Chris47
04/04/2020
Le site Les Crises viennent de vivre un couac mémorable, quand la direction s'est avisée de descendre en flammes Raoult & Chloroquine par une série d'articles à charge durant 4 jours :
La communauté des Crises s'est carrément révoltée.
Quelle mouche a donc piqué la direction ? Offrande HT au gouvernement en totale incapacité de gérer quoique ce soit ? Pris au piège… ou à la gorge ?
Je ne sais pas encore si ce blog survivra à cette tempête aux allures de sabordage.
Le Covid19 fait des victimes inattendues : on n'est pas au bout de nos surprises.
Alex Kara
04/04/2020
En d'autres temps, par exemple ceux où l'on paralit latin, cet officier général acclamé par ses troupes aurait eu un destin impérial.
Ce que cette crise de "management" a d'absolument mortel pour le Système, c'est qu'elle prouve une fois de plus ce que l'on a cessé de répéter à travers les âges : les armements ne sont que des machins, la seule chose qui importe c'est l'humain. Ici , comble de l'humiliation, c'est le commandant du plus gros machin guerrier jamais construit de mémoire d'homme (j'imagine que son coût est supérieur au PIB mondial de l'année 1804, par exemple) qui lui tourne le dos pour suivre son destin d'être humain.
A la fin des années 1960, à l'époque où les Etats-Unis se targuent d'aller dans l'espace et déversent plus d'explosifs sur le Vietnam que durant toute la Seconde Guerre Mondiale, sur le terrain les soldats intimident les officiers carriéristes ou stupides avec des goupilles de grenades posées sur le lit, et si le premier et unique avertissement n'a pas suffi, on emploie alors une vraie grenade (ou tout autre moyen idoine, le soldat étant artisan de son métier). Il y a eu sur dde un article sur le "Fragging" il y a quelques années.
Mais la faible valeur accordée au facteur humain ce n'est pas un problème étatsunien, en France par exemple il manque à l'armée 100 officers par an, 300 sous-officiers et de nombreux spécialistes, comme les conducteurs de blindés. On sait construire des engins mais on n'a personne pour les conduire, bientôt on devra recruter des Pakistanais, comme les Saoudiens, et peut-être droguer des Jeunes de Banlieue au Captagon pour qu'ils montent au combat (il paraît que ça, ça marche de temps à autre).
Il ne s'agit pas ici de déterminer des lignes politiques (comme par exemple Républicains contre Démocrates) mais bien de constater qu'il y a d'un côté le camp de la Machine (donc aussi de la bureaucratie, des calculs de promotion de grade, de la corruption du complexe militaro-industriel etc.) et de l'autre côté le camp de l'Humain, avec toutes ces choses que l'on ne saurait produire en masse comme des petits pains : le respect de la parole donnée, les scrupules, le courage d'appliquer les Principes au détriment de l'Intérêt.
L'acclamation de cet officier montre aussi que les forces armées étatsuniennes sont constituées d'humains à part entière ; nul doute que leurs applaudissements seront gravés dans leur mémoire et en susciteront d'autres, ailleurs et dans d'autres circonstances.
Cet événement une bonne nouvelle.
jc
04/04/2020
Une mise en image de la situation de l'organisation du pouvoir dans la première Démocratie Française (PDF) dont j'essaye d'analyser le PFD. L'image de base est une fronce (un tissu froncé). N'ayant pas les moyens (ou ne les connaissant pas) je m'appuie sur celle de la figure 2 de l'article https://www.dedefensa.org/article/vers-un-effondrement-de-civilisation
- Le pouvoir du Peuple (p majuscule) est symbolisé par la "Mama", que je vois, au début, comme une Madame sans gêne. Je la place sur le C de Crisis, les deux pieds solidement campés sur le sol, complètement "dans le réel" dans son "village Astérix" ou son petit Liré.
- L'autorité spirituelle est symbolisée par "Panoramix" ou l'abbaye de Thélème, situé en surplomb de la "Mama" sur le S de stagflation.
- Le pouvoir temporel (l'actuel unique pouvoir) est situé en sandwich entre les points C et S, bien entendu du même côté du tissu que C et S. Il
est donc "collé au plafond" en surplomb de la "Mama" et au-dessous de "Panoramix" qu'il ne voit pas (sauf si le tissu est transparent).
Ce qui fait la force de cette représentation c'est que la "Mama", le pouvoir temporel et le peuple (p minuscule) ont un accès direct à l'autorité spirituelle à condition de gravir la pente en contournant le point fronce.
Ceci mis en image je vois ainsi le fonctionnement de la PDF:
- Le Peuple détient le vouloir: il dit ce qu'il veut;
- L'autorité spirituelle détient le Devoir: elle examine la faisabilité du vouloir et en fixe éventuellement les conditions;
- Le pouvoir temporel est chargé de l'exécution de ce qui a été décidé conjointement par le Peuple et son Autorité spirituelle.
Je rappelle fermement à ce propos que l'autorité spirituelle émerge du peuple (condition sine qua non d'une véritable démocratie). Le choix par le peuple de la procédure de sélection est donc absolument fondamental.
Georges Oc
04/04/2020
Je n'ose imaginer l'effet desasreux sur l'image des USA, que pourrait avoir le debarquement forcé d'un equipage d'un navire de guerre US navigant en Mer Noire, et obligé de se refugier dans un port de Crimée afin d'y etre soigné.
jc
04/04/2020
Il y a aussi amalgame -> amalgamer, dont l'étymologie est passionnante: https://fr.wiktionary.org/wiki/amalgama#la .
En théorie mathématique des catégories, le royaume de Grothendieck¹, la somme amalgamée est duale de celle de produit fibré.
Je pense que l'on peut "voir" l'Unité primordiale comme la somme amalgamée de toutes ses actualisations possibles, de toutes les chairs qui peuvent sortir du verbe, qui peuvent se différencier à partir de lui.
¹: Mais pas du tout celui de Thom: cf.ES p.33.
jc
04/04/2020
https://fr.wiktionary.org/wiki/saquer
jc
04/04/2020
est-ce le verbe qui se fait substantif ou le substantif qui se fait verbe? Le verbe est du côté de la puissance, de la matière informe, alors que le substantif est du côté de l'acte, de la matière formée, de la forme. Et l'étymologie suggère que le substantif est l'être premier (mais peut-être premier selon l'être seulement, si l'on suit Aristote). Autrement dit cette étymologie suggère que le topos précède ontologiquement le logos, et la citation thomienne peut, je crois, être comprise dans ce cadre:
"(...) à beaucoup d'égards, l'ontologie, c'est l'obstacle."
Je crois effectivement que pour penser il faut avant tout un cadre de pensée, il faut des concepts-points-d'ancrage¹, penser nécessite d'amarrer cette pensée. Le chat et la souris sont des substantifs, des formes. Le verbe "mange²" anime ces formes inanimées: le chat mange la souris. De ce point de vue c'est la forme qui aspire à être animée par la matière, à être ressucitée d'entre les morts.
En résumé il s'agit peut-être de deux façons d'aborder la même chose, du point de vue du logocrate et de celui du topocrate, comme il y a deux façons d'aborder la physique moderne de l'infiniment petit, de façon ondulatoire ou de façon corpusculaire. Et je pense que progresser dans la co-naissance, c'est alterner les deux points de vue, comme un alpiniste qui grimpe une cheminée en opposition sur ses deux parois.
Pour en revenir, pour finir, aux substantifs qui se verbalisent(?), dont Thom écrit dans ES (1988) qu'il n'en connaît pas, il me semble qu'il y en a effectivement assez peu, mais ceux auxquels j'ai pensé depuis hier me semblent être assez fondamentaux, en particulier pour un logocrate nostalgique:
1. un, unir, que thom associe à la catastrophe élémentaire triviale (V(x)=x²)
2. fin, finir (temporel), but, buter, début, débuter,(spatial), que thom associe à la catastrophe "pli";
3. tour, entourer³. (Il y a aussi semer -> semence -> ensemencer)
Daniel Vouga (à propos de Maistre et Baudelaire): "Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue." ("La Grâce de l'Histoire, tome III.1, p.105, À LIRE ABSOLUMENT pendant cette période de confinement, e-book Amazon 0.99€ -à vérifier-)
¹: Ainsi le géomètre fera-t-il le signe de la croix du matheux (le repère cartésien orthonormé) et se placera par la pensée à l'origine du repère, en prédation virtuelle sur le point de coordonnées génériques x et y, qu'il reliera au repère par un rectangle figurant une mâchoire se refermant sur lui. Cf. AL p.177.
²: J'ai mis "mange" et non "manger", parce que le "e" muet rappelle le fait que le verbe est "en puissance" (alors que infinitif manger suggère que l'action de manger es terminée).
³: Ce verbe ne figure pas dans les seize morphologies archétypes thomiennes (SSM, 2ème ed, p.312)
Dominique Larchey-wendling
03/04/2020
jc
03/04/2020
Il me semble avoir lu qu'un grand écrivain aurait dit "L'orthographe? C'est l'affaire de l'éditeur!
Je crois que l'étymologie de sacquer c'est sac; originellement sacquer, c'est mettre en sac, c'est limoger. Je relève cette "faute d'orthographe" non pas pour faire remarquer que l'équipe de relecture et d'édition de Dedefensa -évidemment nombreuse- a failli à son devoir d'éditeur, mais pour ce qui suit, qui concerne le logocrate que PhG s'affiche être.
Thom: "Il est toujours possible de "nominaliser" un verbe, par une dérivation ou une forme spécifique (infinitif); au contraire il n'y a pas de moyen canonique de verbaliser un substantif .(...) Aucun contre-exemple ne m'a jamais été apporté (Boycott, Lynch en anglais, Limoges en français ne font pas le poids)." (Es, p.196)
Thom, que je considère comme un topocrate, est donc clairement ici un logocrate: le verbe peut se substantiver, le verbe peut se faire chair, mais Thom s'interroge sur l'universalité de l'inverse dans la suite du paragraphe, intitulé "Les universaux linguistiques": la chair peut-elle redevenir verbe? Biologiquement (l'analogie est possible dès qu'on est d'accord avec ma citation favorite) cela signifie qu'une fois différenciée la cellule ne peut que très difficilement se réindifférencier. Mon épouse, médecin, me dit qu'elle a appris pendant ses lointaines études cette possibilité de la cellule: la chair est capable de se faire verbe comme le sac est capable de se sacquer.
jc
03/04/2020
Pour Thom c'est, en biologie, l'affectivité qui déforme la figure de régulation de l'organisme en la compliquant. Pour lui c'est ça qui fait évoluer les sociétés animales:
- évolution imposée par l'extérieur ("darwinienne") si une espèce donnée est en position de proie (qui peut peut-être amener ladite espèce à se suicider bien avant qu'elle ne soit exterminée par son espèce prédatrice, la peur étant mauvaise conseillère);
- évolution imposée par l'intérieur ("lamarckienne") dans le cas où l'espèce est en position prédatrice.
Autrement dit, selon Thom (je crois…), c'est une saine affectivité qui fait évoluer les espèces.
Par analogie (licitée par ma citation thomienne favorite), on peut transposer aux sociétés cette façon de voir les choses. Et là on voit tout de suite que la qualité de l'affectivité joue, là aussi un rôle prépondérant. On peut s'attendre à ce qu'une saine affectivité fasse évoluer sainement la société et qu'une affectivité malsaine -comme l'est l'affectivisme-Système- la fasse évoluer malsainement.
PhG: "... les antiSystème sont là pour l’exciter, le Système, pour le rendre fou de rage, pour lui faire prendre des mesures extrêmes et mauvaises."
Je crois que c'est effectivement par ce moyen que les antiSystème peuvent amener le Système à se suicider. Très spéculativement (encore plus que d'habitude) je vais ci-après expliciter le mdèle thomien du suicide, modèle qu'il associe à la catastrophe élémentaire "queue d'aronde", mais dont, je crois, on peut voir le principe sur le modèle plus simple suivant, associé à la catastrophe "pli", la plus élémentaire de toutes. pour se fixer les idées on pensera aux USA.
À cette catastrophe est associée le potentiel V(x)=x³ qui se déploie en W(x)=x³+ax, a paramètre de contrôle. Les USA se sont créés lorsqu'ils se sont affranchi de la tutelle anglaise. Sur le modèle ça correspond au cas ou le paramètre de contrôle a, initialement négatif (USA "en puissance"), devient positif, le graphe de la fonction potentiel présentant une cuvette dans laquelle se trouvent les USA (USA "en acte"). Ce sont eux qui ont l'initiative, ce sont eux qui contrôlent le paramètre de contrôle. Mais la situation a changé: il est actuellement clair que les USA ne maîtrisent plus la situation géopolitique mondiale. Ce sont d'autres (la Chine, la Russie, etc.) qui se disputent maintenant avec les USA le contrôle du paramètre de contrôle et il est vraisemblable que dans un temps pas très lointain, ces nouveaux leaders mondiaux prendront le contrôle de ce paramètre a et le feront repasser négatif, ce qui détruire les USA.
Ce scénario les USA le sentent et s'agitent. Sur le modèle de la catastrophe "pli" cela se traduit par le fait que les USA, initialement paisiblement installés au fond de la cuvette de potentiel (avec a>0), commencent à s'y agiter, le point représentatif des USA se mettant à osciller de plus en plus fortement dans la cuvette autour du fond-point-d'équilibre. Et il arrive un moment où les USA sortent de leur cuvette du seul côté où ils peuvent sortir qui est le côté des x<0, où la courbe représentative du potentiel W plonge vers l'infini négatif, ce qui les conduit à la mort.
Les anti-Système apparaissent dans ce modèle de manière externe, transcendante, parce que ce sont évidemment eux qui aident (de plus en plus puissamment) les USA à s'agiter. Le modèle de la queue d'aronde permet d'internaliser le rôle des antiSystème (comme deuxième actant), de proposer un modèle immanent.
Schlachthof 5
03/04/2020
jc
03/04/2020
Il y a dans AL un article intitulé "La notion de programme en biologie" pp.141 à 161. Licité par ma citation thomienne favorite, il est très tentant de le lire (ou le relire) en remplaçant "biologie" par "sociologie". Je reproduis ici le fragment¹ du paragraphe "Du bon usage des catastrophes!" qui traduit en langage thomien la métaphore de mon précédent commentaire;
"Resterait à s'expliquer l'inventivité manifeste dont a fait preuve, à diverses reprises, l'évolution biologique. Il faut penser que la plupart des innovations -apparentes- sont dues à des déformations, des plicatures de caractéristiques organisatrices comme dans l'exemple ci-dessus. qu'une telle structure devienne instable [configuration en plateau-col] (pour des raisons internes ou externes), elle aura tendance à explorer tout son environnement fonctionnel (au sens mathématique et biologique à la fois), et dans cet ensemble de virtualités, elle adoptera celle qui semble la plus prometteuse."
¹: Je reproduis ici le fragment "lamarckien acquis->inné" qui le précède immédiatement:
"Comment expliquer ce processus d'apprentissage [des configurations désirables, prégnantes selon la terminologie thomienne]? Un darwinien orthodoxe dira que seuls subsistent les systèmes pour lesquels cette adaptation est suffisamment réalisée… Mais chez les animaux supérieurs, nous savons parfaitement qu'il y a apprentissage par l'affectivité, les choix malheureux conduisent à la douleur, les choix heureux au bien-être. À la sélection par la mort a succédé la sélection par l'affectivité. L'affectivité peut donc être vue comme une rétroaction du flux final ramifié sur la dynamique de commande des pré-programmes. Et je n'ai jamais compris pourquoi ces effets de rétroaction ne pourraient être transmis héréditairement (au niveau des modes de stimulation du génome, sinon sur la composition de l'ADN lui-même), ce que nie la biologie moléculaire classique."
Dominique Larchey-wendling
03/04/2020
https://edition.cnn.com/2020/04/02/politics/uss-roosevelt-commander-relieved/index.html
Apparement le fonctionnement minimum de l'USS TR nécessite 1000 hommes de permanence ....
Olivier le verseau
02/04/2020
Le monde du spectacle en phase « hystérique »
Le monde est spectacle permanent .Il suffit de s’asseoir, regarder et écouter.
Sans passion. Sans affectivité.
Les discours de Trump et ses acolytes.
Le Macron et son panache.
Les journaleux et journaleuses
et tout les restes en mode "turbo"...
Il se produit souvent chez l'auditeur, le lecteur, pourtant averti,comme une sidération, une prostration.
Chaque seconde sur la planète est ponctuée d'une annonce morbide.
Le temps du présent infini est advenu.
Il est vrai que l'apocalypse a ses peintres et que la toile est prête…
Et moi dans mon petit reculé de la France profonde, je me demande à quelle sauce je vais être dégusté ou comment je vais pouvoir m'échapper de la marmite bouillonnante du Système en fusion ?
Dans ces cas là on dit que Dieu reconnaît les siens…au diable donc les autres! (rires en coulisses)
jc
02/04/2020
Thom a fait une carte légendée du sens¹ sur le mode de la carte du tendre. On y trouve:
"Cela donne une idée assez précise du rôle du langage comme support de ce que Heidegger appelle le souci. Il dit que l’existence est liée au sentiment d’inquiétude, au besoin que nous avons de réagir au danger qui nous menace. C’est peut-être une présentation trop concrète pour un métaphysicien, mais c’est assez réel. Le logos existe seulement dans cette zone où règne le danger, mais celui-ci peut être conceptualisé, et donc traité en fonction de connaissances antérieures et, du même coup, neutralisé."
PhG: "... jamais une telle tension ne s’est abattue sur le monde (...) qui (...) nous pousse à hurler, à délirer, à explorer des voies insensées et diverses ..."
Pour aider à conceptualiser le danger qui nous menace, on peut essayer de se représenter en image, de s'imaginer la situation actuelle et son évolution comme un col aplati en plateau, encadré comme il se doit par des sommets et des vallées. Les gens et les idées qu'ils véhiculent courent dans tous les sens sur le plateau. Mathématiquement l'idée de plateau renvoie à celle de faible gradient, de marais altimétrique, comme en météo il y a des marais barométriques. Toujours mathématiquement cela signifie qu'on est tout proche d'une singularité (ici de la fonction altitude). Cette singularité peut être un col simple à deux vallées (de ceux qu'on rencontre habituellement) ou plus compliquée comme un col en selle de singe à trois vallées, ou plus compliquée encore. Ce plateau-col donne une image du point de bifurcation de l'histoire de notre civilisation dans lequel nous sommes. Le peuple français doit choisir sa vallée (on va toujours vers les vallées, dont les fonds sont stables, et jamais vers les sommets, singularités instables.
Puisque "les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés", on peut faire l'analogie avec une situation biologique. Que fait un animal dans une situation analogue²? Il suit le chemin qui minimise sa douleur et accroît son plaisir, c'est ça le critère qui guide son choix de vallée, qui est très souvent celle où il a repéré une proie. Le peuple français, qui a un souci (cf. la citation initiale), va très vraisemblablement réagir. Quelle vallée va-t-il choisir? S'il n'a pas d'autre idée, par exemple, une (ou plusieurs) idée(s) de nouvelle organisation sociale, il me semble inéluctable qu'il se cherche une proie, c-à-d un bouc émissaire à la Girard, pour moi tout trouvé. Mais les idées d'organisation sociale -je suppose que ça ne manque pas- ne peuvent, à mon avis, soulever les masses, ça ne se passe pas comme ça. Pour que le déclic se fasse, il faut que le peuple sache où il veut aller (l'équivalent de la proie pour l'animal), c'est-à-dire qu'il lui faut se trouver une cause à défendre, une cause finale. Dès qu'il s'en sera trouvé une, alors je suis convaincu que les choses iront très vite (comme l'animal qui a repéré une proie et qui fond sur elle). Car c'est la fonction qui crée l'organe (c'est-à-dire l'organisation dans le cas des sociétés).
"Le logos existe seulement dans cette zone où règne le danger, mais celui-ci peut être conceptualisé, et donc traité en fonction de connaissances antérieures et, du même coup, neutralisé."
Ai-je rassuré? (J'ai oublié de rappeler que pour Thom les sociétés ont un psychisme comparable au psychisme animal (qui réagit essentiellement à la faim, à la peur et au sexe).
¹: http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41
²: Je rappelle que pour Thom les sociétés ont un psychisme comparable au psychisme animal (qui réagit essentiellement à la faim, à la peur et au sexe.
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