Berthier
26/10/2007
Un présentateur de Fox News a évoqué la responsabilité dAl Qaida dans les incendies qui ont ravagé la Californie :
http://rawstory.com/news/2007/Fox_advances_theory_that_CA_fires_1024.html
geo
26/10/2007
Sur l’age et la consistance des relations fantasmatiques europe Usa.
(.....)
En 1770, il (Raynal)a publié pour la première fois, sans nom
d’auteur, son Histoire philosophique et politique des établis-
sements et du commerce des Européens dans les deux Indes.
Il y applique la philosophie de l’histoire à la crise politique.
L’impulsion qui a déterminé cet ouvrage partait d’une situa-
tion critique. « Tout est changé et doit changer encore »,
écrit-il. « Mais les révolutions passées et celles qui doivent
suivre ont-elles été, peuvent-elles être utiles à la nature
humaine ? » C’est une question des salons parisiens, et c’est
une question de la crise. On s’interroge sur l’utilité de la
révolution, et c’est l’histoire qui donne la réponse. Mais on
retrace l’histoire à l’aide des catégories de la critique morale.
Raynal écrit l’histoire des deux mondes, de l’ancien et du
nouveau. Le règne naturel et innocent de la sauvage contrée
transocéanique, jusqu’à présent grand réservoir d’une cri-
tique indirecte du despotisme, entre dans le jeu historique
de la nouvelle société. Raynal ne parle pas directement de
l’Etat français et de ses adversaires « naturels » formés
sur le modèle idéal du bon sauvage, mais il décrit l’histoire
de deux continents pour atteindre par ce biais l’ « état
actuel de l’Europe ». Au cours de l’exposé de l’histoire éco-
nomique et coloniale des Etats européens dans les pays
d’outre-mer, l’histoire universelle se change en Jugement
dernier. L’innocence naturelle d’outre-Atlantique et la tyran-
nie en deçà de l’océan se trouvent face à face comme deux
empires manichéens « séparés par une mer immense »
(1770 ; VII, p. 42).
L’Amérique et l’Europe se voient impliquées dans un
énorme procès avec la découverte du Nouveau Monde. Le
déroulement historique s’en effectue d’après le schéma qui
jusqu’ici avait guidé la critique politique indirecte. L’oppo-
sition polémique entre l’innocence morale et le despotisme
immoral n’est localisée géographiquement et projetée dans le
passé que pour s’acheminer à présent, avec une nécessité
historique qui est une nécessité morale, vers une décision
définitive. Opprimé et exploité, vertueux et muni des pre-
miers droits, le Nouveau Monde s’arrache à la tutelle de ses
despotes coloniaux. Sa montée et le déclin de l’Ancien
Monde du despotisme sont un seul et même mouvement. Les
deux continents, l’Amérique et l’Europe, ressemblent aux
plateaux d’une balance dont l’un monte et l’autre descend.
Le tournant, le temps de la révolution, est arrivé avec le
temps présent. L’uvre se termine par la description du
mouvement d’indépendance des colons américains et cul-
mine dans le pronostic de leur liberté définitive (VI, p. 426).
Pour y contribuer, on a distribué vingt-cinq mille exemplaires
de l’uvre de Raynal dans les colonies américaines. La
résistance invincible des colons à la fois proches de la nature
et éclairés les affranchira du joug des despotes d’outre-mer.
« Réduits à opter entre l’esclavage et la guerre » (VI, p. 421),
ils prendront les armes, et la victoire est acquise à l’innocence
américaine. La future indépendance politique des colons
vertueux sera la fin d’un procès considéré comme historique,
mais en vérité moral, qui a opposé le Vieux Monde au Nou-
veau Monde. La séparation critique entre la morale et la
politique mène à la victoire de la nouvelle société par le
détour géographiquement évident de la séparation entre
l’Europe et l’Amérique.
Le dernier chapitre, que Raynal a rédigé en 1770, est une
description indirecte de la situation française et en même
temps une invitation à imiter le mouvement américain.
Chaque phrase conduit les lecteurs, dans un mouvement de
va-et-vient, aux colonies d’outre-mer et dans la nouvelle
société idéale en France. L’auteur, en décrivant leurs rapports
avec la métropole Londres, pense évidemment à la cour
française. La brutalité de la législation fiscale établie par le
Parlement anglais (par la cour française) produit dans les
Etats américains une exemplaire « résistance indirecte et
passive » (VI, p. 409) des colons innocents. On les punit
sans qu’ils aient commis un crime, tant qu’ils ne s’imposent
pas eux-mêmes - ce que veulent les citoyens français. Ray-
nal fait basculer de sa verticalité sociale la différence entre
l’ancien régime et la nouvelle société et lui donne un masque
géographique. Le dualisme moral qui jusqu’ici guidait la
critique se dilate jusqu’à la différence atlantique, laquelle
devient le signal historique de la crise qui entraîne un renver-
sement définitif. En codifiant la construction d’une histoire
globale, il invoque le déclin du Vieux Monde. Autant est
infranchissable la distance entre l’Amérique et l’Europe,
autant est moralement sûre la victoire que la nouvelle société
remportera sur le despotisme. « Hélas !... les crimes des rois
et les malheurs des peuples rendront même universelle cette
fatale catastrophe qui doit détacher un monde de l’autre. La
mine est préparée sous les fondements de nos empires chan-
celants ; les matériaux de leur ruine s’amassent et s’entassent
du débris de nos loix, du choc et de la fermentation de nos
opinions, du renversement de nos droits qui faisoient notre
courage…, de la haine à jamais irréconciliable entre les hommes
lâches qui possèdent toutes les richesses et des hommes robus-
tes, vertueux même, qui n’ont plus rien à perdre que leur
vie » (1770, VI, p. 425).
Deux mondes accomplissent leur rupture. De même qu’il
est possible de montrer nettement le dualisme moral dans
la polarité géographique, de même ce dualisme est insurmon-
table dans le monde social. En contradiction complète avec
la situation officielle, tant en France qu’en Amérique, il n’y
a que deux classes : les riches et les pauvres, les possédants
et les va-nu-pieds, « c’est-à-dire les maîtres et les escla-
ves » (VI, p. 398). Suivant la conception dualiste des bour-
geois qui ont des biens mais aucune influence politique, les
classes sociales sont entraînées dans la crise qui permet de
remporter la victoire comme les Américains, ces hommes qui
font partie du groupe des vertueux qui ne gouvernent pas.
Les oppositions sont aussi infranchissables que l’Atlantique
qui sépare la vertu du vice. On tentera « en vain… d’établir un
traité de paix entre ces deux conditions » (VI, p. 398). Aplanir
ou éliminer la tension serait une erreur grossière : elle sera
éliminée par une décision radicale.
(......)
Reinhart Kosseleck, le règne de la critique
Stéphane
26/10/2007
Après des crashs, des pannes diverses et variés, voici maintenant que les F-22 ROUILLENT !
F-22 Raptor’s makers knew for 10 years of corrosion problem, which is costing millions to fix at Hill
Article Last Updated: 10/21/2007 11:43:01 AM MDT
Posted: 2:26 PM-
The manufacturers of the Air Force’s newest fighter jet knew years ago that the composition of some mechanical access panels made the F-22 Raptor susceptible to corrosion. Military officials even changed the design to fix the problem.
But a decade later in a program already fraught with setbacks, the design flaw reappeared. Now, about two-thirds of the military’s fleet of Raptors are suffering from corrosion, prompting the Air Force to speed up the timeline for bringing the aircraft through Hill Air Force Base for depot-level maintenance.
“So the world’s most expensive, most advanced aircraft is in the shop for repairs for something simple that someone figured out a long time ago?” said Nick Schwellenbach, national security investigator for the Project On Government Oversight.
“I’d like to say I was outraged, and it is outrageous,” Schwellenbach said, “but it’s all too common.”
The Project on Government Oversight has exposed numerous other problems with the Raptor, which costs more than $130 million per plane - and nearly three times that, when research, development and other costs are factored in.
Originally intended to be mission-ready by 1997, the Raptor has been plagued by cost overruns and delays. Billed as the most advanced fighter jet in the world, the aircraft has yet to fly a single combat mission.
It’s unclear how much the corrosion issue will cost the Air Force to fix. Brig. Gen. C.D. Moore, who is leading production and sustainment efforts for the F-22 at Ohio’s Wright-Patterson Air Force Base, said the “cleanup and mitigation” of already-identified corrosion problems could cost nearly a half-million dollars in labor costs alone. Corrosively resistant replacement panels - which won’t be ready to install for another six months - will cost millions more to produce and the jets will have to be brought back to Hill or another maintenance center for installation - at a cost of millions more.
Moore downplayed the cost, however, noting it would be absorbed by the “overall sustainment plan” budget - which he said exists to handle unforeseen problems with the jet.
“We had already planned for ‘over and above’ work - you always do that,” Moore said. “Every time you open up an airplane, you discover something.”
But frustrating to Schwellenbach and other defense experts was the idea that this was not a problem that was simply discovered during routine maintenance - but one that had been identified and addressed in the mid 1990s.
At that time, the Raptor’s development was already years behind schedule and critics in Congress, the federal Government Accountability Office and non-profit watchdog groups were beginning to complain that the stealthy Raptor - first conceived in the mid 1980s at a time when U.S. military aircraft were finding it increasingly difficult to avoid detection by Soviet radars - was an uber-expensive Cold War weapon in a post-Cold War world.
Even as the Soviet threat had diminished, however, the Air Force and the Lockheed Martin Aeronautics Company, the lead contractor for the F-22 program, continued to push to improve the plane’s “low observable” qualities.
As originally conceived, the Raptor was designed to have few exposed joints and edges - a characteristic that lowered the aircraft’s radar visibility. But techniques that made the plane more stealthy - for instance, filling the seams of the access panels with a soft, rubbery putty - were not always best from the standpoint of corrosion control.
Alerted to concerns that the metals, paint and other materials used in and around the panels would interact in a way that would cause severe corrosion - particularly if moisture was to seep into the seams - Col. Kenneth Merchant, now a brigadier general and vice commander at Hill’s Ogden Air Logistics Center, oversaw a change in design. Merchant left his assignment in 1997 believing that the problem had been addressed by a change which included switching the metal used in the panels from aluminum to titanium. The change made the Raptor, the twin engines of which produce a chest-rumbling 35,000 pounds of thrust each, negligibly heavier. It also made the aircraft slightly more vulnerable to radar.
Moore said the decision to overrule Merchant’s change came over the course of several years as engineers sought to find “the right balance” between durability, performance and low radar observability. “We thought we got it right,” he said. “We understood there was a corrosion risk.”
That irked Schwellenbach. “What’s the point in it being more stealthy if it’s in the shop?” he asked. “You can’t even use it.”
Phil Coyle, a senior advisor at the Center for Defense Information, observed that many of the efforts to make the F-22 more stealthy have resulted in unexpected and expensive delays.
“It’s clear that maintaining stealth to the degree they were trying to do has been a problem and still is a problem,” he said. Trading corrosion resistance for radar invisibility may have made sense when the U.S. military was trying to penetrate “the very tough radar defense of the Soviet Union,” Coyle said. “But of course, the Soviet Union doesn’t exist anymore.”
For his part, Merchant said he believes everyone was acting in good faith when his change was countermanded.
“I don’t believe there was anything untoward on anybody’s part,” Merchant said. “The people working on this are good Americans doing the best they can with the information and materials they have at the time.”
He said the “good news story” was the fact that Hill was able to stand up its depot maintenance center a year ahead of schedule to address the issue.
But considering that total costs associated with bringing the Raptor into fighting shape are now hovering around $360 million per plane, longtime Raptor critic James Stevenson says he doesn’t see any good story.
In all, Air Force maintainers are working on 17 access panels - as small as several inches and as large as two feet. Four of the panels on the topside of the aircraft have been found to be most susceptible to corrosion and will be replaced - at a cost of $50,000 per aircraft, not including labor.
Although the Air Force has called that work “minor structural modifications,” Stevenson doesn’t buy it. “Depot work is not minor, by definition,” he said.
But Stevenson said he was not surprised to hear the issue being minimized. “They always refer to their problems as hiccups,” he said. “It doesn’t matter if it is catastrophic or minor.”
CD
26/10/2007
Bravo !
\“Ce système qui planifie des guerres de survie pour les autres, le voilà confronté à chaque catastrophe intérieure au démon de sa propre
survie.\”
Merci pour cette lucidité
Dominique Larchey-Wendling
26/10/2007
Alors vous aimerez cette analyse de la psychologie du système US fondée sur la notion de Criminal Thinking :
mortimer
26/10/2007
On dirait que le site Dedefensa a fait des émules. Le journal papier Courrier International a commencé depuis peu la publication d’articles en anglais. Certes, la différence avec Dedefensa est que les-dits articles sont pris tels quels et en entier aggrémentés d’un dico pour mots jugés difficiles. Au grand dam des lecteurs puristes qui(re)crieront au scandale, la pértinence de ce choix éditorial se vérifie tant bien que mal, ne serait-ce que par goût de découverte du monde anglo-saxon tel qu’il est en version originale.
Pierre M. Boriliens
26/10/2007
Le plus frappant, me semble-t-il, c’est cette date : 2017. A quoi correspond-elle ?
Pierre M. Boriliens
26/10/2007
Certes, au moment du peak oil, la production pétrolière sera maximale, sur la courbe dont on n’aura la seconde partie que dans le futur. Néanmoins, qui dit maximum dit décroissance ultérieure. Or ce qui compte beaucoup plus que la production elle-même, c’est le rapport offre/demande. Et la demande ne cesse de croître… Il est donc indéniable qu’après le peak oil (qui a peut-être déjà eu lieu), la demande ne pourra plus être satisfaite, ce qui a pour conséquence, assurément, un problème énergétique.
Pour le reste, je partage votre opinion, ainsi que celle, sur cette question, de dedefensa.
J’ajouterais néanmoins un phénomène que je crois peu analysé, pour la simple raison que c’est le premier du genre dans l’Histoire (à ma connaissance) : l’épuisement urbi et orbi d’une ressource vitale pour notre civilisation, sans aucune possibilité de lui en substituer une autre dans l’état actuel de nos connaissances. Pour remplacer la consommation française d’essence par des bio-carburants, par exemple, il faut utiliser environ 500000 ha sur les 550000 que représentent le territoire. Ces chiffres ne sont que des ordres de grandeurs, bien entendu, mais même si ce n’est que la moitié, ils montrent le caractère totalement irréaliste et illusoire d’un quelconque optimisme fondé sur ces techniques (il n’est d’ailleurs qu’à songer que le pétrole lui-même s’est formé naturellement d’une manière analogue… en quelques millions d’années). Le même genre de calcul vaut, d’une manière ou d’une autre et à des degrés divers, dont aucun n’est satisfaisant, pour toutes les techniques actuellement connues (les lois de Faraday, par exemple, conditionnent directement la capacité par unité de masse de quelque batterie que ce soit).
Une conséquence immédiate est que les “lois du marché” habituelles ne peuvent plus s’appliquer, car la rareté d’un bien sur laquelle elles sont fondées, n’a jamais été synonyme de disparation imminente et totale de ce bien, qui plus est, vital. Je vous laisse méditer sur les effets inéluctables de ce constat.
Dernière petite note : la première guerre du Golfe devrait probablement faire partie de votre liste…
Cordialement
miquet
26/10/2007
L’esprit chancelle, mais certains ont la tête froide et savent compter. Qu’est-ce qu’un prix de 2.400 milliards pour un actif d’une valeur de 30.000 milliards?
extrait d’un article publié sur atimes.com:
Oil: The sovereignty showdown in Iraq
By Jack Miles
The oil game in Iraq may be almost up. On September 29, like a landlord serving notice, the government of Iraq announced that the next annual renewal of the United Nations Security Council mandate for a multinational force in Iraq - the only legal basis for a continuation of the American occupation - will be the last. That was, it seems, the first shoe to fall. The second may be an announcement terminating the little-noticed, but crucial companion Security Council mandate governing the disposition of Iraq’s oil revenues.
By December 31, 2008, according to Iraqi Foreign Minister Hoshyar Zebari, the government of Iraq intends to have replaced the existing mandate for a multinational security force with a conventional bilateral security agreement with the United States - an agreement of the sort that Washington has with Kuwait, Saudi Arabia and several other countries in the Middle East.
The Security Council has always paired the annual renewal of its mandate for the multinational force with the renewal of a second mandate for the management of Iraqi oil revenues. This happens through the “Development Fund for Iraq”, a kind of escrow account set up by the occupying powers after the overthrow of the Saddam Hussein regime and recognized in 2003 by UN Security Council Resolution 1483. The oil game will be up if and when Iraq announces that this mandate, too, will be terminated at a date certain in favor of resource-development agreements that - like the envisioned security agreement - match those of other states in the region.
The game will be up because, as Antonia Juhasz pointed out last March in a New York Times op-ed, “Whose Oil Is It, Anyway?”:
Iraq’s neighbors Iran, Kuwait and Saudi Arabia ... have outlawed foreign control over oil development. They all hire international oil companies as contractors to provide specific services as needed, for a limited duration, and without giving the foreign company any direct interest in the oil produced.
By contrast, the oil legislation now pending in the Iraqi parliament awards foreign oil companies coveted, long-term, 20-35 year contracts of just the sort that neighboring oil producers have rejected for decades. It also places the Iraqi oil industry under the control of an appointed body that would include representatives of international oil companies as full voting members.
The news that the duly elected government of Iraq is exercising its limited sovereignty to set a date for termination of the American occupation radically undercuts all discussion in the US Congress or by American presidential candidates of how soon the US occupation of Iraq may “safely” end. Yet if, by the same route, Iraq were to resume full and independent control over the world’s third-largest proven oil reserves - 200 to 300 million barrels of light crude worth as much as $30 trillion at today’s prices - a politically incorrect question might break rudely out of the Internet universe and into the mainstream media world, into, that is, the open: Has the Iraq war been an oil war from the outset?
Former Federal Reserve chairman Alan Greenspan evidently thought so, or so he indicated in a single sentence in his recent memoir: “I am saddened that it is politically inconvenient to acknowledge what everyone knows: the Iraq war is largely about oil.” When asked, Gen John Abizaid, former CENTCOM commander who oversaw three and a half years of the American occupation of Iraq, agreed. “Of course it’s about oil, we can’t really deny that,” he said during a roundtable discussion at Stanford University. These confessions validated the suspicions of foreign observers too numerous to count. Veteran security analyst Thomas Powers observed in the New York Review of Books recently:
What it was only feared the Russians might do [by invading Afghanistan in the 1980s] the Americans have actually done - they have planted themselves squarely astride the world’s largest pool of oil, in a position potentially to control its movement and to coerce all the governments who depend on that oil. Americans naturally do not suspect their own motives but others do. The reaction of the Russians, the Germans, and the French in the months leading up to the war suggests that none of them wished to give Americans the power which [former National Security Adviser Zbigniew] Brzezinski had feared was the goal of the Soviets.
Apologists for the war point out lamely that the United States imports only a small fraction of its oil from Iraq, but what matters, rather obviously, is not Iraq’s current exports but its reserves.
Before the invasion of Iraq in March 2003, media mogul Rupert Murdoch said, “The greatest thing to come out of this for the world economy, if you could put it that way, would be $20 a barrel for oil.”
In the 21st century’s version of the “Great Game” of 19th century imperialism, the Bush administration made a colossal gamble that Iraq could become a kind of West Germany or South Korea on the Persian Gulf - a federal republic with a robust, oil-exporting economy, a rising standard of living, and a set of US bases that would guarantee lasting American domination of the most resource-strategic region on the planet.
The political half of that gamble has already been lost, but the Bush administration has proven adamantly unwilling to accept the loss of the economic half, the oil half, without a desperate fight. Perhaps the five super-bases that the US has been constructing in Iraq for as many as 20,000 troops each, plus the ill-built super-embassy (the largest on the planet) it has been constructing inside Baghdad’s Green Zone, will suffice to maintain American control over the oil reserves, even in defiance of international law and the officially stated wishes of the Iraqi people - but perhaps not.
(...)
René M
26/10/2007
Incité par le lien de votre article, je viens de le lire ce discours de Tanger
Effectivement ! si on fait la supposition que la commission européenne contient en son sein par exemple des gens qui adhèrent aux idées du \“choc des civilisations\” à la Huttington et représentant en général le courant anglo-saxon, il devient évident que c\‘est une quasi-déclaration de guerre à leurs idées.
Autre remarque.
Dans bien des passages, ça clignote presque entre les lignes, on ne peut s\‘empêcher de penser aussi, au cas ou l\‘affaire prendrait forme, à la tête que ferait le régime Israëlien actuel.
Il serait alors au figuré mais aussi au sens propre : \” au pied du Mur ! de Son mur \” et n\‘aurait alors pas l\‘air très malin ! Mais comme le chemin est toujours long pour de grandes idées comme celle là, le régime en question aura eu largement le temps d\’être viré et remplacé par un autre mieux inspiré vis a vis de ses voisins et orienté vers la paix
En tout cas (et je ne plaisante pas) ,c\‘est très beau ce discours, sur le papier en tout cas ou l\’écran comme vous voulez….
Je disais plus haut \” le chemin est long pour les grandes idées \”, ce qui n\‘est pas une raison pour ne pas s\‘y engager, car si on veut aller loin on ne saurait éviter les longs chemins . Lapalissade certes, mais justifiée
Longue vie donc à l\‘idée et au projet
vinatier
25/10/2007
Pour une autre approche
in http://seriatim1.blogspot.com
La mer du milieu
La visite dEtat de Nicolas Sarkozy au Maroc relance lidée dune union méditerranéenne quil avait évoquée dune manière succincte pendant la campagne présidentielle.
Avant de nous livrer aux conjectures pour mesurer lampleur de la tâche, il est bon de partir de létymologie latine pour bien voir ce quest la Méditerranée. Mediterraneus signifie « au milieu des terres » Dans bien des langues, Méditerranée égale mer du milieu (Breton, Néerlandais, Norvégien, Danois, Finnois, Suédois, Japonais, Hébreu, Arabe). Le mot « milieu » est important. Il explique la vertu principale de cette mer : le centre, léquilibre.
Regardons, maintenant la carte pour relever tous les Etats concernés : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Palestine, Israël, Liban, Syrie, Turquie, Chypre, Grèce, Malte, Italie, Monaco, France, Espagne. Incluons, évidemment, les pays de lAdriatique : Slovénie, Croatie, Bosnie, Monténégro. Ajoutons aussi le Royaume-Uni via Gibraltar sans gommer le Portugal.
La Belgique demande depuis quelques temps à entrer dans le monde méditerranéen. Pourquoi ? Le royaume accueille de nombreux migrants Italiens et Maghrébins. Proposition originale qui obligerait de fait à accepter par exemple lAllemagne (4 millions de Turcs).
Sur le plan religieux, toutes les religions y prospèrent exception faite du taoïsme, du bouddhisme, du protestantisme.
La richesse historique atteint une hauteur unique au monde. Le monde méditerranéen serait-il notre identité collective ? Il lest déjà par les civilisations, les migrations, les modèles dempire, les échanges commerciaux. Dailleurs ce sont les voyages mercantiles douest en est, à laube des Croisades, qui jouèrent un rôle déterminant. Ce retour vers lOrient formata les pensées, les rêves des hommes du Moyen-âge. Des auteurs disent justement que cette méditerranée orientale exerça une magie semblable à celle quauront les Indes quelques siècles plus tard.
Est-il prudent daborder le projet dunion méditerranéenne sans introduire le politique ? Dune certaine manière Fernand Braudel dans son ouvrage phare La Méditerranée et le monde méditerranéen au temps de Philippe II, en montre limpossibilité: le premier tome ne fait presque pas mention du monarque espagnol, le tome suivant voit au contraire le roi catholique très présent. Lautre aspect est, naturellement le monde méditerranéen dans lequel la France voudrait une union des deux rives. Projet vaste, imprudent à ne pas proposer à lensemble des acteurs. La tentation serait effectivement de ne démarrer cette union quavec les pays du Maghreb alors que tout lintérêt de cette idée tient justement au monde méditerranéen en entier. Si lon ne regarde que le point politique lUnion européenne sobligerait de facto à se penser en tant que puissance géostratégique. On sait les conséquences dune entrée de la Turquie dans lUnion sur ce point. Dans cette vue, Nicolas Sarkozy pèserait-il de tout son poids sur Bruxelles ? Notons, une fois de plus, la contradiction du Président français dun côté féal aux Etats-Unis, de lautre la tentation nationale. LUnion se placerait en acteur vers lAsie, vers lAfrique, deux continents où elle se heurterait à des puissances redoutables : Chine, Inde, Etats-Unis, Russie.
Les premières propositions, politique dimmigration choisie, stratégie écologique, politique commune de développement, création dune banque méditerranéenne dinvestissement, ne pourraient pas se targuer dune première frontière entre, par exemple, une Méditerranée occidentale et une autre orientale (dénommée mer syrienne par Ibn Khaldûn au XIVe siècle dans Discours sur lhistoire universelle). Le point capital serait comment politiquement, économiquement, philosophiquement lEurope et les nations arabes (musulmane, chrétienne), turque et juive se rencontreraient ? Les facilités commerciales sont une chose vitale pour le développement de même que les migrations et lenvironnement mais que construirions-nous solidement ? Le monde méditerranéen tirant sa force des richesses, des différences, la mer du milieu devrait les incarner. Euro-Med lancé lors de la conférence de Madrid en 1995 montre, maintenant, tout le gaspillage financier (20 milliards deuros) dun projet conçu selon un mode bureaucratique, sans sens politique. Une fois de plus, il est écrit que nous nous illusionnerions grandement en ayant la naïveté de croire que lunion méditerranéenne pourrait faire léconomie de la décisive indépendance de décision. LUnion européenne en est incapable que fera-t-elle quand le monde méditerranéen lexigera ?
Lidée de Nicolas Sarkozy est positive dans la démarche en ce sens quelle pose, une fois encore, pour fondamentale la géographie historique.
©copyright Jean Vinatier 2007
CMLFdA
25/10/2007
Latlantisme de Sarkozy na rien dexceptionnel
par Pascal BONIFACE (Challenges, 11 octobre 2007)
En début de mandat, chaque nouveau président français a souhaité se rapprocher des Etats-Unis. Mais à des conditions que ceux-ci ont, jusqu’à présent, toujours refusées.
L’affichage pro-américain de Nicolas Sarkozy, notamment l’annonce d’une réintégration possible dans l’OTAN, a suscité un débat sur l’alignement atlantiste de la France. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’un nouveau président se fixe pour objectif un rapprochement franco-américain.
Le refus de la guerre d’Irak par Chirac ne doit pas faire oublier qu’en 1995 il souhaitait, lui aussi, réintégrer l’OTAN en échange de l’obtention du poste du commandement Sud pour un officier français et d’une ” européanisation ” de l’alliance. Ni que Mitterrand, à son arrivée au pouvoir, avait soutenu le déploiement des euromissiles américains, provoquant la fureur des autres socialistes européens. Plus loin encore, l’élection de Giscard d’Estaing, en 1974, avait été présentée comme un virage atlantiste. De même que l’installation de Pompidou à l’Elysée, que l’on avait présentée, elle, comme l’occasion de dépasser le caractère personnel de l’opposition de De Gaulle à Washington. Enfin, le Général de Gaulle lui-même, dès son arrivée au pouvoir, écrivait à Eisenhower pour créer un triumvirat américano-franco-britannique afin de diriger l’OTAN.
Bref, tout nouveau Président français a voulu se rapprocher des Etats-Unis en début de mandat. Si cela a tourné court, c’est parce que les Américains n’ont pas fait les gestes attendus par Paris.
Aujourd’hui encore, s’agissant de l’OTAN, la césure n’est pas aussi nette qu’il y paraît. Depuis 1990, la France s’est rapprochée de l’alliance, à tel point qu’il n’y a plus guère que deux comités dont elle est encore absente : le groupe des plans nucléaires et celui des plans de défense. Par ailleurs, la France a participé à la guerre de Kosovo sous l’égide de l’OTAN. En Afghanistan, elle est largement engagée dans la guerre au côté de l’organisation. Une réintégration totale ne constituerait donc pas un changement radical de ligne politique.
Mais le symbole serait fort. Or, en matière diplomatique, les symboles ont un important impact politique. Sarkozy en a conscience. D’où son souhait d’obtenir en échange de ce ralliement une compensation : celle-ci pourrait concerner l’Europe de la défense. Le président a posé deux conditions à un rapprochement avec l’OTAN. L’acceptation par Washington d’une capacité européenne de défense (objectif ancien toujours refusé par les Etats-Unis) et un rôle fort dans les structures de l’OTAN. Dès lors, de deux choses l’une : soit les Américains acceptent ces conditions et l’OTAN dans laquelle la France se réintégrerait n’aurait rien à voir avec l’OTAN que la France a quittée ; soit les Américains le refusent et il n’y aura pas lieu de faire le geste annoncé. Le retour dans l’OTAN devrait être aussi conditionné au refus de transformer cette alliance en un front global contre le terrorisme. Si les Américains acceptent ces préalables (le feront-ils ?), Sarkozy pourra bouger sans mettre à mal l’héritage de la diplomatie française.
Jojo
25/10/2007
La première idée qui m’est venue à l’esprit quand j’ai vu les images du 9/11 était que les américains avaient reçu le bon coup de poing sur le nez qu’ils méritaient depuis longtemps et la deuxième était que ça allait nous coûter cher.Le constat de USA Today que la guerre en Irak est financée par l’emprunt (dont nous payons probablement les intérêts et plus sous forme de “désordres” économiques)le montre. Cet attenta n’était donc pas une bonne idée, notamment pour les Irakiens etc. (sauf pour les américains, ce qui pose d’autres questions.)
Remarque destinée à la rédaction.
J’attire votre attention sur l’utilisation assez peu consistante des termes “billions, milliards etc"dont vous n’êtes pas la seule victime.
Les usages américains font que 1 billion US = 1 milliard français (chez nous 1 billion = mille milliards). Le Petit Robert donne de bonne indications pour le français.
Il serait plus facile d’utiliser la notation scientifique : 10^6 pour million, 10^9 pour milliard,10^12 pour billion etc. J’utilise ici le caractère ^ pour “exposant”.
Stephane
24/10/2007
Webster Tarpley parle trés bien de la tentative d’assassinat de Reagan, produite au cours d’un exercice (encore un! comme pour 911) qui simulait la succession présidentielle en cas… d’assassinat. Et la cerise est la participation (encore!) de la famille Bush, le père déjeunant avec le frère (ou cousin..?) du tireur, le lendemain…
Lire “911 Synthetic Terrorism” de Webster Tarpley.
FB
24/10/2007
Sans vouloir jouer les paranoiaques…
C’est toujours troublant quand des incendies importants s’arrètent pile aux frontières..
Le climat, surement, a un impact - comme en Grèce cet été- Cet été en Grèce les feux semblent avoir été principalement provoqués. Profitant en quelque sorte d’une situation climatique particulièrement tendue, certains sembleraient en avoir profités .. pour des raisons assez claires lié aux règles locales d’urbanisme.
Ceci à priori.
Y a t-il eu en Californie des feux analogues de l’autre coté de la frontière mexicaine?
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