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enfermement

Article lié : Désarroi des lieux communs devant la crise

thierry .

  03/02/2009

Bonjour Dedéfensa,

Votre point de vue est très juste, et gagnerait à être développé sur un horizon de temps plus large, jusqu’à mettre en lumière et dénoncer les multiples blocages mentaux des intégristes du modernisme devant les points de vues et les connaissances des cultures humaines plus anciennes…

Concernant Nicolas Baverez et ses semblables, il est amusant de constater qu’ils rappellent irrésistiblement les doctes et péremptoires docteurs en médecine de Molière : “mieux vaut mourir dans les règles que guérir hors des règles !”

Cordialement. Thierry

Les prophètes du déclin

Article lié : Désarroi des lieux communs devant la crise

Philippe Philippe Citti

  03/02/2009

Il n’a jamais manqué de cette engeance. Nombreux sont ceux depuis des années, qu’ils soient économistes ou philosophes plus ou moins auto-proclamés qui ont loué à tour de rôle le modèle Japonais, puis Anglais, puis Américain et dernièrement Chinois. A les entendre nous serions une nation en voie de sous-développement, même plus une nation, mais un peuple stupide incapable de s’adapter à son époque, perclus de rhumatismes lui interdisant le moindre mouvement.

De fait ces modèles cherchés à l’étranger se sont effondrés, les uns après les autres. Dans l’écroulement général, la France s’aperçoit qu’elle n’a pas fait les choix les plus mauvais puisqu’au moins elle est resté elle même. Pour le meilleur et pour le pire.

Un juge américain plein d'humour

Article lié : Le triste état de la “République de Californie”

Dedef

  03/02/2009

L'avocaillon

Article lié : Désarroi des lieux communs devant la crise

Arrou Mia

  02/02/2009

Baverez, le déclinologue en chef qui a permis de ‘théoriser’  en faveur d’un Teacherisme pour la France, est présenté come avocat et historien, pas économiste.
d’ailleurs que veut bien dire économiste?

L’Allemagne est plus atteinte que la France, pour lui ce n’est que du provisoire, l’on se demande sur quoi il se fonde pour prétendre que la ‘compétitivité’ allemande la sortira de la crise plus précocément. L’on aimerait BIEN savoir comment il SAIT qu’il existe une sortie de crise….

Le Royaume Uni prend de plein fouet l’éclatement de la bulle et la perte du quart de ses revenus liés à l’activité de la City, et est donc plus violemment atteinte que la France qui résiste mieux, mais malgré tout, la France est plus exposée CQFD?

En résumé, si en France cela ne va pas plus mal que chez les voisins européens, aujourd’hui, cela ira plus mal demain, il nous le garantit au nom des réformes qui doivent mettre la France dans la même situation d’abandon des services publics qu’Outre-Manche et qui n’ont pas eu le temps d’être intégralement appliquées en deux ans de sarkozisme .
Lesquelles ‘réformes’ ultralibérales ont précipité le monde capitaliste dérégulé là où il est.

Oui c’est un avocat qui plaide mais il est douteux qu’il continue de plastronner longtemps car la situation sociale va exploser au Royaume-Uni comme elle l’a fait en Grèce et dans les pays baltes récemment et c’est toute l’Europe qui convoquera l’avant-hier, hier et demain pour un autre chose qu’une modernité qui transforme l’éducation, la santé et même la défense en bien de consommation marchandisée et de mauvais aloi.
Quoi, nous démunir du passé au principe qu’il doive être rangé dans les vieilleries de la ringardise , le toc du colifichet de la globalisation ayant plus de brillant?
Non merci, monsieur l’a-historien.

.

Tiens ? Gordon Brown s'est trompé sur presque tout ... sauf sur l'euro évidemment.

Article lié : Crash de l’incompétence et conséquences de l’irresponsabilité

Francis Lambert

  02/02/2009

Extraits du MONDE, 30.01.09, Gordon Brown s’est trompé : le Royaume-Uni touche le fond.
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/01/30/gordon-brown-s-est-trompe-le-royaume-uni-touche-le-fond_1148571_1101386.html#ens_id=1117337

“... Ce dernier (Brown) répétait souvent que le Royaume-Uni faisait partie du haut du panier. En fait, le pays a bel et bien sa place dans le fond du classement. (...) même si le gouvernement planifie dans un second temps le relèvement des impôts et l’allégement de la dépense publique, la dette du Royaume-Uni aura doublé entre le début des années 2000 et 2012, date à laquelle elle représentera 60 % du PIB. (...)

Les principes de gestion que M. Brown a instaurés ont complètement échoué. L’IFS suggère à juste titre la création d’une instance indépendante qui veille sur les comptes et sur la stabilisation de la dépense publique. (...)”

NB : Rappelons que cette Grande Nation Britannique a profité et profite encore des fabuleux revenus du pétrole de la Mer du Nord en toute indépendance Nationale. La France, notamment, a une dette Nationale supérieure depuis longtemps mais elle n’a pas eu ces plantureux revenus de l"Or Noir” depuis 30 ans ... et plus un seul budget en équilibre sur la même durée (malgré les engagements contants des politiciens Nationaux).

Heureusement l’héroique Nation britannique a su se protéger de l’euro et surtout des immondes critères de “stabilité” de Maastricht qui briment la glorieuse politique d’indépendance trésorière des Nations. Mais d’autres Nations sabotent l’euro en plongeant dans toutes les aventures imaginables (les jeux olympiques en Grèce ... maintenant à Londres, la folie immobilière espagnole comme irlandaise, etc.)

60% de déficit Britannique en 2012 ... quel est l’idiot qui peut croire à ces “promesses de politiciens” ?

Catherine, suite

Article lié : Boutiquiers négociant autour de l’incendie du Titanic en cours de naufrage

Les Raisins De la folie

  02/02/2009

Que le témoignage de “Catherine” soit vrai ou faux (je doute qu’il soit faux tant sa connaissance du marché de l’immobilier américain semble précise), certaines de ses réponses aux commentaires du forum me paraissent très intéressantes. Notamment les passages qui soulignent l’importance de la psychologie face à l’Histoire, faisant ainsi échos à ce que l’on peut souvent lire sur dedefensa. Extraits:

“Le problème des USA n’est pas tant économique que technologique (ça c’est certainement “réparable”) que social. Le vrai problème des USA est un problème de mentalité. L’américain ne conçoit pas de vivre avec le reste du monde autrement que par une espèce de “domination” sur lui ou au moins de “différence” avec lui “

“Quant au cas de la France ou de l’Europe, il ne m’inquiète pas trop, en tout cas pas à ce point.Bien sûr, elles subiront la crise. Bien sûr il y aura des “dégâts collatéraux”....mais les mentalités sont COMPLETEMENT différentes. Un français ou un Italien a connu les “guerres en interne”. Par nature, il ne vit pas dans une “bulle aseptique”. Si il doit faire son jardin pour manger il le fera. Si la communauté doit se rassembler pour survivre, elle le fera. Si le français doit se “priver” pendant un temps il le fera ...Tout ça, sont des notions inconnues des USA.”

A propos d’une possibilité d’une chute du $: “C’est un sujet tabou aux USA. De temps en temps, dans certains journaux ou milieux “spécialisés”, on en entend parler, jamais de façon claire ni précise, jamais de façon vraiment “ouverte” ...mais on sent que les milieux financiers (banques, immobiliers, pensions, assurances….) y sont sensibles. Dans les autres milieux (population…), ce n’est même pas dans le pire des cauchemars, on n’y pense tout simplement pas car c’est impossible !!”

http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?f=8&t=8802&st=0&sk=t&sd=a&start=15

Il faudrait revoter...

Article lié : Crash de l’incompétence et conséquences de l’irresponsabilité

Emmanuel Haydont

  02/02/2009

Au regard de cet excellente analyse de William Pfaff reprise et commenté par ? dedefensa, il faudrait pouvoir revoter pour changer de président !

Maintenant qu’il est de nouveau possible de penser, que les dogmes s’effacent, que le capitalisme dérégulé est en faillite totale prouvant ses tares et ses failles. Le président de la France, obsédé par son pouvoir et ses frustrations, souhaite imposer une modèle US qui nous mènera ou on le sait. A la faillite et au chaos. La misère pour une majorité, et l’extrême richesse pour une minorité.
Le modèle US n’est plus l’exemple à suivre, c’est tout le contraire, ce qu’il faut absolument éviter. Et Sarkozy de nous y conduire emporté par sa folie…

Renversons-le !

Oui je l’ai dit et je l’assume.

persan

Article lié : Crash de l’incompétence et conséquences de l’irresponsabilité

philippe d

  02/02/2009

Et si le refus “systémique” de comprendre que vous décrivez pertinemment était l’indice le plus sûr d’un terrible reflux démocratique…? 

sur un ton doux amer
http://www.pauljorion.com/blog/?p=1693

merci

Enfermement psychologique

Article lié : Crash de l’incompétence et conséquences de l’irresponsabilité

Claude Animo

  02/02/2009

Un effet miroir emprisonne la pensée du corrupteur.
Elle lui interdit d’imaginer par-delà.

En mathématique, pour rassembler des éléments ayant une propriété commune, on parle de « clôture transitive ». Je corromps, les corrompus corrompent, tout ce beau monde corrompt. Mais un jour les corrompus doivent se résigner à ne plus trouver de nouvelles émules. Un corrupteur ne peut tomber que sur un déjà corrompu. Le corrupteur ne s’en aperçoit d’ailleurs pas.

C’est cela la « clôture transitive » : le rassemblement d’une consanguinité dont le prosélytisme arrive au terme de ses effets ; une communauté, dont l’enfermement l’empêche, par construction,  de diagnostiquer l’origine de ses maux ;  un enfermement qui va jusqu’à lui interdire de trouver les ressorts manœuvriers lui permettant de travestir ses faillites.

Ceux qui prônaient la fin de l’histoire, ne peuvent plus trouver de sortie effective à ce délire du contrefait, tant la radicalité de leurs hypothèses les cadenassent dans leurs certitudes.

Et la chute se poursuit

Article lié : La chute infernale dans la dépression

Les Raisins De la folie

  02/02/2009

Après 533 000 chômeurs de plus inscrit en Novembre:

Décembre: 527.000
Mi-décembre à mi-janvier: 589.000
Prédiction pour janvier: 588.000

Sur 5 mois les US auront donc détruit près de 2.5 million d’emplois..

Aussi, voilà ce que l’on peut lire dans une dépêche AFP:

“(...) avec la hausse brutale du chômage, certains Etats ont vu leurs serveurs téléphoniques saturer au début et à la mi-janvier”

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5igRZNIcsStZv6Ef1Bj9IJFEQyT_A

Les investissements chinois ? Echaudés!

Article lié : Le dilemme de la “déglobalisation”

Dedef

  02/02/2009

China Investment Corporation 30/12/2008
http://www.gestionsuisse.com/HorsSujet.asp?id=132

Le fonds souverain Chinois, China Investment Corporation, gèle tous ses investissements vers les banques occidentales et ce jusqu’à ce que les Gouvernements US et Européens adoptent une stratégie de sortie de crise cohérente. En effet, ce fonds a totalement perdu motivation et courage vis-à-vis de ses placements dans les institutions financières occidentales car il accuse les Etats occidentaux de changer d’avis “chaque semaine” quant aux opérations de sauvetage des banques! China Investment Corporation est déjà détenteur de près de 10% de la banque d’investissement Américaine Morgan Stanley avec 5 milliards de Dollars investis en Décembre 2007 et a de plus pris des participations à hauteur de 3 milliards de Dollars dans Blackstone, un groupe spécialisé dans les fusions/acquisitions. Cette décision chinoise prend de court plusieurs établissements US qui comptaient sur la générosité chinoise même s’il est fort peu probable que China Investment Corporation se retire de Morgan ou de Blackstone eu égard aux pertes colossales déjà engrangées sur ces deux investissements…Pour mémoire, China Investment Corporation a reçu l’an dernier 200 milliards de Dollars du Gouvernement chinois pour sa politique d’investissement.

The military should close its torture school. I know because I graduated from it.

Article lié : On s'occupe du Pentagone: réductions budgétaires et le BMDE la tête sur le billot

Francis Lambert

  01/02/2009

Cancel Water-Boarding 101 By David J. Morris, Jan. 29, 2009
http://www.slate.com/id/2210059/

... Obama must also eviscerate the structures that enabled and supported torture. At the top of a long list is the U.S. military’s secretive torture school, known as SERE, which stands for Survival, Evasion, Resistance, Escape.

Founded in the aftermath of the Korean War to train U.S. servicemen to withstand enemy interrogation, the school was central to the development of the notorious “enhanced interrogation techniques” at Guantanamo.

It was the SERE program that sent instructors and staff psychologists to Guantanamo shortly after 9/11 and provided the technical expertise on tactics like water-boarding.

As Jane Mayer put it in her study of U.S. torture policy, The Dark Side, “SERE is a repository of the world’s knowledge about torture, the military equivalent, in a sense, of the lethal specimens of obsolete plagues kept in the deep-freeze laboratories of the Centers for Disease Control.”
(...)

La semaine de 24 heures en GB ?

Article lié : Le dilemme de la “déglobalisation”

Père Iclès

  01/02/2009

D’après l’Independant, c’est la   semaine de travail de 3 jours qui pend au nez des travailleurs britanniques. Dire que toute l’Europe a vilipendé les français pour leurs 35 heures.

Le modèle anglais fout le camp. Que va dire notre cher Président après son fameux programme “travailler plus pour gagner plus” ?

Décidément l’époque est dure pour les hommes de conviction. :D

Sur le protectionnisme.

Article lié : Le dilemme de la “déglobalisation”

Ni ANDO

  01/02/2009

Un bon article de Jacques Sapir, 27 pages (mais faciles à lire).

Les tabous sont en passe d’être brisés. Comme l’inflation, dont de plus en plus d’économistes souhaitent explicitement désormais le retour, le protectionnisme est en passe de retrouver les faveurs des commentateurs. Protectionnisme qui sera imposé par la force de la nécessité. Qui risque cependant de miner le statut et le fondement de la prosperité de cette espèce de “classe sociale” internationale apparue avec l’essor de la “globalisation” et qui, peu ou prou, a finit par constituer les “élites” des pays ayant profité de cette globalisation.. 

Jacques Sapir est directeur d’Études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Il y dirige le Centre d’Études des Modes d’Industrialisation (CEMI-EHESS) et assure la fonction de responsable de la formation doctorale Recherches Comparatives sur le Développement de l’EHESS. Il a enseigné l’économie à l’Université de Paris-X Nanterre de 1982 à 1990 avant d’entrer à l’EHESS en 1990, où il est devenu Directeur d’Études en 1996. Il a aussi délivré des enseignements à l’ENSAE de 1989 à 1996, à l’ENS-Cachan ainsi qu’en Russie au Haut Collège d’Économie (1993-2000) et aux États-Unis. Chercheur et économiste universitaire, bien connu en France et à l’étranger (abondants travaux de recherche et nombreux ouvrages) et en général se démarque de ses confrères économistes par un esprit critique original et surtout par une qualité devenue rare dans ce milieu, jusqu’à ce jour, le bon sens.

Il rappelle que la crise actuelle, qui est une crise de la dette (endettement ayant pris son essor dans la période 1975-1980 aux Etats-Unis), « trouve son origine dans des configurations des économies réelles qui ont créé l’illusion d’une croissance mais qui ne pouvaient être maintenues à long terme ». 

Il conclut (lui aussi, comme de plus en plus d’économistes…) que le retour à l’inflation sera sans doute la seule solution pour éviter que la récession qui débute (et dont les effets commencent à être visibles depuis novembre - décembre seulement en France) ne se transforme rapidement en dépression de grande ampleur (dépression type année 30) qui aurait des conséquences politiques et sociales incalculables. Ce retour de l’inflation sera voulu et organisé par les Etats eux-mêmes, les premiers signes de ce basculement complet par rapport aux politiques menées depuis 20 ans seront visibles dés le second semestre 2009 et à partir de 2010. Mais Sapir prévient que pour être efficace, ce retour, que l’on espère maîtrisé, de l’inflation, suppose trois conditions :

. des politiques de contrôle des mouvements de capitaux et donc des changes.
. le retour à un cadre protectionniste.
. la mise en place d’institutions publiques puissantes dans le secteur du crédit.

Il rappelle que :

1- « la déflation salariale, qui résulte à la fois des politiques nationales et des effets du libre-échange, a durablement fragilisé les ménages, y compris les classes moyennes, conduisant à la fois à un excés de leur endettement et à une dégradation de leur solvabilité” (il faut insister sur ce fait essentiel que la crise financière actuelle est bien une crise d’endettement).

2- « les racines de la crise actuelle ne sont financières qu’en apparence. C’est un modèle social […… ] qui est en crise. »

3- « Il n’y aura de retour durable à la croissance que si les revenus des fractions les plus exposées du salariat peuvent être sensiblement accrus sans impact sur l’emploi. La protection du travail industriel à faible et moyenne qualification est une condition de la stabilité de la demande intérieure si l’on veut éviter l’endettement excessif des ménages. Ceci ne sera pas possible sans le recours assumé à des politiques protectionnistes, ni une rupture avec le dogme de la libéralisation financière ». 

http://issuu.com/lhivic/docs/sapir2009?mode=embed&documentId=090106074145-b8fa52389f3740839e66a29959d84e5a&layout=white

Désirs et réalités.

Article lié : On s'occupe du Pentagone: réductions budgétaires et le BMDE la tête sur le billot

Père Iclès

  01/02/2009

“»Defense against a nuclear-armed Iran is one of the strongest interests the U.S. and Russia have in common”

Je ne suis pas sûr que les positions russes aient été bien comprises. Il semble même qu’on les prenne pour des demeurés en présentant comme une préoccupation commune ( le “danger iranien”)  ce qui n’était hier qu’un paravent pour leur pousser des anti-missiles clairement dirigés contre eux, juste sous leur nez.
Les russes se montrent au contraire clairement intéressés par une coopération avec les européens (la “maison commune) éventuellement et de préférence sans en passer par un triangle infernal incluant les US.

Par ailleurs, rien n’indique qu’ils prennent au sérieux les mises en garde US à propos de l’Iran ni même que ce pays leur apparaisse à eux comme dangereux (notamment comparé à Israel qui est de tous les coups fourrés).

Il semble que comme un grand nombre d’“experts” anglosaxons, celui-ci ait choisi de confondre ses désirs avec la réalité.