Stéphane
05/01/2008
A M. Grasset, et aux lecteurs de deDefensa, je souhaite une très bonne année 2008.
Un grand merci pour votre travail, qui offre (c’est le mot) aux lecteurs attentifs, plus que de l’information, une méthode de lecture de l’information.
“De Gaulle n’est ni à droite, ni à gauche, il est au dessus”, disait-on. Cette phrase me semble transposable à votre travail.
Outre la rigueur et la transparence de la méthode, outre la pertinence de l’analyse politique, sociologique et historique, la qualité littéraire de vos articles quotidiens m’offre un réel plaisir. Un proverbe japonais dit: “L’esthétique est moralité”.
Chez vous, “l’esthétique” m’évoque l’appartenance à une civilisation commune.
Encore merci pour le travail de 2007, meilleurs voeux pour 2008.
Francis
05/01/2008
Merci à FrenchFogger pour sa référence à “La “mort” de la culture française…”
J’y relève en particulier:
...pour en revenir à l’année 1938, il est important de se remémorer cette remarque faite à l’époque par la la journaliste américaine Dorothy Thompson : “Il y a un mois, Hitler a réussi à faire peur à toute l’Europe, mais lui du moins avait une armée et une aviation capables d’appuyer ses braillements hystériques. Orson Welles, lui, a réussi à démoraliser des milliers d’Américains sans rien d’autre que des mots.”
“sans rien d’autre que des mots”, ou le virtualisme relevé en 1938, une réalité suggérée par la magie du langage sinon son abus, le lapin expiateur sortant infiniment du chapeau des magiticiens, le virtualisme n’est il pas un attribut discriminant de l’humanité ?
Quand la société paye son ticket pour se faire abuser en toute connaissance on est dans le virtualisme politique : une fable-prétexte que les voleurs racontent et se racontent. Les gentils parlent de “gogo politique”, sinon des complices.
Beep
04/01/2008
L’homme oscille toujours entre le rationnel et son contraire.Si la raison lui permet le “mieux vivre” et le “mieux savoir” elle le ramène très vite
à ses limites surtout à celles qu’il ne veut pas voir;alors que dans l’irrationnel ,l’homme phantasme croyant dépasser sa condition.
Ce n’est pas de l’aveuglement volontaire, c’est simplement un compromis qui ne devient nuisible
que lorsque on ne fait plus la distinction entre le réel et le virtuel, entre ce qui relève de la gestion temporelle et ce qui implique le spirituel ou l’idéologie.C’est ce mélange des genres qui prend très vite un air apocalyptique qui déchaîne les passions et le chaos.
La religiosité de Bush instrumentalisée a fait monter les fanatismes ,tout ceci au service de l’hégémonie américaine.Mais ne nous y trompons pas
ils sont nombreux de nos jours ceux qui rêvent
de rassembler les nations sous leur drapeau pour ne pas dire sous leur botte.Dominer sans partage
est un rêve vieux comme le monde qui peut se comprendre de la part d’une “locomotive”, mais que les wagons ne protestent pas me paraît difficile à croire et c’est ce suivisme qui peut devenir une apocalypse.
Hashem Sherif
04/01/2008
Votre analyse me surprend. Non seulement l’article de Guha est très nuancé, mais il me semble contredit par l’article de Alan Reynolds titré « Why I am not using the R-wold this time». Je n’oublierai pas que, dans sa parution du 31 décembre, le journal était catégorique dans ses prévision pour 2008: les Etats-Unis seront au bout du gouffre au début de 2008, mais seront capables d’éviter le pire et d’y tomber. L’article de Wolfgang Münchau le 2 janvier est de la même veine; il y aura un ralentissement global mais pas un désastre.
J’aurais donc une compréhension autre que la vôtre pour des raisons que je n’arrive pas à saisir.
Enfin, pour des jugements plus apocalyptiques, il faudra sans doute se tenir aux analyses de l’excellente lettre d’information de LEAP/E2020 à http://www.leap2020.eu/
Pierre M. Boriliens
04/01/2008
Faites comme s’il n’existait pas et si vous pouviez même le supprimer, j’en serais fort aise ! Je préfère m’abstenir de côtoyer n’importe quoi !
Merci d’avance
CdC
03/01/2008
du système étasunien a contaminé le monde entier.
Manipulations finacières, manigances politiques ont atteint et perverti le moindre recoin de la planète.
Quand les fonds de pension gèrent des actifs qui excèdent de plus de dix fois le PIB d’un pays comme la France, et qu’à la fin des années 90 un type qui se faiasait appeler le Maître de l’Univers, car licencié d’une société de courtage il avait fondé un hedge funds avec deux Nobels de l’économie LTCM, a fini par ruiner de nombreux inestisseurs, il se crée une volatilité de toutes les activités humaines.
De telles concentrations monétaires fonctionnant sans aucune contrôle politique échappent au référentiel de l’humain.
Nous avons des sociétés qui n’ont plus de projet sionon celui de l’a consommation immédiate. Le lendemaon inenvisageable, c’est un signe pathognomonique de la dépression psychique.
Elles sont à la fois atones et en profond déséquilibre.
Les élites dirigeantes traditionnelles sont prises de vertige car la vision d’un Progrès continu ou pas se dérobe.
La violence, comme les armes , est disséminée sur toute la planète.
Le temps que s’organisent une polarité et une stabilité nouvelles et que s’accouche un autre système….
La rapprochement que fait ce chercheur entre les USA et l’Empire ottoman finissant à la fin du 19ème siècle en raison de sa dette abyassale et publié par le FT svp est significatif de l’auto- diagnostic de décadence porté par l’Occident sur lui-même:
An Ottoman warning for indebted America
By Niall Ferguson
Published: January 1 2008 18:37 | Last updated: January 2 2008 08:07
Future historians will look back on the current decade as a turning point comparable with that of the Seventies. No, not the 1970s. This is not going to be another piece pointing out the coincidence of an unpopular Republican president, soaring oil prices, a sagging dollar and an unwinnable faraway war. I am talking about the 1870s.
At first sight, the resemblances across 130 years may not seem obvious. The 1870s were a time when conservative leaders such as Benjamin Disraeli, British prime minister, were powerful and popular. It was a time of falling commodity prices, after the financial crash of 1873 and the opening up of the American plains to agriculture. And it was an era of currency stability, as one country after another followed the British lead by pegging to gold.
Yet, on closer inspection, we are indeed living through a global shift in the balance of power very similar to that which occurred in the 1870s. This is the story of how an over-extended empire sought to cope with an external debt crisis by selling off revenue streams to foreign investors. The empire that suffered these setbacks in the 1870s was the Ottoman empire. Today it is the US.
In the aftermath of the Crimean war, both the sultan in Constantinople and his Egyptian vassal, the khedive, had begun to accumulate huge domestic and foreign debts. Between 1855 and 1875, the Ottoman debt increased by a factor of 28. As a percentage of expenditure, interest payments and amortisation rose from 15 per cent in 1860 to 50 per cent in 1875. The Egyptian case was similar: between 1862 and 1876, the total public debt rose from E£3.3m to E£76m. The 1876 budget showed debt charges accounting for more than half of all expenditure.
The loans had been made for both military and economic reasons: to support the Ottoman military position during and after the Crimean war and to finance railway and canal construction, including the building of the Suez canal, which had opened in 1869. But a dangerously high proportion of the proceeds had been squandered on conspicuous consumption, symbolised by Sultan Abdul Mejids luxurious Dolmabahçe palace and the spectacular world premiere of Aïda at the Cairo Opera House in 1871. In the wake of the financial crisis that struck the European and American stock markets in 1873, a Middle Eastern debt crisis was inevit able. In October 1875 the Ottoman government declared bankruptcy.
The crisis had two distinct financial consequences: the sale of the khedives shares in the Suez canal to the British government (for £4m, famously ad vanced to Disraeli by the Rothschilds) and the hypothecation of certain Ottoman tax revenues for debt service under the auspices of an international Administration of the Ottoman Public Debt, on which European bondholders were represented. The critical point is that the debt crisis necessitated the sale or transfer of Middle Eastern revenue streams to Eur opeans.
The US debt crisis has taken a different form, to be sure. External liabilities have been run up by a combination of government and household dis-saving. It is not the public sector that is defaulting but subprime mortgage borrowers.
As in the 1870s, though, the upshot of this debt crisis is the sale of assets and revenue streams to foreign creditors. This time, however, creditors are buying bank shares not canal shares. And the resulting shift of power is from west to east.
Since September, Middle Eastern and east Asian sovereign wealth funds have made a succession of investments in four US banks: Bear Stearns, Citigroup, Morgan Stanley and Merrill Lynch. Most commentators have been inclined to welcome this global bail-out : better to bring in foreign capital than to shrink balance sheets by reducing lending. Yet we need to recognise that these capital injections represent a transfer of the revenues from the US financial services industry into the hands of foreign governments. This is happening at a time when the gap between eastern and western incomes is narrowing at an unprecedented pace.
In other words, as in the 1870s the balance of financial power is shifting. Then, the move was from the ancient oriental empires (not only the Ottoman but also the Persian and Chinese) to western Europe. Today the shift is from the US and other western financial centres to the autocracies of the Middle East and east Asia.
In Disraelis day, the debt crisis turned out to have political as well as financial implications, presaging a reduction not just in income but also in sovereignty.
In the case of Egypt, what began with asset sales continued with the creation of a foreign commission to manage the public debt, the installation of an international government and finally, in 1882, to British military intervention and the countrys transformation into a de facto colony. In the case of Turkey, the debt crisis was followed by the sultans abdication and Russian military intervention, which dealt a lethal blow to the Ottoman position in the Balkans.
It remains to be seen how quickly todays financial shift will be followed by a comparable geopolitical shift in favour of the new export and energy empires of the east. Suffice to say that the historical analogy does not bode well for Americas quasi-imperial network of bases and allies across the Middle East and Asia. Debtor empires sooner or later have to do more than just sell shares to satisfy their creditors.
The writer is a professor at Harvard University and Harvard Business School and a senior fellow of the Hoover Institution, Stanford
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http://www.ft.com/cms/s/6667a18a-b888-11dc-893b-0000779fd2ac.html
UN chouka
03/01/2008
Ne risquons nous pas de nous retrouver face a l"humains “,pour survivre ?
Mad
03/01/2008
Incroyable, les médias français n’osent pas prononcer le nom de Ron Paul, pourquoi ???
A la télévision, TF1, France, etc… on ne cite que les McCain, Clinton, je dirai en quelque sorte tous les fourbes des USA, je n’arrive pas à saisir ce problème !!!
France Infos c’est pareil, il saute toujours le nom de Ron Paul, comme si il n’existait pas, pourtant que les journalistes ne parlent pas du 11 septembre 2001, passe encore, c’est le blockout total sur ce sujet.
Mais que l’ont n’osent même pas parler d"une personne comme Ron Paul ou ne serait-ce que son nom ! faut que l’on m’explique la…
Mad
bernard scaringella
03/01/2008
Bonjour,
Tout d’abord une pique à Christo qui manisfestement
n’a pas une culture suffisante de mythe, mystique
etc ... A lire les oeuvres de gilbert durand pour
maitriser le sujet.
2nd: Si mythe il y a c’est celui de la rationnalité et du progrès. Christo en est tout intoxiqué comme la plupart de nos concitoyen. Voir le 1er ci-dessus pour s’instruire.
3eme: Aucune rationnalité n’améliorera le sort des hommes, de tout temps, c’est elle qui mène aux désastres. C’est elle que nous “vendent” tous ceux qui veulent le pouvoir. Voir l’exemple de la chrétienté pour une belle démonstration in-vivo ci on peut dire.
4eme: Le nouveau mythe rationnel en vente actuellement c’est celui de l’écologie, il faut sauver la planète. Les puissants savaient que le progrés serait un désastre, ce nouveau mythe c’est eux qui le construisent. Au profit de l’humanité??
Non car ce qui attend l’humanité c’est une sorte de gouvernement mondial pour la bonne “raison” qu’il
faut sauver la planète, et qu la manière la plus rationnelle de le faire sera .... le gouvernement mondial. Cette “rationnalité” encore une fois se répendra et justifiera tous les excés. Bonne chance à tous pour 2008 et la suite face aux famines, bidonvilles, insécurité et autres qui arrivent à grand pas et seront une justification de plus à toujours plus de contôle.
KNG
03/01/2008
Vieux de 6 mois deja, mais toujours interessant.
En fait, encore plus intéressant.
Avec le Grand Jeu qui se déroule actuellement en Asie Centrale et dans l’Océan Indien, l’Otan qui manoeuvre à 10 000 km, l’avenir s’annonce belliqueux si les US quittent l’Irak.
America and the Use of Force: Sources of Legitimacy
Ivo Daalder and Robert Kagan. Stanley Foundation, June 2007 (.pdf file)
http://www.stanleyfoundation.org/publications/other/DaalderKagan07.pdf
Ou comment c’est mieux si “les alliés” des USA sont fermement dirigés par eux et peuvent les suppleer pour reparer les degats apres la guerre. Et sans rire bien entendu.
Alain DENIS
03/01/2008
la clé principale de l Apocalyse (Bible)
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l’AntéChrist est bien celui qui était là avant la venue de Jésus Christ et celui qui le nie.
Le royaume d’israël est une façon de la bête de l’apocalypse (apocalypse signifie ‘révélation’) , celui de la fureur de dominer et de posséder.
Ceux pour qui Dieu est une source et un instrument de Pouvoir pour dominer l’Autre.
Pour qui paradoxalement, le Pouvoir peut être obtenu même en niant la V I E. (“La Fin justifie leurs moyens”).
Voir les sources impérialistes zionistes du financement des biotechnologies (Monsanto) et beaucoup d’autres choses étonnantes comme le nazisme même.
Le Judaïsme ? lol, des pratiques religieuses, une culture, un peuple dont on se sert pour arriver à ses fins impérialites.
Antisémite ? non, je ne réclame la tête de personne (la mise à l’écart des esprits impérialistes oui !!), ne pas confondre un peuple, des personnes et les extrémistes qui les mènent.
Sans oublier, la seconde bête, qui aime l’entourage de la première, qui l’a sauvé d’une blessure mortelle. les USA, ces marchands du temple de Jér-U.S.A.-lem dont les vues mercantiles et les plaisirs bacchanales les ont fait glisser vers l’abomination quasi-démoniaque.
Surprenant non? que les vues spirituelles chrétiennes (pas catholiques romaines, pour le moment), que les messages de Marie relèvent ces symboles et qu’ils concordent avec les abominations de notre époque. (Ogm, 11sept, Irak, effondrement écologique, montée en puissance des juifs sionistes sur la scène internationale sarkosy juif, strauss khan (FMI) juif etc etc)
A quand le rassemblement des nations sous le drapeau marqué de l’étoile de David ?
aprés la révélation du ‘’‘Sauveur’‘’ israëlien suite au crash planifié et controlé du système bancaire international ?
http://www.pierre2.org/fr/cleapoc.htm
(de http://www.pierre2.org/fr/5clesalette.htm)
Lecteur
02/01/2008
C’est l’ultime combat comme à toutes les époques charnières : le Christ et l’Eglise contre l’anté-Christ.
Les “Lumières” n’ont su que détruire ce qui existait et ne l’ont remplacé par rien de solide: la preuve en est faite. C’est l’illusion protestante et le triomphe de la haine de l’Eglise dont Jeanne d’Arc disait “m’est avis que du Christ et de l’Eglise c’est tout un et qu’il n’en faut point faire différence”.
Bonne et sainte années à tous ! Dans le Christ !
FrenchFrogger
02/01/2008
Analyse dans le Monde :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-994474,0.html
Pierre M. Boriliens
02/01/2008
Comment donc abandonner ce qui n’a pas et n’a jamais eu cours ? La rationalité des Lumières est un un tout, qui se compose d’un usage de la raison autant à des fins matérialistes, scientifiques et techniques, comme ce qu’on trouve chez les physiocrates et chez bien d’autres, que d’un programme éducatif, au sens large, comme chez Condorcet, destiné à diffuser l’esprit des Lumières, de sorte que chacun se l’approprie et agisse autant que faire se peut sous le guide de sa raison (on a même tenu compte du fait que l’Homme était aussi un être de passion).
Or seule la partie industrielle, dès lors que la raison s’est révélée efficace à cet usage, a jamais été mise en œuvre. Et certainement pas dans l’esprit des Lumières, il suffit d’étudier un peu l’histoire de l’industrialisation du point de vue humain pour s’en convaincre.
Prenez l’histoire de l’école, un point absolument fondamental et indissociable d’un quelconque programme qui prétendrait relever des Lumières. Voici où on pouvait en être un bon demi-siècle après Condorcet :
« Nous avons introduit quelques moyens de distraction pour les enfants. Nous leur apprenons à chanter pendant le travail, à compter également en travaillant : cela les distrait et leur fait accepter avec courage ces douze heures de travail qui sont nécessaires pour leur procurer des moyens d’existence »
Bruxelles, congrès de bienfaisance, 1857. Cité par Lafargue, Le droit à la paresse
Encore aujourd’hui, mais ce n’est pas nouveau même s’il y a eu par moment d’autres ambitions mais jamais poussées à leur terme, cherche-t-on à former des « esprits des Lumières » ou du « capital humain » ? Ce ne sont pas les récentes réformes des universités qui démentiront !
Echec de la rationalité des Lumières ? Cela reste largement à démontrer et, en attendant, je ne vois pas trop ce qui pourrait la remplacer, à condition, bien sûr, de commencer par l’acquérir et par s’en servir car, comme le disait déjà Lichtenberg, un philosophe des Lumières s’il en fut :
« Une des applications les plus étranges que l’homme ait fait de la raison est sans doute celle de considérer comme un chef d’œuvre le fait de ne pas s’en servir. Et, né avec des ailes, de les couper et de se laisser tomber comme cela du premier clocher venu. »
nn
02/01/2008
Il pourrait y avoir davantage de similitudes quon ne limagine entre les candidatures de Sarkozy et de Bloomberg. Les contorsions et soubresauts du libéralisme dans la main de fer des réalités (épuisement des ressources, pollution, surpopulation
) paraissent engendrer ces marionnettes que lon croirait nées du démembrement du corps social par parthénogénèse.
Il est à craindre que les électeurs/spectateurs-TV dont les démocraties sont affligées nentraînent les peuples de la terre vers leur disparition dans la douleur.
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