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PhG lamarckien

Article lié : Glossaire.dde: l’antiSystème

jc

  15/04/2020

PhG n'est pas darwinien. Il le dit d'emblée à Jean-Paul Baquiast dès leurs premiers dialogues sur ce site¹:

"Le darwinisme me semble ainsi complètement acceptable dans cette place que je lui accorde d’intuition (quoiqu’avec l’une ou l’autre réserve, dont celle-ci que je cite de seconde main et qui me paraît capitale justement pour le cas signalé ici, – d’après Georges Steiner dans Les Logocrates : «Il est intéressant de signaler que Thomas Huxley, vers la fin de sa carrière, en arriva à la conclusion que le darwinisme n’avait offert aucune explication plausible des origines du phénomène du langage»). Par conséquent, je suis (au sens de “suivre”) le darwiniste que vous êtes, mais avec des réserves importantes qui concernent justement le fond de notre débat."

Mais je n'avais pas réalisé que PhG était lamarckien: comment un logocrate pour qui le langage est sacré, pour qui le langage a une origine quasiment divine, peut-il être lamarckien? PhG est lamarckien dans son glossaire, son glossaire est la preuve de son lamarckisme, car c'est là qu'en Vulcain, il forge des nouveaux mots, mieux, qu'il conçoit -féconde- et accouche de nouveaux mots vivants, qui vivent ensuite leur vie de mot. Ainsi en est-il du mot antiSystème, à la si longue gestation.

J'ai repéré il y a longtemps cette citation thomienne qui m'a marquée et dont je cherchais depuis une mise en situation typique:

"On peut appliquer ce schéma [d'organogenèse] à la formation de mots nouveaux: dès qu'un mot est utilisé fréquemment avec une signification différente de sa signification initiale, il en résulte une tension sur certaines parois de la figure de régulation u concept, tension qui pourrait fort bien la briser; le concept alors se défend en suscitant la naissance d'un mot nouveau qui canalise cette nouvelle signification. La formation d'un mot nouveau est ainsi une illustration -difficilement réfutable- du principe lamarckien: la fonction crée l'organe."

Il suffit de relire l'article avec cette citation en tête pour constater qu'il en est bien ainsi du mot antiSystème et du concept qu'il représente: dans la phase "Ron Paul" il n'est question que de fonction antiSystème, l'ontologisation ne naissant que dans la phase "Donald Trump". Et quelle est la fonction, initialement antiSystème mais devenue fonction de l'antiSystème une fois celui-ci ontologisé? C'est évidemment: "delenda est systema". Aussi la fonction, la mission première de l'antiSystème est-elle de conduire le Système à ses eschata, ses limites, sa GCES; la première mission de l'antiSystème, mission logocratique, est eschatologique.

Ce à quoi j'ajouterai une troisième phase, une phase topocratique de structuration des antiSystème autour de l'être antiSystème, phase du Verbe qui se fait Chair, phase de dévoilement, d'accouchement du nouveau-né qui va succéder à son "père", phase d'apocalypse.

Pour terminer, une image thomienne de la situation, celle d'un tissu froncé et repassé, avec ses deux lignes de pli se terminant par le point fronce et délimitant la zone où le tissu est en triple épaisseur de la zone où il est en simple épaisseur. Emmanuel Macron est un homme du passé, en sandwich au fond du bord inférieur de la fronce avec deux épaisseurs de tissu au-dessus de la tête; Donald Trump est un homme du présent, du big now, en équilibre instable sur le bord supérieur de la fronce; la bonne place, celle de  l'homme de l'avenir, est celle au-dessus de la tête d'E. Macron, d'où on peut sortir sans encombre de la zone de danger, en prenant bien soin de contourner largement le point fronce pour continuer son chemin qui est le chemin vers l'âge d'or d'un nouveau Manvantara.


¹: https://www.dedefensa.org/article/dialogues-3-le-grain-de-sable-divin

 

SRAS + VIH = Coronavirus ???

Article lié : Nous accusons encore

Georges Oc

  15/04/2020

Je remercie l'auteur pour cet article majeur sur le traitement de la pandémie par ces gouvernants arrogants et méprisants pour leur peuple. je rejoindrais en partie les remarques du premier intervenant concernant le Pr Raoult, même si je pense qu'entre les contraintes compréhensives d'une étude "fiable" et l'urgence de la situation, on aurait pu trouver une solution intermédiaires et rapide.
Mais j'interviens ici plutôt pour parler d'une étude qui commence à se répandre sur les réseaux, concernant la réalité de la vraie nature du virus, et plus particulièrement sur le fait qu'il agirait non pas sur les poumons directement, mais sur les globules rouges, et ce à la manière du VIH en s'attaquant au système immunitaire.
En gros, ce virus doit sa dangerosité à une erreur de diagnostic et surtout de traitement : cela ne servait à rien d'intuber le malade, vu que le problème n'était pas le manque d'air, mais le transport de l'oxygène dans le corps. C'est comme si, en période d'affluence, on avait ajouté des wagons à un train qui ne bougeait pas. D'après cette étude, les patients intubés finissaient tous par mourir, ce qui prouverait l'inutilité de ce traitement.
Donc à suivre.
 

Vers moins d'inconnaissance de PhG ?

Article lié : Glossaire.dde : l’inconnaissance

jc

  14/04/2020

Je poste ici parce que c'est ici que je dois poster, ne serait-ce que parce que je n'y ai pas encore déposé de commentaire. Je le fais à la suite de la lecture de l'article du jour: "De l'inconnaissance bien tempérée" https://www.dedefensa.org/article/de-linconnaissance-bien-temperee

J'ai viscéralement, organiquement, besoin de points fixes pour ma pensée¹, pour pouvoir naviguer correctement dans mon imaginaire (ou tenter de naviguer correctement dans celui des autres), exactement comme les marins ont besoin d'amers pour naviguer correctement sur la mer. Çà y est, j'ai trouvé mon amer qui va me permettre de mieux me repérer, j'espère, dans l'océan, pour moi brumeux, de la pensée de PhG: c'est la citation de Pseudo-Denys l'Aéropagyte.

¹: Caractéristique du topocrate, qui est ontologiquement plutôt dans l'existence et dans la structure? À l'opposé du logocrate qui, lui, est plutôt dans l'essence et dans la fonction?

De deux...

Article lié : De l’inconnaissance bien tempérée

OLIVIER RICHE

  14/04/2020

« Si les initiés occupant les rangs les plus élevés dans la hiérarchie spirituelle ne prennent aucune part visible aux événements qui se déroulent en ce monde, c’est avant tout parce qu’une telle action «périphérique» serait incompatible avec la position «centrale» qui est la leur; s’ils se tiennent entièrement à l’écart de toute distinction «mondaine», c’est évidemment parce qu’ils en connaissent l’inanité; mais, en outre, on peut dire que, s’ils consentaient à sortir ainsi de l’obscurité, leur extérieur, par là même, ne correspondrait plus véritablement à leur intérieur, si bien qu’il en résulterait, si cela était possible, une sorte de disharmonie dans leur être même; mais le degré spirituel qu’ils ont atteint, excluant forcement une telle supposition, exclut dès lors aussi la possibilité qu’ils y consentent effectivement. »
 
 « Il va de soi que le «non-agir», ou ce qui lui équivaut dans la partie initiatique des autres traditions, implique, pour celui qui y est parvenu, un parfait détachement à l’égard de l’action extérieure, comme d’ailleurs de toutes les autres choses contingentes, et cela parce qu’un tel être se situe au centre même de la «roue cosmique», tandis que ces choses n’appartiennent qu’à sa circonférence; si le quiétisme professe de son côté une indifférence qui paraît ressembler à quelques égards à ce détachement, c’est assurément pour de tout autres raisons. »
 
Initiation et réalisation spirituelle de René Guénon
 

Va-t-on enfin parler de l'UPR et de François Asselineau?

Article lié : Nous accusons encore

alain pucciarelli

  14/04/2020

Bonjour. Papier intéressant, clair, précis, et comme tout article parfois contestable. Mais il existe en France un parti qui condamne ce que vous condamnez et qui propose des solutions concrètes, c'est l'UPR, le seul à dénoncer l'UE et l'Euro comme causes essentielles  de l'effondrement économique et social de notre pays. Evacuer cette perspective revient à considérer que la France n'a aucun outil politique concret pour réagir.

A chacun son domaine

Article lié : Nous accusons encore

Pascal B.

  14/04/2020

Badia,

Habituellement louangeur de votre travail, une fois n'est pas coutume je vais cette fois-ci émettre une réserve en ce qui concerne votre appréciation expéditive du protocole de soins proposé par l'IHU de Marseille que vous condamnez en deux temps trois mouvements sans le nommer.
En l'occurrence, fort de cette autonomie du jugement dont vous actez un peu vite là aussi la disparition, on se moque de votre avis sur ce thème. La seule chose que l'on demande c'est la liberté pour les médecins (bac + 10) de prescrire ce traitement ou un autre si dans le contexte donné il leur semble le plus approprié. Et ceci en conformité avec le serment d'Hippocrate. Ce n'est pas à vous qui, à ma connaissance n'avez pas de formation médicale, d'évaluer ou non l'intérêt d'un tel traitement.
Quant aux effets secondaires c'est-à-dire la toxicité, permettez que je fasse davantage confiance à l'expertise de l'équipe de l'IHU Marseille, une des plus chevronnée au monde, qu'à votre propre évaluation, fût-elle de bonne foi.
Par ailleurs je profite de l'occasion pour rappeler que la stratégie préconisée par Ie professeur Raoult et son équipe en matière de lutte contre les épidémies va bien au-delà du protocole en question. Et que cette stratégie est pensée depuis une quinzaine d'années, l'IHU de Marseille en étant en quelque sorte un aboutissement..

Monsieur Gébelin

Article lié : Confiner

Yves Mollard La Bruyère

  13/04/2020

Je ne peux pas être d’accord avec vous parce que vous n’êtes d’accord avec rien. Je ne saurais pas être en désaccord avec vous non plus si vous êtes d’accord sur tout puisque tout n’est plus rien que désaccords bruyants, plus rien que narratives étrangères aux vérités de situation dont DeDefensa s’est fait le portraitiste talentueux en nous convaincant – ou plus rien même qu’accords jaillissants (et presque toujours éphémères) entre désaccordés d’hier.

Les Russes sont fiers et valeureux. Ils se trompent ? Et alors ? Qu’en savons-nous d’ailleurs ? Quand savons-nous ? Combien je comprends vos questions ! Et la Chine ? Et Monaco ? Et le Sultanat du Brunei ? Et les îles de Pâques aujourd’hui justement ? On nous a dit naguère que déjà, ce serait une épidémie qui aurait éradiqué les hommes là-bas…

Merci monsieur Gébelin, votre élégante amertume me rappelle la nostalgie, celle qui décrit une souffrance qui n’en est pas tout à fait une parce que la force de ce qu’elle évoque avec regret est encore assez grande pour nous remplir d’une joie intime, malgré ce qui a disparu.

Merci Marc Gébelin : votre poésie qui va vers le Grand Nord pour y trouver chaleur et lumière – un comble dans ce monde glacial de sottise – va réenchanter nos jours. On vous a lu parfois, furieux selon ceci, fort intéressés par vos humeurs souvent : aujourd’hui, vos mots aimables nourrissent. Ni le Covid19, ni l’Etat, ni les vaccins, ni les dirigeants que je ne songe même plus à critiquer tant la beauté d’un certain ordre (harmonie ?) nous manque, ni des mesures intelligentes ou pas, ni ce qui reste de notre sens civique ne parviennent plus à submerger le sentiment, l’émotion, l’intuition (haute ?) – tout ce que les libéraux haïssent comme non opérationnel, non pratique – de l’Unité du monde ; l’intuition qu’on vit ensemble séparés, dans (des) bras (que l’on) tien(t) absent(s), et la blessure de durer… pour paraphraser sottement Aragon que vous avez cité.

…et qu’il faudra que quelque chose répare cela.

Quelque chose.

Joyeuses Pâques !
 

Le franchissement du Rubicon

Article lié : T.C.-89 : Rubicon’s blues

jc

  13/04/2020

 


PhG:
- "La chrysalide qu’est la crise-Covid19 est en train de se transformer en ce à quoi elle est destinée : déployant ses ailes comme un papillon brillant de toutes ses couleurs impériales, elle est en train de devenir la Grande Crise de l’Effondrement du Système (GCES)."
- "je précise aussitôt, pour écarter le catastrophisme réducteur, qu’il y a une latence formidable, une prégnance cosmique de cette perception eschatologique de l’apocalypse pris de moins en moins dans le sens de sa déformation populaire (de “catastrophe”, justement) et de plus en dans son sens réel originel de “dévoilement” (pour les Anciens) et de “Révélation” (pour les chrétiens)."

"Chrysalide" et "papillon" renvoientpour moi  pavloviennement à la métamorphose, aux changements de forme, et donc aux catastrophes élémentaires de Thom, dont la fronce, la queue d'hirondelle et le papillon font partie.
"Déformation" renvoie pour moi pavloviennement à la déformation de la fronce (deux bassins d'attraction séparés par une barrière de potentiel) en papillon (apparition d'un troisième bassin entre les deux précédents, créé par un choc dû à une douleur affective qui fait un petit "poc" au sommet de la barrière instaurant une petite cuvette au sommet de la barrière, douleur affective elle-même créée par un "manque" dans le psychisme de l'actant principal du conflit -le sujet-. Mathématiquement le potentiel initial, polynôme de degré 4 avec trois racines réelles donnant deux minima et un maximum, se déforme en un polynôme de degré 6, avec trois minima de deux maxima.
Je détaille, non pas pour le plaisir d'étaler ma science, mais parce que, pour Thom c'est ainsi que se fait le passage du verbe, instable, perché au sommet de la barrière de potentiel, à la chair, symbolisée par la nouvelle cuvette de potentiel -de la méthode Coué qui réussit, en quelque sorte-.

Dans ce qui suit je vais tenter d'interpréter l'évolution en cours à l'aide de la catastrophe fronce plus simple puisque qu'il n'y a que deux bassins d'attraction séparés par une barrière de potentiel: le bassin du Système, immense mais se comblant (c-à-d son minimum remontant) et le bassin antiSystème, petit initialement mais prenant de l'importance et se creusant. Et, inéluctablement, arrive l'instant catastrophique -catastrophe de conflit dans le jargon thomien- à partir duquel le minimum du bassin antiSystème passe au-dessous du minimum du bassin Système. Le Système, se croyant protégé par la barrière de potentiel, ignore superbement cette modification du rapport de force. Mais dans ces affaires psychiques, la logique aristotélicienne n'est pas respectée; c'est une autre logique qui est à la manoeuvre, une logique quantique, avec un effet tunnel qui vide brutalement -catastrophiquement- le bassin Système dans le bassin antiSystème avec une grande libération d'énergie disponible tout-à-coup pour l'antiSystème. Ainsi fut franchi le Rubicon.
(Pour plus de renseignements, sinon d'éclaircissements: ES pp.29 et 30 puis 81)
 

 

La suite de l'Histoire entrevue

Article lié : T.C.-89 : Rubicon’s blues

jc

  13/04/2020

PhG: "Faut-il demander au nom des libertés contraintes et menacées par le Système, la fin du confinement accompagné de la reprise de l'économie travail qui sera aussitôt inscrite dans la logique du sauvetage du Système ? Ou bien l’inverse, qui favorise pour certains les tendances dictatoriales et policières du Système en assignant le citoyen 'à confinement’, mais permet aussi de rendre horriblement difficile le sauvetage du Système ?"

Attali donne son point de vue (on devine lequel sans avoir besoin d'audiovisionner la chose)) dans une entrevue avec Paul Jorion: https://www.pauljorion.com/blog/2020/04/09/video-pj-tv-le-monde-dapres-invite-jacques-attali-aujourdhui-a-18h/#comments

Connaissant l'hyper-élitisme de l'hyper-globaliste Attali, j'ai écouté -et même réécouté- avec intérêt le début de son intervention (2'20). Je me suis arrêté à 4' en me posant la question: le "on" est-il mis pour "nous, l'élite mondiale", ou pour "nous, peuples du monde" ? Fascinant!

L'un des nombreux commentateurs, qui a audiovisionné l'ensemble, remarque que JA a un tic de langage qui est peut-être un indice de la façon dont il faut interpréter ce "on": « faire en sorte ». Et, effectivement, je vois tout-à-fait un JA marionettiste, s'activant toute sa vie dans l'ombre à « faire en sorte » que l'Histoire s'écrive comme il a envie qu'elle s'écrive, histoire majusculée bien entendu, JA n'étant pas, selon lui entre autres, le premier venu.

 

PFD.16

Article lié : Paroles de Villiers

jc

  13/04/2020

Je pense qu'il faut également commencer à réfléchir à une constitution pour la Première Démocratie Française (PDF), constitution bottom-up qui commence par l'individu et se poursuit par la famille, le village, la commune, etc. Je pense qu'il ne faut jamais perdre de vue qu'une constitution est une rigidification qui porte en elle le germe d'une cadavérisation (nous sommes actuellement en plein dedans puisque l'article 2 de "notre" constitution de la 5ème République n'est plus appliqué depuis belle lurette -l'a-t-il d'ailleurs jamais été?-). Donc plus courte et intelligible elle sera et mieux ce sera (l'idéal pour moi est qu'elle soit suffisamment limpide pour que tout citoyen puisse facilement la mémoriser).

PDF.15

Article lié : Paroles de Villiers

jc

  13/04/2020

Je pense qu'il faut commencer à réfléchir à la constitution d'une aristocratie démocratique qui soit en même temps la constitution démocratique d'une aristocratie, autrement dit à un processus qui garantisse à la fois la compétence et la performance de l'élite constituée -étymologiquement les meilleurs- et qui ait également la confiance des administrés. Je pense qu'au niveau du village c'est chose assez aisée, au vu du petit nombre de candidats en présence et de postes à pourvoir. Mais la situation va en se compliquant à mesure qu'on gravit les strates (commune, canton, etc.) parce que je pense que la compétence et la performance ne peut pas être jugée par la "base" mais seulement par des gens compétents et performants (par exemple le ministre de l'agriculture du canton doit émerger de l'assemblée des ministres de l'agriculture des communes du canton), la base plébiscitant alors ou non ce choix au seul feeling (confiance/défiance, what else?).

Le risque en cette affaire est la collusion de l'aristocratie au détriment du peuple, dès qu'on atteint des strates de niveau suffisamment, (France, Europe…) où le réflexe jacobin reprend le dessus (relire "Autorité spirituelle et pouvoir temporel" de René Guénon à ce sujet).
Selon moi la jacobinisation est une rigidification, et toute rigidification porte en elle le germe d'une cadavérisation -nous sommes en train de vivre de tels instants avec le puissant concours de l'informatisation tous azimuths. Mais je pense que ce risque est faible au début de l'âge d'or de la civilisation qui s'ouvre devant nous, le cycle de tout Manvantara étant un cycle long, -mais ce n'est pas, à mon avis, une raison pour l'accélérer- (revoir les signes des temps guénoniens dans "Le règne de la quantité...").

PFD.14.1

Article lié : Paroles de Villiers

jc

  13/04/2020

Le socialo-capitalisme stratifié ébauché en .14 est peut-être non seulement viable mais, en fait, bien adapté à la nouvelle situation girondine, bottom-up. Exemple des véhicules.

Pour l'instant, c'est-à-dire dans le cadre top-down, les véhicules ayant le droit de rouler sur terrain public ont le droit de rouler pratiquement dans toute l'Europe, mais au prix de normes de sécurité et de pollution de plus en plus draconiennes (normes qui évoluent fréquemment, d'ailleurs peut-être plus souvent dans le sens du profit de l'industrie automobile que dans celui de la collectivité).

Dans une vision bottom-up des choses, les droits à rouler sur l'espace public peuvent être modulés, permettant aux véhicules anciens de finir leur vie en ayant un droit de circuler de plus en plus restreint (jusqu'au niveau villageois). Il suffit de réglementer les franchissements des carrefours entre chemin vicinal et communal (etc.), sachant qu'à l'intérieur de chaque village le permis de circuler est délivré au niveau du village et du village seulement -par principe d'autonomie maximale-.

PFD.14

Article lié : Paroles de Villiers

jc

  13/04/2020

Au train où vont les choses, l'effondrement du système financier global est une éventualité qui se précise. Quelle organisation sociale, quelle monnaie, etc. prévoir pour un futur qui peut maintenant, on le sent, être proche?

Il est pour moi maintenant inéluctable le le Système capitaliste à la fois individualisé à l'extrême (concentration de la richesse individuelle) et globalisé à l'extrême (une seule monnaie globale, le dollar, pour tout échange quel qu'il soit dans le monde¹) va exploser en une multitude de morceaux, l'organisation sociale par la défiance spencérienne ayant montré sa contradiction interne (une société de défiance est impossible).

La société de confiance qui va nécessairement la remplacer sera d'abord évidemment locale: renouer la confiance au sein des familles -souvent éclatées, surtout entre générations-, instaurer des villages Astérix d'une centaine de personnes chacun, toutes générations confondues, où chacun met la main à la pâte selon ses possibilités.

Mais très rapidement se posera le choix des grandes options de la nouvelle société. Je crois qu'il faut systématiquement la penser de façon ago-antagoniste, à la Élie Bernard Weil pensée bipolaire-, ou, mieux encore, à la Stéphane Lupasco -pensée tripolaire (cf. le PFD.6). Aussi dès le niveau communal (et déjà peut-être dès le niveau villageois) se posera la question de la monnaie locale.

La monnaie d'échanges de services semble facile à mettre en place: tant d'heures de x (maçon par ex.) vaut tant d'heures de y (par ex. menuisier), une fois pour toutes ou à réactualiser rarement. Mais une étude plus fine montre que l'heure d'agriculteur ou de dentiste vaut plus parce qu'il y a un coûteux matériel à gérer. La bonne solution me semble évidente: puisque l'agriculteur a de coûteuses machines c'est parce qu'il doit nourrir la collectivité villageoise (pour sa propre famille bêche et râteau suffiraient); idem pour le dentiste. il est donc naturel que leurs appareils appartiennent à la collectivité et soient gérés par elle (c'est d'ailleurs peut-être ce que dit Aristote dans son "Éthique à Nicomaque", sachant qu'à l'époque le coût du matériel -bêche, pince à arracher les dents- était négligeable -quoique les forgerons…-).

La monnaie d'échange de biens dans le village n'a de sens que s'il y existe des biens privés. Et, à mon avis, il en existe nécessairement dès la famille, dont chaque membre possède -ou peut posséder- quelque chose qui lui est propre, qui lui appartient. Qui lui appartient ou auquel il appartient ? c'est, je crois, une question fondamentale qui oriente toute construction sociale. Je pense qu'il faut distinguer bien immobilier et bien mobilier, et que l'appartenance usuelle doit être inversée sur les actes notariés pour les biens immobiliers: c'est l'individu, la famille, le village, etc., la collectivité en général, qui appartient à la terre qu'elle occupe et non l'inverse. Par contre un bien mobilier appartiendra à la collectivité qui le possédera et en aura la jouissance, et sera éventuellement noté comme tel sur les actes notariés. Et je verrais bien érigé en principe que tout français dispose en France dès sa naissance d'un "carré de terre pour chier" -pour reprendre une expression de Per-Jakez Helias-, dont il aura l'inaliénable jouissance de sa majorité à sa mort. La possession mobilière individuelle sera ainsi limitée par la dimension dudit carré (et il en ira de même pour les possessions villageoises, communales, etc.).

Dans cette voie il reste un problème, peut-être difficile, celui d'harmoniser, d'abord au sein d'une même strate, les monnaies d'échange de biens de service, avant de l'étendre entre les différentes strates.

¹: Aberration typique du villageois beauceron qui doit payer son pain au prix mondial décidé à Chicago.

Surveillance de nasse: amen ?

Article lié : “Surveillance de masse”, ainsi soit-il

jc

  13/04/2020

Le jeu de mot est facile. Mais, au fond, c'est de cela qu''il s'agit: surveillance de la toile par la toile et pour la toile. En théorie mathématique des catégories, cette structure mathématique faite uniquement d'objets (en anglais being, pour moi bien préférable car les objets y sont la moitié du temps des sujets) et de flèches (arrows), la toile elle-même, qui est une telle structure, est représentée: c'est ce que les spécialistes de la chose appellent son être central, être Janus car c'est à la fois de lui d'où tout part (sujet initial) et aussi celui où tout revient (objet final).

Jusque là tout est virtuel, "en puissance", où le surveillant est aussi le surveillé, où le signifiant est aussi le signifié, on est dans le temporel, le synchronique. C'est la perfection même.

Là où le bât blesse, à mon avis, c'est dans le passage à l'acte, dans le spatial, le diachronique. J'imagine que la punition se manifestera sans intervention humaine (autre que celle d'informaticiens) par diminution progressive d'un crédit social -à mettre en place- qui limitera d'autant l'accès du contrevenant au Système. Jusqu'au jour où, tout crédit utilisé, le contrevenant se retrouvera sans accès au Système, en état de mort sociale. Amen?

Peut-être pas. Car ce contrevenant se retrouvera de fait, par la force des choses, libéré de la toile et de l'araignée monstrueuse qui l'a patiemment tissée. lI se retrouvera naturellement GB, Gilet Bleu, membre de la première GB, embryon d'une société de confiance qui s'opposera à l'actuelle société de défiance qui est en train de tenter d'effectuer son ultime rigidification guénonienne¹. Amen.

PhG²: "Nous avons cité l’intervention de l’officiel chinois avec une intention à l’esprit, ne doutant pas un instant de la sincérité de son propos, et de la véracité de sa propre conviction, dans l’exposé qu’il fit des intentions de la Chine, de l’Asie, et de l’antique sagesse de cette partie du monde. Nous reconnaissons d’autant plus tout cela que nous pouvons dire notre conviction que l’intervenant se trompait, qu’il se trompe en croyant qu’un modèle de civilisation asiatique rénové s’imposera rapidement, à côté du modèle occidentaliste, éventuellement pour le concurrencer et le remplacer."


¹: https://www.dedefensa.org/article/stabilite-structurelle
²: https://www.dedefensa.org/article/glossairedde-crisis-la-crise-de-la-raison-humaine-1

Étymologie.1

Article lié : Effondrement du langage: de la logocratie à la logocrassie 

jc

  12/04/2020

1. Par curiosité je me suis renseigné sur Wikipédia pour savoir comment les Anciens Grecs se dépatouillaient de l'étymologie du mot étymologie, qui me semble être un "mot-source" par excellence. La réponse wikipédiesque est:

"Étymologie est un mot composé et savant issu du grec ancien, ἐτυμολογία / etumología, lui-même formé sur le mot du grec ancien τὸ ἔτυμov, « vrai sens, [et, humour, volontaire ou non, du rédacteur de l'article?] sens étymologique » .

Donc l'étymologie d'un mot, ce n'est rien d'autre que son vrai sens, et les seuls vrais mots sont ceux qui ont un vrai sens, et ce sont les mots utilisés par les logocrates. Les autres mots ont été concoctés par et pour les logocrasses.

2. Dans le .0 j'ai parlé de la corne de brume qui donnait le "la" de l'Univers. Je pense que ce "la" est en fait plutôt le "Om", source de l'énergie  fondamentale que l'on retrouve dans plusieurs religions¹. Ce qui me fait penser ça est la citation suivante de Thom: "...l'énergie s'écoule des oscillateurs de basse fréquence vers les oscillateurs à haute fréquence pour finir dans le chaos thermique…", citation extraite de son modèle universel².


¹: https://fr.wikipedia.org/wiki/Om%CC%90

²: "Le modèle universel.
On peut se faire une idée de ce modèle universel par la métaphore que voici : d'où provient en dernière analyse, la vie sur notre planète ? Du flux continuel d'énergie lumineuse émis par le soleil. Les photons solaires arrivés au contact du sol ou de l'eau des océans, y sont immédiatement stoppés et leur énergie se dégrade brutalement en énergie thermique. Il en résulte que la surface de discontinuité définie par la terre et l'eau est aussi une onde de choc, une véritable falaise où s'effondre la néguentropie du rayonnement solaire. On peut considérer la vie comme une érosion en quelque sorte souterraine de cette falaise qui lisse la discontinuité. Une plante par exemple, n'est autre chose qu'un déferlement de la terre en direction de la lumière et la structure ramifiante des tiges et des racines est celle même qu'on observera sur un cours d'eau ravinant la falaise et finissant sur un cône d'éboulis. Les plastides, véritables pièges à photons, sont les orifices minuscules où s'amorce cette circulation souterraine. L'énergie stockée sous la forme noble d'énergie chimique, commence sa lente dégradation. Comme un fluide, elle dévale souterrainement la falaise et sa circulation réalise à l'envers la pyramide écologique des êtres vivants. Chaque espèce vivante est une singularité structurellement stable, une chréode de cette circulation. De même qu'en Hydrodynamique, en régime de turbulence, l'énergie s'écoule des oscillateurs de basse fréquence vers les oscillateurs à haute fréquence pour finir dans le chaos thermique, ainsi dans la vie, les êtres à métabolisme lent (végétaux) sont la proie de ceux à métabolisme plus rapide (animaux)." (SSM, 2ème ed. pp.292 et 293)