DedefGM
05/08/2008
Pour info le document de Gates “National Defense Strategy 2008” est ici, format pdf:
http://www.defenselink.mil/news/2008%20National%20Defense%20Strategy.pdf
Le premier lien est le plus complet. A telecharger avant sa disparition pour ceux que ça intéresse
Francis
04/08/2008
“Soljenitsyne était d’abord un Russe, un héritier d’une vieille nation européenne; nous parlons de la vieille nation historique qui est, jusqu’ici et jusqu’à nouvelle trouvaille, le seul véhicule acceptable de la transcendance historique, laquelle est de son côté la seule force cohérente, capable d’opposer un sens au chaos cruel qu’est l’histoire du monde réduite à ses événements temporels.”
En cette grande occasion, nous avons en une phrase beaucoup d’interrogations ... sauf que je n’y vois que des certitudes étalées comme des nénuphards sur des sables mouvants.
Prophétie, science hors théorie ou catéchisme, je m’interroge.
Personellement je ne comprends jamais mieux les nations qu’en visiteur (bien solitaire) des forêts de croix, j’y mesure la permanence transcendante des “vieilles nations historiques”.
Le chaos cruel me semble plus la conclusion que le prélude mais je ne suis que mécréant, apostat et donc destiné à éprouver “la seule force cohérente”, heureusement l’histoire m’a prévenu ?
Oh quel malheur pour ces 8/10 de l’humanité historique sans nation pour donner un sens à leur extinction.
Intéressantes donc ces convergences dont l’écho diverge aussitôt.
Ando
04/08/2008
Sur le plan des principes personne ne se plaindra quun individu ayant commis des crimes contre des civils ait à rendre des comptes devant « la » justice. Quelques remarques.
1- Le tribunal devant lequel Radovan Karadzic doit comparaître (le TPIY qui ne doit surtout pas être confondu avec le TPI) na aucune légitimité en droit international. Il a celle de lOTAN, c’est-à-dire celle de la force. Tribunal de lOTAN fondé pour juger sélectivement certains criminels de guerre bien choisis et dont le respect des procédures judiciaires de base que lon est en droit dattendre dun « tribunal » a été gravement mis en cause par un certain nombre d’observateurs (Catherine Samary ou John Laughland par ex.) ou de juristes ayant autorité pour en discuter (Christopher Black, Kosta Cavoski) . Sans précédent dans lhistoire du droit: le “tribunal” peut édicter lui-même ses lois et règlements. Quil a dailleurs modifiés maintes fois. Par une procédure carrément ridicule: le président peut le faire seul, les autres juges se contentant de ratifier par fax (règle 6). Autre “innovation” créatrice: les lois du TPIY peuvent être rétroactives, rédigées sur mesure après les faits. Pire: le procureur peut lui aussi faire changer ces règles (la défense pas). Et il nexiste pas de juge dinstruction, enquêtant à charge et à décharge. Le procureur mène lenquête à sa guise. La Cour peut sopposer au choix dun avocat ou exclure celui-ci de laudience si elle le juge agressif (règle 46). Le procureur peut, avec approbation des juges, refuser à la défense de consulter certains livres, documents, photos et autres preuves matérielles (règle 66). De même, la source de certains témoignages et informations peut rester secrète. Les agents de la CIA peuvent ainsi remplir le dossier daccusations recueillies illégalement (écoutes, corruptions, vols ) sans être soumis à vérification ni contre-interrogatoire. Des représentants dautres Etats (parties au conflit, mais alliés des USA) peuvent également déposer des informations confidentielles sans devoir répondre aux interrogatoires. Une inculpation peut rester secrète «dans lintérêt de la justice» (règle 53) ce qui empêche laccusé de se défendre normalement. Un suspect (donc non inculpé) peut être détenu nonante jours avant dêtre inculpé. Largement de quoi arracher des aveux par la pression. Néanmoins, la règle 92 stipule que les aveux sont considérés fiables sauf si laccusé prouve le contraire.
Devant ce « tribunal » cest donc à laccusé dapporter la preuve de son innocence !. La culpabilité du prévenu a été établie avant sa comparution. Le sort qui lui est réservé ressort ensuite exclusivement d’objectifs politiques.
2- Tribunal fondé dune part pour légitimer à postériori une agression caractérisée commise contre un Etat nayant enfreint aucune des règles du droit international (le “tribunal” « juge » un criminel, cest donc quil y avait bien des criminels en Yougoslavie quand le Kosovo était une province serbe, et il est normal et très hollywoodien que lon punisse les « méchants »). Fondé dautre part, pour punir un petit pays davoir osé sopposer à la volonté de lOTAN et de ses mandants, coupable davoir voulu se défendre pour conserver une province serbe depuis le 14 ième siècle. Ce nest pas ici de la « justice » mais de la vengeance.
3- Lorientation manifestement antiserbe des « jugements » rendus est établie. Des criminels de guerre kosovares dont les dossier sont pourtant bien documentés (massacres divers, viols, assassinats denfants et de femmes enceintes) ont été relaxés. Début 2008, le TPIY a refusé, « faute de preuves » (cest pourtant Carla del Ponte elle-même qui a révélé cette atrocité) denquêter sur lassassinat de plus de 300 jeunes hommes serbes, kidnappés par des membres de lUCK, opérés en Albanie pour prélèvements dorganes puis liquidés (organes revendus en Europe de lOuest et aux EU). http://www.lefigaro.fr/international/2008/04/14/01003-20080414ARTFIG00326-le-premier-ministre-kosovar-accuse-de-trafic-d-organes-.php. Les criminels de guerre croates (qui évoque lépuration ethnique de la Krajina en 1995 et ses nombreuses victimes serbes abattues par des troupes croates qui arboraient alors l’emblême nazi ?), bosniaques, kosovares semblent avoir bénéficié doublis, ou détranges mansuétudes, si ce nest la plupart du temps de mesures de relaxe pures et simples. Les Serbes, non.
Si le montage anti serbe continue encore aujourdhui cest quil est important de faire oublier que cest lattaque de lOTAN qui a déclenché au Kosovo la réaction de répression des autorités serbes contre les séparatistes musulmans kosovares. Cest dire que ce fut clairement une opération de banditisme international chapeautée par le régime de Washington avec la complicité des grandes puissances de louest européen.
4- Si ce qui est en cause sont bien les droits de lhomme alors on comprend mal quun TPI pour le Vietnam nait pas vu le jour afin de juger les dirigeants étasuniens qui conduisirent une guerre qui fit de 4 à 6 millions de morts civils (dont 2 millions de paysans recrutés par le viet-cong) pour 54.000 victimes militaires étasuniennes.
Idem pour juger le général étasunien Westley Clark et B. Clinton qui firent bombarder les civils de Yougoslavie à défaut de pouvoir atteindre larmée régulière yougoslave trop bien dissimulée (selon lONU de 2500 à 3000 Serbes morts sous les bombes de lOTAN).
Idem pour juger un gouvernement Bush qui a ce jour, en Irak, aurait fait près d’un million de tués (dont plusieurs centaines de milliers de civils directement abattus par l’armée des “libérateurs”, on est loin des supposés 8000 victimes de Srebrenica), plus de trois millions de blessés, deux millions de réfugiés et encore deux millions et demi de civils irakiens qui ont dû quitter leurs foyers vers des régions plus sécurisées à l’intérieur du pays (bilan Al-Jazeera avril 2008 de cinq années de guerre contre l’Irak). Les Etats-Unis ont amené un pays en voie de développement relativement prospère et laïc à un état quasiment pré-civilisationnel. Irak dont on névoque les victimes de viols, de massacres et dexécutions sommaires commis par l « US Army » uniquement si la scène a été filmée ou si lune des victimes est apparentée de prés ou de loin à un membre du gouvernement fantoche contrôlé par Washington (la répression chinoise au Tibet semble aimable billevesée au regard des « faits de guerre » de larmée étasunienne en Irak).
Depuis le transfert à Guantanamo des premiers prisonniers venus d’Afghanistan, l’armée étasunienne a mis sur pied, en quelques années seulement, un réseau international de prisons de haute sécurité où elle détient, en dehors de tout cadre légal, quelque 14.000 personnes. Des dizaines de milliers d’individus sont passés par ce réseau de détention et de torture, l’immense majorité en Irak. Beaucoup racontent avoir été interrogés jour et nuit, relâchés des mois, voire des années plus tard sans une excuse, une compensation, ni même une information sur la raison de leur arrestation et des souffrances qui leur ont été imposées. Entre 70% et 90% des détentions en Irak en 2003 étaient des “erreurs”, ont déclaré des officiers américains au Comité international de la Croix-Rouge. En Irak, les Etats-Unis détiennent environ 13.000 prisonniers à Camp Cropper, près de l’aéroport de Bagdad, Camp Bucca, dans le sud, et Fort Suse, au Kurdistan irakien. Ni prisonniers de guerre, ni criminels de droit commun, ils sont donc en dehors des conventions de Genève. LONG Human Rights Watch publiait en octobre 2005 un rapport basé sur les témoignages dun officier et de deux sous-officiers ayant servi en Irak. Ils décrivent la généralisation de la pratique de la torture au sein des centres de détention de lUS Army. Contrairement aux allégations des officiels du Pentagone, ces pratiques ne sont pas le fait de recrues inexpérimentées et agissant en dehors du cadre légal défini par les autorités. Bien au contraire, elles sont systématiques et largement connues de la hiérarchie militaire. Celles-ci seraient même encouragées par les services militaires de renseignement et les autres agences gouvernementales « Other Government agencies » (OGA), CIA en tête.
Idem en Afghanistan où lon massacre les familles qui font la noce pour un mariage (« erreur regrettable » selon lOTAN, on se croirait revenus en 2000 en Yougoslavie), et tout ce qui ressemble à un Taliban (et là aussi des massacres qui ne sont reportés officiellement que si le gouvernement Karzaï y a un quelconque intérêt). Dans un rapport présenté en mars 2005 à la 61ème session de la Commission des droits de l’Homme des Nations unies à Genève, l’expert indépendant égyptien Chérif Bassiouni s’alarmait de la pratique de la torture par les Etats-Unis en Afghanistan (sévices sexuels, passage à tabac, actes de tortures et utilisation de la force ayant entraîné la mort, dénuement forcé, aveuglement, privation sensorielle). Selon les estimations d’ONG internationales, plus de 1.000 personnes sont ainsi emprisonnées par les forces étasuniennes. En juillet 2008 le Groupe de coordination des agences pour l’aide afghane (ACBAR) relevait que “les missions de recherche menées par les forces afghanes et internationales ont à certaines occasions impliqué un recours excessif à la force, des exécutions extra-judiciaires, des destructions de propriétés et de mauvais traitements contre des suspects”.
La liste est longues depuis 1945 des massacres de grande ampleur directs ou indirects (les 100.000 Indonésiens massacrés dont beaucoup de communistes du PKI livrés par les fonctionnaires du Département dEtat en 1966 à leurs bourreaux), des crimes de guerre occultés et impunis commis par les Etats-Unis.
On pourrait sinterroger dailleurs sur la schizophrénie dune société qui dune part ne cesse détaler dans sa production cinématographique des histoires noyées de bons sentiments marqués dune sensiblerie larmoyante et extrêmement répétitive et dautre part lâche sans hésiter des bombes à fragmentation sur des femmes et des enfants (mais avec des excuses).
Cest la grande force du virtualisme de faire en sorte que le tueur puisse ainsi, et avec une arrogance insupportable, se parer des oripeaux de la vertu. La politique étrangère étasunienne déborde littéralement de sang. Pourtant, pour juger les hommes de ce régime, toujours pas de “tribunal pénal international” à lhorizon. LUnion Européenne qui aime tant donner des leçons de morale et de démocratie ne voit aucun inconvénient à abriter des chambres de torture, à laisser conduire sur son propre sol des enlèvements arbitraires de suspects désignés coupables par la CIA, à soutenir militairement linvasion et loccupation de lIrak, celle de lAfghanistan, etc… (en avril 2006, Craig Murray, un ancien ambassadeur britannique en poste en Ouzbékistan jusqu’en 2004, a expliqué à la commission d’enquête du Parlement européen, que les services secrets ouzbeks avaient torturé des détenus pour le compte de la CIA, et que les informations soutirées avaient également été transmises à l’Allemagne et au Royaume-Uni).
5- A avoir ainsi cyniquement instrumentalisé la promotion de façade des « droits de lhomme » au nom dintérêts géopolitiques et privés le régime étasunien a porté un coup très dur (voire irrémédiable) précisément à ces droits de lhomme, ainsi que le souligne fort justement Jacques Sapir dans son dernier ouvrage.
6- Le plus désolant reste labsence pesante de sens critique des médias de masse, passifs, docilement soumis à la « vérité » du moment, à celle de celui qui tient le manche. « Mais tant que la liberté de la presse sera préservée la démocratie sera sauve ». Nous voilà rassurés.
Ours
04/08/2008
Il existe certes des “possibilités de changement”, des germes qui ne demandent qu’à percer l’asphalte.
Le discours d’Al Gore et le mouvement “green for all”, avec au menu des solutions réalisables, “décloisonnées” pour utiliser un terme courant sur dedefensa, une vision palpable donc pour une nouvelle ère de l’humanité, ce site vaut la peine d’être visité:
http://www.greenforall.org/blog/gore-challenges-america-carbon-free-electricity-in
Al Gore réussit à ouvrir l’esprit de ses compatriotes, et des nôtres.
Comme quoi on peut toujours espérer…
Pégase
04/08/2008
J’ai vu ici au Canada, le 10 septembre 2001, les deux prétendus pilotes des avions qui le lendemain foncèrent sur les tours de New York.
Ils étaient à ce moment avec le directeur de la CIA d’alors, George Tenet.
Une telle aventure ne vient jamais seul !
Personne ne semble me croire !
Francis
02/08/2008
AFP le 02/08/2008 OMC: après l’échec de Genève, peu de progrès en vue avant 2009
... Certains pays ne cachent pas leur satisfaction de voir le cycle de Doha paralysé, à l’instar de l’Italie. Elle a fait partie d’un groupe de 9 pays européens, dont la France et l’Irlande, qui jugeaient que l’Europe avait lâché trop de lest par rapport à ses partenaires commerciaux.
Le ministre français de l’Agriculture Michel Barnier a lui suggéré d’ouvrir les discussions sur les produits agricoles, qu’il qualifie d’“actifs stratégiques”, vers d’autres institutions, comme l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ou le Fonds monétaire international (FMI).
Un argument typiquement “protectionniste”, pour Elie Cohen.
... Les producteurs de coton africains du C4 (Mali, Bénin, Burkina Faso et Tchad) espéraient une baisse des subventions chinoises et américaines sur le coton et sont repartis sans l’amorce d’une négociation.
Leur industrie, qui fait vivre 20 millions de personnes, est aujourd’hui menacée de disparition.
—————
Bravo : Objectif atteint Mrs Sarkozy, Barnier & Co, l’afrique reste en dehors de l’histoire : il est temps de courir lui répéter l’affection de votre Grande Nation ! Nous attendons incessamment vos discours généreux mais plein de reproches envers l’UE, l’euro à défaut de courage à l’encontre de Grandes Nations “alliées”.
Le peuple français continuera à bénéficier de la pollution, de l’épuisement des sols et de l’eau, de bestioles “dopées” au bénéfice des grands lobies agricoles ... gavés de subventions européennes et qui se masquent à l’envi derrière les petits exploitants. Allez voir quels sont les grands bénéficiaires dans le “modèle” anglo-saxon outre Manche si l’odeur des lobies Chiraquiens est gênante pour la délicatesse républicaine.
Stephane
02/08/2008
Des musiciens jouant chacun dans son coin plus fort que les autres qui revent d’un chef d’orchestre pour retrouver la melodie perdue.
Le reve est grand chez l’electorat, la dedeption en sera a mesure. Le cynisme attend patiament son heure..
Francis
02/08/2008
Le déplaisir culpabilisant de cette analyse de la corruption démontre sa pertinence et celà ne confirme t’il pas, toujours, que ces “Grandes Nations” sont l’âme de la mondialisation.
Pirates des océans depuis Christophe Colomb, des siècles de razzias sanglantes ont enrichi immensément et entrainé d’interminables guerres inter Nationales ... la ruine et la décadence des empires espagnol, portugais, français, anglais, étasunien sont la trame de l’histoire occidentales. De nombreux empires ont périclités avant et avec ceux d’occident, aucun n’a atteint ce niveau de perversité dans le messianisme totalitaire et la rapacité planétaire.
Ces Grandes Nations croulent comme des vieillards mais même à bout de natalité elles se combattent toujours, se manipulent, se corrompent, se concurrencent et se ridiculisent servilement devant des dictatures clientes autant que complices que l’aubaine enchante.
Leur arrogance, leur décorum et leurs postures démocratiques sont la risée des banlieues de la planète : les gueux traversent les océans comme ils ont traversés les steppes, ils occupent, rachètent et remplaceront à terme ces Nations dont la barbarie guerrière s’est ennorguellie des sciences et des richesses des peuples pillés.
Grandes Nations obèses de prétentions, goinfres de la planète, toujours plongées dans leur casinos commerciaux, à tricher toutes leurs règles, travesties dans leurs gaspillages de dentelles, leurs têtes enfarinées d’artifices pour mieux se mentir à leur miroir médiatique d’abord.
Nations! Grandes dans l’extermi-Nation ... jusqu’à l’holocauste de la planète.
Hakim
02/08/2008
Vous écrivez:
“cela reviendrait à blanchir, en le qualifiant même dhéroïque, un Chamberlain revenu de Munich avec laccord quon sait, avec en plus un contrat pour livrer un nombre important de Typhoon, pardon de Spitfire, à Hitler.”
On croirait lire un de nos intellectuels friants de “l’eprit de Munich”.
Je ne vois vraiment aucune comparaison entre les deux situations.
Un lecteur fidel.
FB
01/08/2008
Y aura t-il bientot un nouveau James Bond?
Plus sérieusement; l’Angleterre avait “vendu” son indépendance il y a bien longtemps, en 1694, avec la naissance de la Bank of England, entrainant la généralisation de ce qui est maintenant devenu notre système financier..
Les USA ont succombés en 1913, avec la création de la FED - dans laquelle on découvre quasiment les mèmes financiers que ceux de la Banque d’Angleterre,ou leurs obligés-
Lady Hale n’a pas eu le courage de jouer la Jeanne d’Arc!
Il est intéressant de noter la conjonction de phénomènes allant en se renforcant:
craquements aggravés de cette “finance moderne”
pourrissements avancés de la légitimité des Elites ou gouvernants dits"occidentaux”
prise de conscience croissante - et à tous niveaux sociaux- que quelque chose “ne marche vraiment pas”
..en fait que “plein de choses” ne marchent pas!
UE illégitime et inquiétante, mensonges économiques grossiers,privatisations croissantes et non opposables sur biens publics, voire mème privés,montée en puissance fulgurante des inégalités, monnaies pourries, etc..
Les frustrations de Lady Hale seront donc à rajouter au cahier de doléances!
miquet
01/08/2008
Neocon Flap Highlights Jewish Divide
by Daniel Luban and Jim Lobe Anti-War.com July 31, 2008
A mushrooming media controversy pitting neoconservatives against a prominent Jewish-American political commentator could mark a new stage in the growing battle over who speaks for the US Jewish community on foreign policy issues, particularly regarding the Middle East.
Time columnist Joe Klein’s accusations that Jewish neoconservatives, who played a particularly visible role in the drive to war in Iraq and have since pushed for military confrontation in Iran, sacrificed “US lives and money…to make the world safe for Israel,” have spurred angry charges of anti-Semitism and personal attacks from critics at such neoconservative strongholds as the Weekly Standard, National Review, and Commentary.
But the fierceness of the controversy surrounding Klein, generally considered a political centrist, highlights the growing antagonism between neoconservative hardliners and prominent US Jews whose more moderate views are aligned more closely with those of the foreign policy establishment.
The controversy began Jun. 24, when Klein argued in a Time blog post that the “fact that a great many Jewish neoconservatives people like [independent Democrat Sen.] Joe Lieberman and the crowd at Commentary plumped for this war [in Iraq], and now for an even more foolish assault on Iran, raised the question of divided loyalties.”
Within a day, Abraham Foxman, head of the Anti-Defamation League, accused Klein of espousing ,“age-old anti-Semitic canards about a Jewish conspiracy to control and manipulate government.”
The reaction from the right-wing press was even harsher. Commentary editor John Podhoretz reiterated the accusation of “anti-Semitic canards,” and called Klein “manifestly intellectually unstable.”
Writing in National Review, former George W. Bush speechwriter Peter Wehner called Klein “a man who cannot control his anger and even hatred.”
But Klein has refused to back down, accusing his attackers of using charges of anti-Semitism to silence criticism of neoconservative policies.
“When [Commentary writer] Jennifer Rubin or Abe Foxman calls me anti-Semitic, they’re wrong,” he said in an interview. “I am anti-neoconservative.”
In its broad contours, the controversy is a familiar one, as critics accuse neoconservatives of exercizing pernicious influence on US Middle East policy and neoconservatives reply with charges of anti-Semitism and conspiracy-mongering.
What distinguishes the recent furor over Klein, however, is that it involves someone who is widely regarded as an exemplar of the centrist political establishment.
Klein is best known for his 1996 novel Primary Colors a thinly-veiled and largely unflattering portrait of Bill Clinton’s 1992 presidential campaign that was originally published anonymously and subsequently made into a Hollywood movie. A frequent critic of Clinton, Klein has at times expressed admiration for George W. Bush.
He also endorsed the invasion of Iraq in 2003 (although he has since expressed regret for his support) and describes himself as “a strong supporter of Israel.”
The Klein dust-up is the latest in a series of events over the last several years that have placed neoconservatives both in the spotlight and on the defensive.
Neoconservatism, a predominantly but by no means exclusively Jewish movement, got its start in the late 1960s and early 1970s, when a small but influential group of Democrats began distancing themselves from the party which, in their view, had become too dovish toward the Soviet Union and too sympathetic toward Arab demands against Israel.
By 1980, most had become strong supporters of Ronald Reagan. A number of prominent neoconservatives joined his administration, including many who would later play key roles in the run-up to the 2003 Iraq war.
Consigned to the political wilderness under President George H.W. Bush, the neoconservatives became increasingly identified in the 1990s with Israel’s right-wing Likud Party. It was also during the same period that they began agitating for “regime change” in Iraq, arguing that such a move would transform the balance of power in the Middle East decisively in favor of both Israel and the US.
They experienced a rebirth with the election of Bush’s son in 2000, and particularly after the 9/11 attacks, when they played a major role, both inside the administration and in the media, in rallying the public and Congress behind war in Iraq.
But with the deterioration of the situation in Iraq, the influence of neoconservatives inside and outside the administration began to wane, and critics began charging that they had led the US astray.
A series of incidents also focused critical scrutiny on the American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), the powerful lobbying group whose hawkish right-wing leadership has often defied both the views of the broader US Jewish community and the policies of Israeli governments.
In 2004, the Justice Department charged Pentagon staffer Lawrence Franklin with passing classified US government documents to two AIPAC lobbyists, who had then given the documents to an Israeli Embassy official. In January 2006, Franklin was sentenced to more than 12 years in prison, while the AIPAC staffers are still awaiting trial.
In March 2006, the well-respected and staunchly realist international relations scholars John Mearsheimer and Stephen Walt published the article “The Israel Lobby” in the London Review of Books. That article, which charged that the lobby had for decades skewed US policy towards Israel in a direction detrimental to US interests, became the basis for their 2007 book, The Israel Lobby and US Foreign Policy.
Mearsheimer and Walt’s thesis was instantly controversial. Like Klein, they were accused by critics, including the ADL and Commentary, of anti-Semitism and of perpetrating stereotypes about shadowy Jewish conspiracies.
But as a result of their stature, the two authors’ work clearly created political space for those, both within the foreign policy establishment and within the US Jewish community, who had been long privately critical of the neoconservatives but had been worried about the consequences of going public with their misgivings.
More recently, AIPAC has come under fire for its close alliance with right-wing Christian Zionists, particularly controversial pastor John Hagee and his organization Christians United for Israel (CUFI).
Hagee views an undivided Israel as a precondition for precipitating the Armageddon, and his group has accordingly pushed for hawkish US policies in the Middle East that have been consistent with the neoconservatives’ own preferences.
Matters came to a head earlier this year, when Republican presidential candidate John McCain was compelled to repudiate Hagee’s endorsement after comments came to light in which the pastor suggested that the Holocaust was biblically ordained in order to force Jews to resettle in Israel.
Nonetheless, Hagee and CUFI have maintained close ties with the neoconservatives, and a collection of prominent Israel hawks, including Senator Lieberman, spoke at CUFI’s summit in Washington earlier this month.
The belief that AIPAC has failed to accurately represent the views of the US Jewish community led to the foundation earlier this year of J Street, a Jewish lobbying group that aims to push for a more moderate stance on Middle East issues.
In the wake of these developments, many observers have taken Klein’s comments and particularly his refusal to back down in the face of withering criticism from neoconservatives as a sign that new political space is being created for the public airing of more moderate views on Middle East policy.
M.J. Rosenberg, a former AIPAC staffer now associated with the moderate Israel Policy Forum, expressed the hope that commentators would stop equating neoconservatism with Judaism and start treating it as a political movement subject to political criticism.
“Although most neocons are Jews, few Jews are neocons,” he wrote Wednesday. By equating the two groups, “[the neocons] want Americans not to follow the trail of war-mongering that leads not to Jews but to them.
http://www.antiwar.com/ips/lubanlobe.php?articleid=13232
Francis
01/08/2008
Déroute ... tellement excessif.
La grande majorité des pays (et d’abord les plus pauvres) regrettent le désaccord, là est la déroute et le paradoxe de ceux qui jubilent : ces derniers se révèlent alliés à la ligne séculaire des Grandes Nations d’europe : asservissements, pillages économiques et guerres génocidaires.
Déroute ... à tel point qu’une reprise à court terme du cycle de Doha est envisagée. Certains analystes ne voient même pas le mot “cycle”, alors la réalité ...
La France est un des trois grands gagnants de la globalisation (Japon, USA et UK sont les trois plus grands perdants ... Chine, Canada et France les trois premiers gagnants au classement des 500 plus grandes entreprise du FT). Les trois quarts du CAC 40 de Paris sont donc dans le top des champions mondiaux ...
Déroute donc, au bénéfice prioritaire de la France : Grande Nation qui refusait évidemment un accord à Doha, Sarkosy s’est assez démené ! Sarkozy avec eux, donc ...
Les fonds souverains des pays du “tiers monde” investissent tellement massivement dans l’économie occidentale qu’il faudra finir par analyser ce bouleversement et pas seulement ce qui est conforme au passé confortablement projeté dans l’avenir. “Celles-ci (leurs acquisitions) sont passées de 60 millions de dollars en 1995 à 429 millions de dollars en 2000, 5,1 milliards en 2004, 18,5 milliards en 2006, 54,1 milliards en 2007 et déjà 49,2 milliards cette année avec 43 acquisitions. LE MONDE 31.07.08 Les fonds souverains s’installent durablement dans les pays occidentaux, Anne Michel).
Ils n’investissent pas qu’en occident, évidemment, mais les Grandes Nations d’occident ne s’intéressent qu’à elles ce qui est la justification suprême de toutes leurs exactions historiques.
DedefGM
01/08/2008
- 0,0338 gramme d’or, vingt-six fois moins qu’en 1934, quarante-six fois moins qu’en 1914 ;
- un franc suisse, deux fois moins qu’en 1914 ;
- 0,65 euro, un tiers de moins qu’en 2000 ;
- 1,3 litre de pétrole, douze fois moins qu’en 1970.
stassen
31/07/2008
Turkey’s Rulers Survive Secularist Challenge
High Court Lets Islamic-Rooted Party Continue, but With a ‘Serious Warning’
By Ernesto Londoño
Washington Post Foreign Service
Thursday, July 31, 2008; A12
ISTANBUL, July 30—Turkey’s highest court decided Wednesday not to outlaw the nation’s Islamic-rooted ruling party, handing Prime Minister Recep Tayyip Erdogan a narrow victory and frustrating Turks intent on protecting the secular character of the government.
Addressing members of his ruling Justice and Development Party, Erdogan hailed the court’s decision. “Democracy wins,” he said to vigorous applause. “Political and economic stability win.”
The court, however, halved state funding of the party for one year, and its chief jurist said most members found credible evidence that party leaders had undermined secularism.
Court chairman Hasim Kilic said the ruling party should interpret the outcome as a “serious warning” and “take the necessary lessons from this.”
The case threatened to unseat Erdogan, along with scores of lawmakers from his party. Justice and Development won 47 percent of the vote in parliamentary elections last year, in part because of the country’s economic growth and because of the party’s determination to win Turkish membership in the European Union.
Six of the court’s 11 judges voted to outlaw the party, falling one vote short of the seven needed in this case. Four other judges agreed with the prosecutor’s contention that the party had undermined Turkey’s constitutionally mandated secularism but decided that cutting its funding was an adequate sanction. Kilic favored neither option.
Party supporters labeled the case an attempted “judicial coup” and accused secular leaders of resorting to judicial maneuvers to attempt to seize political power they were unable to attain at the ballot box.
Turkish political parties have been banned by the judiciary in the past, but this case marked the first time a popular ruling party faced such a prospect. The decision averted an abrupt change of guard at a time when Turkey is grappling with domestic terrorism and seeking to bolster its case for inclusion in the E.U.
But the underlying political tension that led to the standoff remains. The country’s ruling party, whose leaders are observant Muslims, and the secular establishment, which includes opposition parties, the military and the judiciary, are beset by deep mutual bitterness and suspicion.
They are at odds over a question that has divided Turks for years: What role, if any, should Islam play in the affairs of a predominantly Muslim democratic state whose constitution regards secularism as sacred?
“There is no consensus as to what secularism is and how it should be maintained,” said Bulent Aliriza, the director of the Turkey Project at the Center for Strategic and International Studies in Washington. “What you have is leaders who are not secular who are trying to change the rigorous aspects of secularism. The ruling party has accepted the continuation of secularism. What it is trying to do is adjust it to take it to the wishes of the electorate.”
Abdurrahman Yalcinkaya, the country’s top prosecutor, filed a lengthy complaint against the party this spring, alleging that its leaders were steering the country toward conservative Islamic values in violation of the country’s secular principles.
The case relied heavily on party leaders’ attempt this year to repeal a policy that bans women from wearing head scarves at universities and in other public buildings. Some secularists said they suspected it was a first step in a broad campaign to turn Turkey into an Islamist state.
Addressing supporters Wednesday night, Erdogan said the proceeding had taken a toll on party leaders, but he hailed its outcome as a victory. His opponents saw it differently.
Onur Oymen, a senior member of the Republican People’s Party, the largest opposition party, said the outcome validated the opposition’s criticism.
“The ruling party can by no means state that what they did so far was in conformity with the constitution,” he said in an interview. “They have to adjust their policies. If they insist on their present policies, there will be serious consequences.”
The case was one of two politically explosive legal proceedings that have dominated Turkish politics in recent weeks. Earlier this month, Istanbul’s top prosecutor indicted 86 people, including former military officials, alleging they were planning to overthrow the government.
The military has been a bulwark of secularism since the birth of modern Turkey in the early 1920s. It has overthrown several elected governments that military leaders felt were overly religious. In April 2007, military leaders posted a protest on their Web site criticizing the nomination for president of Abdullah Gul, a former member of an Islamic party who joined the ruling party. Gul became president last fall.
Ergun Ozbudun, a professor of political science and constitutional law at Bilkent University in Ankara, said the head scarf, once merely a symbol of piety, has become the leading wedge issue and political symbol of the broader debate about the role of Islam in Turkey.
Parliament approved a proposal to lift the ban this spring, but the country’s top court ruled it unconstitutional. Suddenly, a prohibition that had been selectively enforced for years became dogmatic, and the issue became a flash point.
In recent months, some of Ozbudun’s female students have found other ways to shield their hair at school—and make a political statement.
“Sometimes they come in with wigs and hats, rather queer hats,” he said, chuckling.
For Busra Kidam, 17, a high school student who wears a head scarf, the issue is highly personal. The garment gives her inner strength and security in her beliefs, she said Wednesday afternoon, standing inside the Blue Mosque, an Istanbul landmark. When she starts college next year, she said, she will reluctantly take it off at the gate.
“I see it as unfair,” said Kidam, who wears purple-rimmed glasses and colorful head scarves. “But I am in silence for the sake of my country.” Removing the scarf, she said, “will not erase my ideas.”
The issue may seem trivial to some. But analysts say it illustrates a deepening rift in a country of sharp contrasts. Women in tank tops and stiletto heels share cafe patios in Istanbul with women draped in black veils; abortion is legal in Turkey, yet the wives and daughters of the president and prime minister cannot set foot in military facilities because they wear head scarves; monumental mosques are a short cab ride away from packed gay bars.
“We will have to go through a period of reconciliation and debate,” said Ali Carkoglu, a political scientist.
Special correspondent Zehra Ayman contributed to this report.
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/07/30/AR2008073001309.html?hpid=sec-world
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L’AKP au pouvoir en Turquie échappe d’une voix à la dissolution
Reuters mercredi 30 juillet 2008, mis à jour à 20:48
La Cour constitutionnelle turque a rejeté mercredi d’une voix la demande de dissolution de l’AKP, le parti au pouvoir accusé d’atteinte au principe de laïcité, tout en lui imposant des sanctions financières, a annoncé le président de la Cour, Hasim Kilic.
Il a précisé que six juges sur onze s’étaient prononcés pour la dissolution du Parti de la justice et du développement, soit un de moins que le nombre de voix requis.
“Nous pensons que ce parti politique devrait comprendre le message” adressé par la Cour, a ajouté Kilic. Il a expliqué que l’AKP avait été jugé coupable d’atteinte au principe fondateur de laïcité, mais que celle-ci n’était pas suffisamment grave pour dissoudre le parti.
“L’AKP, qui n’a jamais été un foyer d’activités anti-laïques, continuera à défendre les valeurs fondamentales de la République”, a répondu le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.
La plus haute instance juridique turque n’a pas suivi les réquisitions du procureur, qui avait demandé, outre la dissolution, une interdiction d’exercer des activités politiques contre 71 membres de l’AKP, dont le président de la République, Abdullah Gül et Erdogan.
Le parti au pouvoir sera en revanche privé des aides financières étatiques accordées aux formations politiques représentées au parlement.
L’AKP, qui a remporté près de la moitié des voix aux élections législatives de juillet 2007, dément avoir pour dessein d’imposer la loi islamique dans un pays à majorité musulmane mais officiellement laïque.
Ses partisans qualifiaient cette procédure de tentative de “coup d’Etat judiciaire” contre un parti démocratiquement élu.
Les magistrats, généraux et recteurs d’université se posent en garants de la démocratie laïque fondée en 1923 par Mustapha Kemal Atatürk et sont en conflit ouvert avec l’AKP.
Le ministre de l’Agriculture, Faruk Celik, membre de l’AKP, a estimé que la décision de la Cour constitutionnelle était une victoire pour la démocratie, a rapporté la chaîne de télévision CNN Türk.
L’UE SATISFAITE
Le tribunal avait entamé ses délibérations lundi et souhaitait parvenir rapidement à un verdict dans cette affaire qui a plongé le pays dans un climat d’incertitude politique et économique depuis mars.
“L’incertitude qui pesait sur la Turquie est levée”, a déclaré Erdogan.
“Quel dommage que depuis l’ouverture de cette procédure en mars, la Turquie ait perdu beaucoup de temps et d’énergie”, a-t-il néanmoins déploré.
Le commissaire européen à l’Elargissement, Olli Rehn lui a fait écho en encourageant la Turquie “à consacrer de nouveau toute son énergie aux réformes de modernisation du pays”.
“Dans ce contexte, j’encourage les partis concernés à travailler pour des réformes durables basées sur un consensus forgé par un dialogue large entre toutes les composantes de la société turque”, a-t-il ajouté.
“L’alignement sur les normes européens des règles turques sur les partis politiques est essentiel.”
Bruxelles, qui avait exprimé des réserves sur ce procès, estimant que les accusations portées contre l’AKP devraient être débattues dans l’enceinte du Parlement ou tranchées dans les urnes, a salué la décision.
“Bien sûr, nous devons maintenant lire (la décision) en détail mais c’est positif. La Turquie vit une situation tendue et nous espérons vivement que la décision de la Cour contribuera à restaurer la stabilité politique”, a déclaré Cristina Gallach, porte-parole du Haut-Représentant de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité, Javier Solana.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank Walter Steinmeier, s’est dit soulagé par la décision, estimant que la Turquie devait faire du renforcement de ses institutions démocratiques une priorité si elle voulait se rapprocher de l’UE.
La justice turque a interdit par le passé une vingtaine de formations politiques, affirmant qu’elles portaient atteinte à la laïcité ou parce qu’elles étaient soupçonnées de soutenir la rébellion kurde.
L’AKP est issu d’un parti interdit par les tribunaux en 2001.
Version française Gwénaelle Barzic et Grégory Blachier
http://www.lexpress.fr/actualite/depeches/infojour/reuters.asp?id=75945
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LAKP, averti mais pas interdit
Turquie. La Cour constitutionnelle ne dissout pas le parti islamiste au pouvoir.
Envoyé spécial à Ankara MARC SEMO
QUOTIDIEN : jeudi 31 juillet 2008
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Cest une claire mise en garde quont lancée les onze juges de la Cour constitutionnelle turque à lAKP, mais le parti au pouvoir issu du mouvement islamiste, accusé dêtre «un foyer dactivités antilaïques», échappe de justesse à linterdiction. A une voix près. Les partisans dune ligne dure nont recueilli que six voix sur onze, et il en fallait au minimum sept pour imposer la dissolution de ce parti qui gouverne le pays depuis 2002 et avait recueilli 47 % des voix en juillet 2007.
Financements. Réunis depuis lundi matin ces magistrats ont néanmoins reconnu par dix voix sur onze que les accusations lancées à lencontre des islamo-conservateurs du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, étaient en partie bien fondées. «Le parti na pas été fermé, mais il a reçu un avertissement et cest un avertissement très sérieux», a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Hasim Kiliç, le plus libéral des juges de cette instance suprême considérée comme un bastion des défenseurs les plus intransigeants de la laïcité et de la République jacobine fondée par Mustapha Kemal en 1923. LAKP sera aussi privé de la moitié des financements publics qui lui sont attribués chaque année.
Conscients de létat desprit dune opinion publique en majorité hostile à linterdiction et de lémotion quaurait créée une telle décision dans les capitales européennes comme à Washington, les juges ont donc finalement tranché pour une décision de compromis.
«LAKP est désormais reconnu comme un parti suspect sur le terrain de la laïcité», souligne Ahmet Insel, universitaire de la gauche libérale, estimant que «cette mise sous observation aura des effets positifs, car ce parti était tenté dabuser de son hégémonie depuis son triomphe électoral de lannée dernière». Editorialiste du très kémaliste quotidien Cumhuriyet, Ali Sirmen se félicite avant tout du fait que «lAKP devra tirer les leçons dun arrêt reconnaissant quil représente une menace pour la laïcité».
De son côté lAKP exulte, clamant que les juges «ont pris en compte les voix des dizaines de millions délecteurs». Recep Tayyip Erdogan a senti le vent du boulet, mais reste en fonction. Ce politicien charismatique et controversé avait par deux fois dans le passé - en 1998 et en 2000 - connu linterdiction de partis islamistes dont il était le pilier. Il avait passé quelques mois en prison en 2001 pour une harangue jugée trop virulente à la gloire des «minarets».
LAKP a tiré les leçons de ces échecs. A la différence des partis islamistes précédents, il sest affirmé comme proeuropéen, utilisant les réformes demandées par Bruxelles comme un bouclier face à larmée et aux durs du camp laïc. Le leader de lAKP lâche désormais du lest. Dimanche déjà, il reconnaissait, dans une longue interview au quotidien Hurriyet, «avoir commis des erreurs», faisant allusion clairement au vote de lAKP pour autoriser le port du foulard à luniversité, décision annulée en juin par la Cour constitutionnelle.
«Privilèges».Le conflit entre le camp laïc et les islamo-conservateurs au pouvoir nest pas pour autant fini, même si les tensions des derniers mois vont momentanément se calmer. «Le processus doccidentalisation enclenché par le processus dadhésion à lUnion européenne représente une menace existentielle pour la bureaucratie jacobine traditionnelle et les élites civiles, qui veulent maintenir une nation homogène et un Etat autoritaire, dont elles tirent leurs privilèges», accuse Ishan Dagi, universitaire et chroniqueur libéral proche de lAKP. «Il sagit dune lutte entre les nouvelles élites qui ont pris le pouvoir politique et économique et ne veulent pas le partager avec les anciennes, qui, elles, ne veulent pas labandonner», renchérit Rusen Cakir, spécialiste de lislam politique.
Nombre de représentants du camp laïc restent inquiets, convaincus que cette occasion était la dernière pour mettre un coup darrêt à lascension de lAKP qui, peu à peu, infiltre ses fidèles dans lappareil dEtat. «Si le gouvernement sentête à refuser de partager le pouvoir politique, la crise ne sarrêtera pas, souligne Nuray Mert, politologue. Les deux côtés doivent être raisonnables et faire des compromis.»
Ando
31/07/2008
Excellent mais y-eut-il jamais, à d’autres époques, un monde vierge de ce genre d’aigrefins ? La nouveauté c’est effectivement le virtualisme, cette capacité à agir directement sur l’esprit des hommes, à leur donner l’illusion que l’apparence qu’on leur propose correspond à une réalité tangible.
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