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F/A-22 vs. F-35

Article lié : F/A-22 “versus” JSF et le théâtre tragique du Pentagone

Martin

  07/12/2005

This shows only how limited is author´s perspective and knowledge of fundamentals.
The tragedy of US fighter acquisitions is neither F/A-22 nor F-35, but super failure called F/A-18E/F Super Hornet, program that slipped inside the budget in early nineties and its nonsense-factor was noticed only by few aviation experts and politicians (like sen. Feingold), who were basically ignored, with strong help form Boeing. “Super” Hornet, meant as “interim” solution for 35 million a piece, is closing 100 million USD per single aircraft (including research and developement), when offering little or no advantage over aircraft it replaces. Being clearly inferior to main threat aircraft - Su-30 (either MKK or MKI) in all aspects, safe for avionic suite, it turnes naval aviation into colonial peacekeeping corps.
The fact that 47 billion Super Hornet program took money that could have been used for viable 5th generation jets like F/A-22 or F-35 is basically overlooked, but it is a fact. USAF fights hard for their F/A-22, and they are doing the best they can. As F-35 is tri-service bastard, it reminds meny people of F-111 failure and only representd USAF back-up plan.
Therefore, the wisest solution of QDR would be to cut F/A-18E/F production right away and allocate money for both F/A-22 and F-35, and let Navy wait for naval F-35.

USA : Mode panic is now ON.

Article lié :

lebayorre

  06/12/2005

Certains éditorialistes néo-cons paniquent ouvertement : GW BUSH serait
un munichois honteux sur la pente de l’appeasement en Irak, comme Houston
CHAMBERLAIN en 1939.

En témoigne cet article de Michael LEEDEN, une des prima donna des pundits
américanistes, qui dit tout haut ce que William KRISTOL et Charles KRAUTHAMMER
pensent tout bas :

http://nationalreview.com/ledeen/ledeen200511300807.asp
Conclure, en plein conflit Mésopotamien, que :

> Remember Churchill’s great judgment on Chamberlain at Munich: He had a choice
> between war and dishonor; he chose dishonor, and got war.

> Bush should not want those terrible words to define his second term, but he is
> certainly moving in that direction right now.

c’ est du jamais vu pour condamnner un war president, surtout de la part d’un
porte-voix du même camp américaniste que GW.

Ma lecture personnelle est que nous approchons de la phase qui suit
inéluctablement la panique : la débandade ; pire que celle de Saïgon en 1975,
qui vit l’ ambassadeur des USA décamper dans un helicoptère avec le drapeau
étoilé sous le bras, roulé comme une serviette de bain.

Martsafi

Freud, Bullitt, Wilson et GWB II

Article lié : Les folies de la guerre victorieuse (I): le facteur GW

MHB

  05/12/2005

Dans un ouvrage non publie pendant 30 ans - et republie trente ans apres (en 1967), Freud et l ambassadeur Bullitt decortiquent le president Wislon (“Thomas W. Wilson, the 28th president of the United States: a psychological study”).
La New York Review of Books dnas une critique peu charitable du livre - qui avait pourtant ete “remanie” apres les objections de Bullitt a certaines conclusions de Freud sur l etat mental du “patient” - Erik Erikson, le critique, Erik Erikson, fait reference - pour sanctifier le president Wilson - aux “ambiguities of greatness” et ajoute qu il est indispensable (donc regretable que cela n ait pas ete clair dans l ouvrage) “... to have a psychological insight in the matters of war and peace, including the question of wide personal margin permitted american presidents and his advisers”.

Je suis convaincu qu il faut lire cet ouvrage pour comprendre le fonctionnement mental de GWB II.

En Irak, BUSH=CHAMBERLAIN dixit M. LEEDEN

Article lié : Quand la victoire vous met en déroute

martsafi .

  05/12/2005

Il semblerait que l’ intelligentsia néo-conservatrice soit passée en
mode “panic-on”, le mode “damage-control” s’étant averé insuffisant.

En témoigne cet article de Michael LEEDEN du 30/11/2005 dans la National Review, qui n’hésite pas à voir dans la politique irakienne de GW. BUSH une pente fatale comparable à celle de
CHAMBERLAIN lors des accords de Münich :

http://www.nationalreview.com/ledeen/ledeen.asp

Duke Cunningham

Article lié : La chute de l'as, abattu par $2,4 millions

jf

  04/12/2005

Bien sûr, Cuningham est loin d’être le seul à avoir la main mise et la main prise dans les caisses noires puis blanchies.  Mais si on commençait à dresser la liste des coupables et irresponsables, on sera toujours en train de taper les noms bien au délà de Pâques. 

Commentaire de Jay Leno :

“As I’m sure you know by now, California Congressman Duke Cunningham resigned from office after admitting he broke the law by taking $2.4 million dollars in bribes. It’s kind of ironic. The only time you can be really sure that a politician is telling the truth is when he’s admitting that he’s a crook.

Don’t you love how our system works? So if you’re poor and you steal a loaf of bread it’s a $200 fine, if you’re a congressman who steals $2.4 million you get to keep a 25% bonus.”

Empire US - Rome

Article lié : Le verdict de Van Cleveld sur cette “foolish war

Thierry Delbosc

  04/12/2005

En complément et amorce d’une recherche sur la concordance des temps.

http://www.lelibraire.org/chronique.asp?cat=5&id=1728
““Il y a une quinzaine d’années, un commentateur américain éduqué au Canada, Charles Krauthammer, publiait un article retentissant. Dans The Unipolar Moment, il affirmait que la chute de l’Union soviétique annonçait l’émergence d’un monde unipolaire, c’est-à-dire une ère où les États-Unis dominent complètement et où la multipolarité n’existe pas. Le temps de l’hégémonie américaine est arrivé, et les Américains doivent apprendre à l’assumer sans pudeur. L’article fut reçu avec scepticisme, mais, au fil des ans, force est de reconnaître son caractère prémonitoire. À la veille de la guerre contre l’Irak en 2003, les États-Unis ont effectivement accédé à un niveau de puissance sans pareil dans l’histoire de l’humanité. Une nouvelle Rome est née. Pourra-t-elle se maintenir ?

Par Jocelyn Coulon 2005/10/24
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De la république à l’empire

Peter Bender, historien allemand et spécialiste de la politique étrangère romaine, s’est livré à un redoutable exercice de comparaison entre la Rome impériale et les États-Unis d’aujourd’hui. Le résultat est un livre magnifique et troublant sur les deux grandes puissances aux trajectoires parallèles et combien similaires. En effet, «il aura fallu des qualités et des circonstances bien extraordinaires pour qu’une petite ville du centre de l’Italie se rende maîtresse de tout le monde antique et que treize colonies britanniques sur la façade orientale du continent nord-américain deviennent la plus grande puissance du monde», écrit-il. Rome naquit république et mourut empire. Au départ, des citoyens égaux et intégrés vivent au sein d’une communauté politique dont le fonctionnement assure à tous une voix au chapitre. Rome n’ambitionne rien, craint les aventures extérieures. La turbulence du monde, le désir de sécurité, la convoitise des ressources changent la donne. Rome passe à l’offensive, chaque fois pour mieux assurer sa défense et, chaque fois, s’empêtrant un peu plus dans les affaires des autres. L’empire apparaît sans pour autant se révéler. Ainsi, les valeurs de la république sont constamment invoquées, le premier empereur assure n’être que le premier des citoyens. Il n’en est rien. À l’intérieur, le fardeau de l’empire transforme le système politique au point où tous les pouvoirs sont finalement concentrés aux mains d’un homme. À l’extérieur, les Romains étouffent dans l’œuf toute menace, fût-elle encore loin à l’horizon. La guerre préventive n’est pas née à Washington.

L’empire romain avait une prétention à l’universalité tout en sachant où son monde s’arrêtait. La frontière fut tracée, et Rome tira les leçons de l’expérience impériale : un déploiement sans limites mène à l’hyperextension. Cela lui a réussi. Rome a exercé un attrait considérable et laissé un important héritage juridique, politique et culturel. L’empire d’Occident a duré sept siècles, celui d’Orient douze.

La fragilité des États-Unis

Rome ne voulait pas de l’empire, les États-Unis rechignent à en devenir un. Du moins, c’est ce que l’on dit à la Maison-Blanche. Ghassan Salamé, ancien ministre libanais et conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU, maintenant professeur de relations internationales à Paris, n’en est pas si certain. L’auteur retrace l’histoire des États-Unis depuis la déclaration d’indépendance et analyse l’imposante littérature américaine de la dernière décennie, pour conclure à la volonté de l’Amérique d’épouser plus ouvertement un projet néo-impérial qui la taraude depuis un moment. Salamé n’a rien d’un anti-américain. Son argumentaire est subtil et d’une exceptionnelle richesse. D’où son intérêt et sa résonance. Dès leur fondation, les États-Unis n’ont jamais aspiré à étendre leur domination, sinon sur les terres à l’ouest des treize colonies. Ils se sont révoltés contre le système colonial britannique comme les Romains avaient secoué le joug du roi étrusque Tarquin. Ils ont refusé toute alliance, tant avec l’Angleterre qu’avec les grandes nations d’Europe continentale ou d’Asie. Pourtant, l’idéologie même qui fonde la nation américaine appelle à entrer sur la scène du monde. L’Amérique construit une société dont la nature doit être un exemple. Woodrow Wilson en 1917 la projette sur la scène internationale et parle de bâtir un monde plus sûr pour la démocratie. Il faudra attendre quelques années pour voir les États-Unis acquérir une énorme influence, d’abord comme superpuissance en 1945 puis, comme hyperpuissance en 1991.

Le projet néo-impérial a pris consistance à ce moment-là. Puisque l’Amérique a contribué à démocratiser l’Europe de l’Ouest, puis à vaincre l’empire soviétique et à l’entraîner dans son camp, la porte est ouverte à la propagation de la démocratie et de la liberté dans le reste du monde. La «guerre au terrorisme» va accélérer cette croisade, soutient Salamé. À la surface, cela n’a rien de répugnant, mais les véritables objectifs restent cachés. L’Amérique veut établir son hégémonie économique, politique et militaire, ce qui ne veut pas dire conquérir des territoires, administrer des populations, assimiler des élites, extraire des revenus pour financer la domination, toutes caractéristiques d’un empire. «Dans cette acception, décrit Salamé, l’Amérique n’est pas un empire, mais émet de nombreux signes indiquant qu’elle pourrait en devenir un.» Les centaines de bases à l’étranger, l’invasion de l’Irak, la manipulation des alliances, la soumission du Sénat et la concentration des pouvoirs à la Maison-Blanche semblent montrer la voie à une logique d’empire. Salamé demeure cependant prudent quant au succès du projet néo-impérial. Cinq raisons expliquent son scepticisme : les limites de la puissance militaire ; les moyens matériels et financiers disponibles ; la prédisposition des Américains à voir leur pays assumer un tel projet ; l’impossibilité de refaçonner le monde à eux seuls ; enfin, un projet moins bien pensé que son ambition ne l’exigerait et, du coup, fragile dès sa naissance.

Selon l’historien français Jean-Baptiste Duroselle, tout empire périra. Reste à voir si les États-Unis sont un empire et si cet empire sombrera. Il est encore trop tôt pour le dire, écrit Bender. «En tant que puissance mondiale unique, les États-Unis n’existent que depuis une quinzaine d’années. L’Amérique a encore son histoire devant elle. Elle n’en est qu’au début d’un chemin dont nul ne connaît les détours ou le terme, ne sachant même s’il continuera sur une courbe ascendante ou s’il entrera lentement en déclin», souligne l’auteur. Le moment unipolaire va-t-il s’éterniser ?
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Bibliographie :
L’Amérique nouvelle Rome. L’Engrenage de la puissance, Peter Bender, Buchet-Chastel, 379 p., 44,95 $
Quand l’Amérique refait le monde, Ghassan Salamé, Fayard, 568 p., 44,95 $ “”

banlieues et nouvelle société

Article lié :

yodalf

  03/12/2005

Sous cette adresse, on peut observer une photo du quartier des Tarterets, et son collège.
http://www.ac-versailles.fr/etabliss/Tarterets_corbeil/Vfr/prescoll/quartier.JPG

On remarquera qu’il est bordé par une autoroute et une zone industrielle, un zone de chemins de fer, suivie d’une colline boisée, et limitée à droite par des espaces en friche (peut être des barres d’immeubles déjà démolies). N’importe qui peut regarder la photo et dire :C’est une île.

Exactement, c’est un ghetto.
Un territoire enclavé qui concentre des problèmes de chômage, des jeunesse sans intégration, et où les structuration sociales ont disparu. Et où il se produit ce qui arrive dans les ghetthos comme à Los Angeles: violence de pauvres contre les pauvres, agression dans les bus, le RER, viols, incendies divers (écoles). la police française n’y a pas commis de bavures exentiellement parce qu’elle n’y est pas entrée, elle a laissé brûler, et travailler les pompiers.
Là, on a tiré à la grenaille sur la police en novembre.

Posons quatre questions:

1 - Comment a-t-on pu laisser se concentrer ces populations, non-françaises et sans doute peu républicaines, des familles en décomposition loin de leur tissu social d’origine, dans des territoires, où bientôt la police ne va pas entrer, et où les professeurs ne veulent pas
être nommés? N’enseigne-t-on pas dans les Grandes Ecoles que donner un territoire, c’est
constituer une alternative de souveraineté? Qui sont donc ces élites qui observent, comptent les statistiques et attendent ... l’explosion?

2- Sur ces territoires de non-droit, les bandes de petits dealers ont grandi en réseaux de quartiers qui structurent les bandes de jeunes, recrutent les mineurs (pénalement protégés)
pour faire le transport, achètent des armes acheminées d’ex Yougoslavie. C’était une
évidence, je l’ai moi même entendu de la bouche d’un commissaire dans une réunion institutionnelle en 1992, soit il y a 13 ans! Par quelle perversion de la mentalité de nos
élites est-on resté passif, se contentant à limiter la violence (à combien de voitures par
nuit?)durant si longtemps? La base de l’existence d’un Etat est de garantir la liberté, l’intégrité physique, les propriétés.  De droite comme de gauche, nos dirigeants ont bien abandonné ces devoirs, dans des territoires réservés aux pauvres, où l’on attendait peut
ètre que le développement de comportements sauvages justifie, par la réprobation morale
qu’ils entraînent, l’assomption tranquilisante d’une forme de darwinisme social.

3 - Une politique d’urbanisme se développe sur 20 ou 30 ans. Que va-t-on faire maintenant?
Mème si la légalité reconquérait matériellement ces espaces, il n’en reste pas moins que ces
populations forment encore une concentration qui génère une de ces sous-cultures de ghetto,
fondée sur les signes de la force physique, la valorisation de la “vraie vie” qui est celle
des bandes et de leurs territoire de souveraineté, les stratégies de survie et les petits trafics.

4 - Ne faut-il pas considérer plutôt que le mal est fait, va durer, et que les “murs” qui
isolent les pays du Nord des immigrants du Sud va se prolonger désormais à l’intérieur même
de nos villes? Nos sociétés sont en train de se cogner la tête dans le mur, en effet !
Et, dans ce cas, essayons de voir si nos civilisatons occidentales n’auraient pas perdu
leurs paris! Est-ce que l’on occuperait pas mieux son temps à analyser ce constat d’échec, et à chercher d’autres valeurs…?

comment paraître

Article lié :

yodalf

  02/12/2005

dans le forum. faut-il être membre et payer quelque chose?
?? ou bien suis-je censuré - mais je ne fais que complèter le texte du 10/11 de Manu Rodek.. Mystère…

A noter que...

Article lié : Seymour Hersh et le “CIA’s Gulag” en Europe

Fred

  01/12/2005

...le Monde Diplomatique en fait son Edito dans le n° de Décembre.

Sans pour autant insister sur les geôles européennes.

Mais alors...

Article lié : Tenet s’est-il payé Cheney?

Fred

  29/11/2005

...c’est tout de la faute à Tenet la guerre en Irak ?

Fallait le dire tout d’suite que Cheney et les autres en fait avaient tous été manipulés dès le début par la CIA…

Finalement, que de mauvais procès alors !

(ironie)

The Real Reasons Why Iran is the Next Target: The Emerging Euro-denominated International Oil Marker

Article lié :

RG

  27/11/2005

Je viens de tomber sur un article du site Bellaciao :

BELLACIAO - La fièvre du poulet chinois et le vraisemblable - Badia Benjelloun - Collectif Bellaciao
http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=20980

qui annonce en particulier :

Le véritable dispositif explosif en gestation actuellement en Iran consiste en la préparation d’un marché pétrolier en Euros, l’Iranian Oil Bourse qui va être fonctionnel dès mars 2006 et concurrencer l’International Petroleum Exchange et le New York Mercantile Exchange .

info recoupée là :

The Real Reasons Why Iran is the Next Target: The Emerging Euro-denominated International Oil Marker | EnergyBulletin.net | Energy and Peak Oil News
http://www.energybulletin.net/2913.html

Donations

Article lié : Journal de bord de dedefensa.org — 051125, Premier bilan d’une campagne contrastée

DULAUROY Patrick

  25/11/2005

Je viens de lire votre constat sur le nombre relativement faible de donateurs. Sachez que j’ai commencé à vous faire une donation via Paypal jusqu’à ce que je m’aperçoive que ce site vous demande d’accepter votre inscription dans un fichier localisé aux Etats Unis !
Comme j’essaye d’éviter que mon nom apparaisse dans une quelconque base de données américaine,
J’ai renoncé à ce mode de paiement et j’enverrai une donation par chéque ce qui est nécessairement un peu plus long.

Sinon toutes mes félicitations pour le nouveau site que je consulte très régulièrement.

Humour

Article lié : La guerre civile dans le programme JSF

Jean-Pierre

  24/11/2005

Désolé pour ce commentaire très léger, mais venant de lire cette définition qui m’a fait beaucoup rire juste avant votre article, je tiens à la partager avec vous :

Un missile sol-sol est un missile pour militaires terre à terre (Marc Escayrol)

Une lettre à ceux qui nous gouvernent (en France) - Nazir HAMAD

Article lié :

manu kodeck

  24/11/2005

    J’ai toujours présent à l’esprit une formule qui a eu son succès auprès de beaucoup de Français : « Le Pen dit haut ce que beaucoup pensent tout bas. » Une autre formule non moins pertinente, court dans le milieu qui secoue la France par les agissements du moment. Cette formule s’écrit de la manière suivante : « La « racaille » agit et fait entendre haut ce que beaucoup de Français issus de l’immigration pensent tout bas. »

    Si ces deux formules se rejoignent, elles le font sur une base commune, qui est la fracture sociale. Beaucoup de Français d’origine étrangère se sentent abandonnés, accusés de tous les maux, et discriminés de plus en plus ouvertement. Quand on a des oreilles, on peut entendre cela dans les banlieues pauvres mais aussi au sein de l’élite issue de l’immigration. Cette élite, les bons élèves de la République, se trouve interdite d’accéder à de nombreux postes réservés aux « bons Français. » Faut-il les recenser tous ? On peut évoquer sans être exclusif, la télévision, la radio, le Parlement, le Sénat, les hautes fonctions administratives, le corps diplomatique et j’en passe. L’article que le Monde a publié sur le racisme ouvert contre les soldats français de religion musulmane dans l’armée illustre parfaitement cette terrible réalité qui risque malheureusement de s’aggraver si rien ne se fait pour y remédier.

    À y réfléchir avec sérénité, il est aisé de démontrer que le discours de rejet à l’égard des Arabo-musulmans, qui est celui de l’extrême droite depuis une bonne dizaine d’années, semble être repris par la droite libérale dans beaucoup de pays européens ainsi qu’aux Etats-Unis, notamment avec le régime actuel. L’extrême droite a monopolisé le discours sur le phénomène de la délinquance dans les banlieues afin de l’exploiter comme étant à l’origine du malaise social. Elle a mis tout en œuvre pour confondre les agissements des malfrats et l’identité culturelle de leurs groupes respectifs. Le véritable succès de l’idéologie xénophobe est d’avoir introduit un raccourci qui réduit dangereusement la distance entre la culture et les actes individuels. Autrement dit, la formule magique de l’extrême droite est de faire des Arabo-musulmans l’Autre de la différence à donner en exemple comme l’antithèse par excellence de la civilisation occidentale.

Ce discours a d’autant plus d’impact que les hommes politiques n’ont que rarement dépassé leurs divergences pour mieux situer cette question sur le plan national. Pendant ces longues années de prévalence de l’idéologie raciste, nous avons vu des présidents manœuvriers, beaucoup plus soucieux de leur réélection que du danger de la fracture sociale dans leur pays. Des hommes politiques respectables ont pactisé avec les extrémistes, ou ont repris à leur compte des éléments de leur discours, afin de récupérer un électorat perçu comme des brebis égarées.

    Maintenant que les banlieues retrouvent leur calme et les voitures brûlent moins, la question essentielle demeure : Quelle lecture faut-il faire de ces événements, et comment qualifier ceux qui sont à leur origine ?

    Monsieur Sarkozy a lâché le mot qu’il croit juste. Et là-dessus, il n’a pas bougé. D’ailleurs, une bonne partie de l’opinion publique lui donne raison. Il gagne 11 points dans les derniers sondages. Monsieur Sarkozy peut donc se réjouir ; il sera le présidentiable crédible aux yeux de ceux qui n’aiment pas la « racaille ».

Nous ne le disons peut-être pas assez : c’est le raciste qui fait l’extrême droite, autant que celle-ci nourrit le raciste par ses prises de position et par ses écrits. Et c’est justement cet état des choses qui permet au délinquant de justifier ses actes au nom même de ce rejet.

    Beaucoup parmi nous côtoient les banlieues parce que nous travaillons au sein même de cette population. Notre surprise ne vient pas du fait qu’il y ait eu des mouvements chauds dans ces banlieues, mais du fait qu’ils arrivent si tardivement et sans la violence que beaucoup de villes américaines et anglaises ont connues. Les clignotants sont au rouge depuis deux bonnes décennies et rien n’a été tenté pour répondre aux besoins de ces populations de plus en plus miséreuses,  exclues et marginalisées. Nous le savions tous, la police la première, qu’une économie parallèle y prospérait et que des caïds connus notoirement en étaient les premiers bénéficiaires. Des policiers se targuaient de nous dire qu’ils avaient les noms de ces malfrats et qu’ils n’étaient pas si nombreux que ça. D’ailleurs, à la décharge des caïds, des pans entiers de l’économie nationale constituent une économie parallèle. Citons à titre d’exemple les secteurs du bâtiment, de la confection et de l’électronique.

    Et maintenant que Monsieur le Ministre continue à ne voir que des malfrats derrière ce qui s’est passé, on est en droit de se demander si la tolérance dont cette économie a bénéficié n’avait pas pour but de calmer cette population marginalisée et pour la rendre coupable et la criminaliser quand elle se mobilise pour revendiquer un destin autre.

    Monsieur Sarkozy n’a fait qu’utiliser un terme employé par les jeunes eux-mêmes « racaille ». Mais là où le Ministre a pêché c’est quand il n’a pas compris que le fait de se qualifier soi-même de « racaille » signifie à la fois une identification au discours raciste et une auto-dérision à la manière des blagues juives. Elles deviennent anti-sémites quand elles sont racontées par des non-juifs.

    Nous voyons actuellement des tags ou des affiches qui disent : »Je niquerai la France jusqu’à ce qu’elle m’aime ». Il s’agit d’un slogan et non pas d’une insulte du type « nique ta mère ». Ce slogan ne dit pas : « Nique le Ministre ou nique la France », il dit : « jusqu’à ce qu’Elle m’accepte et m’intègre ». Cela, Monsieur le Ministre, n’est plus le discours d’un malfrat, mais d’un jeune qui se politise.

    Nous ne savons pas quelles leçons les pouvoirs publics vont tirer de ces mouvements chauds, mais une chose est sûre : c’est que ces jeunes ont réussi à faire éclater la vérité sur le racisme en France et que beaucoup commencent à l’admettre. La France n’est pas Le Pen, mais elle ne le récuse plus.

Ecrit par Nazir HAMAD, psychanalyste
Source : http://www3.sympatico.ca/jbeili/Anthropologie/une_lettre.htm

Doctrine nucleaire

Article lié : “Tempête sur Hiroshima”

stephane de las vegas

  24/11/2005

Les USA ont change leur doctrine nucleaire depuis mars 2005 apres s’etre fait vole le document en interne (d’apres ce que l’on m’a dit *conditionnel*). J’ai le document entre les mains (69 pages) mais je n’ai pas eu le temps de m’y consacrer pour faire une synthese. Vous pouvez le trouver sur le site de greenpeace.org