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Oui bwana, bien bwana

Article lié : Aux USA, l’économie a chassé l’Irak

Francis

  17/07/2008

“son avantage naturel dans les domaines économique et social”

... alors là je suis “soufflé” mais merci, ça fait réfléchir. Tout ce préambule me semble une bonne analyse, reste à regarder dans le miroir avec le même regard !

Establishment et conformisme : ces Grandes Sociétés qui vont “en faillite” , ce n’est pas la faillite de l’Establishment qui en tire profit. C’est rincer la Grande Nation, lui créer des dettes immenses et rentables pour l’Establishment financier.

Le conformisme est d’abord dans l’aveuglement répété qui est la nature des Grandes Nations.

Cette manie d’accuser les autres de ses propres tares est une collaboration millénaire.

L’Establishment gagnera comme toujours grâce à la servilité des Grandes Nations et de leurs idéologues. On dirait les fous du roi tant cette farce fait la trame des siècles.

Ils sont alliés pour la fin de l’histoire jusqu’à boire la cigüe gentiment comme Socrate.

“Mesurer l’évidence d’une idée au déplaisir qu’elle cause”

(et pardonner ma prétention)

Sisyphe mais enchaîné au tonneau des Danaîdes.

Article lié : Le JSF, ou la métaphysique du monopole

Francis

  17/07/2008

“Tout se passe donc comme nous le prévoyions… et comme nous l’avions prédit dans ces colonnes.

Que faire maintenant, sinon boucler notre ceinture de sécurité... et se préparer à profiter du spectacle ?

Comme si les prétentions et les vanités de l’industrie financière n’étaient pas assez comiques… nous allons désormais assister à une farce hilarante. Ceux-là même qui ont mis en place une entreprise soutenue par le gouvernement pour augmenter le marché du prêt… et ont gonflé la bulle immobilière la plus grosse que le monde ait jamais connue… viennent à la rescousse alors que la bulle éclate.

* Comment vont-ils secourir l’industrie du prêt américaine, exactement ? Henry Paulson affirme qu’ils prêteront plus d’argent à Fannie et Freddie. Et il veut que les autorités achètent elles aussi la valeur. Cela devrait suffire. Fannie et Freddie, dans leurs beaux jours, avaient la main sur 80% de tous les nouveaux prêts hypothécaires des Etats-Unis.

A présent, ils ont un livre de comptes dont le passif dépasse les 5 000 milliards de dollars—une somme équivalant à la moitié de tous les prêts hypothécaires en cours du pays… et un tiers du PIB US total.

* En d’autres termes, Fannie et Freddie sont probablement les deux sociétés les plus importantes de l’économie de consommation.

A présent, près de trois décennies après la révolution Reagan, elles vont être nationalisées. On n’arrête pas le progrès.”

http://www.la-chronique-agora.com/articles/20080716-1050.html

Les dettes gonflées à l’absurde sont LA manipulation financière la plus utilisée par les Grandes Nations (les faux nez des Grands Capitaux).

Le JSF, la dette Nationale française, comme toutes les autres faillites Nationales sont des manipulations de Grandes Nations finançant à long terme le Grand Capital par des décennies de charges d’intérêts (représentant jusqu’à 4 fois le capital sur 25 ans !). Il est vrai que dans le cas du Dollar le monde est surtaxé ... la France aussi.

Le grand tort de l’UE est d’être moins manipulable par ces Grands Faux Nez : l’action de la marionette des capitaux, Sarkozy, vis à vis de la BCE est significative.

Le scandale des Grandes Nations est à la mesure de l’atavisme et de l’ignorance de leurs peuples (soigneusement divisés par les nationalismes, les racismes, les mensonges historiques, et les jeux du cirque médiatique).

L’idée d’un “peuple élu”, supérieur ontologiquement aux Ricains ou autre “barbare” par Dieu sait quel “génie historique” est la définition de l’arrogance française ... un virtualisme qui bloque son adaptation et mène inévitablement à une “Grande Retraite de la Grande Armée” : c’est à dire la déroute conceptuelle infiniment reprogrammée comme un calendrier de remboursement.

La gloire des Grandes Nations.

Une source bien informée sur lepossible conflit Israel-Iran

Article lié :

ajureguiberry

  16/07/2008

Ce que nous vous avions caché (info # 011107/8) [Breaking]

Par Jean Tsadik et l’équipe © Metula News Agency

Metula, vendredi 11 juillet 2008, à 17h locales, 16h à Paris.

Nous pouvons désormais révéler aux lecteurs de la Ména ce que nous leur laissions entendre dans nos récentes analyses sur l’Iran : si les avions de l’Etat hébreu attaquent les installations nucléaires et les bases de missiles en Perse, cela ne se fera pas à partir du territoire israélien mais depuis des aéroports situés dans le voisinage immédiat de la République Islamique.

C’est une information diffusée par la radio nationale, ce matin, qui nous permet de briser le silence. Dès lors que la censure autorise la propagation de ces faits par d’autres, il n’existe plus aucune raison de conserver le mystère. Ce, d’autant plus que nous sommes, plus que probablement, parmi les mieux à même de distiller des analyses valides sur un sujet que nous cernons parfaitement.

Rappelez-vous, cela ne date que de cinq jours : la Metula News Agency, dans son article L’indécision au pouvoir à Jérusalem, était déjà le seul organe de presse sur la planète terre à annoncer que le raid d’entraînement, lancé par une centaine d’appareils contre une petite île inhabitée de la Méditerranée, n’était en aucun cas le précurseur du mode opératoire que Tsahal prépare pour une intervention en Iran. Voici ce que nous exprimions dans ledit article au sujet de l’hypothèse selon laquelle Israël s’apprêtait à envoyer une armada aérienne effectuer des norias entre la Terre Sainte et celle des Ayatollahs : 

“C’est un peu gros à avaler, même pour les stratèges iraniens sans doute aux abois : la campagne, si elle est déclenchée, durera plusieurs semaines, puisqu’elle ne pourra s’achever que par la destruction de l’infrastructure nucléaire de l’adversaire. Or, s’il fallait effectuer des norias de bombardement entre Israël et l’Iran, l’opération serait simplement irréalisable ; les hommes et le matériel seraient soumis à un stress intense et superflu, les radars islamiques les verraient arriver des heures à l’avance. Il faudrait dix fois plus d’avions ravitailleurs que n’en possède la Khel Avir, et ceux-ci devraient sillonner sans cesse, à basse vitesse, des cieux hostiles. Il faudrait survoler, avec des appareils croulant sous le poids de leurs bombes, ou, de retour de mission, touchés par la DCA ennemie, des milliers de kilomètres au-dessus de la Jordanie ou de la Turquie, qui ne pourraient se permettre de nous le permettre. Il faudrait renoncer à emporter des armes au profit de carburant, inutile et pénalisant en phase de combat”.

La seule chose qui nous étonne dans la non réactivité des experts stratégique employés par les autres media, en Israël et ailleurs, c’est qu’ils aient tous pu croire que l’Etat hébreu s’entraînait à la réalisation d’une mission impossible à réaliser, inapte, de surplus, à neutraliser les objectifs poursuivis en Iran, et qui aurait constitué une opération à la fois suicidaire et inutile.

Après avoir suscité l’effet désiré, vraisemblablement le show de mercredi dernier, durant lequel les Gardiens de la Révolution ont lancé quelques Shihab-3 en tentant maladroitement de les faire passer pour des fusées d’un nouveau type, capable d’atteindre Israël [1], la radio a donc dévoilé le pot aux roses : les avions israéliens s’exercent, massivement, à attaquer l’Iran depuis des bases américaines situées en Irak.

Maintenant, tout rentre dans l’ordre. C’est l’info que nous détenions mais que nous préférions ne pas divulguer : à partir de certains de ces aéroports U.S, les premières installations nucléaires ennemies ne sont qu’à cinq minutes de vol des ailes des F-15 et F-16 du Khel’Avir (l’armée de l’air israélienne). Les autres ne sont pas terriblement plus éloignées et rendent une intervention militaire absolument plausible et réalisable.

Plus question de procéder massivement à des ravitaillements en vol sur des territoires hostiles, à des vitesses d’escargots, de l’ordre de 300 kilomètres à l’heure, ni à d’autres manœuvres contre-nature.

Nous avons également appris que les bases où nos pilotes s’entraînent sont hyper protégées par les soldats alliés et que leur accès est interdit à toutes les personnes qui ne sont pas directement concernées par la préparation de l’opération contre l’Iran.

En fait, cela fait déjà un certain temps que les pilotes de l’IAF (Israel Air Force, l’armée de l’air israélienne) et leurs homologues américains s’entraînent, ensemble et séparément, en Irak et que la Ména était au courant.

De plus, la présence de nos soldats dans la région kurde de l’ancien empire de Saddam Hussein est encore antérieure aux exercices en cours. Pour ceux qui l’ignorent, l’amitié et l’entraide sécuritaire entre les Kurdes et les Israéliens datent des premières années de l’existence de l’Etat hébreu, et elles n’ont jamais été interrompues. La raison pour laquelle aucune publicité n’est faite autour de cette coopération profonde réside en ce qu’il convient de ne pas indisposer les deux grandes communautés musulmanes de Mésopotamie. Nous, de dire simplement, et sans épiloguer, que Tsahal dispose d’une très large liberté de manœuvre dans le Kurdistan irakien, qui se situe, lui aussi, à quelques battements d’ailes des objectifs qui nous intéressent au sein de la République Islamique.

Et l’information n’est pas encore complète, puisqu’il faut lui ajouter l’accord cordial que des émirats baignant dans le Golfe Persique réservent aux militaires venant de Jérusalem. Certains de ces Etats n’ont d’ailleurs pas hésité à déclarer publiquement qu’ils accueilleraient volontiers nos pilotes et leurs appareils dans le cadre d’une opération visant la bombe atomique de Téhéran.

Dans le même temps, d’autres grands pays arabes à majorité sunnite multiplient, ces jours, les messages en direction de notre capitale, pour assurer qu’ils “ne s’opposeraient pas à une action de Tsahal contre les cibles à caractère stratégique d’Ahmadinejad”.

Il est vrai que les Etats arabes se sentent directement menacés par l’effort des ayatollahs chiites afin de se doter de l’arme absolue.

On peut maintenant brosser le tableau véritable des bases d’attaques et d’appui dont disposerait l’IAF en cas d’une opération contre l’Iran. On peut dire qu’elle jouirait de toutes les facilités et coopérations nécessaires à l’exécution de ses objectifs. Il faut encore ajouter que, face à ce déploiement de bonnes volontés, la position de la République Islamique est extrêmement précaire, les pilotes israéliens et alliés n’attendant que le feu vert de leurs politiques pour frapper.

Cet article m’offre également l’opportunité d’affirmer que les experts ayant annoncé, la semaine dernière, que les Etats-Unis, en particulier la Secrétaire d’Etat Rice, étaient opposés à une intervention israélienne font fausse route.

L’étendue des préparatifs en cours, en Irak, sur les bords du Golfe et au sein des flottes qui croisent sur ses vagues, traduisent une préparation à la guerre, non des atermoiements et encore moins des dissensions.

De plus, les observateurs ont noté avec intérêt la déclaration de la Secrétaire d’Etat qui a suivi la “démonstration de force” iranienne de mercredi : Condoleezza Rice a, en cette occasion, en toute connaissance des types de matériels éculés que les Gardiens de la Révolution ont étalés à la face du monde, “menacé l’Iran de ce que les Etats-Unis ne resteront pas inactifs devant les menaces iraniennes contre Israël, alors que l’Iran poursuit ses essais de missiles de moyenne et longue portée”.

Quant au ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, il a répété jeudi qu’ “Israël était prête à attaquer le programme nucléaire iranien” – ce qui transparaît déjà à la lecture de cet article - “et que, par le passé, Israël n’avait pas hésité lorsque ses intérêts vitaux étaient en jeu.

A la place de la théocratie perse, je considérerais les propos d’Ehoud Barak avec le plus grand sérieux, car il n’est pas du tout dans la coutume des ministres d’Israël de formuler des menaces aussi précises à l’encontre d’un pays ennemi. Téhéran ne dispose plus que de quelques courtes semaines pour accepter de mettre un terme à son programme d’enrichissement d’uranium ; sinon, il en sera de toutes façons privé et devra, de plus, essuyer des dégâts en tous points considérables.

Note :

[1] Nous invitons nos lecteurs à consulter la photographie du lancement des missiles iraniens que nous avons publiée hier, en même temps que les autres media, sur le site Web de notre agence.

Jouissance Sans Fin

Article lié : Le JSF, ou la métaphysique du monopole

Stephane

  16/07/2008

Il y a longtemps que DeDefensa nous parle du JSF.

Je me souviens d’une reponse de DeDefensa a une critique de ma part, il y a de cela peut etre deux ans maintenant, m’etonnant de l’interet accorde au JSF au regard du mepris pour l’attaque du 11 Septembre 2001. DeDefensa qui avait alors annonce que l’on reparlerait beaucoup du JSF et qu’il serait un evenement d’une importance infiniment plus grande que celle de l’attaque du 11 Septembre 2001.

L’on voit ainsi ce JSF devenir bien autre chose qu’un ennuyeux programme d’armement. Il est plutot le petit jesus dans son berceau sur lequel sont penches les rois mages suiveurs de l’etoile aveuglante du virtualisme atlantiste. Miracles, incantations et pouvoirs surnaturels…

Effectivement, la ou l’attaque du 11 Septembre n’etait qu’un petit coup de starter, le JSF lui, est bien la machine infernale qui mangera sont createur malade.

les États-Unis ont basculé du libéralisme dans la social-démocratie ... puis comme la Chine ∫

Article lié :

Francis

  16/07/2008

Le seul résultat concret, c’est que les autorités financières américaines ont transformé leur soutien implicite aux GSE en soutien explicite. Pour celles-ci, les implications sont minimes. Pour Oncle Sam, cela change tout : hier soir, les États-Unis ont basculé du libéralisme dans la social-démocratie. Ce n’est pas la première fois : ça s’était déjà passé en 1933, avec le New Deal. Ça, c’est très important, sur un plan symbolique d’abord et puis, quant aux modalités que ça prendra. A propos de ces dernières, on ne sait évidemment encore rien : tout ce qu’on sait, c’est qu’il faudra pour que ça marche, que ce soit neuf : vraiment neuf, parce que la planète Terre n’est plus ce qu’elle était en 1933 ! Une social-démocratie avec à sa tête, Obama, ce serait intéressant. Avec McCain, ce serait encore beaucoup plus intéressant bien sûr !

Le plus fascinant sans doute, c’est que c’est le petit tango que la Chine et les États-Unis dansent ensemble depuis quelques années qui nous a conduits là. J’ai la chance que les prévisions que je fais depuis quatre ans sur l’évolution de la crise financière se vérifient jour après jour. Cela me rend audacieux. Alors voici :

dans cinq ans, les systèmes politique et économique de la Chine et des États-Unis seront quasi-identiques : un capitalisme d’Etat comprenant comme une enclave en son sein un capitalisme de marché sous très haute surveillance. J’y reviendrai bien sûr.

L’Amérique a changé... même si elle ne le sait pas encore, par Paul Jorion

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2142

Politique française.

Article lié : La “grande politique” de Sarko

Ilker

  16/07/2008

Les “coups politiques” de Sarkozy peuvent en effet correspondre à une “identité” politique française, est-ce que cela constituera finalement une politique générale et cohérente là est la question ? De plus concernant le rôle de la France dans le monde, cette première a le don, ces derniers temps et avec une politique incohérente justement, de s’aliéner les pays (Chine, Turquie etc) qui lui sont (étaient) proches.

Classes en révolution

Article lié :

mortimer

  16/07/2008

C’est du WSWS pur jus: Une connotation de “grand soir” vient un tantinet plomber l’analyse mais ça reste une bonne entrée en matière, je pense. Marx nous voilà!

Une étude à échelle mondiale révèle la colère grandissante face aux inégalités sociales
Par Bill Van Auken
30 mai 2008

L’accumulation sans précédent des richesses par une petite minorité financière dans un contexte de baisse des revenus réels pour la grande majorité de la population mondiale engendre une augmentation du mécontentement et de la colère.

C’est l’enseignement à tirer d’un sondage conduit en Europe, en Asie et aux Etats-Unis par l’institut Harris et commandité par le Financial Times de Londres.

Dans un commentaire, publié lundi dernier, des résultats du sondage, le Financial Times écrivait : « Les inégalités de revenus se sont révélées comme des questions politiques hautement polémiques dans de nombreux pays au moment où la dernière vague de mondialisation a engendré une « superclasse » de riches. »

Le sondage FT/ Harris a montré que, de par l’Europe, une écrasante majorité de personnes pensent que le gouffre social existant entre l’élite financière et le reste de la population est devenu beaucoup trop important. Par exemple, en Espagne 76 pour cent des sondés déclarent que les inégalités sociales sont devenues trop importantes, tandis qu’en Allemagne, ce chiffre s’élève à 87 pour cent.

En ce qui concerne la Chine, qui est devenue le centre industriel à bas salaire du monde, assujettissant des millions de travailleurs à l’exploitation tout en produisant une nouvelle classe de milliardaires et de multi millionnaires, 80 pour cent des sondés déclarent que les inégalités sont trop grandes.

Aux Etats-Unis, le pays le plus socialement inégalitaire des pays capitalistes avancés, 78 pour cent des sondés pensent que le fossé s’est trop creusé.

Une importante majorité des habitants dans les huit pays où le sondage a été conduit, déclarent croire que le gouffre social ne fera que s’amplifier dans les cinq années à venir, tandis qu’une majorité également importante soutient l’idée d’augmenter les impôts pour les riches tout en les diminuant pour les pauvres.

Dans une situation où l’aggravation de la crise secoue les Etats-Unis et le système financier mondial, de larges bouleversements économiques ont rendu l’amassement de fortunes indécentes par une minuscule élite financière encore plus insupportable pour un nombre très important de personnes confrontées à une baisse de leur niveau de vie, à la perte de leur emploi et dans de larges régions du globe à une montée de la famine.

Selon la FAO (Food and Agricultural Organization, organisation pour l’alimentation et l’agriculture), les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 45 pour cent dans le monde au cours des neuf derniers mois et le prix des produits de base a augmenté encore plus – le blé a augmenté de 130 pour cent et le riz a augmenté de 74 pour cent au cours des douze derniers mois. Deux milliards et demi de personnes – soit 40 pour cent de la population mondiale – vivent avec moins de 2 dollars par jour et sont confrontés, de par l’augmentation faramineuse du prix des denrées alimentaires, au spectre imminent de la famine.

Dans un communiqué publié la semaine dernière, le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a présenté « le problème de la spéculation financière » comme étant la cause majeure de cette catastrophe imminente. Et il affirmait que « les fonds d’investissement spéculent sur les marchés à venir et contribuent à l’augmentation du prix des marchandises, y compris des denrées alimentaires. »

La décision du Financial Times, journal qui fait autorité à la Cité de Londres, de commanditer ce sondage traduit bien la montée du malaise au sein des cercles dirigeants de la planète qui craignent que la menace d’une intensification sans précédent de la polarisation sociale, associée à une crise économique, puissent déclencher une résurgence aiguë de la lutte des classes.

Ainsi, à Bruxelles, au cours de la semaine dernière, lors de la rencontre des 27 ministres des Finances de l’Union européenne, la montée en flèche des salaires des cadres supérieurs des sociétés a été présentée comme « un scandale » et comme un « fléau social. »

Jean Claude Juncker, actuel Président de l’Eurogroupe a fait le commentaire suivant : « Les abus des capitaines d’industrie auxquels nous avons assisté dans plusieurs pays de la zone euro sont proprement scandaleux et nous ne cessons de nous demander comment on peut agir dans le domaine de l’éthique professionnelle et dans le domaine des taxations afin de combattre ces excès. »

Récemment, un scandale public a éclaté quand un PDG néerlandais a encaissé 124 millions de dollars de primes et de stock options. Si l’on se base sur les critères américains, cette enveloppe n’a rien d’extraordinaire, mais les primes moyennes, aux Pays-Bas, représentent à peine le quart de ce qu’elles sont aux Etats-Unis.

Juncker, qui est à la fois premier ministre et le ministre des Finances du Luxembourg, a affirmé que la Commission européenne allait exiger des pays membres qu’ils fassent un rapport sur ce « qu’ils comptent mettre en place pour lutter contre ce fléau social. » Plusieurs gouvernements européens ont ébauché une législation qui taxerait lourdement les primes exorbitantes pour les cadres.

Junker a mis en évidence la crainte réelle de la bourgeoisie européenne quand il a prévenu que les travailleurs de base « ne comprendront pas si nous leur demandons de modérer leurs revendications salariales sans dire en même temps que nous n’acceptons plus une situation où certains directeurs perçoivent des salaires de PDG – tout en bénéficiant de parachutes dorés – qui n’ont rien à voir avec leur réelle performance. »

Autrement dit, une situation où les richesses s’accumulent ostensiblement en haut de l’échelle sociale, alors que l’on demande aux plus défavorisés de se serrer la ceinture, peut mettre le feu aux poudres et déclencher une révolte sociale.

Dans le même ordre d’idée, la semaine dernière, le Financial Times a publié un article de mise en garde de David Rothkopf, auteur de Superclass : The Global Power Elite and the World They are Marking (La superclasse: la puissante élite mondiale et le monde qu’elle façonne) et ancien sous-secrétaire adjoint au Commerce international au sein de l’administration Clinton.

Rothkopf écrit : « La crise du crédit amplifie la réaction brutale naissante contre les abus des grandes entreprises. Les élites se font des milliards sur les marchés, que ceux-ci soient à la hausse ou à la baisse, avec le soutien du gouvernement alors que monsieur Tout-le-monde perd sa maison et se retrouve à la rue. Il y a 30 ans, les dirigeants des multinationales gagnaient 35 fois plus qu’un employé moyen, maintenant ils gagnent plus de 350 fois plus. La crise a mis en évidence les iniquités indécentes dans ce domaine. – les 1100 personnes les plus riches du monde ont presque deux fois plus de biens que l’ensemble des 2,5 milliards de personnes les plus pauvres. »

Rothkopf conclut son article par une mise en garde : l’oligarchie financière doit sauver sa peau en réfrénant ses excès. « En reconnaissant qu’il y a un intérêt général auquel elle doit répondre, la superclasse financière peut échapper au sort des élites du passé, » écrit-il. « Pour réussir à le faire, elle doit éviter de donner ses explications arrogantes, du type “c’est le marché qui décide” pour expliquer les inégalités qu’elle a contribué à favoriser. »

Cet avertissement sur le danger de connaître le « sort des élites du passé » est indubitablement très sérieux surtout dans les pages du principal journal financier britannique. A qui donc pense l’auteur de cet article : A l’aristocratie française ? A la dynastie russe des Romanov ? Visiblement, on prend très au sérieux, au sein des classes dirigeantes, la menace que le ressentiment massif suscité par les inégalités est en train de créer les conditions pour des soulèvements sociaux, voire même la révolution.

Le conseil de Rothkopf adressé aux élites dirigeantes de répondre à « l’intérêt général » et d’être moins arrogantes ne parviendra pas à résoudre le problème qui est fondamentalement enraciné, non pas dans l’avidité et l’arrogance évidentes de ceux qui tirent profit de différentes formes de spéculation financière qui menacent de provoquer une famine dans de nombreuses régions du monde, mais bien plutôt dans le fonctionnement même du capitalisme.

C’est Karl Marx qui, il y a plus de 140 ans, a développé la théorie de « l’accroissement de la pauvreté » afin d’expliquer cette caractéristique inhérente à la production capitaliste.

Karl Marx a écrit : « Accumulation de richesses à un pôle, c’est égale accumulation de pauvreté, de souffrance, d’ignorance, d’abrutissement, de dégradation morale, d’esclavage au pôle opposé, du côté de la classe qui produit le capital même. » [1]

Aucun élément de l’analyse marxiste du capitalisme n’a été sujet à des critiques plus fournies et plus soutenues de la part des défenseurs de l’économie de marché que cette théorie. Ils argumentent que l’expansion du capitalisme et l’accumulation des richesses conduisent inexorablement à l’augmentation du niveau de vie de la masse des travailleurs.

La fausseté de cet argument et l’exactitude de l’analyse de Karl Marx sont une nouvelle fois confirmées, non seulement dans le discours froid des statistiques, mais également dans les luttes toujours plus explosives des masses confrontées à l’impossibilité d’obtenir les moyens de survie basiques qui leur sont refusés du fait d’un système de production basé sur le profit individuel.

[1] Karl Marx, Capital 1, chapitre 25, section 4.

(Article original anglais paru le 20 mai 2008)

Source: http://www.wsws.org/francais

Sarkozy n’a pas vu l’armée Française sur les Champs Elysées

Article lié : Les avis contrastés du Che

Frans Leens

  15/07/2008

Euronews montrait ce matin comment le président de la République française a passé en revue l’Armée française le 14 juillet lors de la descente des Champs Elysées. Les troupes étaient alignées sur sa droite. A bien regarder Sarkozy saluait la foule à gauche et à droite par dessus les troupes qui le saluaient.
Le chef des armées n’a pas daigné s’abaisser à rendre son salut à son armée. Quelle indignité, quel manque de respect. Son geste montre que ses paroles de la veille ne sont que bavardage.

A Ando

Article lié : L’apocalypse contre la montre, de Fannie Mae à Freddie Mac

Francis

  14/07/2008

La fin de l’hégémonie ne signifie pas la fin.
Ca signifie simplement que d’autres vous dépassent. Le Dollar continuera aussi bien (c’est à dire mal) que la Livre le siècle dernier, ou le Franc pour l’anecdote.

Quant au “capitalisme” il est le premier à évoluer et à ne pas respecter ses soi-disant “règles”, l’erreur y entraine la disparition (ce qui se passe), l’évolution (ce qui se passe aussi), la voie française de la “révolution” tourne à l’impérialisme des pillages Napoléoniens puis à la restauration du passé ... sinon à l’archipel des Goulags.

Des philosophes et des économistes passionnants écrivent des études complexes et mesurées que les médias transforment en “Star Economy” où le subtil ADN de la réalité se réduit au prix des capotes.

L’eschatologie quant à elle est comme une asymptote, elle ne rencontre pas sa limite, mais elle fait partie de la théorie. Le mot plaît aux médias qui lui trouveront l’usage d’un bidet.

Mais revenons au coeur : l’europe des Grandes Nations s’effacera avant les Etats Unis pour une raison plus fondamentale que l’économie, pour une raison que la Grande politique Nationale méprise : la fécondité !

L’europe des Grandes Nations n’est pas que celle des cimetières militaires de sa jeunesse immolée. Elle est devenue celle des Grands Vieillards, celle des Grands Hospices. Je n’invente rien les chiffres sont là, les projections sont pertinentes.

L’europe des Grandes Nations remplace ses glorieux carnages réciproques par l’euthanasie passive (même pas active, il faut se consumer).

C’est le destin d’une civilisation de la mort : il ne faut pas projeter son “rêve d’eschatologie” sur les autres : quand on pense que le monde agonise il est probable qu’on est le seul à disparaître.

Mais foin de la prétentieuse “eschatologie” l’europe des Grandes Nations perdurera, mais comme ces choses que l’on range aux grenier, ces choses abimées et assez sales dont l’arrogance projette ses derniers éclats avant que les enfants des nouveaux locataires achèvent de les déchirer dans les rires de l’innocence retrouvée.

Des effondrements opportuns, le temps d'un PNAC !..

Article lié : Des missiles opportuns, le temps d’un bluff

FB

  14/07/2008

La tentation est trop forte!
Les justifications virtualistes sur l’installation du réseau BMDE suivent de si près le mème discours et les mèmes incohérences que celles du 9/11 qu’il est difficile de ne pas s’amuser à faire le rapprochement..
Il faut excuser les crétins qui bossent dans l’architecture ou la construction pour leur exaspération dès lors qu’il est fait mention - considéré comme une vérité absolue - des attentats du 911 version officielle comme quelque chose de plausible!
Ce qui énerve, ça n’est pas le fait que x milliers de personnes se soient fait tuer lors de ces attentats, c’est… que c’est illogique, bidon,lourdingue, insupportable à l’intelligence… bref, virtualiste!
Pourquoi refuser le discours sur les justifications US (extrèmement douteuses) des happy fews DOD/pentagone si le discours surréaliste à propos du 9/11 n’est pas remis “à sa place”?
C’était tout de mème un événement “fondateur” fort!
Ne pensez-vous pas?

The big one, really ∫

Article lié : L’apocalypse contre la montre, de Fannie Mae à Freddie Mac

Ando

  13/07/2008

Cela fait déja de nombreuses années que la fin du système étasunien est documentée et prognostiquée. Cela fait longtemps qu’il a été dit et écrit que les déséquilibres colossaux du système financier étasunien, la surévaluation outranciere du dollar (dollar dont la valeur réelle n’est plus gagée que sur lui-même, c’est-à-dire pas grand chose), ne manqueront pas de décomposer ce système. Chaque fois, qu’il s’agisse par exemple de la crise des caisses d’épargne, celle des dot.com, ce système est passé au travers des orages, tant bien que mal, mais il est passé au travers.  Sera-ce différent cette fois ?  Nous verrons. Si c’est reéllement le big one qui débute dans les mois qui viennent, avec la faillite de Indymac, ce sera pour ce pays une crise trés profonde, trés douloureuse, durable et évidemment autrement pire s’il se peut que celle de 1929. La décomposition d’une économie contribuant à 25% du PIB mondial (quoique mesurée en une autre devise que le dollar étasunien cette contribution est certainement au moins inférieure à 20% du PIB mondial) ne manquera pas de provoquer quelques ondes de choc fascinantes à observer. Eschatologie avez-vous dit ?

Le flux RSS

Article lié : Journal de bord de dedefensa.org — 080708, €9405, et nos remerciements…

Fred., de L.

  13/07/2008

Bonjour,

Le flux RSS est bloqué chez moi… Impossible de lui faire reprendre sa course. Est-ce volontaire ?

Merci !

style

Article lié : L’apocalypse contre la montre, de Fannie Mae à Freddie Mac

perceval78

  13/07/2008

En temps que bon breton une tempete qu’elle soit financière ou climatique n’est pas pour me deplaire , mais il faut tout de meme penser a tous ces pauvres gens qui vont déguster (si je puis dire) a cause de tout ca .

Monsieur Fukuyama pense t’il toujours que l’histoire est fini. C’est sans doute la plus grosse connerie qu’on est entendu ces dernières années .

De facon général , je ne connais pas les personnes qui participent a ce site , non seulement il y a du fond , mais le style litteraire employé est excellent .

Vive le langage chatié et les idées ordonnées .

Interview de Claude Levi-Strauss

Article lié :

Ilker

  13/07/2008

Anthropologue et non sociologue, désolé pour l’erreur.

Interview de Claude Levi-Strauss

Article lié :

Ilker

  13/07/2008

Une interview du sociologue Claude Levi-Strauss qui dénonce la “monoculture universelle”, “la disparation effrayante des espèces vivantes” et enfin l’espèce humaine qui vit sous un “régime d’empoisonnement interne” :

http://fr.youtube.com/watch?v=IHs139YPq1g