Francis Lambert
20/12/2008
Lors de son premier New Deal, Roosevelt avait dévalué le dollar de 59 % ... Aujourdhui, où les plans de relance se succèdent à la queue leu leu ... les Etats peuvent-ils faire léconomie ... dune dévaluation, sinon de sa réflexion? ...
depuis la fin du système de Bretton Woods à Kingston en janvier 1976 ... le cours des monnaies fluctue au gré de loffre et de la demande ... quand le cours dune monnaie baisse par rapport à une ou plus autres devises, on parle de dépréciation. ...
Pour cela, toute banque centrale dispose dau moins quatre leviers:
- Dabord, baisser fortement son taux dintérêt ... proche de zéro pourcent. De fait, les possesseurs de la dite monnaie ... vont larbitrer au profit dautres devises ... plus rentables. ...
- Ensuite, vendre elle-même massivement sa monnaie contre dautres devises ....
- Puis ... faire tourner sa planche à billets pour inonder ... Tous les marchés, même le sien. Monnaie rapidement baptisée “monnaie de singe” ...
- Enfin, ultime levier, mener une politique budgétaire dispendieuse et suicidaire,... provoquant irrémédiablement une fuite devant sa monnaie ...
Alors, quid de Roosevelt en 1933? Roosevelt avait à cette époque le devoir de sauver les Etats-Unis dAmérique du gouffre de la grande dépression. Il la fait. Il a réussi et, lonce dor quil a dévaluée à 35 dollars est restée la référence mondiale durant quarante-trois ans, exactement. ...
aucun Etat ne peut, en conscience, renoncer à utiliser tous les outils à sa disposition sous prétexte quil porterait atteinte à ses partenaires économiques. La raison dEtat prime! ... il faudra agir vite et surtout sans préavis. Quand? Peut-être durant les fêtes ...
Le premier Etat qui tirera, prendra un avantage concurrentiel et compétitif déterminant pour le salut de son économie. Ben Bernanke a prévenu: “Je suis prêt à utiliser tous les instruments à ma disposition pour sauver le pays de la récession”. Il est déjà passé à laction. La Fed a baissé son taux cible close to zero (proche de zéro), mercredi 17 décembre 2008. Jusquoù ira-t-elle? La BCE va-t-elle réagir, avec la même ampleur, si elle ne veut pas être distancée de manière irréversible et plonger la zone euro dans une catastrophe récessionniste ...
La décision ultime de déclarer une guerre des devises viendra-t-elle dun grand pays tel que la Chine, des Etats-Unis dAmérique ou tout simplement dun petit royaume comme celui de Grande-Bretagne, pas vraiment intégré à lUnion européenne et à ses solidarités de façade?
Extraits de http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=48967
Dominique Larchey-Wendling
19/12/2008
Il est toujours bon de rappeler la thèse de Chalmers Johnson :
http://mondediplo.com/2008/02/05military
L’auteur des livres : “The Sorrows of Empire” et “Nemesis”
Exocet
19/12/2008
C’est à se demander parfois si tous les segments éclatés qui compose la matrice Américaniste du CMI ne sont pas rentrés dans un mode opérationel d’auto destruction multi dégénérés ... Chaque cellule étant une réplique identique (..) du clone “géranium” du complexe militaro indu qui bourgeonne à partir de chacun de ses segments. Les nazis avaient construit ce genre d’usine à gazs par contiguité et démultiplication immédiate .... Espérons qu’Obama va mettre un coup d’arrêt à ce genre de parentalité disgracieuse..! en attendant qu’ Obama monte sur le trône rendez vous au port de Poti,premier port de bouturage du monde libre par containers infini…1+1+1=...ect
Ci joint un texte de l’excellent Dr Bhadramukar relatant d’un mode opérationel typiquement américaniste dans un milieu exponentiellement identitaire et qui ne lui est pas si reconnaissant que cela et lui devenant de plus en plus hostile.
Francis Lambert
19/12/2008
“Il n’est qu’à considérer le coût exorbitant de la guerre contre le terrorisme : les sommes englouties dans diverses initiatives malheureuses et parfaitement inefficaces dépassent 3 000 milliards de dollars en cinq ans (il s’agit de l’estimation du prix Nobel d’économie Joseph Stieglitz, la Maison Blanche jure que c’est exagéré mais ne dément pas formellement ces chiffres).
Cette somme représente dix millions de dollars (vous avez bien lu) pour la tête de chacun des 30 000 combattants de la mouvance Al-Qaïda et autres organisations extrémistes ayant déclaré vouloir frapper les intérêts américains partout dans le monde (selon l’estimation des effectifs djihadistes réalisée par le Pentagone en 2003). (...)
Avec 3 000 milliards de dollars, s’ils avaient été employés à des fins de reconstruction et d’éradication de la pauvreté (le terreau du terrorisme), il y avait de quoi transformer tout un pays comme l’Irak et ses 30 millions d’habitants (soit un budget de 100 000 $ par citoyen) en un ersatz des Emirats Arabes Unis, version Abu Dhabi ou Dubaï.
Et en adoptant le point de vue d’un contribuable américain, il y avait de quoi offrir—avec tous ces milliards entièrement financés par la dette—une couverture maladie de bonne qualité aux 45 millions d’Américains (bientôt 50 avec l’explosion du chômage) qui n’en disposent d’aucune… assurer la pérennité de l’industrie automobile américaine et le versement des retraites des anciens salariés… protéger la Nouvelle-Orléans et toute sa région des raz-de-marée et des crues du Mississipi… rénover le réseau de distribution électrique et rendre moins polluantes les centrales thermiques fonctionnant au fuel ou au charbon… et, last but not least, avancer quelques dizaine de milliards de dollars à la Californie pour lui éviter la faillite.”
Extraits de http://www.la-chronique-agora.com/articles/20081219-1445.html
Stéphane Reposo
19/12/2008
Cette affaire libanaise est très intéressante.
Soulignons le caractère très inhabituel -de nos jours- dun don darmement technologique.
Comme vous lavez noté, la valeur militaire dune dizaine davions est ridicule, et il aurait été bien plus pragmatique de fournir des systèmes anti-char. Cependant, nous savons quune plainte récurrente des libanais est la violation de leur espace aérien par larmée de lair israélienne. Même si cette petite escadrille ne peut pas y remédier, les opérations aériennes israéliennes comportent désormais un risque descalade majeur. Il est évident que pour sauvegarder sa crédibilité, larmée libanaise sera contrainte et forcée daller intercepter un éventuel envahisseur aérien. Ces avions ne représentent pas une force militaire importante, mais sont une force de déstabilisation incomparable. Tout comme lont été les missiles anti-char derniers cri aux mains du Hezbollah en 2006, utilisés magistralement par ce dernier.
Mettez ceci en parallèle aux annonces de livraison de missile anti-aériens longue portée S-300 MPU à lIran par ces mêmes russes, qui déjà avaient fournis des systèmes courte portée Tor.
Sagit-il de représailles aux affaires Géorgiennes ? Cela va sûrement au-delà. Noublions pas que lURSS fût en son temps très impliquée au moyen orient, et que ça nest que depuis le début des années 90 que cette région semble une chasse gardée américaine.
Dans les années 80, larrivée dAndropov à la tête de lURSS avait conduit à un réarmement complet de larmée syrienne (gratis), qui permit, en combinaison à lhabileté politique dHafez al Assad, de faire de la Syrie le seul vainqueur de la guerre du Liban, envers et contre limplication massive israélienne. La Syrie vit encore sur les bénéfices de cet immense succès politique, diplomatique et militaire…
La Syrie, une passerelle Franco-russe de plus?
Francis Lambert
18/12/2008
“.. un nouveau point d’inflexion d’une importance analogue à celui de Septembre 2008
... la crise en cours a échappé au contrôle de toute autorité publique, nationale ou internationale,
qu’elle affecte sévèrement toutes les régions du monde même si certaines sont plus affectées que d’autres (voir GEAB N°28),
qu’elle touche directement des centaines de millions de personnes dans le monde ‘développé’ et
qu’elle ne fait qu’empirer au fur et à mesure où les conséquences se font sentir dans l’économie réelle.
Les gouvernements nationaux et les institutions internationales n’ont plus qu’un trimestre pour se préparer à cette situation qui est potentiellement porteuse d’un risque majeur de chaos social. Les pays les moins bien équipés pour gérer socialement la montée rapide du chômage et le risque croissant sur les retraites seront les plus déstabilisés par cette prise de conscience des opinions publiques. ...
LEAP/E2020 souhaite être très clair sur ce point, contrairement aux discours actuels des mêmes experts qui niaient l’existence d’une crise en gestation il y a trois ans, qui niaient qu’elle soit globale il y a 2 ans et qui niaient il y a seulement six mois qu’elle soit systémique, nous anticipons une durée minimale de trois ans pour cette phase de décantation de la crise ...
C’est seulement vers la fin 2010 que la situation commencera à se stabiliser et s’améliorer un peu dans certaines régions du monde, à savoir l’Asie et la zone Euro, ainsi que pour les pays producteurs de matières premières énergétiques, minérales ou alimentaires (2).
Ailleurs, elle continuera. En particulier aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, et dans les pays les plus liés à ces économies, où elle s’inscrit dans une logique décennale. C’est seulement vers 2018 que ces pays peuvent envisager un retour réel de la croissance. ...
Le risque d’effondrement brutal de l’ensemble des systèmes de pension par capitalisation :
... aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, au Japon, aux Pays-Bas et au Danemark en particulier
... le chaos va s’installer dans ce secteur et les gouvernements vont ... nationaliser tous ces fonds. L’Argentine, qui a pris cette décision il y a quelques mois apparaîtra alors comme un précurseur.
Dedef
18/12/2008
A propos de Sarko “idiot utile” j’ai lu quelque part, mais je ne sais plus où, que les chinois l’appelent ” l’idiot en colère”
C’est assez bien trouvé.
Il se pourrait bien que pendant la présidence tchèque il ait l’occasion de donner sa pleine mesure d’idiot en colère.
Tout cela devient de plus en plus intéressant à suivre, même si nous allons de toute façon dans le mur .
Exocet
18/12/2008
Puisque vous parliez de gros temps ,et de brumes virales typiquement Européennes en ces temps troublés de crises empilées comme un milles feuilles ou le faites de s’assoir à la droite de dieu n’est pas forcement une des meilleurs plus value pour des certitudes en disgrace ..Bush et Cohn bandit réunis dans la même apostasie du dégout né de l’exorcisme négationniste et vilain doublon de la politologie démocratique qui ne fonctionnant plus qu’ à l’expulsion des nations endormis ..... Sorte de syncrétisme de l’abréaction négative refusant toutes négociations autre que celle du banquier caricatural “votre argent m’interesse tout comme votre charte..” Puanteurs consensuels de l’ histoire instruite au passé qui dans sa folie ne pense qu’à absorber l’autre de sa force collectiviste.. (ou de l ‘effet médiatique d’Hiroshima)...Laissons les donc à leurs fonctions du chantage qui les assignent à résidence ,Sarkozy a réussit par les hasards du calendrier systémique à mettre le cap de la vieille europe sur les hauts fonds du mauvais gout…On verra bien qui y résistera le mieux à ce traitement de choc .Ils ont pas tous le pied trés marin en de pareils circonstances , même si la thune prophétique et publicitaire est le lieu de leur aisance lubrique, il faudrait bien le jour du jugement contrevenant à la loi universelle de l’information leur fournir les sceaux à ces sots afin qu’ils aillent les vomir dans la mer… il y a un processus consécutif à cela ,c’est l’histoire !
AMG
17/12/2008
Le café ducommerce a toujours raison !
(cafeducommerce.blogspot.com)
Stephane Eybert
17/12/2008
Le “vent du changement” est une expression qui prend par ces temps de crise, tout son sens. On y comprend que le changement vient non pas d’un homme mais d’une force naturelle qui procede d’un autre ordre, celui dit des choses. Ce vent psychologique forcissant, ce souffle issue d’un essouflement de la psychologie, arrete tout mouvement. L’attente du choc s’impose a l’ebriete virtualiste et arrete d’un coup notre course materialistique.
Bilbo
17/12/2008
Bonjour,
La “Longue Dépression” reste moins connue que celle de 1929, mais elle ressemble bien plus à la situation actuelle.
Pour ceux qui n’en ont jamais entendu parlé, voici un article qui esquisse les grands traits de cette dépression et qui fait le parallèle avec la situation actuelle.
http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2357
Cordialement.
Stephane Eybert
16/12/2008
Bonjour,
Ca n’est pas tres facile de vous faire une donation.
Je n’ai pu le faire en temps voulu pour des raisons techniques de site web de ma banque.
Il serait pratique que vous affichiez un bouton Paypal Donation comme cela se voit sur beaucoup de blogs.
Cela nous permettrait de donner quand on le veux nous, et pas quand vous le voulez vous.
Et cela serait plus facile qu’un versement sur un IBAN ou un cheque.
Avec Paypal vous pouvez mettre mettre en place des donnations recurentes comme des abonnements.
Cordialement,
Jérôme
16/12/2008
il est frappant, si on reprend la phrase résumant les grief anglais contre l’allemagne :
»[Germans] don’t want to enlarge Nato, unlike the US. They don’t want to enlarge the EU, unlike Britain. But most strikingly of all, Germany wants a close and special relationship with Vladimir Putin’s Russia.
de constater à quel point ces points sont totalement en accord avec la politique française. En comparaison les points de désaccord, comme sur la banque centrale, paraissent bien legers.
Francis Lambert
16/12/2008
Dimanche 14 décembre 2008
Les routes du heartland: de Washington à Kaboul en passant par Moscou
Un remarquable article de Philippe Grasset, dans dedefensa ... amène de longues réflexions.
5/Pour le reste, les intuitions de Grasset sont fulgurantes :
- la Russie a tout intérêt à négocier une voie de passage logistique à travers son territoire, puis le Kazhakstan. En effet :
- Cela fixe les talibans au sud et allège la menace islamiste à ses franges (y compris au Caucase)
- Cela fixe l’Otan miltairement pour dix ans
- cela donne d’excellente cartes pour les négociations à venir, d’autant que la Russie a gagné dans le Caucase et a obtenu une situation très satisfaisante au Kossovo. Cela aura donc lieu autour des questions nucléaires : le BAM, bien sûr, mais aussi le traité SORT. QUant à la nouvelle architeture de sécurité européenne, on attendra de négocier sur le traité FCE.
Francis Lambert
15/12/2008
Les abonnés au GEAB savent depuis le 16 novembre 2007 que les Etats-Unis sont entrés en récession à ce moment-là ... les médias classiques viennent de l’admettre - en décembre 2008.
Au-delà de l’anticipation de l’impact de la récession économique américaine sur les banques opérant aux Etats-Unis, il nous paraît utile d’analyser aussi dans cette partie du GEAB N°19 à quel point les statistiques officielles américaines sont devenues totalement surréalistes. Pour ceux qui les concoctent et les diffusent, elles ne sont en effet plus censées décrire la réalité mais au contraire maintenir la crédibilité d’une fiction qui masque la réalité.
Depuis le début de la parution du GEAB, notre équipe a eu l’occasion à plusieurs reprises de démontrer comment et avec quelle ampleur les chiffres officiels américains étaient purement et simplement trafiqués pour satisfaire aux exigences politico-économiques du moment. Chiffres de l’inflation, du chômage, de l’emploi, de la croissance, du PNB… , nous avons déjà détaillé nombre de manipulations qui rendent ces statistiques sans intérêt pour connaître l’état et anticiper l’évolution de l’économie américaine. D’ailleurs, si elles l’osaient, il est probable que ces mêmes autorités feraient subir à ces statistiques le même sort qu’elles ont fait subir il y a 18 mois à M3, à savoir arrêter purement et simplement leur publication (1).
Etc. voir Extrait GEAB N°19 (15 novembre 2007)
http://www.leap2020.eu/Facteur-N-4-Recession-economique-aux-Etats-Unis_a2538.html?PHPSESSID=12fe069292da485478b35a0e0e1f0d89
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