patrice sanchez
31/03/2020
Au sein de notre système ô combien paradoxal, nous avons besoin du mal, selon le principe zarathoustrien qui veut qu’il n'y aurait pas de bien sans mal, et cette période de confinement poussera les hommes de bonnes volonté à sans cesse plus d’introspection, à en revenir à de vraies valeurs humaines et rien qu’humaines, pour progressivement se réapproprier leurs intériorité, cette spiritualité innée et cette pensée du coeur et de l’esprit si vivifiante et essentielle pour nos âmes retrouvées !
C’est un monde de la matière qui se meurt sous nos yeux médusés, plus rien ne sera comme avant, nous le pressentons bien collectivement au fond de nos coeurs , et cette apocalypse sera même nécessaire, les immondices tireurs de ficelles ne jouant le rôle en définitive que de tristes pitres, de zombis idiots utiles, ils nous pousseront toujours plus à l’introspection et à la spiritualisation avec leurs lois de plus en plus abjectes et orwelliennes, jusqu’au point de bascule collectif qui fera ressurgir dans nos esprits nos âmes soeurs éternelles par la grâce des cycles cosmologiques universels ... cet éternel retour des âmes soeurs à la conscience de l’humanité que Nietzsche avait prophétisé en même temps que le principe du mal qui n'a que trop régné sera remplacé par l'amour et l'entraide inconditionels ces seules valeurs qui aient droit de citer dans l'univers quantique qui nous relie tous ! Nietzsche/Zarathoustra, le dernier grand prophète mystique de la liberté de pensée, n'en déplaise à la pensée intellectuelle philosophante matérialiste agonisante, qui nous aura ouvert la voie psychologique de la renaissance de l’humanité grâce à ce merveilleux principe éternel des âmes soeurs inspiratrices et protectrices ; un principe éternel, il suffit de repenser aux médailles et aux pièces des chevaliers Templiers représentant deux chevaliers chevauchant sur le destrier, le deuxième chevalier n’étant autre que l’âme soeur inspiratrice et protectrice, ce que je me plais à imaginer comme étant le graal de tous les graals, ce principe éternel qui leur avait été transmis par la chevalerie mystique soufie, ce secret oublié au fil du temps et des persécutions de la chrétienté et de la royauté qui voyaient une menace à leurs autorité et leurs crédibilité ; et avec notre ère moderne et l’apparition de cet intellectualisme outrancier de l'homme qui voulut se prendre pour dieu ou satan, ce fut un principe qui n’aura survécu que dans notre mémoire collective et que Nietzsche avait exhumé grâce à son confinement pleinement assumé, à sa vie ascètique menée sur une période d’une dizaine d’années et qui lui avait permis de redécouvrir progressivement son âme soeur jusqu'à atteindre le Surhomme Zarathoustrien !
( J’en suis même venu à m’interroger si ce fameux messie des trois monothéisme de la fin des temps , ne serait pas en définitive ce principe de l’âme soeur éternelle qui nous relierait à notre part de divinité … )
Notre solitude au sein du monde n'est pas un destin sans issue mais une essentielle " dualitude ". Cette autre part de nous-même qu'est notre " Ange ", ( ou notre âme soeur éternelle ), peut nous soutenir dès ici-bas si nous savons entendre son appel transformant, au coeur de notre vie la plus singulière. Extrait de " L'homme et son ange : Initiation et chevalerie spirituelle, Henry Corbin grand orientaliste iranologue traducteur d’Ibn’Arabi.
“ Le traité de l’unité “ Ibn’Arabi, présentation de l’éditeur :
Il faudrait, et il est même impératif, que la majorité des êtres vivants sur cette terre sache que Dieu est en nous, que nous somme Dieu, que nous ne faisons qu’un. Cheikh al-Akbar Ibn’ Arabi évoque ainsi la notion ésotérique de l’unicité de l’être (wahda al-wujûd ) qui invite chacun d’entre nous à la quête spirituelle
comme à la réalisation de soi, au développement personnel et à
l’accomplissement du Bonheur. Ce grand maître est né sur les terres
arabo-andalouses, en 1165, et s’affirme par ses nombreux travaux comme le fondateur de l’ésotérisme islamique.
Friedrich Nietzsche écrivait en Mars 1885 dans le Tome 5 de sa correspondance : “ Il est difficile de savoir qui je suis : Attendons 100 ans : Peut-être y aura t’il d’ici là un connaisseur génial des âmes qui exhumera Monsieur F.N ? ... Des oeuvres de cette nature ont de grandes ambitions, elles ont besoin de temps, Il faut d’abord que l’autorité de plusieurs siècles intervienne pour qu’on lise quelque chose correctement… “
” POURQUOI J'ÉCRIS DE SI BONS LIVRES
Je raconterai maintenant l'histoire de Zarathoustra.
Quelqu'un a-t-il une idée nette, à la fin de ce XIX siècle, de ce que les écrivains des époques vigoureuses appelaient l'inspiration ? Si non je vais vous l'expliquer. Pour peu que nous soyons restés superstitieux, nous ne saurions nous défendre de l'impression que nous ne sommes que l'incarnation, le porte-voix, le médium de puissances supérieures. L'idée de révélation, si l'on entend par là l'apparition soudaine d'une chose qui se fait voir et entendre à quelqu'un avec une netteté et une précision inexprimables, bouleversant tout chez un homme, le renversant jusqu'au tréfonds, cette idée de révélation correspond à un fait exact. On entend, on ne cherche pas ; on prend, on ne demande pas qui donne ; la pensée fulgure comme l'éclair, elle s'impose nécessairement, sous une forme définitive : je n'ai jamais eu à choisir. C'est un ravissement dont notre âme trop tendue se soulage parfois dans un torrent de larmes ; machinalement on se met à marcher, on accélère, on ralentit sans le savoir ; c'est une extase qui nous ravit à nous-mêmes, en nous laissant la perception de mille frissons délicats qui nous parcourent jusqu'aux orteils ; c'est un abîme de félicité où l'horreur et l'extrême souffrance n'apparaissent pas comme le contraire, mais comme le résultat, l'étincelle du bonheur, comme la couleur nécessaire au fond d'un tel océan de lumière ; c'est un instinct du rythme qui embrasse des mondes de formes - car l'ampleur du rythme dont on a besoin donne la mesure de l'inspiration : plus elle écrase, plus il élargit… Tout cela se passe involontairement, comme dans une tempête de liberté, d'absolu, de force, de divinité...
C'est dans le cas de l'image, de la métaphore, que ce caractère involontaire de l'inspiration est le plus curieux : on ne sait plus du tout ce qui est symbole, parallèle ou comparaison : l'image se présente à vous comme l'expression la plus juste, la plus simple, la plus directe. Il semble vraiment, pour rappeler un mot de Zarathoustra, que les choses mêmes viennent s'offrir à vous comme termes de comparaison (« - Toutes les choses viennent alors pour flatter ton discours et pour te caresser : car elles veulent que tu les portes. Chaque symbole t'offre son aile pour t'enlever vers chaque vérité. Tous les trésors du verbe s'ouvrent d'eux-mêmes pour toi ; tout être veut devenir verbe et tout devenir veut apprendre de toi à parler. ») Telle est mon expérience de l'inspiration ; et je suis sûr qu'il faudrait remonter jusqu'à des milliers d'années dans le passé pour trouver quelqu'un qui eût le droit de dire : « Cette expérience est la mienne aussi. ”
Friedrich Nietzsche, “ Ecce Homo “
jc
30/03/2020
Jamais entendu ce nom auparavant. Il y avait une courte présentation à son sujet ce soir 30/03/2020 sur Arte.
"Tandis que l'hypothèse de l'hérédité des caractères acquis, naguère soutenue aussi bien par Lamarck que Darwin, était écartée par une majorité de chercheurs à la suite des travaux de Weismann et de Mendel, les recherches de Kammerer suscitent une polémique mondiale durant une quinzaine d'années."
"... il fut vraisemblablement assassiné ..." (Arte parle de suicide)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Kammerer#Biographie
jc
30/03/2020
Du tout au rien ou du rien au tout ? That is THE question ? La mort plus forte que la vie ou la vie plus forte qu la mort ?
Pour les darwiniens et peut-être aussi pour ceux qui acceptent le second principe de la thermodynamique, c'est la mort qui gagne le match, c'est fin de partie, le tout se finit effectivement par le rien. Mais pour ceux qui ont foi en la vie, c'est l'inverse. La foi n'a pas bonne presse par les sombres temps qui courent. Y a-t-il quelques arguments en faveur de cette deuxième façon de penser -ou de ressentir- l'évolution? Je crois que oui, bien que ce ne puissent pas être des arguments scientifiques au sens actuel du terme. Car François Roddier, entre autres, a fourni un nombre important de tels arguments sur les quelque 140 billets de son blog. Je vais en donner un seul ci-après, peut-être archétypique. C'est le cycle du moteur "thermique" à explosion "à quatre temps", non pas admission-compression-[explosion]-détente-échappement mais conjonction-compression-[explosion]-détente-disjonction, applicable dans ce cas: conjonction de gazole et d'air-compression du mélange jusqu'à [explosion (sans bougie…)]-détente-séparation de la puissance disponible sur l'arbre (bon grain) et des gaz brulés. Mais aussi, peut-être, dans d'autres. Car il me semble que c'est aussi le cas du "moteur" animal: conjonction du prédateur et de sa proie-capture-[ingestion]-digestion-séparation du bon grain (regain d'énergie disponible) et de l'ivraie (excréments)¹.
Chacun fait un schéma de la chose dans le sens qu'il veut puisque c'est une pure convention. Moi, formaté matheux, c'est évidemment le sens trigonométrique, counterclockwise: je remonte le temps…
NB pour les curieux: J'ai proposé, en commentaire du site lupascien tiersinclus.fr que j'ai découvert très récemment mais que je squatte déjà résolument, une alternative au second principe de la thermo. Pure spéculation, bien sûr.
¹: Voire séparation des gamètes (le bon grain) et des excréments (l'ivraie), pour perpétuer la vie.
jc
30/03/2020
En philosophie chinoise "le Yi Jing est le fameux livre des mutations qui est une grille de 64 états transitoires symbolisés par les hexagrammes et les nombreuses possibilités de transformations qu'ils proposent", nous apprend Wikipédia. En le simplifiant on a un digramme à quatre états qui a la même structure et la même fonction avec 8 fois moins d'états que l'hexagramme. C'est plus grossier mais ça permet de mieux comprendre comment ça se structure et comment ça fonctionne. En simplifiant encore on a un monogramme à seulement deux états, le yin , souvent noté - - (trait pointillé) et le yang, noté —- (trait plein).
Pour raccorder avec "notre" philosophie occidentale, il suffit d'associer yin avec "puissance" et yang avec "acte". Il faut voir le yin comme un individu "potent" (qui peut faire une chose) et le yang comme un individu impotent (qui ne peut rien faire). Une fois la chose faite, une fois passé à l'acte, eh bien c'est fait, ça n'est plus à faire, c'est mort comme on dit familièrement (parfois immortel comme une conjecture mathématique ouverte qui s'est refermée quand elle s'est trouvée démontrée et rangée dans la bibliothèque des matheux: "Ci gît le théorème untel"). À deux temps il y a un cycle immuable très monotone, yin yang yin yang ..., tension relâchement tension relâchement ..., systole diastole systole diastole ..., etc. À quatre temps (trigramme) il y a plusieurs cycles "logiques", mais l'un d'entre eux semble s'imposer en pratique: yin-yin, yin-yang, yang-yin, yang-yang, yin-yin ... avec une "catastrophe" en fin de cycle beaucoup plus marquée que les autres parce qu'il y a un plus grand saut (yang-yang à yin-yin) qui est le saut de la mort vers la vie. Nous y sommes. Nous sommes quasiment morts, nous sommes le roi impotent qui est "échec et mat". Fin de partie (dirait Beckett), nous en sommes aux eschata de "notre" contre-civilisation, nous, en tant que civilisation, sommes actuellement quasiment rien. Mais nous sommes sur le point d'en commencer un autre cycle où nous aurons alors un nouvel avenir qui s'ouvrira devant nous, le rideau se lèvera, ce sera une apocalypse, nous serons brutalement quasiment tout.
David Cayla
30/03/2020
" Je n’ai pas peur du confinement ni n’en souffre nullement. Pour vous dire le vrai, (...) je me suis confiné moi-même depuis des années et des années"
Est-ce que mener une vie de solitude est un confinement ou une libération de l'âme, pour laquelle le prix à payer est la distanciation sociale ? A contrario, les serviteurs du Système sont des personnes extrêmement sociables, mais ils sont enfermés dans le carcan mental incroyablement rigide que leur impose la "richesse" même de cette vie sociale. C'est ce qui fait d'eux ces "Zombies-Système" dont vous parlez régulièrement.
A force de conformisme-Système, les serviteurs les plus en vue du Système ont progressivement phagocyté tout l'espace social, et là, avec ces mesures de confinement social, ils ont parachevé leur Œuvre. Très bien. Mais qui ont-ils confiné chez eux sinon l'ensemble des serviteurs de moindre rang du Système, qui plus est avec des mesures de confinement "reconductibles" qui risquent d'être autrement plus ravageuses pour l'équilibre psychique que la distanciation volontaire des individus solitaires ?
J'en viens maintenant aux propos d’Andrew Korybko, notamment son "totalitarisme mondial". La vérité est qu'il est déjà en place. Cela ne change pas grand chose, si ce n'est pour ceux que vous qualifiez de "faux anti-Système" qui de même que les serviteurs stipendiés du Système recherchent le contact social , dans leur cas au travers de leurs postures "anti-Système". Pour eux, il est certain qu'un durcissement de la censure-Système sera mal vécue.
Plus largement, ce que nous pouvions percevoir, c'était précisément une tendance au confinement généralisé : confinement sur les « réseaux sociaux » au travers d’une systématisation de la censure-Système et désormais confinement physique au travers de l’interdiction des sorties, des voyages,… (qu'annonçaient les exhortations de Greta Thurnberg ?) qui étaient autant d’occasions de « tisser du lien social » (qui valait ce qu’il valait dans ces temps de conformisme-Système), cela dans un contexte où le président Macron notamment laissait échapper, de plus en plus, des réflexions sur « la mort cérébrale de l’OTAN » ou « le nécessaire redressement des liens avec la Russie ».
Métaphoriquement parlant, est-ce que ce ne serait pas le Système lui-même qui aurait pris cette décision de confiner des populations entières, et d’abord ses serviteurs à Lui, terrorisé à la pensée que ces idées hérétiques soient en train de faire tâche d’huile ? Mais ce faisant, n’a-t-il pas ainsi brisé ce qui assurait la cohésion de ses serviteurs, Sa cohésion, ces échanges sociaux permanents qui leur imposaient de maintenir leur âmes confinées au sein de ce carcan-Système, de peur d’être chassés en dehors du Système auquel ils avaient fait allégeance ?
A cette aune, pour conclure sur les propos de Jean-François Colosimo, il n’a pensé cette situation inédite qu’en termes de consommation purement matérialiste, mais le confinement qui est imposé aux populations ainsi qu’aux serviteurs du Système va bien au-delà de ça. Ce n’est pas une retraite dans une cellule monastique, c’est un confinement à domicile, où ils peuvent jouir comme ils l’entendent de l’ensemble de leurs biens de consommation. Nulle confiscation, réquisition, destruction,… comme cela arrive suite à des conflits armés ou des catastrophes naturelles. C’est même tout le contraire.
En revanche, ils pourraient manquer ou même seulement craindre de manquer de choses plus essentielles, d’espace dans des logements confinés, voire de biens essentiels en cas de ruptures d’approvisionnement. Cela pourrait contribuer à rééquilibrer la valeur des choses, et pas forcément en faveur des biens de consommation.
jc
29/03/2020
À propos de la citation de Fabrice Hadjadj concernant le temps.
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Guénon: « le temps dévorateur finit par se dévorer lui-même », de sorte que, à la « fin du monde », c’est-à-dire à la limite même de la manifestation cyclique, « il n’y a plus de temps » ; et c’est aussi pourquoi l’on dit que « la mort est le dernier être qui mourra », car, là où il n’y a plus de succession d’aucune sorte, il n’y a plus de mort possible. Dès lors que la succession est arrêtée, ou que, en termes symboliques, « la roue a cessé de tourner », tout ce qui existe ne peut être qu’en parfaite simultanéité ; la succession se trouve donc en quelque sorte transmuée en simultanéité, ce qu’on peut encore exprimer en disant que « le temps s’est changé en espace » . ("Le règne de la quantité...", chap XXIII)
Je n'ai pas vraiment compris ces deux citations, mon formatage scientiste étant sans aucun doute encore trop puissant (mais la découverte toute récente de l'oeuvre du philosophe Stéphane Lupasco m'ouvre de nouveaux horizons sur le temps: temps aïon, synchronique, temps chronos, diachronique -roulant sans glisser l'un sur l'autre, comme le vélo sur la route?-)¹.
Ici je fais une toute autre lecture de la citation guénonienne, en remplaçant "temps" par "pouvoir temporel" et "espace" par "pouvoir spatial". Ce qui suggère un basculement d'un pouvoir vertical, régalien et jacobin, à un pouvoir horizontal, girondin, où ici le pouvoir a sa signification que je considère comme seule naturelle: on fait ce qu'on peut faire. Ce que je développe justement dans d'autres commentaires. (Sauf que ça ne colle pas avec mon idée de pouvoir horizontal féminin pendant le krita-yuga. Kane ou Abelle? Il y a une inversion que je ne saisis pas.)
¹: Plouviet (site tiersinclus.fr, article "En même temps") :
- "L'espace apparaît donc comme une conjonction contradictionnelle tandis que le temps apparaît comme une disjonction contradictionnelle : l’espace et le temps sont liés par une relation de contradiction. Selon la formule de Lupasco : « Il y aura toujours de l’espace dans le temps et du temps dans l’espace »"
- "Ainsi, comme nous l’avons vu plus haut, un élément, un événement, un phénomène, précisément de par sa structure logique, ne se déroule pas dans le temps, mais déroule un temps. De même, les phénomènes, quels qu’ils soient, ne se déroulent pas dans l’espace, mais déroulent un espace."
Astrid Zirgel
29/03/2020
Bonjour M. Grasset,
Merci pour ce texte magnifique ; je vous rejoins entièrement dans votre vision du confinement. Vos mots pour le dire sont un baume pour l'âme.
Amicales salutations
jc
29/03/2020
Dans le PDF.9 je place le progrès du côté de la mort. Et je donne comme exemple de mort la démonstration d'une conjecture, problème ouvert qui se referme et qui va prendre sa place dans la bibliothèque-musée des théorèmes (ainsi appelle-t-on les conjectures prouvées). Le problème est mort, il ne vit plus, il est devenu immortel. Et quasiment tous les matheux considèrent que c'est ça le but des matheux et le progrès des maths. Quasiment tous mais pas tous. Au moins Thom et Grothendieck font exception car il se sont aperçus qu'il faut bien qu'il y en ait à proposer des conjectures pour donner du travail aux "problem solvers", aux tâcherons¹, voire pour ne pas leur en donner².
Comment différencier le progrès au sens moderne et le progrès au sens traditionnel? Le progrès au sens moderne est de l'ordre de l'analyse -une lyse en médecine est une déstructuration-, "divide and conquer" en politique, réductionnisme en science, etc., en bref déchaînement de la matière. Le progrès au sens "tradi" c'est tout le contraire, c'est une synthèse. La définition de ce progrès-là est joliment formulée dans la citation suivante, chère à PhG, faite à plusieurs reprises dans "La Grâce de l'Histoire", due à un certain Daniel Vouga, à propos de Maistre et Baudelaire:
"Progresser, pour eux, ce n'est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver…[...] Le progrès, donc, le seul progrès qui vaille, consiste à retrouver l'Unité perdue." (Tome II, p.342, entre autres)
Le progrès vers la mort contre le progrès vers la vie. Dès notre naissance nous progressons vers notre mort. Pourquoi se presser?
¹: Grothendieck: "J'étais le seul à avoir le souffle, mes élèves n'étaient que des tâcherons." (cité de mémoire)
²: Thom: "Dans sa confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction." (AL, p.561)
jc
28/03/2020
Les virus se propagent, nous le constatons douloureusement actuellement pour le SRAS Co-2. Les virus de coup d'état très certainement, vont aussi se propager partout dans le monde. L'UE, en particulier, a une cohésion peut-être -sans doute?- encore plus faible que les USA. Elle ne peut être mûre pour un coup d'état, puisque l'UE n'en est pas un, mais pour la désintégration. Pour moi l'UE est déjà morte. Vive l'UE donc, une autre UE, peut-être de l'Atlantique à l'Oural, comme le souhaitait de Gaulle.
J'ai suggéré jadis¹ que la capitale de la nouvelle UE soit Genève, avec une nouvelle organisation politique, évidemment. Symboliquement le point culminant de la Suisse est (presque?) le sommet de l'Europe occidentale (non russe). Un drapeau blanc frappé en son centre d'un edelweiss, avec les fleurs (ou végétaux) symbolisant les pays membres harmonieusement répartis autour? Ça aurait une autre gueule que ces maudites étoiles qu'on ne voit qu'au téléscope, comme "notre" élite qu'on ne voit qu'au téléscoop.
NB: Pauvre pomme, qui a perdu sa queue le 9/11, qui se fait maintenant bouffer par les vers, et qui va peut-être passer sous dictature militaire.
¹: Vers une autre Europe? (11/06/2018) "Capitale Genève. Une nouvelle Europe neutre qui fait le pari du krita-yuga. Qui se fout par conséquent de Trump et de son Otan. (Et qui tend une main secourable au RU.)" https://www.dedefensa.org/article/conversation-avec-les-forces-suprahumaines
jc
28/03/2020
L'autorité spirituelle e t le pouvoir temporel actuels ont failli. La cinquième république a vécu. Vive la 6ème? Pour moi non. C'est vive la première démocratie, la première véritable démocratie bottom-up.
L'avantage considérable d'aborder le problème bottom-up est qu'il permet d'impliquer chaque citoyen, en demandant à chaque village de rédiger sa propre constitution. Que peut répondre l'élite à l'argument: il n'y a aucune chance d'arriver à rédiger une constitution pour la France si l'on est incapable d'en rédiger une pour les villages?
Le PFD est donc maintenant à taille humaine: gouvernement du village par le village pour le village; nous sommes alors en capacité de nous identifier à l'un des acteurs du gouvernement, nous sommes en capacité d'être intelligent "à la Thom" ("L'intelligence est la faculté de s'identifier à autre chose, à autrui"). Il faut, je crois, se fixer les idées avec un village archétype d'une centaine d'habitants, composé d'une quinzaine de familles, chacune composée de six personnes, deux grands-parents¹, deux parents et deux enfants. Il y a donc trois strates dans la société villageoises: les individus, les familles et le village. Il faut déjà penser, et ne pas perdre de vue, qu'il y aura d'autres strates (commune, canton, département, région, France, Europe, Monde). Plus précisément dit il faut penser à transposer, par exemple, la constitution des villages à celle de la France composée de trois strates, elle, les régions et les départements, avec les nombres d'éléments par strate sensiblement égal.
Cela ne m'étonnerait pas que le choc soit énorme entre les constitutions voulues par "la base" et la constitution actuelle rédigée et imposée par "le sommet" dont l'article 2 du titre I précise: le principe est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, avec la pratique que l'on connaît et dont on découvre actuellement l'horreur.
Rédiger une constitution, même pour un village, est un problème qui est déjà au delà de la politique, c'est un problème pour métapoliticiens, les analogues des métaphysiciens au sens de Thom², qu'il faut attaquer à la fois bottom-up et top-down. (Car c'est comme la tour Eiffel: elle s'est montée évidemment bottom-up, mais tout porte à croire qu'elle s'est sans doute conçue top-down: un point imaginé à 300 mètres d'altitude qui s'est différencié "embryologiquement" et déployé en quatre chaînettes³ finissant aux quatre coins d'un carré au sol. Je signale que Thom est un métaphysicien au sens de sa définition² ("Expliquons de manière assez élémentaire le mécanisme formel qui, à mes yeux, commande toute morphogenèse, par l'analogie suivante entre développement d'un embryon, d'une part, et une série de Taylor à coefficients indéterminés, d'autre part." (SSM, 2ème ed. p.32))
Thom ne pensait peu-être pas à la rédaction d'une constitution démocratique lorsqu'il écrivait:
"En ce qui me concerne, je préfère croire à un réel – non globalement accessible parce que de structure stratifiée – dont l'herméneutique de la TC
permettrait de dévoiler progressivement les « fibres » et les « strates ». Mais tout progrès dans la détermination d'une telle ontologie stratifiée en
« couches » d'être exigera : i) L'emploi de mathématiques pures spécifiques – parfois bien difficiles – dans les théories jusqu'ici purement conceptuelles des sciences de la signification ; ii) La reprise d'une réflexion philosophique sur la nature de l'être que les divers positivismes et pragmatismes ont depuis bien longtemps occultée."
mais tout y est: 1. la métaphysique métapolitique évoquée plus haut et 2. le casse-tête de raccorder les strates entre elles (passage des pouvoirs locaux au pouvoir global, des monnaies locales à la monnaie globale, etc.).
Comme dit Thom², c'est le travail de Dieu⁵ que l'on nous demande de faire…
¹: La présence des grands-parents est là pour rappeler qu'une constitution démocratique (ou autre) doit être non seulement spatiale (passage du local, l'individu, au global, la France, voire l'Europe et le Monde), mais également temporelle.
²: "Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal alpha (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogénèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur."
³: https://fr.wikipedia.org/wiki/Cha%C3%AEnette
⁴: Lloyd Blankfein: "Je fais le travail de Dieu"
jc
27/03/2020
Une raison métaphysique en net défaveur du système progressiste actuel (heureusement finissant).
Thom termine un article sur l'innovation en disant qu'il faut la décourager:
"Au lieu d'offrir aux innovateurs une "rente" que justifierait le progrès apporté par la découverte, notre économie devrait tendre à décourager l'innovation ou, en tout cas, ne la tolérer que si elle peut à long terme être sans impact sur la société (disons, par exemple, comme une création artistique qui n'apporterait qu'une satisfaction esthétique éphémère -à l'inverse des innovations technologiques, qui, elles, accroissent durablement l'emprise de l'homme sur l'environnement). Peut-être une nouvelle forme de sensibilité apparaîtra-t-elle qui favorisera cette nouvelle direction. Sinon, si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques." (Cf. en annexe¹ la fin de l'article dans sa totalité, intitulée: "Décourager l'innovation")
Les arguments fournis à l'appui de cette position ne me semblant pas très convaincants, j'en ai déduit qu'il s'agissait seulement d'une position indiquant seulement la préférence personnelle de Thom. Mais il y a un argument métaphysique en faveur de cette position. Progresser au sens moderne implique nécessairement d'agir, de passer à l'acte, car la société moderne ne fait pas seulement des projets, elle les réalise, de plus tous azimuts. Mais passer de la puissance à l'acte c'est en quelque sorte mourir. L'un des exemples que donne Aristote de ce passage à l'acte est la preuve d'une conjecture mathématique: une fois actée, prouvée, la conjecture devient théorème est placé dans la bibliothèque-cimetière des mathématiciens, mort mais immortel. Il en va de même pour les civilisations, le progrès ne faisant qu'accélérer leur vieillissement. Nous(?) allons incessamment débuter un nouveau cycle du Manvantara par un âge d'or, un paradis terrestre. Pourquoi se presser de le quitter? Àprès tout le principe de moindre action de Maupertuis, valable en mécanique de l'inerte vaut peut-être aussi pour le vivant. La roue cosmique, tournant à son rythme immuable, s'en chargera.
¹: Décourager l'innovation
Les sociologues et les politologues modernes ont beaucoup insité sur l'importance de l'innovation dans nos sociétés. On y voit l'indispensable moteur du progrès et -actuellement [années 1980]- le remède quasi-magique à la crise économique présente; les "élites novatrices" seraient le coeur même des nations, leur plus sûr garant d'efficacité dans le monde compétitif où nous vivons. Nous nous permettrons de soulever ici une question. Il est maintenant pratiquement admis que la croissance (de la population et de la production) ne peut être continuée car les ressources du globe terrestre approchent de la saturation. Une humanité consciente d'elle-même s'efforcerait d'atteindre au plus vite le régime stationnaire (croissance zéro) où la population maintenue constante en nombre trouverait, dans la production des biens issus des énergies renouvelable, exactement de quoi satisfaire ses besoins: l'humanité reviendrait ainsi, à l'échelle globale, au principe de maintes sociétés primitives qui ont pu -grâce, par exemple, à un système matrimonial contraignant- vivre en équilibre avec les ressources écologiques de leur territoire (les sociétés froides de Lévi-Strauss). Or toute innovation, dans la mesure où elle a un impact social, est par essence déstabilisatrice. En pareil cas, progrès équivaut à déséquilibre. Dans une société en croissance, un tel déséquilibre peut facilement être compensé par une innovation meilleure qui supplante l'ancienne. On voit donc que notre société, si elle avait la lucidité qu'exige sa propre situation, devrait décourager l'innovation. Au lieu d'offrir aux innovateurs une "rente" que justifierait le progrès apporté par la découverte, notre économie devrait tendre à décourager l'innovation ou, en tout cas, ne la tolérer que si elle peut à long terme être sans impact sur la société (disons, par exemple, comme une création artistique qui n'apporterait qu'une satisfaction esthétique éphémère -à l'inverse des innovations technologiques, qui, elles, accroissent durablement l'emprise de l'homme sur l'environnement). Peut-être une nouvelle forme de sensibilité apparaîtra-t-elle qui favorisera cette nouvelle direction. Sinon, si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques.
jc
27/03/2020
Certaines tribus "primitives" ont résolu le problème.
C'est l'immense mérite de l'anthropologue Claude Lévi-Strauss de l'avoir mathématisé . Problème qu'il s'agit de comprendre et de résoudre mathématiquement dans toute sa généralité, les sociétés primitives l'ayant (sans doute¹) seulement résolu empiriquement et constaté son efficacité sur la stabilité du corps social.
La difficulté du problème vient de ce que la logique aristotélicienne qui régit la rationalité occidentale depuis plus de deux millénaires est ici inopérante, la logique à l'oeuvre semblant plus proche de la toute récente et balbutiante logique quantique (le chat de Schrödinger, à la fois mort et vivant en correspondance avec le chat affamé de Thom, à la fois prédateur et proie, et avec le Peuple démocratique, à la fois dominant et dominé). Thom a écrit un jour que la rationalité était une déontologie dans l'usage de l'imaginaire. La rationalité aristotélicienne est morte, il nous faut en changer, il nous faut, selon la jolie expression de Thom, "changer de déontologie dans l'usage de notre imaginaire" occidental.
Thom résume à mon avis parfaitement ci-après ce que j'ai envie d'appeler la coupure aristotélicienne, passage d'une logique naturelle à une logique artificielle (à mettre en regard de la coupure galiléenne, passage de la phusis aristotélicienne du vivant à la physique moderne de l'inerte).
Je suis profondément convaincu que ces peuples dits primitifs ont accepté cette organisation sociale parce qu'elle était en totale harmonie avec leur façon de voir le monde². Il nous faut impérativement renouer avec cette harmonie.
"Pourquoi, au début de la pensée philosophique,les Présocratiques, d'Héraclite à Platon, nous ont-ils laissé tant de vues d'une si grandiose profondeur? Il est tentant de penser qu'à cette époque l'esprit était encore en contact quasi direct avec la réalité, les structures verbales et grammaticales ne s'étaient pas encore interposées entre la pensée et le monde. Avec l'arrivée des Sophistes, de la Géométrie euclidienne, de la Logique aristotélicienne, la pensée intuitive a fait place à la pensée instrumentale, la vision directe à la technique de la preuve. Or, le moteur de toute implication logique est la perte en contenu informationnel: "Socrate est mortel" nous renseigne mois que "Socrate est un homme". Il était donc fatal que le problème de la signification s'effaçât devant celui de la structure de la déduction." (MMM, 1972, p.227)
Le problème est donc de convaincre. Et, compte tenu de ce qui précède, ce sont sans doute les gens les moins "instruits" qui risquent d'être les plus aptes à être convaincus, car ils sont, j'espère, en prise encore directe avec la réalité du monde. Vox populi, Machiavel… Reste le problème de trouver les bons mots, les exemples archétypiques, etc.
Pour moi l'établissement d'une société véritablement³ démocratique est à ce prix.
¹: Je ne suis pas du tout anthropologue.
²: Toujours ma citation fétiche.
³; Nos démocraties occidentales n'ont jamais été de véritables démocraties.
Semper Phi
27/03/2020
Juste, et correction faite…
Le texte initial dit effectivement “We are fucked” et il y avait erronnément “We are fucking” dans le commentaire.
Sans doute l'habitude de la pratique de la chose par gros temps de pandémie majeure.
Alex Kara
27/03/2020
Le message dit "We are fucked" ce qui se traduit par : nous sommes baisés.
"We are fucking" (nous sommes en train de baiser) serait un signe de bonne santé et un hymne à la vie :)
"Seau d'eau sous-marine" des Beadochons, parodie de Yellow Submarine :)
https://www.youtube.com/watch?v=lgbjbLq5WLs
jc
27/03/2020
"La vie n'a pas le temps d'attendre la rigueur"¹. Cette citation de Paul Valéry figure en épigraphe d'un chapitre de SSM.
L'effondrement est devant nous, tout proche. Nous n'avons pas le temps d'attendre que les matheux finissent le job, que se constitue une constituante, etc., car, contrairement à la grande révolution française où les révolutionnaires étaient maîtres du temps, ici les "anti-Système" comme les "Système" ne maîtrisent rien du tout.
Symboliquement la situation est: la partie blanche du drapeau tricolore symbole de l'autorité spirituelle et la partie rouge symbole du pouvoir temporel sont en lambeaux. Le pouvoir jacobin a d'ores et déjà explosé.
Il faut de tout urgence rebâtir à partir de ce qui reste debout, le peuple, symbolisé par sa partie bleu, solidement campé le long de la hampe. Le peuple, constitué de ces gens d'en bas, si méprisés par les élites qui traitait dédaigneusement ses membres de populistes, est seul pour éviter l'effondrement de la France, alors que le système, lui, s'effondre inexorablement.
La France d'en bas va évidemment partir d'en bas, elle va se reconstruire à partir du bas, bottom-up. La nouvelle France sera girondine et, j'en suis convaincu, féminine: Allons enfants de la Matrie (nouvelles paroles et nouvel air -plus "féminin"- à trouver. L'ossature de cette France nouvelle? Les gilets Jaunes bien sûr, repeints en bleu, couleur du peuple. Bleu marine? Oui pour le peuple, non pour Marine, car Marine est une Top-down, une jacobine.
Villages Astérix (200 max?) en campagne, quartiers Astérix en banlieue, immeubles Astérix en ville. Solidarité, altruisme. Pas de chef "carte blanche" à la top-down. D'abord se fixer un but à atteindre, et seulement en suite s'organiser pour l'atteindre (c'est la fonction qui crée l'organe, principe lamarckien), les meilleurs pour réaliser le projet -l'aristocratie villageoise, au sens étymologique, émergera naturellement. Le reste, fédération des villages en communes, en cantons, en départements, en provinces, en nations (pour nous la France), viendra naturellement si on garde les principes lamarckiens et de localité (recherche systématique d'autonomie maximale -si le village n'a pas de sel, il ne le commande pas en Chine, il ne le prend pas non plus dans le village voisin il le demande et propose quelque chose en échange, comme d'usage entre tous bons voisins.
La société qui s'annonce est féminine. Chaque village doit donc élire sa Mama, la patronne, au moins symbolique, mais dans les villages sûrement pas que. Avec en tête l'idée que de ces mama émergera la mama en chef, symbole de France, que je vois bien, initialement, comme une Madame sans gêne, qui tenait tête à Napoléon et à Talleyrand.
Parallèlement je verrais bien les "nuit debou" se remuer et faire la jonction avec les GB (ex GJ).
¹: Il n'y a pas de nombre d'or dans la nature, il n'y a que des proportions qui s'en approchent (sur les fleurs de tournesol par exemple).
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