Ando
22/07/2008
Pour commenter le post de Francis.
Rappel: les régles de la comptabilité nationale font apparaître en production étasunienne ce qui est en réalité, matériellement, produit oversea. Physiquement parlant, il reste bien peu d’industries de production localisé sur le sol étasunien. S’agissant de la recherche & Développement plus de 60% des chercheurs localisés aux EU sont étrangers. Par exemple, on estimait en 1995/1997 que plus de 50% des chercheurs en physique fondamentale employés aux EU étaient des ressortissants russes. Le système de formation généraliste est d’un niveau pitoyable, il a commencé à se dégrader courant des années 70. S’agissant du dollar et de la détermination de sa valeur: il s’agit d’une créance détenue sur le Trésor étasunien et donc sur l’économie étasunienne. Il n’existe plus aujourd’hui aucune sorte de rapport normal de proportion entre les colossales quantités de dollars détenues par les non-résidents et la valeur de l’économie étasunienne de sorte que cette devise ne vaut sans doute même plus la valeur du papier qui a servit à l’imprimer. Sa “valeur” repose sur la confiance des détenteurs de dollars (confiance liée à la puissance attribuée à ce pays) et sur son utilité d’usage. C’est-à-dire qu’elle ne repose plus que sur des facteurs extrinsèques. L’évolution de la balance commerciale étasunienne est à l’évidence dans une tendance lourde de dégradation (besoin de financement de l’ordre 2 à 3 milliards de dollars PAR JOUR) , tendance structurelle qui ne pourrait que se stabiliser et s’inverser que si la population de ce pays renoncait à l’“american way of life”. L’endettement des ménages a atteint un niveau peu supportable (taux d’épargne négatif), endettement d’ailleurs à l’origine de la crise des subprimes… Enfin, les Etasuniens eux-mêmes contestent les chiffres officiels donnés comme indicateurs de référence de la santé de cette économie. Comme du temps de la Chine maoïste à l’époque du"Grand bond en avant” ces chiffres sont manipulés. Le taux d’inflation réel, en ce moment, serait de l’ordre de 10%, idem pour le taux de chomage (10/11%). Le cas (malheureux) de cette économie qui n’est plus d’ailleurs qu’une économie financière de type “château de carte financier” voire du type “village Potemkine” est aujourd’hui bien documenté (hors la presse officielle, bien sûr). Par contre, cela reste une “grosse” économie, “grosse” se référant à une notion quantitative seulement et qui cherche encore, pour sa survie, à conserver le rôle charnière qu’elle a joué autrefois. L’évolution inéluctable des événements en cours érode jour aprés jour cette position charnière.
Francis
22/07/2008
Bien vrai tout cela, mais aussi :
- L’industrie US c’est le quart de l’industrie mondiale
- sa productivité de 1987 à 2005 a cru de 98 %, contre 38 % pour l’économie en général
- Plus de 60 % des exportations US sont manufacturées (moins de matières premières)
- 40 % des recherche et développement dans le monde et 60 % des brevets
- 1000 ans de réserve de charbon
- auto suffisant en gaz naturel
- des réserves importantes de pétrole (gelées)
- 40 % autosuffisant en pétrole et toujours 3e producteur mondial (ce n’est pas l’angleterre)
- électricité 44 %, essence 49 %, gazole 32 %, charbon 63 % MOINS CHERS qu’en OCDE.
- gain de productivité de 50% dans l’utilisation de l’énergie (en production constante)
- une monnaie sous-évaluée et des exportations en plein boom (15% en volume)
- des importations en baisse de 10%
- une balance commerciale qui se redresse donc(?... disons que le taux de chute se redresse, retirons la chine et le pétrole : ça devient bien mieux qu’ici)
- les entreprises américaines ont moins de 10% de dettes au bilan (europe 60%...) et presque $1000 milliards de réserves !
Oui ils font aussi de Grandes Conneries alors que dans l’europe des Grandes Nations il suffit de dire “Non” pour que tout aille mieux.
Comment faire le bilan, restons au moins prudent.
Rendez-vous dans quelques années, mais il faudra peut être que les Grandes Nations d’europe courent et courent encore ... à leur âge, avec une natalité auto-exterminatrice (pour changer de moyen), une culture d’épuisement dans la division, etc. etc.
René M.
21/07/2008
Voilà un très intéressant article sur ces questions de la liberté dans les différentes situations et régimes.il y a quelques lignes remarquables à ce sujet, à rapprocher du point de vue de Chomsky sur l’intériorisation du consentement au système.
Problème central même du sytème occidental il me semble.
Ne sommes nous pas pour la plupart prisonnier de nous-mêmes et de notre psychologie, du climat qui imprègne tout. Pour la plupart dis-je ce qui n’exclut pas quelques cas remarquables de contestataires
Et il parait évident que la question de ce qu’est vraiment Barak Obama est au milieu de ces conjectures
Il peut être vu comme une sorte de frêle David devant le goliath du système. Parviendrait-il à faire évoluer les choses à supposer que le poids du système dans sa propre pensée ne lui ôte ses moyens ou sa détermination profonde ?
On peut classer les thèses sur Obama en le considérant soit comme :
1 Un candidat du système manipulé par de puissantes forces de celui ci .c’est le point de vue de Lyndon Larouche qui va répétant qu’il est la “créature” de ces forces pour éliminer Hilary Clinton dans la première partie de la course (Hilary étant jugée plus dangereuse face à Mc Cain, étape déja réalisée) et de saper sa popularité ensuite lors de la confrontation décisive (par quelque scandale sorti opportunément ( dans son entourage,ou autres ) pour assurer l’arrivée de Mc Cain
2 Un candidat du système toujours, mais désirant sincèrement le réformer , et possédant une certaine dose d’indépendance tout en étant aussi imprégné par celui-ci. Dans cette hypothèse il aurait à la fois à vaincre les forces réactionnaires et ses propres inhibitions psychologiques. C’est la thèse de Garett Porter reprise aujourd’hui par De Defensa
3 Vraiment une sorte de David et dans ce cas… il reste à lui souhaiter vraiment bonne chance pour la suite. et la “Baraka” je n’ai pas résisté au jeu de mot ! Les exemples de Kennedy d’un côté, Gorby de l’autre, n’incitent pas à l’optimisme.
Nous en saurons plus dans quelques mois…. sans avoir épuisé le sujet ni avant ni après, car c’est au pied du mur qu’on voit le maçon ! Sauf si c’est Mac cain qui est élu, hypothèse ou il n’y aurait alors plus de suspense sur la nature réelle d’ Obama sauf rétrospectivement pour les historiens et l’intérêt n’en serait plus le même du tout
Francis
21/07/2008
Un discours à 90% conforme à celui des “élites” quelques mois avant que le mur de Berlin ne tombe. Et même quand le mur est tombé les “élites occidentales” étaient confiantes dans la réaction soviétique.
Le silence confus des Grandes Nations centenaires d’europe a été aussi “historique” qu’habituellement criminel.
OK il y avait en URSS la Glaznost, un vieil accident nucléaire, Gorbachev, une faillite économique et l’histoire des pays soumis.
Aux USA il y a maintenant internet, les catastrophes style Katrina n’arrêtent pas, l’économie coule dans la plus grande dette de l’histoire, laissons à Obama les ANNEES de Gorbatchev et aux états d’amérique leur personnalité (armée jusqu’au dents).
Ah oui ... Gorbatchev n’était pas prisonnier d’un système ?
Cette analyse est intéressante : personne n’évolue, on se résume à compiler. Les analystes vont ils s’évader de leur “système” avant que “de Maistre” ne vienne leur taper sur les doigts ?
Ma “vision” : un bain de sang en amérique comme une réédition de la sécession, avec usage interne de leur arsenal nucléaire (à l’égal de toutes leurs fières expérimentations nucléaires sur leur propre territoire).
Ca partira d’émeutes comme d’habitude (la misère, les faillites systémiques et les injustices avec 160 millions d’armes individuelles), des guerres de milices privées et de gangs (voir leurs chiffres de drogués, en plus c’est LE pays des maffias), une répression féroce et des retournements de forces de l’ordre, des interventions inter-étatiques ... comme des banlieues françaises à l’échelle surarmée des USA.
Indice : les riches quittent déjà le pays !
Ando
21/07/2008
Il est peu probable que le systeme change de lui-même. Son inertie est bien sur la conséquence de l’inertie de pensée qui habite ses animateurs. Dans son dernier ouvrage, feu John Kenneth Galbraith évoquait la chose (l’un des rares intellectuels étasunien de classe incontestable, d’origine canadienne cependant). Il concluait que les conceptions ne changeaient qu’avec l’arrivée au pouvoir d’hommes habités d’un esprit, d’une conception différente. Le système ne change que parceque les hommes qui le font vivre sont remplacés par d’autres. Bien qu’appliquée au domaine des idées en économie cette conclusion vaut certainement aussi pour les “systèmes ” en général. Obama ne pourra rien, si tant est qu’il en ait la volonté et la lucidité.
miquet
21/07/2008
Des avions russes à Cuba pour contrer le bouclier américain? (Izvestia)
MOSCOU, 21 juillet - RIA Novosti. Des avions militaires russes pourraient à nouveau être basés à Cuba en riposte au déploiement en Europe de l’est du bouclier antimissile (ABM) américain, annonce lundi le journal russe Izvestia.
Le projet américain est destiné à parer d’éventuelles attaques venant d’Iran ou de Corée du Nord. Washington compte ainsi installer un radar en République tchèque, avec laquelle un accord a été signé, et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité et menacé d’adopter des mesures de rétorsion.
“Avant qu’ils ne déploient leur système ABM en Europe de l’est, nos avions stratégiques auront déjà atterri à Cuba”, a déclaré au correspondant d’Izvestia une source haut placée au sein de l’aviation stratégique à grand rayon d’action.
“Le bombardier lourd supersonique Tu-160 et le bombardier stratégique Tu-95MS sont capables de voler jusqu’à Cuba. Mais dans un tel cas de figure, les contraintes ne seraient pas les possibilités techniques. Une solution politique est nécessaire”, écrit le journal.
“Je n’affirmerais cependant pas que ces discussions ne correspondent pas à des projets réels”, a ajouté la même source.
Selon les experts, les Etats-Unis sonneraient immédiatement le branle-bas de combat en cas d’atterrissage des avions russes à Cuba.
“90 milles séparent Cuba des côtes américaines. En outre, Washington a déjà un pied sur l’île avec la base de Guantanamo, qui ne contient pas uniquement une prison pour les terroristes islamistes”, conclut le quotidien.
René M.
21/07/2008
Si l’Europe osait changer de paradigme ! et voir les conséquences de sa géographie, où sont les forces vives, les ressources énergétiques et matières premières, les forces industrielles etc… le centre du monde apparaît alors comme étant Eurasiatique et non Atlantique
La proposition Medvedev est une vraie chance à saisir pour la sécurité en Europe, et par contrecoup la sécurité mondiale .
De l’eau a coulé sous les ponts de la Seine du Rhin du Danube et de tout les autres ,même de ceux de la Tamise, depuis la sortie du livre d’Émmanuel Todd “Après l’Empire ” mais ses conclusions n’ont pas vieillies. Du temps par contre a été perdu.
Rien que les titre des chapitres 7 et 8 (sur 9 au total )
Chapitre 7 “Le retour de la Russie ”
Chapitre 8 ” l’ Émancipation de l’ Europe “
Espérons que les responsables en poste dans nos pays d’Europe ont de telles lectures ou au moins fréquentent le site DeDefensa.
L’Europe doit jouer son jeu avec intelligence pour l’équilibre du monde.
Ando
20/07/2008
Un autre facteur est à prendre en compte dans la position russe, c’est celui du poids des tragédies du passé. La Russie a souvent été victime d’invasions mortifères venues de l’ouest: parmi beaucoup on peut citer l’invasion polonaise lors de l’épisode du faux Dimitri, l’invasion de 1812 par Napoléon puis celle de juin 1941 par Hitler. Le prix payé pour résister, refouler et vaincre l’attaquant a, à certaines reprises, été d’une ampleur cataclysmique (en 1812 c’est 75% de l’aristocratie russe qui périt dans les combats acharnés de la terrible bataille de Borodino, la plus sanglante de l’histoire napoléonienne, en 1941-1945 c’est 17% de la population de l’URSS qui périt pour vaincre l’Allemagne soit 30 millions de morts, en 1944 l’Armée rouge en est à mobiliser des adolescents de 17 ans). Dans la psychologie collective russe l’Ouest c’est donc aussi le lieu d’où naissent des menaces d’anéantissement. Pour les Russes la barbarie est aussi occidentale.
Le régime géorgien n’existerait pas sans le soutien financier, politique et médiatique du régime de Washington. Il n’existerait pas non plus sans l’assentiment tacite des élites atlantistes à ses actions.
Il est probable que ce soutien a atteint ses limites puisqu’il apparaît clairement aujourd’hui que la Russie se prépare psychologiquement et militairement à une guerre tout à fait réelle et non plus seulement virtuelle avec la Géorgie et éventuellement contre ses soutiens. A lire ce qu’en disent les politiques russes il semble qu’ils considérent avec répugnance cette option car elle va à l’encontre des intérêts russes. Ils estiment cependant que leur pays n’a plus guère le choix si le régime de Tbilissi décide d’attaquer l’Ossétie et l’Abhkazie dont on omet souvent de rappeler dans les médias atlantistes leur virulente et farouche détermination à ne pas tomber sous la coupe du régime géorgien. L’opinion russe soutiendra une guerre contre la Géorgie si elle doit avoir lieu.
Je crois que les élites européennes seraient bien inspirées de ne surtout pas sous-estimer la détermination russe dans cette affaire, d’autant que ce pays a les moyens de sa détermination.
huzun
20/07/2008
Source: http://www.voltairenet.org/article157210.html
Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française
par Thierry Meyssan*
Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.
Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.
Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.
C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.
Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.
Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.
Secrets de famille
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.
En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force [1].
Or, Charles De Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance. Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l’évidence. Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.
Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat [2]. Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.
Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste [3]. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.
Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon. Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ; Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ; il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ; Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ; Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ; Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ; Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc.
Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total) [4], tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.
Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.
Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.
La fabrication de Nicolas Sarkozy
Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.
Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.
Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » qu’Hollywwod devait porter à l’écran. S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».
En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.
À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.
En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.
L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.
Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.
Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.
En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.
À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.
C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.
Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.
La traversée du désert
Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.
En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).
Dernier acte
Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.
Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.
Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.
Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et de le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations.
Il s’occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.
Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait.
Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, Igor Pecatte, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.
Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison.
En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine [5], dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur.
Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.
Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA [6]). Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn [7].
Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.
L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice [8].
Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.
Premiers jours à l’Élysée
Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.
Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.
Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.
Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).
Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :
Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua.
François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild.
Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe [9].
Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.
Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.
Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis [10]. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA.
Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.
Pour complèter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre les l’avionneur français Dassault [11].
Nouvelle escapade durant l’été. Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.
La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) [12] directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden) [13]. Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.
La côte de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ». L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.
Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont à faire ?
Thierry Meyssan
Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban).
Les informations contenues dans cet article ont été présentées par Thierry Meyssan lors de la table ronde de clôture de l’Eurasian Media Forum (Kazakhstan, 25 avril 2008) consacrée à la peopolisation et au glamour en politique.
L’intérêt suscite par ces informations a conduit l’auteur à rédiger le présent article qui a été publié par Profile, le principal news magazine russe actuel.
Plusieurs versions et traductions non autorisées de cet article ont été diffusées alors que le site du Réseau Voltaire était hors service. Nous vous prions de considérer le présent article comme le seul valide.
Les informations contenues dans cet article ont été présentées par Thierry Meyssan lors de la table ronde de clôture de l’Eurasian Media Forum (Kazakhstan, 25 avril 2008) consacrée à la peopolisation et au glamour en politique.
L’intérêt suscite par ces informations a conduit l’auteur à rédiger le présent article qui a été publié par Profile, le principal news magazine russe actuel.
Plusieurs versions et traductions non autorisées de cet article ont été diffusées alors que le site du Réseau Voltaire était hors service. Nous vous prions de considérer le présent article comme le seul valide.
[1] Quand le stay-behind portait De Gaulle au pouvoir, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 août 2001
[2] Quand le stay-behind voulait remplacer De Gaulle, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 10 septembre 2001
[3] L’Énigme Pasqua, par Thierry Meyssan, Golias ed, 2000.
[4] Les requins. Un réseau au cœur des affaires, par Julien Caumer, Flammarion, 1999.
[5] Un relais des États-Unis en France : la French American Foundation , par Pierre Hillard, Réseau Voltaire, 19 avril 2007.
[6] Les New York Intellectuals et l’invention du néo-conservatisme, par Denis Boneau, Réseau Voltaire, 26 novembre 2004.
[7] Éminences grises, Roger Faligot et Rémi Kauffer, Fayard, 1992 ; « The Origin of CIA Financing of AFL Programs » in Covert Action Quaterly, n° 76, 1999.
[8] Dominique Strauss-Kahn, l’homme de « Condi » au FMI, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 octobre 2007.
[9] Alain Bauer, de la SAIC au GOdF, Note d’information du Réseau Voltaire, 1er octobre 2000.
[10] Le gouvernement kosovar et le crime organisé, par Jürgen Roth, Horizons et débats, 8 avril 2008.
[11] Avec Christine Lagarde, l’industrie US entre au gouvernement français, Réseau Voltaire, 22 juin 2005.
[12] L’honorable Frank Carlucci, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 février 2004.
[13] Les liens financiers occultes des Bush et des Ben Laden et Le Carlyle Group, une affaire d’initiés, Réseau Voltaire, 16 octobre 2001 et 9 février 2004.
Visiteur
20/07/2008
Il semble que la Lituanie soit prête à accueillir le bouclier américain sur son sol.
(Voir http://fr.rian.ru/world/20080719/114416662.html)
Je ne connais pas le sérieux de ce site mais il me semble assez proche du pouvoir Russe et donc digne de confiance concernant le bouclier antimissile US.
DedefGM
19/07/2008
Pour voir le sondage complet et les graphes, c’est ici:
http://www.gallup.com/poll/108769/More-Americans-Say-US-Nation-Haves-HaveNots.aspx
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More Americans Say U.S. a Nation of Haves and Have-Nots
Half now say it is, up from 37% four years ago
by Lydia Saad July 11, 2008
PRINCETON, NJ—Along with their mounting concerns about national economic conditions in recent years, Americans have grown more likely to perceive structural economic inequality in the country. Nearly half of Americans, 49%, now say the nation is divided into two groups: the “haves” and the “have-nots.” This is up from 45% two years ago, and from 37% in June 2004.
The perception of an unequal society has risen at an especially sharp rate among blacks and Hispanics, although non-Hispanic whites are also more likely to perceive a haves/have-nots division today than they were four years ago. Nearly three-quarters of blacks (72%) and close to half of Hispanics (49%) and whites (45%) now believe the nation is divided along have/have-not lines.
These results are from Gallup’s annual Minority Rights and Relations survey, conducted each June. The 2008 survey includes nationally representative interviews with 1,935 adults, including more than 700 non-Hispanic whites, more than 600 blacks, and more than 500 Hispanics, all weighted to represent their correct proportions in the population.
At the same time that more Americans see an economic class divide in the country, the percentage of Americans holding a profoundly negative view of the U.S. economy has jumped sharply, from 41% in June 2004 to 55% in June 2006 to 84% in June 2008.
DedefGM
19/07/2008
Je recommande les 2 premiers. Ils sont délicieux.
exemple: “Sen. Jim Bunning, R-Ky., was among the scandalized minority. When he picked up his newspaper earlier this week, he said, he thought he had “woken up in France.” The horror.”
Les 3 premiers se demenent pour expliquer qu’il y a nationalisation, sans nationaliser, tout en nationalisant. Et au passage que le montant concerné varie entre 5 milliards, 50 milliards, 300 milliards, ou on ne sait plus combien.
l’été va être intéressant.
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When Fannie and Freddie Hit the Fan
Fannie and Freddie are part of a complex, spontaneously evolving, and partially disguised system of government support for homeownership.
Sat. Jul. 19, 2008 by Clive Crook http://www.nationaljournal.com/njmagazine/wn_20080719_2202.php
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A Primer on Fannie and Freddie
Why the demise of the mortgage giants is unthinkable, even to critics.
Sat. Jul. 19, 2008 by John Maggs http://www.nationaljournal.com/njmagazine/ad_20080719_3238.php
Dette comptable totale: 1600 Billions ; aide pévue par le tresor: 300 Billions
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The Saga of Fannie and Freddie Watch out for the moral hazards.
July 15, 2008,
By Larry Kudlow http://article.nationalreview.com/print/?q=MDBlMmQxMjBkMDUzZDczNzE3Y2RjYmZiYzlkODNjYTQ=
Too big to fail was the verdict in the U.S. Treasury decision to backstop mortgage lenders Fannie Mae and Freddie Mac. But is the taxpayer risk of moral hazard still as big as ever?
Investors trashed shares of these government-sponsored enterprises last week, knocking them down almost 50 percent on a wave of bankruptcy rumors. Former St. Louis Fed president Bill Poole argued that technically, the two are already in bankruptcy, while fears spread they couldnt even raise overnight money to finance their operations.
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In memoriam IndyMac Bank (1985 - 2008)
Par Paul Jorion, 12 juillet 2008 http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2136
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DedefGM
19/07/2008
Rien de tel que les journaux americains conservateurs ou sionistes pour se tenir au courant de ce qui ne va pas bien.
Et dans l’ensemble, ça va de plus en plus mal.
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Navy’s Fighter Jet Shortage May Be Worse Than Expected
Fri. Jul 18, 2008 http://www.nationaljournal.com/congressdaily/cdp_20080718_8845.php
The Navy has uncovered problems with plans to extend the life of its F/A-18 Hornets that could exacerbate efforts to mitigate a shortage of strike fighter aircraft that is expected to vex the service until 2025. Preliminary results from a continuing Navy review have found that keeping the A- through D-model Hornets flying longer will “require additional inspections, modifications and a longer time out of service,” a Navy spokesman said Thursday. To minimize the size of the shortfall, the Navy has hoped to eke 10,000 flight hours out of each of its Hornets instead of the 8,000 hours under an earlier plan.
Senior Navy officials have said the strike fighter shortfall will peak in 2017 at 69 aircraft and continue, in smaller numbers, until the service completes procurement of Lockheed Martin’s F-35C Joint Strike Fighters in 2025. But those figures were based on getting 10,000 flight hours out of the Hornets and also keeping the JSF program on schedule. “Our estimate of the strike fighter gap assumed we could proceed with the SLEP [service-life extension program on the Hornets] as planned,” the spokesman said. “The scope and extent of the effect on the shortfall will take approximately four to six months to determine.”
The Navy originally planned to fly the Hornets, which are produced by Boeing Co., for just 6,000 flight hours, before extending that to 8,000 hours in 2006. But the early results from the review also found “hot spots” in the current fleet that could force the Navy to conduct inspections and further modify the aircraft to keep them flying for just 8,000 hours. “Additional study is required to determine whether or not these fatigue hot spots are unique or systemic,” the spokesman said. The Navy has 636 Hornets, half of which have flown more than 6,000 hours.
The looming fighter shortage, according to a May 27 Congressional Research Service report, “could lead to a reduction in the number of strike-fighter squadrons available for service, a reduction in the number of strike fighters in each squadron, or both.” To address the shortfall, Boeing has pushed for a third multiyear contract for newer F/A-18E/F Super Hornets to begin in FY10 and last through FY13. A multiyear agreement, Boeing officials have said, would allow the Navy to sign a long-term contract for a fixed price, providing stability for Boeing and reduced prices for the Navy. The Navy already plans to buy 89 Super Hornets through the traditional procurement process after the current multiyear contract expires. But Boeing has given the Navy an unsolicited offer for 170 aircraft at $49.9 million apiece, which the company estimates is a 7 percent to 10 percent discount per aircraft. Boeing has worked closely with the Navy during its assessment of the Hornet fleet, a company spokesman said. “At this point, there are significant issues discovered during the analysis that will need to be addressed,” he added. “The exact path forward to address those issues is still being worked.”
The House-passed FY09 defense authorization bill requires the Navy to study the possibility of a third multiyear contract for Super Hornets. It also allows the service to use $100 million in its Super Hornet budgets for “cost reduction initiatives” that would be critical to obtaining congressional authorization of a multiyear agreement next year. In its report on the authorization measure, the Senate Armed Services Committee expressed concerns about the fighter shortfall and said the Navy should explore all options to mitigate it, including another multiyear procurement for Super Hornets.
by Megan Scully
Périclès
19/07/2008
En réponse à l’article ” Un million de terroristes, et moi, et moi, et moi ”, je dirais qu’il y a une observation à faire sur une des premières caractéristiques du “modèle US” qui a disparu avec la prospérité et la confiance en soi qu’affichait la société US : le “melting pot” a été intentionnellement mis hors-service, du moins pour un temps.
Ce symbole de la réussite à l’américaine avait pourtant subi sans dommages notables des menaces plus tangibles et permanentes que le fantomatique terrorisme global.
Lors de la Prohibition, des guerres de gangs avaient ravagé certaines villes des US, faisant un grand nombre de victimes, terrorisant la population. Mitraillages, exécutions de commerçants peu coopératifs, attentats à la bombe étaient monnaie courante. Les responsables ? Des immigrés siciliens et italiens mal intégrés au rêve américain et qui se bâtissaient le leur à coup de rafales de mitraillettes Thompson et de bombes.
A l’époque, le gouvernement fédéral après s’être mis en tête d’éradiquer ce fléau en employant la manière forte (c’est là que le FBI a pris de l’importance) finit par renoncer à la Prohibition, ce qui régla en partie le problème (et fit apparaître celui du trafic de drogues, qui perdure et s’est internationalisé), et malgré les soupçons de complicité qui pesaient sur tous les citoyens US dont la langue maternelle était l’italien, à aucun moment il ne mit en place le fichage généralisé, ni la surveillance continuelle des membres de cette communauté malgré l’importance de ce qui la différenciait d’un point de vue culturel du wasp moyen…
Le melting pot devait être vendu au reste du monde et il fonctionna donc malgré tout. Ces gangsters d’origine italienne s’intégrèrent à la société US.
Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Il est clair que les musulmans des US ne représentent pas, y compris les éventuels véritables terroristes qui pourraient s’y cacher, un pouvoir de nuisance potentiel aussi important que celui qu’avait représenté la Cosa Nostra avec ses milliers de membres armés jusqu’aux dents et ouvertement organisés en gangs, de plus, ils sont assez peu nombreux.
La surveillance dont ils font l’objet montre que c’est le système lui-même qui doute de ses capacités à les accueillir, de même qu’il reste peu perméable aux latinos, jamaïcains, mexicains et même que pour une raison qui demeure obscure, il refuse de les intégrer (on aura noté que certains des “fichés” musulmans harcelés à tort par les services US sont des gens sans histoires qui gagnent correctement leur vie de la façon la plus honnète).
Le système US semble gêné par la lecture qui pourrait être faite de cette anomalie, qui touche aux fondements de la démocratie US et tente de s’en justifier en avançant comme explication de ce “traitement de faveur” fait à ces musulmans le fait que leur valeurs religieuses sont inconciliable avec celles de l’Amérique (eux c’est différent, et c’est ouvertement dit : “ils ne sont pas chrétiens” ), ce qui rend l’exception admissible et permet au système de franchir une ligne rouge qu’il ne s’était pas permis de franchir avec aucune autre communauté, excepté la communauté japonaise (non-chrétienne, elle aussi, ce qui arrange bien les choses) et seulement au cours de la seconde guerre mondiale.
Ceci me fait penser que peut-être le vrai objectif est justement la “vulgarisation” de la pratique du fichage à grande échelle (on en a eu des retombées “mimétiques” récemment en France, et ce n’est sans doute pas le fruit du hasard), la Guerre à la Terreur n’étant qu’une contorsion dont un des buts est la confusion entre la situation des musulmans, première communauté prétexte à ce fichage, et celle des citoyens US d’origine japonaise durant la seconde guerre mondiale.
On se souviendra que les premiers à avoir tenté de lancer les US dans une guerre contre l’islamisme dans laquelle ils s’étaient impliqués ouvertement sur le plan diplomatique et médiatique en Algérie, et dans laquelle ils se plaignaient d’être bien isolés, vu la complicité qui régnait entre les anglosaxons et leurs amis islamistes d’alors, furent les français.
Quand cette guerre à l’Islam (telle que l’ont nommée, de façon simplificatrice, certains commentateurs extrémistes US) fut bien amorcée, ils ont repris leurs billes, et joué le “bon flic”, ayant fourgué leur bébé à d’autres.
Ceci n’est pas sans rappeler l’épisode vietnamien, dans lequel on vit les US hériter d’une guerre où les français avaient dû capituler faute d’avoir pu aligner des forces suffisantes.
Si cette théorie des vases communicants entre les US et la France est fondée, le but du fichage dans les deux pays est sans doute le même, il est le fruit d’une action concertée et n’a sans doute rien à voir avec le terrorisme réel mais relève peut-être d’une tentative de “remodelage de la Démocratie” (le concept, pas ses nombreuses mises en pratique) en vue de l’adapter à un monde prévu pour devenir uni-polaire et furieusement ultralibéral.
En lisant les analyses, parfois et à juste titre, fort cruelles de ce site, j’imagine que les concepteurs de ce ” méga coup tordu”, s’ils existent, ne doivent pas en mener large face à la désagrégation des délicats rouages de la machine de guerre et de propagande US, leur outil de travail.
René M.
18/07/2008
«The American way of life is threatened [ ] We have no choice: either to change the way we live, which is unacceptable; or to change the way that they live. And we chose the latter.»
« Le mode de vie Américain est menacé [ ] Nous n’avons pas le choix : soit nous changons la manière dont nous vivons, CE QUI EST INNACEPTABLE ; ou nous changons la manière dont EUX vivent. Et nous choisissons le dernier..»
Déja admirez la façon de s’exprimer de la pensée Rumsfeldienne ” Nous n’avons pas le choix… “Mais nous choisissons le dernier. ” Fortiche de choisir, sans avoir le choix ?
à moins que cela veuille dire que le choix est déjà fait depuis quelque tempsdéjà
c’est à dire que prononcé le 27 septembre 2001 ce discours ne porte-t-il pas en lui un beau ” mobile ” pour expliquer un - Inside Job - 16 jours plus tôt . Une conspiration, un complot (un chat, c’est un chat, nommons le donc )
Ben oui quoi… puisque notre American way of life is threatened et que C’EST INNACEPTABLE il nous faut donc nous mobiliser , et pour nous mobiliser il faut que nous ayons peur, sans quoi nous ne nous remuerions pas le popotin .
Puisque le gâteau des énergies fossiles , des matières premières, des ressources en tout genre est limité, il n’y en aura donc pas pour tout le monde , et comme il n’est pas question que nous changions de façon de vivre ! Alors Guerre à la Terreur… c’est à dire tout simplement à ceux qui ne vivent pas comme nous, ou qui pourraient nous contester une part du gâteau.
La géopolitique c’est simple si on veut bien voir!
Réflexion à relier aussi à l’autre article du jour “Un million de terroristes, et moi, et moi, et moi ” ou l’on voit qu’un Businessman créateur d’entreprise peut rester (entre autre) attaché cinq heures sur une chaise au lieu d’aller prendre son avion ou quitter l’aeroport parce que ... Comprenez Mr Rahman “Our American way of life is threatened , it is unacceptable.. We have no choice ”
Et comme disait Thomas Jefferson ” Quiconque est prêt à sacrifier sa liberté pour un peu de sécurité provisoire ne mérite ni lune ni lautre et perdra les deux .”
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