Francis Lambrechts
18/08/2008
L’inévitable “French touch” m’apparait surtout dans le commentaire, d’abord dans l’usage de l’anglais dès le “header”, mais l’ironie m’a échappé. Il est certain que la France peut aussi offrir le meilleur, en l’occurence bravo, d’autant plus que le deuxième paragraphe tempère l’échappée autant que le titre tout en vernis (pardon “glossy”).
Au 3e paragraphe les tentatives de divisions de l’UE me semblent limiter abusivement les auteurs : il n’y a pas encore suffisamment de séparatismes Nationalistes en europes (avec un s c’est plus historique). Forces centrifuges unissez vous à tous les niveaux ! Corses, Provencaux, Basques, Bretons, Alsaciens, Vendéens et autres Ch’tis structurez vous en nations : encore quelques bombes. Et que vivent les “nuits bleues” dans les autres nations trop ignorantes des feux d’artifices impromptus : Grande Bretagne, Espagne, Italie, Belgique. La Turquie est déjà servie.
Bon j’arrête le persiflage (?) tant que les européens se divisent c’est qu’ils sont encore vivants. L’âge et les natalités Nationales vont calmer les derniers.
Lisez quand même Sarkozy dans sa tribune au Figaro “... l’Union européenne a répondu présent. L’Europe s’est mise en première ligne dès le début des hostilités pour résoudre ce nouveau conflit sur le sol européen, le troisième depuis la chute du mur de Berlin…” “... si le traité de Lisbonne en cours de ratification était déjà en application, l’Union européenne aurait été dotée des institutions dont elle a besoin pour faire face à une crise internationale” ... toute une page qui lui “échappe”.
Les Russes appliquent simplement le traité de 1999 sur les forces armées conventionnelles en Europe. Bon ça semble moins drôle ainsi. Les Russes ont appliqués leur partie du traité : évacuer la Georgie et la Moldavie (en conservant quelques atouts bien Nationaux en leur sein). Ils ont évacués un nombre étonnant de pays par avant, avec sincérité malgré leurs difficultés. L’OTAN s’était engagée par ce traité “à ne pas déployer les troupes de l’OTAN à l’extérieur du territoire de la RFA” (Secrétaire général de l’OTAN à Bruxelles en mai 1990) : y avait’il moyen de moins le respecter ? Oui. Mais donner autant de leçons ? C’est parfaitement européen de ne pas respecter ses traités : déjà un vulgaire traité sur la stabilité de l’euro.
L’arrogance des Nations n’a même pas jugé utile de négocier et renégocier chaque altération à ce traité dans le chaudron nucléaire européen (aucun autre continent n’a autant de forces nucléaires, ni ne rassemble autant d’armées séculairement aussi belliqueuses).
Ce n’est pas la Georgie qui est première responsable, ni même la Russie, excusez moi, c’est l’imbécilité toute “maistrienne” des Nations d’europe (les USA sont gavés de leurs crises) : nous sommes d’accord sur ce mot. Maintenant continuons à transcender les morts.
Restent la Moldavie et l’Ukraine seulement ? J’imagine très bien des ONG russes structurants les Basques, etc.
Francis Lambrechts
18/08/2008
Bravo
souvent les concepteurs rendent les sites illisibles, en l’occurence je vois un progrès (une réticence peut-être au contraste adouci de certains caractères ... faut il handicaper plus l’âge ?).
Heureusement les options des navigateurs permettent d’éliminer la plupart des handicaps imaginés par certains concepteurs. Nous devons les remercier de nous amener à améliorer la connaissance de nos outils et nous aider ainsi à lutter contre Alzheimer en prélude de l’amélioration des consciences.
Aussi la petite fenêtre de commentaire amène à utiliser un éditeur plus ambitieu ce qui ne peut qu’amener du recul et améliorer le fond et le style. De même je préfère des liens (URL) en clair dans le texte : il y a très souvent un élément qui permet de le récupérer quand le site originel est repris ou modifié. Et le fastidieu “captcha” a disparu au prix de l’identification que j’ai déjà automatisée ! Reste à voir si l’édition du commentaire ressemble à sa présentation initiale : tolérer le saut de deux lignes mais pas plus.
Nous pouvons aussi laisser notre “pseudo” dans le titre du commentaire ... j’ai été surpris de ne pas l’avoir en identification automatique comme sur la plupart des forums. La finalité m’échappe. L’inscription responsabilise mais le texte des garanties devrait être plus développé à l’inscription même.
Quelles sont vos motivations justifiant cet effort ?
C’est plus beau, plus classique sans prétention de classe ni élitiste.
Et donc merci pour cette consolation esthétique sur la vision de la réalité sans recourir à tous les “flash” et autres produits médiatiques aveuglants (pour éviter virtualisants).
Francis
13/08/2008
En fait de début c’est la suite.
La suite des Grandes Nations d’europe, brillamment incarnée par ce rebond de violence Russe sur l’intégrité revendicative de la “Communauté des Etats Indépendants” ( une paraphrase de l’UE ! )
Sud-Ossétie comme l’Alsace-Lorraine re-réflétée en vision obèse au Palais des Glaces de la foire des Nations.
Il ne s’agit bien entendu que de force et d’intérêt : la seule justification transcendant nos Nations. L’UE, nain nonisant tant qu’il peut, s’affole de plus en plus dans sa diversité nationalement structurée, Sarko nous refait le coup du “mini-quelque chose” : il est temps de parachuter Mélenchon qui a la solution évidemment. Oh balançons leur tous les nationalistes d’europe, pour revoir ...
L’Angleterre joue a la perfection son role anglo-saxon : l’atlantique sépare le continent, une prouesse géographique !
Les russes comme l’UE seront les dindons de la farce (sauf si Mélenchon dit non ?) arriver à ce résultat avec autant de brillants politiciens gavés d’histoire ... les Nations d’europe seront décidément toujours aussi mortellement grotesques.
Idi Amin Bush se lance dans l’humanitaire maintenant ... plus de “shock & awe” ? Il est vrai qu’il a “regardé Poutine dans les yeux” et a vu dans “son âme” ... miroirs de néocons se réfléchissants en abîme pour tirer à l’infini les ficelles des vieilles et surtout Grandes Nations d’europe.
DedefGM
13/08/2008
Russia Tells The World, ‘Don’t Tread On Me!’
by Dmitri Trenin Radio Free Europe / Radio Liberty © 2008 August 11, 2008
http://www.rferl.org/articleprintview/1190188.html
Dmitri Trenin is a senior associate of the Carnegie Endowment for International Peace, deputy director of its Moscow center, and the author, most recently, of “Getting Russia Right.” The views expressed in this commentary are the author’s own and do not necessarily reflect those of RFE/RL
One can only speculate why Georgian President Mikheil Saakashvili decided on August 7 to send his forces into South Ossetia to “restore constitutional order.”
He may have felt that his military, after several years of U.S.-sponsored training and rearmament, was now capable of routing the Ossetian separatists (“bandits,” in the official parlance) and neutralizing the Russian peacekeepers. He may have wanted to take advantage of the window of opportunity in Washington, which might close if Democrat Barack Obama is elected the next U.S. president. He could have calculated that swiftly resolving one of the two conflicts—the other one is in Abkhazia—would improve Georgia’s chances of winning a Membership Action Plan at NATO’s next meeting in December.
Be that as it may, Saakashvili is a young man in a hurry. It is inconceivable, however, that he had not counted on a Russian reaction. He might have expected a slower and more chaotic response from Moscow, especially with Russian President Dmitry Medvedev on a boat cruise on the Volga and Prime Minister Vladimir Putin attending the opening of the Olympics in Beijing. Even though Saakashvili must have expected his forces to take over the rebel “capital” and help install a pro-Tbilisi administration there before the Russians had arrived, the inevitable Russian invasion was a key part of his plan.
The Georgian leader knew Russia would react forcefully. With the North Caucasus permanently on a slow boil, and the Russian republic of North Ossetia Moscow’s principal stronghold in the region, no Russian leader could ignore the fate of the 80,000 or so South Ossetians—especially since they had been provided, several years ago, with Russian passports. Russia’s invasion, however, would immediately transform the conflict into a direct confrontation between a democratic David and an autocratic Goliath, making sure the sympathy of the Western world would be mobilized for Georgia.
Faced with a united Western stand, Moscow would have to back down, making room for the internationalization of both the Ossetian and the Abkhaz conflict settlements, which, in turn, would bring Georgia closer to the coveted integration into NATO.
Wars seldom end as expected. It is true that, for much of the world, a conflict does not become top news unless a major player is involved. As Saakashvili had hoped, Tbilisi’s opening move received puny media coverage compared to Moscow’s subsequent retaliation. Georgia could also point out that its forces were operating within the country’s internationally recognized boundaries, while Russia would be intervening abroad. Indeed, the UN Security Council, urgently convened at Russia’s request, refused to pass a resolution censuring Georgia for the breach of the cease-fire. The big news to wake up the world would be Russia’s own invasion.
No Way Back
What happened after that looked like a page from the recent history of the Balkans. The Georgian forces subjected the separatist capital to fierce nighttime bombardment, reducing much of the town to rubble. The Ossetian authorities claimed 2,000 civilian deaths. Russia reported 12 of its peacekeepers killed and 150 wounded. Some 30,000 refugees, fleeing the ghost town and other parts of the region, streamed north toward the Russian border. Moscow accused Tbilisi of causing a humanitarian catastrophe, with elements of ethnic cleansing and even genocide, and styled its own actions as peace enforcement. While many observers had for months expected Russia to follow the Kosovo model of 2008 (recognition of separatists), the model that was actually used was that of the 1999 NATO military intervention.
This has serious long-term implications for Russia, its neighbors, the European Union, and the United States. Like Serbia then, Georgia now has irretrievably lost both its wayward provinces. It is inconceivable that after the murderous assault on their capital the Ossetians will ever revert to Georgia’s fold. Abkhazia, which has opened a second front against Georgia, aims, with Moscow’s military support, to consolidate its own borders. Like Montenegro, it has a chance to use its beaches, villas, and wine to sustain itself economically. South Ossetia, by contrast, is not viable as a state. Its self-determination can only mean joining its northern brethren—i.e., asking for annexation by the Russian Federation. Even though the territory and population in question will be very small, this will mark the first case of Russia revising the borders it accepted at the dissolution of the Soviet Union.
Georgia will not recognize either the Russian annexation of South Ossetia or the independence of Abkhazia, but will have to live with it. Moscow, for its part, will start pressing Saakashvili by bringing criminal charges against him the way the West had done against Slobodan Milosevic. Capitalizing on Saakashvili’s botched military adventure and boycotting him as a partner, Russia will seek to precipitate a regime change in Tbilisi, again on the model of Belgrade-2000, hoping that a new leadership, even if still anti-Russian, will be more realistic. Moscow’s endgame in the region is restoring its position, as Medvedev puts it, as the guarantor of security in the Caucasus.
And not only in the Caucasus. Russia has already accused Ukraine of helping rearm Georgia. As with Tbilisi, the principal issue between Moscow and Kyiv is the latter’s NATO bid. Russia has long indicated that it will not sit and watch President Viktor Yushchenko and his supporters hijack Ukraine and hitch it to the U.S. military wagon. With Ukraine divided on that issue, and the majority of the population still rejecting NATO membership, the situation, if push comes to shove, promises a crisis of an intensity and scale unparalleled anywhere in the former Soviet Union.
Is this the dawn of a new Cold War? The analogy is misconstrued, because ideology is no longer relevant. The guns of August offer a different, and even more chilling, parallel. It had been clear for some time that the fate of Russia’s relations with the United States and Europe—not necessarily collectively—will depend on how the three looming crises are resolved: the stationing of the U.S. missile defenses in Central Europe, Ukraine’s membership in NATO, and the Georgian conflicts. With the last chip down, the other two are still in the air. The Kremlin’s message is crystal clear: Don’t tread on me. Or, it’s realpolitik, stupid!
DedefGM
13/08/2008
LaDepeche.fr | 04 Août 2006
Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a fini par se résoudre à la nomination d’un Premier ministre pro russe, Viktor Ianoukovitch, après quatre mois de crise politique, en assurant que le cap pro-occidental de l’Ukraine serait maintenu.
L’une des pommes de discorde est l’adhésion à l’OTAN, violemment combattue par les pro russes. L’Ukraine était en proie à une grave crise politique depuis les législatives du 26 mars, où aucun parti n’avait décroché la majorité.
Après l’échec des pro-occidentaux à s’unir, les proches de Moscou ont fini par former une majorité début juillet et réclamaient la nomination de M. Ianoukovitch à la tête du gouvernement.
C’est chose faite et un coup dur pour le président ukrainien.
Bruno Hanzen
13/08/2008
Trouvé sur RFE RL
I think the United States and Europe clearly saw the danger created by the Russian Federation’s actions. This danger threatens not only Georgia, but the entire region. You’re well aware that it’s the subjugation of the entire regions that’s at stake here. The end result could be that the region becomes servile in determining its foreign policy priorities.
RFE/RL: This is what the Georgian side asserts.
Alasania: Not only. This perspective emerged very clearly during yesterdays consultations at the Security Council. Britain, the U.S., France, Italy—players who have significant influence on the international stage—very clearly see the risk to modern international order in our region. It was noted that Russia is returning the world to the confrontational mentality of the Cold War.
However, I also understand the disappointment that many of our citizens feel at the lack of tangible support from the West. That includes military support—I know that many Georgians expected the West would intervene. I think we should take this into consideration. From now on, any policy decision we make must be carefully thought through, with a cool head. Only then will we be able to really achieve the Georgian government’s goals. We should never raise the expectations of the Georgian people—or our own expectations—too high, by thinking that the West is going to intervene militarily to resolve this conflict.
La propagande peut quelquefois (par inadvertance?) faire passer de l’information intéressante.
DedefGM
13/08/2008
Je rappelle que ce discours, traduit en français peut être trouvé ici:
http://www.russian-belgium.be/ru/node/22962
ou
http://www.alterinfo.net/Discours-de-Vladimir-Poutine-prononce-le-10-fevrier-a-la-Conference-de-Munich-sur-la-securite-texte-integral-_a6513.html
ou
http://www.wlym.com/~montreal/fr/documents/poutine.php
ou
et qu’il vaut la peine d’être relu. Tout y est.
DedefGM
13/08/2008
INTERVENTION DE M. LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sommet de lOTAN
Bucarest - Jeudi 3 avril 2008
extraits:
Cest avec joie que la France accueille aujourdhui dans lAlliance la Croatie et lAlbanie. Nous espérons tous quune solution pourra être trouvée pour lARYM mais nous sommes aux cotes de nos, alliés grecs. Quand on veut rentrer dans lOTAN, il faut faire un minimum defforts.
Sur la Géorgie et lUkraine, nous nacceptons pas de droit de veto de qui que ce soit. Ces deux pays
ont vocation à rentrer dans lOTAN. Mais quon accepte au moins de débattre de la date et des
modalités. Jai beaucoup apprécie lintervention hier soir de Jean-Claude Juncker quand il a dit :
« nous navons pas peur de Poutine, comme nous lavons déjà montre quand il sest agi daccueillir les autres pays de lest de lEurope. » Mais nous voulons vérifier quils sont prêts politiquement. Cest une question de date, de calendrier. Nen faisons pas un problème politique. Ces pays ont vocation à
intégrer lOTAN.
Comme en Afghanistan, lAlliance et lUnion européenne sont engagées ensemble au Kosovo. Le
Kosovo, cest un succès de lOTAN et de lEurope. On ne le dit pas assez. Cela valait la peine
dattendre quatre mois. Tendons aussi la main à la Serbie. Nous en avons besoin pour stabiliser la
région.
Arnould Bertrand
12/08/2008
Je n’ai pas pu acceder au lien que vous nous avez donné, trop long,copernic le refuse, donc je ne sais si ce que je vous propose quelque chose qui peut vous interesser. mais j’ai en page 5 et 6 du bulletin n°26 du LEAP 2020 (http://www.leap2020.eu/download/GEAB_N%B026_-_fr.pdf) quelque chose qui en parle et donne un ou deux liens, où les forums peuvent vous donner des pistes.(http://www.godlikeproductions.com/forum1/message544027/pg1)
Page 5 & 6 du GEAB n°26
“Le premier exemple est celui de la psychose collective autour d’une réunion secrète de la Chambre
des Représentants qui s’est tenue le 13 Mars 2008. Ce type de réunion secrète, qui interdit
formellement aux élus américains d’en révéler le contenu, est particulièrement rare. La précédente
remonte à 1983 et avait été consacrée à l’aide américaine aux Contras du Nicaragua. Au total seules 5
sessions secrètes de la Chambre des Représentants ont eu lieu depuis 182515. La session secrète du
13 Mars 2008 a été officiellement consacrée à la question des écoutes téléphoniques pour la lutte
anti-terroriste, les élus républicains voulant apporter des preuves « convaincantes », mais devant
rester secrètes, à leurs collègues démocrates, très réticents sur le sujet. Pourtant, sur l’Internet
américain, cette réunion secrète de la Chambre des Représentants est devenue un sujet très populaire
dont le contenu supposé s’est notamment focalisé autour de neufs thèmes bien précis16, à savoir : . la discussion autour dun effondrement imminent de l’économie américaine à l’automne 2008
. la faillite du gouvernement fédéral américain en Février 2009
. la possibilité d’une guerre civile aux Etats-Unis comme conséquence des deux évènements
précités
. la mise en détention préventive des « citoyens rebelles » suspectés de vouloir s’opposer au
gouvernement fédéral
. la détention des citoyens arrêtés dans des camps REX 8417, répartis sur tout le territoire des
Etats-Unis
. la possibilité de mesures de rétorsion directes contre les membres du Congrès du fait de
l’effondrement des autorités fédérales
. la mise en place de zones de sécurité pour les membres du Congrès et leurs familles
. la fusion des Etats-Unis, du Canada et du Mexique
. le lancement d’une nouvelle devise, l’Améro, en lieu et place du Dollar US, du Dollar
canadien et du Peso mexicain.
Ce contenu supposé est publié sur une multitude de sites web aux Etats-Unis et peuple des centaines
de milliers de débats sur les forums Internet. Une recherche Google sur le sujet est éloquente.
La nature et l’ampleur de l’écho donné sur Internet aux suppositions faites autour de cette réunion
secrète de la Chambre des Représentants dénotent une grave crise de confiance dans toute une
partie de l’opinion publique américaine : c’est littéralement une vision des élites trahissant le peuple,
voire se retournant contre lui. Et de manière récurrente, c’est l’effondrement économique, financier et
monétaire qui traverse tout ce scénario apocalyptique.
Si pour LEAP/E2020, il y a bien une Très Grande Dépression US en cours, un effondrement de
l’économie réelle américaine à partir de Septembre 200818, la poursuite de la baisse de la devise
américaine et une montée en puissance croissante des militaires dans la gestion du pays, en revanche
un tel scénario est totalement hors de notre champ d’anticipation. Cependant sa récurrence et sa
diffusion dans la société américaine, hors de simples habitués des théories du complot, prouve
l’existence d’une psychose collective autour du Dollar et de l’économie américaine.
stassen
12/08/2008
Géorgie, OTAN, Kosovo : la revanche russe, par Nathalie Nougayrède
LE MONDE | 11.08.08 | 13h40 Mis à jour le 11.08.08 | 13h40
Quels que soient les torts des uns et des autres dans l’escalade militaire dans le Caucase, le constat s’impose : pour la première fois depuis la guerre soviétique en Afghanistan, Moscou a officiellement lancé une campagne de bombardements aériens contre un Etat souverain. Les opérations militaires russes en Georgie ouvrent, de fait, une nouvelle phase dans l’ère postsoviétique.
C’est l’heure de la revanche russe : le moment choisi par Moscou pour passer à la méthode radicale, la guerre préventive. Avec comme objectif, semble-t-il, de porter un coup d’arrêt définitif à l’expansion de l’OTAN à l’est, et de laver de manière spectaculaire les humiliations militaires des années 1990, un des thèmes récurrents du système mis en place par Vladimir Poutine.
La guerre, à partir des foyers des régions séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, intervient six mois après la déclaration d’indépendance de la province du Kosovo, que Moscou n’a cessé de dénoncer, sans pouvoir s’y opposer. Mais en prévenant qu’elle ne resterait pas sans conséquences, notamment dans le Caucase.
Ce conflit survient par ailleurs huit mois après la réélection du président géorgien Mikheil Saakachvili, un pro-occidental dont l’ascension politique a toujours été décrite par Moscou comme le résultat d’un complot américain dans sa traditionnelle sphère d’influence. En réaction, la Russie avait décrété un embargo contre la Géorgie.
La guerre éclate aussi quatre mois après le sommet de l’OTAN à Bucarest, marqué par des dissensions entre Occidentaux sur le rapprochement de l’Ukraine et de la Georgie avec l’Alliance atlantique. A Bucarest, à la demande de l’Allemagne et de la France - qui se sont opposées aux Etats-Unis -, l’Ukraine et la Géorgie n’ont pas obtenu de “plan d’action pour l’adhésion”, la porte d’entrée pour les pays candidats. Mais la possibilité d’une adhésion est restée ouverte, au grand dam de Moscou. En décembre, l’OTAN doit de nouveau se réunir pour l’évoquer. La montée des périls militaires en Géorgie porte sans doute un coup fatal au “plan d’action pour l’adhésion”.
La Russie a entrepris de “verrouiller” ses intérêts dans la région de la mer Noire, zone stratégique, mais aussi à forte valeur symbolique : c’est à Sochi, que se tiendront, en 2014, les premiers Jeux olympiques russes. La mobilisation de plusieurs navires de la flotte russe de la mer Noire, qui mouille à Sébastopol, en Ukraine, vient, au passage, rappeler qu’il ne sera pas simple d’obtenir - comme le réclame Kiev - le départ de cette force navale en 2017, lorsqu’expirera son bail.
L’Europe est directement concernée par la crise. Depuis l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie en 2007, l’UE est sur la mer Noire. Les conflits longtemps qualifiés de “gelés”, sur les pourtours orientaux de l’Europe, se sont enflammés. Le risque existe désormais, après l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, que de nouvelles tensions apparaissent en Transnistrie, région russophone et séparatiste de Moldavie. La Russie refuse depuis des années de retirer ses troupes de cette enclave, où un conflit avait éclaté en 1992.
Sur tous ces “fronts”, la Russie a déployé, depuis des mois, une intense activité, sans beaucoup de réactions en Occident. Selon des sources au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération (OSCE), la séquence semble avoir été planifiée. La perspective de l’indépendance du Kosovo aurait agi comme un accélérateur. De même que le sommet de l’OTAN de Bucarest, où les divisions entre Occidentaux ont été observées de près par les Russes. C’est après ce sommet que Moscou a soudain resserré ses liens politiques avec les régions séparatistes de Georgie, où ses troupes, formellement chargées du maintien de la paix depuis le début des années 1990, agissent comme partie aux conflits.
L’Abkhazie a été, depuis le printemps, le théâtre d’une montée en puissance de l’armée russe. Celle-ci a d’abord détruit des drônes georgiens, puis envoyé des commandos de parachutistes, avant de déployer des troupes terrestres. Tandis qu’en Ossétie du Sud les accrochages armés se multipliaient.
S’agissant de la Transnistrie, la Russie tente activement d’imposer, entre les séparatistes et le pouvoir moldave, un plan de règlement qui pérenniserait sa présence militaire dans cette République. La priorité russe, dit-on à l’OSCE, est de s’assurer à terme d’un statut de neutralité “immuable” de la Moldavie, pour tenir ce pays à l’écart de l’OTAN. Se dessinerait ainsi une sorte de zone “neutralisée” dans l’espace européen, passant par Kaliningrad, la Biélorussie, la Moldavie, jusqu’au Caucase. En 2007, alors que les Occidentaux préparaient l’indépendance du Kosovo, la Russie prévenait qu’elle ne tolèrerait pas que certaines “lignes rouges” soient franchies. Elle évoquait l’expansion de l’OTAN, le projet de bouclier antimissile américain, le traité sur les forces conventionnelles en Europe.
Depuis juin, le nouveau président russe, Dmitri Medvedev propose un “traité de sécurité pan-européen” qui mettrait de facto la Russie sur un pied d’égalité avec l’UE et l’OTAN à propos des questions stratégiques touchant à l’avenir du continent. Pour les Occidentaux, la présentation de ce projet semblait, malgré ses zones d’ombre, augurer un ton plus conciliant et constructif que les discours aux accents de “guerre froide” de Vladimir Poutine. Mais en bombardant des villes de Géorgie, Moscou s’est mis d’un coup en totale contradiction avec cette approche.
Dimanche 10 août, Washington a dénoncé une “agression” de la Russie contre un Etat souverain, et accusé Moscou de vouloir renverser le pouvoir en Géorgie. L’UE n’a pas tenu le même langage. Par la voix de la présidence française, elle a évité de désigner publiquement un coupable - par souci, semble-t-il, de préserver des capacités de médiation, et pour permettre aux Russes de retirer des troupes sans perdre la face.
Mais, comme dans le cas du sommet de l’OTAN à Bucarest, ce hiatus entre Occidentaux risque d’être perçu à Moscou comme un signe de faiblesse, du moins d’hésitation. La Russie se sait à l’abri de toute condamnation à l’ONU. Moscou sait aussi que sa coopération va être requise, dans les semaines qui viennent, sur un dossier qui met en jeu la sécurité internationale, et non celle du seul Caucase ou de la mer Noire : le nucléaire iranien. Les Occidentaux seront-ils sommés de faire un choix ?
————————————————————————————————————————
Courriel : nougayrè
Nathalie Nougayrède
Nika
12/08/2008
Je ne suis pas d’accord qu’on dise que c’est la Géorgie qui a déclenché le conflit:
Je me trouvais en Géorgie jusqu´au 3 août et je sais très bien ce qui se passait. Pendant des semaines, les Ossètes tiraient sur les Géorgiens(je me souviens qu´on m´avait appris par exemple la mort d´un vieillard Géorgien que les Ossètes ont abattu alors qu´il tentait de traverser un pont). Pourtant, la Géorgie ne répondait pas. Les Russes amassaient chaque jour des chars aux frontières. Mais le 8 août, la tension était telle que la Géorgie a décidé de répondre et a lancé une offensive majeure après avoir abattu deux avions russes qui étaient en train de bombarder deça delà. Les Russes ont alors accusé les Géorgiens d´être les responsables de cette guerre, mais alors pourquoi rassemblaient-ils des chars jour après jour autour des frontières Géorgiennes? La Géorgie devait-elle laisser le cancer se développer? Je tiens à rappeler que lorsque la Géorgie a tenté d’entrer dans l´UE, la Russie a fait du chantage sur les énergies.
René M.
12/08/2008
Cet article “L’ouest en déroute” est de bout en bout excellent.
Les derniers paragraphes en particulier avec l’analyse des erreurs occidentales, et la note d’espoir sur ce que pourrait être un changement de paradigme politique et stratégique pour l’UE particulièrement et pour l’Europe en général géographiquement parlant.
Si nous savons saisir les occasions ?
Avons nous, aurons nous, les hommes d’envergure comme ceux qu’évoque Immarigeon ?
Il n’est jamais trop tard ! pour voir avec réalisme
D’une déroute pourrait alors sortir un salutaire changement de comportement
Cependant, les habitudes de pensée, les inerties et le virtualisme pèsent sur tout cela.
Incontestablement
“Cest un moment important de lévolution de lEurope qui se noue ces temps-ci.”
Alors… ?
Immarigeon
12/08/2008
Bonjour,
C’est effectivement la première défaite américaine visible même pour ceux qui s’aveuglent depuis des années. Nous l’avions annoncée depuis longtemps, mais qui pourra encore nier l’évidence (à part les Kouchner et Lellouche Boys, et encore…) ?
Nous reprenons dans la gueule, comme nous en avait averti Poutine il y a six mois, non seulement notre suivisme sur les Etats-Unis sur l’affaire kosovare, mais notre adoption bêlante de tous les concepts géopolitiques foireux américains vendus depuis 2001. Et le président georgien est exactement à l’image de ceux qui l’ont formé : un stratège en chambre incapable de maîtriser jusqu’au bout ce que nos princes et leurs ministres savaient pourtant mener, avec plus ou moins de bonheur, il y a quatre siècles. Mais où sont les Talleyrand, les Metternich, les Rathenau et même les Kissinger à l’âge de la numérisation et du management “triomphants” ?
Et si c’était la première fois que les Russes nous niquent ? Rappelez-vous cette opération dans les derniers jours de la guerre au Kosovo, et cette colonne de chars russes fonçant en pleine nuit tous phares allumés sur l’autoroute vers l’aéroport international, sous les yeux d’une OTAN totalement médusée ?
Et pendant ce temps Sarko réintègre l’OTAN. Ce n’est même plus du contretemps, c’est, à ce niveau de connerie, du grand art.
Est-ce, comme l’écrit le pitoyable Robert Kagan lundi dernier, le retour de l’histoire ? Non : c’est la sortie de l’Amérique de cette même histoire ! Enfin. Pas trop tôt !
stassen
12/08/2008
Quatre pays de lEst appellent à sopposer à l » impérialisme russe »Rédaction en ligne
samedi 09 août 2008, 23:16
Les présidents des trois pays baltes, la Lituanie, lEstonie, la Lettonie et de la Pologne ont appelé lUnion européenne et lOtan à sopposer à la « politique impérialiste » quils prêtent à la Russie, dans une déclaration commune publiée samedi. « LUE et lOtan doivent prendre linitiative et sopposer à la propagation de la politique impérialiste et révisionniste dans lest de lEurope », ont déclaré les présidents estonien Toomas Hendrik Ilves, letton Valdis Zatlers, lituanien Valdas Adamkus et polonais Lech Kaczynski en rappelant quils dirigent « danciennes nations captives de lEurope et membres actuels de lUnion européenne et de lorganisation atlantique ».
« La Fédération russe à franchi la ligne rouge dans le maintien de la paix et de la stabilisation dans la zone de conflit et dans la protection des citoyens russes en dehors de ses frontières », ajoutent les présidents.
« A la suite des actions militaires unilatérales des forces russes, nous allons utiliser, en tant que présidents, tous les moyens possibles pour nous assurer que lagression contre un petit pays en Europe ne soit pas passée sous silence ou quelle ne fasse pas lobjet de déclarations creuses plaçant au même niveau victimes et agresseurs », poursuivent les quatre chefs dEtat.
Les quatre présidents ont également appelé leurs gouvernements à entamer des discussions avec leurs partenaires européens pour savoir si « les actuelles autorités russes peuvent être considérées comme des partenaires stratégiques de lUE », et si on peut « poursuivre un dialogue mutuellement favorable avec un pays qui utilise des armes lourdes contre un Etat indépendant ».
« Les actions de la Fédération russe en Géorgie doivent influencer les discussions avec la Russie, y compris les négociations sur le nouveau partenariat stratégique », estiment les présidents.
Pour les quatre chefs dEtat, lUE et lOtan « doivent jouer un rôle crucial pour garantir la paix, la sécurité et la prospérité non seulement dans lUE, mais également dans les zones voisines de lEurope ».
Ils jugent que le conflit est « un test de crédibilité pour lUnion européenne et de lOtan ( ) afin de prouver à tous les membres de ces organisations ainsi quaux pays souhaitant y adhérer que cela vaut effectivement la peine den être membre ou partenaire ».
Lors dune conférence de presse à Varsovie, le président polonais Lech Kaczynski a affirmé que « laction des forces armées russes était contraire à la législation internationale et quelle était en fait un acte dagression ».
Dans la soirée, le président polonais a par ailleurs estimé que « de nouvelles forces de paix » étaient nécessaires en Ossétie du Sud.
« Si les forces de paix appartiennent en fait à une partie du conflit (la Russie), on peut dire que ce nest pas de la politique mais du cabaret », a déclaré Lech Kaczynski dans un entretien à la télévision publique TVP.
« Les Russes bombardent la Géorgie sans se cacher, sous leur propre drapeau. Nous avons affaire à une violation de lintégrité dun pays européen, et qui sait, peut-être même à une tentative de renverser les autorités de la Géorgie démocratiquement élues », a encore déclaré le président polonais.
Le chef de lEtat sest entretenu dans la soirée avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili pour discuter de la situation.
(belga)
http://www.lesoir.be/actualite/monde/quatre-pays-de-l-est-2008-08-09-625126.shtml
Bertrand
11/08/2008
Il semble que ce ne soit pas “seulement” les Etats-Unis qui soient derrière l’attaque de Saakachvili. Le Foreign Office britannique à ses entrées:
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier