AGBELELE Asséréou
10/05/2008
Idée fabuleuse en effet en ce qu’elle peut assurer la victoire des démocrates aux prochaines élections ; mais on ne peut plus dangereuse eu égard à la forte personnalité des acteurs en présence et la boulimie du pouvoir des Clinton. Il ne fait aucun doute qu’en plus de la pertinence de l’analyse de l’auteur de cet article, le destin de Barack Obama sera identique à celui de JFK : il ne finira pas son premier mandat, Hillary ne le lui permettra pas car il lui faut tout le pouvoir et elle ne reculera devant aucune ignominie pour l’avoir…
foxbat
10/05/2008
C’est ce que soutien Philip Gilardi , de l’American Conservative (contrairement à ce que pourrait laisser croire le nom, c’est un des principaux sites US anti-guerre ), dans son billet du 9/04/2008 :
Washington aurait adressé, par l’intermédiaire de Talabani, un ultimatum à Téhéran, exigeant que l’Iran reconnaisse son ingérence au Liban et cesse de soutenir le Hezbollah. Téhéran aurait refusé de céder, et le conseil national de défense US envisagerait à l’unanimité (moins la voix de Gates ) une attaque de missiles de croisière sur des camps d’entraînement d’insurgés irakiens situés aux environs de la capitale iranienne.
http://www.amconmag.com/blog/2008/05/09/war-with-iran-might-be-closer-than-you-think/
bb
09/05/2008
On aura peut-être un jour une meilleure appréciation sur ces fatalités historiques quand se feront jour suffisamment de points de vue sincères et documentés mais PARTISANS.
Je conseille, sur la deuxième et très officielle boucherie moderne, l’analyse (pas neuve, mais au moins, ils se mouillent, eux) développée chez nos amis communistes sur le site “Courant Communiste International”
http://fr.internationalism.org/rinte59/guerre.htm
Peut-être que de fil en aiguille on découvrira le plus petit commun dénominateur, le fameux battement d’ailes du papillon ...qui mit le feu aux poudres!
Pourquoi pas ? Mais il y aura bien des fumisteries énoncées d’ici là. Je ne me souviens plus qui attribuait le déclin de l’empire romain à sa vaisselle en plomb.
Non, pas Gibbon, qui fort justement mettait en cause (entre autres) la manipulation (hébraïque) du christianisme naissant, qui disait (et continue à dire) en substance : laissez nous nous occuper des vos affaires, un barbu vous les rendra après votre mort.
Une bonne nouvelle : Benoît XVI (soupapes) n’a pas été jugé digne d’entrer dans les 100 personnalités les plus influentes du monde par l’inénarrable “Time”. Une question se pose tout de même : est-ce juste, auquel cas c’est effectivement une excellente nouvelle, ou bien est-ce que “Time” pense limiter la casse en n’en parlant pas, ce qui constituerait une nouvelle source d’interrogations infinies.
Steven Rix
09/05/2008
Les 8 annees sous Bush representent pour moi une periode ou les investisseurs ont essaye de ramasser le plus d’argent possible sans reellement se soucier de leur infracstructure. En consequence, tout est en train de se delabrer aux USA: le reseau Internet (Arpanet, invente par le DOD) est le plus mauvais reseau de l’Occident, et le cout pour reparer les infrasctructures americaines est trop eleve: c’est plus de 1,000 milliards de dollars (one trillion dollars).
Meme les Chinois ont un meilleur Etat d’esprit. Un activiste ecologiste me disait “tu peux voler l’argent du gouvernement et essayer de partir dans un autre pays, mais il restera toujours des Chinois qui ont besoin de leur pays”. Ca fait longtemps que les USA ont abandonne leur mission sur le confort de leurs citoyens.
Les USA ne ressemblent pas au tiers-monde, loin de la, meme si certains elements laisseraient supposer le contraire, mais la majeure partie de leur infrastructure n’a pas ete renovee depuis les annees 70 je crois. Il y a environ plus de 3500 ponts aux USA dont leur construction reste a desirer et menace de s’effondrer.
A signaler que le plus beau reseau autoroutier des USA est a Houston, et a mon avis il est loin de ressembler au reseau autoroutier francais (trop engorge, et les routes sont l’ajout de plaques de beton qui ne resiste pas aux intemperies et finissent en nid de poule). Prochainement en 2009/2010 ils doivent ouvrir une autoroute a 20 voies.
Les USA sont en declin financierement, depuis les annees 70 justement ou les depenses de l’Etat furent plus elevees que ce qu’ils ne depensaient. 30 ans plus tard les choses se sont amplifiees et les priorites ne sont plus les memes.
pierrard pol
09/05/2008
Ce merveilleux texte un peu trop savant pour la majorité de la population est un excellent résumé de l’état d’esprit qui tel un vampire a aspiré toute volonté de changement profond dans nos populations.
Du pain et des jeux ! C’est ce que le peuple veut !
Les jeux se sont sophistiqués mais sont restés des jeux pour aboutir aux subprime et placements dérivés (jeux pour des banquiers en mal de casino).
Le problème c’est que le pain risque de ne plus suivre… mais cela c’est pour les pays qui sont loin de chez nous… surtout pas l’Amérique, surtout pas l’Euroland…
C’est vrai que nous rebeller, émeuter, prendre les armes n’est plus dans notre mentalité asservie par le douillet oreiller d’un confort matériel et psychologique. Le clairon du réveil a sonné depuis 2006 mais hélas certains ne l’ont pas entendu et pas les moindres (les financiers et les politiques). Ce que l’on risque d’entendre est une autre sonnerie de clairon qui sonnera une autre charge, celle des populations affamées de blé et de pétrole et ce ne seront pas nécessairement celles que l’on croit !
Quant à la Russie, je crois que tirer des conclusions actuellement est trop hâtif.
je crois en un principe: tout peuple mérite les dirigeants qu’il a ! Et les personnalités qui fréquentent le Kremlin ont bien des caractéristiques qui feraient le bonheur des psys !
Je ne parlerai pas des dirigeants actuels des USA où les psys , s’ils ne se sont pas suicidés, ont toutefois démissionné.
Je crois que l’Europe, malgré l’absence de cocon face à la mondialisation, a, par son élargissement , vu très clair dans la création d’un grand espace continental pour l’abriter des idioties idéologiques qu’elle risque de devoir importer.
Il va peut-être falloir que cette Europe trouve la solution d’un vrai partenariat win-win avec l’Afrique sous peine de ne plus contrôler l’immigration sauvage et… le prix des matières premières !
C’est vrai que le tableau n’est pas joli joli et que le sursaut des consciences semble un voeu pieux. La crise passera, le monde aura changé, c’est à donner un sens à ce changement qu’il faut s’atteler. Mais avons-nous les bons bourrins pour cela ? Parfois un cheval boîte uniquement parce qu’un de ses fers est usé ! Le problème c’est que les 4 sont foutus et que le maréchal ferrant est introuvable. Au fait, au prix de l’avoine….?
Il faudra peut-être laisser mourir le cheval…
Oui mais alors comment vais-je vivre si monter à cheval est mon jeu favori et si, sans cheval à ma charrue je n’aurai pas de pain?
Maréchal! Maréchal ! nous voilà !
C’est aussi un des risques: que l’on réentende ce salut à la liberté détruite.
Je crois que si
kardaillac
09/05/2008
Votre travail sur la Grande Guerre est bienvenu, tant on persiste encore à compter les évènements sur le tapis roulant des Annales, sans aucun fil rouge.
Un témoignage perso :
Mon grand-père (1881-1965) parlait de la Belle Epoque davant-14. Je nai nulle part trouvé de confirmation statistique de ce « bonheur national brut » et pourtant tous les grands-pères dalors disaient pareil.
Jen suis venu à croire que cétait psychologique ou mental. Ces gens avaient à la fois un fort mental (sinon ils ne seraient pas descendus dans les tranchées) et une foi irréfragable dans le Progrès, même si tous ne le touchaient encore du doigt. A preuve dans ma famille :
Mon arrière-grand-père, teinturier qui faisait ses 12h/6j par semaine sans broncher, mit ses économies douvrier-canut dans lachat dune masure sur les fortifications où il sétablit, assuré que lexpansion « obligatoire » de la ville lengloutirait et que le prix de son fonds culbuterait. Son fils fit pareil quelques années plus tard dun terrain perdu à 5km de la ville, ayant étudié le relief du canton et assuré que la ville se développerait vers là-bas. La masure reconstruite en maison domine aujourdhui la ville neuve et le terrain fut englouti par une zone industrielle, mais il aura fallu presque cent ans.
Ils étaient habités de la certitude du Progrès dans tous les compartiments du jeu humain, et croyaient dans la paix des pays “modernes”.
FB
09/05/2008
Le fond du problème!
Les USA - ou les pays de l’OCDE- semblent ètre pilotés par des élites du sciècle passé. Nous fonctionnons toujours essentiellement selon des schémas hérités du début du XXème sciècle..sans aucune prise en compte (pratiquement) des enjeux actuels- et à venir prochainement.
Les structures du Pouvoir depuis 100ans+ semblent liées à la production de ce qu’il est convenu d’appeler les énergies fossiles, d’une part, et d’autre part à cette architecture financière basée sur le principe de création de monnaie par intérets composés…
Parlons d’un couple intimement lié.
On n’évoque pas suffisamment -et surtout n’en tirons pas les conséquences concrètes - de ce problème fondamental de sources et d’approvisionnement d’énergie- la base absolue du fonctionnement de nos économies “développées”!
Nous vivons apparemment un basculement fondamental en ce qui concerne production/exploitation d’energie et donc système financier associé.
L’“OCDE” ne peut pas continuer à évoluer sur ces bases-là.
Notre Grand-Directeur de Pensée obligé du jour, les USA(ou plutot les américanistes), est le premier à se prendre les pieds ds le tapis, car il n’a pas su avec ses structures, répondre a ce qu’il pourrait ètre facilement qualifié de “révolution fondamentale”
C’est dommage mais c’est ainsi:refus du problème implique refus de réponse. Le cul de sac est fatal!
On n’est pas du tout préparés au “peak oil”, et c’est vraiment lourd de conséquences.
Quel dommage!
Dominique Larchey-Wendling
09/05/2008
Vous vous rappelez sans doute de Thomas Barnett, l’auteur de l’article de la revue Esquire qui a sonné la fin de carrière de l’amiral William Fox Fallon. Plongez dans son analyse (qui date déjà de plusieurs années) de l’évolution du mouvement de globalisation à travers l’Histoire américaine :
http://video.google.com/videoplay?docid=4689061169761152025
C’est assez long et en anglais. J’ai trouvé cela fascinant et terrifiant à la fois.
miquet
09/05/2008
commentaire intéressant sur la globalisation et ses élites par un analyste de l’intérieur du système (David Rothkopf).
Tourville
09/05/2008
En écho à votre note d’aujourd’hui, voici quelques extraits du magazine américain Stereophile (Volume 30 numéro 12, Décembre 2007). C’est un journal consacré à la hi-fi, mais qui aborde souvent les questions politiques par l’intermédaire de ses articles sur la musique ou de ses entretiens avec des chanteurs (ce qui lui vaut un amusant courrier des lecteurs tous les mois). Le journal est anti-Bush, anti-guerre en Irak, et, suprême horreur, francophile. On s’en désabonne sec au Texas, ces temps-ci.
L’un de leurs journalistes, John Swenson, qui habite la Nouvelle Orléans, a publié il y a quelques mois un article décrivant ainsi la situation de sa ville (extraits - il y en a 11 pages comme ça !) :
In the nearly two years since Hurricane Katrina caused a massive failure of the levees, flooding the city, not much has changed. The street signs are still twisted at crazy angles to each other. Most local stores remain closed. Piles of rubbles, each representing the ruins of another family’s life, linger on the sidewalks, and the acrid smell of house fires fills the air.
The fires are a constant reminder of everything that has gone wrong. The causes most often given by authorities for the fires are faulty electrical wires or gas leaks, but some of them are set by owners whose insurance companies wouldn’t pay flood damage, others by careless squatters, or people using the abandonned buildings as crack dens.
The fires seem random, and even when the soot lands on your windowsill and you breath a sigh of relief that at least it’s not your own house burning down this time, a collective terror still underlies all this seeping destruction. The city’s slow descent encompass everyone and everything. In the two years since Katrina, only the few blocks that constitute the main tourist area of the French Quarter have been revitalized. Habitat for Humanity raised $140 million for Katrina relief efforts, such as their highly publicized « Musicians’ village » in the Ninth Ward, but two years later, only $15 million has made it to the New Orleans chapter of Habitat, and only 72 houses have been built. Meanwhile, according to CNN’s Anderson Cooper, twice that amount-$30 million-has gone to Habitat’s fundraising and public relations arms.
(...)
...the rapidly advancing decay of New Orleans is a giant Dorian Gray moment for the entire populace. Across St. Claude avenue lies the widespread destruction of the Upper Ninth Ward-desolation that continues for miles to the east, through the Lower Ninth and Chalmette.
(...)
Since then, many more [musicians] have passed on, most probably before their time, given the strain of the losses they had to endure and the lack of proper medical care available in the city post-Katrina. (...) Some musicians, especially those with families, are reluctant to return to the city because of escalating violence. It’s easy to see why they feel this way-Dinerral Shavers, the drummer for the Hot 8 Brass Band, was shot to death while driving in his family car earlier this year. Keith Moore, a mainstay of the city’s experimental music scene and the son of blues legend Deacon John, was another murder victim, and filmmaker Helen Hill was killed in her home by an intruder who also shot her husband as he held their baby in his arms.
Heavily armed gangs rule the street. Robbery, murder, and cold-blooded executions have become commonplace in New Orleans, now the murder capital of the US. It’s all part of a pattern of government neglect that starts with the scandals devouring US Senator David Vitter (consorting with a prostitute), Congressman William Jefferson (alleged bribery), ex-city councilman Oliver Thomas (who resigned after being named in a kickback scandal involving city contracts), and extending to the understaffed and ill-equipped fire department, a severe shortage of healthcare and hospitals, a dysfunctionnal school system, a demoralized and corrupt police force, and an infrastructure riddled with broken underground water pipes that bleed the city’s drinking water and cause sinkholes to open up in the middle of busy streets. Every rainfall triggers scattered power outages throughout the city despite the facts that the utility bills have tripled. Nevertheless, home prices have skyrocketed and rents have more than doubled, making it next to impossible for renters to return. A homeowner myself, I know firsthand how property taxes were arbitrarily raised tenfold with no serious recourse for small owners to contest the additionnal burden. To top it off, the Army Corps of Engineers recently admitted that the levees won’t be strengthened enough to contain routinely projected storms until 2011. Until then, New Orleanians will have to keep their fingers crossed that another Katrina doesn’t strike.
(...)
They still know who to blame today for what is hard not to call a systemic political attempt by the current city, state and federal governments to keep these same people from returning to their homes-a massively uncoordinated attempt on the federal, state, and local levels. A deadly combination of incompetence, personal vanity, political expedience, and greed on the part of a host of politicians has betrayed all of New Orleans, but it was the poorest communities-the heart of what had been an 80% black city before the storm-that took what now appear to be mortal blows. (...) The consensus on the ground is that another Katrina-like event will break the backs, wills and hearts of those who stayed and have since returned. Many homeowners are waiting to repair their houses until they see how this plays out, and it looks as if the poor who’ve been dispossessed have no real shot at returning any time soon.
Daniel R
08/05/2008
Et si la décadence économique programmée des USA amenait non pas une dictature militaro-financière mais une rénovation politique mondiale. Une sorte de normalisation à l’échelle planétaire.
Vu de France, nous avons la vision d’une amérique jacobine. Un parti unique nationaliste et belliqueux composés d’ultras et de moins ultras.
Mais les USA sont multiples. Vu de près, chaque état est un pays différent de ceux qui le bordent.
Bush disparu, l’étendue des dégâts enfin dévoilés, une réaction politique des Etats est probable. Il restera à régler les coûts de sortie de guerre et l’accumulation insensée de dettes de toutes sortes. Tous les états ne sont pas touchés dans les mêmes proportions. Il y aura les gagnant et les perdants, des mouvements importants de populations. Une redistribution générale des pouvoirs sur la base du texte sacré, la Constitution. Une sorte de renaissance avec une nouvelle génération de politiques.
Et dans vingt ans, après l’abandon du libre-échangisme suicidaire de l’Ouest et la mise en place d’un salutaire protectionisme en Europe et en Amérique du Nord, le paysage économique mondial révèlera des zones économiques marquées, sans qu’aucune n’ait assez de puissance pour dominer les autres.
Le pire n’est pas toujours sûr.
miquet
08/05/2008
Il y a quelques jours, la Géorgie était proche d’une guerre contre la Russie (Saakachvili)
BATOUMI, 8 mai - RIA Novosti. Il y a quelques jours, la Géorgie était proche d’une guerre contre la Russie, et cette menace est toujours présente, a déclaré jeudi devant les journalistes russes à Batoumi le président géorgien Mikhaïl Saakachvili.
“A mon avis, il y a quelques jours nous en étions très proches (de la guerre contre la Russie), et cette menace est toujours présente”, a dit M. Saakachvili, interrogé sur l’éventualité d’une guerre de la Géorgie contre la Russie.
Ilker
08/05/2008
En parlant de marathon, la légende dit que Philippidès, le premier “marathonien”, est mort en rapportant à Athènes la bonne nouvelle de la victoire contre les Perses.
Les marathons intellectuels sont au moins aussi usant : “le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d’hommes”, d’autant que même sur internet il y a des obstacles à la liberté d’expression qui s’annoncent, comme le projet de loi Olivennes (http://www.zdnet.fr/blogs/2008/05/07/projet-de-loi-olivennes-les-chausse-trappes-du-texte/) les sites dissidents, non-alignés commencent certainement à être gênants.
geo
08/05/2008
UN récent télégramme adressé à
Koudmer et à Sarkozy par Pierre
Vimont, ambassadeur à Wa-
shington, a provoqué quelque émoi au
Quai d’Orsay. La date qu’il portait - le
1” avril - a fait penser, un instant, à ces
plaisantes dépêches que rédigent par-
fois les diplomates à cette occasion. Mais
ce n’est pas le genre de Pierre Vimont.
Du temps où Chirac trônait à l’Elysée,
il fut le « discret » patron du Quai, avec
le simple titre de directeur de cabinet
des ministres Barnier puis Douste-
Blazy, qui, eux, ne disposaient pas des
qualités requises pour un tel poste.
Aujourd’hui à Washington, l’am-
bassadeur Vimont décrit méchamment
la fin de règne des équipes Bush. « Une
administration à bout de souffle, écrit-
il dans son télégramme. Des “think
tanks” [centres de recherches] qui res-
sassent des idées creuses, un sentiment
croissant que 2008 n’apportera plus
rien. » Quant à ces hauts responsables
américains qu’il rencontre, Vimont les
dit « largement désabusés, englués dans
un traitement au jour le jour de leurs
dossiers ».
Et Vimont, dans sa conclusion, in-
vite l’Elysée à « repenser » l’actuelle
relation de la France avec Bush et les
siens. En « termes à peine mesurés »,
ont remarqué, non sans ironie, certains
lecteurs de ce télégramme.
«Peut-être le temps est-il venu, écrit
en effet l’ambassadeur, de commencer
à réfléchir à l’après-Bush, et à ce que
nous pourrions raisonnablement envi-
sager comme plan d’action pour 2009. »
On ne saurait mieux dire. Mais
François Fillon, lui, n’y a pas encore
songé. Invité d’honneur au congrès du
puissant American Jewish Committee
(l’une des composantes du lobby juif
aux USA), il a entonné la même chan-
son « bushiste » que Sarko.
Sur le “front” iranien
Le mois dernier, un autre ambassa-
deur, Bernard Poletti, en poste à Té-
héran, adressait lui aussi informations
et « conseils » à l’Elysée. C’était peu
avant que Paris et Londres ne s ap-
prêtent à fournir aux Européens une
liste de nouvelles sanctions à prendre
contre l’Iran, accusé de vouloir se doter
d’un armement nucléaire. Avec prière
à chacun de s’y conformer…
Dans un télégramme très détaillé,
l’ambassadeur Poletti affirmait, en sub-
stance, que « l’Iran ne lâcherait rien ».
Que ses dirigeants « n’avaient peur ni
des sanctions ni des frappes » (ces éven-
tuels bombardements dont il est sou-
vent question aux Etats-Unis et en Is-
raël). Qu’ils « s’estimaient plus forts
que jamais », et assurés d’« avoir dé-
sormais une influence déterminante
auprès des opinions arabes ». Enfin que
l’Iran était « plus riche que jamais »,
grâce au prix du pétrole et du gaz.
Une fois établi ce surprenant état
des lieux, et des esprits, Bernard Po-
letti suggérait aux éminents lecteurs
de son télégramme de réfléchir aux
méthodes à envisager. Sans ajouter,
cette fois, mais il l’a écrit auparavant,
que toutes les menaces dont l’Iran est
la cible renforcent, à Téhéran, le clan
le plus extrémiste du pouvoir religieux.
Voilà qui nous change un peu des
aimables commémorations de
Mai-68…
Claude Angeli
Ilker
08/05/2008
Je compare le travail de dedefensa.org, que j’ai découvert il y a environ 2 ans en cliquant sur un lien d’un forum (hardware.fr pour le nommer), à ces solides marathoniens africains qui courent, sous des regards ébahis, à des rythmes d’enfer et finissent par gagner la course.
Je suis de ceux alors qui tendent la main pour donner un verre d’eau ou prodiguer des encouragements, non que j’aime les vainqueurs, mais le courage.
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