Exocet
19/04/2009
Athmosphéres en redondances autopropulsés et effets larsen garantis…
Récitations rushing torward ugly malediction :
http://graphics8.nytimes.com/images/2009/04/16/world/17pstan_600.JPG
Dedef
19/04/2009
US grapples with Israeli threats By Gareth Porter and Jim Lobe Apr 15, 2009
Le lien actuel: http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/KD15ak02.html
——————autre lien——————
Don’t flash the yellow light:
Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s warnings about a possible attack on Iran if the Barack Obama administration does not quickly find a way to shut down Tehran’s nuclear program can be viewed as manufactured hysteria, and not so much a reflection of genuine Israeli fears.
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/KD15Ak01.html
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Exocet
18/04/2009
Encore désolé... ,mais une fois arrivé sur site ,cherchez le lien “
US grapples with Israel threats” By Gareth Porter and Jim Lob.
Vraiment… désolé!!
Exocet
18/04/2009
La situation devient incongrue en diable ; il y a comme un renversement asymétrique dans la menace existentielle en cours…Les dirigeants américains pulsés par la crise qui renverse toutes les conventions stressent à mort ,mais les autres aussi… La crédibilité de la puissance nucléaire américaine se jouant avec son fil principal.Faut dire que Bush le petit maître d’école à beaucoup aidé avec son Ben Loden armé du “téléphone rose”..
http://www.atimes.com/atimes/Middle _East/KD15ak02.html
JEAN-YVES BOURDIN
18/04/2009
obamaism. Il faudra bien que nous suivions: obamaisme”
Je propose “obamachisme” ou “obamasochisme”
Nicolas Stassen
17/04/2009
Durée : 15:59Pris le : 01 novembre 2008Lieu : Tours, Centre, FranceKrach, année zéro ( 2008 )
Réalisé par : Pascal Manoukian, Victor Robert
La grave crise boursière et bancaire aux Etats-Unis, précédée par une crise du crédit sans précédent, intervient dans une conjoncture particulièrement difficile, ponctuée de conflits énergétiques et de tensions internationales. Les analystes n’hésitent pas à brandir le spectre de 1929, tandis que le gouvernement américain prévoit déjà de soutenir le marché à grands renforts de milliards. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi des établissements bancaires réputés solides paraissent-ils aujourd’hui si fragiles ? Comment la contagion peut-elle être endiguée ? Les contribuables américains accepteront-ils de pallier aux égarement du système ?
1.http://www.dailymotion.com/apocalyptique01/video/x79fbw_krach-annee-zero-1_news
2.http://www.dailymotion.com/apocalyptique01/video/x79fpa_krach-annee-zero-2_news
3.http://www.dailymotion.com/apocalyptique01/video/x79g3i_krach-annee-zero-3_news
4.http://www.dailymotion.com/apocalyptique01/video/x79gaw_krach-annee-zero-4_news
thierry .
17/04/2009
Bonjour Dedefensa,
vraiment intéressant…
Voilà qui nous rappelle une vieille nouvelle du regretté Pierre Boulle qui aimait étudier les caractères et observer l’absurde, et dans laquelle il imagine que, pendant la guerre froide, les Américains aient découvert un nouveau gaz convertissant ceux qui y seraient soumis au capitalisme, et déclenchant un bombardement de ce gaz sur l’URSS; ce que la CIA ignorait, évidemment, c’est que les Russes auraient développé la même technologie en sens inverse, et qu’ils réagiraient en bombardant les Etats-Unis en retour.
“Et quand les fumées des missiles furent dissipées, la guerre continua de plus belle entre l’Union des Républiques Capitalistes Soviétiques et les Etats-Unis Socialistes d’Amérique…”
Plus sérieusement, on peut déjà observer, en particulier dans les milieux d’entreprises, que le libéralisme économique actuel tend petit à petit à développer des situations très “staliniennes”.
Sans volonté d’exagérer et toutes mesures gardées, dans certaines boites, les “placards” auxquels sont condamnés les vieux cadres et employés que l’on ne peut pas sèchement licencier ont de plus en plus un relent de goulag, du moins du point de vue de l’ambiance et de la psychologie.
Et que penser des “stages de rééducation” à la législation routière auquels se soumettent ceux qui veulent récupérer des points, avec séances d’autocritiques à la clé ?
Nous vivons une époque formidable : quand l’alpha retrouve l’oméga, toutes les doctrines, poussées à l’extrême de leurs limites, mènent finalement au même point !
Cordialement Thierry
Nicolas Stassen
17/04/2009
Question and Answer Details
Name of Questioner
United Kingdom
Title
Muslim and Non-Muslim Armies Helping Each Other
Question
Dear brothers, As-Salamu `alaykum. Can a Muslim army fighting Muslims or non-Muslims ask the help of a non-Muslim army in its war? Can a Muslim army help a non-Muslim army attacking a Muslim army?
Date
18/Dec/2002
Name of Counsellor
`Abdul-Majeed Subh
Topic
Relations during War
Answer
Wa `alaykum As-Salamu wa Rahmatullahi wa Barakatuh.
In the Name of Allah, Most Gracious, Most Merciful.
All praise and thanks are due to Allah, and peace and blessings be upon His Messenger.
Dear brother in Islam, we commend your interest to know more about Islams teachings. We earnestly implore Allah to guide the perplexed Muslims and non-Muslims to the Straight Path, Ameen!
In Islam, power cannot be used except to defend peoples rights. Muslims should support justice and peace everywhere. Muslim armies, by the same token, should aid the oppressed and help the victims of injustice irrespective of the latters race, religion or locality.
Answering your question, Sheikh `Abdul-Majeed Subh, a prominent Al-Azhar scholar, states:
First of all, Id like to state that Islam can be epitomized in one word: The Truth.
Regarding the first point, I can say that if the case is right and just, i.e. to remove oppression and to achieve the truth, then a Muslim army can ask for the help of a non-Muslim army only if the leadership and command are held by Muslims. Otherwise, it is totally prohibited.
As for the second point, I can say that originally a Muslim army is not allowed to help a non-Muslim army in attacking a Muslim one. But if the case is to remove the oppression of that Muslim army, then Muslims firstly should try themselves by all means to remove this oppression. If they fail, then they can help a non-Muslim army in removing this oppression and achieving the truth under one condition: that the leadership and the supreme command are held by Muslims, as indicated in the first point. Otherwise, it is totally prohibited.”
http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=Article_C&cid=1213871304962&pagename=Zone-English-Living_Shariah/LSELayout
Exocet
17/04/2009
Excellent article au demeurant , comme d’habitude bien sur mais celui ci est plutot stérilisant (sur les emphaties des Robocops à la bienséance morale qui assurent comme des bêtes sans décliner l’offre de la centrifugeuse systémique ) et décompressant ( l’aberration des actes politique se désaxant eux même de leurs destins.. ) à travers la description violentée de Lind qui dépeind l’ engouement du barbarisme pour la nullité corrective et pour qui l’exode fiévreuse est la derniére stimulation d’époque , un monde excitant s’engloutissant de son irradiation narrative et ses effets de manchots énigmatiques . (le naufrage ultime du virtualisme en live messieurs dames, mieux encore que sur le canapé de l’Oncle Sam !) Toutes les fausses et vaines apparences des fausssaires d’époque convergent vers le même et seul sanctuaire .Ca dépote au fond , même plus besoin de préliminaires révolutionnaires Messieurs Dames…..
Ni ANDO
16/04/2009
Un article à relever publié sur l’excellent site ACRIMED (ou la rigueur du comptage au service de la contestation) et portant sur la manière particulière (mais hélas habituelle et consubstantielle à ce journal) dont Le “Journal-De-Référence” traite le conflit actuel enseignant-chercheurs/gouvernement. Ce n’est pas tant le fond de la querelle qui est intéressant que la manière dont les journalistes impliqués réagissent à la mise en cause de leur probité puisque ce journal a pour tradition bien ancrée de mélanger très sciemment l’exposé d’une information à l’exposé de ce qu’il faut en penser, qui n’est jamais qu’une simple opinion même s’il s’agit d’une opinion orientée à dessein. C’est-à-dire que l’objectif n’est bien sûr pas d’informer mais de formater une opinion (ce dont Beuve Mery ne s’était d’ailleurs jamais caché). La réaction susmentionnée est celle de la bonne foi outragée et méprisante. C’est une forme d’autisme assez courante dans les médias mainstream (et Le Journal-De-Référence en fait bien partie, désigné aussi par certains sous le vocable de JQVDM ou “journal quotidien vespéral des Marchés”) et attitude largement répliquée par les milieux dits “intellectuels” parisiens qui se prennent pour une élite (et dont le journal de référence est précisément Le-Journal-De-Référence). Pour ce canard, c’est en effet un art que de savoir présenter comme de l’esprit critique et “moderniste” ce qui est du conformisme, de plats raisonnements, de la culture intensive (presque au sens agricole) de préjugés et d’à-priori et une répulsion viscérale pour toute remise en question. En matière d’analyse économique, et pour qui a la chance et la possibilité de puiser de l’information à des sources plus sérieuses, sont flagrantes la pauvreté d’analyse, l’indigence d’explications, la paresse d’aller un peu au fond des choses. Le plus amusant reste la réaction indignée d’intellectuels de profession (les enseignant-chercheurs) quand ils deviennent la victime de cet art sophistiqué de la recréation d’une réalité. Hier complices, aujourd’hui victimes.
Christophe Cordier
16/04/2009
Bonjour!
Que définissez-vous par “le pire”?
Est-il illusoire aujourd’hui de faire de la politique?
Cordialement.
Christophe Cordier
Nicolas Stassen
16/04/2009
[Crise systémique globale] Phase IV: Début de la séquence d’insolvabilité globale
Written by LEAP/E2020
Thursday, 22 January 2009
En 2007 nous avions annoncé que les banques américaines et le consommateur américain étaient tous deux insolvables. Il y a plus d’un an, nous avions estimé à 10.000 milliards USD le montant d’ « actifs-fantômes » qui allait disparaître du fait de la crise. En fonction de la même logique d’anticipation, nous estimons aujourd’hui que le monde est entré dans une nouvelle séquence de la phase IV de la crise systémique mondiale (la phase dite de “décantation”), à savoir la séquence d’insolvabilité globale… A quoi reconnaît-on une crise de solvabilité d’une crise de liquidité ?
Contrairement à ce que les dirigeants politiques mondiaux, à l’image de leurs banquiers centraux, semblent penser, le problème de liquidité qu’ils essayent de résoudre par des baisses historiques de taux d’intérêts et une création monétaire illimitée, n’est pas une cause mais une conséquence de la crise actuelle. C’est bel et bien un problème de solvabilité qui crée les « trous noirs » dans lesquels disparaissent les liquidités, qu’ils s’appellent bilans des banques (1), endettements des ménages (2), faillites d’entreprises ou déficits publics. Avec une estimation conservatrice des « actifs fantômes » mondiaux portée désormais à plus de 30.000 milliards USD (3), le monde fait désormais face à une insolvabilité généralisée frappant évidemment en premier lieu les pays et les organisations (publiques ou privées) surendettés et/ou très dépendants des services financiers.
Evolution des capitalisations boursières mondiales en 2008 (en milliers de milliards de Dollars US) - Source : Thomson financial Datastream, 01/2009
A quoi reconnaît-on une crise de solvabilité d’une crise de liquidité ?
Cette distinction entre crise de liquidité et crise de solvabilité peut paraître très technique et finalement peu déterminante pour l’évolution de la crise en cours. Pourtant, elle n’a rien d’une querelle académique puisque, selon le cas, l’action actuelle des gouvernements et des banques centrales sera utile ou au contraire totalement inutile, voire dangereuse.
Un exemple simple permet de bien saisir l’enjeu. Si vous avez un problème transitoire de trésorerie et que votre banque ou votre famille accepte de vous prêter les fonds nécessaires pour que vous traversiez la passe difficile, leur effort est bénéfique pour tout le monde. En effet, vous continuez votre activité, vous pouvez payer vos employés ou vous-même, votre banque ou votre famille est remboursée (avec un intérêt sans aucun doute pour ce qui est de votre banque), et l’économie en général a bénéficié d’une contribution positive.
En revanche, si votre problème n’est pas du à un problème de trésorerie mais au fait que votre activité n’est pas rentable et ne peut pas le devenir dans les conditions économiques du moment, alors l’effort de votre banque ou de votre famille devient d’autant plus dangereux pour tout le monde qu’il a été important. En effet, selon toute probabilité, votre premier appel de fonds sera suivi par d’autres toujours assortis de promesses (honnêtes supposons-le) que la mauvaise passe est bientôt terminée. Votre banque ou votre famille seront d’autant plus incités à continuer à vous aider qu’ils risquent de perdre ce qu’ils vous ont déjà prêtés au cas où vous cesseriez votre activité. Mais si la situation continue à empirer, ce qui est le cas si c’est bien un problème de rentabilité, alors arrive un moment où certaines limites sont atteintes : d’une part, votre banque va décider qu’elle a plus à perdre à continuer de vous soutenir qu’à vous laisser tomber; et d’autre part, votre famille n’a simplement plus d’argent disponible, car vous lui avez siphonné toute son épargne. Il apparaît à tout le monde que non seulement vous êtes en faillite et insolvable, mais que vous avez probablement entraîné votre famille dans la même situation ou affaibli votre banque (4). Vous avez porté ainsi un coup terrible à l’économie autour de vous, y compris à vos proches (5). Il est important de souligner que tout cela a pu se dérouler en toute bonne foi si un changement brutal d’environnement économique a bouleversé les conditions de rentabilité de votre activité sans que vous ayez pris conscience de l’ampleur des conséquences pour votre activité.
Nombre de faillites quotidiennes aux Etats-Unis (01/2006 11/2008) - Source : CreditSlips, 01/2009
Cet exemple simple illustre parfaitement la situation qui prévaut en ce début d’année 2009 pour l’ensemble du système financier mondial, une part importante de l’économie de la planète et tous les acteurs économiques (Etats compris) qui ont fondé leur croissance de ces dernières années sur l’endettement.
La crise a traduit et amplifié un problème de solvabilité globale. Le monde est en train de prendre conscience qu’il est beaucoup plus pauvre que la dernière décennie le lui avait laissé croire. Et 2009 est l’année qui va obliger tous les acteurs économiques à tenter d’évaluer concrètement l’état de leur solvabilité, sachant que nombre d’actifs continuent encore à perdre de la valeur. La difficulté est qu’un nombre croissant d’opérateurs ne font plus confiance aux indicateurs et instruments de mesure traditionnels. Les agences de notation ont perdu toute crédibilité. Le Dollar US n’est plus qu’une fiction d’unité de mesure monétaire mondiale dont nombre d’Etats tentent de se dégager au plus vite (6). Donc toute la sphère financière est à juste titre suspectée de n’être plus qu’un immense trou noir. Pour les entreprises, plus personne ne sait si les carnets de commande sont fiables (7) puisque, tous secteurs confondus, les clients annulent massivement les commandes (8) ou n’achètent plus, même quand les prix sont cassés, comme le confirme la forte baisse des ventes de détail de ces dernières semaines (9). Et pour les Etats (et autres collectivités publiques), c’est dorénavant l’effondrement des recettes fiscales qui fait craindre une envolée des déficits pouvant entraîner là aussi des faillites. D’ailleurs, des milliardaires russes (10) aux pétromonarchies du Golfe arabique en passant par l’Eldorado commercial chinois (11), ce sont toutes les « poules aux ufs d’or » des entreprises et des établissements financiers de la planète (et notamment européennes, japonaises et nord-américaines (12)) qui s’avèrent désormais insolvables ou tout juste solvables. La question de la solvabilité de l’état fédéral et des états fédérés américains (13) (comme de celle de la Russie ou du Royaume-Uni) commence d’ailleurs également à être posée dans les grands médias internationaux ; tout comme d’ailleurs celle des grands fonds de pension par capitalisation, grands acteurs de l’économie globalisée de ces vingt dernières années.
Pour LEAP/E2020, la tendance est donc claire : la séquence qui commence en ce début d’année 2009, c’est bien celle de l’insolvabilité globale.
LEAP/E2020
Laboratoire Européen dAnticipation Politique
communiqué Geab n° 31 (15 janvier 2009)
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Notes:
Les graves conséquences de cette insolvabilité globale sont anticipées dans ce GEAB N°31, dont ce communiqué présente un extrait qui permet de bien poser l’enjeu que représente cette nouvelle séquence de la crise. Par ailleurs le GEAB N°31 présente les 29 « hausses et baisses » de l’année 2009 selon l’équipe de LEAP/E2020 : quinze tendances en hausse et quatorze en baisse qui constituent autant d’outils d’aide à la décision et à l’analyse pour ceux que l’année à venir inquiète ou intrigue. S’abonner
(1) Voici d’ailleurs une liste très utile des banques américaines sur le point de faire faillite présentée sur le site LewRockwell.com, réalisée à partir du Texas Ratio qui permet de mesurer leur exposition au risque.
(2) Cette carte dynamique des impayés de cartes de crédit et de prêts immobiliers aux Etats-Unis (au 2° trimestre 2008), réalisée par la Reserve fédérale de New-York, permet de juger de l’étendue de la crise affectant les revenus des ménages et leur niveau d’endettement. Source : NewYorkFed, 12/2008
(3) L’évolution des valeurs boursières mondiales est un bon indicateur de cette disparition des « actifs-fantômes », même si il faut lui ajouter toutes les pertes de valeur dans l’immobilier et dans d’autres gammes d’actifs; et probablement lui retrancher des reprises de valeurs qui ont été emportées par la tourmente actuelle et se rétabliront une fois le pire de la crise derrière nous.
(4) Nous ne parlons même pas ici des employés, fournisseurs, clients, .
(5) Et, une telle situation, répétée à l’échelle d’un pays tout entier conduit à un chaos social. D’ailleurs, l’armée américaine elle-même envisage que l’instabilité sociale créée par la crise puisse conduire à une intervention militaire. Source : ElPasoTimes, 29/12/2008
(6) A ce propos, LEAP/E2020 émet une recommandation à destination des institutions financières internationales, et surtout à leurs responsables des services statistiques : il est urgent de mettre en place une comptabilité internationale alternative, fondée sur un panier de devises (par exemple : 25% USD, 25% Euro, 25% Yen et 25% Yuan en attendant un panier global décidé par les dirigeants politiques) car la cessation de paiement des Etats-Unis et la rupture du système monétaire mondial que nous anticipons à l’été 2009 va immédiatement entraîné une catastrophe en matière de comptabilisation des valeurs et des flux financiers mondiaux. Il est donc urgent, même si cela résulte de discussions officieuses et de comptabilité « au noir » de doubler les statistiques actuelles faites essentiellement en Dollars Us par une version de « sauvegarde » effectuée dans un panier de devises. Cela permettra d’assurer une continuité des statistiques le temps d’une reconstruction du système monétaire mondial.
(7) Une série d’articles du Spiegel (18/12/2008), intitulée « Le calme avant la récession mondiale », illustre très bien la crise vue d’Allemagne. Et la chute généralisée du transport de marchandises en zone Euro illustre bien ce fait. Source : Libération, 12/01/2009
(8) L’un des indicateurs avancés de l’économie mondiale est indéniablement le marché des machines-outils, car ce sont elles qui servent à produire les objets manufacturés. Les commandes de machines-outils permettent d’anticiper 6 mois à 1 an à l’avance l’état de l’industrie manufacturière mondiale. Les deux grands fabricants et exportateurs mondiaux de machines-outils étant l’Allemagne et le Japon, l’évolution de leur production et exportation dans ce secteur est donc un indice très fiable de l’avenir de l’industrie manufacturière mondiale. En l’occurrence, il s’avère très sombre pour 2009 puisqu’à l’image de l’Allemagne, le Japon a enregistré en Novembre 2008 une chute vertigineuse de 16,2% de ses commandes par rapport à Octobre 2008, soit la pire baisse depuis 1987 quand ces statistiques ont commencé à être disponibles. Source : MarketWatch}, 15/01/2009
(9) Aux Etats-Unis, 2009 risque de voir 25% des commerces de détail fermer leurs portes. Source : ClusterStockAlleyInsider, 27/12/2008
(10) Les « milliardaires russes » en sont réduits à quémander l’aumône du Kremlin, qui lui même voit ses réserves financières fondre à vue d’oeil. Source : Spiegel, 08/01/2009
(11)Un « El Dorado chinois » qui en 2009 est en train de se transformer en bourbier socio-économique. Source : Janelanaweb, 25/12/2008; Yahoo/Reuters, 07/01/2009; Guardian, 13/01/2009
(12) La toute récente faillite de Nortel, leader nord-américain de l’industrie des télécommunications en est un exemple flagrant.
(13) Sources : USAToday, 28/12/2008; Reuters, 02/01/2009
Comments:
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http://www.newropeans-magazine.org/content/view/8855/87/
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Tentative de déstabilisation du système bancaire de l’UE et de l’Euro par Wall Street et la City
Written by LEAP/E2020
Thursday, 19 March 2009
Pour LEAP/E2020, les alternatives offertes aux dirigeants du G20 qui se réuniront à Londres le 2 Avril prochain sont au nombre de deux : reconstruire un nouveau système monétaire international qui permette un nouveau jeu global intégrant équitablement tous les principaux acteurs mondiaux et réduire la crise à une durée de trois à cinq ans ; ou bien tenter de faire durer le système actuel et plonger le monde dès la fin 2009 dans une crise tragique de plus d’une décennie.
Dans ce GEAB N°33, nous décrivons ainsi les deux grandes lignes d’avenir qui resteront ouvertes jusqu’à l’été 2009. Au-delà de cette période, notre équipe considère en effet que l’option « crise courte » sera obsolète et que le monde s’engagera sur le chemin de la phase de dislocation géopolitique mondiale de la crise (1), et de la crise profonde de plus d’une décennie.
D’ailleurs, face à l’urgence, LEAP/E2020 publiera le 24 Mars prochain à l’échelle mondiale une lettre ouverte aux dirigeants du G20, modeste contribution de notre équipe pour tenter d’éviter une crise longue et tragique.
La situation s’avère d’autant plus inquiétante que des tensions croissantes se font jour à la veille du sommet du 2 Avril, qui voient émerger les menaces à peine voilées de certains dirigeants et des opérations de manipulation des opinions publiques par d’autres leaders du G20.
Nous revenons plus en détail sur ces éléments dans le GEAB N°33 dans lequel par ailleurs l’équipe de LEAP/E2020 a décidé de se livrer à un exercice utile pour tous ceux (y compris aux Etats-Unis d’où proviennent plus de 20% des lecteurs de LEAP/E2020) qu’exaspèrent l’illusion entretenue par les principaux médias occidentaux sur l’état du pilier américain de notre système actuel : anticiper l’état socio-économique des Etats-Unis d’ici un an, au Printemps 2010. Les tendances lourdes nous paraissent en effet être déjà suffisamment affirmées pour qu’une telle anticipation ait du sens. Un exercice du même ordre sera bien entendu effectué pour l’Union européenne, la Russie et la Chine dans les prochains numéros de GEAB.
Graphique synthétique de l’évolution du sentiment d’inquiétude collective aux Etats-Unis (en bleu : sentiment d’un risque de crise grave ; en vert : sentiment de pouvoir d’achat; en rose : inquiétude sur l’emploi) - Source : Chart of Doom, 02/2009
Dans un même souci de fiabilité des informations, l’équipe de LEAP/E2020, qui dès Décembre 2007, dans le GEAB N°20, avait mis en garde contre le risque immobilier en Europe centrale et orientale, a décidé d’analyser dans ce communiqué public du GEAB N°33 la réalité de la soi-disant « bombe bancaire est-européenne » qui a envahi les médias depuis environ un mois.
Si ce sujet nous paraît pertinent c’est qu’il représente selon nous une tentative délibérée de la part de Wall Street et de la City (2) de faire croire à une fracture de l’UE et d’instiller l’idée d’un risque « mortel » pesant sur la zone Euro, en relayant sans discontinuer de fausses informations sur le « risque bancaire venu d’Europe de l’Est » et en tentant de stigmatiser une zone Euro « frileuse » face aux mesures « volontaristes » américaines ou britanniques. L’un des objectifs est également de tenter de détourner l’attention internationale de l’aggravation des problèmes financiers à New-York et Londres, tout en affaiblissant la position européenne à la veille du sommet du G20.
L’idée est brillante : reprendre un thème déjà bien connu des opinions publiques, assurant ainsi une adhésion facile au nouveau contenu ; y intégrer une ou deux analogies frappantes pour assurer une large reprise dans les médias et sur l’Internet (faites « crise bancaire europe est » sur Google, le résultat est éloquent) ; puis utiliser le concours de quelques hommes et organisations liges influentes toujours disponibles pour un mensonge supplémentaire. Avec un tel cocktail, il est même possible de faire croire pour un temps que la guerre en Irak est un succès, que la crise des subprime n’affectera pas la sphère financière, que la crise financière n’affectera pas l’économie réelle, que la crise n’est pas vraiment grave, et que si elle est grave, tout est en fait sous contrôle !
Alors en ce qui nous concerne ici, le thème déjà bien connu, c’est la « séparation entre la « Vieille Europe » et la « Nouvelle Europe », entre une Europe riche et égoïste et une Europe pauvre et pleine d’espoir. De Rumsfeld pour l’Irak au Royaume-Uni pour l’élargissement, c’est une antienne qui a nous a été répétée sans discontinuité pendant dix ans par tous les médias anglo-saxons et affidés, et dont en particulier certains médias britanniques se sont faits une spécialité (3).
Les analogies sont ici au nombre de deux : l’Europe de l’Est, c’est « la crise des subprime de l’UE » (sous-entendu, chacun a forcément une crise de subprime chez soi (4)); et une crise en Europe de l’Est aura le même effet terrible que la Crise asiatique de 1997 (sûrement parce que tout ça se passe à l’Est (5)).
Et les relais disponibles sont nombreux. Tout d’abord, on trouve une agence de notation, en l’occurrence Moodys (6), qui comme ses congénères, est d’une part au service intégral de Wall Street, et d’autre part incapable de voir un éléphant dans un couloir (ils ont juste raté les subprimes, les CDS, Bear Stearn, Lehman Brothers, AIG, .). Mais, mystérieusement, la presse financière continue à relayer leurs opinions, appliquant sûrement un principe plein d’humanité consistant à penser qu’un jour par simple hasard statistique ils finiront pas évaluer quelque chose correctement. Dans notre cas, l’écho fut unanime : Moodys avait identifié bien à l’avance une énorme « bombe » cachée dans l’arrière-cour de la zone Euro (car c’est bien de l’Euro qu’il s’agit ici) qui ne manquerait pas de dévaster le système financier européen.
Ensuite, pour crédibiliser la chose, on utilise quelques médias viscéralement anti-Euro (comme le Telegraph par exemple, qui par ailleurs produit pourtant de très bonnes analyses sur la crise, mais que la chute de la Livre et de l’économie britannique a tendance à aveugler ces temps-ci en ce qui concerne la zone Euro) et on diffuse une information qu’on supprime ensuite (car elle est inexacte) pour lui donner le sel de l’interdit, du secret (7) qui dévoilerait un « tsunami financier » mondial en préparation notamment du fait des engagements des banques de la Vieille Europe dans le secteur financier de la Nouvelle Europe (8). On remue tout cela chaque jour via les principaux médias financiers américains et britanniques, sachant que les autres suivront par habitude. Et avec l’UE c’est tellement facile puisqu’il lui faut toujours un long moment pour comprendre et encore plus de temps pour réagir, avec l’inévitable dissension qui permet de faire rebondir la manipulation. Cette fois-ci, c’est le Premier Ministre hongrois, Ferenc Gyurcsany, qui joue le rôle du « pauvre petit nouvel Européen martyr ». Pour mémoire, les Hongrois tentent en vain de se débarrasser de lui depuis qu’il a involontairement avoué il y a 2 ans avoir menti à son peuple pour se faire réélire, en confirmant dans la foulée qu’il avait endetté son pays au-delà de toute limite raisonnable. Et c’est lui qui annonce des chiffres délirants pour un plan de sauvetage du système financier de l’Europe de l’Est, mettant à nouveau en position de « méchants » ou d’ « inconscients » les vieux Européens. Le refus de ces derniers est mis en exergue par l’ensemble de la presse américaine et britannique, concluant bien entendu à l’inévitable échec de la solidarité européenne, et minorant (ou oubliant même parfois) le fait que ce sont les Polonais ou les Tchèques qui ont été les plus virulents contre les exigences aberrantes du Premier Ministre hongrois (9). La tentative d’affaiblir la zone Euro et l’UE par l’Est peut donc se poursuivre. Il faut attendre les déclarations répétées des dirigeants de la zone Euro, l’annonce d’un plan de soutien financier substantiel (au regard des risques réels) et les communiqués musclés des dirigeants politiques et des banquiers centraux de la région pour que cette manipulation commence à perdre un peu de sa vigueur. Mais elle n’a toujours pas disparu, car le parallèle est maintenu dans les médias mentionnés entre crise des subprime et crise de l’immobilier en Europe de l’Est; comme si la Hongrie équivalait à la Californie, ou la Lettonie à la Floride.
Car là est bien le noeud du problème : la taille a de l’importance en matière économique et financière, et ce n’est pas la queue qui fait bouger le chien, comme certains voudraient visiblement le faire croire.
Si dès Décembre 2007, à un moment où nos « experts actuels en crise d’Europe de l’Est » n’avaient pas la moindre idée du problème, LEAP/E2020 avait souligné le risque immobilier important pesant sur les pays européens concernés (Lettonie, Hongrie, Roumanie,...) et bien entendu leurs créditeurs (Autriche, suisse en particulier), il était tout aussi évident pour notre équipe que c’était un problème très limité aux pays concernés. Il y a bien des problèmes à venir pour ces opérateurs et ces pays, mais ils ne sont pas plus grave que la moyenne des problèmes du système financier mondial ; et sans aucune mesure avec les problèmes des places financières de New-York, Londres ou de Suisse. Rappelons-nous que la banque la plus citée comme « détonateur » de cette « bombe est-européenne », à savoir la banque autrichienne Raiffeisen, a réalisé un profit en hausse de 17% en 2008 ; une performance au-delà des espoirs les plus fous de la plupart des banques américaines ou britanniques comme le fait remarquer fort justement William Gamble, l’un des rares analystes s’être intéressé à la réalité de la situation (10).
PIB de l’Union Européenne, de la zone Euro et des Etats-Membres - Source : Eurostat, 2008
Pour ceux qui connaissent mal la géographie de l’UE, le titre « la Hongrie en banqueroute » ou « la Lettonie en banqueroute » peut paraître tout-à-fait comparable à « la Californie en banqueroute ». Pour ceux qui perdent leur travail à cause de ces faillites, c’est en effet un problème identique. Mais en terme d’impact plus large, il n’y a aucun rapport entre les deux. Ainsi, la Californie, durement frappée par la crise des subprimes, est l’état le plus peuplé et le plus riche des Etats-Unis alors que la Lettonie est un pays pauvre avec une population égale à moins de 1% de celle de l’UE (contre 12% de la population US pour la Californie (11)). Le PIB de la Hongrie représente à peine 1,1% du PIB de la zone Euro (pour la Lettonie ce chiffre est de 0,2%) (12) : soit une proportion comparable à celle de l’Oklahoma (1% du PIB des Etats-Unis (13)), pas à celle de la Floride. On est donc loin d’une Europe de l’Est porteuse d’une crise des subprime à l’européenne. L’ensemble des nouveaux Etats membres de l’UE pèse moins de 10% du PIB de l’UE (et parmi ceux-là, les plus riches ou les plus gros comme la Tchéquie ou la Pologne ne sont quasiment pas affectés). La somme en jeu, pour le système financier européen, se situe dans le pire des cas autour de 100 Milliards EUR (130 milliards USD) (14), soit une somme très modique à l’échelle du système financier de l’UE (15). D’ailleurs, l’UE a pris la tête d’un consortium injectant déjà près de 25 Milliards (soit 20% du scénario le plus grave) pour stabiliser la situation (16), dont la récente baisse du Franc suisse diminue encore la gravité.
Et, last but not least, en Europe de l’Est, l’immobilier récent gardera une valeur importante (même si plus faible qu’en 2007/2008) car, après 50 ans de communisme, il y a une pénurie d’immeubles modernes. Alors qu’aux Etats-Unis, les maisons construites pendant le boum immobilier de ces dernières années sont des constructions en surnombre, d’une qualité très variable et qui déjà sont en train de se dégrader dans les états les plus touchés. Il y a là une vraie destruction de richesse pour les propriétaires, l’économie, les créditeurs et les banques.
La complexité de cette crise impose d’être très vigilant pour identifier les tendances et les facteurs qui sont réellement porteurs de graves dangers et ne pas se laisser abuser par les rumeurs ou les fausses informations.
Nous espérons donc que cette explication détaillée permettra non seulement de tordre le cou au mensonge orchestré autour de la soi-disant « bombe financière » d’Europe de l’Est (17) ; et qu’elle servira d’exemple pour permettre à chacun de « briser les apparences » et d’aller chercher « derrière le miroir » des médias financiers dominants les éléments factuels qui seuls permettent de se faire une idée précise.
Si le sommet du G20 de Londres ne parvient pas à éviter l’entrée dans la phase de dislocation géopolitique mondiale, ces opérations de manipulation et de déstabilisation vont se multiplier, chaque bloc cherchant à discréditer son adversaire, comme dans tout jeu à somme nulle (18) : ce qu’il perd, je le gagne.
LEAP/E2020
Laboratoire Européen dAnticipation Politique
communiqué Geab n° 33 (15 mars 2009)
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Notes:
(1) Voir GEAB N°32
(2) Relayés par tout ce que ces deux places comptent de médias et experts financiers, dont la plupart n’avait même pas idée du problème immobilier/financier de certains pays d’Europe de l’Est quand LEAP/E2020 l’analysait en décembre 2007.
(3) Nulle surprise donc à ce que Marketwatch reprenne dans un article sur le sujet les accusations à leur propos de la Banque Centrale tchèque. Source : Marketwatch, 09/03/2009.
(4) Ce qui est pourtant faux. Aucun autre pays, à part les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne connaît une telle convergence de facteurs catastrophiques.
(5) Alors que les pays d’Europe centrale et orientale touchés (Hongrie, pays baltes, Bulgarie, Roumanie) sont totalement marginaux dans l’économie mondiale, les pays d’Asie du Sud-Est étaient des acteurs-clés de la globalisation des années 1990.
(6) Source : Reuters, 17/02/2009
(7) Et qui fait que même les sites avisés sont incertains sur l’attitude à avoir vis-à-vis de cette « information », entretenant donc la crédibilité de l’ «information »., comme par exemple c’est le cas de Gary North, le 19/02/2009, sur le site LewRockwell.com.
(8) Source : Telegraph, 15/02/2009
(9) Source: EasyBourse, 01/03/2009
(10) Source : SeekingAlpha, 26/02/2009
(11) Source : Statistiques 2007, US Census Bureau.
(12) Source : Statistiques 2008, Eurostat. Et les pays baltes sont « couvés » par les pays scandinaves, en particulier par la Suède qui prend grand soin à éviter une spirale incontrôlable dans la région. Source : International Herald Tribune, 12/03/2009
(13) Source : Statistiques 2008, Bureau of Economic Analysis, US Department of Commerce.
(14) Source : Baltic Course, 05/03/2009
(15) Et ridicule au regard des centaines de milliards que n’arrêtent pas d’injecter dans leurs banques de manière répétée les gouvernements américain et britannique.
(16) Source : Banque Européenne d’Investissement, 27/02/2009
(17) Et nous ne nous attardons pas ici sur l’amalgame fait avec l’Ukraine (amalgame auquel Nouriel Roubini, pourtant généralement plus avisé, a également prêté son concours source : Forbes, 26/02/2009), qui non seulement n’appartient pas à l’UE, mais en plus est un pion de Washington et Londres depuis la « révolution orange ». L’actuel effondrement de l’Ukraine, s’il peut poser problème à l’UE comme tout facteur d’instabilité à ses frontières, illustre surtout l’ « effondrement du Mur Dollar » au détriment des positions américaines car c’est la Russie qui va y retrouver son influence. Au moment où à Wall Street et à la City, les grandes banques s’effondrent ou sont nationalisées, on a vraiment assisté avec cette manipulation à faire cacher la forêt américano-britannique par l’arbre est-européen. Certains s’y sont certainement laissé prendre en toute honnêteté d’ailleurs car l’histoire était si crédible : « “si non è vero è bello” » comme disent les Italiens.
(18) Ce que deviendra le monde à partir de la fin 2009 si un nouveau jeu n’est pas lancé d’ici l’été prochain. .
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Djamal Benmerad
16/04/2009
Mahieddine Nabet, poète dorigine algérienne, aujourdhui apatride, écrivait dans le milieu des années 1990 que « La poésie est simple parole dHomme/ qui ne craint pas de reprendre/ avec talent telle parole dun autre Homme qui sappuie sur un autre Homme/ quelle fait complice/ chemin faisant/ de lenfer à la folie » (1). Faisons nôtre ce credo pour introduire notre propos sur la poésie algérienne et répétons-le partout pour que partout cela se sache. Le poète algérien est le scribe de son peuple et de son époque.
La poésie algérienne est gorgée de soleil, mais elle charrie aussi les galets léchés par la Méditerranée. Elle fascine - ou séduit -, croyons-nous, par sa violence. Nous allons citer, pêle-mêle, quelques auteurs qui ont marqué la mémoire collective.
Par Djamal Benmmerad
http://euromed.skyblog.com
Belkheir, barde de la révolte et compagnon dEl Mokrani, chef de linsurrection anti-coloniale de 1871, a fini déporté en Nouvelle Calédonie et y est mort. Si Mohand U MHand, le Villon algérien, devint paria, exclu de sa communauté. Kateb Yacine fut emprisonné par les autorités coloniales lors des manifestations 8 mai 1945 alors quil distribuait des poèmes manuscrits et enflammés. Il avait à peine 16 ans. Nombre de poètes algériens contemporains sont nés dans la violence de la guerre dindépendance La guerre finie, ils connurent, à différentes étapes de leur vie, quelques années, pour certains quelques mois, de répit
Mais le répit est une parenthèse, et comme une parenthèse doit être refermée, ils ont replongé dans la violence, pour certains, vivent les affres de lexil, pour dautres, dommage « collatéral » de lintolérance islamiste et de linquisition des différents régimes qui se sont succédés jusquà présent à la tête de lEtat. Cest ainsi : qui ne périt dune balle meurt dexil. Cest pour cela, et selon les lois de la relativités, que nous trouvons futiles, voire ridicules, les parpaings rédigés sous le label « poésie » par certains poètes occidentaux qui sextasient sur la beauté de la nature, le chant dun rossignol, un coucher de soleil et autres « évènements » de même ordre à laide de « poèmes » à leau de rose. Cette poésie nous semble atteinte de ménopause avant davoir atteint la puberté. Donnons donc une procuration rétroactive à Messaour Boulanouar - poète emprisonné par larmée coloniale pour clamer le pourquoi de cette poésie : « Jécris pour lhomme en peine lhomme aveugle/ lhomme fermé par la tristesse/ lhomme fermé à la splendeur du jour/ Jécris pour éveiller lazur/ au fond des yeux malades/ au fond des vieux étangs de honte ». Ceci est le prélude au seul poème quait écrit Messaour Boulanouar en prison, un poème
de 150 pages, intitulé « La meilleure force » (2) . Ahmed Benkamla vient à sa rescousse dans « Contre Corps » (3): « Nous/ citoyens du poème/ voulons édifier notre cité/ sur le socle/ du bruit et de la colère ». Mais parce que la muse est aussi témoignage, Bachir Hadj Ali nous enseigne, en pédagogue de la poésie, qu « Echotier du monde/ obscurité poétique/ luvre est tenue/ dêtre lart/ entre les sons et les sens/ la forme et létoffe/ de la poésie » (4). Signalons au passage que le recueil comprenant ce poème a été balisé par des séances de torture au centre de la Sécurité militaire algérienne.
La poésie nest pas seulement une machine à anticiper, cest aussi une machine à tatouer. Ecoutons lamour effréné de la patrie, alors occupée, chez Malek Haddad qui crie dans un livre paru sous loccupation coloniale : « Chez nous le mot Patrie a un goût de colère/ Ma main a caressé le cur des oliviers/ Le manche de la hache est épopée/ Et jai vu mon grand-père du nom dEl Mokrani/ Poser son chapelet pour voir passer des aigles/ Chez nous le mot Patrie a un goût de légende » (5).
Oui, il sagit de ce mot qui fait ringard en ces temps de « mondialisation », patrie, qui anime le souffle de Mohamed Haddadi qui écrit dans un recueil encore inédit: « Patrie où coule la soif/ lamour a fait naufrage/ au large de tes eaux/ Ta nuit brise laurore/ et sur tes bords germe le cri/ fermente le remord davoir vécu/ contre un poteau de haine dressé comme un étau/ Il suffit de faire un pas/ pour fouler un tombeau/ tel un carré de lys flétri par le troupeau ».
Dans les années 1940, El Mouhouv Amrouche écrivait, à qui voulait le lire, à propos de cette même patrie, usurpée, que « Nous voulons la patrie de nos pères/ la langue de nos mères/ la mélodie de nos songes et de nos chants/ sur notre berceau et notre tombe/ Nous ne voulons plus/ errer en exil/ dans le présent/ sans mémoire et sans avenir » (6).
A un siècle de distance, Salima Aït Mohamed lui fait écho : « Les rossignols sexilent/ vers des cieux embrasés/ pour chanter lheure damnée/ et le souvenir déchiré/ des vers démeraude/ des illets de chagrin/ Cest aujourdhui Alger/ la blessure du monde » (7).
Aux côtés de la « patrie » surgit une autre thématique, une autre blessure, celle de lexil. Hassan Chebli a connu les affres des prisons coloniales. Lindépendance retrouvée, lAlgérie navait pas besoin, semble-t-il, de sencombrer de poètes. Avant de sexiler, il a eu « le loisir » de publier, dans « Espoir et paroles » : « Ô mes frères qui nêtes plus là/ à mattendre/ au sortir de ma prison/ tout un peuple est là pour comprendre/ de quel horizon/ Novembre portait la genèse » (8).
On ne peut parler de poésie sans sincliner devant Anna Greki, de son vrai nom Anna Colette Grégoire, cette jeune femme qui a choisi le chemin de la Résistance aux côtés de ses frères de cur algériens. Militante du Parti communiste algérien, elle est arrêtée en 1957, internée à la prison Barberousse d’Alger, transférée en novembre 1958 au camp de Beni Messous puis expulsée d’Algérie avant dy revenir à l’indépendance. Son engagement révolutionnaire transparaît dans cette tendre violence qui traverse son recueil publié à sa sortie de prison : « Je ne sais plus quaimer la rage au cur/ Cest ma manière/ davoir du cur à revendre/ Dressés comme un roseau dans ma langue/ les cris de mes amis/ coupent la quiétude meurtrie/ Pour tous/ dans ma langue/ et dans tous les replis/ de la nuit luisante/ je ne sais plus quaimer/ au cur quavec cette plaie/ Dans ma mémoire rassemblée comme un filet/ grenade désamorcée/ je pense aux amis assassinés/ sans quont les ait aimés/ eux quon a jugés/ avant de les entendre/ je pense aux amis/ qui furent assassinés »(9) .
Avant dêtre assassiné en 1993, Laâdi Flici a exprimé, de manière très dépouillée, cette identification à son peuple : « Noublie pas/ que je suis/ un des tiens/ et aujourdhui loin de toi/ je revois mon visage sale/ mes vêtements déchirés/ mes pieds nus/ mes amis quon appelait yaouled/ les cireurs et les voyous/ ma jeunesse à lécole/ où je nallais/ quau début de lannée » (10).
LAlgérie indépendante tortura Bachir Hadj Ali pour son engagement progressiste, sans égard pour sa participation à la Résistance anticoloniale. Il nous laisse ce témoignage pudique de la douleur :
« Une ligne descendante/ caresse un feu patient/ le silence sous la torture/ est une jubilation/ Mais par où sévader ? » (11). Plus près de nous, Tahar Djaout écrivait en 1993 dans ce poème prémonitoire que « Le printemps est le temps des décompte/ et des cadavres qui questionnent/ La mort sassied/ avec son broc et son visage familier/ Elle aussi aime le feu/ et la tristesse des vents chanteurs » (12)
Et il sera assassiné au printemps de la même année. Quelques mois plus tard, ce fut le tour de Youcef Sebti, lui qui écrivait que « Lenfer demeure/ et les insurgés/ ont pour destinée la folie » (13). Lui, linsurgé, na pas eu le temps de connaître la folie : il fut égorgé la fin de lannée 1993.
Notes :
1- La grande humanité, Mahieddine Nabet - Editions parallèle, 1981
2- La meilleure force, Messaour Belanouar - Editions du Scorpion, 1963
3- Je timagine Antigone, Ahmed Benkamla - Editions Enal, 1983
4- Soleils sonores, Bachir Hadj Ali - Auto-édition
5- Le Malheur en Danger, Malek Haddad Edition La Nef de Paris, 1956
6- Espoir et paroles, Anthologie poétique de Denis Barrat Seghers, 1963
7- Ecrits dAlgérie, Collectif - Editions Autres temps, 1996
8- Espoir et paroles, Anthologie poétique de Denis Barrat - Seghers, 1963
9- Algérie, Capitale Alger, Anna Greki, préface de Mostefa Lacheraf - Editions P. J. Oswald, 1963
10- La démesure et le royaume, Laâdi Flici Editions Sned, 1981
11- Soleils sonores, Bachir Hadj Ali - Auto-édition
12- Pérennes, Tahar Djaout - Editions Le Temps des cerises
13- Lenfer et la folie, Youcef Sebti Edition Bouchène
Djamal Benmerad
16/04/2009
Big brother
Par Djamal Benmerad
http://euromed.skyblog.com
Le réseau Echelon est un système US dinterception planétaire. Il a la capacité dintercepter 1.300.000 communications téléphoniques par minute, aux fins despionnage, bien entendu. Les objectifs classiques de lespionnage sont les secrets militaires et les secrets dautres gouvernements. Sont visés, par exemple, les nouveaux systèmes darmement, les stratégies militaires ou des informations concernant le stationnement des troupes, comme ce fut le cas visant lIrak, puis lAfghanistan. Le système Echelon sert aussi despionnage économique.
Le système désigné sous le nom de code Echelon se distingue des autres systèmes de renseignement par le fait quil présente deux caractéristiques lui conférant un niveau de qualité tout particulier.
La première quil est réputé avoir, cest la capacité dexercer une surveillance totale. Par lintermédiaire de stations de réception satellitaire et de satellites-espions, toute communication dune personne transportée sur nimporte quel support téléphone, télex, réseau Internet ou e-mail peut être interceptée aux fins de prendre connaissance de son contenu.
La deuxième caractéristique, cest que le réseau Echelon exerce ses activités grâce à la complicité intéressée de plusieurs Etats (Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande), ce qui constitue un plus par rapport aux systèmes nationaux de renseignements: les pays parties du système Echelon peuvent se partager lutilisation de leurs installations dinterception, les tâches en résultat et les résultats obtenus.
Parallèlement, un intérêt est également manifesté pour des informations importantes du point de vue économique qui peuvent porter sur des nouvelles technologies ou des contrats avec létranger. Les risques que pourrait présenter, pour la sphère privée et les milieux économiques un système du type Echelon ne résultent pas uniquement du très grand potentiel de ce système de surveillance, mais procèdent bien davantage du fait quil fonctionne dans un espace qui échappe à toute règle juridique. De par son statut détranger, la personne dont les messages sont interceptés ne dispose daucune protection juridique intérieure. « Comme nous lévoquions dans notre n° 92, cet état de fait résulte également de la course technologique à laquelle se livre le renseignement US » (4)
Le Parlement européen a traité de ce réseau « pouvant mettre en danger les sécurités nationales » des pays européens. Le dossier semble plutôt avoir été maltraité puisque, dabord, parce que le Parlement européen a opté pour une commission « temporaire » parce que « la constitution dune commission denquête nest possible quaux fins dexaminer des violations de droit communautaire dans le cadre du traité CE »(1) Alors il a commencé à piocher dans son jardin, cest-à-dire quil a écouté les services de renseignements européens. On a bien voulu lui donner ce que presque tous les lycéens connaissent. Voici sa manière de « traiter » le réseau Echelon concernant le volet belge : « Il existe deux services de renseignement, lun militaire et lautre civil. Le service général du renseignement et de la sécurité des forces armées est placé sous lautorité du ministre de la Défense. Des missions consistent à rassembler et analyser des informations concernant les activités susceptibles de présenter une menace pour lintégrité territoriale nationale, les projets de défense militaire, le déroulement des missions militaires ou la sécurité des ressortissants belges à létranger. Le Service général est, en outre, chargé dassurer « la sécurité du personnel de larmée et des installations militaires » ainsi que « le caractère confidentiel des informations militaires ». Le service dinformation civil, la Sûreté de lEtat relève du ministre de la Justice sur le plan de lorganisation, tout en étant également à la disposition du ministère de lIntérieur. Il a pour mission de rassembler et danalyser toutes les informations susceptibles de représenter une menace pour la sûreté intérieure, lordre démocratique et constitutionnel, la sûreté extérieure, les relations internationales, le potentiel économique ou dautres intérêts fondamentaux. Des tâches lui incombent, en outre dans le domaine du contre-espionnage, de la surveillance des mouvements politiques extrémistes et de la sécurité des personnes(2) . A linstar des autres services de renseignement européens, point ici de réseau Echelon. Aux Etats-Unis, cest mieux. Voilà la retranscription des déclarations de M. Arthur Paecht (3) : « Tout au long de mon enquête, je me suis heurté à la réponse suivante : « Echelon cela nexiste pas ». Le système dinterception existe et cest que jai essayé de démontrer à travers mon rapport ».
Une manuvre machiavélique voudrait que « les craintes éveillées par la menace du réseau anglo-américain visent (
) à mettre en accusation les pays européens coopérant au système. Il sagirait, par exemple, de semer la zizanie entre les membres de lUnion européenne »(5)
Une interrogation pour finir : Comment, avec un système aussi sophistiqué, les Etats Unis nont pu capturer Ben Laden ? A moins quil ne soit en train de dorer au soleil de la Floride
Dj. B .
(4) Le Journal du Mardi du n° 73 du 21 au 27.10.2000
(1) Article193 TCE
(2) Document de travail du Parlement européen n° PE 294.997
(3) Arthur Paecht, rapporteur, Commission de la Défense et des Forces Armées auprès de lAssemblée Nationale française.
(5) Idem
thierry .
16/04/2009
Bonjour Defensa,
“Tsar de la frontière”, eh, c’est bien ce que l’on appelait jadis un Marquis, “Comte de la Marche”...
Comme les évolutions, dérives et décadences finissent par se ressembler, au final!
S’il y a bien une illusion, c’est que notre actuelle société (et “système”) serait fondamentalement différente de celles qui l’ont précédé, au motif qu’elle serait “démocratique” , “moderne” et basée sur la science; et que l’humanisme (et son avatar actuel l’américanisme) universel serait donc “un empire qui devrait durer mille ans”.
Or c’est la nature humaine qui commande, et non nos théories, et cette nature humaine est tout le contraire de moderne.
Le plus fascinant de l’affaire, c’est les parallèles que l’on peut retrouver entre l’actualité d’aujourd’hui et les évènements significatifs qui ont marqué les évolutions des anciens systèmes sociaux humains, dont les plus accessibles pour nous restent l’empire romain évidemment, ainsi que certains royaumes.
Cordialement Thierry
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