jc
28/03/2020
Les virus se propagent, nous le constatons douloureusement actuellement pour le SRAS Co-2. Les virus de coup d'état très certainement, vont aussi se propager partout dans le monde. L'UE, en particulier, a une cohésion peut-être -sans doute?- encore plus faible que les USA. Elle ne peut être mûre pour un coup d'état, puisque l'UE n'en est pas un, mais pour la désintégration. Pour moi l'UE est déjà morte. Vive l'UE donc, une autre UE, peut-être de l'Atlantique à l'Oural, comme le souhaitait de Gaulle.
J'ai suggéré jadis¹ que la capitale de la nouvelle UE soit Genève, avec une nouvelle organisation politique, évidemment. Symboliquement le point culminant de la Suisse est (presque?) le sommet de l'Europe occidentale (non russe). Un drapeau blanc frappé en son centre d'un edelweiss, avec les fleurs (ou végétaux) symbolisant les pays membres harmonieusement répartis autour? Ça aurait une autre gueule que ces maudites étoiles qu'on ne voit qu'au téléscope, comme "notre" élite qu'on ne voit qu'au téléscoop.
NB: Pauvre pomme, qui a perdu sa queue le 9/11, qui se fait maintenant bouffer par les vers, et qui va peut-être passer sous dictature militaire.
¹: Vers une autre Europe? (11/06/2018) "Capitale Genève. Une nouvelle Europe neutre qui fait le pari du krita-yuga. Qui se fout par conséquent de Trump et de son Otan. (Et qui tend une main secourable au RU.)" https://www.dedefensa.org/article/conversation-avec-les-forces-suprahumaines
jc
28/03/2020
L'autorité spirituelle e t le pouvoir temporel actuels ont failli. La cinquième république a vécu. Vive la 6ème? Pour moi non. C'est vive la première démocratie, la première véritable démocratie bottom-up.
L'avantage considérable d'aborder le problème bottom-up est qu'il permet d'impliquer chaque citoyen, en demandant à chaque village de rédiger sa propre constitution. Que peut répondre l'élite à l'argument: il n'y a aucune chance d'arriver à rédiger une constitution pour la France si l'on est incapable d'en rédiger une pour les villages?
Le PFD est donc maintenant à taille humaine: gouvernement du village par le village pour le village; nous sommes alors en capacité de nous identifier à l'un des acteurs du gouvernement, nous sommes en capacité d'être intelligent "à la Thom" ("L'intelligence est la faculté de s'identifier à autre chose, à autrui"). Il faut, je crois, se fixer les idées avec un village archétype d'une centaine d'habitants, composé d'une quinzaine de familles, chacune composée de six personnes, deux grands-parents¹, deux parents et deux enfants. Il y a donc trois strates dans la société villageoises: les individus, les familles et le village. Il faut déjà penser, et ne pas perdre de vue, qu'il y aura d'autres strates (commune, canton, département, région, France, Europe, Monde). Plus précisément dit il faut penser à transposer, par exemple, la constitution des villages à celle de la France composée de trois strates, elle, les régions et les départements, avec les nombres d'éléments par strate sensiblement égal.
Cela ne m'étonnerait pas que le choc soit énorme entre les constitutions voulues par "la base" et la constitution actuelle rédigée et imposée par "le sommet" dont l'article 2 du titre I précise: le principe est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, avec la pratique que l'on connaît et dont on découvre actuellement l'horreur.
Rédiger une constitution, même pour un village, est un problème qui est déjà au delà de la politique, c'est un problème pour métapoliticiens, les analogues des métaphysiciens au sens de Thom², qu'il faut attaquer à la fois bottom-up et top-down. (Car c'est comme la tour Eiffel: elle s'est montée évidemment bottom-up, mais tout porte à croire qu'elle s'est sans doute conçue top-down: un point imaginé à 300 mètres d'altitude qui s'est différencié "embryologiquement" et déployé en quatre chaînettes³ finissant aux quatre coins d'un carré au sol. Je signale que Thom est un métaphysicien au sens de sa définition² ("Expliquons de manière assez élémentaire le mécanisme formel qui, à mes yeux, commande toute morphogenèse, par l'analogie suivante entre développement d'un embryon, d'une part, et une série de Taylor à coefficients indéterminés, d'autre part." (SSM, 2ème ed. p.32))
Thom ne pensait peu-être pas à la rédaction d'une constitution démocratique lorsqu'il écrivait:
"En ce qui me concerne, je préfère croire à un réel – non globalement accessible parce que de structure stratifiée – dont l'herméneutique de la TC
permettrait de dévoiler progressivement les « fibres » et les « strates ». Mais tout progrès dans la détermination d'une telle ontologie stratifiée en
« couches » d'être exigera : i) L'emploi de mathématiques pures spécifiques – parfois bien difficiles – dans les théories jusqu'ici purement conceptuelles des sciences de la signification ; ii) La reprise d'une réflexion philosophique sur la nature de l'être que les divers positivismes et pragmatismes ont depuis bien longtemps occultée."
mais tout y est: 1. la métaphysique métapolitique évoquée plus haut et 2. le casse-tête de raccorder les strates entre elles (passage des pouvoirs locaux au pouvoir global, des monnaies locales à la monnaie globale, etc.).
Comme dit Thom², c'est le travail de Dieu⁵ que l'on nous demande de faire…
¹: La présence des grands-parents est là pour rappeler qu'une constitution démocratique (ou autre) doit être non seulement spatiale (passage du local, l'individu, au global, la France, voire l'Europe et le Monde), mais également temporelle.
²: "Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal alpha (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogénèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur."
³: https://fr.wikipedia.org/wiki/Cha%C3%AEnette
⁴: Lloyd Blankfein: "Je fais le travail de Dieu"
jc
27/03/2020
Une raison métaphysique en net défaveur du système progressiste actuel (heureusement finissant).
Thom termine un article sur l'innovation en disant qu'il faut la décourager:
"Au lieu d'offrir aux innovateurs une "rente" que justifierait le progrès apporté par la découverte, notre économie devrait tendre à décourager l'innovation ou, en tout cas, ne la tolérer que si elle peut à long terme être sans impact sur la société (disons, par exemple, comme une création artistique qui n'apporterait qu'une satisfaction esthétique éphémère -à l'inverse des innovations technologiques, qui, elles, accroissent durablement l'emprise de l'homme sur l'environnement). Peut-être une nouvelle forme de sensibilité apparaîtra-t-elle qui favorisera cette nouvelle direction. Sinon, si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques." (Cf. en annexe¹ la fin de l'article dans sa totalité, intitulée: "Décourager l'innovation")
Les arguments fournis à l'appui de cette position ne me semblant pas très convaincants, j'en ai déduit qu'il s'agissait seulement d'une position indiquant seulement la préférence personnelle de Thom. Mais il y a un argument métaphysique en faveur de cette position. Progresser au sens moderne implique nécessairement d'agir, de passer à l'acte, car la société moderne ne fait pas seulement des projets, elle les réalise, de plus tous azimuts. Mais passer de la puissance à l'acte c'est en quelque sorte mourir. L'un des exemples que donne Aristote de ce passage à l'acte est la preuve d'une conjecture mathématique: une fois actée, prouvée, la conjecture devient théorème est placé dans la bibliothèque-cimetière des mathématiciens, mort mais immortel. Il en va de même pour les civilisations, le progrès ne faisant qu'accélérer leur vieillissement. Nous(?) allons incessamment débuter un nouveau cycle du Manvantara par un âge d'or, un paradis terrestre. Pourquoi se presser de le quitter? Àprès tout le principe de moindre action de Maupertuis, valable en mécanique de l'inerte vaut peut-être aussi pour le vivant. La roue cosmique, tournant à son rythme immuable, s'en chargera.
¹: Décourager l'innovation
Les sociologues et les politologues modernes ont beaucoup insité sur l'importance de l'innovation dans nos sociétés. On y voit l'indispensable moteur du progrès et -actuellement [années 1980]- le remède quasi-magique à la crise économique présente; les "élites novatrices" seraient le coeur même des nations, leur plus sûr garant d'efficacité dans le monde compétitif où nous vivons. Nous nous permettrons de soulever ici une question. Il est maintenant pratiquement admis que la croissance (de la population et de la production) ne peut être continuée car les ressources du globe terrestre approchent de la saturation. Une humanité consciente d'elle-même s'efforcerait d'atteindre au plus vite le régime stationnaire (croissance zéro) où la population maintenue constante en nombre trouverait, dans la production des biens issus des énergies renouvelable, exactement de quoi satisfaire ses besoins: l'humanité reviendrait ainsi, à l'échelle globale, au principe de maintes sociétés primitives qui ont pu -grâce, par exemple, à un système matrimonial contraignant- vivre en équilibre avec les ressources écologiques de leur territoire (les sociétés froides de Lévi-Strauss). Or toute innovation, dans la mesure où elle a un impact social, est par essence déstabilisatrice. En pareil cas, progrès équivaut à déséquilibre. Dans une société en croissance, un tel déséquilibre peut facilement être compensé par une innovation meilleure qui supplante l'ancienne. On voit donc que notre société, si elle avait la lucidité qu'exige sa propre situation, devrait décourager l'innovation. Au lieu d'offrir aux innovateurs une "rente" que justifierait le progrès apporté par la découverte, notre économie devrait tendre à décourager l'innovation ou, en tout cas, ne la tolérer que si elle peut à long terme être sans impact sur la société (disons, par exemple, comme une création artistique qui n'apporterait qu'une satisfaction esthétique éphémère -à l'inverse des innovations technologiques, qui, elles, accroissent durablement l'emprise de l'homme sur l'environnement). Peut-être une nouvelle forme de sensibilité apparaîtra-t-elle qui favorisera cette nouvelle direction. Sinon, si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques.
jc
27/03/2020
Certaines tribus "primitives" ont résolu le problème.
C'est l'immense mérite de l'anthropologue Claude Lévi-Strauss de l'avoir mathématisé . Problème qu'il s'agit de comprendre et de résoudre mathématiquement dans toute sa généralité, les sociétés primitives l'ayant (sans doute¹) seulement résolu empiriquement et constaté son efficacité sur la stabilité du corps social.
La difficulté du problème vient de ce que la logique aristotélicienne qui régit la rationalité occidentale depuis plus de deux millénaires est ici inopérante, la logique à l'oeuvre semblant plus proche de la toute récente et balbutiante logique quantique (le chat de Schrödinger, à la fois mort et vivant en correspondance avec le chat affamé de Thom, à la fois prédateur et proie, et avec le Peuple démocratique, à la fois dominant et dominé). Thom a écrit un jour que la rationalité était une déontologie dans l'usage de l'imaginaire. La rationalité aristotélicienne est morte, il nous faut en changer, il nous faut, selon la jolie expression de Thom, "changer de déontologie dans l'usage de notre imaginaire" occidental.
Thom résume à mon avis parfaitement ci-après ce que j'ai envie d'appeler la coupure aristotélicienne, passage d'une logique naturelle à une logique artificielle (à mettre en regard de la coupure galiléenne, passage de la phusis aristotélicienne du vivant à la physique moderne de l'inerte).
Je suis profondément convaincu que ces peuples dits primitifs ont accepté cette organisation sociale parce qu'elle était en totale harmonie avec leur façon de voir le monde². Il nous faut impérativement renouer avec cette harmonie.
"Pourquoi, au début de la pensée philosophique,les Présocratiques, d'Héraclite à Platon, nous ont-ils laissé tant de vues d'une si grandiose profondeur? Il est tentant de penser qu'à cette époque l'esprit était encore en contact quasi direct avec la réalité, les structures verbales et grammaticales ne s'étaient pas encore interposées entre la pensée et le monde. Avec l'arrivée des Sophistes, de la Géométrie euclidienne, de la Logique aristotélicienne, la pensée intuitive a fait place à la pensée instrumentale, la vision directe à la technique de la preuve. Or, le moteur de toute implication logique est la perte en contenu informationnel: "Socrate est mortel" nous renseigne mois que "Socrate est un homme". Il était donc fatal que le problème de la signification s'effaçât devant celui de la structure de la déduction." (MMM, 1972, p.227)
Le problème est donc de convaincre. Et, compte tenu de ce qui précède, ce sont sans doute les gens les moins "instruits" qui risquent d'être les plus aptes à être convaincus, car ils sont, j'espère, en prise encore directe avec la réalité du monde. Vox populi, Machiavel… Reste le problème de trouver les bons mots, les exemples archétypiques, etc.
Pour moi l'établissement d'une société véritablement³ démocratique est à ce prix.
¹: Je ne suis pas du tout anthropologue.
²: Toujours ma citation fétiche.
³; Nos démocraties occidentales n'ont jamais été de véritables démocraties.
Semper Phi
27/03/2020
Juste, et correction faite…
Le texte initial dit effectivement “We are fucked” et il y avait erronnément “We are fucking” dans le commentaire.
Sans doute l'habitude de la pratique de la chose par gros temps de pandémie majeure.
Alex Kara
27/03/2020
Le message dit "We are fucked" ce qui se traduit par : nous sommes baisés.
"We are fucking" (nous sommes en train de baiser) serait un signe de bonne santé et un hymne à la vie :)
"Seau d'eau sous-marine" des Beadochons, parodie de Yellow Submarine :)
https://www.youtube.com/watch?v=lgbjbLq5WLs
jc
27/03/2020
"La vie n'a pas le temps d'attendre la rigueur"¹. Cette citation de Paul Valéry figure en épigraphe d'un chapitre de SSM.
L'effondrement est devant nous, tout proche. Nous n'avons pas le temps d'attendre que les matheux finissent le job, que se constitue une constituante, etc., car, contrairement à la grande révolution française où les révolutionnaires étaient maîtres du temps, ici les "anti-Système" comme les "Système" ne maîtrisent rien du tout.
Symboliquement la situation est: la partie blanche du drapeau tricolore symbole de l'autorité spirituelle et la partie rouge symbole du pouvoir temporel sont en lambeaux. Le pouvoir jacobin a d'ores et déjà explosé.
Il faut de tout urgence rebâtir à partir de ce qui reste debout, le peuple, symbolisé par sa partie bleu, solidement campé le long de la hampe. Le peuple, constitué de ces gens d'en bas, si méprisés par les élites qui traitait dédaigneusement ses membres de populistes, est seul pour éviter l'effondrement de la France, alors que le système, lui, s'effondre inexorablement.
La France d'en bas va évidemment partir d'en bas, elle va se reconstruire à partir du bas, bottom-up. La nouvelle France sera girondine et, j'en suis convaincu, féminine: Allons enfants de la Matrie (nouvelles paroles et nouvel air -plus "féminin"- à trouver. L'ossature de cette France nouvelle? Les gilets Jaunes bien sûr, repeints en bleu, couleur du peuple. Bleu marine? Oui pour le peuple, non pour Marine, car Marine est une Top-down, une jacobine.
Villages Astérix (200 max?) en campagne, quartiers Astérix en banlieue, immeubles Astérix en ville. Solidarité, altruisme. Pas de chef "carte blanche" à la top-down. D'abord se fixer un but à atteindre, et seulement en suite s'organiser pour l'atteindre (c'est la fonction qui crée l'organe, principe lamarckien), les meilleurs pour réaliser le projet -l'aristocratie villageoise, au sens étymologique, émergera naturellement. Le reste, fédération des villages en communes, en cantons, en départements, en provinces, en nations (pour nous la France), viendra naturellement si on garde les principes lamarckiens et de localité (recherche systématique d'autonomie maximale -si le village n'a pas de sel, il ne le commande pas en Chine, il ne le prend pas non plus dans le village voisin il le demande et propose quelque chose en échange, comme d'usage entre tous bons voisins.
La société qui s'annonce est féminine. Chaque village doit donc élire sa Mama, la patronne, au moins symbolique, mais dans les villages sûrement pas que. Avec en tête l'idée que de ces mama émergera la mama en chef, symbole de France, que je vois bien, initialement, comme une Madame sans gêne, qui tenait tête à Napoléon et à Talleyrand.
Parallèlement je verrais bien les "nuit debou" se remuer et faire la jonction avec les GB (ex GJ).
¹: Il n'y a pas de nombre d'or dans la nature, il n'y a que des proportions qui s'en approchent (sur les fleurs de tournesol par exemple).
jc
27/03/2020
Je prolonge un peu mon précédent commentaire en prenant le point de vue de Lupasco.
J'ai découvert la pensée de Lupasco tout récemment, bien que je connaissais son nom depuis quelques années, car lié à la logique paraconsistante. Je l'ai découvert(e) par l'intermédiaire du site tiersinclus.fr et je vous livre ici sa façon de voir le temps car, selon moi, tout-à-fait adaptée pour "penser les crises et leurs évolutions". Ci-dessous un extrait de l'article¹ consacré au "temps vu par Lupasco" :
"L’actualisation et la potentialisation n’ont pas lieu dans l’espace-temps, mais c’est l’espace-temps lui-même qui est engendré par la contradiction actualisation-potentialisation.
Ainsi, comme nous l’avons vu plus haut, un élément, un événement, un phénomène, précisément de par sa structure logique, ne se déroule pas dans le temps, mais déroule un temps. De même, les phénomènes, quels qu’ils soient, ne se déroulent pas dans l’espace, mais déroulent un espace. Il n’y a pas d’objets dans l’espace, mais de l’espace dans les objets ; les objets ne sont pas localisés mais localisent, créent des localisations. L’espace comme le temps, sont des fonctions, des éléments, plutôt des ensembles, des systèmes d’éléments.
Ainsi donc, l’espace logique comme le temps logique constituent un espace-temps propre à chaque ensemble, un espace-temps de configuration."
¹: http://tiersinclus.fr/la-locution-en-meme-temps-sous-langle-de-la-logique-dynamique-du-tiers-inclus-contradictoire/
jc
27/03/2020
PhG: "Jamais la continuité et l’entrecroisement de tous ces mouvements crisiques n’ont été aussi forts, avec des crises différentes (...) s’amalgamant pour former un épisode crisique."
Je propose le cadre suivant pour aider à se représenter la GCES. Chaque être suffisamment individué pour pouvoir être substantivé, est pourvu d'un rythme, un tempo, qui lui est propre. La marque du tempo peut représenter une catastrophe "de fin de cycle", top, top, top,... à l'unisson, mais il y a aussi des êtres plus complexes à double tempo, systole diastole systole diastole… dans le rapport approximatif 2/1, à l'octave, il y a les cycles des civilisations, les Manvantara, à quatre temps yin-yin, yin-yang, yang-yin, yang-yang, etc. , tout tournant indéfiniment.
Il faut, je crois, se représenter tout ça par une immense horloge formée de roues dentées engrenant les une sur les autres, avec un point marqué (peint en rouge par exemple) figurant le point "catastrophique" de fin de cycle de chaque roue. Imaginons qu'à un instant pris pour origine des temps -le big-bang par exemple- tous les points rouges soient "au top", en haut de leur roue, le point rouge étant l'instant petit-crisique pour l'être symbolisé par la roue (une crise par seconde environ pour le coeur humain). Le big-bang étant évidemment une GCES, l'horloge tournant toujours, il y aura nécessairement un moment où tous les points rouges des PCES se retrouveront tous simultanément "au top", où tous les "top" se resynchroniseront.. Et si l'univers est réglé comme une horloge (autrement dit si l'évolution de l'univers est (beaucoup) plus déterministe que ne le pense "notre" contre-civilisation, alors cet instant sera pile-poil celui d'un nouveau big-bang. Mathématiquement je vois cette horloge comme le "compactifié" de Harald Bohr (frère de Niels) de la droite rationnelle¹.
Le problème mathématique général qui y est naturellement associé est résolu depuis longtemps. Il porte en Occident le nom de "Théorème chinois": https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8me_des_restes_chinois
¹: Droite réelle dont on n'a conservé que les points rationnels.
jc
27/03/2020
Pour René Thom "L'assertion de nature translogique "le prédateur affamé est sa propre proie" est à la base de l'embryologie animale". Comme je suis de plus en plus convaincu de ma citation thomienne favorite ("Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés"), je fais en confiance l'analogie sociale suivante: "L'assertion de nature translogique "En démocratie, le Peuple est à la fois dominant et dominé" est à la base de l'embryologie sociale". Le Peuple est un Janus, un Peuple à deux faces qu'il s'agit de séparer par différenciation "embryologique".
jc
26/03/2020
Un problème peut-être important, en tout cas pour moi intellectuellement intéressant, est d'étudier la compatibilité du PFD avec les principes fondamentaux du catholicisme contemporain (PFC) que je rappelle ici:
PFC1. Le temps est supérieur à l'espace;
PFC2. L'unité prévaut sur le conflit;
PFC3. La réalité est supérieure à l'idée;
PFC4. Le Tout est supérieur à la partie.
J'ai noté en PDF2.2 que le PFC4 est compatible, car s'exprimant démocratiquement par "Le Peuple est plus que le peuple". (Je rappelle que Peuple et peuple sont différenciés en PFD.2.1)
En interprétant le PFC.2 par "L'unité prévaut sur la diversité" et/ou "L'altruisme prévaut sur l'individualisme", je pense que ce PFC.2 est compatible avec le PFD parce que ce dernier est fondé sur le principe implicite que le Peuple est Un. Pour moi le conflit est plus qu'inévitable, il est permanent (Héraclite…).
Le PCF3 se traduit démocratiquement par le fait que le Peuple est au-dessus de l'autorité spirituelle. C'est le point délicat puisque le Peuple est également au-dessous de cette autorité (et même au-dessous du pouvoir temporel). C'est un "mystère" en logique occidentale classique. Il faut "changer de déontologie dans l'usage de l'imaginaire pour comprendre ce point. Au flair je sens ce "mystère" représenté géométriquement par une surface unilatère qui a localement deux faces mais globalement une seule (le ruban de Moêbius est la plus simple telle surface).
En ce qui concerne le premier point, je suis d'abord parti dans une mauvaise direction en faisant un contre-sens dont je mesure maintenant la grossièreté. J'ai associé la sédentarité au mâle Caïn parce que les sédentaires finissent par construire des gratte-ciel pris pour des Jérusalem célestes, symboles phalliques s'il en est. En fait je crois que la Jérusalem céleste doit être interprétée comme l'univers des Idées, comme la demeure des purs esprits (quand le Paradis terrestre se transforme en enfer, ceux qui le peuvent se réfugient dans le monde des idées). Partant de l'idée que le conflit est un conflit de genre, un conflit masculin/féminin, j'ai commencé par féminiser Abel en Abelle. Compte tenu de ce qui précède je féminise maintenant Caïn -Kane en anglais-, et remasculinise Abel. Et je pense que c'est de bon sens, la femelle ayant de plus de stabilité que le mâle (elle n'accouche pas en marche, et elle doit se sédentariser pour élever sa progéniture). En résumé la femelle est plus synchronique (plus cueilleuse que chasseresse, plus temporelle que spatiale, plus sensible au tempo -menstruations…-) que le mâle qui, lui, est plus diachronique (plus chasseur que cueilleur, plus spatial que temporel). Cette longue mise au point faite, je pense que le PFC.1 est compatible avec le PFD puisque dans le PFD esquissé ici c'est le féminin qui mène la danse…
jc
26/03/2020
Quelques considérations plus scientifiques sur le problème de la formule canonique du mythe qui, je le rappelle, est, selon moi, exactement le problème posé par une véritable démocratie.
1. Ce problème a été intensément étudié par les anthropologues, et aussi par des matheux, en particulier par Jean Petitot, sans doute l'un des plus grands spécialistes de la pensée thomienne. Le fait que des matheux s'intéressent à la chose est selon moi important parce qu'une solution positive au problème (c'est-à-dire ici une explication mathématique) pourrait entraîner presque ipso-facto une frange "scientiste" de la population rebelle à tout ce qui approche Dieu, de près ou de loin. Malheureusement je ne pense pas que sa proposition d'associer la catastrophe de double fronce (en anglais double cusp) ait eu beaucoup de succès, à cause de son extrême complexité. En consultant le site exotique entroplogie.fr, je me suis trouvé conforté dans l'idée qu'il suffirait peut-être d'associer la catastrophe "fronce" pour débloquer la situation. Ce qui ne serait pas pour me déplaire. Car si j'ai un plaisir que j'ai du mal à dissimuler selon lequel des sociétés primitives tiennent la dragée haute à l'armée des scientistes modernes¹, je serais quand même un peu vexé de voir que leur solution du problème fasse appel à une catastrophe thomienne nettement plus compliquée que la fronce, associée par Thom à la prédation, comme c'est le cas de la double fronce, que je ne peux m'empêcher d'associer à la double prédation réciproque qu'est l'union de deux partenaires sexuels de sexes opposés.
2. Ce que je vais dire maintenant est accessible aux scientifiques dès le lycée. La catastrophe fronce est associée au "potentiel" V(x)=x⁴+ux+v, (x variable, u et v paramètres). La dérivée étant de degré trois, il y a une ou trois racines réelles (niveau lycée?). Dans le cas où il y a trois racines réelles, le graphe de la fonction potentielle présente deux minima, correspondant, dans la théorie thomienne, à deux actants "en acte" situés symboliquement au minimum de leur cuvette de potentiel, séparés par un maximum, troisième actant "en puissance" situé instablement au sommet de la barrière de potentiel séparant les deux cuvettes. C'est, à mon avis, ce qui sépare la pensée bipolaire d'Élie Bernard-Weil de la pensée tripolaire de Stéphane Lupasco, la supériorité de la pensée tripolaire étant qu'il n'y a pas rupture de continuité entre les deux actants "en acte", alors qu'il y en a nécessairement une dans la pensée bipolaire.
3. Une fois rentré dans l'univers thomien, je ne peux m'empêcher, avant d'en sortir, de proposer le modèle géométrique thomien¹ rudimentaire suivant qui transforme le verbe en chair ("Et le verbe s'est fait chair") du premier évangile de Saint Jean), ainsi que sa réciproque.
Dans la théorie thomienne le verbe est structurellement instable, et ce sont des substantifs qui le stabilisent. Ainsi, dans le cas archétypique thomien de la prédation le verbe manger, en équilibre instable au sommet de la barrière de potentiel, est stabilisé par les deux "actants" substantifs, le chat et la souris, chacun au fond de sa cuvette de potentiel. Pour donner subtansce au verbe, pour le substantifier, il faut géométriquement faire un petit "poc" au sommet de la barrière pour y créer une petite cuvette supplémentaire. Algébriquement cela revient à remplacer x⁴ par x⁶, c'est-à-dire, dans la terminologie thomienne, à passer de la catastrophe "fronce" à la catastrophe "papillon".
¹: Bernard Giraudeau: "Il y a peu, une équipe de recherche plus hardie a voulu en savoir plus sur la pharmacopée amazonienne. Ils ont demandé aux shamans comment ils pouvaient reconnaître la bonne plante sans l'expérimenter sur les hommes et faire quelques dégâts. Les shamans ont répondu: on n'a pas besoin de tuer des animaux ou des gens pour savoir si une herbe ou une racine est efficace. Alors comment faites-vous? parle nos nous asseyons devant la plante choisie, en silence, le temps nécessaire, et elle nous parle. Les chercheurs sont repartis fort marris." (Cher amour, p.40)
²: Thom utilise cette déformation pour expliquer le mécanisme psychique à l'oeuvre lors de la création d'un outil (une perche pour gauler un régime de bananes) par un chimpanzé. Il résume l'opération en disant qu' "un outil n'est guère qu'un verbe solidifié".
jc
26/03/2020
Le niveau intellectuel auquel il est, à mon sens, nécessaire de se placer.
L'actuelle pensée politique est unipolaire. Jusqu'à présent l'affrontement politique est conçu comme un combat qui doit avoir un gagnant et un perdant, où le gagnant est le meilleur. Ainsi l'effondrement de l'URSS a été compris par les USA, il me semble, de manière unipolaire, ici comme le signe de la supériorité du système capitaliste et libéral sur le système communiste; malgré l'avertissement de Gorbatchev, par la voix de son conseiller Arbatov répondant au Time: "Nous allons vous faire une chose terrible, nous allons vous priver d’Ennemi."
Il faut ériger en principe une pensée bipolaire, car le yin finit toujours par succéder au yang, et le yang au yin, comme un relâchement succède nécessairement à une tension, et réciproquement. Ce principe a été formulé récemment par Élie Bernard-Weil:
"Il faut apprendre ou réapprendre à penser toujours d'une manière bipolaire et de ne pas céder à l'attrait d'une pensée unipolaire, branchée sur un pôle dominant -ce qu'on appelle aussi « pensée unique » de nos jours -une tentation qui fait immanquablement plonger dans l'erreur et l'impuissance.La seule excuse, c'est que presque tout le monde considère que c'est là l'enjeu de la rationalité : trouver le bon pôle. Faux!"
Mais c'est encore insuffisant. Il faut, pour attaquer ce problème, ériger en principe une pensée tripolaire. Ce principe a été formulé dans le cadre des principes généraux du philosophe Stéphane Lupasco. On pourra consulter sa fiche Wikipédia, ainsi que le site tiersinclus.fr pour plus de précisions.
Il y a encore un autre moyen d'attaquer le problème, c'est la méthode géométrique utilisée par Thom.
jc
26/03/2020
Pour René Thom "L'assertion de nature translogique "le prédateur affamé est sa propre proie" est à la base de l'embryologie animale". Comme je suis de plus en plus convaincu de ma citation thomienne favorite ("Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés"), je fais en confiance l'analogie sociale suivante: "L'assertion de nature translogique "En démocratie, le Peuple est à la fois dominant et dominé" est à la base de l'embryologie sociale". Le Peuple est un Janus, un Peuple à deux faces qu'il s'agit de séparer par différenciation "embryologique".
jc
26/03/2020
(Problème symbolique, suite)
Le Peuple est plus que le peuple, Le Peuple est féminin (cf. PFD.2.1) mais ses éléments sont répartis à peu près également entre les deux sexes. Métaphysiquement il faut les considérer comme masculins, parce que le Peuple, initialement indifférencié et tout puissant (en démocratie), donc féminin, s'actualise -se "yanguise- progressivement, pour arriver top-down jusqu'à nous, la France d'en bas¹, êtres en chair et en os, c'est-à-dire "en acte", yang, masculins.
Cette envolée en métaphysique extrême (cf. ES, p.216) incite à regarder si les principes démocratiques et la symbolique qui en découle sont compatibles avec les principes et la symbolique de l'Église catholique romaine.
L'actuel pape François a énoncé les quatre principes qui gouvernent l'Église actuelle: 1. Le temps est supérieur à l'espace; 2. L'unité prévaut sur le conflit; 3 La réalité est supérieure à l'idée; 4. Le Tout est supérieur à la partie. Il est clair que le quatrième principe est compatible, car s'exprimant démocratiquement par "Le Peuple est plus que le peuple" (cf. PFD.2.1)
Depuis la séparation de l'Église et de l'État les monuments religieux appartiennent aux communes (sauf exceptions) depuis 1907. Ainsi en est-il de Notre Dame de Paris qui appartient donc à la commune de Paris, capitale de la France, donc symboliquement au Peuple (majusculé) de France. En cas de compatibilité des principes démocratiques avec la démocratie, il est naturel d'y "sacrer" la personne symbolisant le Peuple, une femme puisque le Peuple est yin. De ce point de vue il semble inopportun de "coiffer" NDP d'une flèche "phallique" qui symbolise la domination du yang masculin sur le yin féminin.
¹: Selon la célèbre formule de Raffarin.
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