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Objectif : couler l'économie américaine

Article lié : L'énigme russe

Bilbo

  27/08/2008

Il me semble que le dessein des Russes est bien de couler l’économie américaine en jouant sur la paranoïa militariste. Tant que les élus US ne comprendront pas qu’ils ont déjà un armement suffisant pour gagner tout conflit (le piège des droits de l’homme, du respect de la vie… se referme sur leur promoteur : les populations occidentales ne tolérent plus un conflit meurtrier et poussent ainsi au technologisme), ils ne se concentreront pas sur le redressement de leur économie et donc sur celui du dollar. Si la crise actuelle aboutit à l’élection de MacCain, l’objectif sera atteint car il a lui-même reconnu qu’il était mauvais dans ce domaine.
L’avenir de la monnaie US est très sombre, tant du fait des dettes colossales que de la prochaine monnaie unique des pays du Golfe. A compter de 2011 (c’est à dire demain en économie), le dollar ne sera plus la monnaie de référence pour le premier marché mondial : celui du pétrole (les armes britanniques achetées par l’Arabie Saoudite vont bien gêner l’Oncle Sam).
Les conséquences sur l’économie US du pétrole cher sont déjà très fortes et elles le seront encore plus lorsque le dollar perdra de son pouvoir d’achat. Faute de pétrole, le pays sera paralysé et l’armée le sera tout autant.

La chute de l’économie américaine affaiblira aussi la Chine trop dépendante de ses exportations. Dans la lutte d’influence en Asie, c’est toujours bon à prendre. Et si cette crise pousse la Chine à s’affirmer sur la scène internationale, ce sera tout bénéfice puisque l’hégémonie américaine sera de fait révolue.

En outre en agissant ainsi les Russes forcent les USA à faire des choix. La présence en Irak pourrait être moindre qu’escompté initialement. Plus généralement les gouvernements du Moyen-Orient pourraient avoir davantage les mains libres, fragilisant la puissance occidentale et atténuant l’arme terroriste.

Bref, les Russes prennent un grand risque mais il me semble parfaitement calculé. Normal pour des joueurs d’échecs.

La lâcheté des médias

AG

  27/08/2008

Encore un exemple il y a 2 jours. Lorsque la Russie a décrété qu’elle cesserait de coopérer avec l’OTAN en Afghanistan, il y a eu un article du Monde qui en a parlé. 4 heures plus tard cet article était difficile à retrouver, volontairement noyé dans la masse. Aujourd’hui je ne saurais plus le trouver sur le site ...

Et quand on voit le contenu des articles, vides de toute réflexion et remplis de l’hystérie anti-russe ambiante ...

Je pensais m’être habitué à nos médias mais cette crise géorgienne les confinent dans un rôle qui m’écoeure de plus en plus !!!

Discrédit

Article lié : L'énigme russe

Romain Poustis

  27/08/2008

Pas tout a fait hors sujet, je voulais attirer votre attention sur ce merveilleux petit bout de bonne femme : Aung San Suu Kyi, qui a refusé de recevoir l’émissaire de l’ONU, M.Gambari.
http://www.irrawaddy.org/opinion_story.php?art_id=13984
Une preuve, s’il en était, de l’absence totale de crédit, des stratégies poursuivies par l’Ouest.

Coincidence ou rétorsion

Bertrand Arnould

  26/08/2008

9 morts, avec une rumeur de tir “fraternels” de L’OTAN, il n’y a pas de fumée sans feu, d’un autre côté, initiative Zarkozienne de négociation d’un cessez le feu, dont les conditions et clauses n’ont pas toutes plu, ça c’est certain, au même OTAN et a son maitre, simple hypothèse.
L’enchainement des faits dans le temps, peut etre troublant

réactions de l'ouest

Article lié : L'énigme russe

Jérôme L

  26/08/2008

le plus interessant dans le mouvement russe ne sont pas les réactions occidentales (même si elles sont distrayantes, on peut les consulter sur le lien suivant, en gardant à l’esprit que ce sont les meme qui ont reconnu le Kosovo malgré les résolutions de l’ONU existantes:
http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/7583164.stm

En réalité, le plus interessant, quand on songe à la “condamnation unanime de la communauté internationnale” decrite par les média français, c’est la liste, impressionante, de tout les pays qui ne réagissent pas (ou pas officiellement). Que dire de la Turquie par exemple, ou de la Chine, voire de l’Espagne, qui s’etaient opposés à l’indépendance du Kosovo.
On gagnerait à connaitre également la réaction de pays comme la Slovénie et surtout la Tchéquie, dont le président avait déjà accusé les Georgiens d’être responsable de la situation (accusation d’autant plus lourde vu leur expérience en matière de chars russes)

Tchernobyl

Article lié : L'énigme russe

Franck du Faubourg

  26/08/2008

Les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl en URSS, à l’époque des débuts du règne de Gorbatchev, et de la Perestroika, ont eu un impact énorme, souvent négligé ou minimisé dans notre monde “occidental”..
Il faut re-voir ce reportage de FR3 sur dailymotion pour rappel:
http://www.dailymotion.com/playlist/xdbpl_DJAYROM_tchernobyl/video/x1rrd0_la-bataille-de-tchernobyl-1_events
L’interview de Gorbatchev notamment vaut de faire l’effort de regarder jusqu’au bout ce documentaire
Il y a également l’incontournable site d’Elena Filatova, qui donne une autre image plus ingénue sur ce sujet, mais également riche d’informations pour mieux comprendre certains états d’esprit propres à certaines humeurs en Ukraine!
Les USA n’ont pas encore démarré leur Perestroika apparemment, malgré l’aveu récent du Pentagone de la réalité des 408 000 militaires officiellement contaminées par l’uranium appauvri..
Il est vrai que les territoires contaminés (Irak, Yougoslavie, Afghanistan) sont principalement hors de leur territoire national.

Les mains liées pour bombarder l'Iran... ou ailleurs...

Article lié : L'énigme russe

Frédéric GUILLIEN

  26/08/2008

Les mains liées pour empêcher un bombardement de l’Iran… ou ailleurs…

Ca pourrait aussi être ça.

Enfin. C’est une façon en effet de mettre la pression sur l’irresponsable en chef… et pour mettre les irresponsables en second au pied du mur. Les européens paraissent vraiment niais aujourd’hui. Pas de rappel de l’existence de l’ONU. Pas de discours d’importance démontrant une quelconque vision d’ensemble. A part les “si c’était à refaire, je le referais”. Quelle marque dans l’histoire que cette ânerie, anonnée à ce moment précis…

:-)

Le jeu

Article lié : La Russie invite la crise afghane dans notre grande crise

Stephane Eybert

  26/08/2008

Les Russes sont joueurs et strateges. Leur gout pour les echecs est connu. Ce jeu qui permet de gagner sans prendre une piece a l’adversaire illustre bien la position Russe actuelle.

A century of war

Article lié : Du Sud au Nord, la crise bascule

Stephane Eybert

  26/08/2008

Vous citez facilement cela:

Yet history shows that “going to war” is never an intention.

Il vous faut alors relire “A century of war” de William Engdahl. Car j’imagine qu’il est deja dans votre bibliotheque.

Faits d'Actualité

Article lié : Du Sud au Nord, la crise bascule

René M

  26/08/2008

Extraits de votre article du 25 /08 : Sébastopol et le gout salé des ” mers chaudes “

“L’enjeu naval est important dans le cas géorgien également, avec le port de Poti aussi bien que la présence navale russe durant la crise. Il commence également à y avoir une activité navale occidentale, notamment avec l’un ou l’autre navire de l’U.S. Navy en mission humanitaire vers la Géorgie. La dimension navale dans la région donne une puissante signification stratégique à la crise.”

Un peu plus plus bas :

“C’est en effet Dick Cheney en personne qui est dépêché d’urgence à partir du 2 septembre, notamment en Ukraine et en Géorgie, pour ouvrir la porte à des solutions audacieuses à cette crise malheureuss («The White House announced today that Cheney will head abroad on Sept. 2 for stops in three former Soviet Republics - Azerbaijan, Georgia and Ukraine “

Enfuite,  Extrait d’une Brève de Solidarité et Progrès du 25 Août 2008 :

25 août 2008 (RIA Novosti) — Plus de cent missiles Tomahawk et Harpoon se trouveraient à bord des navires de guerre de l’OTAN qui viennent d’entrer dans les eaux de la mer Noire, a déclaré à RIA Novosti une source au sein des services de renseignement militaire russes.

A l’heure actuelle, un groupement de navires de l’OTAN comprenant la frégate polonaise General Kazimierz Pulaski, le destroyer américain USS McFaul, la frégate allemande Lübeck, la frégate espagnole Almirante Juan de Borbon et l’escorteur côtier américain USCGC Dallas, se trouve en mer Noire.

—  —  —
Pas si humanitaire qu’on nous le dit, l semble
La dessus.
J’ai voulu rafraîchir mes connaissances géographiques en allant sur Google Maps et là surprise,  je suis tombé sur un étrange — No man’s land — une bande située au sud de la Russie, constituée de la Géorgie , l’Arménie et,  l’Azerbaïdjan. allant du Nord-ouest au sud-est Aucune ville !  Aucune route !  Un désert !
Ceci avec le curseur de zoom placé au milieu, alors que la Turquie plus bas ou la Russie plus haut sont bien bien détaillées elles.
Il m’a fallu réduire, réduire, et réduire encore le Zoom pour enfin voir un peu de routes et des villes en Géorgie ( mais si peu… plutôt un grand axe seulement).
http://maps.google.fr/maps?client=firefox-a&rls=org.mozilla:fr:official&hl=fr&tab=wl

Noter quand même que en version image satellite pas de problème mais il n’y a pas les villes et les routes indiquées sur l’image satellite !

Pas de chance quand même ! Je me suis donc rabattu sur les cartes du site de L’ONU.

Question ? Y-a-t-il un rapport entre ces faits, peut-on les rapprocher : concentration de forces navales ,voyage de Dick Cheney et google Maps muet sur les cartes du coin ? juste une coïncidence, sûrement, mais pour laquelle je n’ai pas d’explication.

De défis en défis

Article lié : La Russie invite la crise afghane dans notre grande crise

Ilker

  26/08/2008

L’Occident passe donc d’un ennemi qui est (était) le nouveau “défi” (après Hitler) à relever pour le monde “libre”  (l’Irak) à un autre ennemi qui est le nouveau nouveau “défi” (la Russie) à relever pour le monde “libre”.

La presse “libre” elle étant chargée de trouver la décoration rhétorique qui justifie qu’il s’agit bien du nouveau nouveau et du plus plus important “défi” pour le monde “libre”. Ainsi est l’essence de la politique internationale aujourd’hui, une mascarade morbide…

...Personne néanmoins pour dénoncer cette mascarade, le “monde libre” n’étant pas seulement “libre” mais également bien atteint.

A ce rythme les valeurs qu’entend défendre ce monde n’auront pas plus de valeur que la mascarade qui les module : “moi je suis libre, pas toi, prend ça sur la g….. ça va te libérer”. Barbarie agissant derrière un masque de vertu.

De deux choses l’une alors, soit un sursaut d’intelligence, soit la barbarie : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20080826.OBS8804/lue_dit_sa_consternation_apres_la_mort_de_90_civils.html

Otanisation mondiale

Article lié : Du Sud au Nord, la crise bascule

Francis Lambert

  26/08/2008

Nous ne cessons de vivre les effets ravageurs d’une otanisation précipitée et peu contrôlée de toutes les zones conflictuelles qui affectent notre système international contemporain. Le traité de l’Atlantique Nord, qui avait pour vocation de contenir la menace soviétique, évolue depuis 1990 vers une identité nouvelle quelque peu ambiguë et incertaine dans ses conséquences. Peu à peu, on a vu surgir ce “global NATO” qui déborde très largement du cadre atlantique jusqu’à prétendre concerner la planète tout entière. On parle ainsi à terme de l’adhésion du Japon ou de l’Australie dans cet ensemble atlantique !

Cette globalité des fonctions déborde aussi des objectifs initiaux, assurer la sécurité de l’Europe occidentale ; elle inclut différentes fonctions de nature politique, économique, sociale… Elle se présente comme un multilatéralisme sélectif destiné même à se substituer aux Nations unies en cela qu’elle est jugée plus maniable et plus ordonnée.

Mais il reste que ses interventions dans le monde viennent apporter, même si l’objectif n’est pas recherché, une connotation nouvelle à tous les conflits auxquels elle s’intéresse : ceux-ci se trouvent recomposés, reconstruits, parfois réinventés autour d’un clivage Est-Ouest qui se trouve comme ressuscité pour la circonstance. Ce qui est grave alors, c’est que le conflit change de sens : l’intervention ne peut plus se faire au nom de la communauté internationale, mais se réalise désormais à l’initiative d’une partie de celle-ci, soigneusement rangée sous la bannière et le leadership des Etats-Unis.

C’est exactement ce que recherchent les mouvements de guérilla, qui se transforment du même coup en acteurs de résistance à la domination occidentale. D’interne, le conflit devient international ; les rivalités de clans se convertissent en actions de résistance contre l’étranger, de surcroît occidental, chrétien, et donc si facile à dénoncer. L’otanisation des conflits a réussi à faire naître un peu partout, et notamment aujourd’hui en Afghanistan, des formes de conflictualité qui renouent avec les guerres coloniales, celles-là même que le faible a intérêt à voir renaître pour donner un artifice de légitimité à des causes souvent dérisoires ou répréhensibles.

C’est exactement ce qu’il ne fallait pas faire.

Extrait de :
Bertrand Badie, prof à Science Po, la guerre en Géorgie annonce d’autres crises dans l’ex-URSS
http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3214,55-1085123@51-1036786,0.html

A quoi bon père Iclès

Article lié : La Russie invite la crise afghane dans notre grande crise

Stéphane Reposo

  26/08/2008

Puisque l’OTAN s’est mis en état de dépendance vis-à-vis de la Russie par ses accords.

Cela dit, on se souvient des “stinger” dans les années 80…

Un discret coup de pousse russe ne serait qu’un juste retour des choses…

Arrangement en vue ?

Article lié : La Russie invite la crise afghane dans notre grande crise

Père Iclès

  26/08/2008

Les Russes vont-ils s’arranger en douce avec les Talibans ? A priori, face à une OTAN frappée d’autisme, cette possibilité ouvre d’intéressantes perspectives.

Ralph Peters: A CZAR IS BORN

Article lié : Du Sud au Nord, la crise bascule

Dedef

  26/08/2008

Il semble que vous ayez raté la dernière de Ralph Peters.

A CZAR IS BORN: BAD VLAD WINS WAR, DUPES WEST & PROVES HE’S GENIUS

By RALPH PETERS   August 14, 2008—  NEW YORK POST
http://www.nypost.com/php/pfriendly/print.php?url=http://www.nypost.com/seven/08142008/postopinion/opedcolumnists/a_czar_is_born__bad_vlad_wins_war__dupes_124386.htm

THE Russians are alcohol-sodden bar barians, but now and then they vomit up a genius.

Prime Minister - and now generalissimo - Vladimir Putin is Mother Russia’s latest world-class wonder.

Let’s be honest: Putin’s the most effective leader in the world today.

That doesn’t mean he’s good news for anybody - not even for the Russians, in the long run. His ruthless ambition and gambler’s audacity may end terribly.

But, for now, give the devil his due: After a long string of successes, from his personal mastery of Russia’s government and media to his coldblooded energy brinkmanship, Putin has capped his performance with a stunning success in Georgia.

Not a single free-world leader currently in office can measure up to Czar Vladimir the Great.

Following his turnaround of Russia from bankrupt kleptocracy to flush-with-cash autocracy, he’s now openly determined to restore Moscow’s old empire.

And he’s getting away with it.

As a former intelligence officer, I’m awestruck by the genius with which Putin assessed the strategic environment on the eve of his carefully scripted invasion of Georgia.

With his old KGB skills showing (he must’ve been a formidable operative), Putin not only sized up President Bush humiliatingly well, but precisely anticipated Europe’s nonreaction - while taking a perfect-fit measure of Georgia’s mercurial president.

Putin not only knew what he was doing - he knew exactly what others would do.

This is intelligence work at the hall-of-fame level. (For our part, we had all the intelligence pieces in our hands and failed to assemble the puzzle.)

On the military side, the months of meticulous planning and extensive preparations for this invasion were covered by military exercises, disingenuous explanations - and maskirovka, the art of deception the Red Army had mastered. The Russians convinced us to see what we wanted to see.

Equally as remarkable was the Kremlin’s ability to lead the global media by the nose. (Oblivious to the irony, a BBC broadcast yesterday portrayed tiny, poorhouse Georgia as a propaganda powerhouse and Russia as an information victim - an illustration of the Russian propaganda machine’s effectiveness.) From the start, every Russian ministry was reading from the same script (try to orchestrate that in Washington). Breaking off his phony play date with Bush in Beijing, Putin rushed back to the theater of war.

Upon arrival, he publicly consoled “refugees” who had been bused out of South Ossetia days in advance. Launching the war’s Big Lie, Putin deployed dupe-the-rubes code words, such as “genocide” and “response.”

Wearing his secret-policeman’s stone-face, Putin blamed Georgia for exactly what his storm troopers were doing to the Georgians. And lazy journalists around the world served as the Kremlin’s ad agency.

Strategy and conflict hinge on character. Putin’s character is ugly, but he’s certainly got one: On the world stage, he comes across as a man among munchkins. When French President Nicolas Sarkozy flew in to Moscow to demand a cease-fire, Putin - busy with his war - couldn’t be bothered.

He fobbed Sarko off on Russia’s play-pretend president.

Sarko thought he was grandstanding as a statesman, but Putin saw him as a “useful idiot” (in Leninist parlance).

Carla Bruni’s husband got the cease-fire the twittering European Union demanded, all right. He returned to Paris holding in his hands a piece of paper that “guarantees peace in our time.” Putin’s thugs kept on killing. And they’re still killing as I write.

Putin makes promises blithely to make flies go away. But the promises are worthless.

Russia’s troops will find excuses to stay right where they are - or they’ll fake a withdrawal, leaving behind “South Ossetian volunteers” from Russian airborne units.

Want a straightforward indication of what the Russians intend? Putin’s code-name for this operation is Chistoye Polye. Literally translated, that means “clean field.” In military parlance, it means “scorched earth.”

The empire of the czars hasn’t produced such a frightening genius since Stalin.