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sarko... quel sarko

_ python

  04/10/2008

dans ce que dit sarko que lui écrivent les (sherpas) conseillers, que peut comprendre un sarko-kasstoi-povkon : rien. L’homme est renard et malin, agité du bocal on convient, mafieux à ses heures à la rigueur, stratège non.  ça c’est les autres. les autres n’étant pas et de loin élus les autres c’est toujours pas nous.
et de moins en moins nous, quand on pense aux referendum de france, (des pays-bas), d’irlande, dont les discours continuent et continueront, conseillers non élus ou pas, à se contrefoutre.
Il y a eu une prise de pouvoir mafieuse et c’est dans les media officiels que ça se mesure. Ici et là-bas, mais c’était concerté. Il y a veu par eux des basculements de la psychologie et de la posologie : contre la peur, 3gr de testostérone et 6 gr de mère, trois fois par jour.  Contre la peur de ce que tu es ce qu’il faut que tu sois ce que tu dois croire : c’est 20 fois par jour, sur CNN et sur AFP, tout ça c’est verrouillé.
Ouvrez les vannes !!!!!!!!!
Car rien n’est réel.

La Pologne quitte l'Irak

Francis Lambert

  04/10/2008

AFP 04/10/2008

La Pologne a mis fin officiellement à sa mission au côté de l’armée américaine en Irak, et annoncé le retrait d’ici fin octobre de ses 900 derniers soldats déployés dans le pays, au cours d’une cérémonie officielle dans le centre du pays.

1929, 9/11... et aussi 1912 ?

Article lié : Un vote de résignation acheté par une corruption massive

Alain Vité

  04/10/2008

Bonjour,
En fait d’analogie, je vois dans la finance mondiale en crise, plutôt le naufrage du Titanic. Non dans la quantité de victimes ni la profondeur de l’impact mais dans la succession d’événements.

Il était un… immense paquebot
que ses architectes, aussi ambitieux que peu clairvoyants, ont voulu le plus superlatif de tous et déclaré insubmersible avec une sidérante arrogance (ou sa toute proche soeur l’inconscience) ; construit avec tant de certitudes et d’appât du gain que le nombre de canots de sauvetage avait été réduits à une présence quasi décorative et folklorique ; lancé à pleine vapeur sans essai ni précaution à travers la mer dangereuse. Et lorsqu’il commence à sombrer, le commandement fait donner l’orchestre et distribue des friandises sur le pont, pour calmer et la riche foule qui s’impatiente.

Lorsque le navire coule finalement, les passagers modestes des ponts inférieurs sont les plus nombreux à se noyer dans le sauve-qui-peut final, sans canot de sauvetage ni parachute doré.
Quant aux architectes de ce monumental désastre, hormis leur prestige anéanti, ils n’ont pas été plus inquiétés.

L’ensemble était de conception britannique, que l’on dirait aujourd’hui “anglo-saxonne”, petite observation qui ne contredira pas vos thèses.

Ce qui m’a paru le plus “inlucide”, dans l’affaire actuelle, c’est la transformation de normes comptables, qui font passer les actifs d’une entreprise, passant de leur valeur réelle et concrète à celle accordée par la Bourse. J’ai eu du mal à le croire tant une telle folie me paraissait… incroyable, je ne vois pas d’autre mot

(ou alors j’ai mal compris ?)

Cela revient à remplacer les canots de sauvetage par de grands dessins des mêmes canots, sans doute en plus jolis, artistiques voire de style audacieux mais sans rapport avec la réalité.

En 1912, le Titanic a bel et bien fait naufrage. l’Histoire dira jusqu’où vaut l’analogie et combien de malheureux seront entrainés dans la noyade du système financier actuel.

Voilà voilà. Si tout ceci manque de bon sens, rassurez vous, je ne suis qu’un clampin de passage qui retourne à ses occupations. Bonne fin de semaine

quand la marée se retire.

Article lié : Une autre leçon (une de plus) de la Grande Dépression

Ilker

  03/10/2008

La raison du plus est fort est toujours la meilleure, comme dit le diction, c’est-à-dire, comme vous l’avez bien pointé dans l’un de vos articles, que tant que le succès est là, les critiques - mêmes les mieux justifiées au monde - pèsent peu de poids face au mouvement porté par la réussite, mais que le succès vienne à manquer, et les critiques prennent du poids, d’autant plus que dans le monde dans lequel nous vivons il n y a pas de pitié pour les loosers comme ils disent.

C’est ce qui se passe actuellement.

Démocratie ou oligarchie ?

Article lié : L'infinie vertu du désordre

Ni ANDO

  03/10/2008

“Il faudra bien finir par admettre que le système américaniste a des traits essentiels qui sont fondamentalement démocratiques et que la démocratie poussée à son extrême débouche notamment et peut-être principalement sur la situation que nous voyons. Ce qui fait la différence n’est pas être ou ne pas être une démocratie, ce qui fait la différence c’est être ou ne pas être une force déstructurant. Reste alors à s’interroger, avec une certaine angoisse, pour savoir si une “démocratie poussée à son extrême” ne devient pas nécessairement une force déstructurante.) ”

Tocqueville avait déjà évoqué ce paradoxe de la démocratie dont la logique poussée à son extrême aboutit à mettre en cause la démocratie. C’est dire que la démocratie est une condition nécessaire et non suffisante. Il faut d’autres conditions que la démocratie elle-même, en plus de cette dernière, pour que la démocratie soit une réalité. Le système politique étasunien est d’abord une oligarchie (ce qu’elle était pratiquement depuis ses origines) même si de temps à autres de véritables traits démocratiques apparaissent ici ou là (le refus du plan Paulson par la chambre des Représentants en est un exemple singulier mais exceptionnel). Les menaces de dictature proférées à l’occasion de ce refus sont bien la preuve que la démocratie étasunienne n’est pas une réalité. De toutes les façons, la démocratie est d’abord un concept, donc quelque chose qui ressort de l’idéal, dont la matérialisation dans le monde réel, c’est-à-dire le monde non conceptuel, est toujours imparfaite et approximative (excepté les communautés cosaques du 16 et 17 ième siècles, communautés de paysans-guerriers libres, les cités grecques du temps de Périclés, les vieux cantons suisses, et d’autres petites communautés à échelle très humaine).

Martial law in the US

Article lié : L'infinie vertu du désordre

Dominique Larchey-Wendling

  03/10/2008

Du chantage ?

“The one thing that’s been proven is the absolute fear-mongering that’s being used to drive us is false,” Sherman said. “I’ve seen members turn to each other and say if we don’t pass this bill, we’re going to have martial law in the United States.”

http://www.baltimoresun.com/news/nation/politics/bal-te.bailout02oct02,0,7917580.story

Eléments pour une évaluation de la crise

Michel TIBON-CORNILLOT

  03/10/2008

1ère Acte
On peut noter le refus rapide et sans appel des autorités allemandes concernant la mise en place du plan “Paulson” européen managé par des atlantistes, entre autres Mme Lagarde, ancienne avocate des lobbys américains et Mr Sarkozy, bon connaisseur des milieux américains politiques et/ou du renseignement:
“La présidence française de l’UE réfléchit alors à une initiative européenne, et multiplie les propositions. Mais les Allemands la font exploser en direct, provoquant une grave crise entre les deux capitales.
A 18h27 mercredi, l’agence Reuters, informée par une ambassade à Bruxelles, annonçait qu’un plan français prévoit de créer un fonds fédéral européen de 300 milliards d’euros pour renflouer les banques. Rien à voir avec les propos tenus le matin par le premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui indiquait que l’Europe n’avait pas besoin de “plan Juncker” parce que la situation des banques européennes était assez saine…
Berlin met sept minutes à réagir. C’est “Nein” fait savoir le ministre des finances Peer Steinbrück. Une réaction si prompte que Paris accuse Berlin d’être à l’origine de la fuite.
Les accusations fusent entre Paris et Berlin : Tout le monde cogite, mais M.Steinbrück n’aime pas les propositions et les tue par avance. Il ne veut pas la moindre dépense, d’autant que le pays est en campagne électorale, accuse l’entourage de M. Sarkozy.
Les Français nient avoir fait des propositions chiffrées. En réalité, c’est le premier ministre néerlandais Jan-Peter Balkenende qui a proposé lors de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy que chaque Etat verse 3 % de son produit intérieur brut (PIB) européen au fameux fonds, qui resterait géré par les Etats mais dont les conditions d’octroi seraient régies par des règles européennes. Une taquinerie aux critères de Maastricht, et qui permet, par un calcul rapide, d’aboutir à la somme astronomique de 350milliards d’euros.
Le refus politique allemand, contesté par une partie de la presse outre-Rhin, est sans appel et menace la réunion prévue si possible samedi à Paris, où Nicolas Sarkozy a convié ses partenaires européens du G8 (Royaume-Uni, Allemagne, Italie) ainsi que la Commission, la BCE et M. Juncker. Cette proposition de fonds n’a pas été faite en accord avec l’Allemagne, indique l’entourage de la chancelière Angela Merkel. Nous ne la considérons pas comme praticable. Il faut rétablir la sécurité et la confiance sur les marchés financiers, mais cela ne doit pas passer par un fonds européen centralisé, car l’Union européenne est fondée sur la subsidiarité. Pour Mme Merkel, une telle initiative conduirait les Européens à se déchirer immédiatement, pour savoir quelles pertes indemniser et combien verser à tel pays.
Un fonds fédéral est aux antipodes de la vieille conception allemande, qui plaide, depuis Maastricht et sous la pression des Länder, pour une déconcentration des pouvoirs. De même qu’ils ont toujours refusé le concept français de gouvernement économique, les chanceliers Helmut Kohl et Gerhard Schröder se sont battus contre l’émergence d’un budget fédéral, ne serait-ce que pour réduire leur facture à l’Europe.
“Une Union de transferts financiers est aussi peu probable qu’une famine en Bavière”, assurait en 1998 le ministre-président conservateur de Bavière, Edmund Stoiber. Cette vision se trouve accentuée par la campagne électorale allemande, alors que la vertu budgétaire et la subsidiarité sont portées par la gauche et la droite.
(Le Monde du 3/10/08)
Le principe de subsidiarité tel qu’il est compris en Allemagne signifie que les problèmes doivent réglés au niveau national: le contribuable allemand peut être sollicité pour renflouer les banques allemandes mais n’a pas à payer pour les bêtises commises des banques française ou italiennes.

Il ne s’agit pas seulement d’une affaire de gros sous mais d’un antagonisme rémanant entre la culture anglo-saxonne financière, arrogante et toujours sur les bords de l’escroquerie et la longue tradition de ce qu’on appelait le capitalisme rhénan qui était en train de disparaître.
Toute cette affaire, il ne faut pas l’oublier, porte sur la mobilisation de 350 milliards d’euros, soit environ 500 milliards de dollars.

2ème acte
Dans la presse allemande, il ne fait aucun doute que les responsabilités anglaises et américaines dans l’étendue de cette crise, sont irrémédiables. A la différences des médias français qui suivent le point de vue de l’Elysée et font croire que la crise est mondiale et que tout le monde est coupable, les autorités allemandes n’en croient pas un mot et parlent de gigantesque escroquerie.

3ème acte
Le diagnostic présenté par les autorités allemandes est si grave qu’ils ne se cachent plus d’accepter les analyses proposées par les russes. Il faut en effet se souvenir de ces remarques:
“Meanwhile, Dmitry Medvedev, the Russian president, said that the era of US global economic dominance was over and the world now needed a new and “more just” financial system.

Addressing a Russian-German development forum in St Petersburg, with Angela Merkel, the German chancellor, at his side, Medvedev said: “The time of domination by one economy and one currency has been consigned to the past once and for all.”
(Al Djazeera, 3/10/08)

La relance de la partie est maintenant très claire:
comment retirer au dollar les invraisemblables avantages qui sont les siens:
- cette possibilité d’imprimer de la monnaie dans des quantités si incroyables
qu’il faut la livrer par palettes entières (autant de dollars imprimés en un an que dans les vingt dernières années)
- cette possibilité d’exporter vers le monde entier l’inflation,
- cette possibilité de ruiner des pays entiers, voire des continents entiers comme l’a fait en son temps l’une de leur succursal, le FMI.

A contraire de Poutine l'europe s'est vraiment payé ls système US

Article lié : Poutine se paye le système US

Francis Lambert

  02/10/2008

«Nous, Américains, sommes très reconnaissants aux banques européennes qui ont acheté nos produits financiers toxiques, car sans cela, la situation serait encore plus grave», a souligné Joseph Stiglitz.

http://www.lefigaro.fr/marches/2008/10/02/04003-20081002ARTFIG00612-un-prix-nobel-d-economie-doute-du-plan-paulson-.php

Afghanistan : la mission est un échec, selon l’Ambassadeur Britannique

Bertrand Dugaidéclin

  02/10/2008

Britain’s Ambassador to Afghanistan has stoked opposition to the allied operation there by reportedly saying that the campaign against the Taleban insurgents would fail and that the best hope was to install an acceptable dictator in Kabul…

http://gaideclin.blogspot.com/2008/10/afghanistan-la-mission-est-un-chec.html

Le grand mechant loup

Article lié : A propos du spectre qui les hante

Stephane Eybert

  02/10/2008

Que penser de la perception americaine de la grande depression comme phenomene incontrollable, exterieur, divin.

Les francais eux ont peur que le ciel leur tombe sur la tete. Les americains c’est la depression. Plus materialiste.

les Internationalistes montent au front!

Article lié : Strauss-Khan, comme Patton, la vitesse en moins

Franck duFaubourg

  01/10/2008

Peu de gens ont pris la mesure de ce que représente DSK - plus exactement pour quels intérets il travaille.
Auréolé, pour nombre de français, d’une image “d’économiste socialiste”, donc de quelqu’un théoriquement soucieux avant tout du bien ètre de la collectivité, en particulier les plus pauvres… est en fait un des plus redoutables acteurs d’une option “post crise” qu’on pourrait qualifier de catastrophique!
Cet homme intelligent, voire brillant, soutient une thèse de contrôle et de gestion de la monnaie à un niveau planétaire (tout au moins supra-national)..ce qui a été le voeux affiché d’un Rockfeller depuis toujours, comme tant d’autres aussi.

Ce Club Elitiste internationaliste est très bien représenté dans les réunions du CFR, Bildenberg, et , pour le grand public, Davos.

Propulsé à la tète du FMI dont la triste réputation n’est plus à faire - en dehors de ceux qui n’ont pas pris la mesure des “Faits d’armes"des dernières décennies de cet organisme-,il a été placé indirectement par les réseaux directement responsables de cette crise, avec -en clin d’oeil -l’entregent obligé de Sarko..
C’est un terrible leurre de penser qu’il pourrait contribuer à apporter un peu de calme et de justice dans ce monde de brutes!

Il est donc parfaitement logique qu’il soutienne un “Plan Paulson”, plan dont on sait qu’il ne peut rien résoudre de cette crise, mais qui permet d’apporter aux frais du citoyen contribuable US un peu plus de pouvoir pour ces Elites dont DSK (et son frère!) font partie.

Il est plus que temps de considérer le monde financier “post crise”, Bretton Woods 2 ou autre, pour éviter d’avoir à adopter comme seule “solution” celle de ces Heureux Nommés!

RIA Novosti

Article lié : Poutine se paye le système US

Denys Petrocivh

  01/10/2008

si je puis me permettre, le nom complet de l’agence dont vous citez l’article est “RIA Novosti”.
Cordialement

le désir d'argent détruit la cité

Michel TIBON-CORNILLOT

  01/10/2008

Ce passage est extrait d’un article paru dans la revue “rue descartes”
Economie et chrématistique: le désir d’argent détruit la cité
La tradition philosophique qui a voulu rendre compte des relations entre l’économie et la philosophie trouve dans l’œuvre d’Aristote des racines incontournables: la rationalité économique doit s’intégrer dans une rationalité plus vaste celle de la philosophie, qui, elle seule, peut lui donner du poids. Cette subordination de l’économie à la philosophie n’est pas établie de façon dogmatique; Aristote la fonde sur la reconnaissance des menaces latentes qu’exerce l’activité économique sur les citoyens et la cité, partant sur la philosophie. “Dans cette tradition domine la crainte de l’économie. Car face à l’évidence de la raison philosophique - évidence, grâce à laquelle la raison ne renvoie qu’à elle-même et se justifie de ce fait, elle-même - l’économie, si elle est laissée à elle-même apparaît comme un mouvement sans fin “. Il y a une démesure dans l’activité économique qui menace l’existence même de la philosophie car cette discipline, et elle seule, peut déployer la raison dans tous ses aspects, dans sa totalité. Or, selon la pensée aristotélicienne, le point de vue de la totalité est aussi celui de la limite, de la fin car elle n’a pas de référence hors de son activité, (en cela, la pensée philosophique s’oppose à toutes les révélations).
La philosophie doit donc maintenir l’économie dans des limites. Le terme d’économie renvoie à l’oikos, la maison; l’économie, c’est celle du ménage. Le sens le plus ancien de ménage qui est passé en anglais dans le concept de management éclaire bien la dimension économique du ménage. L’oikonomikè est une activité domestique qui doit rester à l’écart de la vie publique: “la menace de l’infinité économique consiste précisément en ce que l’activité économique déborde cet écart et contamine la vie publique. La vie économique doit donc se tenir à l’intérieur de la clôture de la maison afin de ne pas se perdre dans l’infinité. Cela signifie que l’économie est soumise à une instance supérieure qui ordonne la totalité. La première est le domaine privé, la seconde, le domaine public réservé aux activités politiques et étatiques” .
L’activité économique est poièsis, activité instrumentale dans laquelle le savoir-faire technique trouve sa réalisation dans un produit dont les finalités ne relèvent pas de celles qui initialement furent mises en œuvre dans la fabrication. Cette course sans fin de productions en produits qui, à leur tour servent d’autres finalités qu’eux-mêmes instaure une succession indéfinie qui doit rester enclos dans la sphère domestique, sphère qui, elle-même, trouve son sens le plus profond dans les échanges entre les citoyens au sein de la cité. C’est seulement au sein de la vie publique que peut apparaître l’activité vraiment humaine, celle de la praxis dans laquelle le citoyen agit en vue d’une fin qu’il vise pour elle-même. Si par malheur l’infinité propre au déploiement de la poièsis sortait du cadre de l’activité domestique pour entrer dans le cadre des échanges au sein de la cité, alors on passerait de l’oikonomikè à la chrèmatistikè et l’on ferait entrer l’illimité dans le domaine des échanges politiques, entraînant immédiatement la destruction de la cité.
C’est dans ce contexte qu’Aristote analyse l’apparition de l’argent. Dans la Politique, il distingue avec une grande précision, l’argent en tant qu’il est la forme domestique de la chrématistique, et l’argent de la chrématistique générale qui est accumulé pour lui-même. Ainsi dit-il: “la chrématistique naturelle relève de l’économie domestique, tandis que le commerce est l’art de créer des richesses, non pas de toute façon, mais seulement par le moyen d’échange de biens. Et c’est cette dernière forme qui, semble-t-il, a rapport à la monnaie, car la monnaie est dans ce cas principe et fin de l’échange. Dès lors cette sorte de richesse qui provient de la chrématistique ainsi définie est véritablement sans limites” .
Ces distinctions essentielles peuvent être reprises à propos de l’argent en distinguant l’argent sans désir et le désir d’argent. L’argent sans désir est celui “qui sert d’expression à la mesure des objets d’un besoin social, dont il assure en même temps la distribution par une circulation spécifique; il ne sert pas d’expression à la mesure des produits du travail” . Cet argent sans désir permet l’expression la plus noble du désir des citoyens, celui que tous les échangistes ont en commun, “le désir d’unité et de cohésion dans la cité, qui est aussi le désir de tous de mener l’échange à sa fin immanente” . Si cet argent sans désir laisse la place au désir d’argent, alors l’action collective se disloque et la cité se déchire. Dans le livre I de la Politique, Aristote montre avec force que si l’argent est conçu comme un équivalent général de tous les biens, il entraîne le désir de chacun car toute richesse est en elle-même désirable. Cependant “le désir de richesse en général ou le désir dont l’objet est la généralité de la richesse signifie à son tour que ce qui est désiré dans le désir de cet objet, c’est le concept ou l’idée de la richesse et non telle ou telle richesse véritable “. Dans ce contexte où le rôle attribué à la monnaie est celui de foncteur général, d’équivalent universel, l’ensemble des ordres entre les différentes sphères est bouleversé. Les productions particulières se mettent au service du désir infini de richesse et deviennent des moyens au service du concept de richesse. Pour Aristote, cette situation est folle car l’infini est une invention conceptuelle qui ne renvoie

à rien d’existant: c’est un Unding, une non-chose. L’infini dont il est question est celui de   l’illimité, de la répétition indéfinie au sein de la série. Arnaud Berthoud résume ce mouvement en rappelant “qu’en ce sens, le désir d’argent place toutes les économies domestiques et toute la production sous le malheur d’une accumulation sans limite, du point de laquelle toute quantité définie de richesses a l’irréalité du nombre et pour laquelle la réalité de la richesse est perpétuellement différée” .

Precision

Article lié : Quelle fin (rapide) pour le soi disant empire américaniste?

Stephane Eybert

  01/10/2008

Attention a ne pas confondre les USA et l’americanisme.

Les USA sont le peuple de cette nation. Ce peuple lui est tout a fait d’accord avec l’idee d’un desengagement des USA de la scene mondiale. Meme un Bush tres “peuple” souhaitait une telle chose lors de la premiere annee de son premier mandat. On lui a ensuite gentilment fait comprendre qu’il en allait autrement.

Et qui est ce “il”..? Il s’agit de la direction anglo americaniste. La paralysie psychologique, l’hubris, le virtualisme est propre a cet establishment anglo americain, d’origine victorienne, wasp, et bien sur raciste.

Comme l’a bien decrit Jean-Philippe Immarigeon dans son livre “American Parano”, les USA c’est la possibilite d’une île, ou est venu se refugier ce puritanisme anglo saxon fuyant l’Europe libertaire.

Il y a aujourd’hui un establishment anglo americain se croyant au dessus du rest of the world, et qui entretient l’ignorance et la mefiance de son peuple envers ce rest of the world.

La sauvegarde des USA..? C’est le melting pot et l’importance grandissante d’une population catholique, d’origine hispanique. Les batailles sociales a venir de la societe americaine verront les catholiques hispanique en premiere ligne. Ce vieux peuple nouvellement emigre sera la chance pour les USA de pouvoir rejoindre ce vieux monde historique multipolaire.

Desengagement d'Irak

Article lié : Quelle fin (rapide) pour le soi disant empire américaniste?

Stephane Eybert

  01/10/2008

La chute du pouvoir financier serait elle a l’origine de la decision d’hier de confier la gestion des milices pro US au gouvernement Irakien..?