TM
12/05/2006
La question de la Bourse iranienne de l’énergie fait l’objet d’une guerre de l’information : il est exact qu’il n’y a toujours pas de Bourse pétrolière à Téhéran. Mais cela n’a jamais été envisagé. Cette bourse fonctionne depuis le début du mois sur l’île de Kish, une zone franche où de grandes sociétés comme Total et Agip ont installé leur siège national. Au demeurant, cette bourse ne traite qu’une faible partie du marché local, la plupart des transactions ayant déjà fait l’objet de contrats de longue durée.
J.C
12/05/2006
Affaire a suivre, apres la fausse alerte de la bourse iranienne :
Borogove
11/05/2006
je me permets de vous signaler un article sur les USA étant parmi les premiers à ne pas respecter le traité qui pourrait leur servir d’excuse pour attaquer l’Iran :
Ignoring the U.S.‘s “Bad Atoms”
by Steve Rendall
http://www.fair.org/index.php?page=2619
ou
http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?SectionID=21&ItemID=10238
Bonne chance
B
Torres Francois
11/05/2006
Je comprends votre propos et vos craintes d’une montée aux extrêmes. Je pense cependant que votre vision assez crispée d’une crise de notre civilisation (peut-être voulez-vous plutôt dire la désunion du monde occidental) qui n’est peut-être que la fin du règne sans partage des Etats-Unis, venant lui-même après la fin de la suprématie européenne vers le milieu des années 30, participe des tensions qui pourraient jeter les peuples les uns contre les autres. Les uns, animés d’un désir de revanche ou pousés par leur frustrations, à moins que ce ne soit pour les Islamistes la crainte que leurs valeurs rétrogrades ne soient noyées dans la globalisation commerciale et le règne des grands groupes économiques transnationaux… Les autres, angoissés par la perte de leur supématie ou en tous cas de leur influence. Méfions nous également du jeu des alliances qui, de fil en aiguille, la France étant solidaire de la Russie et de la Serbie ; l’Allemagne de l’Autriche en plein déclin, avaient conduit aux boucheries de la seconde guerre mondiale, premier acte du suicide de l’Europe.
Si on examine la situation froidement que voit-on : 1.- lagressivité de lIran vis à vis de lextérieur marquée par des déclarations inacceptables pour un chef détat en exercice (notamment contre Israël et les Juifs) . Le discours est en partie à usage interne et traduit nettement la volonté de Téhéran dapparaître à nouveau comme une pièce maîtresse de la situation au Moyen Orient, face aux régimes contestés par les peuples plus ou moins manipulés par les fractions islamisées (Arabie Saoudite, Egypte, Pakistan, Jordanie).
2.- Lambiguité de Téhéran sur son programme nucléaire, qui recèle dimportants indices de dérive militaire et dont les experts pensent quil pourrait arriver à maturité entre 2008 et 2010. (cf Bruno Tertrais FRS)
3.- le durcissement de la position européene, suite à léchec des efforts de conciliation « lUE 3 » (France, GB et Allemagne), qui, en février 2005, se sont sentis floués par le brutal virage de lIran désavouant ses promesses faites quelques mois plus tôt (novembre 2004) par lesquelles Téhéran sengageait à suspendre ses activités denrichissement et à travailler en transparence avec lAEIA.
4.- une série de provocations iraniennes (désaveu des promesses de février 2005, annonce de la reprise des activités de transformation duranium 8 août 2005 -, levée des scéllés de plusieurs centres de recherches, dont celui de lusine de Natanz 4 février 2006 -), entraînant une montée des tensions et le transfert du dossier au Conseil de sécurité, tandis que Téhéran faisait justement valoir que le TNP, dont il est membre, lautorisait à développer la filière complète du nucléaire civil.
5.- le raidissement de Washington, marqué dune part par le récent refus de la Maison Blanche de considérer une longue lettre adressée à Bush par son homologue inranien et dautre part une rhétorique voisine de celle de la montée des tensions autour de la question irakienne (évocation insistante de lart 7 de la Charte des NU, pente naturelle vers les sanctions économiques, et loptions militaire). Le tout au milieu de bruits, dabord confirmés puis démentis, indiquant que les Etats-Unis engagereaient des pourpalers avec Téhéran sur la situation en Irak.
6.- des menaces graves sur la pérénnité du système de non prolifération et du TNP qui ne survivrait pas à une nucléarisation de lIran, dautant que le traité apparaît de plus en plus pour ce quil est : dune part très inégalitaire du fait de la nucléarisation dIsraël, qui bénéficie de laccord tacite des grandes puissances et dautre part fragilisé par la signature daccords commerciaux de coopération nucléaire civile entre les Etats-Unis non encore ratifiés par le Congrès - et lInde, lui-même état transgresseur.
7.- de profondes méfiances réciproques, en partie héritées du passé (interventionnisme US contre lIran avec le renversement de Mossadegh et le soutien du régime mégalomane du Shah, soutien à Saddam Hussein auquel la France a participé séquestration de diplomates américains dans lAmbassade US à Téhéran, soutien du terrorisme en Moyen Orient et dans le monde par Téhéran). Méfiances encore aggravées par les blessures damour propre nationaliste du peuple iranien, habilement entretenues par lactuel pouvoir.
Il me semble que lUE sest trop vite allignée sur la position américaine, tandis que les seules marges de négociation qui subsistent sont défendues par la Chine et la Russie.
Ces dernières sont justement convaincues que lappel à larticle 7 ferait en effet entrer dans un cycle néfaste de tensions sanctions réactions qui, avec lappui du nationalisme iranien, conduiraient probablement à un raidissement général, avec dimportants risques de conflits, une fracture avec le monde islamiste et, presque certainement, à la nucléarisation militaire de lIran.
Car Téhéran nest pas Bagdad…
Le pays ne sest pas rendu coupable dune agression hors de ses frontières ; il a au contraire lui-même été agressé par un Etat jadis soutenu par lOccident ; il dit vouloir seulement développer la filière nucléaire civile, à laquelle il a droit ; il constate que larmement nucléaire dIsraël est tacitement accepté et que Washington nhésite pas à coopérer avec lInde, état transgresseur.
Utilisant toutes ces « injustices », le pouvoir à Téhéran sapplique habilement à rallier lopinion arabe, faisant oublier ses années de sponsor du terrorisme, présentées comme des réactions aux humilitations qui lui ont été infligées.
On peut bien sûr être animé par le souvenir de nos pertes au Liban et souhaiter leur juste vengeance. Il nen ressortira rien que des tensions nouvelles et probablement le raidissement de lIran, assorti dune accélération du programme militaire.
Les options militaires de « premptive strikes » resurgiront, y compris loption nucléaire. Nous en avons nous-mêmes évoqué la possibilité (récemment rejetée par le premier ministre), lors du discours de lIle Longue, tandis quaux Etats-Unis laffaire est débatue sérieusement, même si elle est là aussi officiellement régulièrement démentie.. Tony Blair vient de se désolidariser de cette option.
LEurope ne peut pas se laisser entraîner dans cette voie, qui nest pas que pure spéculation.
Au lieu demboîter le pas aux Etats-Unis, la France et lEurope feraient bien mieux de peser pour plus de compréhension et plus de dialogue, en gardant en mémoire que les crispations actuelles nont pas toutes une origine univoque (voir plus haut).
Le rejet assez méprisant de la lettre iranienne par Washington marque à mon sens un tournant dangereux, même si le texte de la missive, qui affirme présenter la version iranienne de la situation, est souvent agressif et sous-tendu par de lourds préjugés religieux (mais peut-on attendre autre chose dun Etat qui se reconnaît lui-même comme théocratique).
Dans un contexte, où il est irréaliste de croire quon pourra interdire à lIran daccéder à la filière nucleaire civile à laquelle il a droit, le but à atteindre devrait être que Téhéran puisse être autorisé à développer la filière nucléaire de manière limitée et sous contrôle de lAEIA.
Pour cela il faut, bien sûr, que lIran accepte de geler toutes les activités denrichissement, stoppe la production et le test de centrifugeuses à placer sous le contrôle de lAEIA, autorise les inspections, confirme la ratification du « protocole additionnel » (définissant les modalités des contrôles par lAEIA), ferme des réacteurs à eau lourde et mette fin à ses activités de séparation du plutonium.
Tout indique quon ny arrivera pas par la menace
Bien à vous. FT
effe-bi
11/05/2006
Strategic-Road.com Analysis
http://www.strategic-road.com/pays/analysis/100506_machiavel_clearstream.htm
Machiavel et l’affaire Clearstream
par Jean-Philippe Miginiac - Strategic-Road.com Analysis 10/05/06
La bulle médiatique et judiciaire qui sest emparée de laffaire dîte ” Clearstream ” nen finit plus de rebondir, de règlements de comptes en coups tordus, pour être instrumentalisée au profit de victimes ou dopposants jouant des rôles de vierges effarouchées. Ainsi en est-il de lamère réalité politique française !
Sous lécume de la désinformation et de la manipulation il faut cependant isoler quelques faits précis qui pourraient permettre un autre regard sur la genèse de laffaire et sur quelques déclarations de ses personnages principaux.
Ainsi Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud dont certains préjugent quils seraient les faussaires à lorigine des listing manipulés pour servir, au moins à lorigine, dans un affrontement de pouvoirs à la tête du groupe E.A.D.S.
Le problème dune telle affirmation résulte dune contradiction trop fondamentale pour ne pas être relevée dentrée :
* Le crime aurait été commis pour empêcher Noël Forgeard daccéder à la présidence dE.A.D.S. au profit de son concurrent Philippe Camus que soutenait Jean-Louis Gergorin.
* Noël Forgeard accède cependant à la présidence dE.A.D.S. et, bien quil devienne dès lors la personne sans doute la mieux informée sur laffaire Clearstream, il fait nommer les prétendus criminels qui voulaient labattre à des postes de la plus grande importance à ses côtés. Jean-Louis Gergorin devient ainsi Vice-Président en charge de la coordination stratégique du groupe et Imad Lahoud, malgré un CV un peu problématique, en devient Directeur Scientifique !
Il faut peut-être dès lors, au moins par hypothèse, donner crédit aux déclarations de Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud qui affirment ne pas être à lorigine des listings falsifiés et extraire des déclarations judiciaires du Général Philippe Rondot, telles que publiées dans la presse, leur explication quant à la source originelle de ces listings :
” En réalité, à lorigine de la démarche de Jean-Louis Gergorin en novembre 2003, celui-ci a fait état auprès de moi de la pénétration du système informatique de Clearstream par Imad Lahoud et du fait que le listing qui mavait été remis provenait de cette pénétration “
Imad Lahoud aurait donc ” pénétré ” le système informatique de Clearstream et Jean-Louis Gergorin aurait remis au Général Philippe Rondot des listings qui provenaient de cette pénétration.
Si telle est bien lorigine des premiers listings et du flot dévastateur des suivants, on ne peut que relever immédiatement une nouvelle contradiction puisquil semble avoir été prouvé que les listings étaient des faux ! Il est en effet difficile dimaginer que la comptabilité de la Banque luxembourgeoise Clearstream soit le dépotoir de faux comptes bancaires et de fausses écritures attribuées à tout un chacun !
Clearstream na dailleurs, à ma connaissance, pas crié au scandale du piratage informatique dès révélation des déclarations judiciaires attribuées au Général Philippe Rondot et porté immédiatement plainte contre les ” hackers ” Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud.
Il ressort pourtant de ces mêmes déclarations, telles que publiées par la presse, que Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud étaient peut-être vraiment tout à fait persuadés davoir pénétré au cur du système informatique de Clearstream, se prêtant même à des démonstrations de ces pénétrations devant un Général Philippe Rondot sceptique :
” Pour sa part, à la même période, Gergorin était persuadé que tout cela était bon, quil fallait accorder du crédit à ces listings obtenus par Lahoud “
” Je navais pas de doute sur sa capacité de pénétrer le réseau Clearstream ; en revanche, je commençais à me demander sil navait pas été lui-même intoxiqué, autrement dit si le système Clearstream quil avait pénétré navait pas mis en place un système de désinformation en lalimentant avec de faux listings ou sil navait pas lui-même fabriqué cette production “
” Pot de miel ” est une expression employée par les spécialistes de sécurité informatique pour désigner la partie dun système spécialement créée pour y attirer les hackers. Ceux-ci sont alors persuadés davoir atteint leur cible au cur du système alors quils ont en fait été, à leur insu, soigneusement guidés vers le ” Pot de miel ” et quils sont pris au piège de la désinformation.
Le système informatique de Clearstream héberge sans nul doute un ou plusieurs ” Pots de miel ” mais il est difficile dimaginer que les ” Pots de miel ” de Clearstream aient été conçus par un responsable informatique maison qui, par le plus grand des hasards, soit en même temps spécialiste des réseaux industriels et politiques français !
Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud reviendront peut-être sur leur déclarations et lhypothèse du ” Pot de miel ” naura alors dautre avenir que romanesque.
Sil maintiennent cependant ces déclarations et sil était avéré quils étaient effectivement persuadés davoir pénétré le système informatique Clearstream, il faudra comprendre où se trouvait réellement le ” Pot de miel “, qui lavait rempli, et qui y avait attiré Imad Lahoud.
Aux Etats-Unis, certains analystes traduisent déjà laffaire Clearstream par un affaiblissement dAirbus et de son leadership ” politique ” français, avec deux clairs vainqueurs : Boeing et lindustrie aéronautique chinoise.
auguste
10/05/2006
“Cest une sorte de parfaite montée aux extrêmes où lissue avant le terme (lexplosion) est de plus en plus enfermée dans la capitulation de lun ou de lautre, de plus en plus impensable pour lun ou lautre.”
Oui, et on se prend à regretter que la lettre de l’Iranien à Bush n’ait pas contenu un peu d’anthrax. Une ordalie de cette nature entre les deux champions serait préférable et résoudrait le problème. Mais au fait qui dit qu’elle n’en contenait pas ?
steph
10/05/2006
Quelques réflexions à la lecture de cet article
Les missiles anti-“carrier-groups” sont une grande tradition russe. Dans les années 70, les russes ont mis au points des tactiques et des systèmes d’armes (backfire Tu-22M/26, bear Tu-95, Tu-16 Badger) pour défaire les carriers battle groups dans l’atlantique-nord.
Il n’y a dès lors rien de suprenant à l’avance qu’ils ont acquise et conservée. Le sunburn, et les autres et notamment le dernier, le BrahMos qui est le state of art des missile anti-forces navales (dont l’Iran n’est pas équipée) ne sont pas des scuds-like missile à la technologie retardée, loin de là. Cependant…
Plus que la technologie, c’est la tactique qui a été déterminante dans les rares occasions ou les missiles anti-navires ont été employés. Que ça soit en argentine ou durant les conflits israelo-arabes, tout démontre que les missiles anti-navires ne sont pas d’un emploi simplement rustique, comme on largue une bombe…
La tactique, l’entrainement, la parfaite connaissance et maitrise du couple super-étendard + exocet par les pilotes argentins sont la première cause du taux de réussite que ces derniers ont connus. Il existe aussi une tradition aeronavale argentine qui explique aussi le succès de ces opérations.
Il est clair que le golfe persique n’est pas du tout favorable à l’évolution d’un carrier battle group qui a besoin de centaines de kilomètres autour du porte avions pour déployer sa bulle protectrice. A ce titre, en effet, ça ressemble à un piège fermé par un detroit qu’il est relativement facile de rendre infranchissable à cause des hauts fonds et de la multitude d’iles et îlots d’où il est facie de lancer des attaques par des vedettes rapides et mettre les nerfs des militaires US a rude épreuve.
Il est intéressant qu’un debat similaire avait eu lieu lors de l’intervention de l’OTAN au Kosovo, concernant l’évolution des battle groups dans l’Adriatique, mer tout aussi étroite que le golfe.
Cela dit, Les forces serbes n’ayant pas été équipées de missile anti-navires ni ayant jamais eu un accès stable et permanent à la mer, font que la comparaison s’arrete là.
Il serait préférable de retirer toute la flotte US du golfe persique avant toute action contre l’Iran. D’ailleurs, cela peut être le signal de l’action offensive… C’est la seule bonne réponse tactique au problème posé par le sunburn.
Quand au ravitaillement des forces US en Iraq, les alternatives ne manquent pas: par la turquie voie terrestre ou par la mer rouge via l’arabie saoudite, pont aérien, etc…
Le ton de l’article est à juste titre alarmiste, on peut regretter que l’analyse ne soit pas suffisament approfondie.
Il est cependant evident que jamais les responsables militaires US ont eu a faire à pareille menace. Et comme vous le dites très justement dans vos différents articles, la psychologie est le facteur déterminant dans l’attitude US. C’est un point de vue que je partage.
y_m_p
09/05/2006
Est ce que vous avez entendu l’ex patron de la DST a France 2 hier soir ?
Il a dit que la DST n’intervenait normalement que si des puissances etrangeres etaient soupsonnées d’actes de destabilisations (se ne sont pas ses mots mais je sens devrait y etre).
Donc il s’interrogait la dessus ...
Mon regard aurait naturellement tendance a se tourner vers la CIA (au hasard…). On ne trouve pas le corbeau parmis les interlocuteurs mais la CIA n’aurrait pas de problèmes pour avoir les memes infos. Ca leur permet de semer la zone a terme dans le milieu militaro industriel france, de cramer un peu villepin (la vengance est un plat ...), d’ecorner aussi chirac (a l’irak…) et d’aider le sarko plus proche de leurs vues. opération tout benef non ?
Ca se tient je trouve et ca serait bien leur genre.
ca n’emepche pas par ailleurs des tentatives d’exploitations de l’affaire par diverses personnes chez nous.
qu’en pensez vous ?
serge
09/05/2006
J’avais commencé à penser un peu près la même chose lorsque, après le déclenchement de la guerre d’Irak, GW Bush avait répété, trois fois le même mois, que l’Amérique est un être foncièrement bon. Partant de ce postulat, on doit évidemment conclure qu’on ne peut commettre d’actes mauvais. Il s’agit naturellement d’une perception de soi. En toute logique, on doit d’abord observer les actes d’un être pour conclure par la suite qu’il s’agit d’un être bon ou mauvais.
Roberto Buffagni
09/05/2006
Monsieur,
j apprécie beaucoup votre travail danalyse politique et psychologique sur laméricanisme, dont je vous remercie chaleureusement. En lisant votre passionnant esquisse psychologique sur « linculpabilité » comme fondement de lâme américaniste, jai rappelé qu il y a quelque semaine, jai écrit à un ami (la philosophe italien Costanzo Preve, dont peut être vous avez lu linterview avec A. de Benoist) un lettre de quatre ou cinq pages à propos du rapport symbolique entre religion de la Shoa et religion impériale americaniste. Je crois quil y ait quelque considération qui va dans le sens du votre article. Si vous lisez sans trop de fatigue litalien, et si vous désirez de lire mon texte, je serai heureux de vous lenvoyer par e-mail.
Je vous rémercie encore une fois pour votre précieux effort, et je vous salue cordialement.
Roberto Buffagni
Fram
08/05/2006
En plus, si les Français apprennent que c’est un coup des Ricains, ils pourraient bien soutenir celui qui a baladés déjà les Ricains, juste comme ça pour contrer les Ricains. Vous vous souvenez d’Obélix : “ils sont fous ces Romains”. Mais notez aussi que ils pourraient aussi pas : les Français, pour les comprendre, il faut l’être. Français.
Ca devient la grande marrade.
Fram
08/05/2006
Les protestants, dont les “Pilgrims Fathers” auto-proclamés étaient, n’ont pas écouté une phrase du Christ qu’ils prétendent servir : “on ne se donne pas sa mission à soi-même. On la reçoit d’un autre”. Cet autre, c’est l’Eglise. “Hors de l’Eglise pas de salut” a dit saint Cyprien de Chartage. D’où la condamnation de la guerre des USA par la pape. MAis ils n’écoutent pas le pape. A partir de là, chacun y va de sa petite interprétation personnelle et condmane les autres. Et voilà.
spin doctor
08/05/2006
Toutes les théories peuvent être avancées ,liées ou reliées ,l’affaire de la coque Q270 ex Clemenceau ,le sonar du De Grasse ,l’affaire clearstream ,cette succession serait-elle la volonté de nuire le Chef des armées ,sa ministre et son PM ? ou serait-elle une fumée écran cachent une vraie problématique.
Serait-ce une affaire éventée ? serait-ce la rupture appelée transparence ?
Paul Charre
08/05/2006
http://antiwar.com/past/20060504.html
Archive du 4 mai 2006 de antiwar.com
Voir cet article sur le F22 : blocage dupilote dans le cockpit pendant plusieurs heures et en fin de compte ouverture à la scie a chaîne..
Intéressant :-)
pilo
07/05/2006
Israël est prêt à frapper de manière décisive
les installations nucléaires en Iran: voici comment:
Depuis des années, lEtat dIsraël sinquiète de lavancement du programme nucléaire iranien. Il pourrait décider, malgré la pression quexerce la communauté internationale sur le régime de Téhéran, de déclencher une série de frappes aériennes.
Le brigadier-général A. est un petit homme à lesprit vif, sans grande patience pour les journalistes en retard. En tant que commandant de lune des bases aériennes essentielles dIsraël, il est également responsable dassurer la capacité des Forces aériennes israéliennes (FAI) en matière de frappe stratégique à longue distance sur des cibles telles que, disons, lIran.
Il refuse dêtre amené à identifier des missions spécifiques, et il préfère en rester à de vagues généralités. «Il y a des objectifs et nous devons fournir la capacité de les frapper», affirme le général. «Ils peuvent se trouver à des milliers de kilomètres. Nous avons construit une force robuste et nous avons la capacité de frapper.»
«... Les Forces aériennes israéliennes ont destiné le gros de leurs investissements durant la dernière décennie en vue d’une frappe sur les installations nucléaires et missilières de l’Iran. »
Notre entretien fut interrompu un instant lorsquun autre chasseur bimoteur F-15 décolla dans un sourd grondement en passant au-dessus du quartier-général pour une mission dentraînement, dont certaines durent des heures afin de simuler des attaques à longue distance sur, disons, lIran qui est distant de 1300 kilomètres.
Un programme nucléaire dévoilé
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Jeudi 28 août, les FAI ont démontré pareille aptitude en faisant voler trois F-15 jusquen Pologne, à plus de 3000 kilomètres, où ils vont célébrer le 85e anniversaire des forces aériennes de ce pays. Lors de leur voyage de retour cette semaine, les avions de combat des FAI vont effectuer un passage au-dessus du camp de concentration dAuschwitz.
Il ne serait pas exagéré de dire que les FAI ont destiné le gros de leurs investissements durant la dernière décennie en vue d’une frappe sur les installations nucléaires et missilières de lIran. Les généraux et les dirigeants israéliens ont ouvertement déclaré que les dizaines de milliards de shekels dépensés doivent accroître leur allonge pour cette seule éventualité.
En tant que régime extrémiste islamique qui a publiquement juré de détruire lEtat juif, lIran a lintention de développer la bombe. Mettre un terme à cela est un défi de taille pour lestablishment militaire israélien.
Le 8 septembre, lIran sera au centre dune réunion à Vienne du conseil des gouverneurs de lAgence Internationale pour lEnergie Atomique (AIEA), où son Président Mohammed El-Baradei devrait châtier lIran pour sa duplicité nucléaire.
Après des années defforts tranquilles, les responsables israéliens sont certains que le monde a finalement pris conscience de la menace nucléaire iranienne. Les diplomates à Jérusalem espèrent que les violations constantes des accords par lIran vont lui valoir une réprimande au Conseil de sécurité des Nations Unies, ou au moins amèneront davantage de supervision. Ceci perturberait son projet denrichir de luranium et dacquérir du plutonium, tous deux nécessaires à la production darmes nucléaires.
«Nous pensons que le déclic sest produit», souligne un responsable israélien proche du dossier. «La pression sur lIran augmente, parce que de plus en plus de pays ne sont pas prêts à accepter un Iran nucléaire.»
Ce changement sest produit voici une année environ, lorsque des dissidents iraniens ont révélé que Téhéran avait secrètement construit deux installations, une usine à eau lourde et une centrifugeuse, ridiculisant ainsi les proclamations de lIran selon lesquelles il ne voulait que bâtir des centrales nucléaires.
Dans un tel scénario, Israël pourrait finalement adopter un profil bas en suivant ce sujet. Mais selon un article du Washington Post, Sharon aurait déclaré à Bush, durant sa dernière visite à la Maison Blanche, que lIran était plus près de la production darmes nucléaires que les estimations des services de renseignements US ne laffirmaient, et quIsraël considérait sérieusement une frappe préemptive.
En réaction à cette annonce la semaine dernière, le porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid-Reza Assefi, a mis en garde Israël contre toute attaque militaire sur ses sites nucléaires. «Jespère que le régime sioniste ne va pas commettre un acte aventureux», a dit Assefi, ajoutant que le cas échéant Israël paierait un prix très lourd.
Frappes israéliennes à longue distance
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Israël a été le premier à tirer la sonnette dalarme au sujet des intentions nucléaires de lIran, et a donné ces dernières années des indices selon lesquels il pourrait frapper les installations nucléaires iraniennes à Bushehr et ailleurs, tout comme il frappé de la réacteur irakien à Osirak en juin 1981.
Israël na pas agi ouvertement contre lIrak jusquà ce que ce dernier ne soit quà quelques semaines de développer une arme nucléaire. LIran na même pas approché ce stade. Il na pas encore atteint le point de non retour la capacité à enrichir suffisamment duranium de manière indépendante.
«Nous pensons que lété prochain, si lIran nest pas stoppé, il atteindra lautosuffisance et donc le point de non retour. Après cette capacité propre, il lui faudra environ 2 ans pour fabriquer une bombe nucléaire», a annoncé voici 2 semaines sur la TV Channel 1 le chef du renseignement militaire, le major-général Aharon Zeevi. Interrogé au sujet dannonces parlant dune attaque préemptive, Zeevi a répondu : «je ne pense pas quil est judicieux de parler de capacités militaires dans ce studio TV.»
Bien que non publiée officiellement, la doctrine stratégique transformée des Forces de défense israéliennes (FDI) privilégie le besoin dempêcher les armes de destruction massive datterrir dans les mains des ennemis dIsraël. Ce qui a été fréquemment rendu public, ce sont les déclarations des FDI selon lesquelles les 25 F-15I opérationnels depuis 1999 et les 100 F-16I, dont le premier est prévu pour arriver en décembre, ont été achetés avant tout pour contrer la menace iranienne.
Selon la publication de Londres Janes Intelligence Review, Israël «va presque certainement lancer une attaque préemptive contre linfrastructure de recherche et développement ABC iranienne avant quelle ne puisse produire des missiles balistiques équipés dogives nucléaires.»
«Est-ce que les FAI peuvent lancer une frappe préemptive sur lIran ? La réponse est oui», déclare le brigadier-général (en retraite) Giora Rom, ancien cadre supérieur des FAI. «Mais cest une mission très compliquée qui exige une énorme planification.»
Rom a eu une expérience de première main en la matière lorsquil a planifié la frappe spectaculaire de 2060 kilomètres sur le quartier-général de lOrganisation de Libération de la Palestine, à Tunis en octobre 1985. Ce raid, mené en représailles au meurtre de trois Israéliens sur un yacht à Chypre, figure toujours dans les registres des FAI comme lattaque la plus lointaine à partir du territoire national.
«Les FAI ont investi dans laugmentation de leur allonge. Une attaque dune telle portée impliquerait très certainement un ravitaillement en vol à mi-parcours. Mais vous devez vous rappeler que lespace aérien au-dessus de lIrak a maintenant changé. Je ne peux pas dire si cest en mieux ou en pire», souligne Rom, aujourdhui directeur de lAgence Juive.
Dispersion des cibles iraniennes
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Lancien Ministre de la Défense Moshé Arens estime que lIran a tiré les leçons de lattaque sur Osirak et a dispersé ses installations à travers le pays. «Nous avons la capacité datteindre lIran, mais on ne peut attendre dune frappe unique quelle puisse stopper le programme iranien», dit Arens, qui était en fonction lorsque la décision a été prise dacheter les chasseurs-bombardiers à longue portée F-16I.
Arens écarte les annonces dune frappe préemptive israélienne «à ce stade de la partie», en maintenant quIsraël devrait à cet instant se retrancher derrière les efforts diplomatiques. Mais comme il le souligne, une frappe unique ne parviendrait pas à accomplir une telle mission. Si Israël avait vraiment la volonté de mettre un terme au programme nucléaire de lIran, une attaque prolongée sur de multiples cibles dans tout cet immense pays serait nécessaire.
Ce qui inclut bien entendu le réacteur de Bushehr, un site vulnérable, fixe et hautement visible sur la côte sud exposée de lIran. Durant la guerre Iran-Irak de 1980 à 1988, les réacteurs jumeaux ont été pris pour cibles de manière répétée par Irak, qui a bombardé six fois la centrale. Ces attaques ont détruit toute la zone centrale des deux réacteurs.
Une autre cible potentielle serait lusine deau lourde secrète près dArak, qui est nécessaire à la production de plutonium. Une troisième cible serait probablement la grande centrifugeuse à gaz de Natanz, à environ 100 kilomètres au nord dIspahan, sur la vieille autoroute Natanza-Kashan. Le renseignement militaire israélien appelle le site «Kashan», et il est paraît-il enterré sous plusieurs couches de béton armé.
Un autre objectif serait peut-être lAciérie Nationale Iranienne à Ispahan, puisquelle est susceptible de fournir un certain nombre de produits métallurgiques liés au nucléaire. Mais une autre cible principale pourrait être le site de conversion dhexafluoride duranium (UF6) au Centre de Recherche Nucléaire de Rudan, près de Shiraz.
Selon lanalyste militaire Michael Knights, les cibles sont nombreuses et le secret du succès est didentifier les plus difficiles à remplacer. «Des attaques sur des nuds essentiels retarderaient le développement darmes nucléaires iraniennes dau moins quelques années», affirme Knights, un chercheur en défense à lInstitut de Washington pour la Politique du Proche-Orient.
Frapper les centrifugeuses serait plus tactique que stratégique, car les Iraniens pourraient les réparer et les remettre en marche ailleurs assez rapidement. «Pour Israël, la cible la plus commode serait le réacteur de Bushehr. Il est au-dessus du sol et relativement vulnérable, car il est situé juste sur la côte. Les forces aériennes ne devraient pas trop pénétrer lespace aérien iranien», déclare Knights.
«Linstallation deau lourde dArak et celle dUF6 sont également accessibles, mais elles sont plus proches du centre de lIran. Bien que les défenses aériennes ont de nombreux vides en raison des montagnes, ce serait une mission très difficile. Une frappe sans lendemain serait plutôt inutile pour Israël. Imposer un retard de quelques années est le mieux quil puisse espérer, et le contrecoup entraînerait bien des remous dans la région ainsi quavec les Etats-Unis», souligne Knights. «Sans même parler des réponses directes ou indirectes de lIran.»
Les possibilités israéliennes
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Des personnages familiers avec les opérations aériennes affirment que si Israël lance une frappe préemptive unique, elle passerait très probablement par une route contournant la Jordanie par le sud au-dessus des déserts saoudiens puis débouchant sur le Golfe Persique. Ce qui exigerait au moins deux ravitaillements en vol. Mais si une attaque soutenue était choisie, il y aurait aussi loption dutiliser un corridor à travers lespace aérien jordanien, voire même syrien ou irakien tout en empêchant des missiles sol-air ou des chasseurs ennemis dengager dautres éléments des forces aériennes.
Bien entendu, Israël préférerait frapper à partir dun point de départ situé à lintérieur de lespace aérien ami de la Turquie, mais cela nécessite également une grande dextérité diplomatique. De plus, comme la plupart des cibles se trouvent au sud et au centre de lIran, une frappe aérienne israélienne à partir du sol turc aurait besoin de voler exactement au-dessus de la ligne de front des défenses aériennes iraniennes.
«Il faut se frayer un passage», souligne Michael Knights, qui suggère une route alternative à partir de la côte érythréenne à même de supprimer 1000 kilomètres de la distance que les chasseurs-bombardiers devraient franchir. Ils voleraient au-dessus dOman et du Yémen, qui ont tous deux de faibles défenses aériennes, et «dont aucun na de raison de partager des renseignements avec lIran.»
Lun des principaux défis pour une telle frappe aérienne nest pas la distance, mais la capacité à maintenir le contact avec les bases en Israël. LIran nest pas dans larrière-cour, où des jets pourraient atteindre le front en quelques minutes. Le groupe de bombardement devrait par conséquent être autonome.
Giora Rom affirme que lun des scénarios à prendre en considération est le besoin de secourir léquipage dun appareil endommagé. Il na pas détaillé la manière avec laquelle cela pourrait être fait. Mais Janes Intelligence Review suggère quIsraël déploierait probablement un groupe de forces naval dans la Mer dArabie à cet effet, avec un navire marchand reconverti servant de porte-hélicoptères et une escorte de corvettes Saar 5.
Selon la même source, les FAI peuvent mener chaque jour plus de 300 sorties dattaque et descorte à très longue portée, appuyées par des avions de guerre électronique, de renseignement électronique, de ravitaillement ainsi que des systèmes aériens dalerte et contrôle, tout en maintenant une forte réserve contre toute intervention des Etats arabes. Chaque mission dattaque pourrait comporter lengagement de missiles Popeye [d’une portée de 75 km, note du traducteur], de bombes à guidage laser ou électro-optique, avec une protection supplémentaire fournie par des leurres Samson.
Malgré la puissance des défenses aériennes, les cibles statiques iraniennes sont pour lessentiel impossibles à défendre contre des armes de précision larguées à distance. Le F-15I tant vanté peut également transporter, daprès certaines sources, un missile de croisière à longue portée, relativement furtif et à propulsion ramjet. Le rayon daction standard du F-15I sélève à 1450 kilomètres, ce qui lui permet datteindre nimporte quel point du Moyen-Orient et de revenir sans ravitaillement. Mais les capacités de ravitaillement en vol lui donnent dans ce contexte un rayon daction de 4000 kilomètres.
En létat actuel des choses, seuls les 25 F-15I basés dans le Néguev sont capables de frapper lIran par une opération directe. Les chasseurs F-16 de tous types (A, B, C et D) devraient tous être ravitaillés les F-16 qui avaient bombardé le réacteur irakien en 1981 navaient pas été ravitaillés et ont regagné la base avec leurs dernières gouttes de carburant. Mais en décembre, le premier des 100 F-16I quIsraël a achetés pour la somme astronomique de 4,5 milliards de dollars devrait être livré.
Ces F-16 améliorés auront des réservoirs orthomorphiques qui augmenteront leur portée et lamenant à celle du F-15I, ce qui leur permettra datteindre lIran et de revenir sans ravitaillement. Selon des sources militaires, toutefois, il faudra au moins une année pour que le premier escadron de ces chasseurs-bombardiers devienne opérationnel.
Texte original: Arieh O’Sullivan, “Strike while the ions are hot”, Jerusalem Post, 28.8.2003
Traduction et réécriture: Maj EMG Ludovic Monnerat
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