FB
05/02/2008
Il faut absolument voir ce film :“le passage de la fanfare” à ce propos
Quelques soient les antécédents historiques ayant formaté les nations, la réalité humaine finit toujours par apparaitre. Et sans légitimité, aucun Pouvoir ne peut survivre..
Qu’un Winograd finisse par faire le procès sans nuance d’un “Tsahal devenu IDF” donne la mesure du décalage existant entre la politique Stratégique ou géo-politique d’Israel, et la réalité de ce que pensent et ressentent -apparemment- une part croissante des habitants d’Israel.
On sait que critiquer la politique israélienne est devenue depuis un bon moment la voie royale pour se faire traiter “d’anti-sémite”
Amère blague..
Cet Etat formaté et créé semble t-il à l’époque pour des raisons essentiellement geo-stratégiques ne survivra pas en tant que tel à l’effondrement inéluctable de l’influence anglo-américaine.
Les exigences effrayantes de ce pouvoir dit “anglo-US” sont insupportables, et aucune propagande ne pourra lutter contre la vérité sans fard de la réalité..
Comment les israeliens vont-ils finir par réagir à ça?
Question en suspens..
PS
C’est dommage qu’on n’ait pas plus d’infos sur l’étonnante passivité- ou tolérance- des palestiniens, relativement à ce qu’ils endurent depuis des décennies. Ce serait intéressant d’en savoir plus à ce propos
(imaginons juste une France à la place des territoires palestiniens, pour voir…!)
bert
05/02/2008
C’est à se demander s’il n’y a pas là derrière une partition de facto de l’Afghanistan, vieux projet au demeurant:
le nord “persanophone” et le sud “pachtoune”.
Après l’exode massif ayant eu lieu pendant l’occupation soviétique, durant lequel les pachtounes du nord sont partis au Pakistan et/ou dans le sud, les clivages ont augmenté.
Désormais, le nord ouzbek/turkmene/tadjik reste “protégé” par l’OTAN, le centre chiite hazara de nouveau “oublié” et laissé aux iraniens, tandis que le sud continue d’être un mélange afghano-pakistano-etats-uniens…
Reste les provinces frontalières du nord est, dont l’instabilité est “garantie” par le Pakistan et sa politique vis à vis de la province frontalière du nord-ouest.
Ilker
05/02/2008
Question démonisation de l’ennemi, en France également on a nos médias de masse qui répondent présent; avec des “experts” qui nous parlent du Hezbollah ou du Hamas etc (avec accent arabe, c’est dire qu’ils s’y connaissent), comme si ces derniers étaient partout et sur le point de débarquer en France, ou qu’ils y étaient déjà par le biais de sa population musulmane…
Ces galimatias d’analyses, saupoudrés de “syndrome de Munich”, servis aux téléspectateurs qui dégustent goulûment, on y a droit aussi ici, pas la peine d’aller très loin.
Collignon
04/02/2008
C’est en me rendant - une fois de plus - sur le site de Jean-Pierre Voyer que je découvre, avec enthousiasme, votre remarquable travail. A peu près tout ce que je lis ici va exactement dans le sens de mes intuitions et rencontre mon propre travail de chroniqueur (“L’Indispensable Monsieur Jean-Pierre, chroniqueur mondain” sur les ondes de la “Première” de la rtbf, chaque samedi matin depuis bientôt 16 ans…) j’aimerai vous faire tenir copie de l’un569e ou l’autre de mes billets les plus récents. Comment faire ? Je vais voir ça avec mon fiston…
Très cordialement et confraternellement à vous.
Jean-Pierre L. Collignon
Bruno Hanzen
04/02/2008
Tout cela me rappelle furieusement la Campagne de France en mai 1940: l’état-major général français contrôlait tout, mais sur base d’information dépassées. Du côté allemand, par contre, on avait de l’initiative sur le champ de bataille. On connaît la suite.
Un adage sur les systèles dit que tout système tend à occuper l’entièreté de l’espace disponible. Le corollaire est qu’il s’étouffe lui-même. Il semblerait qu’on en soit là.
yodalf
04/02/2008
Cet article est excellent, mais il omet deux aspects pourtant sérieux et évidents.
1: Hollywood. On trouve dans ses films de guerre ou d’action tous les plans de Bin Laden plusieurs années avant le 9-11. Certains se demandent même si le terroriste n’a pas forgé ses plans en voyant ces films. Comment expliquer cet aveuglement des militaires US? Ils ne vont pas au cinéma? je crois que, plus qu’une crise de la NARRATIVE du pentagone, il s’agit d’un mépris souverain ( c’est le mot) pour ce qui n’est pas de l’establishment militaire et du complexe militaro-techno-industriel.
Hollywood 2:les même films d’action mettent en jeu les ressources du soldat- ou héros- isolé face aux machines militaires, et les conditions de sa victoire. Mac Giver tout comme les commandos suicides, surpassent facilement toutes les technologies. Même aveuglement…
2: Ne pas gagner une guerre N’EST PAS innocent. Au delà d’un certain délai, l’ennemi, supposé inférieur, apprend. L’Afghanistan a déjà duré plus que la seconde guerre mondiale. Peut-on croire que les talibans ne se sont pas ADAPTÉS? Et qu’ils ne peuvent pas enseigner leurs découvertes à d’autres? ne serait-il pas stratégiquement juste de se retirer AVANT que l’ennemi se connaisse une “mutation évolutive”? Il me semble que les éleveurs nomades dominés par les Empires ont toujours su se convertir en cavaliers légers face aux lourdes armées de militaires encroûtés, et les vaincre. Autre mépris, cette fois pour l’histoire, des bureaucrates du Pentagone.
Périclès
03/02/2008
http://www.prisonplanet.com/articles/february2008/020108_internet_blackouts.htm
Bizarre… A priori il ne s’agit que d’un accident mais dans le cas contraire chercherait-on à relancer les spéculations à propos de tensions US/Iran ou a détourner l’attention ?
Le réseau mondial, notamment dans sa partie asiatique est-il sensible à une coupure des câbles Europe/Égypte ? C’est peu probable puisqu’il a été justement conçu pour résister à de telles destructions.
Alors quoi ?
Armand
03/02/2008
... des ventes sur Amazon
http://www.amazon.com/exec/obidos/ASIN/0446537519/maccpu
(voir sous “Product Details” / “Amazon.com Sales Rank”)
ou ici :
spartel
02/02/2008
Le syndrome de l’Afghanistan, après les Anglais et les Russes, l’ensemble de la coalition ?
Si l’on relit l’exemple russe avec pourtant une proximité statégique,l’avenir semble sombre et incertain.
Quelle solution ?
L’intégration de la géographie ” intermédiaire ” à la stratégie du Monde Occidental.
Comment ?
En posant de manière nouvelle la question des problèmes proche-orientaux, Palestnie, Irak en ternant compte des offres de la Ligue Arabe.
En intégrant l’Iran dans un processus d’apaisement et de négociation sur la région.
En demandant aux pays arabes de proposer des contingents pour l’aide à la sécurisation de l’Afghanistan, Maroc, Egypte.
Enfin par une véritable politique de dévelopement de ce pays.
Cela passe par une multilarisation des solutions à l’instar de l’Irak 91.
Beep
02/02/2008
Les occidentaux vouent un culte exagéré et quasi naïf à la technologie.Ce qui ne devrait être considéré que comme une prothèse devient peu à peu une notion identitaire.C’est sous estimer l’imagination humaine et l’esprit inventif qui va avec.L’abus de technologie enferme l’homme dans des systèmes contraignants alors que l’imagination permet de contourner ou de détourner la chose. Il est très difficile de gagner une guerre à l’exterieur et encore plus compliqué de gérer l’après-guerre,surtout avec des armées de métier et des mercenaires.
Dans un combat asymétrique affronter une machine de guerre sophistiquée peut devenir un challenge épique qui booste les intelligences et qui les met en réseaux.Avoir fait des Talibans des combattants capables de se mesurer à l’Occident après en avoir été leurs mercenaires et leur avoir fait porter l’entière responsabilité du 11
septembre ,même si c’est vrai, est une faute politique majeure qui montre bien que le fait d’être bien armé ne suffit pas.
koui
01/02/2008
La stabilité des frontieres est un principe qui arrange beaucoup d’états moyens au prise avec des revendications séparatistes. Dans le cas du Kosovo, le choix des puissants, l’independance, entre en conflit avec ce principe.
Pour les puissants, le probléme est différent car le droit international est à géométrie variable. Tantot on invoque le respect des frontiéres des états (Bosnie,Tchetchenie, Karabakh, Cachemire, Kurdistan,Macédoine…), tantot c’est le droit des peuples à disposer d’eux même (Kosovo,Yougoslavie…) tantot c’est la constitution d’”états viables” (Sahara occidental, Timor pendant l’occupation indonesienne…). En réalité, c’est le choix des puissants qui determine l’argument qui servira à le justifier.
Il me semble que le droit des peuples à disposer d’eux mêmes devrait être la source principale du droit et être valable pour tous. Dans cette optique, le Kosovo aurait le droit à l’independance, autant que la Bosnie serbe, ou la tchetchénie. Il me semble que les peuples en conflit doivent pouvoir se separer dans des etats différents avant de pouvoir se retrouver dans des interactions pacifiques.
Antoine
01/02/2008
...Je viens d’entendre à la radio que la Belgique envoyait 4 chasseurs-bombardiers F-16 à Kandahar.
Pourquoi dedefensa fait-il si peu de cas de l’implication de la Belgique dans ce conflit ?
Francis
30/01/2008
... La Maison Blanche se frotte encore les yeux à voir que Paris se porte aujourd’hui volontaire pour prêter son autorité morale à une administration Bush discréditée.
«Il y a beaucoup, beaucoup de choses que la France et les Etats-Unis vont pouvoir faire ensemble», s’enthousiasmait vendredi la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Sur presque tous les contentieux passés les deux capitales sont à l’unisson.
«La France apprend à dire oui», se réjouit dans Newsweek l’expert en politique étrangère de l’Institut Brookings Philip Gordon, qui a traduit en anglais le livre de Sarkozy “Témoignage” ...
FrenchFrogger
30/01/2008
Interview de Robert Reich:
http://www.lesechos.fr/info/inter/300235688.htm
James
30/01/2008
Une base chinoise en Iran ?
Par Kaveh L Afrasiabi
Asia Times Online, le 28 janvier 2008
article original : “A China base in Iran?”
Dans le sillage de la récente tournée du Golfe Persique effectuée par le Président George W Bush, coïncidant avec un voyage similaire du Président français Nicolas Sarkozy qui a culminé avec un accord avec les Emirats Arabes Unis pour [l’installation d’] une petite base française, le calcul de l’Iran en matière de sécurité a changé. Téhéran en est pratiquement arrivé à considérer l’option de rendre la pareille à l’excès perçu comme tel des intrusions occidentales dans son voisinage, en permettant à la Chine [d’installer] une base dans l’un des ports iraniens du Golfe Persique ou sur l’une de ses îles.
Sans aucun doute, ce serait un geste géopolitique considérable, à la fois de la part de l’Iran et de la Chine, qui perturberait sûrement la superpuissance étasunienne, qui bénéficie d’une hégémonie sans rivale dans cette région pétrolière et qui a elle-même perturbé la Chine avec le récent accord nucléaire civil qu’elle a passé avec l’Inde, accord largement interprété comme étant une initiative à long terme pour “contenir” la Chine.
Dans cette interaction serrée de géopolitique et de géo-économie, avec la Chine qui est fortement dépendante des importations d’énergie depuis l’Iran et des autres Etats du Golfe, la tendance va sans aucun doute vers un complément naval à la rafale d’accords énergétiques qu’elle est en train de conclure, afin de sécuriser ses précieux cargos qui transportent le pétrole et le gaz (liquéfié) et qui sortent [du Golfe] par les couloirs étroits du Détroit d’Ormuz.
En ce moment, la stratégie de la Chine se confine à la ville portuaire de Gwadar, le long de la côte sud-ouest du Pakistan, dans la province du Baloutchistan, stratégiquement située près du Détroit d’Ormuz. Pourtant, compte tenu des relations étroites entre les Etats-Unis et le Pakistan, il est très improbable que les Etats-Unis permettent à Islamabad d’entamer des relations stratégiques avec Pékin. La Chine, qui manque toujours d’une marine impressionnante, pourrait en effet utiliser [une telle base] pour projeter sa puissance dans la région.
Le cas est assez différent avec l’Iran. Celui-ci est constamment menacé par les Etats-Unis - et à présent par la France - et il bénéficie déjà d’un statut d’observateur au sein de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), que dirigent la Chine et la Russie. La tentative de l’Iran de rejoindre l’OCS a été en partie bloquée, en conséquence de l’impasse sur son programme nucléaire, mais elle aboutira probablement, dans un avenir pas trop lointain, si le statut actuel de la coopération entre l’Iran et la Russie et entre l’Iran et la Chine se poursuit.
De son côté, la Chine a déjà dépassé l’Allemagne en tant que partenaire commercial numéro un. Sonipec, le plus grand raffineur de pétrole de Chine, vient juste de finaliser un accord portant sur plusieurs milliards de dollars pour développer l’immense champ pétrolier de Yadavaran, cela en plus du “contrat du siècle” sur le gaz naturel de l’immense champ gazier iranien de Pars Nord. Les contractants chinois travaillent aussi à construire pour l’Iran des terminaux pétroliers dans la Mer Caspienne et, entre autres projets, à étendre le métro de Téhéran et à construire des aéroports. Tout cela, alors que les ventes d’armes chinoises à l’Iran incluent des articles aussi chauds que de la technologie de missiles balistiques et des radars de défense anti-aériens.
La coopération grandissante sino-iranienne sur les fronts de l’énergie et du commerce s’étendra sûrement tôt ou tard à une coopération militaire plus poussée et, là-aussi, cela dépendra en partie des hauts et des bas dans les “jeux de stratégie” Iran/Etats-unis et Chine/Etats-Unis, surtout si la Chine ressent une pression supplémentaire de la part des Etats-Unis sur le front géopolitique.
Pour sûr, il est maintenant possible que l’Iran veuille montrer une meilleure disposition que jusqu’ici pour embrasser l’idée de vaisseaux de guerre chinois faisant escale chez lui. Ceci en prélude à plus d’accords de grande envergure pouvant aller jusqu’à inclure des dispositions pour un petit poste naval avancé chinois sur l’une des îles iraniennes du Golfe Persique.
Une fois encore, un tel scénario, certain de soulever le courroux de Washington, dépend d’un grand nombre de variables. Parmi celles-ci, les futurs mouvements des Etats-Unis dans le Golfe Persique, par exemple, si l’armée américaine cesse ou non d’utiliser certaines îles artificielles installées par les Emirats. Si tel est le cas, cela accroîtrait la capacité de projection de puissance des Etats-Unis au regard de l’Iran et Téhéran pourrait être plus enclin à essayer de contrebalancer une pression américaine aussi lourde pesant sur lui en jouant la “carte de la Chine”.
Il faut le répéter, la nouvelle et audacieuse manuvre de la France dans le Golfe Persique a également perturbé Téhéran. En effet, l’Iran trouve que le nouveau tournant pro-américain de la politique étrangère française est nuisible à ses intérêts nationaux. Le résultat net est la bifurcation cognitive de “l’Ouest” contre “nous” [1] qui cadre gentiment avec l’“orientation vers l’Est” de l’Iran, sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad. Cela fait partie intégrante d’une nouvelle approche énergétique “mondialiste” qui inclut de nouvelles ouvertures stratégiques avec certaines nations d’Amérique Latine et Centrale.
Autrement dit, c’est une grave erreur de mal-interpréter la “nouvelle politique étrangère” de l’Iran comme étant de nature uni-dimensionnelle, tant régionale que continentale, malgré son intérêt étroit pour les régions qui lui sont immédiatement voisines.
Voici ce que dit un professeur de sciences de premier plan à l’Université de Téhéran : “L’Iran ne peut pas rester indifférent aux manuvres géopolitiques agressives menées contre lui par les nations occidentales, qui ont pris l’Iran pour cible dans un langage sans ambiguïté”.
Ce professeur s’est demandé à haute voix comment la France réagirait si tout d’un coup l’Iran commençait à installer des bases près de sa côte ou, d’ailleurs, comment Washington réagirait à une base iranienne au Nicaragua, pays ami de l’Iran ! “Ils ont vraiment besoin de se réveiller et de comprendre que la sécurité nationale n’est pas un processus à sens unique”.
Si les experts politiques iraniens ne sont pas encore prêts à concéder que l’Iran en est maintenant au stade d’autoriser une base chinoise le long de sa vaste côte du Golfe Persique, ils sont toutefois nombreux à s’accorder sur le fait, avec le milieu géopolitique changeant qui représente des menaces potentielles sérieuses à la sécurité nationale de l’Iran, que toutes les options doivent rester ouvertes.
Note
___________________
[1] Après tout, Sarkozy est revenu sur la parole de “multipolarité” de son prédécesseur et, à la place, selon un article dans le New York Times de cette semaine, “a tempéré cette notion en parlant de la place de la France dans sa ‘famille occidentale’, une expression bien accueillie à Washington”.
Copyright 2008 Asia Times Online Ltd/Traduction : JFG-QuestionsCritiques.
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier