jean pierre SIMON
30/01/2009
Finalement c’est genial , le systeme s’ecroule , mais en meme temps on se rendait bien compte inconsciemment qu’il etait inhumain.
Alors evidemment il va y avoir beaucoup de souffrances (quoi que) mais apres tout on y a tous participer a ce systeme (enormement ou petitement , ou disons que c’est comme en 40 seul une minorite etait a londres , flute j’ai loupe l’histoire .... trop nul) Bref en tant que bon chretien je dois assumer ma faute (souffrance liberatrice) ou en tant que bouddhiste eclairé (purger mon karma) .
On va reapprendre les valeurs de bases : solidarite ; fraternite , tout simplement parce que ce sont elles qui assurent la durabilité du systeme . EN gros on va devenir confucianiste ( grosse opportunité pour les chinois)
Et ensuite on aura un horizon neuf pour nos enfants .... ou au moins nos arriere petits enfants ....
Bertrand Arnould
30/01/2009
“on vous annonce la venue possible dune facture de $4.000 milliards ($4 trillions, si vous préférez), là-bas, à lhorizon rapproché”
Ce texte, en français, utilise la terminologie anglo-saxone pour définir les grands chiffres, rappelons-le en français on dit: mille, million, milliard, billion, billiard, trillion, trilliard, tout ceci progressant d’un facteur de mille, a chaques fois. Les anglo-saxons ont une définition plus limitée et qui n’est en aucun cas intéressante pour remplacer la notre :mille, million, billion, trillion, également de facteur mille a chaques fois.
Par ailleurs, si je suis convaincu de la démolition controlée des trois tours de manhattan, il suffit de les regarder tomber et d’avoir un minimum de bon sens technique pour cela, je désapprouve totalement la grossierreté et l’intégrisme du message de Stéphane.
En vous remerciant pour vos analyses qui depuis quelques années m’ont aidées a ouvrir les yeux.
_ python
30/01/2009
de Sylvette Rougier (infirmière) :
Compte-rendu de mission à Gaza du 18 au 25 janvier 2009 Noubliez pas Gaza !”.
Cest le cri que je voudrais lancer en rentrant de Gaza. Car, on vient de le voir, le cessez-le-feu ne représente ni une victoire pour Israël ni la paix, mais prépare de nouvelles agressions. Dailleurs le cessez-le- feu nexiste pas. Il est rompu tous les jours par Israël par mer ou par terre et les drones sillonnent en permanence le ciel de Gaza.
Je suis partie à Gaza en réponse à lappel des organisations du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, de la Coordination Inter Associative pour la Palestine qui regroupe plus de 60 organisations, et de lAssociation pour le Développement de la Santé des Femmes. Notre délégation de solidarité et dassistance médicale composée de médecins, infirmières, juristes, responsables politiques et associatifs avait pour but dapporter une assistance médicale et de participer au travail dinvestigation sur les crimes de guerre caractérisés commis par larmée israélienne.
Il me semblait important comme infirmière de mettre mes compétences professionnelles au service des Palestiniens, comme citoyenne de manifester ma solidarité à des gens victimes de traitements inhumains, et comme membre dune organisation solidaire des Palestiniens, dêtre avec eux à un moment où ils étaient si isolés et où leur situation était si difficile.
En fait nous sommes arrivés au moment où la trêve était déclarée et du coup, notre mission sest orientée essentiellement vers un recueil de témoignages afin détayer la demande de plainte auprès de la Cour Pénale Internationale. La délégation qui a réclamé et obtenu le soutien du Ministère des Affaires Etrangères français était composée de : Abdelaziz Yassine BENJELLOUN TOUIMI, Orthopédiste, Elena ALFARO, infirmière, Sylvette ROUGIER, infirmière, Mathieu BEURIER, secouriste, Philippe PASCAL, Président de Rencontre Africaine, Mireille MENDES-FRANCE, juriste, Daniel VOGUET, avocat, Jacques FATH, responsable des relations internationales du PCF, Alima BOUMEDIENNE THIERY, sénatrice (Les Verts), Samir ABDALLAH, cinéaste, Khéridine MABROUK, grapsalam
Que dire de ce séjour pour ne pas faire jouer seulement lémotion ?
1 Les destructions :
Nous sommes entrés à Gaza par Rafah au sud le mardi 27 janvier. Le cessez-le-feu est entré officiellement en vigueur lavant-veille. Quand nous arrivons vers 8 heures, une petite file est déjà formée, attendant le bon vouloir des soldats égyptiens pour ouvrir la porte. Au fil des 5 heures que nous passerons là, cette file grossira considérablement. Constituée de journalistes de toutes nationalités, mais aussi de Palestiniens absents au moment de la guerre et qui voudraient bien rentrer chez eux, constater les dégâts. Ainsi un jeune homme attend depuis 14 jours, une femme chargée de paquets attend depuis 48 heures. Elle sait que sa maison a été détruite et pleure en silence, sessuyant les yeux avec son voile blanc.
Il ny a rien à faire au terminal de Rafah. On patiente en buvant thé ou café que sert un bar de fortune judicieusement installé là. Des taxis attendent les éventuels sortants ou les refoulés pour les remmener en Egypte. Nous voyons beaucoup dambulances sortir de Gaza et on nous dit quelles évacuent les grands blessés vers des hôpitaux égyptiens. Beaucoup dambulances orange entrent également, dons des pays arabes semble-t-il. Sans doute pour racheter leur conduite pendant la guerre ! Un rapide contrôle avant de passer la grille, puis elles seront stockées dans la cour avant dobtenir le droit dentrer à Gaza. Des convois humanitaires décorés de banderoles de solidarité entrent et suivent le même chemin.
Finalement, nous profitons de larrivée de la délégation du Ministère des Affaires étrangères français et de la présence du représentant de lAmbassade pour entrer et subir le contrôle tatillon de la bureaucratie égyptienne qui nous retiendra encore 1 heure après nous avoir fait signer une décharge de responsabilité. Enfin nous entrons à Gaza. Le responsable palestinien de lUNRWA pour le sud et le centre de Gaza, Awad Ale nous accueille par ses mots : « les Arabes ont bu à notre santé. Nous sommes contents que vous soyez venus ».
Nous allons alors passer 4 jours à constater lampleur des dégâts, en sa compagnie et celle dAbdel Abed Al Halim, responsable du Centre Palestinien des Droits de lHomme de Khan Younes . Nous sommes allés à Rafah, Khan Younes, Azbet Abed Rabo dans le district de Jabaliya, Gaza ville, Al Atatra au nord ouest deGaza près de Beit Lahia, Zeitun, quartier sud est de Gaza ville, Khuzaa à la frontière sud est de la Bande de Gaza.
Partout la désolation règne comme en France après la tempête ou comme après un tremblement de terre ou un tsunami. Sauf que là, il ne sagit pas dune catastrophe naturelle, mais volontaire, pratiquée de sang froid et avec un cynisme incroyable par une des armées les plus puissantes du monde, sous les yeux et en direct de tous. La route Salah Eddine qui traverse du sud au nord la bande de Gaza et qui était asphaltée est transformée en chemin de terre aux innombrables nids de poule. Partout le même spectacle de maisons démolies, « bulldozées », sauvagement malaxées avec la terre ne laissant aucune possibilité de récupérer quoi que ce soit à ses occupants. Les zones agricoles sont ravagées en profondeur rendant leur remise en culture quasi impossible. On dirait Verdun mais dans une zone habitée et, qui plus est, une des plus denses au monde. Les maisons les moins détruites laissent apparaître des restes de vie : un livre décole, des pages dun Coran, des fauteuils, des lits, des vêtements, des instruments de cuisine, des jouets. Ailleurs tout est noirci par le feu des bombes incendiaires ou au phosphore. Dailleurs celui-ci brûle encore et répand partout son odeur âcre. On trouve aussi des morceaux dobus éclatés.
Dans certains endroits, les cadavres des bêtes, chèvres, ânes, poules, pourrissent à lair libre et lodeur de décomposition provoque la nausée. Les canalisations sont éventrées. Leau est coupée en de nombreux endroits et les gens font des réserves dans des bidons plastiques. Lélectricité est réservée à ceux qui possèdent des générateurs. Le gaz nest plus livré et les habitants ont du inventer des systèmes de propulsion de gazole ou kérosène avec des pulvérisateurs pour cuisiner. Le bois est devenu une denrée très recherchée et nous assisterons à une dispute pour sapproprier des restes dune maison.
Partout les gens chassés par les bombardements reviennent pour tenter de récupérer ce qui peut lêtre, constater les dégâts, ou simplement sasseoir sur ce qui était leur maison et nest plus quun tas de gravats. Un chassé croisé incessant de charrettes, motos, voitures au chargement branlant et hétéroclite se bouscule sur les routes et les chemins défoncés.
Tous les Palestiniens que nous rencontrerons ont des histoires terribles à raconter : enfants, femmes, hommes, tués à bout portant, y compris ceux qui portaient un drapeau blanc, tirs sans sommation, arrestation des hommes jeunes et matraquages systématiques. Enfants, femmes, hommes, écrabouillés dans la destruction de leurs maisons. Ambulances empêchées darriver sur les lieux. Morts qui ne peuvent être ensevelis.
Houssam du village dAzbet Abed Rabo dont lusine de céramique et la maison ont été entièrement dévastées en même temps que 5 autres maisons voisines et 2 taxis nous dira « ils peuvent faire ce quils veulent, on sera toujours là. Il faut le dire au monde entier. Ils peuvent lancer des bombes atomiques, il y aura toujours un Palestinien qui sortira pour réclamer ses droits. »
Omar, du village dAtatra au nord ouest de Gaza, est étudiant infirmier. Le regard hébété il nous raconte comment sa maison a été rasée après que lui et toute sa famille aient été enfermés pendant 6 heures dedans. Sa mère et sa soeur sont sorties avec un drapeau blanc. Les soldats israéliens les ont tuées à bout portant puis ils ont rassemblé les autres membres de la famille dans une école, avant demmener les hommes nus et yeux bandés. Ils resteront prisonniers 10 jours, subissant un matraquage en règle. Des pressions sont exercées sur eux pour quils dénoncent des activistes : offre dargent, menaces, mises en présence de filles pour provoquer une érection et prendre des photos Omar aura le bras et des côtes cassés, il porte un bandage sur la tête et a un oeil tuméfié. A son retour il trouvera sa maison détruite et est maintenant obligé de louer un logement.
Un autre jeune homme nous raconte comment alors que lui était parti chez un oncle, il entend une explosion et voit sa maison prendre feu. Son père et 4 frères sont tués, sa mère, sa belle-soeur et 2 autres frères sont blessés. Les soldats ne laisseront pas les ambulances approcher. Quand ils voudront essayer dévacuer les blessés sur des charrettes, ses 2 cousins seront tués à bout portant puis les soldats viendront bulldozer corps et charrettes. Il faudra aux survivants attendre 14 jours pour trier les restes humains et les enterrer.
Nombre de maisons ont servi de bastions à larmée israélienne une fois entrée par terre ou parachutage, en témoignent les douilles des cartouches, les restes de boîtes de conserves, les graffitis sur les murs en anglais ou en mauvais arabe : « Israël pour toujours » « de la part de larmée israélienne, nous sommes désolés », « tas un beau slip ».
Un vieux monsieur très digne dont la maison a été bombardée 15 heures daffilée et qui a survécu par miracle en comptant toutes les secondes de cette nuit infernale, nous dit vouloir envoyer un message au peuple français : « Ayez pitié des enfants. Pas avec de largent, mais avec des sentiments. Quelle est notre faute ? LEurope a voulu régler le problème des juifs avec les nazis en nous en faisant payer le prix. Nous sommes ouverts à la paix juste en 2 parties, pas entre un cavalier et son cheval ». Il loge maintenant chez son beau-frère. Il ne demande pas darmes pour se venger mais de lamour, une révolution damour au sein des Palestiniens et du monde entier.
Lorsque nous arrivons à Zeitun, quartier sud est de la ville de Gaza, une grande tente est dressée pour les condoléances. On nous accueille avec la tasse de café très fort. 36 membres de la même famille ont été tués, des enfants ont été tués dans les bras de leurs mères. Les gens nous disent que les Israéliens laissent toujours quelques survivants pour raconter aux autres et les terroriser. Cest ce quils ont fait en 48, en 56 ou en 67.
A Khuzaa, à moins de 400 mètres de la frontière sud est avec Israël, le quartier est plutôt résidentiel : de grandes maisons non mitoyennes, entourées de jardins. Les F16 ont bombardé sans sommation puis les soldats ont tiré sur les gens qui essayaient de fuir leur maison. Les hommes jeunes seront emmenés et tabassés avant dêtre relâchés. Dautres seront rassemblés dans une école de lUNRWA qui sera bombardée.
Le long du couloir Philadelphie qui sépare Gaza de la frontière égyptienne, nous découvrons lentrée des tunnels qui ont permis dalléger quelque peu le blocus imposé par le monde entier à Gaza. Aujourdhui, toute cette région est dévastée, éventrée, labourée. Nous marchons au milieu de débris de toutes sortes qui peuvent encore faire du dégât : fil de fer, morceau de bois, de béton, les tunnels eux-mêmes rendus fragiles par les bombardements risquent de seffondrer. Lagitation règne cependant chacun sactivant à récupérer ou à reconstruire ce qui peut lêtre. « Ils ont détruits 10 tunnels, nous en reconstruirons 100 », nous disent rageusement les Palestiniens.
Ce qui frappe également, cest la volonté de détruire systématiquement non seulement les gens, mais tout ce qui peut servir à la vie, cest-à-dire, toutes les infrastructures économiques, sociales et administratives. Les terres agricoles, les usines, les écoles, les lieux de culte, les bâtiments publics, les hôpitaux rien nest laissé intact. Ainsi les Palestiniens non seulement ont souffert de la guerre mais ils vont continuer à souffrir des conséquences de celle-ci puisque tout est détruit, démoli voir stérilisé pour de longues années. Ca et là, les gens essaient de récupérer les légumes et les fruits qui peuvent lêtre : carottes, concombres, fraises, citrons, oranges prennent ainsi prématurément le chemin des commerces, arrachés aux butes de terre dévastatrices des bulldozers.
Le long de la côte, les navires de guerre israéliens patrouillent en permanence et tirent sur les barques des pêcheurs. Les deux nuits que nous avons passées à Gaza ville ont été écourtées vers 5 heures du matin par des détonations de canons et des salves de mitraillettes. On entendait non seulement les détonations, mais on voyait aussi les bombes exploser dans leau, pas très loin de la plage. 2 Palestiniens seront blessés pendant notre séjour. Lusine de conserverie de Gaza ville est entièrement détruite.
Dans les quartiers relativement épargnés, la vie reprend, créant un climat un peu surréaliste : là on va chez le coiffeur, à côté dun quartier dévasté. Ailleurs ont déblaye les gravats, ou on reconstruit un mur. La volonté de vivre semble plus forte que tout. Nous avons rencontré des médecins et des militants des droits de lhomme. La description quils nous font des blessés et des morts nous laissera sans voix : corps déchiquetés, brûlés, sectionnés, découpés, mutilés par les obus. Tous les types darmes ont été utilisés faisant chacun leurs blessures spécifiques : explosifs traditionnels par voie aérienne, maritime et terrestre, phosphore blanc provoquant des brûlures, gaz toxique provoquant agitation nerveuse et suffocation, gaz pestilentiels, bombes à souffle qui ne font pas de bruit mais créent des hémorragies internes, balles à fragmentation qui font entrer de multiples éclats dans les corps et font des délabrements importants.
Pendant toute la crise, les soins ont été dispensés gratuitement. Israël a laissé passer quelques convois humanitaires permettant de refaire les stocks, mais il a manqué de beaucoup de médicaments notamment des antibiotiques et analgésiques.
La plupart des personnels des hôpitaux et centres de secours sont restés sur place pendant les 23 jours de lagression ne dormant que quelques heures par jour. De nombreux volontaires sont venus les rejoindre.
Nous sommes admiratifs devant la manière dont cette crise a été gérée : 3 jours après le cessez-le-feu, il ne reste rien de lagitation des jours précédents, les centres de soins sont calmes, les gros blessés ont été évacués à létranger, les autres sont répartis dans les différents centres en fonction des soins postopératoires quils doivent subir. Aujourdhui des blessés continuent à arriver. Ce sont ceux, notamment des enfants, qui ont manipulé des bombes non encore explosées, et ceux qui se blessent en essayant de récupérer ce qui peut lêtre dans leur maison défoncée.
Jai passé une partie de la journée du vendredi avec les urgentistes de lhôpital du PRCS de Khan Younes. Comme cétait jour de repos, il ny avait pas de programme opératoire et nous avons discuté avec les 3 jeunes infirmiers (le plus vieux a 22 ans), et les médecins de garde en buvant thé sur thé. Tous mont dit leur désir davoir une vie normale, de ne plus trembler pour eux ou leurs familles, leur désir de fuir lenfer de Gaza et en même temps leur envie de voir leur pays libre. Comment oublier Hossam, infirmier de 21 ans, débordant de vitalité mais dont les yeux reflètent une telle tristesse dès quil cesse de faire le clown, qui me demande de la cacher dans mon sac à dos pour lemmener en France ? Comment oublier les traits tirés du Dr Ahmed qui voudrait fuir loin dici et puis, se reprenant, dire que non il ne veut pas abandonner son pays mais voudrait 3 semaines de repos avant de revenir ?
A 19 heures, nous avons aidé une femme à accoucher, des jumeaux, ses premiers enfants, par césarienne. Ainsi la vie continue. 2 chirurgiens, un pédiatre et 2 infirmiers sactivent autour de la jeune femme. Je sens bien que cette équipe est habituée à travailler dans lurgence : peu de paroles, des gestes rapides, sans réelle tendresse, mais précis. Moins dune ½ heure après linstallation de la jeune femme sur la table, les deux petits garçons sont sortis et mis sous les lampes. Une autre ½ heure et la maman remonte dans la chambre ! Deux nouveaux petits Palestiniens vont avoir à affronter les dures conditions de la vie à Gaza.
Limage des couveuses ouatées de lhôpital de Poitiers me traverse lesprit et je dois dire que javais la gorge serrée en contemplant ces petits êtres poussant leurs premiers cris dans des conditions aussi précaires.
2 Le bilan
Plus dun million de tonnes de bombes et dexplosifs a été déversé sur les 360 km² du territoire gazaoui, soit environ 5 kg de bombe au m². Le PCHR a fait le récapitulatif de ces journées qui ont ensanglanté Gaza du 27 décembre au 18 janvier : Des familles entières ont été tuées. Les femmes et les enfants constituent plus de 43 % des victimes. Les infrastructures, les terres cultivées, les maisons et les bâtiments collectifs ont été entièrement détruits.
- 1 285 Palestiniens ont été tués parmi eux : 895 civils dont 280 enfants et 111 femmes et 167 membres de la police civile ;
- 4 336 Palestiniens, pour la plupart des civils, ont été blessés dont 1 133 enfants et 735 femmes ;
- Nizar Rayan et Said Siam, responsables militaire et politique, ont été exécutés avec des membres de leurs familles sans jugement préalable
- Les destructions de maisons dues aux bombardements et aux tirs dartillerie ont entraîné la mort de familles entières et de blessés à vie.
- Les FOI (Forces doccupation israéliennes) ont attaqué ambulances et véhicules de la défense civile et des services de secours
- 2 400 maisons ont été entièrement détruites dont 490 par bombardements aériens
- 28 lieux publics incluant les bâtiments des ministères, des municipalités, des conseils régionaux, du Conseil législatif et des ports de pêche ont été détruits
- 21 chantiers incluant des cafétérias des salles de mariage, des hôtels et des aménagements touristiques ont été détruits
- 30 mosquées ont été totalement détruites, 15 autres, partiellement
- Les bureaux de 10 organisations caritatives ont été détruits
- 121 ateliers industriels et commerces ont été détruits, 200 autres, endommagés
- 5 usines à béton et une production de jus de fruit ont été détruites
- 60 postes de police et commissariats ont été détruits
- 5 immeubles abritant des médias et 2 assurant des soins médicaux sont détruits
- 29 établissements à vocation éducative ont été totalement ou partiellement détruits
- Des centaines dhectares de terres cultivées ont été défoncées.
3 Et maintenant ?
Pour tous les gens que nous avons rencontrés, notre venue est capitale. Elle montre non seulement quils ne sont pas seuls, mais elle leur donne lespoir quau retour nos témoignages aideront à faire parler la justice.
Lagression a permis de renforcer lunité des différents partis sur le terrain. Le Hamas nétait pas seul à résister. Tous ont combattu ensemble. Et tous ont souligné la volonté délibérée dIsraël de sen prendre aux civils et aux infrastructures.
Ils ont aussi montré du doigt la responsabilité de lUE qui, en renforçant ses accords de coopération avec Israël, lui a en fait donné quitus pour commettre son agression.
Nous avons rencontré le ministre de la santé, le Docteur Naïm. Pour lui cette guerre nest quun aspect aigu dune situation qui dure depuis plus de 60 ans. Elle est la conséquence logique du processus de paix entamé avec lennemi sioniste et qui na abouti quà plus de colonies, plus de check points, de nouveaux massacres, la construction du mur et a laissé les Palestiniens déçus et frustrés.
Il revient aussi sur les élections de 2006 dont le déroulement a été jugé démocratique par tous les observateurs, mais dont les résultats non conformes aux souhaits des USA, dIsraël et des Européens, a entrainé le blocus inique avec des conséquences sur tous les plans de la vie quotidienne, transformant Gaza en une vaste prison. Il réaffirme que ce ne sont pas les Palestiniens qui sont les agresseurs mais bien le blocus et loccupation. La communauté internationale et le clan occidental en particulier sont tombés bien bas en refusant de lever le petit doigt ou en reportant la responsabilité sur la victime.
Ban Ki Moon est venu à Gaza la veille de notre rencontre. Il a visité les locaux de lUNRWA dévastés par les bombes israéliennes, mais na rencontré aucune famille palestinienne.
Pour le Ministre, seules les manifestations des gens ayant encore un peu de conscience peuvent faire changer les choses. Il ajoute en riant que certains ont proposé au Venezuela et à la Bolivie de faire partie de la Ligue arabe pour la faire évoluer ! Et plus sérieux, il souligne que la position de ces deux pays qui ont renvoyé lambassadeur dIsraël, montre bien quil ne sagit pas dune question relative à lislam mais de justice humaine.
Pour tous il est clair que Mahmoud Abbas sest comporté comme un vulgaire collabo et na plus de crédibilité. Le souhait majoritaire semble daller vers un gouvernement transitoire dunion avec deux objectifs :
- Briser le siège et éliminer la corruption
- Préparer des élections démocratiques dont les résultats seraient reconnus et acceptés par tous.
Dautre part, les Palestiniens nous demandent de tout mettre en oeuvre pour poursuivre en justice les criminels de guerre, et faire quils ne puissent plus se promener impunément. Leur credo nest pas le choc des civilisations mais les droits de tous les êtres humains, la coopération entre tous, la complémentarité des civilisations.
Et tous nous diront « cest à vous, société civile de nous donner quelque espoir pour continuer à croire aux valeurs de liberté, égalité, fraternité. Sinon nous allons perdre confiance en lautre partie et nous irons vers une radicalisation. Cest à vous de briser ce cercle vicieux. »
De retour de là-bas, et parce que les yeux noirs des enfants sales et pieds nus sur les ruines de leurs maisons ne me quittent plus, je me dis que oui, nous devons tout mettre en oeuvre pour refuser la vision manichéenne du bien et du mal et redonner sa place au Droit pour le règlement des conflits sous peine de voir se recommencer des carnages comme celui de Gaza.”
Sylvette Rougier
CAPJPO-EuroPalestine
http://www.europalestine.com/spip.php?article3739
Francis Lambert
30/01/2009
Témoignage passionnant, merci à Dedef pour le lien.
Ne pas rater les réponses de Catherine aux commentaires.
J’espère qu’un journaliste des grands médias reprendra ce témoignage pour le valider face à ceux ci, le confronter aux commentaires d"experts”, le diffuser plus largement et donc améliorer la conscience pour enfin agir plus efficacement.
Je me suis amusé à relever les mottos des commentateurs :
- Les Dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre…
- Never under-estimate the predictability of stupidity - Bullet Tooth Tony
- Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
- Le peu de “conscience” que l’on peut espérer, c’est celle du poids de nos chaines, et du peu de “je” qu’elles nous laissent .
NB j’avais d’abord lu “jeu” à la place du “je” plus scalpant encore.
- Une des applications les plus étranges que lhomme ait fait de la raison est sans doute celle de considérer comme un chef duvre le fait de ne pas sen servir. Et, né avec des ailes, de les couper et de se laisser tomber du premier clocher venu.
Ilker de Paris
30/01/2009
Concernant la “liberté de la presse”, un article de Dominique Vidal dans le Monde Diplomatique (“André Glucksmann la-t-il lu ?”), où il commente une information parue dans le New York Times et lInternational Herald Tribune selon laquelle les affirmations de Saakachvili (président géorgien), d’une riposte défensive aux agressions des séparatistes ossétes et de l’armée russe, sont plus que douteuses voire fausses :
“Au lieu de quoi ces récits suggèrent que larmée inexpérimentée de la Géorgie a attaqué la capitale séparatiste [dOssétie du Sud], Tskhinvali, le 7 août, au moyen de tirs indiscriminés dartillerie et de roquettes, au risque de toucher les civils, les forces russes de maintien de la paix et les observateurs désarmés. (...) Les observateurs ont également dit quils navaient pas été à même de vérifier que des villages à population géorgienne avaient été lourdement bombardés ce jour-là, contestant ainsi une des principales justifications [du président Mikheïl] Saakachvili pour son attaque.”
Or, remarque Dominique Vidal :
“les quotidiens français nont pas consacré une ligne ni le lendemain ni les jours suivants (1) à cette « bombe ». Il est vrai quexplosait avec elle la thèse défendue depuis un trimestre par la plupart dentre eux. Curieusement, la déclaration de Human Rights Watch (2)accusant les Géorgiens, mais aussi les Russes, davoir massivement recouru à des armes à fragmentation, que la « communauté internationale » venait de bannir par un traité, a été également négligée…”
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/12/VIDAL/16590
Mon commentaire perso est que cela prouve encore une fois que les médias d’informations de masse se perçoivent comme donnant non seulement des informations, que le commun des mortels ne peut pas aller les chercher lui-même (quoique avec Internet cela devient possible), mais, sous une apparence d’objectivité, du sens.
Ces médias se perçoivent donc comme des agents d’influence et agissent en conséquence, c’est pourquoi derrière l’apparente objectivité des médias d’informations de masse (de la tv, par exemple, où un présentateur(-trice), polissé(e), lit d’une voix monocorde des (les) “informations” comme si elles coulaient de source), il y a de l’omission, de la simplification, de l’exagération, de la déformation, donc de la désinformation et du mensonge.
La liberté (de la presse ou autre) peut être également celle de mentir, et le mensonge emprisonne dans l’erreur… ainsi, sans une certaine éthique, une exigence de vérité, de plus en plus rare, point de liberté.
Dedef
30/01/2009
Trouvé par hasard sur un forum. Intox peu probable. MessagePosté: 27 Jan 2009, 14:27
Catherine sur les USA en chute libre.
Bonjour,
Tout d’abord, je me présente : Catherine, 42 ans, Ecouflant (49)
Cela fait longtemps que je lis vos forums. Je ne me suis jamais inscrite parce que ... ben ... intéressée mais sans compétences particulières pour prétendre apporter une quelconque contribution !
Aujourd’hui, je voudrais juste témoigner… pas un avis, pas une contribution “d’experte”, juste un vécu, une réalité !
En 1989, jeune mariés, mon mari et moi décidons de “tenter notre chance” aux USA.
D’abord comme beaucoup, nous faisons des petits boulots (Restaurants, commerces, enseignement…), installés dans le middle west, d’abord dans l’Iowa puis l’Indiana pour petit à petit “construire notre rève américain” et nous intaller dans l’Ohio. Nous trouvons alors un boulot “sérieux” en 1994 dans une des “real-estate” les plus importants du coin (Sibcy-Cline pour ne pas la citer), lui à terme, en tant que “Account Executive” - Insurance Services - (comprenez en gros “agent d’assurance” sur les maisons vendues :)) et moi en tant que “Realtor” (comprenez en gros “agent immobilier”).
TRES bien installés, “rève américain” “acquis”, argent facile et sans compter ... nous obtenons la nationalité américaine en 1998.
2 enfants naissent alors (aujourd’hui âgés de 9 et 6 ans), de nationalité américaine et HEUREUSEMENT aussi française (mais uniquement parce que mon mari a insisté, à l’époque, pour ne fassions le nécessaire pour celà .Trés honnétement, si cela n’avait tenu qu’à moi, ils n’auraient été “que” américains parce que je ne pensais VRAIMENT pas rentrer en France, un jour). Mes enfants ne parlent d’ailleurs pas le français et ne connaissent pas la culture française .... uniquement limités au virtuel et superficiel US :(
Tout ça pour die que contraints et forcés par la crise (et là bas le mot “crise” paraît faible), nous sommes rentrés en France il y a 2 mois ... et Y RESTERONS !
Pourquoi ?
Je suis sidérée comment en Europe l’information, bien que plus exacte et plus complète qu’aux USA (qui cherche désespérément à cacher la vérité à la population) reste néanmoins trés en dessous de la vérité.
Actuellement, la vérité, est que les USA sont dans un état de délabrement le plus total. A l’exception de la classe la plus aisée (et de plus en plus aisée), soit peut être 10 ou 15 % de la population, le reste est en débacle sociale et économique.
Des millions de personnes sont ou vont être sans ressources ni abri.
Certaines villes sont désertées à 75 % et pas des moindres. A Cleveland, par exemple, il doit rester 1/3 de la population, la ville paraît être une ville fantôme sans plus aucune activité “officielle”. Phoenix en Arizona est pratiquement à vendre en quasi “totalité” comme bon nombre d’autres localités en Californie, au Nevada…. Chaque jour des “convois” de voitures particulière rejoignent les campagnes sur des routes et des autoroutes qui ne sont plus entretenues depuis plusieurs années.
Les aéroports sont à peu prés dans le même état (plus ou manque d’entretien… certains vols sont annulés “par sécurité”, les commandant de bord refusant de se poser sur tel ou tel aéroport… les services de la circulation aériennne “secondaires” sont de plus en plus réduits : plus d’informations météo “exactes”, plus de défense des aéroports contre les oiseaux, trous dans les pistes, végétation non coupée etc… dans ce pays où prendre l’avion est une nécessité et est devenu une “banalité” depuis longtemps.
Les salaires et le chômage :
Les salaires effectifs (donnés par les entreprises aux banques) ont été baissés de 20 à 45 % !!!!! en l’espace de 3 ans ... et cela sans que personne ne s’en rende vraiment compte car les cartes de crédit, toujours de plus en plus nombreuses, facilement distribuées et approvisionnées et ré-approvisionnées, compensaient allégrement cettte “formalité” que représente le chiffre du salaire effectif sur une feuille de paye :
moins de salaire mais plus de sous ... que demande le peuple !
Le chômage : En hausse constante depuis au moins 5 ans ! Là encore les chiffres n’ont pas d’importance aux USA: Les enfants de 14 ans qui remplacent des adultes dans les “fast-food”, les garages, les commerces ....aprés leur école; “gonflent” les chiffres de l’économie.
Les adultes, eux, qui vivent de “petits boulots” (services aux particuliers sans être déclarés) et sans être inscrits au chômage (et pour cause, ils n’ont jamais travaillé officillement) , ne rentrent pas en compte dans les statistiques. Les “demi-adultes” (16/18 ans) qui travaillent officiellement dans divers services (surtout le commerce, la prestation de service…) 20 heures par semaine ou moins pour gagner 3 dollars de l’heure, ne rentrent pas en compte dans les statistiques non plus… pas plus que ne “comptent” les intérimaires “particuliers”, les retraités qui (re)travaillent, les clandestins etc… qui font touner l’économie, qui sont “virés” du jour au lendemain mais qui ne sont jamais chômeurs officiels. Aux USA, les seuls chômeurs existants officiellement sont ceux que l’on ne peut pas cacher et qui viennent des “majors” (Ford, Microsoft…et alias)
Calculs faits, aujourd’hui le taux de chômage aux USA, rapporté au chômage effectif est comparable au chiffre de 1930 ! : pas 7.2 % comme annoncé mais AU MOINS 20 % ... sans compter les enfants et les personnes de plus de 75 ans qui sont obligés de travailler !
Mais là encore… Quelle importance ! Chômeur ou pas, petit salaire ou pas… les cartes de crédit fonctionnent (FONCTIONNAIENT plutôt) à fond. Le petit salaire est utile et intéressant que pour l’argent de poche de l’adolescent ou pour les “menus frais” que l’on ne peut payer avec la C.C ou pour les “faux-frais inavouables” ou chez certains “commerçants” de rue qui n’acceptent pas les C.C !
Moins de travaill, plus de sous…que demande le peuple !
Et de toute façon, l’Amérique est grande et puissante, elle s’en remettra et se plaindre là bas, “ça ne se fait pas”. Alors on “suit la manoeuvre” et on la ferme !
L’immobilier :
80 millions ( QUATRE VINGT MILLIONS) de maisons baties en moins de 15 ans ! La moyenne au dessus de $200.000 ré-évaluées à leur “apogée” à $450.000 ou plus (d’où des crédits hypothécaires faciles de plus du double de celui de la maison EN PLUS de celui de la maison) et celà à des foyers gagnant moins de $2000 par mois.
Au début des remboursement “aisés” puis, aidés en cela par les taux variables et la décroissance des prix de leur maison, des primes réclamées dépassant les salaires !
La “reprise” :
Je ris quand je lis hier qu’une reprise des ventes de l’immobilier ancien est effective aux USA !!! +6.5 % en décembre !!! J’ai l’impresssion que la nouvelle administration excelle plus que tout autre dans la manipulation des statistiques (et je n’aimais pas Bush !)
En fait, effectivement les maisons “anciennes” (baties entre 1985 et 2000… voire en construction) se vendent mieux depuis quelques mois ... mais à qui ?
Pas à la population américaine qui continue à être saisie ou à “laisser tomber” son bien avant l’arrivée de la police ... mais à des investisseurs étrangers Russes, Chinois, Français (et oui)....Soit à des particuliers pour les vacances, résidences secondaires… mais surtout à des sociétés (banques….) qui attendent des jours meilleurs en achetant aujourd’hui des biens 50 ou 70% en dessous de leur “valeur” ! Depuis l’automne 2008, les voyages organisés par des agences autrefois spécialisées dans le tourisme d’affaire, les visites d’entreprises etc… se sont reconverties dans les visites de maisons, de condo…
Des ventes accrues aussi ...mais aux banques et au gouvernement US !!!! Et oui, elles sont en faillite les banques US mais savent reconvertir leurs saisies en location pour les personnes qui ne les payent plus ...idem pour le gouvernement qui “prétexte” qu’il faut bien loger les gens ... d’où autant de maisons en moins sur le marché de la “vente officielle” qui fait tomber les chiffres des statistiques !
Au contraire, si on excepte ces tours de passe-passe, le nombre de “foreclosures”, de “pre-forclosures”, de “owners sales”, les “bank owned”, les “auction”.... est en constante et rapide progression, touchant même maintenant la classe moyenne supérieure (un peu l’équivalent des cadres supérieurs en France).
A celà, il faut ajouter les milliers de maisons DEJA PAYEES ou faisant partie de biens de famille, d’héritages… qui ont servi d’hypothéque à un ou plusieurs crédits à la consommation (voitures, meubles, travaux etc…) qui sont saisies pour honorer cette hypothéque. Certaines de ces maisons sont saisies pour le prix de la voiture, de la télé, des études des enfants, des soins médicaux… qu’elles garantissent mais SANS ENTRER dans les statistiques des agents immobiliers et du gouvernements (qui ne prennent en compte que les crédits immobiliers).
Les USA sont les rois du traffic de chiffres !
Les retraites et le “social”:
Je n’ose même pas en parler tant les perspectives d’avenir sont anéanties pour la plupart des “vieux” (en retraite ou qui le seront dans les 10 ans). Les entreprises, gestionnaires des fonds de pension sont en faillite aprés avoir “investi” les fonds de pension ou les avoir utilisé pour essayer de limiter les dégats dans l’entreprise elle même en faillite !
La plupart des gens ont une retraite par capitalisation sur base de rente viagère (biens dont il estime la valeur aux yeux des futurs actifs). Avec la chute de l’immobilier et/ou la saisie de leur bien, ils perdent 80% de leur retraite , ne leur restant plus que la part de “Social Security” soit… presque rien (10…20%) !
Je n’ose pas non plus penser à la génération actuellement scolarisée (disons entre 15 et 25 ans). C’est une génération virtuellement sacrifiée par le systéme. Elle n’aura pas le temps de se faire une retraite (en supposant qu’elle ait la possibilité de se trouver un emploi) ni de capitaliser quoi que ce soit.
Les étudiants laissent tomber leurs études (contraints ou forcés) aprés 1, 2 ou 3 ans ou avant la fin de leurs études, faute de pouvoir payer les premieres primes de leur prêt étudiant pourtant “garanti” pour une scolarité longue de 7…10 ans ... mais qu’ils devront quand même rembourser “à fond” sur 15 ou 20 ans dès qu’ils auront trouvé un (petit) job !
Les universités (d’abord privées puis d’état…car ceux ci sont en faillite .. AUSSI !), ferment les unes aprés les autres ou limitent leurs inscriptions aux plus favorisés aprés avoir limité les embauches de profs, les investissements ....
Maintenant les “schools”, les “academies”, les “colleges” ... sont touchés. Des ados ne sont plus scolarisés ou le sont partiellement.
Dans 10 ans, les USA seront en pénurie d’ingénieurs, de médecins…si ce n’est déjà le cas !
Je n’ose pas non plus parler du “Medic” !
Les soins sont hors de portée de la classe “basse” (bien sûr) mais moyenne et aussi maintenant “moyenne supérieure” ! Les enfants scolarisés au dessus de la “high”, ne sont plus pour la plupart, pris en charge sur l’assurance de leurs parents et doivent faire l’objet d’une assurance particulière, plus chère encore que celle de leurs parents parce qu’ils ne travaillent pas et n’ont pas de biens propres!
Des personnes PAR CENTAINES meurent tous les jours faute de soins aux USA ... et on ne le sais ou on ne le dis pas !
Des personnes, des enfants ... qui pourraient être soignés ou guéris ne le sont pas faute de $ ... ou parce que les hopitaux, les soignants refusent maintenant les C.C, n’ayant plus confiance aux banques et au système financier. Là aussi, la plupart du temps, les assurances sont indexées sur la valeur des biens : plus de biens ou biens dont la valeur décroît = plus d’assurance ou assurance plus chère !
La liste est longue et ma description bien que paraîssant “catastrophique” n’en reflète pas pour autant la limite. La REALITE est bien pire encore aux USA , le “premier” pays de la planète. J’y ai vécu, j’ai été une “green-card” et une américaine convaincue de vivre dans le plus beau pays du monde !
J’en suis revenue, non pas “déçue” (enfin quand même un peu) mais surtout EN COLERE aprés moi même d’être rentrée ainsi dans un système trop beau pour être vrai et surtout d’y avoir placé mes enfants.
Les USA sont un “eden virtuel” où les habitants sont manipulés par le système qui les “empêche” par la facilité qu’il procure (procurait plutôt car tout est bel et bien fini) de se rendre compte des réalités. C’est comme une grande secte où le gourou-crédit décide de tout mais en vous donnant l’impression de décider vous même en vous ôtant tout “soucis”, toute difficulté financière pour le peu que vous ayez accés à la carte à puce miraculeuse (et 85% de la population y a accés… suffit d’ouvrir sa boîte à lettre le matin pour en avoir une nouvelle, une de plus !)
Ils sont un “eden virtuel” placé sous le signe de la religion, du “tout beau, tout gentil”...mais où les sheriffs tirent dans le dos des délinquants (surtout si ils ne sont pas blancs ou propres sur eux) et où les gosses se promènent des les écoles avec des couteaux ou des armes !
Une religion omni-présente qui décide en couvert, même de la politique, du social, des “communities”...mais qui, lorsque les gens sont en difficulté, qu’ils ne peuvent plus sortir leur C.C…ne se montre pas ou les rejète du système.
Je vais arrêter là en ajoutant simplement qu’à la différence de (peut-être) 200 millions de personnes aux USA, j’ai la chance d’avoir une autre nationalité ! Aujourd’hui je suis fière et CONTENTE d’être française et je peux affirmer qu’il faut vivre hors de France pour comprendre la beauté de ce pays et les avantages de son système social et aussi des “avantages” de la mentalité du français moyen… Râleur, bougon, pas forcément “propre sur lui”, poli et tout beau tout gentil…mais ô combien solidaire et franc quand “ça va mal” ! UN système certes certainement “imparfait” ou perfectible mais ô combien “rassurant” quand on a connu celui du “premier pays” !
Aux USA, la Louisiane et décombres n’a reçu AUCUNE aide du gouvernement ou des autres états. La Californie en feu, brule sous l’indifférence de tous ... En France, une tempête à Maubeuge ou à Bordeaux et c’est le pays entier qui se mobilise… y compris les DOM-TOM !
Merci de m’avoir lu !
Suite ici : [url=Catherine sur les USA en chute libre] http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?f=13&t=211&p=228447[/url]
Frank Ludwig Grossmann
29/01/2009
If Ms Gold would like to experience what it would be like to try to live without food, water, electricity, toilet facilities, medicine, and all those little pre-apocalpyse goodies, she might try spending some time in the Gaza strip.
Stéphane Reposo
29/01/2009
Pour changer des articles écrits par des anglo-saxons, le discours du “guide suprême de la révolution” devant les futurs officiers de l’armée iranienne.
Le style est oriental: extrait de l’introduction:
“Partout dans le monde, les forces armées sont l’un des facteurs les plus importants de la puissance nationale d’un pays.
Cette gloire et ce pouvoir national sont deux fois plus précieux et plus importants quand ils ne se manifestent pas seulement par les armes.
Les armes sont importantes bien sur, un homme armé peut mieux se défendre. Toutefois, la force spirituelle est plus importante que les armes.
C’est par elle que le pouvoir national d’un pays se transforme en un véritable et inépuisable pouvoir spirituel. Avec ses hommes armés, et armée de ses jeunes et de ses valeureux soldats, au cur éclairé par la foi et à la volonté renforcée par sa puissance, une nation pourra acquérir ce pouvoir, rare dans le monde entier et même dans toute l’Histoire. Cela montre l’importance de votre rôle.”
http://french.khamenei.ir//index.php?option=com_content&task=view&id=500&Itemid=47
René M
29/01/2009
Je m’apprêtais à dire quelque chose dans le genre de ce que dit Stéphane, lorsque j’ai vu son message ou il exprime pour l’essentiel ce que je voulais dire. un peu durement peut être sur la dernière ligne, Mais…
Pour en revenir à la puissance impériale
Celle-ci pour avoir menti et ce faisant accepté de se soummettre au coup d’état du 11 septembre qu’il soit purement intérieur ou mâtiné de participation extérieure à payé et continue de payer les conséquences (et entendons nous bien, quand je dis “extérieure” j’entends “autre que celle ” islamiste” ) ce qui est maintenant pour moi assez probable
VOIR justement DANS CE SENS des extraits d’une analyse d’un auteur reconnu dans le domaine géostratégique qui évoque certains aspects moins connus de l’affaire :
http://www.vigli.org/chauprade.htm
Et pour ajouter et terminer sur un peu d’humour . Est-ce si grave que ça ce manque d’appareils adaptés à la défense et au contrôle aérien du territoire US ?
Non c’est pas dramatique Il suffit de faire suivre ce rapport du GAO à Mr Dassault, ce dernier se fera un plaisir de démarcher pour vendre quelques centaines de Rafales autrement moins lourdingues que ce camion à bombes presque fer à repasser pour cette tâche de surveillance du territoire qu’est semble-t-il et à vous en croire le JSF.
A condition bien sûr que le client soit “solvable”
Stephane Eybert
29/01/2009
Pour une autorite en matiere de defense et d’analyse, que l’on veut croire non aligne, ecrire en 2009 que “la défense et le contrôle de lespace aérien national sont en très grand danger; et lon sait que lattaque 9/11 sest faite par les airs, dans lespace aérien national ” c’est professer la theorie officielle de conspiration, celle qui repose sur le blowback islamiste. On est la, au dela du silence et de l’agnostisme sur la question de 911.
Mais apres tout il n’y a la rien de bien nouveau. Le virtualisme est compose de nombreux mensonges, qui chacun dans sa propagation, emprunte la pente de moindre ressistance. Et nombreux sommes nous a nous appuyer sur tel ou tel pour aider notre petit commerce.
Braves petits boutiquiers de l’emprire.
philippe d
29/01/2009
Ses pairs à la law school de Chicago lui ont reproché de ne pas s’intégrer à leur communauté, à leur clan, en n’adoptant pas leurs attitudes, ou en tous cas, celles qui sont attendues d’un professeur de droit d’une des écoles les plus réputées.
Distance de ses pairs mais succès avec les étudiants qui se pressaient à ses cours (droit constitutionnel - civil rights) transformés en atelier de réflexion et en débat complexe et stimulant.
J’avais déjà indiqué ce point sur votre site avant l’élection.
Ma source est un article du NYTimes de juillet ou août 2008.
Un numéro du NewYorker de juillet 2008 le décrivait à Chicago à nouveau, mais dans son rôle de politique : là encore, un subtil mélange de distance et d’intégration au système local.
La situation mérite que l’on observe de près cet homme - comme vous le faites avec attention - et que l’on vérifie s’il sera capable de garder ses distances et… prendre tous les risques que cela suppose pour lui et pour l’étrange machine qu’il a voulu diriger.
Quoi qu’il en soit de son attitude future, je pense qu’Obama démontre déjà d’une belle adresse.
Il est probablement aussi très au-dessus de lot, mais ce seul point ne garantit rien en soi, l’étrange machine en ayant broyé bien d’autres.
Qu’en pensez-vous?
Merci pour vos analyses.
georges tho
29/01/2009
esprit apocalyptique ou pas, ce survivalisme est dans l’esprit des robinsonnades originelles du libéralisme. tout change sauf les représentations fondamentales.
Jean-Philippe Immarigeon
29/01/2009
Cher Philippe Grasset
Un article du Washington Post de ce jour, The Afghan Challenge, concernant les hésitations et les interrogations de certains démocrates et généraux sur lintérêt et surtout le but dun Surge afghan :
Et ce paragraphe à la fin :
The way to avoid a quagmire is not to hold back on U.S. military reinforcements or development aid but to assemble a national civil-military plan that integrates war-fighting with reconstruction and political reconciliation. As Sen. Joseph I. Lieberman (I-Conn.) points out, such a plan was the foundation of the U.S. recovery in Iraq, but the model has never been applied in Afghanistan. That’s largely because the United States must share authority with some 40 allies, many of which place strict limits on what their troops may do, insist on managing their own development programs, or both.
Connaissant les Américains, qui fonctionnent mentalement dans la répétition (la règle du précédent), cest le cauchemar kosovar qui est ici évoqué : des alliés pointilleux, disputant les objectifs visés, des Européens faisant leur chochotte (normal, ils viennent de Venus) parce quils naiment plus la guerre. Ce furent les reproches faits par les néocons à la diplomatie, pourtant agressive, de Clinton, Albright et (déjà) Holbrooke.
En conséquence, leffort effectivement considérable fait par les Etats-Unis (60.000 hommes lété prochain si le Surge est reconfirmé par Obama) va avoir une contrepartie qui sera exigée au prochain sommet de lOTAN : lunification sous un seul commandement américain de toutes les opérations militaires, y compris de lISAF, et politiques. On verra alors qui sont, en Europe, les nouveaux caniches dObama.
Arnaud Genevois
28/01/2009
Bonsoir,
j’arrive après la bataille, mais outre que cette révolution n’en est pas vraiment une à l’heure actuelle (un gouvernement est tombé, mais le régime est pour l’instant inchangé), le terme “Révolution des ménagères” est doublement inadapté, parce que “Household” signifie ménage (au sens “dépense des ménages”), et parce que “Household” est une mauvaise traduction du terme islandais d’origine. Détails à mon comptoir pour ceux que cela intéresse : http://cafeducommerce.blogspot.com/2009/01/ame-tas-vote-tas-vote-si-tas-vote-cest.html
Cordialement !
Bilbo
28/01/2009
L’Iran vient de mettre la pression sur l’Arabie Saoudite suite à la dernière intervention de Tsahal (je refuse de cautionner le changement de nom de l’armée israëlienne). Celle-ci vient de lancer un ultimatum aux USA devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Un article à lire absolument :
http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2534
La crise allegro fortissimo.
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