bert
15/03/2008
Robert Fisk évoque dans son article le cas des “kamikaze” japonais, autre exemple de suicide comme action de combat.
Mais dans les années 50, des hommes comme le major Lofton Henderson, pilote de l’US navy qui fut tué lors de la bataille de Midway, étaient présentés comme des héros pour avoir délibérément jeté leur appareil endommagé sur les bâtiments ennemis. (dans le cas du major Henderson, il semble d’ailleurs que c’était faux).
D’autres faits d’armes, dans tous les pays, ont consisté pour un homme seul a sacrifier délibérément sa vie pour, par exemple, permettre à ses camarades de se sauver.
Durant la guerre Iran/Irak, nombreux furent les iraniens qui se sacrifièrent, notamment au début du conflit, dans le but de ralentir la progresion irakienne ou de repousser des assauts. Ils furent présentés en occident comme des “fous de dieu”, des illuminés, mais nombre d’entre eux étaient loin d’avoir de telles motivations. Ils défendaient leur pays, et croyaient que leur geste avait une importance suffisante pour justifier leur mort.
Un tel état d’esprit a de tout temps existé, dans toutes les guerres, toutes les armées.
Quand la “garde meurt, mais ne se rend pas”, la garde se suicide, tout simplement.
Curzio Malaparte évoque une tactique (dans “Kaputt”), sans que je puisse affirmer qu’elle fut réellement utilisée, qui consistait pour les partisans russes à dresser des chiens à aller chercher leur nourriture sous des véhicules. Ils équipaient ensuite ces bêtes de ceintures d’explosifs, et les envoyaient contre les colonnes blindés allemandes.
Ce qui est avéré, par contre, c’est le nombre d’attaques suicides commises par de jeunes soviétiques contre des bâtiments ou des troupes allemandes.
Se défendre dans un combat complètement déséquilibré est souvent qualifié de suicide. Seule la légitimité du combat transforme le suicidé en héros.
Faire face à l’armée des USA en Irak, avec des kalachnikovs et des lance-grenades datant des années 50 est un suicide, comme l’était le fait de s’opposer avec quelques fusils à une unité régulière allemande en 44 en France, une unité des marines au Vietnam en 64 ou à une unité de spetnatz soviétique en 84 en Afghanistan.
miquet
14/03/2008
Contrat indien sur les chasseurs: Bush offre en prime le porte-avions Kitty Hawk (Kommersant)
18:48 | 27/ 02/ 2008
MOSCOU, 27 février - RIA Novosti. Le président américain George W. Bush propose de fournir gratuitement à l’Inde le vieux porte-avions américain Kitty Hawk (mis en service le 29 avril 1961) à condition que la Marine de guerre indienne acquière un groupe de 65 nouveaux chasseurs F/A-18E/F Super Hornet pour l’en équiper, lit-on mercredi dans le quotidien Kommersant.
Le Pentagone essaie de promouvoir ainsi le matériel américain dans le cadre de l’appel d’offres international portant sur la livraison de 126 avions aux forces aériennes indiennes pour un montant total d’environ 10 milliards de dollars. Les experts doutent que New Delhi accepte la proposition américaine, le porte-avions russe Admiral Gorchkov (construit en 1987) étant actuellement en cours de modernisation avant d’être livré à l’Inde.
Une délégation indienne conduite par Vijay Singh, premier vice-ministre de la Défense, s’est rendue à la fin de la semaine dernière en Russie. Comme l’a déclaré une source à l’usine Sevmash (qui exécute la commande), en fin de compte, il a été possible de persuader la délégation du bien-fondé de payer un supplément allant jusqu’à un milliard de dollars (le montant initial était de 700 millions de dollars), d’autant que l’Inde était initialement prête à ajouter 500 à 600 millions de dollars.
Une source du quotidien Kommersant à l’ambassade indienne à Moscou a confirmé que New Delhi accepterait d’ajouter “plus que les 600 millions de dollars annoncés à la veille des négociations”. “En 2010, le porte-avions devra entamer des essais qui dureront deux ans. La remise officielle du porte-avions à la Marine de guerre indienne est prévue pour décembre 2012”, a précisé l’ambassade.
Selon Vinay Shukla, chef du Bureau moscovite de l’agence indienne The Press Trust of India, “l’Amérique n’a pas encore prouvé qu’elle pouvait être un partenaire fiable à long terme”. Washington a maintes fois introduit des embargos sur les livraisons de matériel de guerre à New Delhi: le dernier embargo avait été introduit en novembre 1997, après que l’Inde eut effectué un essai nucléaire, et il ne fut annulé qu’en 2006.
Vinay Shukla estime que le porte-avions Kitty Hawk ne s’inscrit pas dans la doctrine militaire de l’Inde. Selon lui, les forces navales indiennes ont besoin de trois porte-avions: l’Admiral Gorchkov modernisé et deux bâtiments construits par l’Inde elle-même. “Ces trois navires sont prévus pour des groupes d’avions de la classe des MiG-29K, alors que le Kitty Hawk avec ses avions lourds Super Hornet ne correspond pas à cette classe”, affirme-t-il.
Konstantin Makienko, expert du Centre d’analyse des stratégies et des technologies, fait remarquer que le Kitty Hawk est un vieux navire et que son entretien ainsi que son exploitation reviendraient très cher.
Cet article est tiré de la presse et n’a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
miquet
14/03/2008
La Russie doit-elle avoir peur de John McCain?
13:31 | 14/ 03/ 2008
Version imprimée
Par Galina Zeveliova (Washington), pour RIA Novosti
Alors que Hillary Clinton et Barack Obama continuent leur bataille pour obtenir l’investiture démocrate à la présidentielle, le candidat républicain John McCain, qui attend sa désignation formelle lors du congrès du parti qui se tiendra du 1er au 4 septembre, effectuera la semaine prochaine un déplacement en Europe et au Proche-Orient. Imaginée par les stratèges républicains, cette tournée est appelée à renforcer aux yeux des Américains la réputation de John McCain en tant que candidat à la présidence possédant une riche expérience dans le domaine de la politique étrangère.
Sur de nombreux problèmes globaux et de politique extérieure, les points de vue de John McCain sont proches des positions occupées par George W. Bush. Le sénateur de l’Arizona est lui aussi persuadé que l’Amérique n’est pas un pays comme les autres, et croit pieusement que les Etats-Unis ont été investis par Dieu d’une mission, à savoir propager les valeurs de liberté dans le monde entier. Dès la première année de sa présidence, John McCain a l’intention de réunir tous les pays démocratiques au sein d’une “Ligue des démocraties” en vue de lutter en commun pour la paix et la liberté. Selon lui, cette organisation devrait être une structure internationale plus efficace que l’ONU. Naturellement, la Russie et la Chine n’auront pas leur place au sein de la “Ligue des démocraties”.
Dans sa rhétorique électorale, John McCain attire principalement l’attention sur la lutte acharnée contre le terrorisme, qui doit passer par le recours à tous les moyens possibles. La guerre en Irak qu’il a soutenue dès le début (il n’a, à ce jour, pas changé de point de vue) est la composante la plus importante de cette lutte. Le sénateur McCain juge capital de renforcer la supériorité stratégique des Etats-Unis au niveau global. Il avait voté contre le Traité d’interdiction totale des essais nucléaires et soutenu les propositions de l’administration Bush sur la mise au point de nouveaux types de charges nucléaires, en outre, il est un ardent partisan du déploiement de la défense antimissile nationale. L’éminent homme politique américain Pat Buchanan a fait remarquer que, par rapport à John McCain, même le vice-président actuel Dick Cheney avait l’air du Mahatma Gandhi.
L’attitude de John McCain à l’égard de la Russie découle bien évidemment de l’ensemble de sa vision de l’Amérique et du monde contemporain. Le candidat républicain écrit: “Il y a quinze ans, les citoyens de la Russie ont renversé la tyrannie du communisme et choisi, semblait-il, la voie de l’édification de la démocratie, du marché libre et du ralliement à l’Occident. Cependant, nous y voyons aujourd’hui moins de libertés politiques, l’usurpation du pouvoir par une clique d’agents secrets, de l’agressivité à l’égard de la Géorgie, et des tentatives pour manipuler la dépendance de l’Europe vis-à-vis du pétrole et du gaz.
L’Occident doit élaborer une nouvelle réponse au revanchisme de la Russie. Pour commencer, nous devons nous assurer que le G8 redevienne un club de démocraties de marché: il faut y inclure le Brésil et l’Inde, et en exclure la Russie”. C’est à John McCain que l’on doit l’idée de boycotter le sommet du G8 en Russie en 2006. Il avait alors invité à opposer la solidarité des pays de l’OTAN, “de la Baltique à la mer Noire”, à la Russie. Il émet des jugements peu flatteurs à l’adresse de Vladimir Poutine qu’il qualifie “d’autocrate dans le style du XIXe siècle se servant de la dépendance de l’Europe vis-à-vis du pétrole et du gaz russes en vue de l’obliger à se taire et de s’assurer sa docilité”.
Cependant, il se peut que le prétendant républicain à la Maison Blanche ne soit pas aussi terrible pour la Russie que ses propos ne le laissent penser. Le rôle joué par le candidat à la présidentielle au cours de sa campagne électorale diffère substantiellement du rôle de président des Etats-Unis, dans lequel il faut régler de nombreux problèmes intérieurs, internationaux et globaux. Les réalités du monde contemporain, le fardeau de la responsabilité et les conseils des spécialistes sont susceptibles d’apporter des corrections aux positions de John McCain. Les réalités présentes sont telles que, sans deux pays, la Russie et la Chine, l’Amérique ne pourra régler aucun problème global. Il convient d’ajouter que les réalistes, qui possèdent en général une approche assez pragmatique, en particulier à l’égard de la Russie, prédominent parmi les conseillers de John McCain. Parmi eux, on trouve quatre anciens secrétaires d’Etat: Henry Kissinger, George Shultz, Lawrence Eagleburger et Colin Powell.
Il est impensable que la poursuite par John McCain de la politique appliquée par George W. Bush, reposant sur l’idéologie et l’utilisation de la force, puisse bénéficier d’un soutien unanime de la part des alliés des Etats-Unis. L’Europe est lasse de Bush, elle attend une révision de sa politique actuelle, et surtout pas sa poursuite. Les points de vue de John McCain effraient les Européens ainsi que d’autres pays à un moment où l’Amérique a besoin, plus que jamais, d’alliés et de partenaires. Si John McCain ne change pas sa vision du monde contemporain, on ne voit pas comment des contacts étroits pourront se développer entre les pays de l’UE et les Etats-Unis, contacts dont il souligne pourtant lui-même la nécessité. Les pays de l’Europe continentale, avant tout l’Allemagne, se prononcent catégoriquement contre l’isolement de la Russie.
Au cours de son voyage en Europe, John McCain pourrait entendre de nombreux propos en mesure de le contraindre à corriger la rigidité de ses approches, à moins qu’ils ne viennent consacrer sa déception vis-à-vis des alliés des Etats-Unis. Il pourrait, dans un premier temps, réaliser que la guerre froide a pris fin depuis longtemps.
PhB
14/03/2008
Meyssan minore l’importance de l’article d’Esquire, et met en avant une lutte d’influence entre va-t-en-guerre civils neocons et militaires diplomates :
izarn
13/03/2008
Que le JSF soit une impasse ça c’est probable.
La technologie du futur c’est l’avion sans pilote.
Le drone intelligent, offensif et dotés d’armes, voire nucléaires.
Les missiles de croisières en sont un exemple.
L’avion de combat sans pilote, furtif et pouvant encaisser les G d’un missile, ce qui est hors de portée d’un pilote humain, est un adversaire redoudable et à ce jour imbattable…
Bref le JSF? Bof la meme mésaventure que le Rafale…
Cher, invendable et inutile…
FB
13/03/2008
...et engagée!
Sur le site tendance Larouche, il y a cet article:
http://www.solidariteetprogres.org/article3921.html
C’est probable qu’il puisse avoir à Washington une cabale allant dans ce sens là.. Il doit y avoir d’ailleurs un sacré paquet de cabales, aux parfums les plus divers!
Quant à savoir si celle là sera déterminante, c’est une autre histoire..
La crise financière en cours a l’air d’ètre notablement plus forte qu’attendu par les supposés insiders, genre Carlyle
Ca sent la perte de controle..
..et si on se rappelle les difficultés croissantes d’appros en pétrole - et autres punitions à venir comme celle du changement climatique, l’ambiance risque d’ètre plutot chaotique!
Stéphane
13/03/2008
Senator and presidential candidate John McCain hailed as “spiritual adviser” Ohio mega church pastor Rod Parsley who has called upon Christians to wage a “war” against the “false religion” of Islam with the aim of destroying it. Will the GOP presidential candidate renounce him?
On February 26, McCain appeared at a campaign rally in Cincinnati with Parsley of the World Harvest Church of Columbus. That day, a week before the Ohio primary, Parsley praised the Republican presidential front-runner as a “strong, true, consistent conservative.” The endorsement was important for McCain, who at the time was trying to put an end to the lingering challenge from former Arkansas governor Mike Huckabee, a favorite among Christian evangelicals.
Parsley has written several books outlining his fundamentalist religious outlook, including the 2005 “Silent No More”. In this work, Parsley decries the “spiritual desperation” of the United States, and he blasts away at the profound threat to the United States: the religion of Islam.
In a chapter titled “Islam: The Deception of Allah,” Parsley warns there is a “war between Islam and Christian civilization.” Parsley is not shy about his desire to eliminate Islam. In “Silent No More,” he urges his readers to realize that a confrontation between Christianity and Islam is unavoidable: “We find now we have no choice. The time has come. We may already be losing the battle.”
Parsley blatantly claims that Islam is an “anti-Christ religion” predicated on “deception.” The Muslim prophet Muhammad, he writes, did not receive revelations from “the true God,” but from a “demon spirit.” He urges the US to launch a “new crusade to eradicate Islam, as Bush had earlier done after the 9/11 operation.”
McCain’s relationship with Parsley is politically significant; a question here poses itself: Can McCain win the presidency without Parsley?
In 2004, Parsley’s church was credited with driving Christian fundamentalist voters to the polls for George W. Bush.
According to the San Francisco based “Mother Jones” daily The McCain campaign did not respond to a request for comment regarding Parsley and his anti-Islam writings. Parsley as well did not return a call seeking comment.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=37784&language=en
Stéphane
13/03/2008
A ce titre Bayrou a fait fort. Il ne semble rien contrôler dans son parti, le très branché MoDem (mais l’orange ne sera pas toujours à la mode), mais être d’accord avec la direction que prend le bateau ivre. Ni bâbord, ni tribord, bien au contraire!
L’UMP, à côté, ressemble à un cuirassé rouillé. Le grand marionnettiste veux tout diriger, mais le poids des âges sur la machine UMP se fait sentir. Sarkozy est devenu une étiquette honteuse. Les ficelles sont trop grosses. L’UMP a honte de Sarkozy, et Sarkozy a honte de Shimon Pérès, qu’il n’a presque pas exhibé, sauf presse communautaire -déclarée ou non-
Peut être certains imaginaient-ils, avec la larme à l’oeil, le touchant spectacle d’une embrassade France-Israël sur fond de tsunami bleu. Perdu… ça aussi.
Chevènement a été transparent pendant la campagne. On en viendrait même à douter de l’existence de ce curieux parti dirigé par ce réputé antisémite, dixit Béhachel. En effet, le terme yankee étant présent sur son site officiel (ou du moins celui du MRC), le Ché alias JPC n’a pas eu son certificat de laïcité délivré par notre ami philosophe, déjà cité dans un billet plus bas. Réponse du berger à la bergère: “Béhachel est un milliardaire déguisé en philosophe.”
Le parti socialiste n’est guère plus consistant, à la notable exception de quelques cadres, type Delanoë, effectivement chacun s’accordera a en noter la bonne perception par les “parisiens” au sens large.
Il semble que la machine au pouvoir n’avait qu’un pistolet à un coup. Dans le scénario très codifié de la présidentielle, préparée longtemps (très longtemps) à l’avance, l’application mécanique des principes allant dans le sens des sondages avait marché plein pot. Malheureusement, la crise est dans la place, en témoignent les revirements radicaux de ses représentants, à commencer par Nicolas, qui mérite bien son titre de Nicolas 1er, empereur -non plus des cons mais des cocus-
Grand mérite de Nicolas, il aura emmené le FN avec lui au fond du trou. Et démontré que l’opinion, en France, ne s’acquière pas au moindre prix. La France est un pays qui a toujours apprécié la qualité. Sarkozy, trop brillant, a fait apparaître son mauvais goût. Ça ne pardonne pas.
http://17germinal.blogspot.com/2008/03/un-parti-politique-nexiste-que-par-sa.html
Bruno Hanzen
13/03/2008
Je peux comprendre le peu de sympathie de Mme Navratilova pour les nains de jardin.
Néanmoins, il me semble me avoir lu que la Tchécoslovaquie est le seul pays d’Europe Centrale qui a élu à peu près librement un gouvernement communiste peu après la fin de la guerre. Evidemment, elle n’était pas née…
bert
13/03/2008
Ah, ou je comprends mal Frédéric, ou je suis beaucoup moins d’accord avec lui!
L’arrêt des souffrances des irakiens? La situation est trop tragique pour pouvoir simplement rire de cette phrase.
La relance du commerce international? L’aggression de l’Irak aurait relancé le commerce international? je n’ai pas dû comprendre.
Les résolutions de l’ONU avant 2003 généraient des coûts, soit, mais alors, que dire de l’application unilatérale de la “no fly zone” par les anglo-américains? De “provide comfort” et autres opérations?
La capacité de production d’électricité du pays a été ravagé par les bombardements de 1991, relativement rétablie, et de nouveau complètement détruite par ceux de 2003 et ensuite, puis par les sabotages. D’ailleurs, plus globalement, la quasi-totalité des infrastructures civiles irakiennes a été la cible d’opérations militaires de la coalition, ce qui constitue un crime répréhensible.
les conclusions du blog cité sont assez floue, et basée sur des sources extrêmement partiales.
Pingouin New Yorkais
12/03/2008
La position de Fox devenait-elle trop predictible?
Appliquant ses bons principes :
- “Sous-Chef predictible” vis a vis du Chef interieur legitime et des subalternes loyaux,
- “Incertitude et Fulgurance” vu de l’exterieur;
le verrou “CENTCOM sous Fox = guerre peu probable” saute et ca flanque la trouille a “l’ennemi conventionnel” ???
(et aussi aux “Allies/Esclaves”)
Est-ce mauvais pour l’AIEA ?
BOB
Frédéric
12/03/2008
Voici des infos prit sur un des premiers mensuel DSI de 2005 que j’avais reporté à l’époque sur l’article ‘‘Conséquences de l’invasion de l’Irak’’ du Wikipédia francophone :
==Coûts « évités » par l’intervention==
Coût auquel il faut soustraire les économies générées par ces opérations (arréts de l’application des résolutions de l’ONU et des souffrances du peuple Iraquien, relance du commerce international)
* États-Unis : 32 milliards
* Coalition hors États-Unis : 85 milliards
*TOTAL : 117 milliards.
sources : Scott Wallsten et Katrina Kosec de l’AEI-Brookings Joint Center for Regulary Studies
Force est de constaté que malgré la violence, la vente de biens de consommation dans une population sevrée depuis les années 1980 augmentents exponentiellement depuis 2003, c’est aussi en autres une des raisons des coupures de courant à Badgad, la demande énergique est bien supérieur à la capacité de production électrique du pays.
Je signale, pour ce que le connaissent pas, ce blog francophone ‘‘En vérité’’ qui fait le point en particulier sur les opérations de lutte antiinsurrectionnelles en Irak :
http://lewebpedagogique.com/coin/
Ils semblent bien que les ‘‘djhiadistes’’ purs et durs se retrouvent dans la situation du GIA et consorts à la fin des années 1990/début des années 2000, ils peuvent encore frapper avec des attentats mais n’ont plus de capacité ‘‘militaire’’ d’affronter les forces de sécurité tandis que les états majors sur le terrain reprennent les bonnes vieilles formules de pacification à la Lyauté qui ont déja montré leurs capacités.
Les ‘‘guérillas’’ sont largement suréstimé dans le grand public. Doit on rappeller que le petit Portugal à sut tenir son empire en Afrique jusqu’en 1975 avec relativement peu de moyens et n’a quitté celui ci que parce qu’une révolution des oeillets à éclaté. En Amérique Latine, seuls deux guérillas ont eu du succés en un siècle, Cuba et le Nicaragua, mais la parce que les régimes était vraiment impopulaire et laché par les USA.
CHIBOLET Léon
12/03/2008
Il semblerait que l’amiral Fallon ait démissionné
aujourd’hui! Ce matin, heure US.
“Le commandant en chef de larmée américaine au Proche-Orient, lamiral William Fallon, va quitter ses fonctions, a annoncé mardi le secrétaire à la Défense Robert Gates.
Le chef du Pentagone a expliqué que lamiral Fallon avait demandé mardi matin la possibilité de prendre sa retraite et que sa requête avait été acceptée. Robert Gates a précisé que la décision nappartenait quà William Fallon, mais a estimé que cétait “la bonne chose à faire”.
(Canadian Press, cité par “ContreInfo”
Je pense comme vous, cher Philippe, que nous nous
rapprochons toujours plus de la phase terminal de la grande maladie occidentale, le nihilisme, si bien analysée par Nietzsche (et par le Heidegger de la période post 2nd WorldWar).
A ce propos, j’ai bien aimé le commentaire d’un certain Claude Nicollet sur le rapport des 5 généraux occidentaux rédigé pour la direction de l’OTAN et présenté en avril 2008
Tribune :
La tentation de créer un Empire Occidental à vocation éventuellement exterminatrice, par Claude Nicolet
« Afin de pouvoir faire face à ces nouvelles menaces « asymétriques », des militaires confirmés ayant exercés des responsabilités aux plus hauts niveaux de la hiérarchie des forces armées de leur pays proposent un « sursaut stratégique » qui envisage lutilisation préventive de larme nucléaire « en premier », même sil est dit quelle doit être un « instrument ultime ». Une pareille annonce, à un tel niveau est un évènement majeur. » Claude Nicolet, Secrétaire national du MRC aux Relations Internationales, analyse les implications du rapport récemment adressé à lOTAN.
Par Claude Nicolet, Secrétaire national du MRC aux Relations Internationales, 12 février 2008
« Vers une grande stratégie pour un monde incertain ». Cest sous ce titre que cinq anciens responsables militaires occidentaux ont rédigé un rapport de 150 pages. Les recommandations et perspectives quil contient devraient être examinées au prochain sommet de lOTAN en avril prochain à Bucarest.
Ce document doit être considéré avec beaucoup de sérieux et dattention. Tout dabord parce quil nest pas rédigé par nimporte qui. Le général américain John SHAlIKASVILI ancien commandant en chef de lOTAN en Europe, le maréchal britannique Lord Peter INGE, le général allemand Klaus NAUMANN ancien président du comité militaire de lOTAN, le général néerlandais Henk van den BREEMEN, lamiral français Jacques LANXADE ancien chef détat major de larmée française.
Autrement dit des militaires confirmés ayant exercés des responsabilités aux plus hauts niveaux de la hiérarchie des forces armées de leur pays. Mais ce quil y a de passionnant et surtout deffrayant dans ce document cest en réalité ce quil révèle de la vision et de la perception du monde de ces hommes. Ils font un certain nombre de constats qui servent dappui à leur raisonnement
Le changement climatique conditionnera des bouleversements sociaux gigantesques notamment liés aux transferts de populations.
Développement du terrorisme international, du crime organisé et de la prolifération des armes de destruction massive.
Affaiblissement des Etats nations et des organisations internationales comme lONU, lOTAN et lUnion Européenne.
La monté des fanatismes religieux.
Afin de pouvoir faire face à ces nouvelles menaces « asymétriques », ils proposent un « sursaut stratégique » qui envisage lutilisation préventive de larme nucléaire « en premier », même sil est dit quelle doit être un « instrument ultime ». Une pareille annonce, à un tel niveau est un évènement majeur. Pourquoi ? Parce quil veut affirmer la fin de la doctrine classique de la dissuasion nucléaire même si la France y reste officiellement attachée (avec la notion dultime avertissement) ainsi que la Russie qui vient de la réaffirmer par une déclaration du chef détat major général des forces armées russes, le général Iouri BALOUÏEVSKI. Mais la Russie na pas été associée à cette réflexion (elle nest pas membre de lOTAN tandis que la France met tout en uvre pour rejoindre le commandement intégré de lAlliance).
Larme nucléaire de fait nest plus une arme à part. Elle est simplement la dernière dans une gamme darmement qui va de la baïonnette à la bombe atomique. Elle quitte son statut darme essentiellement politique. Il sagit là dune révolution copernicienne. Révolution rendue nécessaire selon les auteurs pour faire face à la multiplicité des nouvelles menaces. Menaces qui seraient dun niveau de dangerosité supérieur à ce que furent les menaces de la guerre froide. Mais quel est donc le nouveau bloc soviétique sur armé qui nous tient en joue et nous maintient dans la terreur ? Le Terrorisme international, la dissémination et la prolifération nucléaire, le fondamentalisme religieux.
Ce texte contient surtout un véritable projet dorganisation politique et de vision du monde qui sarticule parfaitement avec lidéologie dominante et les projets actuellement à luvre pour nous imposer ce modèle et son fonctionnement politique.
LOccident serait assiégé et affaibli de lintérieur et de lextérieur. De lintérieur par la disparition de la volonté de défendre ses valeurs et le règne du relativisme. Par le manque de volonté politique de la part de certains européens (notamment lAllemagne encore gênée par son histoire du siècle dernier) de sinvestir plus avant dans le fonctionnement de lOTAN qui manquerait de relais et de volonté politiques. A ce titre lUnion Européenne doit cesser de jouer les empêcheurs de tourner en rond et accélérer son rapprochement avec lOTAN pour en devenir en fait le bras politique qui manque si cruellement à lAlliance Atlantique. On voit bien le dessin qui se profile à plus ou moins long terme dune « fusion » institutionnelle de lUnion Européenne et de lOTAN. Les avantages politiques seraient énormes pour les tenants de cette vision du monde et de lordre dominant. Une organisation politique multilatérale dotée de la personnalité juridique et morale (Traité de Lisbonne) avec son organisation militaire. Les choses peuvent aussi se lire en sens inverse : Une organisation militaire sous domination des États Unis dAmérique organiquement reliée à un pouvoir politique que lon peut activer autant que de besoin en fonction de ses propres intérêts. Nous sommes là clairement dans la déconnection du pouvoir politique davec la légitimité fondé sur la souveraineté des peuples. Ce quillustre parfaitement ce qui est prévu en termes de modalité pratiques de ce « directoire ».
Cet attelage serait donc composé des États Unis dAmérique, de lUnion Européenne et de lOTAN qui composeraient un « directoire » occidental. Quelques règles de fonctionnement pour plus defficacité et qui viendraient officialiser des pratiques en réalité déjà en cours :
La fin du vote majoritaire par la recherche permanente du consensus ce qui entraine la fin du droit de véto. On remarquera ici encore que le même mécanisme sera mis en uvre au sein des Institutions Européennes avec le Traité de Lisbonne, qui prévoit par ailleurs que la défense des pays membres doit être compatible avec lOTAN.
Lusage de la force peut être requis sans autorisation de lONU « si un grand nombre de vie sont en danger », ce qui est une notion très élastique voire floue (je ne suis pas sûr quà cette aune là, 50 citoyens dAfghanistan valent 50 citoyens des États Unis dAmérique), dordre plutôt moral que politique et stratégique. LOTAN navait pas fait autre chose en Serbie en déclenchant une campagne de bombardements aériens. En reconnaissant lindépendance du Kosovo lUnion Européenne fera un choix politique crucial en participant de manière totalement illégale au dépeçage dun Etat aux frontières internationalement reconnues et membre de lONU. Par ailleurs on se souvient encore du déclenchement de la guerre en Irak par les États Unis dAmérique sans laval de lONU et qui a fait des centaines de milliers de morts. A ce titre, pourrait-on envisager que lOTAN bombardât Washington étant donné quen Irak « un grand nombre de vie sont en danger » ?
En réalité de quoi sagit-il ?
De faire de lOccident une espèce de nouvelle Sparte. En perspective de la création, de lorganisation et de la défense dun « Empire Occidental » porteur des valeurs de civilisation, de moral, de progrès et de rationalité. Cette définition englobera le Japon, lAustralie, le Canada et Israël. Une partie de lAmérique du Sud peut éventuellement y prétendre. En revanche la Russie qui se redresse et veut réaffirmer son poids sur la scène mondiale redeviendra un adversaire mais dans un schéma de rivalité plus classique. Le reste du monde nest quun océan informe de violence, de barbarie et de fanatisme. Univers dans lequel lIslam (parce que cest bien de cela dont il sagit) en tant que tel ne peut que se développer et sériger en leader anti occidental. Or comme il est fort peu probable (si tant est que nous le désirions) que nous réussissions à faire baisser les tensions internationales, il ne faut plus hésiter à envisager une solution extrême : la disparition pure et simple de ce que lon considère comme étant un problème par le feu nucléaire. Un tel raisonnement sappuie sur des réalités idéologiques et sur des pratiques. La guerre devient un « mode de gestion » et un horizon normal, comme un autre de la politique étrangère des « démocraties ».
Certes on objectera la possibilité de lutilisation darmes de destruction massive par des groupes terroristes ou des « États voyous ». Cest une réalité quil faut prendre en compte très sérieusement.
Ceci étant, cela nexclue pas une analyse sérieuse de ces notions qui nous viennent tout droit de la boite à outil idéologique de ladministration Bush.
Mais dans les cas de groupes terroristes déterritorialisés qui va-t-on vitrifier de « façon préventive » ? Pour liquider AL Qaïda ou les talibans faut-il rayer de la carte lAfghanistan ou le Pakistan ? Puis viendra le tour de lIran ou de la Syrie ? La tentation exterminatrice est belle et bien là, mue par la peur face aux résultats de politiques folles et criminelles qui sont menées et dont lOccident porte une part de responsabilité non négligeable. Cette incapacité à envisager que les politiques menées peuvent avoir des conséquences désastreuses laisse pantois.
Lislam compris comme une totalité ne veut rien dire, « le monde musulman » na aucune réalité envisagée de façon totalisante. Nous sommes ici en peine manipulation. Les États en revanche sont des réalités, portent des politiques compréhensibles ce qui ne veut pas dire acceptables. Mais est-ce que la politique de Monsieur Bush est acceptable ? LIran veut la bombe atomique ? Pourquoi ? Pour rayer Israël de la carte ? Le premier de ses missiles naura pas décollé que lIran nexistera déjà plus et avec lui 70 millions dIraniens. Et lIran le sait.
Pousser ce genre de raisonnement à son terme, cest accepter dassassiner des centaines de millions dhommes et de femmes de façon « préventives » au nom de la « civilisation ».
Ni lIran, ni la Syrie ne sont assez fous pour risquer de disparaître dans un « holocauste nucléaire » comme la dit Nicolas SARKOZY. Les auteurs du rapport insistent sur le fait quaujourdhui « face aux défis du monde globalisé, aucun pays, aucune organisation, ne peut espérer lemporter seul ». Mais lemporter sur quoi, sur qui et au nom de quoi ? Il ne faut pas être grand clair pour constater quil sagit en fait délargir la base de la puissance politique et militaire des Etats Unis dAmérique et de servir de supplétifs à ce projet en espérant être un peu dans la lumière de lexercice du pouvoir de lEmpire mondial. De lui donner plus de moyens, plus de profondeur géographique et stratégique face à des enjeux en perpétuel mouvement. Il faut aussi plus prosaïquement partager le poids financier de ce que cela représente. Car les États Unis dAmérique mesurent également chaque jour leur incapacité militaire et politique à régenter seuls le monde. Leurs analyses et postulats de bases dans le domaine international étant faux, leurs perceptions du monde étant basé sur des projections idéologiques totalement déconnectées de la réalité, leur outil militaire savère incapable de répondre à la situation sur le terrain puisquil nest pas formaté pour des missions de nature politique. Pour être caricatural, il ny a pas adéquation entre loffre et la demande, le résultat ne peut donc être que catastrophique.
Mais cest aussi la poursuite de la dé légitimation et de la destruction de lONU. Ce qui entre en parfaite contraction avec le regret de constater de laffaiblissement des États Nations. Derrière cela cest la remise en cause du fonctionnement de cette instance considérée comme étant de plus en plus inutile, inopérante, inefficace et politiquement gênante, notamment son Assemblée Générale. Noublions pas que deux membres permanents du Conseil de Sécurité (les États Unis et la Grande Bretagne, par ailleurs détenteurs de larme nucléaire) se sont engagés illégalement dans la guerre en Irak. En fait cest la notion même de droit international qui est remise en cause. Ce fonctionnement exaspère de plus en plus certaines puissances occidentales qui aimeraient bien pouvoir sen affranchir (ce quelles font de plus en plus : Abou Graïb, Guantanamo, tortures, vols secrets de la CIA, prisons secrètes israéliennes…°) Bien sûr ces pratiques sont malheureusement fréquentes dans de nombreuses dictatures et il ne faut pas sen accommoder. Mais ce qui fait la différence dans le cas présent, cest que les pays porteurs de ce mouvement se disent tous des démocraties exemplaires et que cest justement au nom de ces valeurs démocratiques quil faut utiliser larme nucléaire de façon préventive et remettre en cause certaines règles essentielles de la démocratie. Tout cela porte la marque de léchec. A quoi ont aboutit les guerres préventives ? 1967 la guerre des Six Jours ? Ou en est-on ?
2003 : invasion de lIrak ? Ou en est-on ?
Bien sûr si on utilise larme nucléaire, que plus rien ne subsiste, il ny aura plus de problème. Cela veut dire quil faut penser dès à présent à se débarrasser de tout ce qui nest pas occidental. Parce que ni lInde, ni la Chine nont à long terme vocation à plier le genou devant de pareilles « valeurs ».
Il me semble que la coopération entre États, entre nations est quelques choses qui existent. Quil nest pas interdit de discuter avec celles et ceux qui veulent discuter. Quil faut sortir de ces logiques denfermement dans lesquelles nous nous piégeons nous même en refusant de parler à tel ou tel. En érigeant des listes noires sans cesse plus longues qui nous évitent daborder la réalité des problèmes. Les Palestiniens qui ont voté pour le Hamas nont pas voté pour la destruction dIsraël, tout le monde le sait. Ils ont voté dabord parce que « la communauté internationale » le leur a demandé, ensuite parce quils veulent vivre dignement et faire valoir les droits politiques et historiques légitimes qui sont les leurs, tout simplement. Est-ce si difficile à comprendre ?
La vraie faiblesse, la vraie peur, est de refuser de regarder la réalité en face et de dialoguer avec ceux qui composent la réalité du monde tel quil est, et dont nous ne sommes quune partie. Il ne fallait pas parler à ARAFAT, on a crée et on a eu le Hamas, il ne faut pas parler avec le Hamas, avec le Hezbollah ? On aura Al Qaïda. Et après ? Une bombe thermo nucléaire ?
Ce quil faut aujourdhui, cest retrouver cette capacité de sadresser aux peuples, doser leur parler, de les considérer comme nos égaux, de lancer cette grande alliance des peuples plutôt que celle de lAtlantique Nord, contre lidéologie dominante du libéralisme financier qui gangrène lidée même de démocratie. Sinon lOccident ne pourra résister au ressentiment et à la vengeance de la misère du monde. Il ne fera que la retarder ou liquider 3 à 4 milliards dindividus.
Comment ne pas salarmer de cette multiplication des violations des droits les plus élémentaires par les démocraties elles mêmes : emprisonnements arbitraires, dissimulations, tortures, entreprises militaires illégales, non respect du vote des peuples…
Dans de telles conditions il ne faut pas sétonner de voir des pans entiers de lAfrique par exemple, se tourner vers la Chine ou lInde. Le mépris, larrogance et la violence occidentale, elle a déjà donné.
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Dominique Larchey-Wendling
11/03/2008
Fallon vient d’être démissionné ...
http://news.yahoo.com/s/ap/20080311/ap_on_go_ca_st_pe/fallon_resigns
Misanthrope modéré
11/03/2008
L’amiral William Fallon, chef des opérations militaires américaines au Moyen-Orient et en Asie centrale, a démissionné après avoir été décrit comme opposé à la politique de George W. Bush sur l’Iran, selon le secrétaire à la Défense Robert Gates.
source : AFP
Cordialement.
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