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Ainsi une “résolution” serait nécessaire.1

Article lié : T.C.-85 : dissonance globale

jc

  26/01/2020

À la suite de mon précédent commentaire, je pense important de faire remarquer qu'il y a dissolution et dissolution, dissolution déchaînée et dissolution enchaînée.

La dissolution déchaînée correspond très exactement, selon moi, au déchaînement de la matière dont parle constamment PhG. Dans mon petit exemple du "cercle topologique" le déchaînement se traduit par la destruction (ou l'abstraction) de la topologie. Un point du prétendu cercle ne connaît plus ses voisins, comme les habitants des grandes métropoles ignorent leurs voisins de palier. Dans ces conditions la seule démocratie possible se réduit au simulacre que le philosophe/mathématicien Gilles Châtelet a nommé la thermocratie (alias la démocratie représentative actuelle); toute topologie ayant disparu on est en effet dans le règne de la seule quantité (et donc de l'INSEE et assimilés). (Et on rejoint alors la position de Margaret Thatcher: "And, you know, there's no such thing as society. There are individual men and women and there are families.")

La dissolution enchaînée préserve la topologie, et donc le règne de la qualité¹. Ça change tout; après la dissolution déchaînée il ne reste rien, après la dissolution enchaînée il reste quelque chose que j'ai envie d'appeler l'âme.

Un rapport avec l' "Âme de Verdun"?

(Dans le cas de la matière déchaînée on est dans le domaine du discret, de l'atomique; alors que dans le cas de la matière enchaînée on est dans celui du continu. Pour Thom l'opposition discret/continu domine non seulement les mathématiques (algèbre/géométrie-topologie) mais aussi toute la pensée.)


¹: Cf. "la Grâce…", tome III-1, p.50
 

Ainsi une

Article lié : T.C.-85 : dissonance globale

jc

  26/01/2020

PhG: "Ainsi une “résolution” serait nécessaire… "

Solution a pour étymologie grecque lusis qu a donné lyse, analyse, catalyse, etc. Et lusis vient de luo, mot racine:


Définition de "Luo" ( https://emcitv.com/bible/strong-biblique-grec-luo-3089.html )

    Relâcher une personne (ou une chose) attachée ou liée
        Bandages des pieds, les chaussures
        Un mari et son épouse unis par les liens du mariage
    Délier des liens, relâcher, rendre libre
        De celui qui est bandé (emmailloté de bandages)
        Lié de chaînes (prisonnier), libéré de prison, laisser aller
    Desserrer, défaire, dissoudre, pour toute chose liée ou amalgamée avec une autre
        Une assemblée : congédier, rompre, dissoudre
        Lois : qui sont comme des liens
        Annuler, renverser
        Priver d'autorité, aussi bien par précepte que par action
        Déclarer illicite, ou illégal
        Détacher ce qui est lié par construction, rompre, casser, démolir, détruire
        Dissoudre des choses cohérentes
        Métaphorique, renverser

En feuilletant et feuilletant encore ce que dit PhG à propos de son intuition de Verdun je me demande s'il n'a pas découvert la consonance (antonyme de dissonance), l'Unité, en contemplant le champ de bataille apaisé, solutionné, dissous, un siècle plus tard. alors qu'un siècle plus tôt tout n'était que chaos, que dissonance.

Lorsque j'étais matheux en activité j'ai passé des heures et des heures -au frais du contribuable- à "exploser" des courbes et des surfaces, puis à les faire fondre, les dissoudre, pour les restituer dans leur état initial ... comme à Verdun. Voir la reconstitution se faire lentement sur l'écran de l'ordinateur m'a toujours fasciné.

Comment faisais-je? Ce qui suit va peut-être en faire sursauter plus d'un (dont peut-être PhG lui-même). Car le processus utilisé, la diffusion de la chaleur, est considéré comme typiquement entropique par les physiciens.

(Pour les scientifiques. On part d'un cercle topologique discret formé de, disons, 100 points numérotés de 0 à 99, chaque point n ayant deux voisins topologiques, à savoir les points n-1 et n+1 (le point numéroté 0 ayant pour voisins 99 et 1 et le point 99 ayant pour voisins 98 et 0). On jette alors ces 100 points au hasard sur l'écran en reliant par un segment chaque point à ses deux voisins. On obtient un cercle topologique continu. Mais géométriquement ça ressemble plutôt à une pelote de laine avec laquelle le chat vient de jouer.

On fait alors évoluer ce cercle topologique en remplaçant à chaque étape temporelle chaque point par -disons- le centre de gravité -l'isobarycentre- de lui-même et de ses deux voisins à l'étape précédente. En itérant ce procédé, on contracte le cercle topologique initial sur un seul point qui est -théorème d'associativité des barycentres- l'isobarycentre des 100 points. s'il n'y a pas trop d'itérations on voit un cercle se former avec un rayon de plus en plus petit. Pour véritablement voir un cercle sur l'écran il suffit de renormaliser à chaque étape temporelle en zoomant pour que les points occupent tout l'écran. Faire ça en 2D avec un tore topologique (produit de deux cercles topologiques) m'a toujours fasciné.)







 

4 millions de personnes défilement contre l'occupation française de l'Irak et la presse n'en parle pas

Article lié : Irak : nouvel épisode crisique ?

koui

  26/01/2020

De 1 a 4 millions d'italiens ont défilé vendredi contre l'occupation étrangère de leur pays. La presse n'en a pratiquement pas parlé. Dans la mesure où des troupes françaises sont en Irak, le sujet concerné véritablement les français. Les médias ont quasiment ignoré demande de retrait des troupes étrangères formulée par le parlement et l'exécutif irakiens, de même que les menaces de Trump en réponse à cette demande. Nous sommes donc des occupants sans le vouloir et sans le savoir de l'Irak. Si des soldats français sont tués là bas, je suppose qu'on parlera de terrorisme iranien. Et les médias  aveugles diront "Mais pourquoi nous haïssent ils donc?"

Symbolisme.3

Article lié : Dame Pelosi, dictatrice démocrate ?

jc

  26/01/2020

La révolution populaire de 1789 a été presque immédiatement confisquée par la bourgeoisie qui l'a prestement reconvertie en contre-révolution bourgeoise: "Première République".

Peut-être arrivons-nous au moment où le peuple doit achever le travail de 1789 avec une contre-contre-révolution populaire¹ et l'établissement d'une "Première Démocratie"?

Dans son article "Révolutions, catastrophes sociales" (AL), Thom argumente pour "établir qu'aucune société stable ne peut exister sans une certaine forme de pouvoir sémiologique". C'est pourquoi je préfère l'expression "Première Monarchie Populaire" à celle de "Première Démocratie". Mais, chaque chose en son temps, d'abord Ladem contre Larem ?


¹: Slogan: Bottom-Up (avec bruits de bottes en rapport, bien sûr) ?

Marche au cosmos, marche au chaos.1

Article lié : L’Antéchrist et l’Armée du Chaos

jc

  26/01/2020

J'ai (enfin!) fait un premier feuilletage du tome III-1 de "La Grâce…", avec mes lunettes thomiennes bien sûr. Et je découvre que Philippe Grasset et René Thom ont des vues qui me semblent opposées quant à la position de la poésie (référence à l'âme poétique de PhG). Cela apparaît sur la carte thomienne du sens¹. Pour Thom la poésie est du côté du chaos, de l'excès de sens, alors que pour Grasset elle est du côté du cosmos (en accord avec son "intuition de Verdun"?).

La citation suivante est censée éclairer la légende de la carte thomienne:

Thom: "(...) la fonction symbolique a valeur régulatoire pour la stabilité de notre être biologique. La vie est constamment menacée, d'une part par la violence des forces naturelles, le déchaînement aveugle des énergies chtoniennes ; et d'autre part par le sommeil, l'anéantissement, la stabilité du néant. A l'excès de péril répond l'excès de sens, qui brouille le Vrai et le Faux ; à la pérennité du vide correspond l'endormissement, le radotage, le stockage de l'information inerte. Notre pensée se trouve ainsi confinée sur ce fragile esquif balloté entre deux périls également mortels, ce “chapeau de Napoléon” ourlant la rive de l'Être sous le ciel du Néant : forme presque effaçable qu'une infime perturbation pourrait détruire. (1993, Le Vrai, le Faux…)

(Thom a fait une théorie des surfaces presque effaçables, en forme de chapeau de Napoléon, qui apparaissent naturellement dans les déserts sablonneux sous forme de barkanes².)


¹: http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41

²: Dans "Révolutions, catastrophes sociales?" (AL) Thom note que le profil de la barkane change de concave à convexe selon la force du vent (comme les smiley content et grincheux selon la force du "vent social"...).

 

De la devinette à la divination

Article lié : Ontologie de cette haine

jc

  25/01/2020

Wiki: "La divination est la pratique occulte et métaphysique visant à découvrir ce qui est inconnu : l'avenir, le caché, le passé, les trésors, les maladies invisibles, les secrets, les mystères, etc. et cela par des moyens non rationnels."

Les matheux passent leur temps à ça: découvrir un énoncé (conjecturer) puis le prouver. Jeu de devinettes, bourdonnement dans le vide¹, sauf lorsqu'on a la conscience ou l'intuition d'engager le dialogue avec Mère Nature (cf. la citation de Thom dans mon commentaire précédent) auquel cas on peut peut-être parler de divination.

La citation préférée (de loin) de Thom est héraclitéenne: "Le Maître dont l'oracle est à Delphes ne dit ni ne cache, il signifie.", que Thom traduit en "La Nature nous envoie des signes qu'il nous appartient d'interpréter", et que je traduis par ce que je pense être dans l'esprit de Guénon et de PhG: "Dieu nous envoie des signes des temps qu'il nous appartient identifier et dont nous avons ensuite à deviner la signification".

Ne serait-ce que pour cette simple raison il faut lire le tome III-1 de "La Grâce de l'Histoire" (1€ en format kindle)


¹: Je ne serais pas étonné d'apprendre un jour que le départ de Grothendieck de la communauté mathématique (au début des années 1970) ait eu un rapport avec le "bombinans in vacuo" de la citation thomienne de mon précédent commentaire. Car Grothendieck consacre un livre ("La clef des songes") à dire comment il dialogue avec Dieu.
 

Je ne suis pas devin, qu'on se le dise.

Article lié : Ontologie de cette haine

jc

  25/01/2020

PhG: Je ne suis pas devin, qu’on se le dise.

Mais si! Nous sommes tous devins, nous sommes tous des herméneutes, nous devinons tous (ou devrions tous tenter de deviner) les signes que "Mère Nature" nous envoie, que ce soit consciemment (parfois?) ou inconsciemment (très souvent). Marie accomplit ainsi vaillamment "sa longue et lourde tâche" de chienne beauceronne en devinant les signes que la Nature lui envoie.

(Mais nous autres modernes avons choisi d'autres voies, comme celle tracée par Emmanuel Kant pour les scientifiques -eux seuls?- dès le début de la préface à la deuxième édition de "Critique de la raison pure":

"La raison, tenant d’une main ses principes, qui seuls peuvent donner valeur de lois à des phénomènes concordants, et de l’autre l’expérimentation qu’elle a conçue d’après ceux-ci, doit s’approcher de la nature, certes pour être instruite par elle, mais non toutefois comme un élève, prêt à entendre tout ce que le maître veut, mais en la qualité d’un juge en exercice, qui contraint les témoins à répondre aux questions qu’il leur soumet." )

Thom n'est pas du tout sur la longueur d'onde kantienne en ce qui concerne les mathématiciens: "Je verrais volontiers dans le mathématicien un perpétuel nouveau-né qui babille devant la nature; seuls ceux qui savent écouter la réponse de Mère Nature arriveront plus tard à ouvrir le dialogue avec elle et à maîtriser une nouvelle langue. Les autres ne feront que babiller, bourdonner dans le vide -bombinans in vacuo. Et où, me direz-vous, le mathématicien pourrait-il entendre la réponse de la nature? La voix de la réalité est dans le sens du symbole." (MMM, "De l'icône au symbole", conclusion)
 

Marche au cosmos, marche au chaos

Article lié : L’Antéchrist et l’Armée du Chaos

jc

  24/01/2020

PhG: "Il s'impose alors à moi le constat que Verdun est un havre, une épopée fixée et apaisée dans les plis et les méandres du Temps, qui s'est posée et repose dans la douceur infinie de l'âme poétique. Verdun est une matière unique, de la sorte qui ne s'embarrasse d'aucune majuscule tant elle est ouverte sur des horizons inespérés, qui n'est absolument plus rétive en rien, qui est l'accommodement même du monde et qui se fond dans l'univers devenu cosmos comme l'entendaient les Grecs, comme l'harmonie principielle ennemie du chaos (...)". ("La Grâce…", tome III-1., p.182)

Thom: "On s'efforcera alors de décrire les grands modes de transformation d'une dynamique ponctuelle α en la dynamique de la BP [blastula physiologique]. La situation est ici semblable à celle des dynamiciens qui veulent décrire la "marche au chaos¹" pour un système dynamique comme une masse fluide sous l'influence d'un paramètre comme le nombre de Reynolds." (ES, p.80)

PhG "tournant le film à l'envers" pour remonter vers l'unité originelle α, alors que Thom tourne ici² le film "dans le bon sens" -pour nous, mortels- en partant de cette unité originelle pour arriver au "point" ω. Ces deux points coïncident-ils (éternel retour ou non)?

Thom: "Je ne vois pas en quoi un être pleinement différencié ne pourrait être immortel."

Cf. "La carte du sens" de RT et sa légende: http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41


¹: https://www.sciencedirect.com/sdfe/pdf/download/eid/1-s2.0-S0304020808721108/first-page-pdf

²: Thom traite ailleurs le problème du retour à un centre organisateur (le même?).

Autre hypothèse : too big to be

Article lié : Notes sur Boeing versus USA

Tom Bonbadilom

  23/01/2020

Si l'impact de Boeing sur le PIB et les exportations des USA est aussi élevé, la question qui se pose désormais est plutôt de la survie de Boeing dans sa forme actuelle. L'entreprise est devenue trop grosse dans un marché manquant de concurrence. Boeing pourrait bien être la nouvelle victime du Sherman Antitrust Act, après la Standard Oil Trust de John Rockfeller, l'American Tobacco et AT&T. Dans ce cas il n'est plus question de crédit politique. Too big to be…

L'époque s'y prête d'autant plus que de nouveaux concurrents étrangers arriveront bientôt - le constructeur chinois Comac et le russe Irkut -,  et que de nouvelles entreprises américaines émergent notamment au travers de l'aventure spatiale (sans exclure l'option des sous-traitants ou des motoristes).

Le nouveau PDG de Boeing, vu son profil de financier et de fin communicant, pourrait s'être placé dans cette optique : au lieu de lutter pied à pied avec la FAA et les politiques, assez vainement, comme son prédécesseur, il a annoncé rapidement un report lointain (également justifié par les besoins de formation des pilotes). D'une certaine manière, il a repris la main et s'est donné du temps, un temps qu'il pourrait bien utiliser également pour transformer la structure de l'entreprise de manière à préserver au mieux la valeur capitalistique globale, quitte à la scinder en plusieurs entités. Au pire il serait toujours possible de la dépecer et de vendre les morceaux au plus offrant. Au reste l'obtention d'un prêt de 5 milliards (ou 10 selon les sources) ne se fera pas sans condition.

Tout cela est hautement spéculatif mais reste probable au regard des pratiques de Wall Street. Business as usual…

On est donc très loin du "Too big to fail" de 2008, où c'était l'ensemble des banques qui menaçait de s'effondrer, un ensemble qui se livrait et se livre encore une concurrence féroce et où Lehman Brothers avait imposé une réaction en un week-end.
 

Une haine diamétralement opposée

Article lié : Ontologie de cette haine

Jeroen Ducos

  23/01/2020

Si Trump et Macron (et accessoirement Hillary et Fillon) font l'objet d'une haine à leur égard, celle-ci est complètement différente, même diamétralement opposée. C'est-à-dire que Trump est l'objet d'une haine que vous pourriez appeler haineSystème, c'est-à-dire que tout élément du Système ou voulant s'afficher comme tel, se doit d'afficher haut et fort sa haine inconditionnelle à l'égard de Trump, qu'il doit associer à son incurable bêtise, son inculture crasse et sa folle impulsion à la destruction totale de la planète, par bellicisme ou par son désintérêt totale pour la pensée écologiquement correcte. Par contre, hors Système, Trump ne déclenche pas systèmatiquement un rejet et encore moins une haine (l'Américain moyen qui ne s'inscrit pas dans une relation Système - antiSystème ayant tendance encore aujourd'hui, 3 ans après la campagne, à voir en Trump un moindre mal par rapport à Hillary-la-folle, ou tout au moins la potentiellement folle), et il va même générer une certaine admiration à mesure que la personne se rapproche de la position antiSystème.

De son côté, tant Macron qu'Hillary ou même Fillon, sont et étaient chacun à leur manière des chouchous du Système (Macron étant plus Bloc-BAO compatible qu'un Fillon ayant montré bien avant les élections qu'il regardait Poutine avec des yeux de Chimène, une attitude qui l'aurait presque rendu trumpien si elle ne datait pas d'avant l'apparition de Trump dans le panorama politique Etatsunien). S'ils déclenchent vis-à-vis de leur personne une telle haine auprès d'un public tant horsSystème que antiSystème, c'est précisément parce qu'ils s'inscrivent complètement, bien qu'avec leurs nuances respectives, dans le Système et qu'ils représentent chacun à leur manière une menace existentielle bien réelle, ou du moins perçue comme telle, par toute personne qui ne ferait pas partie du Système (sachant que la haine, sentiment très fort, mélange d'une amour dévoyé avec une grosse dose de peur, la haine donc n'apparaît que quand l'objet de la haine représente une menace existentielle réelle ou perçue comme telle sur la source de la haine).

On a donc un Trump, objet d'une haineSystème, parce qu'il représente une menace existencielle réelle ou perçue comme telle par le Système, faisant de lui le candidat antiSystème par excellence, alors qu'il s'inscrit plutôt dans sa politique au sein du Système. Et un Macron, objet d'une haine des horsSystème ou antiSystème, parce qu'il représente pour eux une menace  existentielle réelle ou perçue comme telle, faisant de lui le candidat Système par excellence, même s'il est condamné à n'évoluer désormais que de plus en plus hors du Système, voire même contre le Système. En effet, Macron en tant que représentant de la France est condamné à se positionner contre Trump de manière ostentatoire (position Gaullienne traditionnelle) à la différence de Merkel, qui doit le faire de la manière la plus discrète possible, ou encore d'un Boris Johnson, meilleur allié en toute circonstance. En se positionnant contre Trump, figure considérée comme antiSystème par le Système, Macron pourrait espérer être considéré comme faisant partie du Système par le dit Système, mais Trump n'étant antiSystème que dans le discours et pas dans les faits, Macron se risque à glisser à chaque fois plus hors du Système, jusqu'à peut-être finir considéré comme antiSystème par le Système s'il venait par exemple à se rapprocher de Poutine ! 

Symbolisme.2.1

Article lié : Dame Pelosi, dictatrice démocrate ?

jc

  23/01/2020

Mes considérations sur le symbolisme proviennent d'une mise en ordre "genrée" de concepts métaphysiques tels que puissance-yin-féminin et acte-yang-masculin.

C'est ce rangement qui m'a conduit au pouvoir du peuple "en puissance" symbolisé par une reine femme du peuple. Le symbolisme la place au-dessus de l'autorité spirituelle: "Vox populi, vox Dei" d'une part et "La réalité est supérieure à l'idée d'autre part" de l'encyclique Laudato si.

Haine

Article lié : L’effet Macron-Trump 

jc

  23/01/2020

(l'étymologie du préfixe épi étant "surajouté"), le couple Macron-Trump jouant le rôle d'idiot utile. Mon commentaire insistait sur le côté métahistorique -suprahumain si l'on veut- de l'évolution sociologique actuelle.

Par son article "Ontologie de cette haine" PhG nous indique que ce n'est pas tant le côté métahistorique qui l'intéresse ici que le côté métapsychique de l'évolution du corps-âme social. Le couple Macron-Trump en catalyseurs de la haine sociale et destinés à devenir boucs émissaires?

"Les deux tours de Manhattan représentaient (...) tout ce qui fait le futur de ce "présent éternel" qui est le simulacre complet (...), jusqu'à la haine pure, de l' "éternel présent" pour l'éternité dont la Tradition est l'annonce." (La Grâce de l'Histoire…", tome III1)

Vous avez dit « mécanisme »...

Article lié : L’effet Macron-Trump 

Denis Monod-Broca

  22/01/2020

Il s'agit bien d'un mécanisme, d'un mécanisme dont la foule (nous), avec son besoin d'une victime expiatoire, est la force motrice.
Voir René Girard : Trump, Macron sont des "rois sacrés", victimes en instance de sacrifice, invités en tant que telles à des transgressions rituelles qui renforcent à l'envi leur culpabilité et par là-même justifient d'autant plus leur châtiment.
Ils incarnent notre renoncement au sens, à la parole, aux Institutions…
En appelant au progrès, ils nous entraînent, sous notre conduite, à une vertigineuse régression.

Macron comme révélateur du système

Article lié : Ontologie de cette haine

OFJ

  22/01/2020

Pour compléter cette réflexion, je suggère de relire l'article de Frédéric Lordon en date du 3 mai 2017, publié entre les deux tours de la présidentielle,  dans "le monde diplomatique".  (https://blog.mondediplo.net/2017-05-03-De-la-prise-d-otages)

En voici un bref extrait : ..." D’un côté, donc, le FN, de l’autre Macron, qui est comme le candidat optimal pour la phase finale de la décomposition, dont il ne faut alors pas méconnaître les bonnes propriétés stratégiques objectives. C’est sans doute un propre des situations de grande crise que la nécessité historique trouve toujours les agents individuels qui lui conviennent pour s’accomplir. Ici particulièrement. Car Macron s’annonce comme l’accélérateur de tous les processus. Fabriqué par l’oligarchie comme réponse à la crise, il est le meilleur agent de l’approfondissement de la crise. ..."

Et Trump, avec ses gros sabots, bien que sur un registre très différent de celui de Macron, est lui aussi un révélateur du système.
Néanmoins, il y a me semble t-il des distinctions notables entre les 2 personnages, notamment : l'un est élu par les deplorables, l'autre par des bobos  ; l'un semble patriote, l'autre veut détruire la France ; l'un est dénigré par les medias français, l'autre est encensé par eux.
Bref, si ces deux là sont effectivement des révélateurs du système, des accélérateurs de crise, très clivants, et si tous deux suscitent de la haine, encore faudrait-il préciser qui les hait, parmi leurs concitoyens (on n'ose utiliser ce mot pour Macron), parmi les medias, dans d'autres pays (qui et dans quels pays), etc…Et du coup, je m'interroge : si c'est bien le système qui est haï à travers Macron, n'est-ce pas le système qui hait Trump, lequel le rend fou ?
 

Symbolisme. 1.1

Article lié : Dame Pelosi, dictatrice démocrate ?

jc

  22/01/2020

En vue des municipales.

Larem jacobine (montagnarde), France d'en haut, fédérale, top-down
(LR? LFI?, RN?, PS? Idem?).

Ladem girondine, France d'en bas, confédérale, bottom up. Pour moi un créneau à occuper politiquement par des démocrates (les municipales idéales pour ça).