CD
29/10/2007
Il apparaît de plus en plus que, depuis 1962, la raison ait changé de camp.
En 1962, Kroutchev avait un comportement de caractériel( colères brutales à l\‘ONU, par exemple). Il a fait croître, à l\’époque,la crainte des Occidentaux vis-à-vis de l\‘URSS, en installant ses ICBM à Cuba. Le comportement des gouvernants soviétiquesa par contre , été très sensé : Kroutchev a été démis de ses fonctions peu après.
Il faut dire que 17 ans auparavant, l\‘horreur nucléaire avait eu lieu, et que les grands dirigeants de 1962 avaient vécu les révélations
sur la guerre atomique.
En 2007,les USA veulent implanter des bases de lancement de missiles anti-missiles, convertibles
très rapidement en missiles balistiques de frappe,
mettant Moscou à courte portée de ces engins (délai entre le départ et l\‘impact : 4 minutes).
Depuis son élection, le président US a affiché un comportement déséquilibré, au point que des Etasuniens ont parlé de la \“madness of the President\”. Il ment de manière insensée : ce furent les armes de destruction massive de l\‘Irak, puisce sont les missiles iraniens qui menacent les USA et qui justifie des ABM en Europe.
A l\‘inverse de 1962, il n\‘y a pas de grandes figures politiques ou morales pour mettre le holà à ces divagations qui ont déjà abouti à cette abomination qu\‘est la guerre d\‘Irak.
Hiroshima et Nagasaki sont déjà loin dans le passé
( 62ans) ; les dirigeants de la planète actuels n\‘ont connu cette terrifiante qu\’à travers des documents de plus en plus vieux.
Conclusion : le danger pourrait être plus grand en
2008, de par la folie de certains gouvernants.
mortimer
29/10/2007
Je me suis permis de changer le titre de ton envoi, Me, parce que pour moi cette vidéo est une synthèse brillante de la situation démocratique en Amérique. Je n’en suis qu’au 4eme point sur les 10 et j’en ai froid dans le dos.
De mon point de vue, ce qui se passe sous nos yeux est la déstruction pure et simple d’un idéal démocratique dont une partie a été incarnée par les USA. Cette déstruction n’est pas une mauvaise chose en soi parce que ce que ça nous permet de gagner en lucidité ce qu’on a perdu en illusions.
Lionel
28/10/2007
Une biographie de Tamerlan vient de paraitre, l’occasion de se rappeler qui était cet homme pris en exemple par les islamistes actuels. De plus, l’article ci-dessous issu de Valeurs Actuelles, mets en lumière le fait qu’il ne suffit de gagner militairement pour assurer sa puissance mais que la pacification des régions occupées ne se fait pas par les armes.
Qui a dit que l’Histoire n’était qu’un éternel recommencement ?
Tamerlan, le “sabre d’Allah”
Pierre-Alexandre Bouclay, le 28-09-2007
La Horde dOr, les Perses, les Ottomans : les adversaires de Tamerlan ont fait trembler le monde. Génie militaire invaincu mais politicien limité, son immense empire ne lui a pas survécu.
Je ne trouve point de projet qui soit plus digne de notre gloire que daller porter la guerre dans le vaste empire de Chine [où] lidolâtrie a chassé lislam. Cela nest pas agréable à Allah, qui a remis entre nos mains lépée qui purifie pour châtier les infidèles et les mauvais croyants. Timour Leng (Timour le Boiteux en persan, francisé en Tamerlan) prononce sa dernière harangue en 1404. Il se prépare à attaquer la Chine. Il y mourra sur le sentier dAllah.Conquérant des steppes, héritier de Gengis Khan et de Mahomet, longtemps ignoré des Européens, sa biographie est dautant plus intéressante à (re)découvrir que, rêvant de fonder un grand califat en Asie centrale, Tamerlan est devenu la référence des fanatiques islamistes.
Lorsquil prend le pouvoir en 1370, à 34 ans, le chef mongol est un homme robuste, grand, sec, au visage anguleux, portant la barbe courte et les moustaches longues. « Ses yeux, enfoncés dans les orbites, surmontés de paupières tombantes et de sourcils arqués, étaient comme deux flambeaux dont la lueur incommodait », osait écrire son biographe du moment. Ajoutons quil boite et que son bras droit est handicapé par une blessure au combat.
Lamartine a vu en lui « un homme pensif ; passionné pour les philosophes ; honorant les vrais poètes ; parlant les trois langues de lAsie, le turc, larabe et le persan » ; René Grousset a observé chez lui « un machiavélisme à longue portée, une hypocrisie soutenue, identifiée à la raison dÉtat ».
Tamerlan est né le 8 avril 1336, en Transoxiane lOuzbékistan actuel , à Kech, près de Samarkand. Son père est un nobliau du clan Barlas. Ethniquement mongole, sa famille est convertie à lislam. Son ascension commence lorsque, vers 1350, le roi de Transoxiane est assassiné. Sa mort dé clenche une guerre de clans, le roi du Mogholistan voisin se lançant à la conquête du pays. Le jeune Timour combat son oncle, Hâdjî, qui cherche à mettre la main sur son domaine.
pouvoir. Cest durant ces années-là quil est blessé au bras et à la jambe et quil gagnera le sobriquet de boiteux.
En 1362, il entreprend la reconquête de la Transoxiane. Kech, sa ville na tale, tombe entre ses mains lannée suivante. Il y réunit ses fidèles, sat tache des clans étrangers et proclame quil a reçu la révélation dAllah. De ses combattants de la première heure, il fait les piliers de son pouvoir et de son armée. Dans le livre de préceptes quil dicte à la fin de sa vie, il note : « Quiconque maccordait son amitié était sûr de ne point avoir à sen repentir. » Les traîtres, en re vanche, sont passés par les armes. Son beau-frère, Hussein qui tente de lévin cer du pouvoir en 1370, le paye de sa vie.
Pour consolider et symboliser son pouvoir personnel, le chef nomade se sédentarise à Samarkand, dont il fait une splendeur architecturale, où do minent les couleurs de la fortune, du ciel et de lislam : lor, le bleu, le vert. La capitale est une ville ouverte pour les artistes et les marchands car Tamerlan aime « le négociant audacieux, qui prend la route pour mener à bien ses entre prises et faire prospérer les nations ».
Politiquement, même sil ne revendiquera jamais que le titre de Grand Émir, il veut unifier tous les musulmans dAsie autour de la Transoxiane en un grand califat. Il va se battre pendant trente-cinq ans, avec des armées de 100 000 à 200 000 hommes, déroutant lennemi par la surprise, la mobilité et la puissance de tir de ses archers à cheval, appuyés par une cavalerie lourde et une infanterie. Sa tactique consiste à diviser les troupes adverses pour les submerger.
Expert en guerre de siège, il attaque Delhi, en 1398, quil soumet avec ses éléphants de combat.
Généreux avec ses hommes, barbare avec lennemi terrassé, peu respectueux des rites musulmans, cest un combattant courageux, qui nhésite pas à prendre la tête de ses guerriers. Cavalier dinstinct, il combat au sabre et à larc, où sa précision est, dit-on, « terrible ».Il terrorise sans la moindre pitié les populations quil soumet. Lors de la prise de Damas en 1401, alors même quil discute passionnément avec lhistorien Ibn Khaldoun, ses guerriers bâtissent dans la ville une pyramide avec les crânes des ennemis décapités !
Pour Arnaud Blin, Tamerlan usait de la terreur autant par pragmatisme que par goût du sang. Selon lui, « on dépasse le million de victimes civiles ; la destruction timouride, strictement contrôlée, sinscrit dans le droit fil de la terreur totalitaire ».
À la fin de sa vie, lempire de Tamerlan sétend de la mer Noire à lInde et du sud de lIran au Kazakhstan. Redoutable conquérant, cest un homme politique de peu denvergure, ignorant les lois de la pacification et de loccupation. En Géorgie, il revient sept fois entre 1386 et 1399, sans jamais obtenir de capitulation définitive ! Même chose en Irak, en Iran, en Inde Entre 1387 et 1395, il écrase à plusieurs reprises la Horde dOr, sans chercher à éliminer son chef, Toktamitch, un ancien protégé quil mit lui-même sur le trône mongol.
Restait face à lui un formidable rival, Bajazet Ier, le sultan ottoman. Ils se disputent le prestige de la succession de Mahomet, de prodigieuses richesses et, surtout, de leur duel dépend la survie de leurs empires respectifs. Tamerlan décide donc de frapper à mort Bajazet. Sa campagne commence en 1400 par une sanglante chevauchée à travers la Géorgie, lArménie, la Syrie, pour finir, deux ans plus tard, en Anatolie.
La bataille décisive a lieu le 28 juillet 1402. Plus de 200 000 combattants se font face dans une plaine située au nord-est dAngora, lactuelle Ankara. Ici, les fantassins ottomans, vêtus de noir et dargent, portant la cotte de mailles. Là, les cavaliers archers timourides, qui font claquer les couleurs : beige clair, jaune, bleu
En dépit de leur apparente uniformité, les troupes de Bajazet sont hétéroclites et comportent de nombreux éléments étrangers. Larmée de Ta merlan, au contraire, est un bloc uni autour de son chef, lui-même posté au centre de ses armées.
Les éléphants de guerre provoquent le choc initial. Les cavaliers archers dé cochent des pluies de flèches.
Mais le sort de la bataille ne se joue quen fin de journée lorsque, au centre du dispositif ottoman, les Turkmènes changent de camp ! Épuisés, les guerriers de Bajazet abandonnent le combat. « Seuls les Serbes résistent jusquau bout, forçant ladmiration de Tamerlan », rapporte Arnaud Blin. Au soir de la bataille, au prix dune percée fantastique, les vestiges de la cavalerie lourde ottomane 200 hommes « parviennent, sans que lon sache comment, à refouler loffensive timouride ». Mais ils ne peuvent empêcher la capture de Bajazet, qui passera le restant de ses jours dans une cage de fer. Paradoxe de lHistoire, cest donc le sabre dAllah qui a sauvé lOccident chrétien de linvasion musulmane !
Deux ans plus tard, en 1404, Tamerlan a 68 ans. La sagesse na pas gagné le vieux guerrier. Samarkand ne lui suffit pas. Or lempereur de Chine réclame le paiement dun tribut à la Transoxiane, dont il saffirme le suzerain. Le sang de Tamerlan ne fait quun tour. Il mobilise à nouveau ses armées et part, au mois de décembre, à lassaut de lempire du Milieu. Allait-il islamiser les Chinois ? Ses chances nétaient pas nulles, croit pouvoir dire Arnaud Blin, car au-delà de la force et de la terreur inspirées par ses co lonnes guerrières, il apportait lislam, « religion qui a démontré sa puissance et sa résilience sur les zones conquises ». Mais lentreprise échoue. Et cest donc sur cette route-là quil tombe malade et quil meurt le 19 janvier 1405.
De son héritage, il ne subsiste que Samarkand et le mythe dun conquérant cruel dont les Ouzbeks vénèrent encore craintivement la mémoire.
A lire : Tamerlan, dArnaud Blin, Perrin, 250 pages, 20 euros.
Francis
28/10/2007
Le Pentagone a confirmé avoir procédé samedi avec succès à un test de son bouclier antimissile au-dessus du Pacifique, au large de Hawaï.
Un missile à très haute altitude (Terminal High Altitude Area Defense - THAAD) a réussi à intercepter un missile balistique cible du type Scud, lancé depuis une plateforme positionnée sur l’océan du Pacifique vers 07H15 GMT, a annoncé l’Agence américaine de défense antimissile (MDA) dans un communiqué.
Il s’agit du 31e test réussi du bouclier antimissile sur un total de 39 essais menés depuis 2001, selon le document.
Le test a pour objectif de démontrer la coordination entre le radar, le lanceur, le contrôle du tir et l’intercepteur pour détecter, suivre et détruire le missile cible \“par la technologie de collision\”, a précisé la même source.
Le système THAAD, une nouvelle technologie développée par la société américaine Lockheed Martin, est capable d’intercepter le missile balistique à la dernière minute de son trajet.
geo
28/10/2007
Par Jean-Pierre Chevènement, Ancien ministre, président d’honneur du MRC..
Publié le 26 octobre 2007
Actualisé le 26 octobre 2007 : 08h28
Par Jean-Pierre Chevènement
Le Chef de l’État a publiquement posé le dilemme entre « bombe iranienne » et « bombardement de l’Iran ». Son ministre des Affaires étrangères l’a relayé en déclarant qu’il fallait « se préparer à la guerre ».
Affirmer d’emblée, au départ d’une crise, une « logique de guerre », c’est évidemment prêter la main à une prophétie autoréalisatrice.
Après la rencontre de Nicolas Sarkozy avec George. W Bush, on peut craindre que ces déclarations ne marquent notre alignement et la résignation de la France à laisser le champ libre à l’aventurisme militaire des faucons américains.
Que ceux-ci puissent laisser entrevoir la menace de frappes militaires sur les sites stratégiques de l’Iran pourrait à la limite se concevoir, si cette menace pouvait contribuer à amener ce grand pays à soumettre son industrie nucléaire civile à tous les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). La menace cependant est à double tranchant : elle pourrait aussi favoriser en Iran le camp des durs, comme on croit l’apercevoir avec le remplacement du négociateur iranien, Ali Larijani.
Mais que vient faire la France là-dedans ? Croit-on que la surenchère verbale de la France rende la menace plus crédible ? Surtout, notre pays ne maîtrise pas les paramètres essentiels de la situation dans la région, qu’il s’agisse du retrait américain de l’Irak ou d’un règlement de paix négocié entre Israéliens et Palestiniens. Sur ces deux conflits majeurs, la décision est, pour l’essentiel, dans la main des États-Unis.
Une politique américaine, gravement erronée, a conduit à la radicalisation d’une partie du monde musulman. La prudence et l’intérêt voudraient que la France continue à jouer la carte de l’islam modéré et de la modernisation des sociétés en cause, en favorisant par des propos responsables la désescalade plutôt que la surenchère.
L’intérêt de l’Iran, vieille nation, riche de potentialités immenses, est de rompre son isolement actuel, d’obtenir la levée des sanctions qui la frappe, notamment américaines, d’attirer les investissements étrangers qui lui permettront d’exploiter ses ressources pétrolières et gazières et de moderniser ses industries. Le régime iranien est loin d’être un bloc. Le président Ahmadinejad, soumis à réélection en 2009, vient de perdre les élections municipales.
La société iranienne est moderne ; la jeunesse, éduquée, aspire au changement. Pour autant, la tentation existe de flatter à des fins de propagande interne le nationalisme iranien, en faisant miroiter l’obtention d’une arme nucléaire. Mais là n’est pas l’intérêt véritable de l’Iran : la prolifération nucléaire qui en résulterait dans la région serait hautement déstabilisatrice. Depuis la fin du régime baasiste à Bagdad, l’Iran n’a pas besoin de l’arme nucléaire pour être la puissance prépondérante de la région.
L’Iran peut se contenter d’une situation « à la japonaise » et continuer à respecter le traité de non-prolifération dont il est signataire. Rien ne peut lui interdire le développement d’une industrie nucléaire civile, dès lors qu’il s’effectue sous le contrôle de l’AIEA. D’ailleurs, la République islamique ne prétend pas se doter d’armes nucléaires et d’après M. ElBaradei, il lui faudrait entre trois et huit ans pour y parvenir. Ce sont ses manquements passés qui nourrissent aujourd’hui le soupçon qu’il lui faut dissiper.
Les déclarations de Dick Cheney sur « les graves conséquences » qu’encourrait l’Iran, nourrissent la crainte que dans une période préélectorale, propice aux manipulations d’opinion, le premier prétexte venu soit utilisé pour procéder à des frappes militaires, au nom de la cause sacrée de la défense du droit d’Israël à l’existence.
Cette tentation serait grosse d’immenses dangers : exacerbation de la guerre civile en Irak, retour des talibans en Afghanistan, déstabilisation des régimes arabes sunnites, pris entre le marteau américain et l’enclume de la rue, recrudescence de la guerre au Liban et au Proche-Orient, regain du terrorisme, nouveau choc pétrolier qui toucherait d’abord l’Europe, la Chine et le Japon.
Dans ce contexte, la sécurité d’Israël serait beaucoup plus menacée. Les Européens doivent donc poursuivre les discussions avec les autorités iraniennes afin que celles-ci s’engagent solennellement et publiquement à accepter tous les contrôles de l’AIEA, et notamment les formules permettant d’interdire un enrichissement de l’uranium au-delà du seuil de 5 % (il faut atteindre 93 % pour un usage militaire).
La France servirait mieux la paix et ses intérêts à long terme en oeuvrant dans ce sens plutôt qu’en tentant de prendre la tête d’une campagne européenne en vue d’imposer à l’Iran des sanctions en dehors du cadre de l’ONU, pénalisant ainsi ses propres entreprises. Les autres pays européens - Allemagne, Grande-Bretagne - ne jouent pas les boutefeux, à la différence de Bernard Kouchner. Quant à la Russie, on l’a vu avec la visite de Vladimir Poutine en Iran, elle empoche les contrats tout en se payant le luxe de tenir un discours plus équilibré.
Malgré des déclarations flamboyantes, Nicolas Sarkozy n’est pas dénué d’un certain pragmatisme. La France peut beaucoup pour retenir les États-Unis sur une voie qui serait fatale, y compris pour eux-mêmes. Instruits par le précédent irakien de 2003, les « faucons » savent qu’ils ne peuvent frapper qu’avec le lâche acquiescement des Européens.
Sans se laisser instrumentaliser par quiconque, la France doit rester fidèle à sa vocation : Il faut aider les États-Unis à sortir du bourbier où ils se sont mis. Pour cela, il ne faut pas leur demander naïvement : « Que pouvons-nous faire pour vous aider en Irak ? », mais leur montrer la voie d’un dégagement honorable, qui passe bien évidemment par un accord global avec l’Iran, seule puissance à même de les y aider ; Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors de ces réalités.
Jeff
28/10/2007
cela me fait penser qu’il sera intéressant de suivre la prise en compte des ‘vétérans’ revenant d’Irak (et d’Afghanistan aussi). On sait que les USA n’ont jamais été à la hauteur de leurs discours militaristes pour intégrer leurs anciens combattants et autres gueules cassées (là, on peut citer Rambo 1, mais bon ... ).
Si l’on rajoute à cela les prémisses discutés dans votre article, cela fait un joli sujet de veille.
Me :)
28/10/2007
Cette personne, sur la base d’une étude sur le fascisme appliqué aux USA, appelle les américains à se “soulever” pour défendre la démocratie dans leur pays.
Des 10 étapes clés de tout apprenti dictateur, les USA en ont franchi 9 il me semble.
Plus d’info là (en anglais):
http://www.youtube.com/watch?v=RjALf12PAWc
++
Francis
27/10/2007
Haaretz révèle que la ministre des affaires étrangères d’Israël avait estimé, lors de réunions privées, que des armes nucléaires iraniennes ne seraient pas une menace existentielle pour Israël.
Elle a également critiqué les exagérations du premier ministre Ehoud Olmert à ce sujet, jugeant qu’il voulait rassembler l’opinion derrière lui en distillant la peur.
Haaretz rappelle que l’ancien chef du Mossad, Ephraim Halevy a exprimé il y a peu une opinion semblable.
http://contreinfo.info/ Radar 26 octobre 2007
Ilker
27/10/2007
Le virtualisme américain, dénoncé par un écrivain américain :
Christian Salmon Ecrivain.
Dans Storytelling,
vous dénoncez la propension à « raconter des histoires », notamment dans les médias…
En fait, on ne sinteresse plus au réel, à lobservation rationnelle des faits, mais à fabriquer une histoire, un discours, qui doit dabord être séduisant. Cest valable dans lentreprise comme en politique. Il existe une
nouvelle stratégie de captation du public par le récit, lanecdote vraie ou fausse, qui nous vient des Etats-Unis. Reagan était « le grand narrateur ». A tel point quil racontait parfois des scènes de films comme sil sagissait de scènes réelles de lhistoire américaine ! Cela sest amplifié avec Clinton, et surtout Bush.
Et en France ?
En France, la dernière campagne a été un tournant. Henri Guaino, la plume de Sarkozy, a déclaré « la politique, cest écrire une histoire partagée ». Résultat : ses discours enchaînaient tous les
clichés sur les régions. Cétait lhistoire telle quon la raconterait à un élève décole primaire. Les deux candidats du second tour parlaient chacun des problèmes de société à travers des anecdotes, des petites narrations sur des victimes, pour capter les émotions.
Vous citez une chaîne de télé, Fox News, experte en « stories »
Cest la première chaîne qui fait profession de la
mise en récit de linformation. En gros, la direction décide de lhistoire du jour, et cest aux journalistes à faire en sorte que linformation y colle… Un patron de la Fox Tampa Bay a même annoncé : « Les nouvelles sont ce que nous vous disons quelles sont ! »
Tous les médias suivent-ils ce mouvement ?
Non. Il y a eu un débat incroyable aux Etats-Unis
lorsquun journaliste sest vu interpeller par un
conseiller de Georges Bush : « Vous, vous êtes de
la communauté réalité ! (...) Nous, nous créons
notre réalité et vous, il ne vous reste plus quà étudier cette réalité que nous créons. » Laspect positif, à la suite de cet incident, cest
quil y a eu tout un mouvement pour se réclamer « de la communauté réalité », de ceux qui croient à lobservation du réel. Mais en France, ces faits sont méconnus.
Recueilli par Anne Kerloch Storytelling. La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, ed. La Découverte.
« Des récits qui captent
le public par lanecdote »
http://www.20minutes.fr/article/190624/Media-Des-recits-qui-captent-le-public-par-l-anecdote.php
Armand
27/10/2007
Et c’est un casus belli !
En effet il est démontré par Fox News—que l’on ne saurait taxer d’autre chose que d’impartialité journalistique professionnelle—qu’il s’agit de l’oeuvre diabolique d’Al Qaïda
http://rawstory.com/news/2007/Fox_advances_theory_that_CA_fires_1024.html
or on sait, notamment par cette même source, que les Al Qaïda en ce moment c’est en Iran qu’on les trouve. Donc l’Iran est bien coupable des incendies en Californie.
Si ça se trouve Katrina n’était pas aussi naturelle qu’on l’a cru à l’époque.
Berthier
26/10/2007
Un présentateur de Fox News a évoqué la responsabilité dAl Qaida dans les incendies qui ont ravagé la Californie :
http://rawstory.com/news/2007/Fox_advances_theory_that_CA_fires_1024.html
geo
26/10/2007
Sur l’age et la consistance des relations fantasmatiques europe Usa.
(.....)
En 1770, il (Raynal)a publié pour la première fois, sans nom
d’auteur, son Histoire philosophique et politique des établis-
sements et du commerce des Européens dans les deux Indes.
Il y applique la philosophie de l’histoire à la crise politique.
L’impulsion qui a déterminé cet ouvrage partait d’une situa-
tion critique. « Tout est changé et doit changer encore »,
écrit-il. « Mais les révolutions passées et celles qui doivent
suivre ont-elles été, peuvent-elles être utiles à la nature
humaine ? » C’est une question des salons parisiens, et c’est
une question de la crise. On s’interroge sur l’utilité de la
révolution, et c’est l’histoire qui donne la réponse. Mais on
retrace l’histoire à l’aide des catégories de la critique morale.
Raynal écrit l’histoire des deux mondes, de l’ancien et du
nouveau. Le règne naturel et innocent de la sauvage contrée
transocéanique, jusqu’à présent grand réservoir d’une cri-
tique indirecte du despotisme, entre dans le jeu historique
de la nouvelle société. Raynal ne parle pas directement de
l’Etat français et de ses adversaires « naturels » formés
sur le modèle idéal du bon sauvage, mais il décrit l’histoire
de deux continents pour atteindre par ce biais l’ « état
actuel de l’Europe ». Au cours de l’exposé de l’histoire éco-
nomique et coloniale des Etats européens dans les pays
d’outre-mer, l’histoire universelle se change en Jugement
dernier. L’innocence naturelle d’outre-Atlantique et la tyran-
nie en deçà de l’océan se trouvent face à face comme deux
empires manichéens « séparés par une mer immense »
(1770 ; VII, p. 42).
L’Amérique et l’Europe se voient impliquées dans un
énorme procès avec la découverte du Nouveau Monde. Le
déroulement historique s’en effectue d’après le schéma qui
jusqu’ici avait guidé la critique politique indirecte. L’oppo-
sition polémique entre l’innocence morale et le despotisme
immoral n’est localisée géographiquement et projetée dans le
passé que pour s’acheminer à présent, avec une nécessité
historique qui est une nécessité morale, vers une décision
définitive. Opprimé et exploité, vertueux et muni des pre-
miers droits, le Nouveau Monde s’arrache à la tutelle de ses
despotes coloniaux. Sa montée et le déclin de l’Ancien
Monde du despotisme sont un seul et même mouvement. Les
deux continents, l’Amérique et l’Europe, ressemblent aux
plateaux d’une balance dont l’un monte et l’autre descend.
Le tournant, le temps de la révolution, est arrivé avec le
temps présent. L’uvre se termine par la description du
mouvement d’indépendance des colons américains et cul-
mine dans le pronostic de leur liberté définitive (VI, p. 426).
Pour y contribuer, on a distribué vingt-cinq mille exemplaires
de l’uvre de Raynal dans les colonies américaines. La
résistance invincible des colons à la fois proches de la nature
et éclairés les affranchira du joug des despotes d’outre-mer.
« Réduits à opter entre l’esclavage et la guerre » (VI, p. 421),
ils prendront les armes, et la victoire est acquise à l’innocence
américaine. La future indépendance politique des colons
vertueux sera la fin d’un procès considéré comme historique,
mais en vérité moral, qui a opposé le Vieux Monde au Nou-
veau Monde. La séparation critique entre la morale et la
politique mène à la victoire de la nouvelle société par le
détour géographiquement évident de la séparation entre
l’Europe et l’Amérique.
Le dernier chapitre, que Raynal a rédigé en 1770, est une
description indirecte de la situation française et en même
temps une invitation à imiter le mouvement américain.
Chaque phrase conduit les lecteurs, dans un mouvement de
va-et-vient, aux colonies d’outre-mer et dans la nouvelle
société idéale en France. L’auteur, en décrivant leurs rapports
avec la métropole Londres, pense évidemment à la cour
française. La brutalité de la législation fiscale établie par le
Parlement anglais (par la cour française) produit dans les
Etats américains une exemplaire « résistance indirecte et
passive » (VI, p. 409) des colons innocents. On les punit
sans qu’ils aient commis un crime, tant qu’ils ne s’imposent
pas eux-mêmes - ce que veulent les citoyens français. Ray-
nal fait basculer de sa verticalité sociale la différence entre
l’ancien régime et la nouvelle société et lui donne un masque
géographique. Le dualisme moral qui jusqu’ici guidait la
critique se dilate jusqu’à la différence atlantique, laquelle
devient le signal historique de la crise qui entraîne un renver-
sement définitif. En codifiant la construction d’une histoire
globale, il invoque le déclin du Vieux Monde. Autant est
infranchissable la distance entre l’Amérique et l’Europe,
autant est moralement sûre la victoire que la nouvelle société
remportera sur le despotisme. « Hélas !... les crimes des rois
et les malheurs des peuples rendront même universelle cette
fatale catastrophe qui doit détacher un monde de l’autre. La
mine est préparée sous les fondements de nos empires chan-
celants ; les matériaux de leur ruine s’amassent et s’entassent
du débris de nos loix, du choc et de la fermentation de nos
opinions, du renversement de nos droits qui faisoient notre
courage…, de la haine à jamais irréconciliable entre les hommes
lâches qui possèdent toutes les richesses et des hommes robus-
tes, vertueux même, qui n’ont plus rien à perdre que leur
vie » (1770, VI, p. 425).
Deux mondes accomplissent leur rupture. De même qu’il
est possible de montrer nettement le dualisme moral dans
la polarité géographique, de même ce dualisme est insurmon-
table dans le monde social. En contradiction complète avec
la situation officielle, tant en France qu’en Amérique, il n’y
a que deux classes : les riches et les pauvres, les possédants
et les va-nu-pieds, « c’est-à-dire les maîtres et les escla-
ves » (VI, p. 398). Suivant la conception dualiste des bour-
geois qui ont des biens mais aucune influence politique, les
classes sociales sont entraînées dans la crise qui permet de
remporter la victoire comme les Américains, ces hommes qui
font partie du groupe des vertueux qui ne gouvernent pas.
Les oppositions sont aussi infranchissables que l’Atlantique
qui sépare la vertu du vice. On tentera « en vain… d’établir un
traité de paix entre ces deux conditions » (VI, p. 398). Aplanir
ou éliminer la tension serait une erreur grossière : elle sera
éliminée par une décision radicale.
(......)
Reinhart Kosseleck, le règne de la critique
Stéphane
26/10/2007
Après des crashs, des pannes diverses et variés, voici maintenant que les F-22 ROUILLENT !
F-22 Raptor’s makers knew for 10 years of corrosion problem, which is costing millions to fix at Hill
Article Last Updated: 10/21/2007 11:43:01 AM MDT
Posted: 2:26 PM-
The manufacturers of the Air Force’s newest fighter jet knew years ago that the composition of some mechanical access panels made the F-22 Raptor susceptible to corrosion. Military officials even changed the design to fix the problem.
But a decade later in a program already fraught with setbacks, the design flaw reappeared. Now, about two-thirds of the military’s fleet of Raptors are suffering from corrosion, prompting the Air Force to speed up the timeline for bringing the aircraft through Hill Air Force Base for depot-level maintenance.
“So the world’s most expensive, most advanced aircraft is in the shop for repairs for something simple that someone figured out a long time ago?” said Nick Schwellenbach, national security investigator for the Project On Government Oversight.
“I’d like to say I was outraged, and it is outrageous,” Schwellenbach said, “but it’s all too common.”
The Project on Government Oversight has exposed numerous other problems with the Raptor, which costs more than $130 million per plane - and nearly three times that, when research, development and other costs are factored in.
Originally intended to be mission-ready by 1997, the Raptor has been plagued by cost overruns and delays. Billed as the most advanced fighter jet in the world, the aircraft has yet to fly a single combat mission.
It’s unclear how much the corrosion issue will cost the Air Force to fix. Brig. Gen. C.D. Moore, who is leading production and sustainment efforts for the F-22 at Ohio’s Wright-Patterson Air Force Base, said the “cleanup and mitigation” of already-identified corrosion problems could cost nearly a half-million dollars in labor costs alone. Corrosively resistant replacement panels - which won’t be ready to install for another six months - will cost millions more to produce and the jets will have to be brought back to Hill or another maintenance center for installation - at a cost of millions more.
Moore downplayed the cost, however, noting it would be absorbed by the “overall sustainment plan” budget - which he said exists to handle unforeseen problems with the jet.
“We had already planned for ‘over and above’ work - you always do that,” Moore said. “Every time you open up an airplane, you discover something.”
But frustrating to Schwellenbach and other defense experts was the idea that this was not a problem that was simply discovered during routine maintenance - but one that had been identified and addressed in the mid 1990s.
At that time, the Raptor’s development was already years behind schedule and critics in Congress, the federal Government Accountability Office and non-profit watchdog groups were beginning to complain that the stealthy Raptor - first conceived in the mid 1980s at a time when U.S. military aircraft were finding it increasingly difficult to avoid detection by Soviet radars - was an uber-expensive Cold War weapon in a post-Cold War world.
Even as the Soviet threat had diminished, however, the Air Force and the Lockheed Martin Aeronautics Company, the lead contractor for the F-22 program, continued to push to improve the plane’s “low observable” qualities.
As originally conceived, the Raptor was designed to have few exposed joints and edges - a characteristic that lowered the aircraft’s radar visibility. But techniques that made the plane more stealthy - for instance, filling the seams of the access panels with a soft, rubbery putty - were not always best from the standpoint of corrosion control.
Alerted to concerns that the metals, paint and other materials used in and around the panels would interact in a way that would cause severe corrosion - particularly if moisture was to seep into the seams - Col. Kenneth Merchant, now a brigadier general and vice commander at Hill’s Ogden Air Logistics Center, oversaw a change in design. Merchant left his assignment in 1997 believing that the problem had been addressed by a change which included switching the metal used in the panels from aluminum to titanium. The change made the Raptor, the twin engines of which produce a chest-rumbling 35,000 pounds of thrust each, negligibly heavier. It also made the aircraft slightly more vulnerable to radar.
Moore said the decision to overrule Merchant’s change came over the course of several years as engineers sought to find “the right balance” between durability, performance and low radar observability. “We thought we got it right,” he said. “We understood there was a corrosion risk.”
That irked Schwellenbach. “What’s the point in it being more stealthy if it’s in the shop?” he asked. “You can’t even use it.”
Phil Coyle, a senior advisor at the Center for Defense Information, observed that many of the efforts to make the F-22 more stealthy have resulted in unexpected and expensive delays.
“It’s clear that maintaining stealth to the degree they were trying to do has been a problem and still is a problem,” he said. Trading corrosion resistance for radar invisibility may have made sense when the U.S. military was trying to penetrate “the very tough radar defense of the Soviet Union,” Coyle said. “But of course, the Soviet Union doesn’t exist anymore.”
For his part, Merchant said he believes everyone was acting in good faith when his change was countermanded.
“I don’t believe there was anything untoward on anybody’s part,” Merchant said. “The people working on this are good Americans doing the best they can with the information and materials they have at the time.”
He said the “good news story” was the fact that Hill was able to stand up its depot maintenance center a year ahead of schedule to address the issue.
But considering that total costs associated with bringing the Raptor into fighting shape are now hovering around $360 million per plane, longtime Raptor critic James Stevenson says he doesn’t see any good story.
In all, Air Force maintainers are working on 17 access panels - as small as several inches and as large as two feet. Four of the panels on the topside of the aircraft have been found to be most susceptible to corrosion and will be replaced - at a cost of $50,000 per aircraft, not including labor.
Although the Air Force has called that work “minor structural modifications,” Stevenson doesn’t buy it. “Depot work is not minor, by definition,” he said.
But Stevenson said he was not surprised to hear the issue being minimized. “They always refer to their problems as hiccups,” he said. “It doesn’t matter if it is catastrophic or minor.”
CD
26/10/2007
Bravo !
\“Ce système qui planifie des guerres de survie pour les autres, le voilà confronté à chaque catastrophe intérieure au démon de sa propre
survie.\”
Merci pour cette lucidité
Dominique Larchey-Wendling
26/10/2007
Alors vous aimerez cette analyse de la psychologie du système US fondée sur la notion de Criminal Thinking :
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