Ilker
10/06/2008
Saddam Hussein n’est plus là mais les sanctions onusiennes contre l’Irak sont encore actifs, on aurait pensé que ces sanctions auraient disparu avec la disparation du système qui les motivait, mais non.
En vertu de ces sanctions les réserves financières de l’Irak sont détenues aux Etats-Unis, et ces derniers utilisent la menace de leurs dépréciations, afin de contraindre les autorités irakiennes à signer les accords “d’alliance” permettant aux forces us de faire ce que bon leur semble en Irak. On a apparemment vite oublier les beaux discours de la “démocratisation” de l’Irak.
En tout cas les démocrates us ou européens ne sont pas du tout à la hauteur de ce qui se passe en ce moment en Irak, ce qui montre également que la “conscience démocratique occidentale” n’existe pas plus que le pseudo-programme de démocratisation de l’Irak.
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Par Patrick Cockburn
The Independent, vendredi 6 juin 2008
article original : “US issues threat to Iraq’s $50bn foreign reserves in military deal”
Les Etats-Unis gardent en otage quelques 50 Mds de dollars [32 Mds ] de l’argent irakien dans la Banque de la Réserve Fédérale de New York, pour forcer le gouvernement irakien à signer un accord considéré par beaucoup d’Irakiens comme le prolongement infini de l’occupation étasunienne. C’est l’information qui été divulguée à The Independent.
Les négociateurs américains se servent de l’existence de 20 Mds de dollars dans des jugements en souffrance aux Etats-Unis, pour forcer leurs homologues irakiens à accepter les termes d’un accord militaire, dont les détails ont été rapportés pour la première fois hier dans ce journal.
Les réserves en devises de l’Irak sont actuellement protégées par un décret présidentiel leur conférant l’immunité d’une retenue judiciaire, mais, dans ces pourparlers, le camp étasunien a suggéré que si le mandat des Nations-Unis, en vertu duquel cet argent est retenu, expire et n’est pas remplacé par ce nouvel accord, alors les fonds irakiens perdront leur immunité. Le coût de cet incident pour l’Irak serait la perte immédiate de 20 Mds de dollars. Les Etats-Unis ont la capacité de menacer l’Irak de perdre de 40% de ses réserves en devise étrangère, parce que l’indépendance de l’Irak est toujours limitée par la légalité des sanctions et des restrictions onusiennes qui lui ont été imposées depuis que Saddam Hussein a envahi le Koweït dans les années 90. Cela signifie que l’Irak est toujours considéré comme une menace à la sécurité et à la stabilité internationales en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations-Unies[1]. Les négociateurs américains disent que le prix à payer pour l’Irak pour échapper au Chapitre VII est de signer une nouvelle “alliance stratégique” avec les Etats-Unis.
Cette menace de la part du camp américain souligne l’engagement personnel du Président George Bush à faire passer ce nouveau pacte d’ici au 31 juillet. Bien qu’il s’agisse en réalité d’un traité entre l’Irak et les Etats-Unis, M. Bush le décrit comme une alliance et cet accord n’a donc pas besoin d’être soumis à l’approbation du Sénat des Etats-Unis. Les Irakiens qui critiquent cet accord disent que cela signifie que l’Irak sera un Etat client dans le lequel les Etats-Unis garderont plus de 50 bases militaires. Les forces américaines auront la capacité de conduire des arrestations de citoyens irakiens et de mener des campagnes militaires sans consultation avec le gouvernement irakien. Les soldats et les contractants américains bénéficieront d’une immunité légale.
Les Etats-Unis ont précédemment nié vouloir des bases permanentes en Irak, mais les négociateurs américains soutiennent que tant qu’il y aura une clôture grillagée autour d’une installation étasunienne, même si elle est gardée par un seul soldat irakien, alors l’Irak en a la responsabilité, pas les Etats-Unis.
Les Etats-Unis ont des accords de sécurité avec de nombreux pays, mais aucun n’est occupé par 151.000 soldats américains comme l’Irak. Les Etats-Unis ne veulent même pas dire au gouvernement de Bagdad quelles forces américaines entrent ou quittent l’Irak, apparemment par peur que le gouvernement en informe les Iraniens, a dit une source irakienne.
Le fait que les réserves financières de l’Irak, qui augmentent rapidement à cause du prix élevé du pétrole, continuent d’être détenues dans la Banque de la Réserve Fédérale de New York est un autre héritage des sanctions internationales contre Saddam Hussein. En vertu du mandat des Nations-Unies, les revenus pétroliers doivent être placés dans le Fonds pour le Développement de l’Irak qui se trouve dans cette banque.
Bien que le Trésor américain exerce une forte influence sur la forme dans laquelle ces réserves sont détenues, ces fonds sont sous le contrôle du gouvernement irakien.
Les officiels irakiens disent que l’année dernière ils voulaient diversifier leurs avoirs hors du dollar, étant donné sa dépréciation, dans d’autres actifs, tels que l’euro, plus probablement pour maintenir leur valeur. Le Trésor américain y a mis son veto parce que les officiels américains craignaient que cela montre un manque de confiance dans le dollar.
Les officiels irakiens disent que la conséquence de l’action américaine a été la perte de l’équivalent de 5 Mds de dollars. Etant donnée l’intense pression américaine exercée sur un gouvernement irakien faible très dépendant du soutien des Etats-Unis, il est toujours probable que cet accord sera passé avec seulement des changements superficiels. Le Grand Ayatollah Ali al-Sistani, l’ecclésiastique chiite immensément influent, pourrait empêcher ce pacte en émettant une fatwa contre lui mais, jusqu’à présent, il ne l’a pas fait.
En début de semaine, le Grand Ayatollah a rencontré Abdul Aziz al-Hakim, le dirigeant du Conseil Suprême Islamique d’Irak (CSII), qui est le principal soutien du gouvernement irakien, et il n’a pas condamné cet accord ou appelé à un référendum. Il a dit, selon M. Hakim, que celui-ci doit garantir la souveraineté nationale de l’Irak, être transparent, disposer d’un consensus national et être approuvé par le parlement irakien. Les détracteurs de cet accord craignent que le gouvernement signe cet accord et que le parlement l’approuvera en échange de concessions marginales.
Hans Vogel
10/06/2008
Ce que les Etats-Unis cherchent, ce qu’ils ont cherché toujours, est de baser leurs relations avec le monde extérieur sur quelques modèles qu’ils connaissent à fond. L’un c’est le modèle Portoricain, ce qui équivaut a une relation tout-à-fait coloniale, l’autre est le modèle cubain, le protectorat. De 1902 à 1933, Cuba était un protectorat étatsunien qui avait cédé aux forces armées de Washington les mêmes droits qu’à l’heure actuelle on cherche obtenir des Iraquiens.
En général, pas de meilleure fa¢on de comprendre la politique étatsunienne au Proche Orient que de se pencher sur l’histoire des relations de Washington avec l’Amérique Latine. On y trouve tout. En fait, il leur manque tellement de l’originalité aux inventeurs de la Coca Cola que l’on pourrait dire que vraiment, là-bas, l’histoire se répète, et cela encore d’une manière étonnamment exacte !
Thierry
10/06/2008
Bonjour Dedefensa,
au delà de l’intérêt “philosophique” que représente la candidature, et même l’éventuelle élection, de Mr Obama à la présidence US, il nous semble important de nous interroger sur son importance réelle.
Par “réel”, nous entendons l’impact concret que serait susceptible d’avoir sur le cours de l’évolution du Monde et de l’Amérique son élection, dans le meilleur des cas.
S’il est une chose qui apparaît de plus en plus cette année, c’est l’organisation d’un “verrouillage” progressif des options, tant au niveau de la crise “systémique” du Monde libéral que de la position politiques et stratégiques des Etats-Unis vis à vis du Monde en général, et de l’Irak en particulier.
La tentative dans l’urgence de coincer l’Irak par un traité léonin en est un exemple parlant, à notre avis.
Quand à la crise économique, n’en doutons pas, elle se déroulera jusqu’au bout, dans le plein sens du mot “tragédie” sous son aspect de fatalité , avec le risque le plus probable d’entraîner un retour des protectionnismes par blocs et, par voie de conséquence, entre grandes puissances des conflits militaires à une échelle qui relèguerait la guerre contre l’Irak ou même celle contre l’Iran au rang d’escarmouches locales.
Dans de telles situations, les voies sont aussi tracées et figées que des autoroutes, les décisions ne peuvent plus qu’être conformes à des stratégies prédéfinies, et les dirigeants, quelles que soient leurs opinions, doctrines et familles politiques, perdent leur pouvoir de décideurs réels.
Il apparaît aujourd’hui invraisemblable que quiconque, même un président US, ait le pouvoir d’affronter de face le système dominant, et donc d’enrayer le cours de l’évolution des choses.
Malgrès nos attentes et nos espoirs, de plus en plus désespérés, de véritables changements, ne devrions-nous pas nous douter de ce que Mr Obama Président puisse n’être qu’une illusion de plus ?
Cordialement Thierry
Francis
09/06/2008
(L’économie politique me semble toujours la meilleure approche, comme cet article : )
Radar 8 juin 2007 : Mondialisation à crédit
Mise à jour : 2008-06-08 http://contreinfo.info/
Depuis le tournant des années 1980, les USA, locomotive de la croissance mondiale, vivent à crédit. La « prospérité » américaine est bâtie sur un endettement croissant des ménages et des entreprises, les déficits jumeaux de l’état et de la balance des paiements.
Toute autre nation dans une telle situation aurait connu le sort de l’Argentine ou de la Russie. La banqueroute.
Mais en raison du statut de devise de réserve mondiale du dollar, les USA bénéficiaient - pour combien de temps encore ? - de « l’exorbitant privilège » constaté en son temps par Valery Giscard d’Estaing, alors ministre des finances du général De Gaulle : celui de pouvoir créer de la monnaie à leur guise, c’est à dire de ne jamais payer leurs dettes.
Le dollar c’est notre monnaie et votre problème, avait-on coutume de dire à Washington.
Le Japon, ruiné par les conséquences des accords du Plazza en 1985, en a fait la douloureuse expérience.
Ce système, que tout le monde sait insoutenable à moyen terme, a connu un nouvel essor avec l’arrivée de la Chine sur la scène internationale. Les deux géants ont passé un pacte faustien. Les Chinois accumulent une montagne de dollars en échange des exportations qui boostent leur économie.
En contrepartie de leur croissance, ils ont accepté de donner une nouvelle vigueur aux déséquilibres monétaires mondiaux, en prenant des risques calculés : celui de la surchauffe inflationniste, et celui d’accumuler une masse de dollars énorme - elle atteint 1 700 milliards et croît désormais sur un rythme annuel de 900 milliards - dont la valeur pourrait s’effondrer.
L’accident industriel de la crise des subprimes a ébranlé ce système international par nature instable.
La réaction massive de la Fed, qui a accepté de compromettre la valeur du dollar pour sauver la finance, entretient une spirale inflationniste mondiale sur laquelle Bernanke perd prise.
La glissade du billet vert alimente et renforce les tensions sur l’alimentation et les matières premières, qui à leur tour provoquent un transfert de richesse inflationniste en direction des pays producteurs.
Thomas Friedman, l’éditorialiste du New York Times, résume ainsi la situation : « c’est du blanchiment d’argent. Nous empruntons de l’argent à la Chine pour l’expédier en Arabie Saoudite et prenons au passage de quoi remplir les réservoirs de nos automobiles. »
Ces transferts ont pour effet d’accroitre la quantité de « hot money », ces capitaux flottants tentant à tout prix de préserver leur valeur dans un monde de plus en plus instable, alimentant d’autant la spéculation.
Les USA se préparaient à un cycle déflationniste du à la baisse de l’immobilier, au resserrement du crédit, et au ralentissement de l’activité.
Mais le choc pétrolier et inflationniste qui se dessine aujourd’hui transforme le paysage. Selon James Hamilton, l’économiste éditeur d’Econ Browser, la facture pétrolière atteindrait aujourd’hui 5% du PIB., créant le risque d’une période de « stagflation ».
Confronté à une situation semblable au début des années 1980, Volcker avait administré un remède de cheval. Pour venir à bout de l’inflation, le directeur de la Fed avait alors remonté les taux jusqu’à 18%, indifférent aux dégats considérables provoqués par cette décision - entre autres un chômage de masse et la ruine des pays en développement, étranglés du jour au lendemain par le renchérissement de leurs remboursements d’emprunts qui en avait résulté.
Bernanke ne dispose - heureusement - pas d’une telle marge de manoeuvre. Mais la crise a aujourd’hui acquis une dimension internationale.
Et les hâbleries de John Connally retrouvent toute leur actualité : les USA et leur dollar sont encore une fois « notre problème ».
Sale Manie : Jamais sans mes CDO
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Durant le Forum Européen de la Titrisation, qui s’est tenu récemment à Cannes, les banquiers ne pouvaient cacher leur impatience à remettre sur le marché les désormais fameux CDO, ces produits structurés qui dissimulaient sous un emballage AAA des créances irrecouvrables.
Financial Times : Aucun d’entre eux n’était assez brave pour prédire le retour des emprunts subprimes, mais l’excitation était à son comble à Cannes au sujet d’autres classes d’actifs. Les crédits autos sont considérés comme particulièrement attractifs, tout comme la finance islamique. Un banquier a prédit qu’apparaitront bientôt des CDO adossés à des crédits à la consommation Russes. « Ce genre de chose finit toujours par revenir. Donnez nous seulement quelques mois. »
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Régulez pas m’sieur, régulez pas ! j’serai sage, promis !
Que faut-il donc faire pour leur mettre du plomb dans la tête, à ces gamins irresponsables en costume trois pièce ?
En dehors de les priver une bonne fois pour toute de leurs consoles de jeu, rien n’y parviendra, ils sont incorrigibles.
Non, on ne peut décidemment leur laisser les clés de notre prospérité. Il faut ré-gu-ler, point à la ligne. Tous ceux qui prétendent le contraire le font soit par idéologie - donc indifférence au réel- soit par intérêt.
DedefGM
09/06/2008
Mc Cain correspond beaucoup mieux au conservatisme americain.
Dans le domaine des bidouilles électorales, pour élire GWB en 2000, le nécessaire a déjà été fait, et les machines à voter ouvrent un boulevard aux trucages pour qui a les moyens.
Nixon, qui a fait le Watergate, ne se serait pas privé d’assurer sa réélection par voie électronique si la possibilité avait alors existé ; les Straussiens ne vont pas se priver à leur tour.
Et soyons pratique: si Obama était par mégarde élu il sera “conforme” dans son comportement ou tué...
J’oubliai: Obama est noir ; cela lui coutera au moins 5% des voix qui lui seront attribuées en apparence dans les sondages.
Le vrai problème des US est le crash économique, en très bonne voie semble t il. Malheureusement nous semblons suivre la méme voie, avec pas mal de retard cependant.
Frans Leens
09/06/2008
Les Républicains ont réussi à truquer les 2 dernières élections. Ils sont déjà prêts pour 2008, pour FAIRE DISPARAÎTRE SIX MILLIONS D’ÉLECTEURS
SURTOUT LES BASANÉS
COMMENT LE PARTI RÉPUBLICAIN VA TRUQUER LES ÉLECTIONS DE 2008
? COMMENT EMPÉCHER LES ÉLECTEURS DU PARTI DÉMOCRATE DE VOTER?
Des lois sont maintenant en place pour permettre de nettoyer les listes électorales ou de refuser l’accès au bureau de vote à tout qui est susceptible de mal voter. En 2004, les listes étaient déjà nettoyées et il n’y avait pas assez de machine à voter, ce qui allongeait les files et décourageait les électeurs, ce n’était pas assez.
Lire l’article :
http://www.alterinfo.net/ELECTIONS-USA-COMMENT-FAIRE-DISPARAiTRE-SIX-MILLIONS-D-eLECTEURS-SURTOUT-LES-BASANeS_a15699.html?print=1
FB
09/06/2008
La proposition de traité Irak/US est évidemment inacceptable de la part de quiconque en Irak (et le serait aussi accessoirement ailleurs ds le monde). A ce tarif, mieux vaut ne rien signer; ça ne pourra pas ètre pire!
Curieusement, vous ne faites pas de liaison avec ce qui se passe en Europe, à propos des TCE refusés mais adoptés avec viol(ence) sous la forme du “Traité de Lisbonne”
Les initiateurs semblent faire partie de la mème “culture américaniste” et rencontrent une opposition de plus en plus farouche, y compris chez les lecteurs du Figaro!
Leur outil n°1, la finance, est en train de s’effriter sérieusement..
Au stade ou nous en sommes, permettez moi de rappeler que des “machins” comme l’OTAN, ou le jeu de plus en plus choquant des banques centrales, voire les discours moralo-culpabilisateurs des ténors officiels de l’EU/ONU, etc tombent de plus en plus à plat, et paraissent venir des mèmes réseaux d’influence:d’un coté on vous culpabilise d’utiliser des combustibles fossiles obligatoires, alors que toutes les alternatives sont systématiquement neutralisées, à coup de meutres si besoin est,sans remettre en question la base mème de ce sytème énergétique et financier qui devient de plus en plus caduque.
Exemple; les OGM: personne n’en veut, mais la “commission EU” l’impose en quelque sorte, avec des relais bien asservis, notamment coté français-quitte à se griller vis à vis des électeurs-...
Etc..
Le film est en train de sauter de plus en plus, et il devient clair qu’il va falloir changer la bobine!
Bonne chance à tous!
python
08/06/2008
c’est comme un barrage sur le pacifique, sûrement rien n’arrêtera plus que la question refoulée soit posée. La commodité du ‘on ne savait pas’ finira par trop nous gratter, malgré toute notre bêtise et malgré tant de manipulations.
Qui et comment a t’on mis à Guantanamo des années durant? Quel était le quotidien de ces personnes sorties du monde du droit? Pouvait-il s’agir de n’importe qui?
Même les mass-media sont contraintes d’aborder les questions qui transpirent.
Ce que même l’associated press et yahoo nous disent dans la dépêche suivante : imaginez ce qu’est la vraie vérité. Avant que cette dépêche s’évanouisse comme tant d’autres, et afin qu’elle soit suivie de milliers d’autres :
http://fr.news.yahoo.com/ap/20080608/twl-maroc-guantanamo-moujane-224d7fb.html
Stephane
08/06/2008
Je viens de lire un livre de Michel Onfray, qui parle comme a son habitude, de la domination de l’idealisme envers le materialisme dans notre civilisation, ainsi que de la crise nihiliste de celle ci.
“La puissance d’exister” en est le titre.
Je serais curieux de lire ce que le regard de DeDefensa pourrait nous raconter en s’appuyant sur cette analyse et cette proposition philosophique.
Je veux croire qu’il y aurait une fertilisation interessante au vu de la qualite du terreau DeDefensa.
Stephane
08/06/2008
Effectivement, dans une perspective d’analyse de mechanismes systemiques, comme celle qui est proposee par DeDefensa, le 11 Septembre peut etre considere comme un simple moyen, un passage oblige dira t’on, une corvee, qu’il fallait bien faire un jour ou l’autre, d’une maniere ou d’une autre. Certes.
Mais n’oublions pas l’Histoire, cette grande dame patiente et exigeante, qui j’en suis sur, nous jugera tous, sur un detail bien sur.
Ilker
07/06/2008
Les Russes renvoient, avec un malin plaisir, vers l’Occident son propre discours intéressé fait de réprobations et reproches moraux simplets, faussement naïfs, de commentaires enfantins (du genre “nous représentons la responsabilité”, “vous êtes irresponsables”), d’autant plus que l’Europe n’a pas son “audace” humaniste habituelle concernant les Etats-Unis… Le discours type droit de l’hommisme devient de plus en plus un simple jeu de codes.
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SAINT-PETERSBOURG (AFP) - Le président russe Dmitri Medvedev a accusé samedi les Etats-Unis d’avoir provoqué la crise financière mondiale par excès d’ambition, leur opposant l’exemple d’une Russie “consciente de sa responsabilité pour le sort du monde” et futur leader économique.
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S’exprimant devant des milliers d’hommes d’affaires, de responsables russes et étrangers réunis au Forum économique de Saint-Pétersbourg, le président s’en est vivement pris à “l’illusion qu’un pays, même le plus puissant au monde, puisse jouer le rôle de gouvernement mondial”.
“C’est précisément le fait que le rôle des Etats-Unis dans le système économique mondial ne correspond pas à ses capacités réelles qui a été une des principales raisons de la crise actuelle”, a-t-il insisté.
La Russie, à l’inverse, “est un acteur mondial qui est conscient de sa responsabilité pour le sort du monde”, a-t-il martelé. “Nous voulons participer à la formation des règles du jeu, pas en raison d’ambitions impériales, mais parce que nous sommes conscients de notre responsabilité et que nous possédons des ressources”, en particulier énergétiques, a-t-il poursuivi.
Là où d’autres pays se sont consacrés aux biocarburants, aggravant la crise alimentaire, la Russie libéralise son marché du gaz et prend des mesures fiscales pour relancer sa production de pétrole, ce qui contribuera à “stabiliser les marchés énergétiques mondiaux”, a-t-il souligné en exemple.
Commentant ce discours peu après, le secrétaire américain au Commerce, Carlos Gutierrez, a remarqué que le président avait fait “plusieurs déclarations très fortes”, mais a rejeté la notion de “crise”, préférant évoquer un “retournement de croissance”.
M. Medvedev, qui est considéré comme un libéral, a succédé à Vladimir Poutine il y a un mois: il a depuis promis de renforcer l’état de droit, lutter contre la corruption et faciliter l’existence des PME russes. Son discours était très attendu par les participants au Forum.
Il les a assurés de son ambition de faire de Moscou un “centre financier puissant” et du rouble “une des principales monnaies de réserve régionale” et d’encourager “l’innovation”. Les dirigeants russes reconnaissent volontiers qu’en dépit de son dynamisme, l’économie demeure obstinément dépendante des hydrocarbures.
Mais dans les couloirs du Forum, la question la plus brûlante était plutôt celle de la crise aiguë opposant les actionnaires russes et britanniques du troisième groupe pétrolier russe, TNK-BP.
Bien qu’il s’agisse d’une entreprise entièrement privée (détenue à 50% par trois hommes d’affaires russes et à 50% par la major britannique BP), beaucoup d’analystes estiment que la cascade d’ennuis qui s’est abattue sur elle depuis quelques mois est liée à la volonté de l’Etat de reprendre en main une partie des actifs de TNK-BP.
Son dénouement est désormais une question de “jours”, a assuré samedi son PDG Robert Dudley, alors que la plupart des protagonistes de l’affaire TNK-BP, présents au Forum, devraient en profiter pour aborder la question. M. Dudley a ajouté “n’avoir aucune indication d’une vente de la part d’aucun actionnaire”. Le patron de BP Tony Hayward s’est dit pour sa part “confiant” qu’une issue serait trouvée.
Carlos Gutierrez a rappelé à ce sujet que les entreprises et le reste monde regarderaient de près “la façon dont dont le problème sera traité (...) La communauté internationale souhaiterait voir un règlement transparent”.
Le patron de la major britannique Shell, Jeroen van der Veer, sans vouloir commenter directement le cas TNK-BP, a pour sa part remarqué que le climat des affaires en Russie “n’est bien sûr pas parfait, mais qu’il est suffisamment bon pour que nous cherchions des opportunités”, avec l’appui de partenaires russes.
http://fr.news.yahoo.com/afp/20080607/twl-russie-economie-politique-prev-d9fddae.html
Ilker
07/06/2008
Début de fissures dans le beau comte de l’Axe du Bien contre l’Axe du Mal ?
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Par George Monbiot, The Guardian, 26 mai 2008
Nous avons pratiquement oublié la guerre dIrak. Nous avons tendance à ny voir désormais à peine plus quune « erreur politique », au même titre que dautres décisions mineures du Labour. La presse et lopinion publique ont évolué et se préoccupent maintenant de questions plus pressantes, comme le prix de limmobilier.
Mais cest une erreur qui a tué ou blessé des centaines de milliers de personnes dans un pays qui ne nous faisait aucun mal. Les erreurs de ce genre - une guerre dagression injustifiée - ont été qualifiées de « crime international suprême » par le tribunal de Nuremberg. Les erreurs de ce type, dans tout régime régi par le droit international, devraient voir leurs auteurs mis derrière des barreaux pour le reste de leur vie. Mais ce crime majeur quest la guerre en Irak a été banalisé.
Ce processus de normalisation a si bien réussi que dans trois jours, lun de ses auteurs viendra ici au festival littéraire de Hay-on-Wye - haut lieu de la bienséance - pour promouvoir son livre et tenter den vendre quelques exemplaires. Je ne regrette pas le fait quil vienne ici - loin de là - mais jy vois comme un signe indiquant que ce crime quil a aidé à commettre est désormais considéré comme un évènement normal relevant du processus politique.
John Bolton avait tout dabord appelé à la guerre contre lIraq en tant que signataire dune lettre ouverte envoyée au président Clinton par le Projet pour un Nouveau Siècle Américain en 1998 [1]. En 2001, il a rejoint ladministration Bush pour y occuper la fonction à lappellation hilarante de Sous-Secrétaire dÉtat pour le contrôle des armements au Département dEtat. Sa présence au Département dEtat semble avoir été imposée par Dick Cheney qui voulait le voir surveiller Colin Powell.
Il a immédiatement commencé à sen prendre au droit international, menant avec succès ses batailles contre le Traité SALT de limitation des missiles balistiques, le protocole sur les armes biologiques, le traité sur les armes légères, et peut-être avec prescience, la participation de lAmérique à la Cour Pénale Internationale.
En avril 2002, Bolton a orchestré le licenciement du chef de lOrganisation pour lInterdiction des Armes Chimiques, José Bustani. La faute de Bustani consistait à avoir offert de régler le différend portant sur les supposées armes de destruction massive de Saddam Hussein, par lenvoi dinspecteurs du désarmement en lIrak.
Par la diffusion dun document provenant de son ministère, Bolton a contribué à promouvoir laffirmation fausse selon laquelle Saddam Hussein avait cherché à se procurer de luranium au Niger. Il a joué un rôle central dans le montage et la promotion de ce motif de guerre trompeur.
Cest seulement lorsque ceux qui contribuent à lancer des guerres illégales prendront peur devant les sanctions encourues que les futurs gouvernements sabstiendront de les déclarer. En tant que citoyen, je crois que nous avons le devoir dessayer de dissuader les futurs crimes de guerre. Je propose donc que nous permettions à John Bolton de prendre la parole ici, pour ensuite procéder à une arrestation citoyenne.
La section 24A de la loi sur la criminalité organisée dangereuse permet à tout citoyen de procéder à « larrestation sans mandat dune personne ... quil a des motifs raisonnables de soupçonner dêtre coupable » dune infraction.
Je ne veux pas défendre quelque chose que je ne serais pas disposé à faire moi-même. Javais envisagé de rester chez moi ce mercredi, mais jai maintenant lintention de revenir, pour écouter M. Bolton parler, puis ensuite procéder à cette arrestation. A Hay, jespère que dautres pourront se joindre à moi.
Ilker
07/06/2008
Le concept de démocratie est devenu aujourd’hui, surtout dans la bouche des autorités us, un mot alibi vide de contenu et de sens, qui sert des politiques anti-humanistes donc anti-démocratiques (si on suppose que la “démocratie” repose sur le respect des valeurs humaines).
Bref elle (la démocratie) ne sert à rien pour aider le peuple irakien, la seule chose qui pourrait l’aider actuellement c’est que la crise économique us se creuse, et que sous une pression forte du peuple qui gronde (comme sous Louis XVI), les Etats-Unis quittent l’Irak remplacés par les forces de l’ONU.
Un petit mot concernant les forces de la coalition engagées auprès des Etats-Unis qui doivent l’avoir assez mauvaise d’avoir été utilisées comme main d’oeuvre aux intérêts us (sous prétexte de démocratisation) : “on a plus besoin de vous , disposez.”
Sinon le journal le Monde parle aussi de cette affaire avec une précision historique qui semble intéressante :
COMME L’ACCORD ANGLO-IRAKIEN DE 1930
Selon le quotidien britannique, le président Bush souhaite que l’Irak signe cet accord, qualifié d’“alliance stratégique”, avant la fin du mois de juillet, tandis que le gouvernement irakien veut en retarder la signature. Le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, serait personnellement opposé aux termes de ce nouveau plan, même s’il sait que sa coalition ne résisterait pas à un retrait américain.
Dans une tribune publiée par le quotidien, l’ancien ministre des finances irakien, Ali Allaoui, fait le parallèle entre le traité signé en 1930 entre l’Irak et le Royaume-Uni et celui que prépare l’administration Bush. “En 1930, le traité anglo-irakien a été signé en prélude à l’indépendance de l’Irak. Le Royaume-Uni avait occupé le pays à la fin de la première guerre mondiale et s’était vu accorder un mandat par la Société des nations”, l’ancêtre de l’ONU, explique l’ancien ministre. Contre la fin du mandat britannique, ce traité accordait des privilèges militaires et économiques au Royaume-Uni. “L’accord a été signé par un Parlement irakien docile mais a été combattu par les nationalistes irakiens. Cet accord a empoisonné la vie politique irakienne pendant vingt-cinq ans”, constate Ali Allaoui. Pour lui, l’Irak se trouve face à la même situation qu’en 1930, avec les Etats-Unis comme partenaire dominant, plus le Royaume-Uni.
CdC
07/06/2008
de Pearl Harbor en 1941 est-il l’alpha et l’omega de l’essence étasunienne?
non, c’est un moyen pour l’entrée en guerre et un tout autre aurait pu avoir été trouvé.
en 2001, c’était déjà l’entrée en récession pendant et après léclatement de la bulle dot.com les fameux scandales et tromperies d’Enron aidé de qui aurait du être une firme d’audit indépendante Andersen.
...quand le système s’affaiblit, le frauduleux et le frelaté deviennent évidents sur des cycles courts.
en l’absence de Tours jumelles, le tsystème aurait trouvé un autre moyen
c’est pourquoi le 11 9 n’est ni fondamental au système ni même nécessaire.
au plus un prétexte, mais ” l’anecdote ” n’est pas structurante
Emmanuel
06/06/2008
Un petit cadeau pour Philippe Grasset sur http://www.marianne2.fr/Villepin-denonce-le-journalisme-de-Cour-!_a87918.html. Il nest pas trop tard pour que Dominique de Villepin verse sa contribution à dedefensa.org
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