Dedef
21/03/2009
J’ai trouvé un autre article à ce sujet , plutot dans le sens indiqué par CMLFdA - (dude686[at]libero.it)
AP Interview: French Defense Minister Opposes Global Role For NATO, Urges Talks With Russia - PARIS, Mar. 17, 2009
http://www.cbsnews.com/stories/2009/03/17/ap/europe/main4872345.shtml
Et merci pour le long commentaire. J’en déduis tout de méme que personne à l’Otan n’était vraiment demandeur, pour dire le moins.
jean pierre SIMON
21/03/2009
http://www.ft.com/cms/s/0/4ff2f77e-1584-11de-b9a9-0000779fd2ac.html?nclick_check=1
Les propos sont limites revisionistes tellement ils sont exageres , un riche qui pleurniche est bien plus expressioniste qu’un pauvre qui se plaint
Franck du Faubourg
21/03/2009
L’élève “américaniste” ayant développé sa Puissance et sa Science, se retrouve à négocier son salut chez son Maitre!
L’ironie est sans doute facile, mais c’est trop tentant; voir le site de Larouche:
http://www.solidariteetprogres.org/
Bien qu’il soit difficile de ne faire qu’un avec les thèses “pur FDR” (FDR sent vraiment trop le soufre!) de Larouche, il faut reconnaitre que leur analyse historique est souvent percutante, et met en perspective l’Histoire avec beaucoup de talent, et est souvent convaincante…
Il y a un appel à ironie lorsque l’on apprend que le Maitre de Cérémonie pour le G20 du 2/04/09 est Lord Malloch Brown, que cette réunion “de la dernière chance” est à Londres, pour ainsi dire au coeur de la Source de nos problèmes..
http://www.solidariteetprogres.org/article5241.html
“1694, naissance de la banque d’Angleterre” est le point de départ..
Il est probable que cette réunion du G20 soit le dénotateur prévisible du conflit -de moins en moins larvé- entre deux visions de nos “prédateurs”, d’un coté le Club US, américaniste, et de l’autre les initiateurs de la “vieille Europe financière”, alias l’Elite financière incrustée au UK.
Le problème, c’est que l’un comme l’autre sont en train de perdre, semble t-il!
http://www.321gold.com/editorials/schiff/schiff032009.html
http://globaleconomicanalysis.blogspot.com/2009/03/bernankes-grand-experiment-continues.html
http://www.theinternationalforecaster.com/International_Forecaster_Weekly/The_Easy_Days_Of_Wall_Street_Are_Over
@Francis Lambert: très interessants rappels!
(idiot, mais peut-ètre essentiel: permettez moi d’avouer que je suis ce matin devant la mer- du Golfe de Gascogne- et qu’en ce petit matin le spectacle est vraiment magnifique! Il devrait ètre “interdit” de négliger ces plaisirs nourrissants qui n’ont pas de prix!: la future valeur de nos sociétés?)
jean pierre SIMON
21/03/2009
Bon ben on en revient aux fondamentaux , le general de Gaulle avait oh combien raison de ne pas prendre les Anglais dans l’europe .
Il serait peut etre temps que l’Europe se decide a voir des couilles une fois pour toute . Ou on y croit et on la fait , ou on se resout a ne pas exister ;
Car se positionner par rapport aux americains ca va un temps , mais il faudrait peut etre se positionner par rapport a soi meme autrement ca ne mene jamais tres loin.
En gros , batit on notre société sur le Fric ou sur d’autres Valeurs , ou chaque individu existe
Francis Lambert
20/03/2009
Extraits de ” $5 BILLION in political contributions bought Wall Street freedom from regulation, restraint, report finds” http://wallstreetwatch.org/soldoutreport.htm
... a 231-page report issued by Essential Information and the Consumer Education Foundation.
Vendu : de 1998 à 2008 Wall Street a corrompu Washington. Ils ont trahis l’Amérique en détruisant ses lois fédérales :
” Sold Out: How Wall Street and Washington Betrayed America,” shows that, from 1998-2008, Wall Street investment firms, commercial banks, hedge funds, real estate companies and insurance conglomerates made $1.725 billion in political contributions and spent another $3.4 billion on lobbyists, a financial juggernaut aimed at undercutting federal regulation. “
Ils ont démantelé les lois préventives issues de la Dépression de 1929. Les annonces du désastre ont été noyés dans la corruption :
” Depression-era programs that would have prevented the financial meltdown that began last year were dismantled, and the warnings of those who foresaw disaster were drowned in an ocean of political money. Americans were betrayed, and we are paying a high price—trillions of dollars—for that betrayal. “
Douze décisions clés ont déclenché ce cataclysme :
1. Suppression de la distinction entre banques commerciales (nos dépots) et d’investissement (leurs affaires)
” In 1999, Congress repealed the Glass-Steagall Act, which had prohibited the merger of commercial banking and investment banking. ”
2. Autorisation de la comptabilité “hors bilan” pour dissimuler les engagements bancaires (NB risqués évidemment)
” Regulatory rules permitted off-balance sheet accounting—tricks that enabled banks to hide their liabilities ” .
3. Blocage de la Commission contrôlant les produits dérivés, base pour une spéculation massive
” The Clinton administration blocked the Commodity Futures Trading Commission from regulating financial derivatives—which became the basis for massive speculation. ”
4. Le Congrès Interdit la régulation des produits financiers dérivés
” Congress in 2000 prohibited regulation of financial derivatives when it passed the Commodity Futures Modernization Act. ”
5. Sur-élévation du niveau d’endettement autorisé aux banques d’investissement
” The Securities and Exchange Commission in 2004 adopted a voluntary regulation scheme for investment banks that enabled them to incur much higher levels of debt. ”
6. Détermination par les banques de dépot elle même de leur niveau de fonds de réserve (NB permettant un effet de levier excessif ... les banques européennes ont des leviers bien pire mais ce rapport est américain)
” Rules adopted by global regulators at the behest of the financial industry would enable commercial banks to determine their own capital reserve requirements, based on their internal “risk-assessment models.”
7. Autorisation Fédérale des crédits abusifs généralisés et refus d’appliquer même les lois existantes
” Federal regulators refused to block widespread predatory lending practices earlier in this decade, failing to either issue appropriate regulations or even enforce existing ones. ”
8. Primauté des lois Fédérales contre les lois de protection des consommateurs de chaque Etat
” Federal bank regulators claimed the power to supersede state consumer protection laws that could have diminished predatory lending and other abusive practices. ”
9. Interdiction aux victimes de prêts abusifs de poursuivre les firmes qui ont racheté leur dette (NB pour les titriser, revendre à profit et se débarasser des risques aux dépens du monde : un vol sophistiqué qui a enchanté nos banquiers)
” Federal rules prevent victims of abusive loans from suing firms that bought their loans from the banks that issued the original loan. ”
10. Les agences hypothécaires Fédérales se lancent dans les crédits “pourris” (NB subprimes)
” Fannie Mae and Freddie Mac expanded beyond their traditional scope of business and entered the subprime market, ultimately costing taxpayers hundreds of billions of dollars. ”
11. Abandon des lois antitrusts provoquant la création de banques trop grandes et impossibles à abandonner à leurs faillites
” The abandonment of antitrust and related regulatory principles enabled the creation of too-big-to-fail megabanks, which engaged in much riskier practices than smaller banks. ”
12. Les agences de notation, vendues à leurs clients, ont sur-coté la titrisation des crédits hypothécaires (NB pourris), de plus une loi de 2006 a interdit à la SEC de contrôler ces agences
” Beset by conflicts of interest, private credit rating companies incorrectly assessed the quality of mortgage-backed securities; a 2006 law handcuffed the SEC from properly regulating the firms. ”
De 1998 à 2008 la corruption par le secteur financier et ses 3000 lobbyistes a dicté la politique de Washington :
1. Commercial banks spent more than ...
2. Accounting firms spent ...
3. Insurance companies donated more than ...
4. Securities firms invested more than ... etc ( TOTAL 5 billions = milliards de corruption, cité dans le titre)
La trahison a été bipartisane : les Républicains ont reçu 55% et les Démocrates (NB d’Obama) 45% environ.
Ni ANDO
20/03/2009
Le dollar étasunien est certainement la dernière des grandes bulles à n’avoir pas encore vraiment éclaté. Quand cette illusion de signe monétaire aura retrouvé sa vraie valeur, c’est-à-dire franchement pas grand chose, on dira peut-être que la confiance n’était pas partagée. “In God we trust”.
didier reguig
20/03/2009
La voie choisie par le gouvernement US et la FED pour traiter la crise a pour aspect principal une politique monétaire expansionniste (endettement public inouï, augmentation du bilan de la FED et finalement mercredi monétisation de la dette américaine) qui n’est pas sans risque pour l’ensemble du monde, même pour ceux qui ne sont pas de grands créditeurs en dollars. En effet celui ci ayant le statut de monnaie de réserve et d’échange qu’on lui connait, tout problème monétaire (gros ou petit) affecterait le monde entier.
Au delà du leadership actuel allemand sur ces questions, il faut garder en mémoire que ce type d’action leur est familier puisque la république de Weimar a connu la catastrophe monétaire que l’on sait, elle-même initiée par de telles pratiques. Quand on sait à quel point l’inconscient collectif allemand est marqué par ce souvenir et le désastre qu’il entraina quelques années plus tard, on devine à quel point il sera difficile voire impossible pour les américains de les amener sur ce terrain. Et ce d’autant plus que de telles pratiques existent désormais sur toutes les monnaies majeures du mondes autres que l’euro ($, £, CHF et yen).
CMLFdA
20/03/2009
U.K. Defense Chief Urges NATO Adaptation
By ANTONIE BOESSENKOOL
Published: 20 Mar 09:26 EDT (13:26 GMT) Defense News
Afghanistan is the “greatest test” NATO has faced since the Cold War and will be typical of future conflicts, said U.K. Defence Minister John Hutton at the Center for Strategic and International Studies on March 19.
Therefore, the 60-year-old organization must adapt to tackle the more ambiguous, amorphous threats than it faced in the past.
“NATO has to change because the challenges it faces are changing,” Hutton said. “Insurgency in Afghanistan or a cyberattack on Eastern Europe require very different responses” than threats NATO nations faced during the Cold War, Hutton said.
“Today we face a new set of challenges. NATO today must justify itself again to a new generation who has known nothing but peace and a united Europe, but who do recognize, I think, that our values and freedoms are once again under attack” Hutton said.
“Threats at this time do not come exclusively from enemies in hostile countries that challenge our borders, but instead often originate in hostile ideology that today respects no frontiers and harbors no moral compulsion.”
The United States has done well at putting new theories about the changing nature of warfare into practice, but NATO’s needed transformation might be a challenge for the United States, Hutton said.
“A new NATO depends on Europe having an equal say” in NATO’s future, he said. “The truth, I suspect, has been for much of NATO’s 60-year existence, that America has liked to lead, just as much as Europeans have liked to be led.”
More coordination between NATO and other organizations such as the United Nations, the European Union and the World Bank is needed. So is more consensus among NATO members on discretionary missions that aren’t direct attacks against members. During the Cold War, consensus was strong within NATO of its mission, and the alliance needs to build that strong consensus again, Hutton said.
“In my view, NATO does not need to choose between Article 5 [which states that an attack on any NATO member is an attack on all members], between counterinsurgency operations in Afghanistan and cyber warfare,” Hutton said. “Its priorities can and should be Article 5 and Afghanistan and cyber warfare.”
The lack of consensus about NATO’s aims is already hurting the alliance, he said.
“The NATO Response Force, for example, designed and intended to bridge the gap between Article 5 [and] crisis response has been hamstrung by this total lack of any consensus about its real role,” Hutton said. “As a result, NATO today lacks a rapid reaction force. And for the strongest, most effective military alliance in history, that represents an extraordinary failure.”
Also, more cooperation between NATO member nations and non-NATO allies is needed, he said.
“It’s right that we listen to respective views of our allies who live off NATO’s geographic periphery. They are also on the periphery of potential instability,” Hutton said.
Hutton also answered questions about several other defense issues after his speech, such as NATO’s relationship with Russia and Asia’s growing global economic influence.
Though Russia’s attacks against Georgia last year and its cutting off gas supplies through Ukraine raised “serious issues” NATO needs to address, a positive relationship between Russia and NATO is possible, Hutton said.
“NATO is a defensive alliance. It doesn’t pose a risk to Russia or anyone else,” he said. “It’s for NATO to decide who its members should be, and no one else.”
He added “It’s perfectly possible to have good, strong, positive relations with Russia. We want that. It’s always been our ambition to have that.”
On Asia, Hutton said, “We all have a variety of defense and security alliances involving Asia and Pacific countries. I think they complement overall the policy and direction of where NATO is going,” Hutton said. “I don’t think there’s anything fundamental that’s shifted in the economic balance of trade that we’ve seen in the last 20 years that we can’t rise to when it comes to security challenges and operations.”
Hutton declined to give specifics on acquisition decisions facing NATO, such as whether NATO members will consider canceling orders for the A400M military transport plane given the long delays in that program. He said it was too early to comment on that program.
On the same day of Hutton’s appearance at CSIS, Germany said it may consider canceling orders for the aircraft.
The time is ripe for change within NATO, Hutton said.
“We need to build an alliance for change within NATO,” Hutton said. “Your new administration here in the United States I think has the leverage and the vision to do this. There is an appetite out there for greater efficiency, greater effectiveness and real change.”
Afghanistan “is a conflict that we must win, not just because the future of NATO depends upon it,” Hutton said, “but because the security of every NATO member and all of our [International Security Assistance Force] allies is inextricably ]linked] to it. It is a war that will typify the very nature of future conflicts for this generation and the next.”
CMLFdA
20/03/2009
Ceci est une question vraiment complexe, et je n’ai certainement pas de réponse toute faite. Mais je vais tenter de faire une liste de faits et de considerations… en reflechissant bien, il se pourrait que la decision de la France de rejoindre le commandement integré de l’OTAN soit après tout dans la logique “Gaulliste” de souveraineté, de puissance et d’influence de la France dans le monde. Reste à savoir si la France de Sarkozy, en plein tourbillon de crise systemique globale, sera capable de bien jouer la partie d’échecs qui va suivre…. Etre dans le commandement de l’Otan ou ne pas y être a peut-être au fond moins d’importance qu’on ne le dit. La vrai question est “comment y être” et “que faire à côté de l’OTAN”.
Considerations en vrac:
1. Sarkozy n’a aucune vision strategique; il n’a jamais lu les Mémoires de guerre du Général; il n’a jamais étudié la géopolitique et les relations internationales; il éprouve un amour béat de midinette pour les Etats Unis et pour le système économique anglo-saxon; il a été “introduit” à ce pays grâce à sa belle-mère Christine de Ganay et son second mari Franck Wisner Jr (CIA); il aime les USA en reaction à son aversion pour la France, où il ne s’est jamais senti intégré et accepté par la grande bourgeoisie parisienne…. on pourrait continuer la psychologie du bar Commerce, mais je crois qu’on a tous compris que Sarkozy est ambivalent par rapport à la France ...
2. Cependant, Sarkozy est un homme de pouvoir et le sort (mais aussi sa volonté “d’arriver”) l’ont porté à être élu president de ce pays. Sa réussite personnelle dépend en grande partie de la réussite et du rayonnement de la France dans le monde… cela explique en partie qu’il se laisse parfois entrainer dans des postures “gaullistes postmodernes”, qu’il engueule les USA au Congrès comme personne n’oserait le faire, qu’il sauve Alstom, qu’il parle de changer le capitalisme anglo-saxon, etc.
3. Sarkozy est aussi un “flic”, et un chien de chasse avec un flair extraordinaire. Il flaire les vides de pouvoir, il sait instinctivement quand les autres sont faibles et quand attaquer ... les USA sont faibles en ce moment. Il a foncé et pris leur place pendant la presidence de l’Europe, pendant le conflit en Georgie, et au debut de la crise economique/financière, il a retabli les relations avec la Syrie, il a voulu l’Union de la Mediterrannée, il s’est opposé à la BMDE. Il s’est positionné sur l’echiquier mondial, et il se positionne maintenant dans l’OTAN tout en clamant haut et fort qu’il faut integrer la Russie dans l’architecture de defense europeenne, et qu’il faut construire la defense europeenne…
4. Bien sûr, il ne suffit pas de crier sur les toits qu’il faut faire la defense europeenne pour qu’elle se fasse… mais reintegrer le commandement OTAN a au moins l’avantage de priver les autres pays europeens (soumis aux USA et contents de l’être car cela leur permet d’économiser, ou parce qu’ils ont perdu la guerre et sont occupés par les USA) de leur argument principal contre la defense europeenne proposée par la France: les Français veulent detruire l’Alliance Atlantique pour imposer une defense EU dominée par eux…
5. Sarkozy n’est pas le premier president français à avoir tenté de reintegrer l’OTAN: Mitterrand avait tenté un rapprochement auprès de Bush Senior (bien que cela soit démenti par Dumas, c’est cependant bien vrai!), Chirac avait tenté d’echanger la reintegration de la France au Commandement Intégré contre le poste de commandement Sud de Naples/Mediterrannée - impossible à accepter pour les americains car un français aurait ainsi été en charge de la flotte US…
6. La France est l’un des plus gros contributeurs en termes financiers et participe aux principales Op Mil de l’OTAN, ses soldats sont peut-être sous commandement français mais de facto, elle participe à des Ops plannifiées et dirigées par des anglo-saxons… cf Afghanistan…. Là, en plus, elle se retrouve prise dans une situation ambigue entre ISAF (OTAN) et l’Op americaine Enduring Freedom, sans pouvoir rien dire officiellement. Elle subit, comme on l’a vu cet été au cours de l’embuscade qui a tué nos soldats….
7. La DGA, que je fréquente beaucoup pour des raisons professionnelles, m’a souvent dit “off the record” que la reintegration du Commandement ne changerait strictement rien pour la France. On peut arguer que cela a tout de même son importance en termes d’image et de symbôle, que le signal envoyé au monde est la fin de l’exception française et de l’influence de la France. peut-être… Mais dans les faits, cela n’empêchera en rien la France de continuer à briller dans le monde si elle le veut. Cela ne changera rien à sa politique Arabe si elle veut continuer à avoir une politique Arabe…. Elle pourra continuer à être le pont entre Est et Ouest et entre Nord et Sud. D’ailleurs, dans les faits, Sarkozy n’a-t-il pas aidé la Russie et demandé à ce qu’elle soit inclue dans les futurs plans de defense europeenne? N’a-t-il pas joué un rôle dans la crise georgienne? etc…
8. Je crois qu’il faut vraiment reflechir et se poser la question suivante: dans les circonstances actuelles, qu’aurait fait le General de Gaulle? Pas facile de repondre… Il aurait fait ce qui était bon, tactiquement et strategiquement, pour l’influence de la France dans le monde en plein remodelage…. Est-ce vraiment si sage de se figer sur des positions de 1966 et de ne pas être proactif dans un monde en pleine crise? De Gaulle a obtenu à l’époque ce qu’il voulait: la force de frappe et l’evacuation des troupes US du sol français. Cela, personne ne nous l’enlevera jamais!
Désormais, dans la mesure où l’on décide de rester dans l’Alliance ET de combattre dans des Opex de l’OTAN, alors on a tout interet à faire partie du military planning, non?
9. Sarkozy semble avoir obtenu Norfolk (planning du futur de l’Alliance) et le commandement de Lisbonne (NATO Response Force-NRF)... pas mal, mais cela a au fond bien peu d’importance s’il n’y a pas une politique nationale forte derrière, et une vision strategique.
10. Le test ultime de cette affaire sera dans les efforts de la France (et son succes) à changer la methode des Americains en Afghanistan, à changer l’approche à ce grand “bordel” qu’est l’intervention occidental en Afghanistan… Un autre test sera le progrès de la defense europeenne (commandement integré, nombre de bataillons, acquisition de materiel d’armement europeen, renforcement de l’industrie de la defense europeenne et “préference europeenne”, et renforcement de l’Agence Europeenne de la Defense, etc.)... les autres pays de la LoI (Italie, UK, Espagne, Suède, Allemagne) n’auront plus d’excuse pour ralentir le processus et s’y opposer - comme ils l’ont fait lorsque l’Union de l’Europe Occidentale et le Traité de Lisbonne ont été étouffés et enterrés dans la seconde partie des années 90.
11. Alors, la France a-t-elle “cédé”? S’est-elle alignée pour toujours sur les Etats Unis? Ce n’est sûrement pas la reintegration dans l’OTAN qui peut nous donner la réponse ou quelque indication que ce soit… Mais plutôt, ce sont son attitude et sa politique dans les 10 prochaines années. Ce sont les sommes d’argent qu’elle investira dans les etudes amont “aviation de combat” et la R&D de la defense, et le nombre de rafales et de missiles qu’elle reussira à exporter, et le nombres d’alliances militaires qu’elle reussira à sigler.
Et peu importe si Sarkozy, par ce geste, voudrait couler l’esprit Gaulliste et voudrait la “rupture” pour ce pays qu’il aime et deteste à la fois (n’oublions pas que son grand père maternel, bien qu’étranger juif de Thessalonique, était profondement Gaulliste…), ou s’il pensait faire une faveur aux USA, ou bien faire un geste de “fayot” envers les USA…. Sarkozy n’ayant pas de vision strategique mais seulement de l’instinct pourrait bien, sans le vouloir, maintenir la puissance de la France et faire ce qui est dans son interet à long terme: si l’architecture de defense europeenne et la donne des relations internationales sont remodelées par la crise actuelle, si l’on a un changement de paradigme et d’ordre mondial, alors la France doit y participer pleinement et être partout pour vraiment peser.
12. Attention, je ne dis pas que tout cela finira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais la France restera ce qu’elle a toujours été... avec des moments de faiblesse, certes, mais toujours fièrement independante et souveraine. Et comme dit Sieur Grasset, parfois des scélérats sont portés par l’histoire a faire de grandes choses sans mieme s’en rendre compte… Ce dont je suis sûre, c’est que la reintegration dans l’OTAN n’empêchera jamais la France de continuer son bluff international et d’aller cahin-caha sur son chemin de grande nation universaliste. Il se peut que Sarkozy (et peut-être Merkel aussi…) rêve d’un grand espace euro-atlantique avec une monnaie commune (l’euro-dollar?), mais je ne crois pas que cela pourra se faire.
13. En conclusion, les echos qui me sont arrivés du clan anglo-saxon (des specialistes) sont assez comiques: ils craignent tous l’arrivée officielle de la France dans les structures Otaniennes, et ils disent qu’il va être très dur de devoir les affronter jour après jour, et de les contenir…. Si je voulais être optimiste, je dirais que la France pourrait même contribuer à la destruction ou à la transformation radicale de l’OTAN, qui n’a plus de raison d’être en fait depuis 1991…. L’avenir parlera. L’histoire se fera, en depit de nos inquietudes gaullistes.
Bilbo
20/03/2009
Le scandale des primes AIG occupe le devant de la scène et semble occulter l’aspect historique de la décision prise par la Fed ce mercredi : elle devient acheteuse des bons du trésor américains à hauteur de 300 milliards de dollars.
C’est la crédibilité du dollar et donc des USA qui vient d’en prendre un sacré coup au niveau mondial. Les marchés boursiers ne s’y sont pas trompés puisque l’or prit plus de 8% dans l’heure qui suivit et l’euro prit plus de 5% face au dollar.
Mais le plus important est au niveau géopolitique : c’est presque un casus-belli pour tous les pays détenteurs de bons du trésor et en particulier pour la Chine dont le premier ministre rappelait très fermement la semaine dernière encore l’attente d’une politique monétaire étasunienne responsable.
Pour finir je ne résiste pas à remettre le commentaire de Paul Jorion sur cette décision historique :
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Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme
Publié par Paul Jorion dans Economie, Histoire, Monde financier, Monnaie
Ce texte est un « article presslib » (*)
La date daujourdhui, le 18 mars 2009, sera retenue par lhistoire, tout comme celle du 29 mai 1453 le fut pour la chute de Constantinople ou celle du 9 novembre 1989 pour la chute du mur de Berlin, comme celle qui signa la fin du capitalisme.
Aujourdhui en effet, la Federal Reserve Bank, la banque centrale américaine, a annoncé son intention de racheter des Bons du Trésor (dette à long terme des ÉtatsUnis) en quantités considérables (pour un volant de 300 milliards de dollars), son budget atteignant désormais le chiffre impressionnant de 1,15 mille milliards de dollars. Pareil au serpent ouroboros dévorant sa propre queue, les ÉtatsUnis avaleront donc désormais leur propre dette, un processus désigné par leuphémisme sympathique de « quantitative easing ». Pareille à celui qui tenterait de voler en se soulevant par les pieds, la nation américaine met fin au mythe qui voudrait que largent représente de la richesse : dorénavant la devise américaine représentera uniquement le prix du papier et de lencre nécessaire pour imprimer de nouveaux billets. Elle se coupe aussi, incidemment, de la communauté internationale, mais baste !
Le dollar cessa de valoir de lor quand, en 1971, le président Nixon mit fin à la parité du dollar avec ce métal. En 2009, le président Obama, en permettant à la Fed dimprimer autant de dollars quelle le jugera bon, a mis fin à la parité du dollar avec quoi que ce soit, faisant de larrogance de la nation américaine la seule mesure restante de la valeur de sa devise. « Your Mamma still loves you ! » : le gosse, tout faraud, présente son premier spectacle et sa mère qui na pas voulu que son amour-propre courre le moindre risque a acheté tous les tickets !
Si la Chine attendait un signal pour se débarrasser de ses dollars, le voici ! Un article très intéressant dans lAsia Times daujourdhui, signé par Joseph Stroupe, explique comment la Chine, tentant de se délester en douce de ses dollars, les transfère discrètement à des fonds qui achètent des ressources minières et pétrolières. Stroupe, faisant reposer ses analyses sur des chiffres rassemblés par Rachel Ziemba, une collaboratrice de Nouriel Roubini, calcule que la Chine pourrait atteindre son objectif de réduction massive de son exposition au cours du dollar en un an environ. Nul doute que lon ne dormira pas beaucoup cette nuit à Pékin et à Shanghai, tout occupé que lon sera à acheter fébrilement des mines et des puits pétroliers aux quatre coins du monde !
Ah oui, joubliais : la bourse de New York, considérant quil sagissait dune bonne nouvelle, a clôturé en hausse.
Source : http://www.pauljorion.com/blog/
jean pierre SIMON
20/03/2009
Tout ce qui se passe ne serait que les epiphenomenes d’une revolution beaucoup profonde qui est celle de l’avenement des nouvelles technologies . L’information instantanné a tout endroit de le planete . Les Humains qui s’interconnectent commes les neurones au sein du cerveau ;
On voit les nouvelles defiler mais inconsciemment on fait le tri entre ce qui est serieux et ce qui ne l’est pas .
Donc pas de panique , c’est comme si un oisillon commencait a paniquer quand la coquille qui le protege commence a se fendre .
J’ai repere un nouveau site qui parait interessant :
jean pierre SIMON
20/03/2009
Franck du Faubourg
20/03/2009
Tout d’abord, un avis “pesé” de Paul Jorion:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2372
Ensuite, un papier d’Ivashov- via Voltairenet.org- qui a le mérite de dresser une identification probable des “patrons du système”
..et des événements qui ont marqué cette dernière décennie:
http://www.voltairenet.org/article159301.html
Synthèse absolument fondamentale, à mon sens..
Dedef
20/03/2009
J’ai trouvé un article à ce sujet. A lire pour apprecier l’enthousiasme des britanniques.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/from_our_own_correspondent/7942086.stm
georges dubuis
20/03/2009
Ce monde serieux et responsable me fait de plus en plus rire ,plus il s’eclate plus je m’eclate quand on assiste a cet apocalypse(revelation) du conformisme je suis rassure, tant de diplome et d’etudes pour en arriver la.ISRAEL a le prix d’excellence comme d’habitude;LE PLUS FORT % DE DIPLOMES UNIVERSITAIRES AU MONDE(decidement arme jusqu’au cerveau).
De quel connaissance s’agit il? Surement des CON(OMP)TES d’ANDERSEN,de la psychologie de l’usure (le temps c’est de l’argent)ou du sexe des anges que d’ignorance savantes une vraie cabale.IL est beau de voire tout se beau monde se dechirer.Encore merci Mr Grasset ET LES CONTRIBUTEURS de nous dissecter ce monstrueux panier de crabes,une petite histoire pour finir"des gens gemissaient ecrase par une armoire et dans celle ci il y avait des livres et que disait ces livres la raison de l’armoire est toujours la meilleure”
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