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Symbolisme: de la Tradition aux mathématiques contemporaines.1.2

jc

  20/10/2019

Complément mathématique au .1.1

Pour moi l'effondrement de l'élite actuelle et son absorption par le peuple va se faire (est en train de se faire) parce que la stratégie "globale"¹ n'est plus adaptée à la situation actuelle, la roue cosmique tournant inexorablement. L'absorption de cette élite par le peuple s'accompagnera -par nécessité!-de l'adoption de stratégies "locales"¹.

¹: Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_%C3%A9volutif_r/K (en adaptant l'article, bien entendu)

Symbolisme: de la Tradition aux mathématiques contemporaines.1.1

Article lié : Du Règne de la Quantité

jc

  20/10/2019

J'ai commencé le .1 par:

"Au point où j'en suis de mes lectures de "Le règne…", je vois d'abord en Guénon un opposant farouche au matérialisme moderne pour lequel l'existence implique l'essence. Tout en prenant garde, en véritable métaphysicien, à ne pas prendre l'attitude opposée où c'est l'essence  qui implique l'existence, attitude aussi indéfendable que celle des matérialistes, il adopte la position où l'essence prime sur l'existence, où la qualité prime ontologiquement sur la quantité, où la matière et la puissance sont considérées comme inférieures à la forme et à l'acte."

Je suis intimement convaincu qu'il faut faire sien le principe métaphysique suivant, implicite chez moi depuis quelque temps -cf. mes commentaires "Métaphysique expérimentale" sur les conflits à deux actants-, mais lumineusement explicité par un certain Elie Bernard-Weil¹:

"Pour une pensée bipolaire …

«Il faut apprendre ou réapprendre à penser toujours d’une manière bipolaire et de ne pas céder à l’attrait d’une pensée unipolaire, branchée sur un pôle dominant -ce qu’on appelle aussi « pensée unique » de nos jours -une tentation qui fait immanquablement plonger dans l’erreur et l’impuissance. La seule excuse, c’est que presque tout le monde considère que c’est là l’enjeu de la rationalité : trouver le bon pôle. Faux! Il en est une autre, de rationalité, et que certains d’entre vous professent au moins implicitement, c’est la rationalité systémique, et particulièrement celle ago-antagoniste, qui, elle, au moins, accepte de faire couple avec la science dite réductionniste -l’inverse étant rarissime !»

Ce principe s'applique à tous -c'est un principe universel-, en particulier aux matérialistes modernes et aussi à Guénon -cf. plus haut-, aux logocrates et aux topocrates, etc., etc., etc. .

L'enjeu de la rationalité n'est pas de trouver le bon pôle: nous n'en serions politiquement pas où nous en sommes si les allemands et l'UE avaient appliqué ce principe au lieu d'imposer à leurs peuples un ordo-libéralisme "constitutionnel".


¹: Cf. p.5  http://www.afscet.asso.fr/Ande14/agoantagonismeComplexiteJdeG.pdf

                           

Le squad

Article lié : La folie d’Hillary

jc

  20/10/2019

J'attends avec impatience sa prise de position.

Symbolisme: de la Tradition aux mathématiques contemporaines.3

Article lié : Du Règne de la Quantité

jc

  20/10/2019

Comme annoncé à la fin du .2, retour sur les chapitres XXI et XXIII de "Le règne…".

Guénon: "À son degré le plus extrême, la contraction du temps aboutirait à le réduire finalement à un instant unique, et alors la durée  aurait véritablement cessé d’exister, car il est évident que, dans l’instant, il ne peut plus y avoir aucune succession. C’est ainsi que « le temps dévorateur finit par se dévorer lui-même », de sorte que, à la « fin du monde », c’est-à-dire à la limite même de la manifestation cyclique, « il n’y a plus de temps » ; et c’est aussi pourquoi l’on dit que « la mort est le dernier être qui mourra », car, là où il n’y a plus de succession d’aucune sorte, il n’y a plus de mort possible. Dès lors que la succession est arrêtée, ou que, en termes symboliques, « la
roue a cessé de tourner », tout ce qui existe ne peut être qu’en parfaite simultanéité ; la succession se trouve donc en quelque sorte transmuée en simultanéité, ce qu’on peut encore exprimer en disant que « le temps s’est changé en espace »  . Ainsi, un « retournement » s’opère en dernier lieu contre le temps et au profit de l’espace : au moment même où le temps semblait achever de dévorer l’espace, c’est au contraire l’espace qui absorbe le temps ; et c’est là, pourrait-on dire en se référant au sens cosmologique du symbolisme biblique, la revanche finale d’Abel sur Caïn."

Avec l'aide des deux petits modèles "Mercédès", l'un, masculin, en forme de tri-angle équi-angle (120°), l'autre, féminin, en forme de trilatère équilatère (cf. le .1) et avec l'aide de la remarque thomienne sur les bosons et les fermions (cf. le .2), je fais l'analyse suivante, qui diffère un peu de celle de Guénon.

Dans le modèle féminin la femme est la lumière qui luit au centre du trilatère, source puissante d'énergie-matière rayonnante (matière et puissance), qui se réfracte sur les côtés masculins du trilatère (forme et en acte). Un régime d'ondes stationnaires s'instaure alors à l'intérieur du trilatère avec le centre comme foyer, régime qui abolit à la fois l'espace et le temps, régime que l'on peut qualifier d'a-spatio-temporel, alors que la spatio-temporalité subsiste sur le bord (chaque photon émis par le centre a un impact "hic et nunc" sur le bord du trilatère). De ce point de vue il ne s'agit plus d'un conflit entre l'espace et le temps mais entre la spatio-temporalité et l'a-spatio-temporalité, c'est-à-dire l'éternité vide d'évènements.

Ce qui précède me fournit un clé -dont je ne sais si elle est bonne ou non selon les critères PhG- pour tenter de comprendre ce qu'il écrit de la nostalgie infinie et de l'éternité à la fin du tome II de "La Grâce…".

Remarque finale.

En lisant la citation de Guénon ci-dessus, je ne peux m'empêcher de faire l'analogie avec "nos élites" (connards co(s)miques: Bezos, Zuckerberg, Trump, etc. -Arnault, Pinault, Macrault, etc. chez nous-) face à leurs peuples respectifs. Au moment où ces "élites" pensaient dévorer leurs peuples (c-à-d les mettre en esclavage) ce sont les peuples -selon moi, femmes en tête, of course- qui engloutissent ces "élites". Un avatar de la dialectique hégélienne du maître et de l'esclave?

 

ROMANTISME CYCLIQUE & INVERSION DU TEMPS

Article lié : Sir John Glubb et la décadence impériale

EricRobertMarcel Basillais

  19/10/2019

Depuis le Romantisme, la question du déclin civilisationnel se nourrit presque toujours des exemples d'Athènes et de Rome et considère qu'il y a un temps impérial cyclique.

La translation brutale de ce schéma romantique à notre époque terminale, produit une erreur de perspective :

1/ d'abord parce que l'effondrement en cours n'est pas le résultat d'un blocage institutionnel, intellectuel, d'une consanguinité de l'élite usurpatrice, ou de l'amolissement de ses héritiers… mais l'achèvement d'une accélération technoscientifique transhistorique sur le Mur du Son qu'elle a elle-même créé.

2/ La différence avec le schéma classique du cycle impérial, est qu'aucun autre peuple n'aura la possibilité de succéder à notre civilisation Terminator [dont la fin appartient à l'intervalle 2020-2080, rappelons -le].

Le XXI° siécle promet donc à l'Humanité, non pas la civilisation d'après... mais l'Inversion du Temps…

ERIC BASILLAIS

Cf. CLIMAX.PDF, Vol. 6, in :  https://ericbasillais.wordpress.com/pdf-a-telecharger/

Zombland ou Zombie?

Article lié : “Éléments de langage” pour notre “zomblangue”

jc

  19/10/2019

Toute langue a pour fonction de permettre la communication au sein d'un groupe social, groupe qui se trouve ainsi unifié, et donc substantifié. Quel nouveau substantif, quel nouveau nom, donner au pays (ex BAO) où l'on parle dorénavant la zomblangue: un nom anglicisé ou francisé?

Steiner (cité de temps à autres par PhG): “[Maistre] fit valoir la congruence essentielle existant entre l’état du langage, d’un côté, la santé et les fortunes du corps politique de l’autre. En particulier, il découvrit une corrélation exacte entre la décomposition nationale ou individuelle et l’affaiblissement ou l’obscurcissement du langage : ‘En effet, toute dégradation individuelle ou nationale est sur-le-champ annoncée par une dégradation rigoureusement proportionnelle dans le langage’… ”

Eviv Bulgroz !

Article lié : “Éléments de langage” pour notre “zomblangue”

Christian

  18/10/2019

j'imagine que c'est le côté "bouffe" de la tragédie qui fait que les zombiesSystèmes et leur zomblangue se trouvent déjà dans la bande dessinée belge depuis 1961, avec la zorglangue (... utilisée par les zorglhommes, ces gendarmes hypnotisés par Zorglub grâce à sa zorglonde qui les transforme littéralement en robots...)...

Tout est dit (je veux dire, tout est illustré...). Eviv Bulgroz !
Je veux dire, vive Franquin !
 

Bien répondu

Article lié : Les Kurdes au risque du PC

EricRobertMarcel Basillais

  18/10/2019

J'ai vu passer le texte de BOUSSOIS et je me suis demandé si la science politique avait jamais existé ou bien si c'était là seulement son état actuel.
D'ailleurs prétendre être docteur d'université, lorsque ladite repose sur un état-nation dans la situation que nous savons, n'est-il pas  un peu ridicule ?

Sur le fond, M. GRASSET est bien généreux d'accorder du temps à un tel tissu d'inepties. Autre symptôme d'une élite usurpée.

Quant à l'Histoire qui se fait, on retiendra que TRUMP est le rejeton de KENNEDY, avec les risques inhérents pour la santé. Le monde ne se portera pas plus mal du recul d'Israel et de l'Arabie Saoudite. Reste le sort de la Turquie d'Erdogan qui ne saurait tarder. Quant à l'Occident, si on veut bien prendre la peine d'écouter les petites voix inaudibles qui sourdent de partout, on sentira que l'arrogance gauchiste-néo-con est derrière nous : FABIUS, BHL & ATTALI vont bientôt nous quitter. Et les puissances orientales retrouveront au Couchant  l'Occident des beaux jours…


 

La fonction et l'organe

Article lié : “Éléments de langage” pour notre “zomblangue”

jc

  18/10/2019

PhG: "Effectivement, lorsqu’une entreprise de subversion dont le modus operandi est l’apparence extrêmement marquée et fondamentale pour donner du naturel à la chose, de la non-organisation, de la non-institutionnalisation, se voit au contraire conduite à l’organisation et à l’institutionnalisation, c’est le signe d’un fonctionnement qui est en train de se vicier, de perdre sa nature même."

Thom: "Dans les sociétés, c'est la fonction qui crée l'organe, ça ne fait aucun doute¹."


PhG: "(...) l’emploi d’un mot nouveau que la pratique impose."

Thom: "Nos modèles dynamiques conduisent à une présentation de l'organogenèse au cours de l'Évolution qu'on peut ainsi schématiser: toute fonction physiologique correspond à une régulation "catastrophique" du métabolisme, une véritable "onde de choc" physiologique (...). On peut appliquer ce schéma à la formation de mots nouveaux; dès qu'un mot est utilisé fréquemment avec une signification différente de sa signification initiale, il résulte une tension sur certaines parois de la régulation du concept, tension qui pourrait fort bien la briser; le concept alors se défend en suscitant la naissance d'un mot nouveau qui canalise cette nouvelle signification. La formation de néologismes est ainsi une illustration -difficilement réfutable- du principe lamarckien: la fonction crée l'organe." (MMM, "Topologie et signification", conclusion)

¹: Film de Godard sur Thom à 40', disponible sur la toile.

Symbolisme: de la Tradition aux mathématiques contemporaines.2

Article lié : Du Règne de la Quantité

jc

  18/10/2019

Dans le .1 j'ai sexué ma pensée conformément aux PFMT en masculinisant le modèle "Mercédès" et en féminisant le modèle "Maison mère".

Thom:

- "L'intelligence, c'est la faculté de se mettre dans la peau des choses."

- "Le dédain pour la théorie qui se manifeste dans les milieux d'expérimentateurs a sa source dans l'attitude analytique-réductionniste ; or
pour découvrir la bonne stratégie, il faut s'identifier à l'un des facteurs permanents du système. Il faut en quelque sorte entrer « dans sa peau ». Il s'agit là presque d'une identification amoureuse. Or comment pourrait-on aimer ce qu'on a, préalablement, cassé de manière irréversible ?
Toute la science moderne est ainsi fondée sur le postulat de l'imbécillité des choses."

Et Thom, sans le dire explicitement - à ma connaissance- nous suggère de sexuer nos concepts:

"Il faut (...) concevoir que tout concept est comme un être vivant qui défend son organisme (l'espace qu'il occupe) contre les agressions de l'environnement, c'est-à-dire, en fait, l'expansionnisme des concepts voisins qui le limitent dans l'espace substrat : il faut regarder tout concept comme un être amiboïde, qui réagit aux stimuli extérieurs en émettant des pseudopodes et en phagocytant ses ennemis."

Ainsi tout concept adopte selon le type d'agression auquel il est soumis soit une attitude masculine (émission de pseudopodes, séparation) soit une attitude féminine (phagocytage, réunion), attitudes universelles que l'on trouve jusque dans les combats de la Rome antique (gladiateurs contre rétiaires).

Dans le cadre de ces commentaires "De la Tradition aux mathématiques contemporaines", je voudrais ici tenter de me mettre dans la peau d'un boson ou d'un fermion. Car la théorie des systèmes "vectoriels" de racines fait apparaître des vecteurs dont toutes les coordonnées sont entières (qui renvoient aux bosons) et des vecteurs dont certaines coordonnées sont demi-entières (qui renvoient aux fermions). Comment les sexuer?

Une réponse m'a été donnée en reparcourant l'article "La mathématique essentielle" (AL):

Thom: "Terminons ces considérations sur l'ontogenèse des mathématiques par une remarque de physique. nous avons invoqué deux phénomènes pour justifier la construction de l'espace réel: la résonance qui synchronise des oscillateurs couplés d'une part, de nature temporelle; et la collision entre individus, qui, elle, permet la définition des chemins de létalité, et par suite la construction des espaces. Fort spéculativement, on associera ces deux processus aux deux grands types de particules connus en physique: bosons et fermions. Les bosons, de nature essentiellement radiative, ont tendance à s'associer en champs où ils deviennent indistinguables et non localisables, effet dû à la résonance. Les fermions, de nature essentiellement spatiale, matérielle, devraient leur caractère répulsif individualiste au phénomène de collision qui les sépare…"

Le boson de Higgs comme archétype féminin? En tout cas ce qui précède conforte mon idée que les femmes sont naturellement plutôt pacifiques, communistes, conservatrices et unitaires, alors que les hommes sont, eux, naturellement plutôt querelleurs, individualistes, évolutionnistes et diversitaires.

(Unité-Harmonie-Diversité, les femmes au Sénat, les hommes à l'AN; c'est la position politique que j'avais jusqu'à ce jour: pouvoir spatial aux femmes et pouvoir temporel aux hommes. Le fait de féminiser les bosons, de nature essentiellement temporelle si l'on suit Thom, me trouble un peu (et va m'inciter à relire les chapitres XXI et XXIII de "Le règne…").)

Le bonheur est au bout du sacrifice

Article lié : “Éléments de langage” pour notre “zomblangue”

Alex Kara

  18/10/2019

(Titre tiré du magnifique "Les Chinois à Paris" de 1973 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Chinois_%C3%A0_Paris )

Lorsque le régime de la RDA suffoquait dans les années 80, la propagande et sa novlangue ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Langue_allemande_en_R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_allemande ) devenaient délirantes et accentuaient le désordre.

Tout régime et toute société a ses propres concepts et tort les concepts pré-existants à sa guise. Mais ça ne marche que sur quelques éléments-clés très judicieusement choisis, et souvent anodins.

Lorsqu'on substitue la qualité avec la quantité, cela dégénère mécaniquement et de plus en plus vite. En France la novlangue pseudo-managériale et pseudo-correcte (voire pseudo-intello) est devenue un marqueur social. Ce qui passait il y a encore quelques années pour des lubies maladroites sont maintenant, dans nos années de précarité et de grenades de désencerclement, les mots de l'Autre Côté (un peu comme les extraterrestres de Invasion Los Angeles…).

Symbolisme: de la Tradition aux mathématiques contemporaines.1

Article lié : Du Règne de la Quantité

jc

  18/10/2019

Au point où j'en suis de mes lectures de "Le règne…", je vois d'abord en Guénon un opposant farouche au matérialisme moderne pour lequel l'existence implique l'essence¹. Tout en prenant garde, en véritable² métaphysicien, à ne pas prendre l'attitude opposée où c'est l'essence  qui implique l'existence, attitude aussi indéfendable que celle des matérialistes, il adopte la position où l'essence prime sur l'existence, où la qualité prime ontologiquement sur la quantité, où la matière et la puissance sont considérées comme inférieures à la forme et à l'acte.

Il m'apparaît clair que Guénon adopte là une attitude masculine , logocratique, tout au long de "Le règne…" et des autres de ses ouvrages que j'ai parcourus, laissant à la féminité -au féminisme?- un rôle plus que subalterne. (Du catéchisme de mon enfance et du premier évangile selon saint Jean, rappelé à la fin de chaque célébration du culte catholique, il ressort que le Verbe est Dieu et qu'il s'est fait chair, et donc que, sans discussion, le Verbe et la Lumière sont masculins, alors que la chair et les ténèbres sont féminines. Ceci a sans doute un rapport avec cela.) Je voudrais ici réexaminer cette attitude (qui n'est pour moi qu'un formatage initial) dans un cadre mathématique, cadre qu'adopte Guénon à de nombreuses reprises " dans "Le règne…" et ailleurs.

Dans le chapitre "La sphère et le cube" de "Le règne…" et dans "Le symbolisme de la croix", il est naturel de voir le centre de la croix comme le point d'où par la lumière qui éclaire le monde dans quatre directions en 2D (et les six directions en 3D). Puisque le cercle et le carré sont dans le même rapport que la sphère et le cube, il n'y a pas de différence fondamentale à se placer en 2D plutôt qu'en 3D.

En 2D le carré renvoie immédiatement au symbolisme de la croix. Mais en 2D le triangle est une figure plus fondamentale que le carré³. Aussi dans ce qui suit j'opposerai le cercle et le triangle équilatéral.

Mathématiquement on peut se représenter un triangle équilatéral de deux façons: une façon angulaire (tri-angle équi-angle) figurée par trois vecteurs de même longueur issus d'un même centre, à 120° les uns des autres (équi-angles), en étoile "Mercédès" à trois branches, soit la façon classique, celle d'un trilatère (improprement appelé triangle) équilatère.

Où placer le cercle? En cohérence, je crois, avec ce qu'écrit Guénon, je place le cercle au centre, cercle bord d'un disque de rayon infinitésimal, "boule" d'énergie pure, indifférenciée.

Dans la représentation "Mercédès" cette énergie "explose dans les trois directions équiangles. Le constructeur allemand a voulu ce symbolisme, ai-je lu, pour signifier qu'il avait l'ambition initiale masculine de dominer les transports terrestre, maritime et aérien. Symbolisme qui réunit les quatre éléments, le feu -l'énergie pure- au centre, et l'air, l'eau et la terre aux trois extrémités. On remarque que ce symbolisme s'adapte parfaitement au matérialisme moderne: avec l'équivalence moderne(?) matière-énergie, la matière initialement indifférenciée se différenciant en ses trois phases solide, liquide et gazeuse.

Dans la représentation trilatérale classique, toujours avec la "boule" d'énergie indifférenciée placée au centre, le trilatère représente la maison-mère du constructeur (à Stuttgart?). Dans sa phase d'expansion cette maison-mère se développe par l'intermédiaire de succursales, symbolisées par des triangles équilatéraux copies de la la maison-mère, la première génération étant obtenue par les trois triangles obtenus par réflexion de la maison-mère autour des trois côtés⁴. Le triangle équilatéral "mère", étant kaléïdoscopique, peut en principe envahir tout le plan. Mais, bien entendu, l'expansion n'est pas indéfinie, car, à une phase initiale d'expansion, de croissance, de structuration, de génération succède inéluctablement une phase de repli, de décroissance, de déstructuration, de corruption (d'entropisation dirait sans doute PhG).

Je tire de ces petits modèles les conséquences générales suivantes:

1. Au cours d'un Manvantara il y a d'abord une phase lente de structuration (7/10 classiquement, 6/9 pour moi), de solidification (passage du cercle au carré) suivie d'une phase rapide de déstructuration (3/10 classiquement, 3/9 pour moi), et je place le basculement à la charnière âge d'argent/âge de bronze;

2. L'énergie est féminine dans un cas (maison-mère), contrairement à mon formatage "religieux", et masculine dans l'autre (énergie du fondateur de la firme), conformément à mon formatage "religieux".

Restent à différencier le modèle algébrique (l'étoile équi-angle "Mercédès") et le modèle géométrique (le trilatère équilatère "Maison-mère"). Intuitivement je suis naturellement plus convaincu par la supériorité du modèle "Maison-mère" -et je pense ne pas être le seul dans ce cas-. Qu'en est-il en tant que métaphysicien?

Parmi les PFMT (Principes Fondamentaux de la Métaphysique Thomienne) figurent les principes ABP (l'Acte est Bord de la Puissance) et FBM (la Forme est Bord de la Matière). Il est clair que mon choix de métaphysicien conforte mon intuition. Et je suis soulagé de voir que ce choix est cohérent avec mon rangement métaphysique général: l'acte et la forme sont masculins et la puissance et la matière sont féminines.

On voit sur ces deux modèles les deux approches actuelles de la société:

- d'une part la société traditionnelle, "fermée", de la femme enfermée au foyer requalifiée en femme-foyer-énergie (ce qui change, selon moi -et j'espère pas que- beaucoup de choses sur le regard à porter des hommes sur les femmes et des femmes sur elles-mêmes), symbolisée par le trilatère équilatère;

- d'autre part la société moderne actuelle, "ouverte", de l'homme-foyer-énergie, symbolisé par le triangle équiangle "Mercédès".

Saint Jean (premier évangile): "Et lux in tenebris lucet, et tenabrae eam non comprehenderunt" ...



¹: "On ne naît pas femme, on le devient"

²: Pour moi un philosophe matérialiste (au sens moderne) ne peut être qu'être un faux métaphysicien.

³: Tout quadrilatère convexe se décompose en deux triangles (montrant immédiatement que la somme des angles d'un quadrilatère convexe vaut deux angles plats).

⁴: Cf. le commentaire précédent (.0). On y voit la différence entre le système "vectoriel" A2 et le système "affine" A2^ (je ne sais pas faire le "tilde" au clavier)

 

Interprétation des âges de la civilisation selon Glubb

Article lié : Sir John Glubb et la décadence impériale

Alex Kara

  18/10/2019

Pour ma part je suis plus "Joseph Tainter" et ses explications microéconomiques mais la liste établie par Glubb est très intéressante. J'y réagis avec des éléments auxquels je pensais dernièrement :
- L'âge des pionniers (explosion)
Les pionniers sont avant tout des iconoclastes et des intellectuels ! Ils ont réussi à trouver une solution aux blocages de leur société archaïque.

- L'ère des conquêtes
L'ère des conquêtes est l'âge des conquêtes purement militaires ; généralement il s'agit dans un premier temps à l'extension de la société complexe à ses voisins qui sont restés archaïques, ainsi que dans un second temps la destruction du rival (Rome occupe la Grèce)

- L'ère du commerce
Or ce rival était au centre d'un réseau commercial, et il a accumulé en son sein les richesses intellectuelles éparses dans l'espace de cet empire commercial mais aussi dans le passé de chaque civilisation.
La conquête du vieux par le jeune fait sauter des blocages sociétaux et permet un printemps intellectuel et scientifique. Détail non négligeable, il introduit du sang frais, figurativement mais aussi littéralement, dans la classe dirigeante. Rome a des généraux puis des empereurs venant des provinces, tout ce beau monde se mélange, et on évite la consanguinité indissociable des sociétés bloquées.

- L'âge de la richesse
Il provient à la fois du pillage du rival et du printemps intellectuel. Dans la série de tableaux “The Course of Empire” ( https://en.wikipedia.org/wiki/The_Course_of_Empire_(paintings) ) c'est “The Consummation”.
Ma théorie tout personnelle est que cet âge est celui des héritiers. Leurs ancêtres n'accumulaient les richesses que comme résultat de leurs conquêtes (intellectuelles, militaires, scientifiques), c'étaient des conquérants.
Les héritiers ne s'intéressent pas aux conquêtes :
d'un côté parce qu'il ne reste plus rien à conquérir. C'est le début du rendement marginal décroissant, au coeur de la thèse de Tainter : il faut de plus en plus d'efforts pour obtenir un surplus de plus en plus insignifiant.

De l'autre côté parce que ce sont des gens nés dans la pourpre, les privilèges, le fric. Or le fric ce n'est pas l'argent, les familles riches ne sont pas l'élite de la civilisation, et du coup on retourne alors croupir dans le marigot des mariages arrangés, des hiérarchies tribales et simiesques, de l'Ecole Alsacienne telle que décrite dans “le crépuscule de Macron”, et finalement l'anti-intellectualisme et la consanguinité (intellectuelle puis génétique).

- L'âge de l'intellect, particulièrement dangereux…
Or la civilisation, toute civilisation, est techno-scientifique ou le devient par nécessité. Voilà que nous avons besoin de gens brilliants, mais l'accès au savoir a été verrouillé par le marigot. Il faudra donc se contenter de faire semblant.
Pour cela, il est impératif de détruire non seulement l'image des bâtisseurs, inégalables car statistiquement rares, mais aussi des artisans communs. Si un artisan est bon dans son métier, il révèle les imposteurs. C'est là que les chansons deviennent vulgaires quand elles furent grivoises, qu'il faut se lever dans la synagogue et montrer à tous combien on est pieux (et incidemment qu'on n'a même pas lu le bouquin…), comme la lesbienne cathozombie de Figaro Madame.


C'est moins l'âge de l'intellect que l'âge de l'anti-intellectualisme, et du règne de l'image. L'image est aisée à produire, la substance demande un investissement que la civilisation, devenue Système, ne sais pas récompenser et encore moins susciter.
C'est le moment où les vrais intellos s'intéressent à l'effondrement, et à faire survivre leurs idées à défaut de survivre physiquement – car plus les choses se dégradent, plus ils réalisent qu'ils n'ont virtuellement aucune chance de survivre l'effondrement. C'est toujours terrible lorsqu'un intellectuel voit ses enfants être moins que lui (mais ausi sans ses tourments), mais encore davantage lorsqu'il les voit devenir un drone intechangeable d'un Système condamné.


C'est là que les choses deviennent mystiques, car les idées des intellectuels d'une civilisation mourante se propagent telles des graines de pissenlit (on va passer sur l'image des grains de moutarde…) sans savoir où elles vont atterrir, et peut-être germer, des siècles plus tard et des continents plus loin, pour donner naissance à une nouvelle civilisation.

Symbolisme: de la Tradition aux mathématiques contemporaines

Article lié : Du Règne de la Quantité

jc

  16/10/2019

Un fil pour relier la métaphysique traditionnelle aux mathématiques modernes. Ce fil passe par le symbolisme, omniprésent à la fois dans la Tradition et dans les mathématiques.

Thom: "Il faut être philosophe en sciences et scientifique en philosophie.", que je paraphrase en
          "Il faut être métaphysicien en mathématiques et mathématicien en métaphysique."

Un lien concret se fait par la théorie mathématique des systèmes de racines. Il suffit pour cela, même sans rien y comprendre, de consulter le tableau des systèmes de racines de rang deux de l'article Wikipédia¹ où l'on voit qu'il y a quatre tels systèmes, l'un d'entre eux étant une croix symbolique 2D à propos de laquelle Guénon a écrit tout un livre (en fait plutôt à propos de la croix 3D à six branche).

Dans ce tableau figure le système A2 composé de six vecteurs formant deux sous-systèmes de trois vecteurs -deux étoiles "Mercédès" à trois branches- dont les extrémités sont les sommets de deux triangles équilatéraux inversés qui renvoient immédiatement à l'étoile de David. Or ce système A2 est également lié à la catastrophe fronce (le système A1 étant associé à la catastrophe pli).

Il y a selon moi tout un réseau de liens à tisser entre les deux communautés à partir de la remarque ci-dessus. Côté matheux il faudrait arriver à décider quelques uns d'entre eux de descendre de leur empyrée²...

Thom: "La pensée purement mathématique, quand elle est formalisée, est aveugle, mais capable de marcher, et même fort loin. La pensée intuitive, au contact du réel, est le paralytique de la parabole, qui voit, mais ne peut pas progresser sûrement." (AL, p.503)

Pour avoir une idée du "et même fort loin" de la citation ci-dessus on pourra jeter un coup d'oeil sur le court article de "vulgarisation"³ assez ludique concernant les simplexes (triangles en 2D, tétraèdres en 3D, etc.) kaléidoscopiques et leur lien avec les systèmes de racines. Beaucoup de matheux (dont l'auteur de l'article -et moi-) et de physiciens sont fascinés par cette étoile de David (ou cette croix) des temps modernes qu'est le système de racines E8³ dont il est question dans cet article de "vulgarisation".


¹: https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_racines

²: Dans son "Éloge des mathématiques" Alain Badiou se plaint à plusieurs reprises de l'élitisme des "vrais", des "grands" mathématiciens.

³: http://www.madore.org/~david/weblog/d.2018-08-30.2548.html

⁴: https://fr.wikipedia.org/wiki/E8_(math%C3%A9matiques)

Bien sûr qu'il est fin

Article lié : Variations autour du “boucher de Damas”

mumen

  16/10/2019

Bien sûr qu'il est fin, le blondinet, comment aurait-il survécu sinon ? Et bien-sûr il n'est pas le seul à l'être, Poutine a tellement le pur génie qu'il en a le miracle facile. D'autres encore on eux aussi un bien gros QI en plus d'une très, très bonne compréhension de ce qui se passe avec ce terrifiant machin, aussi profond que tentaculaire, aussi pervers que narcissique, pensons tout particulièrement au si discret et si parfait Xi.

Vous croyez que tous les coups de téléphones et que les petits rendez-vous discrets entre amis-secrets ont forcément fuité sur TF1 ?

Après nous avoir bien fait flipper dans les chaumières, ne parlons même pas des chaumières Kurdes qui ont dû drôlement trembler, à propos de nettoyage ethnique, d'invasion, etc., nous allons finalement encore découvrir d'anciens ennemis s'accorder comme par miracle alors que des tas de gros cons plus dangereux que des scorpions se retrouvent de plus en plus le cul par terre, entourés de toute part, isolés, en plein désarroi à faire des conneries en série, c'est à dire ce que l'on attend d'eux pour pouvoir les écraser enfin.

Non Trump ne fait pas les chose par erreur ni par hasard, le penser c’est s'empêcher de penser vraiment la situation qui est la sienne, c'est s'obscurcir la vision de cette époque sublime. Il est ce qu'il est dans le moment qui est, parce que c'est comme ça et pas autrement.  Soit dit entre guillemets, il n'y peut rien.

Dans d'autres circonstances, il serait sans doute encore la grosse ordure qu'on envisage de par sa paternité ou de par son mode de vie d'affairiste crapuleux, allez savoir, mais là c’est très différent, il est l’acteur principal d'une histoire immense et majestueusement dangereuse, pleine d'adrénaline et de big-bollocks comme en raffolent les cow-boys, une histoire tellement grandiose qu’elle est méta bien-sûr…

Il est l'élu et tous les John Wayne sont à la ramasse devant ça. C'est le fait de l'être, l'élu, quasiment malgré lui, tellement inattendu que c'en a manifestement le parfum de la destinée, lui qui a tout enclenché par jeu, parce qu'il est embarqué dans un truc bien plus énorme que tout ce qu'il a pu vivre avant, qui le rend patriote, vertueux… C'est Superman je vous dis, mais un vrai qui éructe des insanités en n’ayant ni la tête du gendre parfait ni en l’occurrence l'impeccable mise en pli !