jc
27/02/2020
PhG: "... bientôt, il {Trump] invectivera le virus Covid-19"
Bientôt Trump invectivera les russes au motif que le corona vire russe. J'en crois ce bouffon tout-à-fait capable.
jc
27/02/2020
PhG: "... entre, à gros traits, les milieux urbains, progressistes-sociétaux, globalistes, et les milieux ruraux, conservateurs, traditionnels, etc. ..."
Pour moi qui suis en plein dans les chapitres XXI et XXIII ("Caïn et Abel "et "Le temps changé en espace" de "le règne de la quantité...", et qui tente de sexuer ma pensée, j'associe pavloviennement la sédentarité, la verticalité et Caïn au masculin, le nomadisme, l'horizontalité et Abel[le!] au féminin. Quant à l'espace et au temps, je distingue un espace borné (par les frontières) avec un temps-chronos, non borné (linéaire et muni d'une flèche du temps), qui sont pour moi masculins, et un espace non borné avec un temps-aïon, sempiternellement borné, cyclique, qui sont féminins.
Pour conceptualiser les mouvements tectoniques qui, de tout temps, agitent la géopolitique, j'essaye d'être intelligent "à la Thom", c'est-à-dire de me glisser successivement dans la peau de chacun des acteurs permanents de cette évolution, acteurs qui sont, dans le cas présent des USA, les républicains et les démocrates.
Les humains sont avant tout des animaux qui agissent et réagissent selon qu'une entité extérieure est perçue comme un prédateur, une proie ou un partenaire sexuel. Pour moi il y a clairement une masculinisation du parti républicain -symbolisée par Trump- et une féminisation du parti démocrate (symbolisé par les "vieilles" Clinton, Pelosi, Warren, et les "jeunes" Gabbard, AOC, etc.. Le hic est que pour moi la masculinité est fondamentalement liée à l'analyse (l'acte fondateur masculin séparant) et donc à l'évolutionnisme diversifiant et la féminité à la synthèse (l'acte fondateur féminin réunissant) et donc au conservatisme unifiant, car il y a alors une inversion entre les faits et la présentation ci-dessus puisque, actuellement, le parti démocrate est essentiellement¹ progressiste et domine les espaces confinés (les grandes métropoles profitant actuellement de la globalisation), alors que le parti républicain est essentiellement conservateur¹ et domine les grandes étendues (grandes perdantes de ladite globalisation).
L'acte fondateur des USA est fondamentalement masculin puisque c'est une sécession de la tutelle coloniale anglaise, la finalité des USA étant dès lors de substituer à l'empire anglais bien réel -sur lequel le soleil ne se couchait jamais- un empire américain plus virtuel -sur lequel le dollar ne se couche jamais-. Le guénonien du chap. XXIII "au moment même où le temps semblait achever de dévorer l’espace, c’est au contraire l’espace qui absorbe le temps ; et c’est là, pourrait-on dire en se référant au sens cosmologique du symbolisme biblique, la revanche finale² d’Abel sur Caïn." a-t-il un rapport avec un "time is money" transformé "catastrophiquement" en un "space is money" ?
¹: il y a aussi des libéraux (au sens français du terme).
²: Je ne suis pas d'accord avec ce qualificatif guénonien. Pour moi il y a sempiternelle oscillation entre les deux dominations.
jc
25/02/2020
Je suis habitué à voir apparaître sous la plume de PhG le terme de "déchaînement", pavloviennement suivi d'un quasi-immuable "de la Matière", évidemment catastrophique, déchaînement qui pour moi rime avec désenchantement (alors que, toujours pour moi, réenchaînement rime avec réenchantement).
Aussi j'ai été surpris de lire un "enchaînement catastrophique" car, pour moi, l'ultra-libéralisme-individualisme global a été conçu par l'élite temporelle et masculine, comme un "diviser pour régner" à l'échelle du globe, donc comme un déchaînement entropisant.
Pour Thom (et, selon lui, également pour Aristote) l'acte fondateur sépare. Pour moi l'acte fondateur masculin est une séparation (plus précisément une différenciation) et l'acte fondateur féminin est une réunion (une indifférenciation, une dédifférenciation).
Principe métaphysique: tout acte fondateur masculin est systématiquement compensé par un acte fondateur féminin qui s'oppose à lui ?
Guénon: "... ceux qui vivent selon le temps, élément changeant et destructeur, se fixent et conservent ; ceux qui vivent selon l’espace, élément fixe et permanent, se dispersent et changent incessamment…" ("Le règne de la quantité...", chap. XXI)
Ceux qui vivent verticalement selon le temps sont masculins (archétype Caïn), ceux qui vivent horizontalement selon l'espace sont féminins (archétype Abelle). Le coronavirus, comme tous les virus, se disperse et change incessamment…
Georges Dubuis
25/02/2020
12 ans que je vous fréquente sur le développement du systême/le virtuel.A l'époque vous étiez même relayé par E&R d'Alain Soral, c'est comme celà que je suis arrivé ici & ailleurs. J'ai toujours en mémoire vive ce Ralph Peters stratège de l'armée américaine qui admettait que la réelle puissance américaine est Hollywood, peste de plaisir du rêve de puissance. Bref, je vois que vous avez atteint le pic de démonstration de ce systême qui lui même atteint des sommets…...le politique comme cinéma, logique d'une société anonyme de gens sans histoires, du pour voir sans pouvoir…...tranquillisant sociétal autant que médical avec quelques épidèmies de fiévre jaune mais pas de pandémie. Les fans s'usent mais le passage augmente… Encore bravo pour votre détermination Mr Grasset…... le Tomcat du virtuel!
jc
22/02/2020
Dans la séquence kali-yuga <-> feu <-> sanguin <-> ego-prédateur <-> Trump, le feu est associé par les Anciens Grecs au tétraèdre qui est le seul solide de Platon 3D auto-dual.
PhG termine un grand nombre de ses articles en rappelant son équation surpuissance-autodestruction du Système.
Pour moi le concept de Système sous-tend celui de Système organisé (un système non organisé n'est pas pour moi un système) et -déformation thomienne sans aucun doute- un système organisé -et donc doué d'une certaine stabilité structurelle- appelle un centre organisateur.
La notion de solide auto-dual symbolisant celle d'autodestruction (auto-organisation négativée)? Trump en centre désorganisateur structurellement instable d'un système (par essence doué d'une certaine stabilité structurelle)? The-Donald en centre du tourbillon crisique, à la fois réel, symbolique (sa crinière feu, Trump est chien de feu en astrologie chinoise) et inimaginable? Une sorte de Moïse négatif, d'antiMoïse qui a sa place dans la métahistoire, l'Histoire prophétique?
J'essaye ici d'imaginer ce que PhG nous concocte pour la suite du tome III de "La Grâce…", le début se terminant (p.206) par un pour moi bien mystérieux¹:
"Ainsi créons-nous l'Histoire prophétique, -dont nous dirons alors, pour la définir, qu'elle s'appuie, qu'elle se révèle ou plutôt consent à se révéler, en reconnaissant la puissance créatrice de l'intuition fondamentale véhiculée par la nostalgie."
¹: Un topocrate n'est pas un logocrate.
Guénon: "... par la force des choses, les sédentaires en arrivent à se constituer des symboles visuels, images faites de diverses substances, mais qui, au point de vue de leur signification essentielle, se ramènent toujours plus ou moins directement au schématisme géométrique, origine et base de toute formation spatiale. Les nomades, par contre, à qui les images sont interdites comme tout ce qui tendrait à les attacher en un lieu déterminé, se constituent des symboles sonores, seuls compatibles avec leur état de continuelle migration. Mais il y a ceci de remarquable, que, parmi les facultés sensibles, la vue a un rapport direct avec l’espace, et l’ouïe avec le temps…" (Chap. XXI Caïn et Abel, Le règne de la quantité..."
jc
21/02/2020
Je terminai mon dernier commentaire (de l'article "USA, la sécession saucissonnée") par une note de bas de page où je faisais un enchaînement associatif pavlovien:
kali yuga (âge de fer) <-> feu <-> sanguin <-> ego-prédateur.
En composant "Trump tempérament sanguin" sur mon moteur de recherche préféré j'ai obtenu en première ligne:
http://fourtemperaments.com/donald-trumps-temperament/
"Donald Trump’s temperament is Choleric-Sanguine (D/I), and he is a natural leader."
Trump as the right man in the right place (c'est-à-dire l'idiot utile dans une perspective métahistorique)? Bingo?
David Cayla
21/02/2020
(et sans doute aussi d'autres arts martiaux) repose sur la patience, et une certaine droiture. Cela implique de ne pas céder à la provocation, mais aussi de ne pas provoquer, ne pas porter de coups bas, et ne pas frapper par surprise.
Cela implique encore d'accepter de recevoir les premiers coups… dans certaines limites… et sans omettre de se préparer à l'affrontement. Il ne s'agit donc pas de vaquer benoîtement à ses occupations en ignorant délibérément le danger, mais de rester tranquillement sur ses gardes.
Par contraste, les serviteurs les plus parfaits du Système sont aux antipodes de cette attitude. Ils sont exclusivement motivés par le souci de se préserver eux, la crainte de prendre des coups physiques ou atteintes à leur réputation. D'où la tentation permanente des frappes par surprise, des coups bas, cette attitude de provocation permanente, et cette extrême lâcheté, cette extrême couardise.
En cela, du reste, ils ne seront jamais des Anti-Systèmes, fut-ce par inadvertance. Ils sont bien ses serviteurs zélés, empressés, et c'est Lui qui les a choisis ainsi, car effectivement ils sont d'une faiblesse insigne, ils sont corrompus à l'extrême, ce qui devrait normalement permettre d'avoir barre sur eux (ce qui n'est pas le cas d'un Trump, raison pour laquelle ils le haïssent). Mais la démarche est lourde de potentiel déstructurant. Au plus le Système étend son emprise sur ses serviteurs, au plus il s'affaiblit.
Quant à le combattre, il n'existe pas en tant que tel - et vous aviez parlé d'un égrégore - mais au travers de ses serviteurs. Dès lors, le combattre, c'est les combattre. Et il n'est pas possible de les combattre avec leurs propres armes (les coups bas, les frappes par surprise, la provocation,...) sauf à faire partie de ses serviteurs. En revanche, et puisqu'au fond, ils sont extrêmement prévisibles, il est possible de retourner leurs propres armes contre eux (ce que vous appelez faire aïkido).
Pour conclure, les Russes auraient-ils dérogé à leur légendaire patience en Syrie ? N'étant pas à leur place, c'est quand même difficile à dire. Néanmoins, toute leur stratégie aura été celle d'un renforcement patient de leurs positions et pas qu'en Syrie, ainsi que de leur allié syrien qui expose aujourd'hui Washington à un cruel dilemme : livrer des systèmes Patriot ce qui sera l'occasion de savoir ce qu'ils valent vraiment (Ankara demandant à ce que le ciel syrien soit interdit à l'aviation russe) ou se protéger et lâcher son allié après l'avoir poussé à entrer dans cette ultime confrontation où l'armée turque est désormais directement impliquée dans les combats ?
A ce propos, les Russes n'ont jamais caché leur présence en Syrie, les morts de soldats russes ont été acceptées, et honorées. L'engagement de l'armée turque au contraire a toujours été non assumé, caché, masqué, et il en a été de même de ses morts. Et même aujourd'hui, elle s'engage sans s'engager, en brandissant cette menace "vous n'oseriez pas frapper des soldats turcs !"... dont on a vu le peu de cas que les Russes en faisaient. L'éthique du judoka n'empêche pas de coller une claque à un marmot qui vient de vous donner un coup de pied dans le tibia. Elle demande juste de ne pas en faire une descente de lit au motif qu'il pourrait bien recommencer.
Nicolas Prenant
21/02/2020
Il est très difficile d'analyser les chiffres de fréquentation sur internet, je le sais pour être confronté à cela sur mon propre blog perso, à la fréquentation bien plus basse qu'ici, qui est à peu près constante depuis des années, mais également assez faible pour que des phénomènes extérieurs puissent fortement l'influencer. Je pense notamment à la possibilité que tel ou tel article soit cité sur des réseaux sociaux ou sur youtube, où l'on peut trouver des comptes avec 50 000, 500 000 abonnés, ou même plus… Ce côté aléatoire mérite d'être mentionné. J'ai eu des articles particulièrement remarqués, par exemple, lorsqu'ils étaient cités sur un site comme doctissimo, ou encore lors des attentats de Charlie Hebdo, où les gens étaient parfois en quête de repères mais aussi de réflexions un peu en marge des sentiers battus et rebattus par les courants mainstream.
Donc voilà. Félicitations pour votre record de fréquentation, plus de 11 000, c'est très bien pour un site au discours très éloigné des modes du web et de l'époque (post)moderne. Pour ce qui est des dons, les temps sont durs, j'ai parfois donné, mais je crains que là aussi il faille prendre en compte les effets d'une époque de plus en plus rude pour certains porte-monnaies, quoiqu'on en dise…
jc
20/02/2020
Pour moi:
Masculin (yang): républicain, analyse (top-down), structure, évolutionnisme (progressisme);
Féminin (yin): démocrate, synthèse (bottom-up), fonction, conservatisme.
La pagaille actuelle aux USA (et ailleurs…) vient, selon moi:
- d'une part de l'inversion masculin-républicain-progressisme (le bon tryptique selon moi) en l'actuel féminin-démocrate-progressisme sociétal (le rangement US actuel);
- d'autre part du refus de sexuer le combat politique qui est actuellement (aux USA comme ailleurs) un combat masculin/masculin qui doit se terminer par un gagnant et un perdant, alors que, selon moi, ce devrait être un combat masculin/féminin (yang/yin), combat dont on peut penser qu'il ait des chances de se résoudre harmonieusement¹.
¹: Plus précisément je vois le combat masculin/féminin évoluer cycliquement comme suit: yin-yin, yin-yang, yang-yin, yang-yang, correspondant aux quatre âges d'un manvantara (or, argent, bronze, fer), associés respectivement aux quatre éléments eau, terre, air, feu. (Il me semble intéressant de noter que, psychologiquement, que ces quatre éléments sont, dans cet ordre, associés aux tempéraments lymphatique, bilieux, nerveux, sanguin. Thom: "Le tempérament sanguin favorise l'identité ego-prédateur; le tempérament nerveux favorise l'identité ego-prédateur; le tempérament bilieux favorise l'identité ego-proie; le tempérament lymphatique défavorise l'identité ego-proie.")
Marc Gébelin
19/02/2020
"Les Russes ont noté, grâce aux démonstrations iraniennes…". L’enseignement vient peut-être à point pour que la prudence et la patience soient à leur terme pour ne pas devenir un signe mortel de faiblesse".
Eh oui, c'est tout bête, c'est au delà de la tactique de la stratégie, de tout ce que vous voulez. La patience des Russes est interprétée comme un signe de faiblesse et… les Iraniens ont montré le contraire! ça ne manque pas de sel qu'un pays affaibli par la haine BAO n'hésite pas à frapper les Yankees. Il est à souhaiter que Poutine, malgré son "amitié" pour Israël, et sa patience envers le sultan d'Ankara et celui de Washington montre son impatience et… ses muscles.
alain pucciarelli
19/02/2020
Nul doute que, sauf extaordinaire, l'épreuve de force doit avoir lieu. Le maillon faible est la Turquie. Elle s'expose. Syriens et Russes n'ont d'autre choix que frapper. Le clash est devenu un enjeu majeur de la future paix. Il reste à souhaiter que le pire sera évité. Et que les Etats Unis resteront à leur place. Il faudra bien que tôt ou tard le combat survienne, y compris contre eux. Espérons que Macron ne nous lancera pas dans cette querelle.
jc
19/02/2020
PhG: "Dans ce contexte général, il devient possible que les Européens, malgré leur formidable impuissance et leur fascination américaniste, soient conduits dans une impasse mortelle d’où ils ne pourraient sortir qu’en s’obligeant “à faire quelque chose” ; tout cela, sous le regard ironique des Russes."
Une Europe "confédérale", formée de pays souverains (de préférence eux-mêmes "confédéraux"...), tournée vers l'Eurasie, capitale Genève.
jc
18/02/2020
Notre Sisiphe des startups ("I want France to be a start-up nation. A nation that thinks and moves like a start-up. ") vient encore de frapper en annonçant aujourd'hui la réforme de l'ENA en Ecole de Management Public.
PhG: "En cela, il est un peu comme Trump (...) « Il est arrivé au pouvoir sans comprendre les différences entre la direction d’un gouvernement et la direction d’une entreprise et il n’en sait toujours pas plus aujourd’hui. Il continue à croire que chaque membre de l’exécutif est son employé personnel. Il se trompe… ». ".
PhG: "Ils sont les compagnons de la chute sans cesse recommencée, parfaits porteurs d’eau de l’effondrement…".
En tirant à hue (vers le nationalisme) et à dia (vers le globalisme), tous deux avec leur verticalité -phallique- "prodigieuse et vertigineuse à la fois"...
PhG: "Ce président-Jupiter prétendait avoir pour lui tous les pouvoirs…"
Je verrais bien Macron et -au moins- ses deux prédécesseurs immédiats -"les deux inénarrables"- rester dans l'histoire comme "les monarques impuissants". Un signe des temps avant la débandade.
David Cayla
18/02/2020
Comme je pensais à la traque vengeresse menée par une certaine foule vociférante contre Piotr Pavlenski et ses présumés complices, Alexandra de Taddeo et Juan Branco, je faisais un parallèle avec Julian Assange dans cette affaire où sont d'ores et déjà agités maints soupçons complotistes.
Enfin tout de même ! Que ce soient les Pussy Riot dont Piotr Pavlenski était un soutien ou Piotr Pavlenski lui-même, le fondement même de leurs "happenings artistiques" c'est de pousser la provocation toujours plus loin en espérant bien que le pouvoir tombera dans le panneau en fabriquant des martyrs. Cependant, là où les Pussy Riot se contentaient de concerts punk improvisés dans des églises pour ensuite gémir d'avoir été envoyées en prison, il est assez évident que Piotr Pavlenski est un personnage d'une autre trempe.
D'ailleurs, soupçon soupçon ! Le pouvoir russe se serait contenté de lui coller une amende pour sa dernière incartade en Russie avant de s'empresser de le laisser prendre l'avion, direction la France dont le gouvernement était alors ravi d'accueillir un "réfugié politique" de ce calibre. Mais enfin, comment voulez-vous "punir" quelqu'un capable de se faire aussi mal à lui-même chaque fois qu'il fait une sortie publique ?
Or donc, voilà que fleurissent les soupçons de manipulation. Piotr Pavlenski aurait été manipulé, influencé,... Il faudrait trouver ses inspirateurs, et en attendant, il faudrait le frapper le plus fort possible, "pour faire un exemple" tant son "crime" serait odieux, cela sans réaliser un seul instant que c'est précisément cela que Piotr Pavlenski recherche, et que le gouvernement russe s'est obstinément refusé à lui offrir.
Une interpellation expresse, quatre jours de garde à vue, une nuit dans les cellules du Palais de justice de Paris, une détention provisoire attendue dans la perspective d'une incarcération qui devrait être ordonnée à l'issue d'un jugement qu'on pressent expéditif, tout cela pour se retrouver non pas avec un Julian Assange qui se débat pour survivre mais un Piotr Pavlenski qui ne désire rien tant qu'être littéralement cloué à sa croix, non pas pour avoir dénoncé des secrets d'Etat mais pour avoir diffusé une vidéo que pas grand monde n'a vue et qui aura d'abord été relayée par la "team foufou" comme s'appellent eux-même Joachim Son-Forget , Laurent Alexandre, et Alexandre Benalla.
Pour citer Jupiter lui-même, "Soyez-fier d'être des amateurs !"
Ni Ando
18/02/2020
Il serait difficile de ranger E. Macron dans la catégorie des chefs d'Etat, même si la constitution lui accorde le titre. Un chef d'Etat sent et ressent son pays en ses profondeurs et agit en conséquence, il est capable de mettre dans la balance de l'histoire, et d'y sacrifier le cas échéant, son propre destin. M. Macron a une perception aiguë et raffinée ... du petit microcosme étriqué qui lui sert de référence, et ne sait pas grand chose de ce qui fait la vie réelle de la plupart de ses compatriotes (400.000 pauvres de plus en France recensés pour la seule année 2018). Il considère, par ailleurs, que le "poste" qu'il occupe n'est jamais qu'un jalon dans sa carrière de technocrate juvénile, que demain il fera autre chose, bref que cela ou autre chose est équivalent. Il est intellectuellement intelligent, mais sans colonne vertébrale et sans conviction réelle. Il capte ainsi trés bien ce que l'autre souhaite entendre de lui de sorte que dans le même discours il dira une chose puis exactement son contraire. De tel ou tel chef d'Etat étranger il fera mine d'être l'ami avant de le décrire comme un ennemi dont il faut se méfier lorsqu'il parlera à ses médias ou à n'importe quel représentant d'un autre Etat étranger. Il capte les idées, les bonnes comme les mauvaises, pour s'en servir comme de simples objets marketing, jetables après usage. Il appartient plutôt à la catégorie des godelureaux inconsistants, aimablement impuissant et inoffensif (excepté pour les manifestants qui osent braver l"ordre républicain"), produit à la fois des cercles d'intérêts qui l'ont fait élire, de la vieille "gauche caviar" esseulée, d'un tout petit monde de médias courtisans et flagorneurs, ayant absolument renoncé à n'importe quelle déontologie journalistique contre des sinécures quasiment garanties à vie, des "bourgeois bohêmes" incultes, persuadés de toute bonne foi, du fond de leurs coeurs innocents et bienveillants (sauf quand il s'agit de massacrer l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan, la Syrie, etc..), qu'Hollywood, et sa narrative d'enfant attardé, est le temple de la culture mondiale, du savoir, et de la sagesse universelle. A l'instar de son prédécesseur, E. Macron tient debout malgré ses insuffisances du simple fait qu'il appartient à un vieux pays encore structuré, charpenté par son passé et ses institutions. La France, c'est le pays profond, c'est là que bat son coeur, non pas rue du faubourg Saint Honoré.
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