Serge Laurent
16/01/2020
Ce déferlement de récriminations contre les mâles dominateurs ne me gène pas du tout car je ne me sens pas concerné. On peut dire que j'ai pris des râteaux, et de belles histoires aussi quoique trop peu, mais toujours je suis resté libre et respectueux. Je n'ai jamais abusé lorsque j'étais en position de le faire, et surtout pas des jeunes filles dont j'étais tuteur ou père adoptif. Je n'ai peut être pas profité de la vie autant que j'aurai pu mais je m'en fous. Ces dénonciations sont une excellente chose car elles libèrent les opprimées. On voit choir dans la boue des princes et des ducs du royaume d'hypocrisie. Ces héros n'étaient que des porcs ordinaires deguises. Leurs victimes se relèvent et leur crachent dessus pendant que le peuple éclate de rire. La Liberté ou la mort, nous vaincrons! Vive le boudin.s!
jc
16/01/2020
[J'avais oublié de proposer le .4.4 à l'édition.]
Je verrais bien reconsidérer (sinon renommer) l' "Arc de triomphe (napoléonien)" en "Arc du triomphe de l'Amour" (je n'ose pas oser "Place hermaphrodite") pour renommer la place de l'Étoile). Face nord masculine, dédiée à Hermès, face sud féminine, dédiée à Aphrodite.
Au centre sous la voûte, un tétraèdre régulier¹ en verre. Au centre du tétraèdre une surface de Boy², également en verre.
Inscriptions. Côté masculin: Homme et Femme enlacés. Côté féminin: Femme et Homme enlacées. Flamme³ au point cuspidal²
(réanimation par le roi et la reine de France le jour de la fête matriotique).
Dans de nombreuses traditions l'eau est opposée au feu. Je vois donc en regard, place de la Concorde, un bassin avec des roseaux (nouveau symbole de Paris oblige) avec en son centre un icosaèdre¹ régulier, également en verre, que les Anciens Grecs associaient à l'eau, entouré de statues de très jeunes enfants "érotiques", issus des amours d'Hermès et Aphrodite.
¹: Solide de Platon auto-dual https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Solide_de_Platon
²: https://www.jp-petit.org/nouv_f/lacan_jpp.pdf
³: Dans la tradition grecque le feu est associé au tétraèdre régulier.
jc
16/01/2020
Mon commentaire précédent parlait de la désambiguisation de mots ambigus, de la différenciation de mots Janus. Ici je considère l'opération inverse de mariage, d'accouplement de mots pour former un mot disémique, un mot Janus.
En tant que matheux je pense en premier à la topologie¹, accouplement du topos et du logos, mariage selon moi parfaitement réussi. L'ordre d'accouplement suggère une prééminence du logos sur le topos, comme "bonjour messieurs-dames²"). On peut aussi considérer la logotopie: le mathématicien René Guitart considère ainsi que Lacan est plus un logotope qu'un topologue.
Je vois l'aristodémocratie (et la démoaristocratie), la chaoscosmologie (et la cosmochaologie), etc. comme nouveaux concepts-oxymores à étudier. Utopie³?
On voit donc deux mouvements opposés: un mouvement de synthèse, de janussisation, contre un mouvement d'analyse, de différenciation, de déjanussisation.
Le verbe fonder est un verbe Janus car fonder (une famille, un parti politique, etc.) renvoie à une union, une fusion, alors que fonder peut être également vu comme une séparation. Ce dernier point de vue est celui de Thom (et d'Aristote); il mérite donc, selon moi, d'être pris en grande considération.
Thom:
- "Les actes finalisés comportent donc souvent une morphologie de jonction (c'en est presque une caractéristique contrairement à l'acte fondateur, qui, lui, « sépare » comme l'entéléchie d'Aristote). (ES, p. 222).
- "Aristote dit quelque part que l'entéléchie sépare. Pour moi ça a été la formule qui m'a fait réellement comprendre l'Aristotélisme, du moins dans la mesure où je prétends pouvoir le comprendre." (ES)
L'acte sexuel est pour moi un acte fondateur. Comment est-il vécu réellement -c'est-à-dire inconsciemment- par chacun des deux sexes? La réponse à cette question conditionne toutes mes récentes élucubrations⁴ (devise unité-harmonie-diversité, unité associée à féminité et diversité à masculinité, etc.)
¹: Wiki:" Le terme « topologie », fut introduit en allemand en 1847 par Johann Benedict Listing dans Vorstudien zur Topologie."
²: https://www.dedefensa.org/article/discours-sur-la-vert
³: http://archives.ecole-alsacienne.org/CDI/pdf/1301/130112_THO.pdf
⁴: Cf. mes commentaires de https://www.dedefensa.org/article/angoisse-indicible-parution-du-tome-iii1
jc
16/01/2020
René Thom:
"(...) il y a toujours une secousse qui s'est propagée, et cette secousse est de nature épigénétique, elle n'est pas de nature génétique. On ne peut pas dire que l'œuf quiescent programme son propre développement, ce n'est pas vrai. Au fond, c'est peut-être pour cela qu'il y a des mâles dans la nature en un certain sens : on ne peut pas croire que les mâles soient vraiment très utiles, mais en fait, ils sont là pour donner la secousse ; je sais bien qu'il y a des animaux qui sont parthénogénétiques, mais enfin je ne sais pas très bien comment ça fonctionne, comment l'œuf à un moment donné se déclenche.
Je crois que cet aspect-là est assez fondamental. La causalité matérielle est génétique, la causalité efficiente est épigénétique. Si on n'a pas fait cette distinction je crois qu’on ne comprend rien à la distinction génétique-épigénétique."
Uccelli
16/01/2020
Alors on fait son gros caca nerveux ?
Mais ce n'est pas ça le "féminisme". Ca, comme tout le reste, c'est la contrefaçon que nous fourgue le Système, et vous marchez dans la combine, nous offrant ce spectacle pitoyable, une bien digne réponse du berger à la bergère du Système…
jc
16/01/2020
JF Mattéi (via PhG): « Au troisième niveau de réalité, on constate une rupture : la simulation se substitue à la modélisation et à la représentation. Le simulacre, en tant que résultat de cette opération, possède un pouvoir de déréalisation des précédents niveaux de réalité en raison de son procédé de virtualisation. »
Wiki: "La simulation est un outil utilisé par le chercheur, l'ingénieur, le militaire, etc. pour étudier les résultats d'une action sur un élément sans réaliser l'expérience sur l'élément réel." (...) "Simulation numérique… analogique…"
Wiki: (Simulacre: (Par extension) Action exécutée pour faire illusion, sans conviction; faux-semblant, comédie, chiqué.
Wiki: "Simulacres et Simulation est un ouvrage de Jean Baudrillard, publié en 1981 aux éditions Galilée. Le philosophe français y poursuit et approfondit sa réflexion sur le concept de simulacre qu'il avait initiée dans L'échange symbolique et la mort."
Thom utilise l'adjectif "simulatrices" dans une situation où la vraisemblance est vitale pour les sociétés¹ (on notera le caractère prophétique de la citation):
"... au coeur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces naturelles agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire."
Je retiens le conflit simuler -> ressembler au vrai (interprétation positive -en sciences en particulier) et simuler -> ressembler au faux (interprétation négative -sens courant actuel?): mot Janus dont la signification varie spatio-temporellement, géo-historiquement.
Thom: Il faut concevoir que tout concept est comme un être vivant qui défend son organisme (l'espace qu'il occupe) contre les agressions de l'environnement, c'est-à-dire, en fait, l'expansionnisme des concepts voisins qui le limitent dans l'espace substrat : il faut regarder tout concept comme un être amiboïde, qui réagit aux stimuli extérieurs en émettant des pseudopodes et en phagocytant ses ennemis." : un mot Janus est en conflit avec lui-même.
Thom: "Dès qu'un mot est utilisé fréquemment avec une signification différente de sa signification initiale, il en résulte une tension sur certaines parois de la figure de régulation du concept, tension qui pourrait fort bien la briser; le concept alors se défend en suscitant la naissance d'un mot nouveau qui canalise cette nouvelle signification. La formation de néologismes est ainsi une illustration -difficilement réfutable- du principe lamarckien: la fonction crée l'organe." (MMM, "Topologie et signification", conclusion)
Le verbe simuler se défendant en suscitant la naissance du verbe simulacrer?
Je ne serais pas étonné d'apprendre que les rhéteurs et les sophistes (surtout les sophistes) utilisent beaucoup de mots Janus.
Le mot qui est actuellement au centre de tout débat politique est le mot argent. C'est typiquement un mot Janus qui renvoie indifféremment à un échange de biens et/ou à un échange de services. Voir le billet 120 de François Roddier (vers la fin).
¹: SSM, 2ème ed., épilogue p.328 (le paragraphe concerne les sciences humaines)
²: http://francois-roddier.fr/Mines-2018/assets/player/KeynoteDHTMLPlayer.html#0
jc
15/01/2020
Charles Melman ("L'homme sans qualité"): "La barbarie consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel".
jc
15/01/2020
NB: "Plus la crise terminale du monde moderne ou postmoderne se rapproche, plus il faudrait faire une lecture guénonienne de Tocqueville."
J'ai découvert Guénon en arrivant sur ce site (il y a quatre ans environ). En tant que matheux j'ai évidemment commencé par parcourir "Principes du calcul infinitésimal" et ai été heureux de voir les idées de RG sur les paradoxes de Zénon rejoindre celles de Thom sur ce point.
J'ai alors ensuite parcouru "La crise du monde moderne" (il y a un ou deux ans) et ai retenu la position de RG sur l'individualisme et la démocratie. J'ai donc reparcouru ajourd'hui le chapitre VI et suis tombé sur:
"L'argument le plus décisif contre la « démocratie » se résume en quelques mots : le supérieur ne peut émaner de l'inférieur, parce que le « plus » ne peut pas sortir du « moins » ; cela est d'une rigueur mathématique absolue, contre laquelle
rien ne saurait prévaloir." ("La crise du monde moderne", chap. VI, "Le chaos social".)
Cette phrase ne m'avait pas arrêté à ma première "lecture" (il y a deux ans?) parce que j'identifiais alors (comme RG -et NB?-) démocratie et thermocratie (concept cher à Gilles Châtelet, qui rime avec entropie).
Mais j'ai changé depuis et je défends maintenant le "Vox populi, vox Dei". Pourquoi? D'abord parce que je suis tombé sur une citation de Machiavel: « Ce n’est pas sans raison qu’on dit que la voix du peuple est la voix de Dieu. On voit l’opinion publique pronostiquer les événements d’une manière si merveilleuse, qu’on dirait que le peuple est doué de la faculté occulte de prévoir et les biens et les maux.» , citation qui était un tremplin pour faire une audacieuse analogie. (PhG: "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée.")
Ici je fais une parenthèse.
(Je suis passionné par l'oeuvre philosophique de René Thom, en particulier par sa théorie de l'analogie, selon lui la première depuis celle d'Eudoxe et Aristote. J'ai pris l'habitude d'en user (même et surtout hors théorie des catastrophes -qui est une théorie de l'analogie), d'autant que je transgresse ainsi le diktat scientifiquement correct "comparaison n'est pas raison" . C'est le moment de rappeler une autre citation, cette fois de Thom: "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité": en jouant quasi systématiquement de l'analogie, j'ai fait des analogies insignifiantes et des analogies délirantes et il est certain que j'en ferai d'autres encore.
Je dois rappeler une analogie thomienne, selon moi absolument fondamentale et génialissime, nécessaire -mais hélas insuffisante- pour comprendre son oeuvre. C'est l'analogie entre développement d'un embryon en biologie d'une cellule totipotente avec le développement de Taylor d'une fonction¹ (cf. SSM, 2ème ed., p.32)
Revenant au problème posé (argumenter en faveur du "Vox populi, vox Dei"), j'ai alors osé l'analogie cellule totipotente/Dieu tout puissant², ce qui m'a amené à faire l'analogie Peuple tout puissant/Dieu tout puissant (Dieu tout en puissance). Par cette analogie le problème de faire émerger le plus du moins, c'est-à-dire de faire émerger une élite du peuple est analogue au problème d'actualiser Dieu (passage de la puissance à l'acte).
Comment les élites ont-elles émergé? Il me semble que l'article évoque (et évoque seulement) deux sortes d'émergence: l'aristocratique transcendante et la thermocratique immanente. Pour Thom le problème de l'origine du pouvoir est le problème central de la sociologie, son aporie fondatrice pour reprendre ses propres termes³.
Peut-on faire émerger (sans aide extérieure) une élite depuis le peuple? Il est clair pour moi que le mode actuel de sélection de l'élite en Occident a prouvé son inefficacité catastrophique (et il est pour moi non moins clair -ce n'est pas le lieu de développer ici- que c'est lié à la profanation de la science sacrée (Cf. le chap. IV) ). Et je suis convaincu -ce n'est pas non plus le lieu de développer ici- que le point crucial qui condamne ce mode sélection est la façon grossièrement statistique qui "prend le pouls" de la démocratie en l'entropisant en thermocratie.
En terme thermodynamique, la faisabilité équivaut à la néguentropie, autrement dit impose de violer son célèbre deuxième principe, ce que RG résume fort bien (et avec qui je suis d'accord à condition de remplacer "mathématique" par "thermodynamique"): "Le "plus" ne peut pas sortir du "moins". Mais est-ce possible autrement, mathématiquement par exemple? L'analogie suivante éclaire la situation. Numérotons les 30 millions de votants français -le peuple- aux entiers de 1 à 30 millions et l'élite à ceux de ces nombres qui sont premiers. Il est clair au matheux basique qu'aucune méthode statistique, thermocratique, ne permettra de sélectionner (ça se saurait depuis longtemps). Mais les mêmes matheux savent que la méthode de cribles successifs due à Ératosthène résout la question⁴. (Pour les non-matheux il suffit de penser aux chercheurs d'or qui néguentropisent en utilisant un jeu de tamis.)
Une première remarque avant de finir. On peut résumer en termes guénoniens: la statistique profane -désacralise- le nombre premier, nombre "sacré". Y-a -t-il eu, dans les civilisations qui nous ont précédé, des processus opérationnels de sélection faisant émerger une "élite sacrée" (notre actuelle pseudo-élite étant évidemment profane)? Comment les moines tibétains sélectionnent-ils leur futur Dalaï-lama?
Pour finir. En plus de l'analogie pour "ranger ma pensée", j'essaye quasi systématiquement de sexuer, de genrer les concepts que je manipule, concepts que j'essaye ensuite de regrouper par affinité, puis, si possible, de marier. Ici l'analogie oeuf totipotent/peuple tout puissant impose de féminiser le peuple. Il vient alors tout naturellement deux façons de regrouper l'aristocratie et la démocratie:
1. l' Aristodémocratie, régime patriarcal; 2. la démoaristocratie, régime matriarcal. "Allons enfants de la patrie…" ou "Allons enfants de la matrie…"? L'analogie entre "peuple tout puissant" et "oeuf totipotent" suggère une fécondation du peuple par un "spermatozoïde" , c'est-à-dire, à mon avis, une Idée platonicienne. Cette Idée peut-elle venir du peuple, autrement dit le peuple contient-il en lui-même son propre principe? Idée intérieure (immanente) ou Idée extérieure (transcendante)? Je pense que PhG et NB penchent pour l'Idée extérieure au peuple, inaccessible par lui, transcendante.
Une idée peut-elle être à la fois dedans et dehors? Cela semble logiquement impossible⁵, mais c'est peut-être possible en adoptant une embryo-logique. Car l'opération de retournement d'une sphère par invagination est mathématiquement possible⁶.
¹: Cf. SSM, 2ème ed., p.32.
²: Suggérée dans ES, p.216.
³: Cf. AL p.481.
⁵: Mais pas plus impossible que d'être à la fois mort et vivant, comme le chat de Schrödinger.
⁴: J'ai ailleurs proposé de cribler la population française en communes, cantons, départements et provinces pour attaquer le problème de l'émergence du pouvoir dans cette configuration familière.
⁵: Mais pas plus impossible que d'être à la fois mort et vivant, comme le lapin de Schrödinger (la petite mort en rapport avec la grande?)
⁶: https://en.wikipedia.org/wiki/Boy%27s_surface , https://www.jp-petit.org/nouv_f/lacan_jpp.pdf (p.10)
EricRobertMarcel Basillais
15/01/2020
Le point de vue de Tocqueville ( ou de Guénon d'ailleurs) est purement aristocratique ou élitististe : mais ces ''meilleurs'' là n'ont de meilleurs que le titre ou l'autoproclamation…
Et puisque tout ce beau monde se proclamait croyant, il eût été profitable qu'ils s'intéressassent au point de vue de Dieu dans cette Histoire…
Peut-être que ce défaut , ce manque de hauteur trahit justement ce qui n'allait pas, déjà, au Temps de Capet, de Pépin, de Mérovée, de Constantin et, pour reprendre le Véritable Seigneur, au temps de César…
jc
14/01/2020
Je reviens sur l'orgueil (abordé en .6).
Sur la quatrième de couverture du tome II de "La Grâce" figure une petite photo de l'auteur que je perçois à la fois inquiet -masquant peut-être une angoisse- et songeur (semblant regarder un peu dans le vague derrière ses lunettes). Et j'ai dit que son attitude pouvait provenir d'un refus d'être taxé d'orgueilleux (le terme est inadéquat mais je n'en ai pas d'autre qui me vienne à l'esprit pour signifier "non humble").
En .5 j'ai étendu l'acronyme Dedefensa PC (Politiquement Correct) à la science (SC) et à l'histoire (HC). Je l'étends ici à la spiritualité: SC, tant pis pour le doublon. Pour moi, je le dis nettement, PhG n'est pas un orgueilleux, c'est seulement un STI, un spirituellement très incorrect (sous-entendu -bien entendu- du point de vue du Système). De même que Thom et Grothendieck, Thom étant même doublement STI car également scientifiquement très incorrect².
(Cela pose la question de savoir ce qu'est un SC vu du Système. PhG donne dans "La crise de la raison (humaine)¹" une réponse qui me convient parfaitement. C'est celle donnée par "Robert Cooper, haut fonctionnaire du Secrétariat Général de l’UE, ancien conseiller de Solana devenu conseiller de Lady Ashton par la grâce d’un organigramme pour l’instant bloqué, ancien inspirateur de Tony Blair et théoricien du néo-colonialisme": le silence pour toute réponse. Point Barre.)
Pour le Système l'ésotérisme, le rêve, la poésie, c'est STI, pour lui les causes finales sont doublement STI, etc. . Ainsi je sens rôder l'impérialisme du SC lorsque le mathématicien Marc Chaperon écrit (inconsciemment, j'en suis absolument convaincu):
"Thom termine d'ailleurs son ouvrage [SSM] par cette phrase, typique de son mélange de modestie et d'orgueil : « Au moment où tant de savants calculent de par le monde, n'est-il pas souhaitable que d'aucuns, qui le peuvent, rêvent." .
Où est l'orgueil là-dedans? Rêver, ce qu'ont fait Thom et Grothendieck, les humains (et les animaux…) l'ont fait depuis que l'espèce humaine est apparue sur terre. Pour Thom, c'est d'ailleurs une condition nécessaire à la survie de l'espèce (mais pas à la survie individuelle, où le struggle-for-life-sauve-qui-peut suffit): "Si on veut théoriser la Biologie, il faut faire du rêve une fonction biologique."
Rêver, tous les animaux le font. Le problème est d'interpréter ces rêves. Et ça, j'en témoigne, ce n'est certainement pas donné à tout le monde: il suffit d'ailleurs de parcourir le sommaire et de feuilleter les premières pages³ (dans lesquelles, soit dit en passant, je n'ai vu nulle trace d'orgueil) de "La clef des songes: dialogue avec le bon Dieu" par le STI Alexandre Grothendieck.
Pour finir il est clair pour moi que Thom est parfaitement conscient de la dissymétrie de son dialogue avec GG (le Grand Géomètre), écrivant ainsi (AL, p.561): "Car le monde des Idées excède infiniment nos possibilités opératoires". (Je rappelle à ce sujet que Thom dit avoir vu en 4D dès l'âge de 11 ans, mais être impuissant à interpréter les catastrophes de dimension supérieure à 4, telles que l'importante catastrophe "double fronce" de dimension 7.)
¹: https://www.dedefensa.org/article/glossairedde-crisis-la-crise-de-la-raison-humaine-1
²: Thom s'affiche lamarckien, refuse les principes de non-contradiction et d'identité (pas mal pour un matheux!), accepte les causes finales, etc. (Dans une société struggle-for-life-chacun-pour-soi où l'argent est l'unique cause finale, il ne faut pas s'étonner que tout l'argent-simulacre du monde finisse dans seulement quelques poches.)
³: Dans lesquelles, soit dit en passant, je n'ai décelé nulle trace d'orgueil, mais bien au contraire, de l'humilité.
jc
14/01/2020
[ Recentrage du .4.4 sur le sujet (le mode d'emploi du tome III). ]
Humilité et orgueil.
Humilité -> transcendance, Dieu hors et au-dessus de nous; orgueil -> immanence, Dieu en nous. PhG humble, Thom¹ et Grothendieck¹ orgueilleux. PhG angoissé -voire terrorisé- par l'orgueil de son ambition? ("Ainsi ce livre, cette œuvre me terrorise littéralement, jamais je n’ai été aussi tenu par l’angoisse…")
Pour moi, dans les trois cas, l'intéressé tente de dialoguer avec Dieu. Pour Thom Dieu est GG, le Grand Géomètre¹. Je subodore que pour Grothendieck c'est GA, le Grand Arithméticien² quand il est matheux, mais que c'est le Grand Amoureux quand il est métaphysicien. Quid de PhG? Dieu en GP, Grand Poète? (dialogue d'âmes poétiques?)
Apocalypse.
Dans l'imagerie populaire l'apocalypse est un effroi devant une catastrophe qui vient d'avoir lieu. À la suite de Guénon il faut en fait la voir comme une angoisse paroxystique devant une catastrophe dont on pressent qu'elle va avoir imminemment lieu. Cette angoisse est, j'en suis convaincu, précisément un signe des temps au sens où l'entend René Guénon.
(Cycle d'un moteur diésel: 1.Admission (union d'air et de gazole). 2. Compression du mélange (angoisse croissante des molécules prises au piège). Explosion. 3. Détente (bon grain, énergie utilisable). 4. Échappement (ivraie, gaz brûlés). )
Étymologiquement une apocalypse est un dévoilement. Ce dévoilement PhG nous l'annonce (pour le tome III.3?) ("et je ne peux douter un seul instant que ma mission est d’éclairer la nuit d’une éblouissante lumière…). Suspense donc. Je lirai "La Grâce" et donc en particulier le tome III comme un thriller, comme une histoire guénonienne du règne de la quantité et des signes tragicomiques des temps modernes où PhG aurait ajouté quelques chapitres à "La fin d'un monde" (chap XL). Tout en examinant peut-être au préalable d'autres signes des temps.
¹: AG métaphysicien a écrit "la clef des songes : dialogue avec le bon Dieu.
Thom métaphysicien: "Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du créateur." (ES, p.216);
Thom géomètre: "Selon beaucoup de philosophies, Dieu est géomètres; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu."
²: Je "sens" Grothendieck dans la lignée de Pythagore et de Galois.
³: Charlot dans "Les temps modernes" et "Le dictateur" pour le côté bouffe.
Alex Kara
14/01/2020
Juste un petit correctif :)
jc
13/01/2020
Dans l'hypothèse d'une évolution "girondine" de la société (française pour fixer les idées), la monarchie populaire aboutit au plébiscite d'un roi et d'une reine qui ont été considérés par le peuple comme les plus aptes à mener la maison France en bons père et mère de famille (nombreuse, 65 millions d'individus). Je pense que la bonne entente du couple royal sans relation de domination de l'un ou de l'autre est liée au fait qu'ils sont bien appariés au sens que, pour les "couples cosmiques" essentiels, l'un le considérera yin/yang et l'autre yang/yin. Comment voir, par exemple le couple foi/connaissance étudié par Alexandre Grothendieck?
J'ai recommencé à essayer de lire "La clef des songes : dialogue avec le bon Dieu" de AG. J'avais rapidement feuilleté l'an passé les cent premières pages mais j'avais oublié l'extrême soin avec lequel il rangeait ses pensées en mariant les concepts. Il oppose ainsi ,dans "Récoltes et semailles", la foi yang au doute yin puis, dans "La clef…" (p.20), il propose un nouveau "couple cosmique" plus subtil, le couple foi/connaissance, où "la foi yang féconde la connaissance yin entachée de doute".
En général la fécondité d'un couple cosmique est vue par AG comme analogue à ce qui se passe en biologie où on sait que l'infécondité peut apparaître même pour des couples hétérosexuels séparément féconds (mais deux couples homosexuels (yang/yang ou yin/yin) ne peuvent être féconds). En ce qui concerne le couple foi/connaissance, le véritable couple est pour moi le couple foi intérieure/foi extérieure, c'est-à-dire foi immanente/foi transcendante. Il suit qu'il m'apparaît tout-à-fait plausible que certains considéreront la foi intérieure comme yang (le cas de AG, je crois), alors que ce sera le contraire pour d'autres. Ainsi, pour moi, la foi yang est extérieure pour PhG et intérieure pour RT (et AG?) (et donc la foi intérieure de PhG et la foi extérieure de RT (et AG?) sont yin). Si ce qui précède est correct alors on ne peut qu'en conclure que le choix "yin ou yang" est indépendant du sexe biologique¹. Je suis intéressé par le résultat d'études statistiques à ce sujet.
(Peut-on donner un critère de fécondité pour les couples cosmiques? Je propose le critère analogique suivant: un couple est fécond si ses deux composants peuvent être placés (analogiquement) des deux côtés d'une surface bilatère retournable par invagination (le cas de la sphère, entre autres). Jean-Pierre Petit est pour moi l'un des spécialistes mondiaux -et l'un des pionniers- du sujet.)
Remarque: j'en profite pour sexuer (ou genrer) le temps et le Temps (cf. l'article "Le Temps et la rébellion du temps"). Pour moi, sans hésitation, le Temps est yin et le temps est yang. De même la fonction est pour moi yin et le fonctionnement est yang (cf. mon commentaire de cet article).
¹: Dans un couple biologique ce n'est pas nécessairement l'homme qui porte la culotte…
jc
13/01/2020
Il me semble de plus en plus clair que Donald.Trump n'en fait qu'à sa tête.
Hier soir sur BFMTV Michel Onfray était mis en accusation par deux procureuses et un procureur, tous trois maison. Face à faces tendu. J'ai noté qu'à un moment MO a dit quelque chose comme:" Emmanuel Macron n'en fait qu'à sa tête, son entourage commence à en avoir plus qu'assez."
Trump et Macron à mettre dans le même sac ? Narcissiques ? Pervers ? (Je n'y connais rien en psy.)
jc
13/01/2020
Je verrais bien la face Nord (masculine) de l'Arc de "Triomphe" (à renommer) recomposée dans le style "Âmes de Verdun". Face Sud (féminine) plus apaisée à imaginer.
Je pense que le symbolisme des flammes est important. Flamme nord masculine, flamme Sud féminine. Flammes faisant symboliquement l'amour lors d'une cérémonie périodique (journalière?) de réanimation (réanimation par le roi et la reine de France le jour de la fête matriotique, réanimation les autres jours par des "vrais" couples choisis au mérite et/ou tirés au sort). Je vois ces flammes placées au centre de la base d'un tétraèdre régulier en verre, solide de Platon autodual¹.
Dans de nombreuses traditions l'eau est opposée au feu. Je vois donc en regard, place de la Concorde, un bassin avec des roseaux (nouveau symbole de Paris oblige) avec en son centre un icosaèdre¹ régulier, également en verre, que les Anciens Grecs associaient à l'eau.
¹: https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Solide_de_Platon
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