Nicolas Stassen
22/10/2008
Nicolas Sarkozy veut diriger la zone euro jusqu’en 2010
LE MONDE | 22.10.08 | 10h26 Mis à jour le 22.10.08 | 11h12
Strasbourg, Paris, Bruxelles
D’une pierre deux coups. Nicolas Sarkozy veut profiter de la crise financière pour imposer sa vision économique de l’Europe et continuer à présider l’Union européenne (UE) au niveau de la zone euro, au moins pour une année supplémentaire. Le président français a amorcé cette offensive au Parlement européen, mardi 21 octobre. Elle a été confirmée au Monde par plusieurs conseillers de l’Elysée.
L’ambition de M. Sarkozy part d’un diagnostic partagé : les crises géorgienne et financière ont montré que l’Europe avait besoin d’une présidence forte pour exister : faute de quoi, il aurait été impossible de négocier avec Moscou sur la crise géorgienne ou de concocter un plan européen de sauvetage des banques. Le traité de Lisbonne n’étant pas entré en vigueur à cause du “non” irlandais, l’Europe ne disposera pas, comme prévu, d’un président stable du conseil, élu pour deux ans et demi. L’Union va continuer d’être dirigée au hasard des présidences semestrielles. Le 1er janvier 2009, elle se retrouvera dans les mains des eurosceptiques tchèques Vaclav Klaus et Mirek Topolanek, dans un pays en pleine crise gouvernementale, puis des Suédois, hors de l’euro.
Pour aggraver le tout, la Commission sera en fin de mandat, avant les élections européennes de juin 2009. Les circonstances seront peu propices à l’action. Le chef de l’Etat ne veut pas l’envisager : “Je ne laisserai pas revenir sur une Europe volontariste”, a-t-il insisté devant la presse.
M. Sarkozy a annoncé une feuille de route en décembre pour résoudre le problème de la présidence tournante. Faute de ratification irlandaise, il sera impossible d’agir au niveau des Vingt-Sept. Mais il est possible de contourner les Tchèques, puis les Suédois, en se réunissant au niveau des seize dirigeants de la zone euro, comme ce fut le cas dimanche 12 octobre, avant le Conseil européen.
M. Sarkozy a esquissé sa proposition devant le Parlement européen en expliquant que “la seule réunion des ministres des finances n’est pas à la hauteur de la gravité de la crise”. Les chefs d’Etat et de gouvernement étaient les seuls, selon lui, à pouvoir décider du plan de sauvetage des banques de 1 800 milliards d’euros, qui a constitué “un tournant dans cette crise”. La réunion périodique de cette instance constituerait un “gouvernement économique clairement identifié de la zone euro”.
RÉTICENCES DE L’ALLEMAGNE
L’Eurogroupe n’a aucune existence juridique et peut donc se doter d’une présidence sans traité institutionnel. La solution la plus audacieuse pour diriger ce forum consisterait à procéder à une élection. La seconde, plus simple, serait de décider que la France continue d’exercer la présidence au niveau de la zone euro, jusqu’à ce que la présidence de l’Union revienne à un pays ayant la monnaie unique, ce qui sera le cas le 1er janvier 2010, avec l’Espagne. Cette deuxième thèse semble naturelle au secrétaire d’Etat aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, qui rappelle que les Belges ont dirigé un an l’Eurogroupe, en 2001, suppléant la présidence suédoise qui n’est pas dans l’euro. De même, les Grecs avaient remplacé en 2002 les Danois.
Le président ne serait autre que Nicolas Sarkozy, qui inviterait le premier ministre britannique, pour que la City, première place financière d’Europe, soit à bord. “Si l’on fait une élection, il faut un chef d’Etat leader et pas un chef d’Etat suiveur”, assure un conseiller de M. Sarkozy. Interrogé sur la candidature de Jean-Claude Juncker, premier ministre et ministre des finances luxembourgeois, qui préside l’Eurogroupe au niveau des ministres des finances, M. Sarkozy a répondu : “Bien sûr, pourquoi pas? Il faudra qu’on l’élise.”
Derrière des mots aimables, le président français ne veut pas de M. Juncker, dont il estime qu’il a fait preuve de peu d’initiative dans la crise financière, et dont il a critiqué le pays pour son opacité financière. Outre l’Eurogroupe, M. Sarkozy voudrait utiliser un argument analogue pour présider l’Union pour la Méditerranée jusqu’à ce que vienne le tour de l’Espagne : Suède et République tchèque ne sont pas riverains de la Méditerranée.
M. Sarkozy n’a pas prévenu Angela Merkel avant son discours. Il attend sa réaction. Il faudrait que la chancelière accepte des réunions au plus haut niveau de la zone euro, alors que l’Allemagne a toujours été réticente à un gouvernement économique. Et qu’elle dise oui à une présidence Sarkozy.
Cécile Chambraud, Arnaud Leparmentier et Philippe Ricard
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/22/nicolas-sarkozy-veut-diriger-la-zone-euro-jusqu-en-2010_1109655_1101386.html
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Sarkozy veut un gouvernement économique de la zone euro
La BCE «doit être indépendante» mais elle «doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique», précise le chef de lEtat.
40 réactions
Nicolas Sarkozy, aujourd’hui, au Parlement européen de Strasbourg. (REUTERS)
Le chef de lEtat Nicolas Sarkozy a appelé ce matin à la création dun «gouvernement économique clairement identifié» dans la zone euro, travaillant aux côtés de la BCE, à la lumière de la crise financière.
«Il nest pas possible que la zone euro continue sans gouvernement économique clairement identifié», a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg.
«La Banque centrale européenne», seule institution fédérale de la zone euro à lheure actuelle, «doit être indépendante» mais linstitut monétaire de Francfort, qui gère leuro, «doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique», a ajouté Nicolas Sarkozy.
Le Président a aussi indiqué quil allait proposer une réunion des chefs dEtat et de gouvernement de lUE pour préparer les sommets mondiaux sur la refonte du système financier international.
«Jaurai loccasion de proposer à mes partenaires chefs dEtat et de gouvernement une réunion pour préparer ces sommets», dont le principe a été accepté par les Etats-Unis le week-end dernier, a-t-il déclaré dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg.
LEurope «doit porter lidée dune refondation du capitalisme mondial», a-t-il dit. «Ce qui sest passé, cest la trahison des valeurs du capitalisme, ce nest pas une remise en cause de léconomie de marché», a ajouté Sarkozy.
Le chef de lEtat français, qui préside lUE, a indiqué que «la solution la plus simple» pour les sommets mondiaux serait dassocier les pays industrialisés du G8 aux cinq plus grandes économies émergentes comme la Chine et lInde.
Ce sera «tout lobjet du déplacement en Chine, pour convaincre les puissances asiatiques de participer à cette refondation», a-t-il dit, en référence au prochain sommet de lAsem qui réunira 43 pays dEurope et dAsie à Pékin vendredi et samedi.
(Source AFP)
http://www.liberation.fr/politiques/0101163748-sarkozy-veut-un-gouvernement-economique-de-la-zone-euro
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Union européenne
Nicolas Sarkozy réveille l’Europe
Véronique Leblanc
Mis en ligne le 22/10/2008
A Strasbourg pour un “rapport d’étape” sur sa présidence, il défend l’idée d’un gouvernement économique face à la BCE. Les Européens ont montré leur unité dans la crise, assure-t-il. Il faut profiter de cet élan.
L’Europe existe, Nicolas Sarkozy l’a secouée. Si l’on doutait de la stature communautaire de l’homme lors de son élection à la présidence de la République française, force est de reconnaître qu’il a assumé avec efficacité la présidence du Conseil de l’Union européenne depuis juillet dernier. C’est un “rapport d’étape” qui l’a mené mardi matin à discourir devant les eurodéputés réunis en plénière strasbourgeoise. A son actif, la gestion de deux crises majeures : celle d’Ossétie en été et le “Big Bang” financier de ces dernières semaines ainsi que deux dossiers lourds : l’avenir du “Paquet énergie-climat” et celui du Pacte sur l’immigration.
“Nous avons voulu que l’Europe soit non seulement unie, a dit Nicolas Sarkozy, mais aussi indépendante - car le monde a besoin de la pensée de l’Europe - et volontariste, parce qu’il ne faut pas se contenter de dire.” Et de rappeler que, dès le 11 août, trois jours après le déclenchement du conflit en Ossétie, lui et son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner étaient à Moscou pour convaincre d’un cessez-le-feu alors que début septembre, l’Union obtenait un retrait des forces armées.
“L’Europe a fait la paix - en admettant des compromis - et cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas tenu un tel rôle”, a souligné Nicolas Sarkozy.
Mais l’essentiel de l’intervention du président en exercice de l’Union européenne fut son exposé sur la gestion de la crise financière “systémique, incroyable, invraisemblable” qui a commencé le 15 septembre avec la faillite de la banque américaine Lehman Brothers. Et d’évoquer les sommets européens, le plan Paulson II qui s’inspire largement de ceux-ci à la grande satisfaction de Nicolas Sarkozy : “La crise est mondiale; sa gestion doit être mondiale. La montre des Etats-Unis et celle de l’Europe doivent marquer la même heure”, a-t-il dit.
Mais la gestion ne suffit pas et c’est de refondation du capitalisme mondial qu’a parlé Nicolas Sarkozy. “Ce qui s’est passé, c’est la trahison de l’économie de marché par la spéculation. Aucune banque disposant d’argent de l’Etat ne devrait travailler avec des paradis fiscaux, les traders ne devraient pas être poussés à prendre des risques inconscients, les règles comptables ne devraient pas aggraver la crise financière”, a-t-il entre autres martelé. Il appelle de ses vux un sommet qui inclurait notamment la Russie, la Chine et l’Inde.
Barroso se distancie
Lors d’une conférence de presse, Nicolas Sarkozy a par ailleurs évoqué la création d’un gouvernement économique de la zone euro capable de devenir un véritable pendant de la Banque centrale européenne (BCE). S’il a tenu à rendre hommage au gouverneur de celle-ci, Jean-Claude Trichet, il a souligné que “L’Europe a trouvé une réponse à la crise en réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Eurogroupe et du Royaume Uni. Pourquoi ? Parce que tous ont admis l’idée d’une ‘boîte à outils’ commune pour y puiser afin d’aller dans le même sens. Nous avons fait une démonstration d’union aux Européens; ils n’accepteront plus de démonstration de désunion.”
Une position dont s’est démarqué le président de la Commission européenne José Manuel Barroso en estimant qu’il ne fallait pas que cela restreigne l’indépendance de la BCE. “Il ne faut pas créer l’illusion très dangereuse que l’idée serait de donner des instructions à la BCE”, a-t-il précisé.
Sauver le Plan climat
Derniers points à l’ordre du jour : le Pacte sur l’immigration qui ne fut que brièvement évoqué alors que l’importance du “Paquet énergie-climat” ne peut être sacrifiée à la gestion de la crise financière. “Si l’Europe n’est pas un exemple, elle ne sera pas entendue, a déclaré Nicolas Sarkozy, il est donc impératif de respecter les objectifs et le calendrier d’adoption du Plan climat.”
S’il parvient à le faire entériner lors du Conseil européen des 11 et 12 décembre, Nicolas Sarkozy pourra être légitimement fier de la présidence française de l’Union européenne au deuxième semestre 2008.
http://www.lalibre.be/actu/europe/article/454528/nicolas-sarkozy-reveille-l-europe.html
Nicolas Stassen
22/10/2008
From The Times
October 20, 2008
Europe and US wrestle for control of global markets
Tom Baldwin in Washington
President Bush will host an emergency summit of leaders from the major economies to chart a new course for world finance amid signs that Europe and America appear intent on heading in different directions.
A weekend meeting at Camp David with President Sarkozy of France and José Manuel Barroso, the European Commission President, produced a joint statement promising to hold a series of summits on addressing the challenges facing the global economy. The first will be held soon after the US elections on November 4, when Mr Bush will still be President. He hopes to put his stamp on policies that will largely be implemented by either Barack Obama or John McCain after one of them is inaugurated on January 20.
Mr Bush said: As we make the regulatory institutional changes necessary to avoid a repeat of this crisis, it is essential that we preserve the foundations of democratic capitalism commitment to free markets, free enterprise and free trade.
We must resist the dangerous temptation of economic isolationism and continue the policies of open markets that have lifted standards of living and helped millions of people escape poverty around the world. But Mr Sarkozy, who holds the rotating presidency of the European Union, which has a tradition of deeper and stronger intervention in markets, advocated a new form of regulated capitalism because there is no liberty without some regulation and stability.
RELATED LINKS
Credit crunch gives added capital to Marx
Head of IMF embroiled in sex scandal
Don’t force EU’s new world order on US
He urged stiffer regulation of hedge funds and credit-rating companies while also saying that leaders should reconsider the rules governing tax havens such as the Cayman Islands and the relationship between world currencies such as the dollar and euro.
We must reform capitalism so that the most efficient system ever created doesnt destroy its own foundations, he said. Although agreeing with Mr Bush that it would be wrong catastrophic to challenge the foundations of market economics, he added: We cannot continue along the same lines, because the same problems will trigger the same disasters.
Gordon Brown has said that the worlds top 30 banks should be under the supervision of a panel of regulators and wants a revamp of the International Monetary Fund, which was set up at Bretton Woods in 1944 to help struggling economies.
Mr Bush, however, has sought to wrest back control over the reform initiative, with the White House insisting that the United States has committed to hosting the summit.
The meetings would involve emerging economic powers previously excluded from similar talks, as well as those that have dominated the global financial system since the Bretton Woods deal. In addition to the G8, leading developing nations such as China, India and Brazil are likely to be invited, along with the likes of Saudi Arabia, South Korea and Australia.
The President-elect Mr Obama or Mr McCain will also be asked to attend.
http://business.timesonline.co.uk/tol/business/economics/article4974911.ece
Publié le 21/10/2008, à 12:25
Nicolas Sarkozy évoque la création de fonds souverains européens
Les Etats membres de l’Union européenne doivent réfléchir à la création de fonds souverains nationaux, qui pourraient se coordonner en temps de crise, estime Nicolas Sarkozy.
Les Etats membres de l’Union européenne doivent réfléchir à la création de fonds souverains nationaux, qui pourraient se coordonner en temps de crise, estime Nicolas Sarkozy.
Lors d’une allocution devant le Parlement européen, le chef de l’Etat français, qui préside l’UE jusqu’à fin 2008, a également renouvelé son appel à un gouvernement économique européen, qui puisse dialoguer avec la Banque centrale européenne (BCE).
“Les Bourses sont à un niveau historiquement bas. Je n’aimerais pas que les citoyens européens, dans quelques mois, se réveillent en découvrant que les sociétés européennes appartiennent à des capitaux non européens qui auraient acheté au plus bas du cours de Bourse, à vil prix (...) et les citoyens européens demanderaient alors : ‘qu’avez-vous fait ?’”, a lancé Nicolas Sarkozy.
“Eh bien moi je demande que chacun d’entre nous, nous réfléchissions à l’opportunité qu’il pourrait y avoir de créer nous aussi des fonds souverains dans chacun de nos pays et peut-être que ces fonds souverains nationaux pourraient de temps à autres se coordonner pour apporter une réponse industrielle à la crise”, a-t-il poursuivi.
Devant les parlementaires européens, le président français est également revenu sur l’idée d’un soutien européen au secteur automobile sur le Vieux Continent.
“L’Europe a besoin d’une industrie puissante et la présidence se battra pour cela”, a-t-il dit, quelques jours après avoir évoqué la possibilité pour les pays européens de mettre en place un plan d’aide à l’automobile similaire à celui de 25 milliards de dollars (18,6 milliards d’euros) décidé fin septembre aux Etats-Unis.
GOUVERNEMENT ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
Autre demande de Nicolas Sarkozy formulée lors du Conseil européen de Bruxelles les 14 et 15 octobre et reprise dans l’hémicycle à Strasbourg, celle d’un gouvernement économique européen capable de devenir un véritable pendant de la BCE.
“Il n’est pas possible pour la zone euro de continuer sans un gouvernement économique clairement identifié”, a dit le chef de l’Etat, qui a par ailleurs rendu hommage au travail réalisé par l’institution dirigée par Jean-Claude Trichet.
“Ce gouvernement doit être au niveau des chefs d’Etat, les seuls ayant la légitimité démocratique nécessaire”, a-t-il ajouté, indiquant également qu’il n’était “pas raisonnable” que l’UE doive changer de président tous les six mois.
Le président français a aussi rappelé qu’il avait proposé la tenue d’un sommet sur un nouvel ordre financier international, dans lequel l’Europe devra porter “l’idée d’une refondation du capitalisme mondial”.
“Nous devons aussi porter l’idée d’une nouvelle régulation. Aucune banque ne travaillant avec de l’argent de l’Etat ne doit pouvoir travailler dans les paradis fiscaux”, a-t-il indiqué .
Il a ajouté qu’il espérait convaincre les puissances asiatiques, dont la Chine, d’y participer. “La crise est mondiale, la réponse doit être mondiale”, a dit Nicolas Sarkozy .
Les Etats-Unis, la France et l’Union européenne ont annoncé samedi une série de sommets sur la crise financière dont le premier pourrait se tenir peu après les élections américaines du 4 novembre.
Julien Toyer et Gilbert Reilhac
http://www.lexpress.fr/actualite/depeches/infojour/reuters.asp?id=80613
Nicolas Sarkozy veut un gouvernement économique pour la zone euro
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LEMONDE.FR avec AFP | 21.10.08 | 11h53 Mis à jour le 21.10.08 | 15h17
A l’approche des sommets mondiaux sur la refonte du système financier international, Nicolas Sarkozy multiplie les initiatives et les propositions. Dernière en date, exprimée mardi 21 octobre devant le Parlement européen à Strasbourg, la création d’un “gouvernement économique” dans la zone euro, travaillant aux côtés de la Banque centrale européenne (BCE).
“Il n’est pas possible que la zone euro continue sans gouvernement économique clairement identifié”, a-t-il affirmé aux parlementaires strasbourgeois, arguant que si la BCE, seule institution fédérale de la zone euro à l’heure actuelle, “doit être indépendante”, elle “doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique”.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a immédiatement pris ses distances avec cette proposition en estimant qu’il ne fallait pas que cela restreigne l’indépendance de la BCE. “A la Commission, nous sommes pour un renforcement de tous les mécanismes de coordination des politiques économiques des Etats européens. (...) En même temps, il ne faut pas créer l’illusion très dangereuse que [l’idée] serait de donner des instructions à la banque centrale”, a-t-il déclaré, soulignant l’importance, selon lui, de “ne pas mettre en cause l’indépendance de la banque centrale”.
En attendant de voir l’accueil réservé à sa proposition, Nicolas Sarkozy a proposé à ses homologues européens de se réunir pour préparer les sommets à venir sur la régulation du système financier. “L’Europe doit porter l’idée d’une refondation du capitalisme mondial”, a-t-il plaidé, annonçant son intention de se rendre en Chine, à l’occasion du sommet de l’ASEM (le forum Asie-Europe), qui réunira 43 pays vendredi et samedi à Pékin, “pour convaincre les puissances asiatiques de participer à cette refondation”.
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/21/nicolas-sarkozy-veut-un-gouvernement-economique-pour-la-zone-euro_1109278_1101386.html
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Politiques 21 oct. 11h27
Sarkozy veut un gouvernement économique de la zone euro
La BCE «doit être indépendante» mais elle «doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique», précise le chef de lEtat.
Le chef de lEtat Nicolas Sarkozy a appelé ce matin à la création dun «gouvernement économique clairement identifié» dans la zone euro, travaillant aux côtés de la BCE, à la lumière de la crise financière.
«Il nest pas possible que la zone euro continue sans gouvernement économique clairement identifié», a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg.
«La Banque centrale européenne», seule institution fédérale de la zone euro à lheure actuelle, «doit être indépendante» mais linstitut monétaire de Francfort, qui gère leuro, «doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique», a ajouté Nicolas Sarkozy.
Le Président a aussi indiqué quil allait proposer une réunion des chefs dEtat et de gouvernement de lUE pour préparer les sommets mondiaux sur la refonte du système financier international.
«Jaurai loccasion de proposer à mes partenaires chefs dEtat et de gouvernement une réunion pour préparer ces sommets», dont le principe a été accepté par les Etats-Unis le week-end dernier, a-t-il déclaré dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg.
LEurope «doit porter lidée dune refondation du capitalisme mondial», a-t-il dit. «Ce qui sest passé, cest la trahison des valeurs du capitalisme, ce nest pas une remise en cause de léconomie de marché», a ajouté Sarkozy.
Le chef de lEtat français, qui préside lUE, a indiqué que «la solution la plus simple» pour les sommets mondiaux serait dassocier les pays industrialisés du G8 aux cinq plus grandes économies émergentes comme la Chine et lInde.
Ce sera «tout lobjet du déplacement en Chine, pour convaincre les puissances asiatiques de participer à cette refondation», a-t-il dit, en référence au prochain sommet de lAsem qui réunira 43 pays dEurope et dAsie à Pékin vendredi et samedi.
(Source AFP)
http://www.liberation.fr/politiques/0101163748-sarkozy-veut-un-gouvernement-economique-de-la-zone-euro
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Sarkozy veut unir lEurope contre la crise
Rédaction en ligne
mardi 21 octobre 2008, 13:48
Le président en exercice de l’UE Nicolas Sarkozy a espéré devant le Parlement européen que la réforme de l’architecture financière qu’il prône concerne aussi les pays de l’Union européenne, y compris le Luxembourg. Il a aussi appelé à la création dun « gouvernement économique clairement identifié » dans la zone euro.
Nicolas Sarkozy devant les eurodéputés. ©EPA
« Un gouvernement économique de la zone euro »
Devant les députés européens, le chef de lEtat français a appelé à la création dun « gouvernement économique clairement identifié » dans la zone euro, travaillant aux côtés de la BCE, à la lumière de la crise financière. « Il nest pas possible que la zone euro continue sans gouvernement économique clairement identifié », a-t-il déclaré. « La Banque centrale européenne », seule institution fédérale de la zone euro à lheure actuelle, « doit être indépendante » mais linstitut monétaire de Francfort, qui gère leuro, « doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique », a ajouté M. Sarkozy.
(afp)
« Je compte sur le soutien du Luxembourg pour que larchitecture financière soit profondément repensée, à lextérieur de notre continent et à lintérieur de notre continent, les deux », a répondu sous les applaudissements M. Sarkozy à une question du député socialiste luxembourgeois Robert Goebbels. « Ce nest pas une critique, encore moins une attaque, cest une simple remarque », sest-il empressé dajouter.
« Comme la très bien dit (la députée française de centre-droit) Mme (Marielle) de Sarnez, on ne peut pas se battre à lextérieur de notre continent contre certaines pratiques et les tolérer sur notre continent, cest tout », a insisté le chef de lEtat français.
« Que ceux qui se sentent visés assument. Moi je ne vise personne, je ne me le permettrais pas », a conclu Nicolas Sarkozy.
Membre fondateur du Groupe daction financière sur le blanchiment des capitaux (Gafi), le Luxembourg nest recensé par aucune organisation internationale qui mettent à lindex les paradis fiscaux. Les pratiques des sociétés financières qui y sont établies sont toutefois régulièrement épinglées, comme ce fut le cas dans laffaire Clearstream.
Le président français a proposé un sommet extraordinaire des chefs dEtat et de gouvernement de lUE pour préparer les sommets mondiaux sur la refonte du système financier international, auxquels il veut associer les pays émergents.
« Jaurai loccasion de proposer à mes partenaires chefs dEtat et de gouvernement une réunion pour préparer ces sommets », dont le principe a été accepté par les Etats-Unis le week-end dernier, a-t-il déclaré dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg. Il na pas donné de détails sur la date ou le lieu de ce sommet préparatoire. LEurope « doit porter lidée dune refondation du capitalisme mondial », a-t-il dit. « Ce qui sest passé, cest la trahison des valeurs du capitalisme, ce nest pas une remise en cause de léconomie de marché », a ajouté M. Sarkozy. Le chef de lEtat français, qui préside lUE, a indiqué que « la solution la plus simple » pour les sommets mondiaux serait dassocier les pays industrialisés du G8 aux cinq plus grandes économies émergentes comme la Chine et lInde. Ce sera « tout lobjet du déplacement en Chine, pour convaincre les puissances asiatiques de participer à cette refondation », a-t-il dit, en référence au prochain sommet de lAsem qui réunira 43 pays dEurope et dAsie à Pékin vendredi et samedi. « Avec le président (de la Commission européenne) José Manuel Barroso, nous allons nous rendre
en Chine, avec le but de convaincre la Chine et lInde de prendre part à ce sommet » sur la refondation du système financier international, a-t-il ajouté.
Les priorités de lEurope lors des sommets mondiaux à venir seront « dabord quaucune banque qui travaille avec largent des Etats ne puisse travailler avec des paradis fiscaux ». Il sagira aussi de faire en sorte « quaucune institution financière ne puisse travailler sans être soumise à une régulation financière » et « que les traders voient leur système de rémunération calculés de façon à ne pas pousser à prise de risque inconsidérée », a dit M. Sarkozy.
Le chef de lEtat français a aussi plaidé de nouveau pour que « le système monétaire soit repensé », en lançant une pique aux Etats-Unis régulièrement accusés de vivre à crédit du reste du monde du fait de limportance du dollar. « Peut-on continuer nous (en Europe) à porter les déficits de la première puissance mondiale sans avoir un mot à dire ? la réponse est clairement non », a dit M. Sarkozy.
Il sest prononcé en faveur de la création en Europe de fondssouverains, qui, coordonnés, permettraient « dapporter une réponse industrielle à la crise » économique.
(afp)
http://www.lesoir.be/actualite/economie/sarkozy-voit-l-ue-refonder-le-2008-10-21-652527.shtml
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Des sommets contre à la crise
Rédaction en ligne
dimanche 19 octobre 2008, 09:39
Le président américain et les dirigeants européens se sont entendus samedi à Camp David pour proposer, face à la crise financière, non pas un seul, mais une série de sommets, dont le premier devrait avoir lieu en novembre aux Etats-Unis.
AFP
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Le président américain et les dirigeants européens se sont entendus samedi à Camp David pour proposer, face à la crise financière, non pas un seul, mais une série de sommets, dont le premier devrait avoir lieu en novembre aux Etats-Unis.
Lors d’entretiens dans la retraite présidentielle des montagnes du Maryland (est), George W. Bush, son homologue français Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso sont convenus de consulter les autres dirigeants internationaux la semaine prochaine “avec l’idée de commencer une série de sommets pour répondre aux difficultés auxquelles est confrontée l’économie mondiale”, selon un communiqué de deux pays et de la Commission.
Le premier de ces sommets, au niveau des chefs de gouvernement, devrait énoncer les principes des réformes jugées nécessaires du système financier mondial pour éviter que la crise actuelle ne se reproduise. Les suivants serviraient à appliquer les mesures décidées.
Urgence, dit Sarkozy
Le premier sommet aurait lieu aux Etats-Unis “peu après les élections américaines” du 4 novembre, dit le communiqué.
Selon un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto, “on peut raisonnablement s’attendre” à ce que le sommet se tienne en novembre, comme le demandait M. Sarkozy, venu avec M. Barroso pousser M. Bush au nom des Européens à accepter une vaste réforme du système financier mondial.
Avant environ trois heures d’entretiens et à l’occasion de brèves déclarations conjointes devant la presse, M. Sarkozy, dont le pays exerce la présidence tournante de l’Union européenne, avait à nouveau affirmé l’urgence d’une conférence internationale.
“Pourquoi il faut aller vite ? Il faut aller vite parce qu’il faut rapidement stabiliser les marchés et trouver des réponses et il ne faut surtout pas que, le jour où le calme sera revenu, les mêmes refassent, dans les mêmes conditions, ce qu’ils ont fait avant”, a lancé M. Sarkozy, dénonçant les fonds d’arbitrage et les paradis fiscaux.
Il avait aussi de nouveau préconisé que le sommet se tienne à New York, là où, fait-il valoir, la crise a commencé.
Quelle réforme ?
Face à des Européens qui se flattent d’avoir pour une fois coordonné leur action et exercé un véritable leadership face à la crise, M. Bush a conservé aux Américains leur part d’initiative en offrant, devant MM. Sarkozy et Barroso, d’accueillir la conférence sur le sol des Etats-Unis.
Les déclarations de Camp David ne semblent pas répondre, cependant, à la question sur l’ampleur d’une réforme. Les Européens veulent une réforme réelle et complète, une sorte de nouveau Bretton Woods, du nom des accords qui gouvernent depuis 1944 la finance internationale. Ils proposent une forme de supervision mondiale des marchés, qui pourrait échoir au Fonds monétaire international.
Si le président français à proposé de construire “le capitalisme de l’avenir”, M. Bush a répété qu’il était “essentiel que nous préservions les fondements du capitalisme démocratique”.
M. Sarkozy a reconnu que M. Bush avait “raison de dire que la remise en cause de l’économie de marché serait une catastrophe”.
“Mais on ne peut pas non plus continuer avec les mêmes causes qui produiront les mêmes effets. L’économie de marché a besoin de règles”, a-t-il lancé.
Un sommet ne suffirait pas
M. Fratto, porte-parole à la Maison Blanche, a expliqué que si MM. Bush, Sarkozy et Barroso proposaient une série de sommets, c’est parce que le nombre des problèmes, leur étendue et le nombre de pays concernés font qu’il est “trop ambitieux” de penser que cela puisse être réglé en un seul sommet.
M. Fratto a relevé que beaucoup de gens parlaient, pour l’ordre financier international, d’une nouveau Bretton Woods, la conférence de 1944 qui a fondé le système actuel: “Bretton Woods a duré trois semaines et a impliqué 44 pays, à une époque où il y avait moins de pays dans le monde”, a-t-il dit.
(Daprès AFP)
http://www.lesoir.be/actualite/monde/des-sommets-contre-a-la-crise-2008-10-19-651739.shtml
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comission européenne
Barroso prend ses distances avec Sarkozy
afp
Mis en ligne le 21/10/2008
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a pris mardi ses distances avec l’idée française d’un gouvernement économique de la zone euro, en estimant qu’il ne fallait que cela restreigne l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE).
“A la Commission, nous sommes pour un renforcement de tous les mécanismes de coordination des politiques économiques des Etats européens”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Parlement européen de Strasbourg, aux côtés du chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy.
“En même temps, il ne faut pas créer l’illusion très dangereuse que (l’idée) serait de donner des instructions à la Banque centrale”, a-t-il ajouté, car il est important de “ne pas mettre en cause l’indépendance de la Banque centrale”.
Tirant les leçons de la crise financière, M. Sarkozy avait auparavant plaidé avec force devant le Parlement européen pour la création d’un véritable gouvernement économique de la zone euro, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, en complément de la Banque centrale européenne.
Les réunions de la zone euro ne se déroulent jusqu’ici, chaque mois, qu’au niveau des ministres des Finances.
M. Sarkozy a évoqué lors de la conférence de presse la possibilité de nouvelles réunions des chefs d’Etat de la zone euro à l’avenir, après celle, sans précédent, du 12 octobre à Paris qui a permis de mettre au point un plan européen coordonné de sauvetage des banques.
Il a également indiqué que ce nouveau forum pourrait avoir un président en la personne du Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui dirige déjà le forum des ministres des Finances de la zone euro.
Dans le passé, l’Allemagne n’a pas caché ses réticences à l’égard d’un gouvernement économique de la zone euro, car elle y voit une tentative française de faire de l’ombre à la BCE et à son indépendance.
http://www.lalibre.be/actu/europe/article/454345/barroso-prend-ses-distances-avec-sarkozy.html
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Crise financière
Medvedev accuse les Etats-Unis de “fautes graves”
AFP
Mis en ligne le 21/10/2008
Début octobre, le président russe avait déjà critiqué les Etats-Unis en évoquant la crise financière mondiale.
Le président russe, Dmitri Medvedev, a accusé mardi les Etats-Unis d’avoir commis des “fautes graves” qui font payer aux autres pays les conséquences de la crise financière mondiale, lors d’une visite en Arménie, alliée fidèle de Moscou dans le Caucase.
“Nous payons pour les fautes graves commises par certains Etats, avant tout les Etats-Unis”, a déclaré M. Medvedev lors d’une conférence de presse à Erevan, à l’issue d’une rencontre avec son homologue arménien, Serge Sarkissian. Les décisions prises en Russie contre la crise sont “suffisantes”, mais “cela ne veut pas dire qu’on en restera là”, a-t-il souligné. Touchée par la crise, Moscou a annoncé plusieurs séries de mesures pour venir en aide en particulier à son secteur bancaire, en panne de liquidités, mais aussi aux autres entreprises et à son marché boursier, en pleine déroute depuis septembre.
Début octobre, le président russe avait déjà critiqué les Etats-Unis en évoquant la crise financière mondiale. “L’ère de la domination d’une économie et d’une devise a été reléguée au passé une bonne fois pour toutes”, avait-il dit. Le président Medvedev a par ailleurs appelé l’Arménie à coordonner sa politique étrangère avec Moscou. “Je suis sûr que les actions coordonnées sur la scène internationale sont un facteur important de la sécurité et du renforcement de nos positions dans le Caucase et dans le monde”, a déclaré M. Medvedev.
La visite de M. Medvedev intervient après celles du sous-secrétaire d’Etat américain pour l’Europe et l’Eurasie, Daniel Fried, et du représentant de l’Otan dans le Caucase du Sud, Robert Simons. M. Fried avait souligné que la guerre russo-géorgienne en août et la reconnaissance par Moscou de deux territoires géorgiens pro-russes avait mis en exergue les dangers des différends non résolus dans le Caucase. Il avait appelé vendredi l’Arménie et l’Azerbaïdjan à résoudre “aussi vite que possible” le conflit qui les oppose au sujet de la région du Nagorny Karabakh.
M. Medvedev a pour sa part annoncé une rencontre des présidents arménien, azerbaïdjanais et russe qui pourrait avoir lieu “très prochainement” en Russie pour discuter du Karabakh. “J’espère qu’une rencontre des trois présidents aura lieu très prochainement pour trouver une solution au problème” du Karabakh, province séparatiste azerbaïdjanaise peuplée majoritairement d’Arméniens, a déclaré M. Medvedev.
“J’espère qu’elle aura lieu en Russie”, a-t-il poursuivi. “L’Arménie est prête à poursuivre des négociations sur la base des principes de Madrid”, qui reconnaissent “le droit du peuple du Karabakh à l’autodétermination”, a déclaré le président arménien. “La question peut être résolue sur la base d’un compromis et par la voie des négociations”, a-t-il poursuivi.
La Russie a fait pression ces dernières semaines sur l’Arménie pour qu’elle débloque cette situation, afin de sortir de son isolement. Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a promis le 13 octobre de renforcer l’isolement de l’Arménie, tant qu’elle ne renoncera pas à l’“occupation” du Nagorny Karabakh. Dans un effort pour apaiser les tensions, le président turc, Abdullah Gül, a effectué début septembre une visite historique en Arménie à l’occasion d’un match de football.
Ankara, qui a des liens étroits avec l’Azerbaïdjan turcophone, a fermé sa frontière avec l’Arménie en 1993, après le conflit sur le Nagorny-Karabakh, dont la sécession a conduit à la guerre, qui a fait près de 30.000 morts. La Turquie n’entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan en raison de divergences sur la façon de qualifier les massacres d’Arméniens (pour Erevan, il s’agit d’un génocide) commis en 1915-17 en Anatolie.
Ilker de Paris
21/10/2008
Lorsqu’un travail sérieux est soumis à de fortes contraintes matérielles ça lui donne, à mes yeux, une urgence et un éclat particuliers.
Mais tout a une limite et il faut quelque moyen pour produire, j’en sais quelque chose également, j’espère que vous atteindrez votre objectif de financement, de nos jours où la pauvreté intellectuelle est érigée en grandeur, un travail comme le votre qui “casse la tête”, qui fait réfléchir est salubre.
Ilker de Paris
21/10/2008
Côté britannique il n y a pas vraiment eu de rupture avec le néolibéralisme, mais une trahison, assez stupéfiante d’ailleurs de par sa célérité, des valeurs néo-libérales, une trahison des Etats-Unis en somme qui représentent ce système néolibérale.
La rupture peut advenir si la crise se creuse, devient sans retour, mais la trahison peut redevenir fidélité si les choses allaient mieux.
Ce manque de constance des Britanniques peut être interprété comme étant la représentation de leur sens pratique, mais un pays qui est prêt à se renier si rapidement perd inévitablement de son influence auprès des autres.
Nicolas Stassen
20/10/2008
The Social Sources of Financial Power: Domestic Legitimacy And International Financial Orders
Cornell University Press (mai 2006)
“Seabrooke argues convincingly that if a state’s credit policies at home are unstable, then that state cannot seriously affect the global financial order.”-Mark Blyth, Johns Hopkins University
Book Description
A states financial power is built on the effect its credit, property, and tax policies have on ordinary people: this is the key message of Leonard Seabrookes comparative historical investigation, which turns the spotlight away from elite financial actors and toward institutions that matter for the majority of citizens. Seabrooke suggests that everyday contests between social groups and the state over how the economy should work determine the legitimacy of a states financial and fiscal system. Ideally, he believes, such contests compel a state to intervene on behalf of people below the median income level, leading the state to broaden and deepen its domestic pool of capital while increasing its influence on international finance. But to do so, Seabrooke asserts, a state must first challenge powerful interests that benefit from the concentration of financial wealth.
Seabrookes novel constructivist approach is informed by economic sociology and the work of Max Weber. This book demonstrates how domestic legitimacy influences the character of international financial orders. It will interest all readers concerned with how best to transform state intervention in the economy for the good of the majority.
http://www.amazon.fr/Social-Sources-Financial-Power-International/dp/0801443806
Nicolas Stassen
20/10/2008
The Multipolar Financial World
Posted on Tuesday, October 7th, 2008
By Heidi Crebo-Rediker, Co-Director GSFI, New America Foundation
To Sebastians original forum question: is there a relationship between the financial turmoil and US power. The answer has to be yes for both internal and external reasons.
The internal reasons are more obvious: a strong economy is critical to the ability of the US to lead, to fund national security needs, and to generate public support for any truly necessary engagement abroad to protect national security interests. This crisis has a ways to play out with consequences to the US economy ranging from bad to catastrophic (with other countries now facing similar prophesies). A home-first bias will temper foreign aid programs, just at a time when a cash rich beneficiaries of this decades wealth transfer out of the US are able to use financial clout for foreign aid programs or even as outright foreign policy tools. Heading deeper into debt (increasing dependence on Chinese, Japanese, Russian
reserves) could potentially limit our foreign objectives as well (see Brads excellent Sovereign Wealth piece).
The external impact of this crisis on US power has yet to play out, but early warning signals are not good. Over the past few years, one could count on Putin to rave about revising the worlds financial architecture (US at the center) to benefit the emerging world economic powers. We counted on a rising China buying into a legacy system it benefited from and not rocking the boat. Now we hear from friends and foes that the time to rebuild the entire financial and monetary system of the world has come. Today we focus on saving the global banking system, but after the dust settles, real questions will emerge about free-market capitalism and the role of the state (not least of which will be because the UST will rival ADIA in assets under management). It would be naïve to write this one off as a bubble born of a perfectly fine free market system back to business as usual in a year - in the eyes of the rest of the world.
Ive heard the combination of Iraq and the current meltdown described as the one-two punch for American military and economic power. Id say there was one further blow delivered to democracy in action.
In the school of lead by example - the eyes of the world watched US leadership flail while the global free-market ship was sinking: a powerless US President, a Treasury Secretary down on his knees to make his case for saving the system (with not the perfect, but at least some plan), a bickering, divided, Congress perilously dragging out the crisis for two weeks over ideology and local politics. While Rome was burning around the globe, Congress finally came together when earmarks were dished out to pass the Bill.
Autocracy gained big points here. Research analysts and foreign press buzzed about Russia handling this crisis better than the US because it took decisive action. We have yet to recognize the profound impact this, combined with loss of faith in the US financial and free-market system, made on every country deciding whether our way was is the right way to go. The US spent decades selling (and shedding blood) for democracy and capitalism. Weve lost legitimacy in this crisis there will be consequences for US power.
On the dollar question - I am in the camp that believes that for now, the US dollars reserve currency role will be maintained, for lack of a credible alternative. Hopefully so, in any case, as Moodys made clear that the US AAA rating depends on the ability of the US to maintain confidence in the dollar as a global reserve and transaction currency. As for the EUR, the Eurozone is proving itself a fair-weather arrangement - even less up to the task of stabilizing the financial system than the US. China is years away from taking a leadership role re: currency and the Asian Currency Unit looks highly unrealistic. Stephen Jen of Morgan Stanley writes most convincingly of why the USD will remain dominant hegemonic reserve currency and Brad Setser described above why reasons of absolute reserve growth needing an investment home support the dollars position. But reserve currencies dont last forever, such that it becomes a matter of time (5, 10, 25 years?) before we see another currency (or financial product representing either a currency basket or commodity basket) either replace the dollar, or at least become its equal. I think the crisis accelerated that time line: major government holders of dollars will unlikely see dollar hegemony as (relatively) benign, and US global financial leadership as something they can depend on and healthy for the home team. On the flip side, the dollar as a store of value has clearly benefited dollar holders short-term in the flight to quality.
As to Peer Steinbruecks warning - the financial world went multi-polar several years ago. Of course the US will remain one of the central poles of global finance (one of several superpowers), but before the crisis, NY and London were neck and neck for number one. Roger Kubarych makes some good points about US financial markets competitiveness in addressing the Steinbrueck question, but Im sure he knows that London completely trounced the US in OTC derivatives and FX most of this decade (we trounced London in securitization oh well) and were losing rapid market share in public equity markets (2008 saw 0 of the top 20 IPOs listed in the US). As for English language and ability to work with counterparts, firms and individuals from different cultures, London wins. Sebastians cluster argument holds for London too - financial innovation was booming pre-crisis, driven in part because the foreign quant population was unable to get US visas and/or work permits. In any case, we were well on the multi-polar path in finance pre-crisis. Give Singapore or HK a decade and they might be in the running for equal footing with London and NY. Complacency is our worst enemy here and the crisis certainly doesnt help the US (or London for that matter).
As we (and the world) move on from this financial storm, well find America is in a different place than we began in this century.
This entry was posted on Tuesday, October 7th, 2008 at 3:28
http://blogs.cfr.org/forum/2008/10/07/the-multipolar-financial-world/
Financial Leadership, the Missing Ingredient
By Rick Wartzman, New America Foundation
BusinessWeek | October 15, 2008
As the financial crisis went from bad to worse last week, policymakers and business executives fussed and fretted over the drying up of credit around the world. The bigger problem, though, is a severe shortage of something else entirely: leadership. Peter Drucker—who began writing on the topic in the 1940s, long before it became fashionable—considered true leaders those who bring accountability, consistency, and a sharp sense of what must be accomplished to all they do. When it comes to the current mess, those in charge on Wall Street and in Washington have failed to deliver on all three fronts.
Most appalling, perhaps, were the performances on Capitol Hill by the former heads of Lehman Brothers and American International Group, who blamed devious short-sellers, unpredictable regulators, and careless colleagues for their firms’ woes—just about everybody, that is, but themselves. “Looking back on my time as CEO,” Robert Willumstad, AIG’s former chief, told a House oversight committee, “I don’t believe AIG could have done anything differently.”
The Height of Prudence?
Richard Fuld, who presided over the downfall of Lehman, told the panel that all of his decisions “were both prudent and appropriate” given the information he had at the time. Yet if this is true, it indicates that his organization was ill-equipped to get him the information he required—a horrendous management breakdown in and of itself.
“Harry Truman’s folksy ‘The buck stops here’ is still as good a definition as any” of leadership, Drucker wrote in his 1967 classic, The Effective Executive. Willumstad and Fuld made a mockery of the buck-stops-here standard.
Meantime, public officials haven’t displayed many exemplary leadership qualities, either. “The leader’s first task is to be the trumpet that sounds a clear sound,” Drucker wrote. “Effective leadership—and again this is very old wisdom—is not based on being clever; it is based primarily on being consistent.”
But clarity and consistency have been largely absent from the government’s response to the crisis. At first, the Bush Administration had an awful time explaining why its $700-billion rescue plan wasn’t simply a taxpayer-funded bailout for the companies responsible for the disaster. And all along, the Administration’s efforts have seemed haphazard and uncertain, as if it isn’t exactly sure what notes on the trumpet it should try to play. At one point, for example, Treasury officials belittled the idea of the government taking an ownership stake in the nation’s banks. Then they reversed course and announced Tuesday that they’d invest $250 billion in the sector.
Their action helped spur a stock-market rally after shares were completely battered last week. But it remains to be seen whether the government’s plan is even focused on the right things. It’s quite possible, after all, that it could succeed in shoring up the banking system in the short term while neglecting to ensure that another financial meltdown doesn’t materialize down the line.
One of the most serious issues that hasn’t been adequately addressed, for instance, is mandating that financial institutions divulge precisely what kinds of risks they face today and going forward.
“There have been lots of halfhearted attempts at improving this over the years, most of them driven by big credit or trading losses, concerns about systemic stability or damage to clients,” Merrill Lynch veteran Erik Banks wrote in his disturbingly prescient 2004 book The Failure of Wall Street: “Something bad happens, regulators ask for more risk information, banks produce it for a while, no one finds it particularly useful because it is couched in such oblique terms that nothing is actually conveyed, and then it gets buried in unreadable form in the financial statement footnotes; regulators, clients, and investors forget about it, and it’s back to the status quo till the next blowup.”
This time, we must do better—but that calls for leaders who have the courage to treat not only the current calamity but also its underlying causes, including a lack of transparency.
Expanding the Boundaries
Indeed, the way Drucker saw it, one of a leader’s most important jobs is to frame carefully what he or she hopes to accomplish with every major decision. “What are the objectives the decision has to reach?” Drucker wrote. “What are the minimum goals it has to attain? What are the conditions it has to satisfy?”
Drucker pointed out that in science, these are known as “boundary conditions.” And falling short of them can be dire. “A decision that does not satisfy the boundary conditions,” Drucker asserted, “is worse than one which wrongly defines the problem.”
He recounted that President Roosevelt expanded his own boundary conditions after the “sudden economic collapse” between the summer of 1932 and the spring of 1933. Earlier, Roosevelt had pursued a relatively conservative policy of economic recovery. But when the situation deteriorated, his goal necessarily became not just recovery but comprehensive reform.
It is a path we’d be wise to walk again. The question is, will anyone provide the leadership to take us there?
Copyright 2008, BusinessWeek
http://www.newamerica.net/publications/articles/2008/financial_leadership_missing_ingredient_8168
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LEurope impose sa méthode à Bush
OuvertureCapitalisme. Un premier sommet international se tiendra aux Etats-Unis en novembre.
6 réactions
ALEXANDRA SCHWARTZBROD
Sil ny avait eu le nuage Strauss-Kahn pour voiler le paysage, Nicolas Sarkozy aurait pu savourer à fond son été indien. Le projet quil proposait dès mercredi au sommet européen a été accepté sans barguigner, samedi à Camp David (Maryland), par un président américain considérablement affaibli par cette crise financière planétaire partie des Etats-Unis. Et aussi par limpitoyable montée en puissance des démocrates dans le pays.
Perfidie.George Bush a donc dit OK à toutes les propositions, ou presque, faites dans sa résidence par le chef de lEtat français et le président de la commission européenne, José Manuel Barroso. Les Européens veulent organiser un sommet mondial sur la crise financière ? Quà cela ne tienne, on va même en monter plusieurs. Avant la fin de lannée, afin que Sarkozy puisse y officier en tant que président de lUnion européenne ? Pas de problème, le premier de ces sommets devrait même se tenir peu après les élections américaines du 4 novembre. Et tout ça aux Etats-Unis, «là où tout a commencé», comme le plaidait avec un rien de perfidie le président français ? Rien de plus naturel, a estimé Bush qui, par ce biais, peut laisser à penser que les Etats-Unis gardent un minimum dinitiative : le premier sommet devrait donc se tenir à New York, non loin de Wall Street. Le secrétaire général de lONU, Ban Ki-moon, a même offert daccueillir les grands de ce monde au siège de lONU, sur les bords de lEast River, dans les salons du domino géant érigé après la Seconde Guerre mondiale à lest de Manhattan. Ce qui redonnerait un peu de lustre à linstitution.
Pour Nicolas Sarkozy, ces sommets devraient impérativement réunir les pays du G8 élargis aux cinq pays émergents que sont la Chine, lInde, le Brésil, le Mexique et lAfrique du Sud, ainsi qu«un pays arabe». Un geste dont les Occidentaux peuvent difficilement faire léconomie. Mercredi, réunis en sommet à New Delhi, lInde, le Brésil et lAfrique du Sud avaient fustigé les pays riches pour avoir provoqué, selon eux, la crise financière mondiale qui menace aujourdhui leur développement. La liste des participants sera sans doute arrêtée dans les jours qui viennent lors des multiples entretiens que les dirigeants européens doivent lancer sur le sujet.
Tout cela reste de la forme. Quen est-il du fond, et surtout de cette vaste «refondation du système capitaliste» que Sarkozy appelle de ses vux ? Sur ce point, Bush sest fait moins coulant, répétant quil est «essentiel de préserver les fondements du capitalisme démocratique», cest-à-dire le capitalisme actuel. Mais le président américain naura plus guère dinfluence après le 4 novembre et son successeur ne sera pas encore aux affaires puisquil prendra ses fonctions en janvier. Ce qui marque, peut-être, les limites de lexercice.
Concrètement, le premier de ces sommets devrait énoncer les principes des réformes du système financier mondial nécessaires pour éviter une nouvelle crise. Ainsi, la lutte contre les paradis fiscaux, qui sera au menu dune réunion internationale demain à Paris, à linitiative de Paris et Berlin. Les suivants serviraient à appliquer les mesures décidées.
Malaise. LUE veut une réforme profonde, une sorte de Bretton Woods bis, du nom des accords de 1944 qui avaient jeté les bases dun nouveau système financier. Les Européens proposent notamment une supervision mondiale des marchés, qui serait confiée au Fonds monétaire international (FMI). Doù le malaise suscité ce week-end par la mise en cause de Dominique Strauss-Kahn, dont la candidature à la tête du FMI, il y a un an, avait été portée à bout de bras par Sarkozy (lire aussi p. 2 et 3). Des incertitudes qui ne devraient guère contribuer à calmer la volatilité des marchés.
http://www.liberation.fr/economie/0101163368-l-europe-impose-sa-methode-a-bush
Stephane Eybert
20/10/2008
Comment reagiriez vous a une donation venant d’un acteur institutionel d’un pays non aligne..? Chavez en a soutenu de plus gros que DeDefensa :-)
Stephane Eybert
20/10/2008
Quel titre ! Cela sonnerait parfaitement pour un album de Blake & Mortimer, nos deux heros du virtualisme anglo americain.
Plus serieusement, j’ai le sentiment que Gorbatchev n’a fait qu’avoir le courage de dire politiquement ce que la realite criait aux oreilles de la nation Russe. Avait il le choix de faire autrement? Probablement pas.
A t’il ete encourage dans sa demarche par un mouvement patriotiste Russe travaillant contre l’URSS pour la sauvegarde de la Russie..? Je veux le croire.
Si Obama a le choix lui, de rester muet, alors l’hypothese Gorbatchev ne sera pas la sienne. Il ne semble pas avoir le pouvoir de s’opposer au systeme americaniste. Ce dernier est plus fort et plus radical que ne l’etait le systeme soviestique.
Le grande question est: y a t’il un mouvement patriotiste US travaillant contre le systeme americaniste pour la sauvegarde de la nation americaine..?
Ou sont les realistes..?
Francis Lambert
20/10/2008
http://www.washingtonpost.com/wp-srv/opinions/interactives/econopoly/index.html
(Adobe Flash player installé ?)
Cliquez “Roll” pour démarrer et apprenez l’anglais de poche avec vos enfants :
les mots de la crise, la culture de la dette ... “go on, bail out !”
Facile : coulé c’est gagné, comme l’état.
Nicolas Stassen
20/10/2008
October 19, 2008
ECONOMIC PUZZLES
Suddenly, Europe Looks Pretty Smart
By NELSON D. SCHWARTZ
Paris Is Europe no longer an economic museum?
In recent years, as Wall Street boomed, Americans often dismissed Europe as a place for languorous meals and vacations, not economic innovation.
London remained a financial hub, of course, but it was often treated dismissively as a flashy aberration pumped up by petrodollars from Russia and the Gulf, an exception to the otherwise somnolent Continent.
That kind of thinking is now under challenge, because during the last 10 days Europeans have proved more nimble than Americans at getting to the root of the global financial crisis, whatever they may have lacked as innovators.
After initially dithering, Europes leaders came up with a financial bailout plan that has now set the pace for Washington, not the other way around, as had been customary for decades.
That was clear when the Treasury Department decided to depart from its own initial bailout plan the one approved by Congress earlier this month and invest up to $250 billion directly in the nations banks. The nuts and bolts of that approach had been laid out days earlier by European leaders as they tried to save their own financial system.
And that outcome left Gordon Brown, the British prime minister, and Nicolas Sarkozy, the French president, in something of a commanding position to claim the title of wise men. They are now speaking of creating a Bretton Woods agreement for the 21st century, while the leaders of the country that fathered the postwar financial system worked out at Bretton Woods, N.H., prefer to stay away from such big-picture talk.
Mr. Sarkozy, who was to meet this weekend with President Bush at Camp David, told European leaders who gathered in Paris recently that he hoped literally to rebuild the foundations of the financial systems.
C. Fred Bergsten, director of the Peterson Institute for International Economics in Washington, a centrist economic policy center, summed up the week this way: When it came to crisis-response mode, the Europeans, especially the British, did take the lead and the U.S. changed course.
And the markets seemed to respond accordingly. When stock exchanges around the world bounced back last week from the rout earlier in the month, European shares were big winners. They ended the week up 8.2 percent, compared with a 4.5 percent gain for Wall Street. Many Europeans cant resist crowing. European capitalism is better suited to meet the challenges of the current financial crisis, Trouw, a Dutch newspaper, declared recently.
In London, where Britains willingness to follow the United States into Iraq five years ago still evokes outrage, officials have been especially quick to point out they didnt follow Washingtons lead this time.
Theres no doubt that it was a British plan that was copied by the U.S., said Leon Brittan, who served as Home Secretary under Margaret Thatcher and was a top official at the European Commission. It shows that the American conception of Europe as an economic basket case is outmoded and wrong.
Europe showed the capacity to respond to a crisis more quickly than the U.S., he added. The U.S. went through agonies to come up with a plan.
Not everyone was quite so triumphalist in tone, or so confident of generalizing from this one moment. While the course of action that emerged in recent days was smart, it doesnt make up for a long period of denial about Europes own problems with credit practices before leaders finally recognized that the global financial system was collapsing, said Jean Pisani-Ferry, a former top financial adviser to the French government who is now director of Bruegel, a research center in Brussels. For too long, they said the crisis was in the U.S. and wouldnt affect them, Mr. Pisani-Ferry added.
Europe, in fact, still has plenty of problems, notably high unemployment and the likelihood of a prolonged recession, as Britain, Ireland, Spain and other countries suffer through a housing bust of their own.
And the fact that France and Germany, Switzerland, Spain and Britain are together anteing up more than $1 trillion to rescue their own financial institutions challenges any assertions that European bankers were any smarter or more prudent than their American counterparts.
So, rather than seeing it as a harbinger of a new dawn, Mr. Pisani-Ferry prefers to view the coordinated move by European leaders last Monday as a welcome departure from their normal glacial approach to policy making.
Whether it was a one-time exception or the first sign of a new pattern, Richard Portes of the Center for Economic Policy Research in London sees a fundamental strength reflected in the European strategy. While Congress and the White House were focused on simply buying up hundreds of billions in mortgage loans gone bad, leaders like Mr. Brown sought to fix a deeper, even more serious threat: a lack of faith in the banks themselves.
That was why their tactic becoming the investor of last resort, and the guarantor of loans between banks worked to stanch the panic that caused Wall Street to plunge roughly 20 percent in one week.
The American officials and Congress got so tied up with the bad mortgage debt, Mr. Portes said, that they didnt see that the key was recapitalizing banks, and re-establishing liquidity in money markets.
The Brits and the Europeans saw this first.
One reason leaders like Mr. Brown might have been more willing to back active government intervention from the beginning is that state ownership of industry has a long history in Britain and on the Continent.
As recently as 1981, François Mitterrand, a Socialist president, nationalized the French banking system. And Mrs. Thatcher had to fight tenaciously to push her free-market agenda in the 1980s, cutting back the cradle-to-grave system of benefits introduced after World War II.
Andrew Moravcsik, a professor of politics and international affairs at Princeton, suggests that the experience of following Europes example, for once, could have domestic political implications for the United States.
Americans, especially conservatives, have a particular view of Europe as over-regulated, therefore suffering from weak growth and Euro-sclerois, Mr. Moravcsik said. This could change that view, and create more respect for the European view of regulation more generally. It also, he said, might encourage American politicians and voters to take a second look at what used to be called the third way seeking a path that shrinks from dogmatically liberal or conservative views in favor of something pragmatic in the middle.
For the moment, Europe is in sync with the United States, but that may not last, says Mario Monti, the former antitrust chief at the European Commission and longtime proponent of free-market policies. A crisis like this can either bring disintegration or further integration, he said.
He added that policy makers shouldnt let the acceptance of state ownership of banks pave the way for a broader return of the state-dominated economic model. Already, he said, foes of trade liberalization and other free-market policies in Europe are citing Washingtons agreement to dramatically intervene in the American economy as a precedent for advancing their more general argument that American-style economics is at a dead end. The United States, he worries, could lose its place as the standard-bearer of traditional, free-market capitalism.
Mr. Bergsten says the true test of Europes new sense of economic leadership will come in the long term.
Europe has been a laggard in terms of growth over the last few years, he said. Thats why theyre feeling their oats now, because theyve been able to trump the U.S. We can give them credit, but we dont know if its going to lead them to any kind of superior economic performance.
http://www.nytimes.com/2008/10/19/weekinreview/19schwartz.html?_r=1&ref=world&oref=slogin
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France’s ‘Omni-President’ Wins Praise for Take-Charge Approach
By Edward Cody
Washington Post Foreign Service
Saturday, October 18, 2008; A07
PARIS, Oct. 17—The satirical French newspaper Canard Enchaine has baptized President Nicolas Sarkozy the “omni-president,” mocking him as a political whirling dervish who tries to take charge wherever he goes. As Sarkozy prepares to meet President Bush on Saturday evening at Camp David to discuss the world financial crisis, the joke has never seemed more appropriate.
Sarkozy, who took power in May 2007, has ridden the crisis to a stature he has rarely enjoyed during his time as president, among the French population as well as fellow European presidents. He arrives in Washington with political wind in his sails and the determination to convince Bush that now is the time for a broad revision of a world financial system whose free-market excesses Sarkozy has called “folly.”
Sarkozy, 53, has perhaps been most noticed in the United States for a noisy divorce from his second wife and a swift remarriage to Carla Bruni, an Italian former model turned pop singer who is 13 years younger and noticeably taller than her husband. Sarkozy’s more recent notoriety has flowed from a particularly energetic response to the financial crisis that hit European banks about 10 days after it erupted on Wall Street.
Rushing from summit to summit, from strategy session to private harangue, from telephone conversation to presidential banquet, Sarkozy has, over the last month, climbed back in opinion polls at home after a long slump that was due in part to his tumultuous private life but also to a sluggish economy. In addition, he has drawn praise from European leaders and commentators for embracing the crisis as an opportunity for leadership and for shepherding the 27 European Union nations into a coordinated response that few imagined possible a few weeks ago.
Reports in Paris said Sarkozy has told associates he views the crisis as a historic moment crying out for audacious and concerted action by world leaders. Europe, he reportedly said, has reacted with more vigor than the United States and, with France holding the European Union’s rotating presidency, the incarnation of that resolute decision-making was Sarkozy himself.
Sarkozy will arrive for the talks with Bush backed by a unanimous E.U. decision Thursday endorsing his campaign for an international conference by the end of the year to revamp the world’s financial regulations and, in Sarkozy’s words, “re-found the capitalist system.”
Bush and his aides have made it clear that that sounds too ambitious to their ears, particularly on the swift schedule laid out by Sarkozy. But the caution in Washington seemed unlikely to deter a man who has made bold leadership—his detractors say rash and overbearing—the hallmark of his career.
“In a world that is moving fast, being stuck in one place is the riskiest posture of all, for our country and for every Frenchman,” Sarkozy wrote in his campaign autobiography, “Bearing Witness.”
From the beginning of his political career as mayor of the cosseted Paris suburb of Neuilly, Sarkozy’s attitude rubbed many French politicians and political commentators the wrong way. He was trained as a lawyer, making him one of the few senior French political figures who did not emerge through the National School of Administration, the elite academy that molds graduates of France’s top universities to be ministry assistants, senior civil servants and, sometimes, political leaders.
Sarkozy is the son of a Hungarian immigrant descended from minor nobility who married the daughter of a French urologist whose ancestors were among the Jews of Salonika, Greece. As such, Sarkozy was considered something of an outsider as he climbed the hierarchy in the Gaullist party under former president Jacques Chirac. Sarkozy’s vocabulary was more robust than the velvet tones learned by his competitors from the National School of Administration and, perhaps because he is only 5-foot-5, he struck some as a bantam pecking his way through a world of finely feathered roosters.
“Politics was not a family tradition,” he wrote in his 300-page campaign manifesto. “In fact, everything should have discouraged me from it. I had neither relations nor fortune. I was not a civil servant and I had a name that, with its foreign sound, would have convinced a lot of people to melt into anonymity rather than expose themselves to the light.”
Sarkozy’s competition with former prime minister Dominique de Villepin was a dramatic illustration of his drive. Both men were weighing a run for the presidency at the end of Chirac’s second and final term. De Villepin, a tall, silver-haired graduate of the National School of Administration who had been a diplomat and foreign minister, looked the part. But Sarkozy, distinguishing himself as a law-and-order interior minister during immigrant rioting, scratched his way into the Gaullist party leadership and eventually imposed himself as the candidate.
Nicolas Verón of Bruegel, the Brussels-based economic and political research center, noted that throughout his career, Sarkozy has come back to try again after defeats. This trait was on display during the recent financial crisis, Verón noted.
Sarkozy’s first attempt to get the leaders of Europe’s main economic powers to endorse coordinated responses on Oct. 4 ended in failure. Undeterred, he multiplied telephone contacts and sent out a flurry of suggestions to European capitals .
The result was a summit Oct. 12 during which the leaders of the 15 countries that use the euro agreed on a common European framework for national measures to keep banks afloat and guarantee bank deposits.
“And he was diplomatic about it, too,” Verón added.
To make the accord possible, for instance, Sarkozy went out of his way to court German Chancellor Angela Merkel, with whom he had clashed in previous times of stress. She had proclaimed that case-by-case national decisions were the only way out of the crisis. But by the Oct. 12 summit, she was signing onto Sarkozy’s proposals for a Europe-wide formula.
Similarly, British Prime Minister Gordon Brown had attended the Oct. 4 gathering only on the condition that there be no talk of common European bailout funds. Once there, he joined Merkel in advocating national-level action. But Sarkozy responded by letting it be known through leaks from the Elysee Palace that he admired Brown’s bailout plan for Britain and wanted to suggest something similar on a European scale. In a further bow to Brown, he invited the British leader to attend part of the Oct. 12 summit even though Britain does not use the euro.
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/10/17/AR2008101702998.html
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Un Sommet pour réformer la finance mondiale
George W. Bush et Nicolas Sarkozy à Camp david hier samedi. (Jason Reed / Reuters)
Le président américain et les dirigeants européens se sont entendus samedi à Camp David pour proposer, face à la crise financière, non pas un seul, mais une série de sommets, dont le premier devrait avoir lieu en novembre aux Etats-Unis.
Lors dentretiens dans la retraite présidentielle des montagnes du Maryland, George W. Bush, son homologue français Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso sont convenus de consulter les autres dirigeants internationaux la semaine prochaine «avec lidée de commencer une série de sommets pour répondre aux difficultés auxquelles est confrontée léconomie mondiale», selon un communiqué de deux pays et de la Commission.
Le premier de ces sommets, au niveau des chefs de gouvernement, devrait énoncer les principes des réformes jugées nécessaires du système financier mondial pour éviter que la crise actuelle ne se reproduise. Les suivants serviraient à appliquer les mesures décidées. Le premier sommet aurait lieu aux Etats-Unis «peu après les élections américaines» du 4 novembre, dit le communiqué.
«Il faut aller vite»
Selon un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto, «on peut raisonnablement sattendre» à ce que le sommet se tienne en novembre, comme le demandait M. Sarkozy, venu avec M. Barroso pousser M. Bush au nom des Européens à accepter une vaste réforme du système financier mondial.
Avant environ trois heures dentretiens et à loccasion de brèves déclarations conjointes devant la presse, M. Sarkozy, dont le pays exerce la présidence tournante de lUnion européenne, avait à nouveau affirmé lurgence dune conférence internationale.
«Pourquoi il faut aller vite? Il faut aller vite parce quil faut rapidement stabiliser les marchés et trouver des réponses et il ne faut surtout pas que, le jour où le calme sera revenu, les mêmes refassent, dans les mêmes conditions, ce quils ont fait avant», a lancé M. Sarkozy, dénonçant les fonds darbitrage et les paradis fiscaux.
Il avait aussi de nouveau préconisé que le sommet se tienne à New York, là où, fait-il valoir, la crise a commencé.
Face à des Européens qui se flattent davoir pour une fois coordonné leur action et exercé un véritable leadership face à la crise, M. Bush a conservé aux Américains leur part dinitiative en offrant, devant MM. Sarkozy et Barroso, daccueillir la conférence sur le sol des Etats-Unis.
Un nouveau Bretton Woods ?
Les déclarations de Camp David ne semblent pas répondre, cependant, à la question sur lampleur dune réforme. Les Européens veulent une réforme réelle et complète, une sorte de nouveau Bretton Woods, du nom des accords qui gouvernent depuis 1944 la finance internationale. Ils proposent une forme de supervision mondiale des marchés, qui pourrait échoir au Fonds monétaire international.
Si le président français à proposé de construire «le capitalisme de lavenir», M. Bush a répété quil était «essentiel que nous préservions les fondements du capitalisme démocratique».
M. Sarkozy a reconnu que M. Bush avait «raison de dire que la remise en cause de léconomie de marché serait une catastrophe».
«Mais on ne peut pas non plus continuer avec les mêmes causes qui produiront les mêmes effets. Léconomie de marché a besoin de règles», a-t-il lancé.
M. Fratto, porte-parole à la Maison Blanche, a expliqué que si MM. Bush, Sarkozy et Barroso proposaient une série de sommets, cest parce que le nombre des problèmes, leur étendue et le nombre de pays concernés font quil est «trop ambitieux» de penser que cela puisse être réglé en un seul sommet.
M. Fratto a relevé que beaucoup de gens parlaient, pour lordre financier international, dune nouveau Bretton Woods, la conférence de 1944 qui a fondé le système actuel: «Bretton Woods a duré trois semaines et a impliqué 44 pays, à une époque où il y avait moins de pays dans le monde», a-t-il dit.
(Source AFP)
CRISE
Bretton Woods bis ? Oui…
stéphanie fontenoy
Mis en ligne le 20/10/2008
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Sous la pression européenne, George W. Bush a donné son feu vert à un “Bretton Woods Bis”.
Le premier sommet international devrait avoir lieu aux Etats-Unis après la présidentielle américaine.
Et il y en aura d’autres.
D.R.
Correspondante à new york
George W. Bush a cédé aux exigences européennes. Malgré les réticences de la Maison Blanche en début de week-end, le président français Nicolas Sarkozy et celui de la Commission européenne José Manuel Barroso ont réussi à rallier le président américain à leur cause : celle de la mise en place d’une réunion des grandes puissances financières et des pays émergents pour fixer de nouvelles règles à la finance internationale, sur fond de crise mondiale.
Lors d’un dîner samedi soir à la résidence privée des présidents américains de Camp David, dans le Maryland, l’hôte américain s’est laissé convaincre par ses invités européens sur “l’idée d’un premier sommet des chefs de gouvernement qui se tiendra aux Etats-Unis peu après les élections américaines”. Si l’accord de principe est acquis, Américains et Européens doivent encore s’accorder sur la substance de ce sommet, les derniers réclamant rien de moins qu’un nouveau Bretton Woods, du nom des accords qui avaient jeté les bases du système financier international après la Seconde Guerre Mondiale.
MM Barroso et Sarkozy sont arrivés à la table des négociations en position de force. La crise financière actuelle est largement imputée à la dérégulation du système financier américain, et la réponse des autorités américaines, à travers notamment le plan Paulson, a mis le président américain en porte-à-faux avec son propre parti. Nicolas Sarkozy, qui avait lancé l’idée d’un sommet international pour réfléchir à la crise financière depuis la tribune des Nations Unies, le 23 septembre, a réaffirmé sa volonté de voir ce sommet se tenir au plus vite, “à New York puisque la crise est partie de New York”. “Nous sommes venus dire que nous voulons construire un monde nouveau, le monde du XXIe siècle, que nous voulons le construire main dans la main avec vous”, a-t-il dit à l’adresse du président américain.
“C’est une crise mondiale, et nous devons y trouver une solution mondiale”, a poursuivi le président français. La rencontre impliquerait non seulement les pays du G8 (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne, Russie et Japon), mais aussi les pays émergents comme la Chine, l’Inde et le Brésil. L’Arabie Saoudite, la Corée du Sud et l’Australie pourraient être invités. Selon le communiqué commun, “le premier sommet visera à examiner les progrès enregistrés pour faire face à la crise actuelle et à rechercher un accord sur le principe de réformes nécessaires pour éviter que se reproduise une telle crise. [...] Les sommets suivants seront destinés à mettre en uvre un accord sur des mesures précises pour concrétiser ces principes”.
La tâche s’annonce compliquée. Si les Européens plaident pour une surveillance plus poussée des marchés financiers, allant jusqu’à demander la “refonte des règles du capitalisme”, les Américains s’opposent à tout contrôle externe de leur système bancaire. Pour M. Bush, cet effort global ne doit pas “casser les principes économiques de base du capitalisme international”. “Alors que nous préparons les changements institutionnels et réglementaires nécessaires pour éviter de répéter une nouvelle crise, il est essentiel que nous préservions les fondations du capitalisme démocratique : notre attachement à la liberté économique, à la libre entreprise et au libre-échange”, a martelé le président américain.
Une refonte complète
“L’économie de marché a besoin de règles”, a rétorqué le président français, au nom des 27 pays de l’UE. Nicolas Sarkozy a plaidé pour une refonte complète du système financier international : il propose notamment un système d’alerte pour détecter à l’avance les crises économiques, une réforme du FMI, une supervision mondiale des institutions et des marchés financiers, et une régulation plus sévère des “hedge funds”, des paradis fiscaux (lire ci-contre) et des rémunérations des dirigeants des grandes entreprises financières.
Plusieurs obstacles se profilent déjà à l’horizon de ce sommet. Aux Etats-Unis, plus d’un se demande si l’Union européenne aura la volonté et la capacité de se mettre d’accord en amont et de parler d’une seule voix dans ce dossier. Les élections présidentielles américaines compliquent encore la donne, laissant les participants dans l’attente d’un successeur à George W. Bush à la Maison-Blanche pour mener à bien les réformes…
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/454010/bretton-woods-bis-oui.html
Dedef
20/10/2008
Si Obama est élu, ce qui n’est pas encore fait, et s’il bouge un peu trop, il sera tué, tout simplement.
Roosevelt était blanc et Wasp, Obama est intolérable pour une minorité suffisamment déterminée aux US.
Mais les machines à truquer les votes et autres interventions pourraient bien lui éviter ce triste sort.
Francis Lambert
20/10/2008
Reuters 19/10/2008 L’Anglo Irish Bank va titriser trois milliards d’euros de prêts
Dublin - L’Anglo Irish Bank va mettre en vente pour trois milliards d’euros de prêts sous forme titrisée dans le but de lever des fonds, selon le Sunday Tribune.
Ces prêts ont notamment été accordés à des promoteurs immobiliers. Il s’agira de la première opération de titrisation depuis le plan de 480 milliards d’euros de garantie bancaire annoncé par le gouvernement irlandais ce mois-ci.
Anglo Irish a vu son cours de Bourse chuter de plus de 80% cette année.
Selon le Sunday Tribune, il s’agit de regrouper 71 crédits relatifs à 114 biens d’immobiliers commerciaux en Irlande et au Royaume-Uni.
Sur ce total, 57% sont relatifs à des immeubles de bureaux, 22% à des centres commerciaux, 12% à des magasins individuels et le restant à des entrepôts.
L’opération se fera en deux tranches, l’une de 2,26 milliards d’euros notée A1 par Moody’s et l’autre, subordonnée et non notée, de 756 millions.
Bertrand Arnould
19/10/2008
@ Francis Lambert
La scène que vous décrivez se passait en Guinée, a Conacry, a l’hôtel “Indépendance” et la monnaie était le sylli, j’y ai vécu, donc, après vous.
René Moreau
19/10/2008
Il y a quelques 132 ans en 1876 Sitting Bull ( 1831- 1890 ) de son vrai nom Tatanka Yotanka le dernier chef des Sioux, énonçait un jugement d’opinion sur les représentants de notre civilisation (les Américanistes de l’époque ) ce jugement sonne très juste dans le contexte de la crise financière d’aujourd’hui, y compris dans son aspect de crise écologique de la nature.
J’ai mis entre tiret le passage le plus frappant, mais tout est important dans ces paroles.
Tatanka aurait certainement été placé sur la liste des terroristes ennemis combattants de G.W !
“Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C’est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C’est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu’à nous d’habiter cette terre.
Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l’ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd’hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l’esprit la volonté de cultiver le sol, et l’amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.”
Tatanka Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux
Qu’ajouter ? Rien ! Tout est dit
Francis Lambert
18/10/2008
A cette époque après quelques aventures et quelques livres je me croyais expérimenté.
Ce matin là comme les autres, tôt éveillé, une tasse de café, tiens ... pas de pain ?
Dans un hotel luxueux, d’une capitale d’Afrique, les deux désertés: ma deuxième “Indépendance”.
La chambre parfois fouillée (traffic de diamant).
Quelque nuit, des coups de feux, des ombres qui courent dans la rue, parfois des cris sinon le silence absolu.
Ce matin la solitude agrandit la salle à manger comme la surprise du jeûne impromptu.
Technicien expatrié, j’étais un jeune travailleur dûment “Accepté par le Comité des Travailleurs”.
Au millénaire précédent une démocratie pouvait devenir soudain populaire.
C’était la guerre au loin et la misère se rappelait encore ... à mon petit déjeuner !
Tous les matins, en me rasant, j’apercevais de ma fenêtre un pauvre hère sortant d’un fut de tôle rouillée.
Courbé au dessus des fumées, à la main une conserve rouillée, il chauffait dieu sait quel jus.
Sans pain, c’est son quotidien. Le mien aujourd’hui ?
Du haut de mon hotel, comme d’un nuage, j’apercevais au loin des collines de bidonvilles.
J’y repense fréquemment, ah le miroir à l’air du temps m’embue le coeur.
Retour au travail ! Tiens ! Cet hotel est vide ? Cinq minutes de marche.
Toute la nuit et tôt le matin, toute la rue traine encore sa file hébétée pour recevoir un pain rationné.
Mais ce petit matin ... une marée humaine, quelques cris, une hâte désespérée, des gens qui courent !
L’étrangeté me saisit brutalement, je sent un sourd désespoir, comme une fin du monde !
Puis une trouille immédiate, impossible de réfléchir, une nécéssité de fuite immobilisée, l’angoisse me bloque.
Que se passe t’il ? Tout ces gens n’ont plus rien ... ni manifestation, ni émeute ...
Des files infinies, des masses inconnues, devant d’autres batiments ... les banques, la poste ?
Certains égrènent le long des files des liasses de billets de banque bruns, poisseux !
Ici et là ... là encore ... des gens distribuent avec quelques mots des dizaines de billets.
Au hasard, à n’importe qui, aux pauvres ! Certains refusent. D’autres reviennent.
Je ne sais plus où regarder ... j’ai déjà vu une émeute, les chars, la foule en fuite : çà jamais.
Je questionne le premier venu :
“DEVALUATION ... L’ARGENT NE VAUT PLUS RIEN ... CHANGEZ VOTRE FORFAIT LEGAL”.
La main qui a changé son forfait au guichet est aussitôt indélébilement tamponnée.
C’est la surprise totale, personne n’avait pu l’imaginer, on ne le croit pas d’abord, il faut le répéter.
Certains distribuent donc leurs liquidités, par paquets, à n’importe qui avec une vague promesse de retour,
sans oser laisser leur identité, une adresse ... ils attendent éperdus aux sorties des agences.
Pourtant aucune liesse populaire, des fortunes distribuées dans la panique, la justice et l’égalité instantannés.
Mais aucune fraternité. Aucune pensée d’ailleurs, survivre, récupérer c’est assez.
Il y avait “avant”, on est ahuris devant l"après” inimaginé. Demain c’est trop loin.
L’américain, notre frère au quotidien, ne peut l’imaginer. Et vous non plus.
Les responsables et leurs médias vont mentir autant et plus. Comme hier.
Pourtant les américains, déjà expulsés dans leurs caravanes, sont de plus en plus populaires.
Le “New American Century” va dévaluer sa monnaie encore plus qu’il n’a dévalorisé son pays.
Ainsi vont les Nations, reste à réécrire leur glorieuse histoire une fois de plus.
Suite à l’extrait “Eté 2009 : Cessation de paiement du gouvernement américain”
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