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Traduction disponible

Article lié : L’effondrement de la puissance américaine

Dominique Larchey-Wendling

  25/03/2008

La traduction du texte de PC Roberts est disponible ici :

http://www.reopen911.info/News/2008/03/20/leffondrement-de-la-puissance-etasunienne/

stratégie de Lisbonne

Article lié : Les faits sont têtus, même pour la Commission Européenne

JP.Baquiast

  24/03/2008

Dedefensa a raison de souligner le retour, sous la pression de la crise , des voix traditionnellement libérales américaines aux saines oreintations de l’interventionnisme d’Etat à l’américaine.

Dedefensa a aussi raison de souligner le début d’évolution dans le même sens que marque le rapport d’étape de la Mission Cohen-Tanugi( dont on pouvait craindre, vu le passé du président de la mission, une orientation atlantiste toujours marquée). On ne peut que s’étonner dans ces conditions de voir que ce rapport, pourtant disponible sur Internet, n’ait fait l’objet d’aucun commentaire politique sérieux. Sans doute parce que, pour la majorité, il critique implicitement la politique Sarkozy et parce que, pour l’opposition, il nécessite un minimum d’efforts intellectuels pour être apprécié d’une façon à la fois critique et constructive.

Ajoutons ici que la Mission a tort de considérer que la vériable révolution culturelle qu’elle nous promet pour le rapport final ne doive pas être proposée dès la présidence française, ne fut-ce que pour habituer les esprits. Mais sans doute N. Sarkozy n’a-t-il pas encore clairement perçu le gain ou la perte de popularité dans les sondages que pourrait entraîner pour lui le retour au dirigisme sélectif que nous préconisons pour notre part, et auquel il faudra bien que les Européens se résolvent.

Vers une crise de type 29 ∫

Article lié : Petite leçon d’histoire par le professeur Krugman : nous ne sommes pas en 1929

Ilker

  23/03/2008

L’économiste Bernard Maris se demande également si nous allons vers une crise de type de celle de 1929 :

—-

La crise

Mardi 18 Mars 2008 07:40

La crise
Va-t-on vers une crise à la 29 ? Très franchement, tous les ingrédients sont réunis pour qu’on aille vers une catastrophe, sauf un : la connaissance précisément de la Crise de 29. Il se trouve que Ben Bernanke, patron de la Fed, est précisément un spécialiste de la Crise de 29. Il veut donc à tout prix éviter ce qui s’est produit en 29, une crise de la liquidité, un « credit crunch » un resserrement du crédit terrible du fait même de celles qui avaient provoqué la crise, les banques. En 29, les banques prêtent à tire larigot pour drainer tout le monde vers la Bourse qui monte, monte. Quand celle-ci s’effondre (lorsqu’on se rend compte que la valeur des entreprises ne correspond plus au travail des ouvriers ou à la demande des consommateurs), elles gardent toute leur liquidité, et l’économie mondiale s’effondre. Hitler, la guerre, et ça repart.
Aujourd’hui Bernanke balance la sauce à tire-larigot. Il a déjà balancé la moitié du stock de la Federal Reserve (400 milliards de dollars). Trichet n’est pas en reste. Les banques gardent tout. Elles stockent.
Pourquoi ne pas prêter (ou donner) directement aux ménages ? Ah ! vaste question ! Pourquoi ne pas faire le cadeau que l’on fait aux banques aux ménages ? Pourquoi faut-il toujours financer les entités cupides qui nous foutent dans la pagaïe ? Vaste question. Pourquoi prête-t-on aux riches, sachant que les riches (en l’occurrence les banques, gavées de profits depuis 30 ans) sont en train de tuer l’économie mondiale par du crédit risqué ? Pour deux raisons : 1) le chantage des banques : si vous nous faites couler, vous coulez avec nous. Si on fait faillite, vous crevez avec nous. 2) Les riches (Bernanke) aiment bien prêter aux riches.
Que faire ? Nationaliser les banques. Ce qu’on fit en 1945.

http://www.radiofrance.fr/franceinter/blog/b/blog.php?id=12

M'énerve déjà le style d'annonce de cette présidence, pardon

Article lié : Les faits sont têtus, même pour la Commission Européenne

Francis

  23/03/2008

“les Français, – Sarkozy ou pas, qu’importe, – ont le don pour annoncer et proposer des choses que personne n’aime mais qui répondent aux nécessités des temps en s’appuyant sur les leçons de l’Histoire.”

Et parmis les choses que les français proposent : celles qu’ils rejettent aussitôt qu’ils ont convaincu les autres. A propos de “leçons de l’histoire”...

Le coté spectaculaire, le coté hollywoodien des débats français qui éclaboussent les “étranges lucarnes” durant une éternité puis se binarisent dans des oui/non chétifs sur d’autres sujets n’aboutissent qu’à ridiculiser les alliés et laisser TOUT le champs libre aux anglos-saxons. Car Mélenchon comme d autre nonistes n’a que faire de ces européens qu’il n’a jamais rencontré : une bonne définition de la politique européenne d’ une moitié référendaire Francaise.

Ont ils conscience du contraste entre leur show et son résultat. Il n’y a pas que l’«appalling demonstration of market inefficiency».

Il y a trop de voltes faces françaises de la CED en 1950 à la “soit disant Constitution Européenne” de Giscard pour ne pas s’épouvanter de la mégalomanie ré-annoncée : ils n’aboutiront qu’à diviser plus l’europe, offrir de nouvelles manipulations aux “puissances”, étendre les Balkans jusque dans les banlieues et ressusciter le nationalisme d’extinction. Communistes, Gaullistes et autres souverainistes à nouveau prostrés devant l’indépassable sanctuaire des invalides.

Economisons, Merkel a déjà décidé, zapons le “show eurovision” de la présidence francaise : la délégation française sera la première à voter contre avec un résultat dans la moyenne de sa participation.

Espérons la modestie et quelques mesures non délétères, une révolution quoi.

Régulation : la

Article lié : Petite leçon d’histoire par le professeur Krugman : nous ne sommes pas en 1929

Francis

  22/03/2008

Rigolos ces parallèles établis sans même évoquer des différences de base entre les époques : l’anachronisme devenu sens de l’histoire ou le virtual-historisme. Pas grave du moment que ça fait réfléchir, réagir (enfin devrait).

La caractéristique fondamentale qui différencie le système financier (toujours appelé capitalisme quelque soit l’espace et le temps, bof ... Crésus l’était donc déjà), la caractéristique fondamentale donc qui différencie le système en 1929 et celui de notre époque tout le monde la connait. Mais oui ce truc fondamental, rappelez vous : il y a avant et après ! Tout le monde en a parlé longuement.

Bizarrement personne ne veut en tenir compte et cela entame la pertinence des exposés. La confusion est la nature des époques transitoires : cela définit bien notre temps.

L’étalon or, Fort Knox et le système des garanties bancaires. Dans un système d’étalon or, on ne pouvait pas créer de monnaie ad libido. La conséquence en était une dévaluation immédiate (comme la république de Weimar). Le papier monnaie avait un lien fixe avec une ressource limitée : l’or. Ce monde de Bretton Woods a disparu. Il a fallu 40 ans de crises financières, de guerres et de recherches économiques pour établir (imposer) un “nouveau système”.

Parler de “nouvelle régulation” comme fondement du nouveau système prête à sourire.

Depuis Nixon et la non-convertibilité or-dollar nous sommes entrés dans un monde fiduciaire (basé sur la confiance, l’esbrouffe, le virtuel ... plus sérieusement : basé sur la puissance et la consistance vérifiable d’un ensemble économique comme les USA ... ou l’Euro dont le PIB à 15 -seulement- dépasse celui des USA. Un autre fait marquant la différence de cette crise. (Maintenant on peut s’inquiéter de la consistance d’une zone euro qui rassemble aussi les pays du Club Med ! )

Depuis Nixon des “monnaies flottants” dans les “marchés” des lobbies ! Vous parlez d’une “régulation” pour un “système financier” !

Quoiqu’il en soit LES banques centrales impriment du papier-monnaie sans retenue : M3 explose, l’argent coule à flot. Cela établit la différence décisive avec 1929. Une autre différence sera que les USA ne pourront agir seul. Etc.

Quant à ceux qui prétendent que la BCE lutte contre l’inflation ils étalent une ignorance lunatique des faits. Oui le monde des médias est un monde virtuel : celui de l’ignorance, celui du refus des faits, celui du détournement de la réalité. Pourtant la BCE publie encore M3 (à la différence de la FED) et si la BCE accroit fortement la masse monétaire, la FED l’explose.

En 1929 les USA prenaient la place des empires européens (surtout UK & pound), actuellement les USA s’enfoncent : les subprimes jouent le rôle de Tchernobyl, Gorbatchev sera américain.

Les crises actuelles sont différentes des précédentes à bien des égards. Se tromper de faits, les fausser, recycler des théories dépassées ... c’est un travail de Néocons et ça donnera un résultat “Irakien”.

Ainsi l’erreur est tout le sens de l’histoire qui se répète. Mais je me sens trop présomptueux.

poursuite atlantiste

Article lié :

miquet

  22/03/2008

Nicolas Sarkozy to bolster force in Afghanistan with 1,000 extra troops
Francis Elliott and Michael Evans – Times Online March 22, 2008

President Sarkozy of France will tell Gordon Brown next week that France plans to send an extra 1,000 soldiers to Afghanistan to bolster the battle against the Taleban. Senior ministers have told The Times that Mr Sarkozy wants to underline his commitment to the alliance during his state visit to Britain.

The Ministry of Defence has made a working assumption that President Sarkozy will announce a deployment of “slightly more than 1,000 troops to the eastern region”, one said.

The deployment would deliver a significant fillip to the military operation in Afghanistan, ensuring that other countries such as Canada remain engaged. It would also provide concrete evidence that France was keen to forge a new relationship with Nato.

Mr Sarkozy, who begins a two-day state visit to London on Wednesday, is expected to brief Mr Brown fully on his plans during his trip. The formal announcement of the deployment may not be made until the Nato summit in Bucharest, the Romanian capital, at the start of next month.

France already has 1,900 soldiers in Afghanistan. President Sarkozy hinted at stepping up his engagement during a surprise visit shortly before Christmas. “There is a war going on here, a war against terrorism, against fanaticism, that we cannot and will not lose,” he said at the time.

French diplomatic sources in London insisted last night that no final decision had been made.

President Sarkozy is said to be still deciding whether the extra troops should be sent to the south to fight alongside the Canadians or east to the border with Pakistan. In the latter scenario, the presence of French troops would allow the US troops currently policing the border to be sent south.

Canada, which has 2,500 troops operating in Kandahar province in the south, had said that it would pull out next year unless another Nato country offered to send at least 1,000 soldiers to back them up.

However, even the United States, which has criticised its European allies for failing to come up with more combat units, has some sympathisers within its ranks for Europe’s difficulties.

Victoria Nuland, the US Ambassador to Nato, told The Times in an exclusive interview: “One of the problems is that European defence budgets are going down. When you look at the alliance, you don’t see 30,000 troops sitting in a parking lot with nothing to do and waiting to be sent somewhere. Everyone is stretched. There are some countries that could do more but one of the reasons why alliance members are not chipping in with troops and equipment for Afghanistan is that they haven’t hardened their helicopters to be able to fight in the desert and they haven’t had counter-insurgency training in the desert.”

She added: “After the Cold War ended, everyone thought we would be able to focus on soft security, but now we find we have to do hard security. The UK has one of the best militaries in the world and is good at recruiting but the entire alliance structure has shrunk. Nato is stretched to find 60,000 troops to deploy. In Afghanistan we’re now in a hump period between fighting the Taleban and training the Afghans. In three or four years’ time we hope that we’ll be doing more on training and less on fighting. But during this hump period it’s hard for the alliance that had never fired a shot in anger before in a ground war. In Kosovo it was an air war; now in Afghanistan it’s a full-scale counter-insurgency war.”

Commanders in Afghanistan have been saying for some time that they are three battalions short of what is required in Regional Command South, which covers Helmand and Kandahar provinces, where British and Canadian troops are fighting.

The Americans are in the process of sending 2,200 Marines to the south. They will be used in special operations along the border and in places such as Musa Qala in Helmand. Another 1,000 US Marines will embed with the Afghan police. The Marines will be fully supported and have their own fixed-wing aircraft and helicopters.

“But it’s tough on the Marines,” Mrs Nuland said. “This is the 24th Marine Expeditionary Unit. It’s an enormous sacrifice for them. They have already been to Iraq twice and they should be having a rest. We’re asking a lot of the soldiers.”

Mr Brown and Mr Sarkozy are also expected to announce a deal to build a new generation of power stations during the state visits. It was reported that the two countries would work in partnership to sell nuclear power stations to other countries
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/europe/article3599552.ece

Red team

Article lié : Quand le Pentagone joue à la bataille navale, il entend gagner

Catoneo

  21/03/2008

Petit clin d’oeil.
La couleur rouge attribuée en manoeuvre à l’ennemi date des armées du roi (de France) et non pas de la guerre froide.
Voulait-on évoquer les “tuniques rouges” de la perfide Albion ? Peut-être.
Il serait intéressant de savoir quelle était la couleur des ennemis de l’armée de Frédéric le Grand.

l'Empire mondial

Article lié : Déconstruction de la puissance

Beep

  21/03/2008

C’est le concept de guerre qui a changé. Jadis on envahissait son voisin et la victoire obtenue on
envoyait sur place des cadres pour gérer l’endroit. Quand on prétend dominer la terre entière c’est une autre histoire, car même si on est un pays riche, puissant et peuplé on ne le sera jamais assez pour tout contrôler,même avec des alliés qui ne le sont que par obligation.Il ne reste donc qu’une voie possible: ravager les
nations récalcitrantes ,c’est à la fois un avertissement pour les autres et l’assurance de n’avoir aucun adversaire structuré.La diabolisation de l’Etat Nation est une mystique
qui excuse l’inexcusable , car il n’y a pas plus nationalistes que les USA!Les USA mènent une guerre de soumission et de positionnement. A première vue ils n’hésitent pas en mettre en péril leur économie pour y parvenir ce qui tend à prouver que l’idéologie l’emporte sur l’intérêt,
ce qui n’est pas toujours un gage de réussite.

Zeitgeist 2

Article lié : Déconstruction de la puissance

Quelqu'un

  20/03/2008

Scène retirée dans la versions officielle du film et pourtant au combien significative de l’un des maux qui ronge la société occidental.

Il s’agit entre autres d’un discours de JFK faisant allusion sans ambiguité à une conspiration impitoyable et maléfique auqelle le monde a à faire face.

Discour commencant à partir de la minute 17:

http://www.dailymotion.com/playlist/xcyz8_zgump_zeitgeist/video/x4fpc4_zeitgeist-47

et se terminant sur ce lien:

http://www.dailymotion.com/playlist/xcyz8_zgump_zeitgeist/video/x4fplv_zeitgeist-67_news

Désolé pour le brouillon de ma préstation. Je viens de remarquer qu’il existe plusieurs versions de ce documentaire: retouche au montage, versions des sous titres légerement differentes, scènes coupées… Cependant, ce documentaire reste néanmoins un objet didactique incitant la réflexion.

Zeitgeist

Article lié : Déconstruction de la puissance

Quelqu'un

  20/03/2008

“Le Zeitgeist est un terme allemand signifiant « l’esprit du temps ». Il dénote le climat intellectuel ou culturel d’une époque.”
                           

Chèrs rédacteurs et lecteurs de dedefensa.org, salutations!

Il y’a peu, sur le net, je suis tombé par hasard sur un documentaire conspirationiste d’Excellente facture, traitant (pour faire court) sur la mise en place d’un nouvel ordre mondial… C’est tout bonnement orwellien.

Ce documentaire qui ne s’est pas fait tout seul, est d’autant plus intéréssant qu’il y’a une touche de posélitysme pour une communauté philosophique. Devinez laquelle…

Mais trève de détail oiseux:

http://video.google.com/videoplay?docid=3767487358149440770

Enjoy.

Morale qui perd le nord.

Article lié : Déconstruction de la puissance

Ilker

  20/03/2008

On croit que le Mal reviendra d’un moustachu qui parle fort et allemand, on l’attend de ce côté, mais sans penser qu’il peut très bien parler anglais et être à la tête de la plus-grande-démocratie-du-monde, avec ses habits habituels de combattant du Mal. Notre morale occidentale est une morale de fainéants, voire de zinzins.

Comptabilisation : des pertes qui peuvent être plus virtuelles que réelles.

Article lié :

Francis

  19/03/2008

Le Journal des Finances - Marc de Scitivaux

... penser à modifier le système de comptabilisation qui oblige les banques à comptabiliser leurs actifs au prix du marché, ce qui aboutit à provisionner des pertes qui peuvent être plus virtuelles que réelles.

... En fait la finance moderne est un peu punie par là où elle a péché. Ayant développé un monde virtuel, où les risques n’étaient plus clairement identifiés et où les banquiers s’étaient affranchis de leur responsabilité au travers de montages financiers de plus en plus sophistiqués, ils se trouvent aujourd’hui obligés de provisionner des risques eux aussi virtuels.

... Il faut donc s’attendre à une deuxième vague de dépréciations d’actifs.

http://www.jdf.com/indices/2008/03/19/02003-20080319ARTJDF00018-marc-de-scitivaux-la-crise-est-profonde.php

Déconstruction de la puissance

Article lié : Déconstruction de la puissance

Tatanka

  19/03/2008

Vous écrivez
“En d’autres termes, ce qui se passe en Irak et ce qui se passe à Wall Street sont deux maillons d’une même chaîne qui est une crise, qui est la crise de notre civilisation.”

Ce qui ramène à la justesse de cette guerre elle même. L’erreur est d’avoir essayer de répondre par une action conjoncturelle à un problème systémi
que.

Faire la guerre pour répondre à la crise est classique (comme vous le dites), sauf que la guerre ne peut être mené que selon le système en place, or celui ci est justement en cause. Les résultats ne pouvaient être que mauvais.
L’erreur du gouvernement US est d’avoir cru pouvoir réussir l’extraordinaire en essayant de modifier la méthode d’usage de l’outil ordinaire.
Ref : la phrase de Rumsfeld sur, faire la guerre avec l’armée qu’on a et non celle qu’on voudrait.

M’est avis que la réponse US au problème était aussi inéluctable que le résultat obtenu…

Article lié : Un flot de pétrole pour conquérir le pétrole

Pierre M. Boriliens

  19/03/2008

1 La quantité totale de pétrole disponible est nécessairement limitée. Pire encore, si, dans un champ, il faut consommer plus d’un baril pour extraire un seul baril, on peut considérer le champ comme épuisé, alors même qu’il contient peut-être encore des quantités colossales de pétrole !

2 La quantité de pétrole consommable à un instant donné dépend de la capacité de production. Or, pour des raisons physiques incontournables, pour chaque champ pétrolier, cette capacité d’extraction passe par un maximum, puis décroît inéluctablement, quelles que soient les astuces techniques (mineures) que l’on peut mettre en oeuvre. Globalement, le même phénomène se produit, de manière lissée, si l’on considère l’ensemble des champs. C’est le peak oil.

3 C’est une matière première absolument vitale pour nos sociétés et rien, dans l’état actuel de nos connaissances, n’est en mesure de le remplacer (au moins dans les transports) à coût et/ou commodité comparable.

4 A partir du peak oil, le besoin de pétrole (en plus fortement croissant à cause de la croissance de la Chine, entre autres) excédera nécessairement et définitivement les possibilités d’approvisionnement.

Pour une excellente explication : http://lanredec.free.fr/polis/peakoil.html


Conséquences ?

Il est évident que le marché sera dans l’incapacité totale d’arbitrer quoi que ce soit, car la rareté dont il s’agit est pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité une rareté définitive, qui plus est d’un produit vital et consommé massivement. Pour bien se rendre compte de cette impuissance intrinsèque du marché, il suffit de se placer vers la fin du pétrole : quel que soit le prix que l’on consentira à le payer (ou plutôt qu’on pourra le payer), s’il n’y en a plus, il n’y en a plus ! Et c’est définitif !

La question évidente est alors celle-ci : qui pourra affirmer qu’il est propriétaire de ce qui reste, et, corollaire, qui sera en mesure de défendre ce droit de propriété ? C’est là le pari insensé que semblent avoir fait les Etats-Unis.

Autant dire que face à des enjeux de cet ordre, la consommation de l’armée est parfaitement secondaire. Bien entendu, on a aussi le droit de croire que du pétrole il y en aura pour l’éternité et autant qu’on veut… C’est l’hypothèse admise jusqu’à présent, ce qui explique peut-être la difficulté à en admettre une autre et surtout à en tenir compte dans ses raisonnements…

pétrole, eau, dollar et nucléaire

Article lié : Un flot de pétrole pour conquérir le pétrole

bert

  19/03/2008

Ce n’est peut être pas présentable comme données d’une équation, mais une grande part des causes de troubles au Moyen Orient se trouve dans ces termes, exception faite de la question palestinienne.

Depuis février 2008, l’Iran a ouvert une bourse d’échange de pétrole, gaz et autres dérivés pétrochimiques sur l’Ile de Kish, en zone franche.
http://questionscritiques.free.fr/edito/AsiaTimesOnline/Pepe_Escobar/Petrodollars_petroeuros_bourse_de_Kish_petrole_210208.htm

Cette bourse n’est pas destinée à “utiliser” l’euro comme monnaie de transaction mais le rial, et à court terme le rouble. Néanmoins, cela ne va pas dans le sens d’une bonne tenue et d’un retour du dollar. Seules les réticences bien compréhensibles de l’Arabie Saoudite vis à vis de son allié US empêche une unanimité des pays de la région sur l’opportunité de cette création.
La question du nucléaire iranien est sûrement pour partie liée à cette évolution de la commercialisation du pétrole, de même que celle de l’économie US et mondiale, et enfin de l’approvisionnement direct de l’armée US en combustible.

L’autre “combustible” très difficile à obtenir en Irak est l’eau, destinée aux GI cette fois-ci. Comme pour le carburant destiné aux véhicules, l’eau doit être importée en totalité de l’extérieur, et acheminée par camions ou voie aérienne, du fait de la menace sur les convois routiers. Outre la surconsommation de carburant qu’entraîne cet acheminement, il est évident que si l’Irak dispose de réserves importantes en eau pour la région, celles-ci ne sont pas utilisées par l’armée d’occupation.