jean-luce Morlie
01/02/2024
Bonjour à tous.
Ph.G.
votre image du slalom “spécial-géant” m’apparaît excellente, elle correspond au bas de la piste comme attracteur. (JC, je vous en prie, relayez-moi à votre façon).
Ce “bas de piste”, il me semble raisonnable de le qualifier comme stade terminal de l’effondrement du mensonge (la narrative du BAO :retour au réel.
Poursuivons la métaphore sur l’idée que chaque groupe social slalome de façon à arriver, le plus entier possible, en bas de la piste. Dans ce cadre élargi, chaque groupe social est un jalon pour tous les autres. Pour survivre, chacun devra apprendre à anticiper les trajectoires de chacun (cette forme de réciprocité est sans doute neuve ; circonstances obligent).
PS. Cette réflexion m’est inspirée d’un dessin de Sempé.
jc
01/02/2024
La révolte de la Terre contre l'Enfer
Pour moi, mythiquement, c'est de ça qu'il s'agit. Ce n'est pas une révolte de la Terre contre le Ciel, c'est la révolte du bon sens paysan contre l'Enfer promis et commencé à être mis en œuvre par la clique mondialiste de Herr Schwab, révolte pour moi parfaitement symbolisée par les panneaux d'entrée de village mis tête en bas.
PhG-Bis : " (...) ce qui importe c’est de convoquer la métahistoire et la métapolitique, de parler de mythes et non de faits, même si les faits constatés par l’intuition peuvent être utilisés pour décrire le mythe. Cela signifie que la Vérité se construit sur les mythes que l’on bâtit avec des faits intuitifs. »
Dans l'histoire des hommes les paysans se sont souvent révoltés contre ceux qui se recommandent du Ciel, beaucoup plus rarement (?) contre ceux qui se recommandent de l'Enfer. Ce qui est pour moi clairement commun aux deux cas c'est qu'il s'agit mythiquement d'une révolte du Topos contre le Logos.
Thom : " Si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques. "
Kevin
31/01/2024
2024 m'inquiète. J'aimerais voir le WEF tomber rapidement et tant d'autres fous.
J'aimerais savoir si je dois prendre les quadrillages de fumée dans le ciel au sérieux, et les antennes 5G de la guerre des mondes.
Jean-Claude Cousin
30/01/2024
Est-ce une coïncidence ? Alaric II, le petit-fils d'Alaric Ier qui opéra le point d'orgue de la chute de l'empire romain en 410 (le sac de Rome était symbolique, les empereurs n'y habitaient déjà plus) tomba à son tour cent ans plus tard, en 507, peut-être de la main même de Clovis à Vouillé (86) où je suis passé tant de fois ! Et encore deux cents ans plus tard, en 732, c'est à quelques kilomètres plus au nord qu'après les Wisigoths, ce sont les Maures d'Abd er Rahmane qui plièrent devant un certain Carl Martieaux, hirsute Franc face au lettré émir de Cordoue. Comme le proclame le titre, ainsi va la gloire du monde.
[c'est en souvenir de ce fait d'armes qu'en 1982, donc 1150 ans plus tard, Laurent Fabius, jeune ministre du Budget, obligea tous les magnétoscopes (japonais) à être dédouanés à Poitiers, où seuls deux douaniers y étaient préposés, avec l'ordre de prendre autant de temps que nécessaire ; de plus ces magnétoscopes étaient taxés comme des téléviseurs : la double peine, quoi !]
.
Est-ce le tour de l'Anglosaxonnerie, cette fois ? Certes, de plus en plus on assiste à une débâcle généralisée, mais nécessairement à un moment et sous une forme que personne ne peut prévoir l'Empire s'effondrera vraiment. Sera-ce sous la forme d'un Waterloo guerrier ? ou d'un retrait encore plus honteux que la carapate de l'empire US d'Afghanistan ? ou encore d'un écroulement inéluctable et brutal du dollar ? La seule certitude qu'on puisse avoir, c'est que cette fin brutale a de fortes chances de se dérouler dès cette année, celle de tous les dangers avec la perspective d'élections "bizarres".
jc
30/01/2024
Belle occasion citer une fois encore René Thom qui commence ici par s'excuser de faire une incursion en métaphysique extrême, c'est-à-dire, on le verra à la fin, en théologie :
"L'image de l'arbre de Porphyre me suggère une échappée en "Métaphysique extrême" que le lecteur me pardonnera peut-être."
" Il ressort de tous les exemples considérés dans ce livre [ Esquisse d'une Sémiophysique ] qu'aux étages inférieurs, proches des individus, le graphe de Porphyre est susceptible -au moins partiellement- d'être déterminé par l'expérience. En revanche, lorsqu'on veut atteindre les étages supérieurs, on est conduit à la notion d' "hypergenre", dont on a vu qu'elle n'était guère susceptible d'une définition opératoire (hormis les considérations tirées de la régulation biologique). Plus haut on aboutit, au voisinage du sommet, à l'Être en soi. Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal α (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogenèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur. Mais très fréquemment, épuisé par l'effort de son ascension dans ces régions arides de l'Être, le métaphysicien s'arrête à mi-hauteur à un centre organisateur partiel, à vocation fonctionnelle. Il produira alors une "idéologie", prégnance efficace, laquelle, en déployant cette fonction, va se multiplier dans les esprits. Dans notre métaphore biologique ce sera précisément cette prolifération incontrôlée qu'est le cancer.
"Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique. Que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération". "
.
Pour moi le Dieu de Saint Augustin (néoplatonicien) est "l'Être en soi" "en puissance" (et tout puissant) (1), alors que le Dieu de Saint Thomas (aristotélicien) est "en acte" (1).
Il reste à préciser l' "idéologie" qui a provoqué le cancer en phase terminale qui nous bouffe actuellement "notre" corps social occidental, puis à s'en débarrasser :
"Cela signifie que pour nous débarrasser de cette partie-bouffe qui empêche notre effondrement de mériter les observations de Saint-Augustin (et du comte Joseph), il nous faut nous débarrasser de ce monde qui l’a enfanté. Cela signifie qu’il nous faut décisivement clore le cycle qui nous a enfantés, nous, jusqu’à mélanger pour le vicier à jamais, notre tragique au bouffe-diabolique. La fameuse révolution dont rêvent tous les idéologues modernistes doit être comprise selon la définition elliptique et spatiale que rappelait Hanna Arens, et en venir à revenir à notre point de départ : la révolution spatiale aura ainsi suscité une révolution psychologique qui anéantira le simulacre où nous avons été plongés.".
1 : Pour moi un Dieu transcendant n'a pas de sens, seul un Dieu immanent contenant en lui-même son propre principe (l'Être en soi dont parle Thom) en ayant un. Je suis tout-à-fait d'accord avec ce qu'écrit Wikipédia ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d%27Hippone ) : "En Occident, il [Augustin] est le théologien qui insiste le plus sur la transcendance divine, c'est-à-dire que pour lui, les pensées de Dieu ne sont pas, de près ou de loin, les pensées des hommes.".
Je rappelle une fois encore la denière phrase de ES :
"Seule une métaphysique réaliste peut redonner du sens au monde".
Et Thom précise en introduction que celle qu'il propose est minimale.
jc
28/01/2024
Maistre :
" Rien ne marche au hasard, mon cher ami : tout a sa règle et tout est déterminé par une puissance qui dit rarement son secret. Le monde politique est aussi réglé que le monde physique ; "
Belle occasion de réciter une fois encore mon bréviaire .
René Thom :
" Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés ; " .
jc
24/01/2024
Elle tient dans le premier commentaire de PhG-Bis que je résume en : dans les sociétés (grandes ou petites, de droit privé ou de droit public, primitives ou contemporaines) c'est la fonction qui crée l'organe.
Toute société se doit de s'organiser autour d'un projet, une cause finale, car c'est, j'en suis convaincu, un bon moyen d'assurer dans la durée la cohésion de ladite société. Un mauvais projet, voire pas de projet du tout, et c'est la catastrophe assurée.
Il est pour moi très clair qu'on a ici deux idéologies qui s'affrontent : le néo-darwinisme (1) cher aux anglo-saxons et le lamarckisme (2).
Je propose une fois encore ce passage du court-métrage suivant réalisé en 1976 par Jean-Luc Godard, de 39'25 à 40'05 (avec lapsus à 39'40, peut-être inconsciemment adressé aux anglo-saxons) :
https://www.psynem.org/Art_psychanalyse/Preuves/Rene_Thom_Jean-Luc_Godard
1 : Darwin acceptait le principe lamarckien de la transmission héréditaire de caractères acquis (théorie des gemmules), ce que nie le néo-darwinisme (barrière de Weismann). Mais le darwinisme comme le néo-darwinisme refusent l'autre principe lamarckien : "C'est la fonction qui crée l'organe" (nous avons des yeux pour voir et des jambes pour marcher).
2 : Remarque à propos de la deuxième intervention de PhG-Bis. Les français se souviendront peut-être plus vite que d'autres que Lamarck était un compatriote… à condition de cesser d'enseigner que la théorie darwinienne est LA théorie de l'évolution, ce qui n'est pas gagné.
jc
23/01/2024
https://brunobertez.com/2024/01/22/todd-sur-sud-radio/ à 7'35
"Il [Huntington] parle de la sphère orthodoxe pour les russes, ce qui pour moi est pur pipeau parce que je sais que [sur] l'origine russe, Poutine surjoue un peu l'orthodoxie comme un élément conservateur. Mais ce qui avait provoqué la révolution russe en fait, en 1917, c'était l'effondrement de l'église orthodoxe et le manque de foi des paysans russes."
Pour l'ethnologue Todd la différence profonde -plus profonde pour lui que la différence de religions- est entre l'Occident essentiellement bilatéral et le reste du monde essentiellement patrilinéaire. (8'15)
jc
20/01/2024
En ce qui concerne le retard de la France, on pourra écouter ce que dit Jean-Pierre Petit sur :
https://www.youtube.com/watch?v=aeY_mPQdWQE de 2'40 à 7'.
jc
19/01/2024
Entre mars 2010 et novembre 2011 il y a eu sur ce site une série de dialogues entre Philippe Grasset et Jean-Paul Baquiast ( cf. Wikipédia ) .
Deux visions du monde que JPB résume dans l'introduction de son dernier dialogue ( https://www.dedefensa.org/article/dialogues-32-occuper-wall-street-ou-de-lintuition-en-politique ) : physique moderne face à métaphysique, histoire face à métahistoire.
Mon gourou Thom propose une métaphysique -qu'il qualifie de minimale- pour redonner du sens au monde. C'est la dernière phrase de son "Esquisse d'une Sémiophysique". (1988). Il revient sur le sujet dans ce que j'appelle sa vidéo-testament ( https://www.youtube.com/watch?v=fUpT1nal744 ), à partir de 38' ( lapsus à 38'50 ) :
- (43') : " J'ai été étonné de voir à quel point les gens refusaient le caractère malgré tout intelligible que les modèles -disons à la Zeeman- donnaient d'un certain nombre de phénomènes. " ;
- (43'35) : "J'en suis venu à l'idée que c'était l'influence du lobby des expérimentalistes qui avait essentiellement imposé cette exclusion des recherches en intelligibilité. " ;
- (46'25) : " Je m'oppose à l'argument qui consiste à dire qu'une interprétation des phénomènes naturels qui n'incite pas à une expérimentation explicite est dépourvue d'intérêt. " ;
- (47'15) : " La Science (moderne) a abandonné l'intelligibilité. Son seul but est de faire des prévisions qui puissent être testées expérimentalement. ".
Il est pour moi maintenant très clair que René Thom et Philippe Grasset mènent le même combat face au scientisme actuellement communément admise que résume Jean-Paul Baquiast :
" Cependant, pour les scientifiques se voulant matérialistes (les Britanniques disent “naturalistes”), la métaphysique ne consiste pas à faire intervenir des entités ou des facteurs explicatifs qui sortiraient du champ de la recherche expérimentale. La tentation est grande, chez certains de ceux qui s'essayent à la métaphysique, de remettre en cause le monisme que postule la science matérialiste. Souvent, impressionnés par les contenus pénétrants de leurs propres intuitions, ils n'en attribuent pas le mérite à la puissance de leur propre esprit. Ils envisagent que ces contenus puissent leur être suggérés par l'intervention d'un Esprit non observable expérimentalement, qui interviendrait ainsi dans le cours de leur pensée. Malheureusement, cette supposition se révèle contraire à la démarche prudente qui doit être celle du scientifique à l'égard de ses propres hypothèses: si c'est une entité quasi divine qui parle par ma bouche, l'auto-critique n'est plus de mise. Elle devient en quelque sorte sacrilège. ".
Il va bien falloir que saute un jour le verrou de la prison matérialiste dans laquelle le Système occidental -et pas que lui- s'est enfermé. En commençant par ce qui concerne la Science moderne. Sinon, comme le prédit Thom : " si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques. ".
Pour moi la tradition évolue, même avec un "t" majuscule, ce n'est plus la même qu'à l'époque de Cro-Magnon. Sur ce point je ne suis pas d'accord avec René Guénon et les traditionnalistes.
jc
18/01/2024
Revoici ce que dit Thom à propos de la science moderne (Paraboles et catastrophes, p.127, ed.2020) :
« Il faudrait, comme dit Habermas, revenir à l’idée selon laquelle à côté de la vérité proprement dite d’un résultat on doit aussi considérer son intérêt.
C’est la fameuse formule que j’ai utilisée tant de fois : » Ce qui limite le vrai n’est pas le faux mais l’insignifiant ! « . Et la science moderne, au point où elle en est, est un torrent d’insignifiance proprement dit. ».
Thom précise deux pages plus loin :
" À propos de la tendance à minimiser le rôle de l'expérience et pour ce qui concerne la question de l'intérêt, j'ai déjà soutenu par ailleurs que nous avons une connaissance implicite des grandes lois de la mécanique. Notre organisme est construit d'une manière telle que chaque fois que nous agissons spatialement avec nos muscles et nos os, nous satisfaisons automatiquement les lois de la mécanique dont nous avons, par conséquent, une connaissance implicite. En réalité cependant, le problème consiste à passer d'une connaissance implicite à une connaissance explicite. De ce point de vue la recherche scientifique peut donc être considérée comme une espèce de "dévoilement" des structures qui existent déjà à l'intérieur de nous-mêmes : une sorte de psychanalyse."
Mais la science actuelle, dans le bloc BAO mais pas que -loin de là-, se développe non pas dans l'intérêt des peuples, mais dans l'intérêt de ceux qui les dirigent. La preuve la plus récente ? L'IA bien sûr, ce torrent d'insignifiance proprement dit.
jc
18/01/2024
René Thom : " Si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques. "
Samuel Beckett toujours d'actualité :
Pozzo (alias "Le Système") à l'armée toujours renouvelée des Lucky : Pensez, porcs !
Le mathématicien et philosophe Gilles Châtelet a écrit "Vivre et penser comme des porcs", juste avant de se suicider.
Jean-Claude Cousin
16/01/2024
Merci à Dedefensa de nous avoir fait parvenir ce texte.
Il met en évidence, à mon sens, que ceux qui se prennent pour “les Maîtres du Monde” se fourvoient cruellement. Pourquoi ? Oh, simplement ils n'ont pas compris ce qu'est l'humain. Celui-ci, précisément, se comprend, il ne s'explique pas. Il est profondément et heureusement a-logique. Les MdM tentent de raisonner selon une parfaite logique : bien entendu ils ne risquent guère de rencontrer l'humain, qui navigue sur un autre plan. Ainsi vont-ils tenter (ou pas d'ailleurs) de raisonner sur le beau ou le laid, le correct ou l'incorrect, et feront intervenir la géométrie, les fractales pour cerner l'incernable.
Ces jours-ci se réunissent à Davos les membres de cette ineffable société du “post-humain”, qui en fait n'a plus rien d'humain. Les aberrations s'attirent, parce qu'elles ont un manque : l'humanité. Elles n'en font pas partie, elles sont logiques comme les machines dont elles veulent n'être que le prolongement.
Ce qu'a l'humain, c'est justement le fait de pouvoir se tromper, de l'admettre, et à partir de ce qui n'est pas parfait de créer des merveilles. Les merveilles ne sont pas parfaites, ce sont seulement des merveilles.
Il y a quelques années, j'avais écouté une symphonie, orchestrée par une personne probablement perverse. C'était parfaitement logique, mais aussi c'était une musique de robot. On en sortait mal à l'aise. Ce qui sort de Davos se veut avoir le même état d'esprit, justement de ne point en avoir.
Mais alors, quelle solution ? Embarquer tout ce beau monde (en nombre, pas si important) sur une arche quelconque, et les oublier pour se retrouver entre simples homo sapiens sapiens, limités, mais pleins de grandeur. Les autres, tout au plus, sont de simples homo sapiens faber, des robots de chair et d'os. Qu'ils embarquent avec les robots, et qu'ils s'en aillent très loin, sur un monde parfait.
On ne les regrettera même pas, pourquoi regretter un grille-pain ?
Denis Monod-Broca
14/01/2024
Au commencement il y a le savoir juif et la Loi de Moïse (tu ne convoiteras pas, tu n’accuseras pas, tu ne tueras pas).
Jésus les a rappelés à ses coreligionnaires.
Pour cela il a été mis à mort. Les hommes n’aiment pas la vérité, ni ceux qui la leur rappellent. Ayant divinisé leur victime, ils firent du déicide la pire des accusations.
Le christianisme, défenseur des persécutés, devint persécuteur à son tour.
Le peuple juif a perpétué, par sa conduite (subissant sans se venger), le savoir juif et sa confirmation christique. Pour cela il a été exterminé. Les hommes n’aiment pas la vérité, et ni ceux qui la leur rappellent. Ayant divinisé leur victime — le peuple juif est désormais saint, sacré — ils firent du génocide la pire des accusations.
Le shohisme, défenseur du peuple exécuté et sanctifié, est devenu persécuteur à son tour.
Et voici qu’il est à son tour la cible de l’accusation suprême.
Qui reprendra le flambeau du savoir juif (Tu n’accuseras pas…) ?
Accuser, c'est déjà tuer…
Denis Monod-Broca
12/01/2024
Lecture conseillée : la biographie de René Girard par Benoît Chantre.
On y voit l'importance des écrits, et de la vie, du poète Friedrich Hölderlin dans l'élaboration, par René Girard, de sa théorie du religieux.
Plus largement, on y voit la défaillance des philosophes dans la description de la réalité des choses et des hommes, et la supériorité en ce domaine des romanciers et des poètes.
C'est par l'image, par la métaphore, par la "figure" pour parler comme Pascal, qu'on peut écarter les mensonges des représentations mondaines et, ce voile étant écarté, accéder à la vérité, au "Logos de vie".
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