermédiaire du jeu des alliances, déterminent en dernière instance les couplages entre ces paramètres quantitatifs et les valeurs politiques des Etats-Nations. Les rapports de force sont alors au cur de ce processus de régulation du système de systèmes. Pour réifier ces rapports de puissance, la frontière est ce qui permet de construire des traités et un contrôle de leur application.
La gouvernance mondiale : comment régler lhétérogénéïté du système international
Les acteurs-systèmes internationaux, hors Etats-Nations, ont donc un rôle clé dans la régulation mondiale. Mais leur spécificité est quils nont aucune légitimité politique, ils ne peuvent donc pas supporter un projet idéologique et ses valeurs associées comme le libre échange. Ce sont uniquement des instances darbitrage des rapports de forces.
Laugmentation des échanges accroit la complexité des interfaces et des relations entre les acteurs du système international qui sont hétérogènes. Il en résulte un risque accrut dopportunité de conflits que lon observe avec les conflits ethniques, identitaires, asymétriques, etc. Lhétérogénéité des acteurs du système internationale le rend plus instable et favorise les phénomènes de monté aux extrêmes qui se termine souvent en conflit pour déterminer une issue.
La globalisation contraint et rend interdépendant des ensembles humains dont les principes politiques sont hétérogènes. Le recours à la force devient un moyen daction primordial voir une nécessité pour exister et occuper la position la plus favorable dans la hiérarchie internationale des puissances.
La régulation de ces conflits rend nécessaire les forums internationaux pour permettre leur arbitrage. Lalternative est alors la création dun référentiel monétaire, légal, judiciaire unique et accepté par lensemble des acteurs hétérogènes ou lorganisation et le contrôle des échanges de toute nature par la réactivation des frontières.
*Sujet impérial concernant la géopolitique mais sujet trés court vu de la croutte terrestre et article ci joint extrait du site/http://relations.internationales.politicien.fr/
“Nom de dieu !_Qu’est ce qui t’arrive ?_C’est cette saloperie de soleil qui pendule dans mon moment historique ,j’avais à peine eu le temps de le prendre qu’il était passé d’est en ouest..!!”
Comme quoi la pratique guerroyante n’expliquerait pas tout,Arf.
Bertrand Arnould
27/05/2009
Si je comprend bien, ce qu’ambitionnent les Américains auprès des Chinois c’est une “special relationship”!! pas étonnant, qu’ils soient nuls en histoire, avec une aussi mauvaise mémoire, doublée d’une incapacité pathologique a se decentrer
Francis Lambert
27/05/2009
Résumé partiel et traduit rapidemment d’un article de Richard J. Maybury :
http://fofoa.blogspot.com/2009/05/what-obama-does-not-know.html
Le Chaostan est notre monde.
Je vais essayer d’expliquer trois choses que le gouvernement et la presse d’opinion semblent ne pas comprendre.
Mais d’abord comment le président des USA peut-il ignorer quelque chose d’important ?
Un politicien gagnant est un expert pour gagner des élections.
C’est ainsi qu’il a le job. Il doit être meilleur acteur que les autres. Parfois je rêve de changer la constitution. Tous les six mois si un Président n’est pas bon on demande à Hollywood d’en envoyer un autre.
Expert d’élection le Président élu ne sait pas ce qu’il faut rechercher quand il constitue son cabinet. Rien que trois semaines après son élection il a engagé une deuxième équipe d’économistes. Pendant la campagne Obama lui même a dit qu’il était très faible en économie.
Quand je vous aurai expliqué les trois choses suivantes vous en saurez plus qu’Obama et la presse.
La première c’est que l’économie n’est pas une machine.
A écouter les politiques et la presse on apprend que l’économie ralentit, qu’il faut redémarrer, faire un réglage etc.
Mais l’économie n’est pas une machine. C’est un éco système fait d’êtres vivants - les gens.
L’économie n’est pas un cours de math réduit à des graphiques et des equations mais c’est l’étude de la vie, de la pensée et des émotions humaines. Et spécialement des émotions. Ce qui est développé plus loin.
L’économie n’est pas une branche du génie mécanique, c’est une branche de la biologie - car nous sommes des organismes biologiques.
L’économie est une écologie, l’écologie humaine, et c’est de loin l’écologie la plus complexe sur terre.
Pensez-y. Non seulement nos corps et nos cerveaux sont infiniment complexes mais aussi nos pensées et sentiments, nos interactions, décisions, connaissances, expériences etc. Le tout est si complexe que personne ne le comprendra jamais.
Pourtant, depuis longtemps, politiciens et buraucrates manipulent l’écologie humaine, ils jouent à Dieu.
Une grande pression politique veut augmenter la régulation financière.
Il y a déjà des dizaines de milliers de lois que personne ne comprend, et tout cela a crashé. Ainsi toujours plus de lois serait la solution ? Si quelqu’un vous élit Dieu et vous donne le pouvoir de réguler la forêt tropicale, ou un récif corallien, que feriez-vous d’abord ? Comment règleriez vous ce récif coralien de manière à le calmer ? Si l’on donne aux économistes fédéraux le controle de la forêt amazonienne ... ils ne penseront jamais à la laisser simplement être elle-même. La première chose qu’ils feraient c’est une Réserve Fédérale Amazonienne, puis ils débattraient des formules pour augmenter ou diminuer le débit d’eau. Un siècle après l’amazone serait un désert de sable.
La chose la plus complexe jamais découverte est le cerveau humain, et l’économie - cette écologie humaine - est constituée de 6,8 milliards de ces cerveaux.
Alors, est-ce qu’Obama comprend que l’économie est une écologie ?
Ecoutons juste sa terminologie. L’économie a des “problèmes structurels”. Elle est bloquée. Déséquilibrée. Poussive. Gelée. Bouchée.
Ce type se prend pour un plombier.
La deuxième chose qu’ils ne semblent pas comprendre c’est les modèles économiques.
Tous les ingénieurs utilisent la physique Newtonienne. Voitures, trains, avions, gratte-ciels (http://fr.wikipedia.org/wiki/Gratte-ciel#cite_note-0) ... la physique Newtonienne s’est prouvée exacte des millions de fois. Aucun ingénieur ni architecte ne penserait une seconde utiliser autre chose.
Les étudiants en économie sont aussi conduit à penser qu’il n’y a qu’un modèle économique. Mais il y a cinq modèles principaux : Keyneysien, monétariste, socialiste, fasciste et Autrichien. Et il n’y a pas de consensus sur celui qui est correct. En attendant, chaque analyse financière, chaque recommendation d’investissement, commence avec ce choix d’un modèle économique. J’aimerais que toute l’industrie de la finance, y compris chaque article ou livre, dévoile à coté du nom de l’auteur, le modèle économique qu’il utilise.
Quand j’étais au collège, nous n’avons jamais su quel modèle nous était appris. Dans un cours un professeur était monétariste, un autre socialiste, un autre Keyneysian, et jamais ils ne le révélaient. Ainsi la plupart de nous ignorait même qu’il y eut plusieurs modèles. Ainsi nous sortons du collège en pleine confusion.
J’utilise le modèle autrichien, celui qui est le plus proche des pères fondateurs de l’Amérique. C’est le seul qui regarde l’économie comme une écologie et pas une machine.
Quant à Obama il ne connait pas ou est à peine conscient des différents modèles, et il ne sait pas en quoi ils diffèrent.
Le résultat pour la Maison Blanche c’est la confusion.
La troisième chose qu’ils ne semblent pas comprendre c’est la vélocité et la demande monétaire.
Jim powell a signalé que les millions de gens qui travaillent encore ont reçus une énorme hausse de revenus parce que les prix des maisons, voitures, réfrigérateurs et autres marchandises ont énormément baissés. Leur pouvoir d’achat a augmenté d’autant. Et c’est la meilleure augmentation de revenus car il n’y a pas à travailler plus et ce n’est même pas taxé. Quel énorme cadeau. Pourquoi les gens ne dansent-ils pas dans les rues ?
Parce qu’ils ont peur de l’avenir et donc peur de dépenser. Et cela nous amène à ce que les économistes appellent la vélocité monétaire. Je pense que cette vélocité est devenue le moteur principal de la crise mondiale, voici donc une explication rapide.
La monnaie répond à la loi de l’offre et de la demande comme tout le reste.
Si les gens ne veulent plus de la Livre Sterling - sa valeur chute. Il faudra plus de Livres Sterling pour les marchandises et services, les prix monteront même s’il n’y a pas de changement dans la quantité de Livres.
La vélocité par ailleurs c’est la vitesse à laquelle l’argent change de main. Quand la demande d’argent monte, l’échange de monnaie ralentit, c’est à dire la vélocité baisse. Quand la demande d’argent baisse, la vélocité monte.
Le point important c’est que la vélocité et l’augmentation de la masse monétaire ont le même effet. Une augmentation de vélocité de 10% a le même résultat qu’une augmentation de 10% de la quantité d’argent (la masse monétaire).
Le point problématique c’est que la vélocité comme la demande d’argent peuvent se retourner en un instant. Si les gens ont confiance dans la monnaie et qu’ils percoivent une menace soudaine pour leur avenir ... la demande d’argent s’envole.
C’est exactement ce qui est arrivé l’année passée. La quantité de dollars n’a certainement pas baissé, mais quand le prix des maisons s’est effondré, les gens ont eu si peur qu’ils ont conservé leurs dollars. En quelques jours la demande d’argent a explosé, les gens ne dépensaient plus et gardaient leurs dollars, ce qui a eu l’effet immédiat d’une déflation, une baisse de la masse monétaire.
Si vous ne dépensez pas votre argent c’est comme si vous le retiriez de l’économie. C’est l’équivalent d’une déflation brutale de 10%, voire 20% ou plus.
C’est aussi ce qui est arrivé lors de la Grande Dépression. La FED était inflatoire. En 1932 la quantité d’argent était de $20 billions, en 1940 de $38 billions. Mais la peur était si grande que la vélocité chutait plus vite que l’accroissement de la masse monétaire. Et c’est pourquoi Franklin Roosevelt a déclaré à son discours inaugural “La seule chose que nous avons à craindre c’est la peur elle-même”. Les gens avaient peur de dépenser leur argent, comme aujourd’hui la vélocité baissait ce qui a le même effet qu’une déflation car si vous ne dépensez pas votre argent c’est comme s’il n’avait pas cours.
Le point principal est que tout cela est provoqué par les émotions. La peur.
Vous comprenez maintenant pourquoi il est si important de ne pas comprendre l’économie comme une machine mais une écologie. Les machines n’ont pas de sentiment de peur, de joie ni d’optimisme.
Et alors comment les politiciens et les buraucrates qui jouent à Dieu vont ils un jour “régler” nos émotions ?
Ok. Résumons donc ces trois choses que les politiciens comme la presse comprennent peu ou prou :
1. l’économie n’est pas une machine, c’est une écologie faite d’organismes biologiques incroyablement complexes, c’est à dire des gens.
2. Modèle économique. Il n’y a pas qu’un seul modèle économique alors qu’il n’y a qu’une seule physique Newtonienne. Obama ne réalise probablement pas que ses conseillers lui donnent des avis contradictoires car basés sur différents modèles économiques.
3. Vélocité : la vitesse à laquelle l’argent s’échange dépend des émotions.
Il vous reste à lire vous même sur le site ce que l’auteur vous recommande pour vos millions.
Exocet
27/05/2009
Etrange cocotte minute générique à rebours que cet imbroglio globalisant du JSF ( ou la Saga d’une arnaque virtuellement géniale des relationships débridées) .La légéreté pathologique des contributeurs irradiés de par leur conformisme ambiant étant quasi autant coupable que comptable , des vibrations dépréssives qui se diffusent sans obstacles apparents depuis le pont d’envol de leurs narrations libératrices ... With JSF this injunction of trickeries , concepteurs et contributeurs irradiés dans le saint des saints de la duperie bureaucratique,la machine remonte le temps ,comme l’inceste remonte le cours d’eau jusqu’à en érienter la création. Les légitimités copulantes se mettent en plus à désobéir aux coups de pub sur le mode du fantastique .. That’s inmates grub’s up !
http://www.theatrum-belli.com/archive/2008/07/03/histoire-d-avions-entre-les-2-rives-de-l-atlantique-f-35.html#more
Dedef
27/05/2009
Sur ce sujet un tres interessant article de Der Spiegel.
“SPIEGEL INTERVIEW WITH MOHAMED ELBARADEI” 05/18/2009
http://www.spiegel.de/international/world/0,1518,625600,00.html
A noter qu’ElBaradei dit trés clairement que l’Iran a fait 2 fois des propositions d’arrét à un niveau excluant la fabrication de bombes, et que les US les ont rejetées. L’objectif US n’a jamais été de trouver un accord. Rien de bien nouveau, mais jamais dit clairement dans un journal MSM.
Le journaliste de Der Spiegel essaye de faire dire à ElBaradei “ce qui va bien” pour Israel et autres Neo-cons, ElBaradei finit par s’énerver et on a droit à ceci:
(extraits partiels)
“ElBaradei: The world has ignored our warnings. Take the case of Iraq, for example. Even though we had no evidence of weapons of mass destruction, they were used as justification for the war—the most dangerous moment of my tenure.
And the dialogue with Tehran was tied to preconditions that were unacceptable to the Iranians.
SPIEGEL: It was because of assessments like these that you were accused of being naïve, especially by the administration of former US President George W. Bush.
ElBaradei: That’s unfair. And we have consistently pressed the Iranians to respond to unanswered questions about their nuclear program. The world has the IAEA to thank for almost everything it knows about Iran’s nuclear progress.
SPIEGEL: Information coming from the exiled opposition led to the discovery of the uranium enrichment plant in Natanz.
ElBaradei: Unlike some nations, we do not have our own satellites for aerial photographs. Sometime they give us something because it suits their geopolitical goals, and sometimes they withhold things.
SPIEGEL: The Bush administration was so suspicious of you that US intelligence agencies tapped your phones.
ElBaradei: That didn’t bother me so much because I never had anything to hide. On the contrary, it gave me a shot in the arm because I knew that I was doing the right thing.
SPIEGEL: Would you have thought the Bush administration was capable of that sort of a wiretapping campaign?
ElBaradei: It didn’t really surprise me.
What can you expect from an administration that—in a mixture of ignorance and arrogance—passed over countless diplomatic opportunities to conduct a dialogue with Tehran?
The entire Middle East was turned into a complete mess. “
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“ElBaradei: It is true that the Iranians have given us false information in the past and have not declared facilities and materials that they were required to declare. This led to a trust deficit. However, it was the Americans’ mistake to insist on the suspension of all forms of uranium enrichment as a precondition for talks. This should have come at the end of negotiations. As a result, Washington stayed away from the negotiating table
SPIEGEL: and the Iranians continued to develop their technology and played for time by conducting half-hearted nuclear talks with the Europeans.
ElBaradei: The Americans thought they could threaten Iran with a big stick and force it to back down. But the arrogance of treating a country like Iran like a donkey led to a hardening of positions. But there were two times when we were close to a solution, brokered by countries I cannot identify.
SPIEGEL: You are referring to the secret plans of the Russians and the Swiss
ElBaradei:
I can’t comment on that.
Under one of these proposals, Iran would stop when it reached a scale of 31 uranium enrichment centrifuges. That’s enough for research purposes, but not nearly enough for bomb production. In any case, they already have the know-how. What worries me is when a country reaches an industrial capacity that could enable it to turn this knowledge into weapons production.
The United States immediately rejected the proposal because it believed that Iran should not have a single centrifuge.
Later, in 2005, when the Iranians were already much further along, there was a plan drawn up by a European country that called for limiting the number of centrifuges to 360.”
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“SPIEGEL: At what price do we have to negotiate?
ElBaradei: They want to be treated as equals, and they want security guarantees for their country. For them, complete control over nuclear technology is a means to achieve these goals. But I am not certain what that really says about their willingness to compromise.
SPIEGEL: The Israelis would not get involved with such vague hopes.”
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“ElBaradei: It would be completely insane to attack Iran. It would transform the region into one big fireball, and the Iranians would begin immediately with a project to build the bomb—and, in doing so, they could be sure to have the support of the entire Islamic world.”
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“US administration has referred to Israel as a nuclear power and is demanding that the Israelis declare their nuclear weapons. Is this the right approach?
ElBaradei: Yes. We have to stop applying different standards in the Middle East. It is this duplicity that is constantly criticized in the Arab world. The goal should be to turn the Middle East into a nuclear-weapons-free zone.
SPIEGEL: Do you seriously believe that Israel will give up its nuclear weapons?”
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“SPIEGEL: The Israelis accuse you of partisanship because you have sharply criticized the government in Jerusalem for the bombing attack on a Syrian military facility in September 2007.
ElBaradei: What the Israelis did was a violation of international law. If the Israelis and the Americans had information about an illegal nuclear facility, they should have notified us immediately. The fact is that I only learned about it long after the strike was completed. And when everything was over, we were supposed to head out and search for evidence in the rubble—a virtually impossible task.
SPIEGEL: But your inspectors did travel to Syria, and they did find suspicious evidence.
ElBaradei: Yes, traces of uranium. Where they came from is unclear. There are still questions. Syria is not giving us the transparency we require.”
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NB: En clair, ElBaradei envisage que ces traces d’uranium ont été déposées par les avions israéliens…
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“ElBaradei: You cannot please anyone in this position, and perhaps one shouldn’t try in the first place. Many in the Arab world treated me as an agent of the West; and, in the West, I was considered overly sympathetic toward Muslims. But I have no reason to complain. This work is important, and I have actually achieved quite a bit.”
Francis Lambert
27/05/2009
Crapaud Rouge
26/05/2009
“(...) problème que linformation pose aux armées démocratiques et vertueuses qui sont les nôtres” : et pour cause ! Sans asymétrie de l’information, aucune domination n’est possible. Le principe consiste à empêcher autant que possible la diffusion d’informations gênantes, celles qui sont susceptibles d’induire des coûts, (pollutions, maladies du travail,...), et favoriser aux maximum la diffusion d’informations “gratifiantes”, celles qui permettent de justifier tout ce qu’on veut justifier.
Exocet
26/05/2009
It’s not a political fault lubrified by stimulation of the machine gun , that’s wrong or right about the the laundering of money funds?...That’s an énigmatic investigation manufactured by prosécutions as tests tubes babies turning back in a fuckin’ jungle fiction..
Do you feel nervous,obviously?
Everything makes sens in the reverse.
Dedef
26/05/2009
Je viens de lire l’Interview ( référencé ci-dessous ) avec Laure Delcour, directrice de recherches à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Paris), à l’occasion du sommet Russie-UE de Khabarovsk les 21-22 mai.
C’est en effet assez gratiné. dans le genre ““le monde est comme je dis qu’il est, point final” .
Pour appliquer la règle ” ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable” il faut être vraiment le plus fort.
En attendant les Russes et les Chinois ont lancé la construction du gazoduc vers lEst.
Madame Laure Delcour et nous mème pourrions bien pleurer de froid dans quelques années, et prier trés poliment les Russes de se rapprocher de nous, sans que nous y mettions de conditions particulières.
René M
26/05/2009
Je commence par vous citer :
Dans Mission accomplie: bordel à lEst :
“Ces pays agissent toujours de la même façon, avec les pressions et le soutien des divers réseaux hérités du désordre de lépoque Bush”
Et à la fin du même :
“On vous disait donc que lEurope institutionnelle vit avec GW Bush toujours à la présidence. Désordre pour désordre, cela lui allait comme un gant.”
Dans Ralph Peters, ou la solution finale du problème de linformation :
“et lon sait quaujourdhui, Cheney est considéré comme lun des penseurs les plus avisés à Washington. “
Dans le retour de Chesney :
“Quelle explication donner de cette faute dObama? Sans aucun doute, il sagit dune façon générale de sa répudiation de tout ce qui pourrait ressembler à un acte de rupture du type American Gorbatchev, ce qui implique par conséquent son acceptation des règles et normes du système “
Dans ces citations extraites de 3 de vos récents billets Je vois surtout que : tant que le Grand Mensonge 9/11 d’intoxication de l’opinion, de mise en condition de l’Amérique ainsi que du camp occidental en général sera debout alors les forces qui ont produit cette grande Intox seront toujours plus ou moins INFLUENTES et agissantes .
C’est pour ne pas avoir lancé quelque chose contre cette imposture ( par exemple : Enfin une véritable enquête ) qu’Obama se retrouve aujourd’hui dans cette posture et que Chesney semble ou “est” encore puissant .
Faites tomber ” Le Mensonge ” et c’en est fini aussitôt de ces sinistres clowns se faisant passer pour des patriotes alors qu’ils sont des fossoyeurs de la Démocratie.
Par conséquent toute attitude médiatico- journalistique, de silence conformiste ou pire de dénigrement des chercheurs anti-version officielle ou des demandes des familles de victimes, toute ” ambiguité complaisante” par une attitude non claire sur cette grave question ” en vérité la question du siècle” est assimilable à un “Silence Coupable” c’est à dire une “COMPLICITÉ” une aide à la continuation de l’influence des réseaux de l’époque Bush, des désordres qui en découlent et de tout ce qui va avec, et du fait que les pensées et idées de Chesney se balladent encore dans Washington
Je rejoins donc aussi D.L-W dans son commentaire de votre article “Ralph Peter ou la solution finale” ...
Quand à Obama
La question de plus en plus d’actualité se pose : Marionnette propulsé d’un clan ET/OU dans et pro-Système ? Ou homme possible du Destin souhaitant changer les choses mais confronté aux difficultés et ne parvenant pas vraiment à “rompre” ?.
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