Stassen
19/04/2005
Belgian mayors raise voices against nukes
19.04.2005 - 09:56 CET | By Elitsa Vucheva
Some two hundred Belgian mayors have responded positively to the call for the worldwide abolition of all nuclear weapons by 2020, and for the withdrawal of US nukes from Europe.
The Belgian mayors are calling on their government to focus on its own disarmament obligations, but also on the need for nuclear disarmament in general, during the nuclear Non-Proliferation Treaty review conference, which begins 2 May, in New York.
Moreover, they would like to see Belgium being the initiator of an international conference aiming to negotiate a worldwide ban on nuclear weapons.
The mayors are also calling for a removal of US nuclear weapons from Kleine Brogel (Belgium) and Europe in general.
The US is the only country to have nuclear weapons stationed in the territory of other countries.
The initial call came from the mayors of Hiroshima and Nagasaki.
Hiroshima’s mayor, Mr Tadatoshi Akiba, visited Belgium at the beginning of this year, explaining his “2020 vision”, and asking for support for a complete abolition of nuclear weapons by 2020.
Following Mr Akiba’s visit, some Belgian mayors called on all of their colleagues to join the network of the Mayors for Peace World Conference, presided by Mr Akiba.
Currently, some 1 000 mayors worldwide are said to have joined it.
A delegation of Belgian mayors will meet the Belgian Minister of Foreign Affairs Karel De Gucht today (19 April), before some of them leave for the Non-Proliferation Treaty review conference in New York.
Hubble
18/04/2005
Si la France votait non (comme nous sommes très nombreux à le souhaiter, entre gens d’une gauche véritable), le ballon néo-capitaliste, de provenance américaine, qui essaie de s’arrimer en Europe, après la création de bases US solides sur ce continent (par exemple Camp Bondsteel), serait condamné à errer sans attaches.
Car la Constitution européenne de Giscard, légèrement revue par une “élite” de la Gauche européenne, contient une structure politique sans précédent, prônant par exemple une
“libéralisation des services au-delà de la mesure qui est obligatoire en vertu de la loi-cadre européenne adoptée en application de l’article III-147, paragr; I…( Constitution Européenne, Article III-148).
L’ OTAN est nommée (sous son sigle !) dans l’article 1-140 paragraphe 2), et ainsi de suite.
Cette Constituttion nous lie aux USA.
Cette “défection” française, que nous souhaitons tous, nous, les citoyens des pays d’Europe non consultés, contraindrait les dirigeants télécommandés actuels à déposer leurs mandats.
Quel bouleversement dans les partis de gauche qui ont accepté sans barguigner l’attaque de la Serbie en mars 1999, et participé (hormis la France et la Belgique), à l’invasion de l’Irak en 2003.
Bruno Hanzen
17/04/2005
Lire, dans Cash (le supplément à Trends/Tendances) les commentaires de Woody Brock (http://www.sedinc.com) sur lorigine européenne (un peu) et asiatique (beaucoup-spécialement la Chine)des malheurs économiques américains.
Stassen
15/04/2005
Poussée de fièvre nationaliste
NÜKTE V.ORTACQ
Mis en ligne le 13/04/2005
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Les actions violentes contre l’extrême gauche, proche des Kurdes, se multiplient. Certaines autorités sont accusées de passivité. Des intellectuels mettent en garde.
AP
CORRESPONDANTE À ISTANBUL
Deux cents intellectuels, écrivains, journalistes et syndicalistes ont rendu public, dimanche, un communiqué pour manifester leur «inquiétude et prévenir le gouvernement et la population» face à la poussée de réactions nationalistes depuis plus d’un mois. Ils s’inquiètent de ce qu’ «on essaye d’empêcher le développement de la démocratie, du pouvoir civil et du processus de paix. On tente d’entraîner à nouveau le pays vers les combats et la violence».
Le déclencheur de cette poussée de fièvre nationaliste a été la tentative par 3 adolescents de mettre le feu au drapeau turc lors des célébrations de Newroz, la fête kurde de retour de printemps qui à lieu chaque 21 mars. Les gens se mirent à accrocher des drapeaux turcs de toutes tailles à leurs fenêtres, sur leur voiture. Chaque dimanche, depuis cet événement, des manifestations sont organisées dans tout le pays pour affirmer le caractère indivisible du pays.
Tentatives de lynchage
Alors que l’atmosphère semblait vouloir se détendre, une nouvelle dimension a été ajoutée à la crise avec la tentative de lynchage dont ont été victimes de jeunes militants d’extrême gauche faisant une distribution de tracts à Trabzon, une grande ville de la mer Noire située à l’est du pays. Réputés pour leur penchant nationaliste, les jeunes de la ville se sont déversés dans les rues notamment après que des chaînes de télévision locales aient annoncé que des drapeaux du PKK, l’organisation séparatiste kurde, avaient été déployés. Les policiers sont parvenus à sauver de justesse les jeunes du massacre. Cette réaction, s’étendant comme un feu de paille, a fait naître les soupçons d’une possible provocation organisée. A la suite de cet incident, les jeunes distribuant les tracts furent écroués pour manifestation non autorisée, mais aucune mesure n’a été prise contre leurs assaillants.
Un scénario similaire s’est déroulé à nouveau dimanche dernier, lors d’une manifestation, organisée par l’Association des familles de détenus, une organisation d’extrême gauche. Là encore, les manifestants ont été agressés sans que la police arrête qui que ce soit dans les rangs des assaillants.
Un écrivain pris pour cible
Dans leur communiqué, les intellectuels ont dénoncé cette attitude jugée partiale craignant qu’il ne s’agisse d’un appui donné de fait par certaines sphères de l’Etat à une plate-forme raciste et nationaliste. Un autre aspect de la crispation nationaliste est les violentes réactions dont est la cible Orhan Pamuk, l’un des plus célèbres écrivains turcs après qu’il ait déclaré à un journal suédois que les Turcs ont «tué un million d’Arméniens et 30000 Kurdes». La formule, destinée à ouvrir le débat par une sorte de mea culpa, s’est rapidement retournée contre lui. Dans une petite ville d’Anatolie centrale, un jeune sous-préfet a ordonné le retrait de toutes les livres de l’auteur des rayons des bibliothèques publiques. Le ministre de l’Intérieur a ouvert une enquête à l’encontre du sous-préfet.
Pour le professeur Mehmet Altan, signataire de la déclaration des intellectuels, celle-ci est un appel au secours lancé à temps. «Après les événements des semaines dernières, nous nous sommes tous retrouvés sur une plate- forme commune et avons senti la nécessité de faire un appel au sang-froid et à la raison de chacun». Selon Altan, derrière cette poussée de nationalisme, se trouvent les cercles gênés par les changements amorcés par le processus d’intégration européenne. Salih Kapusuz, député influent du parti de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir à Ankara, a appuyé la démarche des intellectuels. Mais les signataires invitent le gouvernement et les ONG à se comporter prudemment et à montrer une plus forte volonté contre les réactions violentes.
© La Libre Belgique 2005
http://lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=215150
federico
13/04/2005
Encore une fois, des “élites” européennes cèdent aux Etats-Unis
[article tiré du Figaro]
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ARMEMENT Même si l’Europe lève l’embargo
EADS ne vendra pas d’armes à la Chine
Delphine Denuit et Isabelle Lasserre
[13 avril 2005]
Les industriels européens de l’armement commencent à réaliser qu’un jour il leur faudra peut-être choisir entre les deux marchés les plus prometteurs du monde : les États-Unis et la Chine. EADS, le grand groupe européen d’Aéronautique et de Défense, a tranché. L’Union européenne peut bien lever son embargo sur les ventes d’armes à la Chine, il ne vendra pas de matériel militaire à Pékin pour ne pas menacer ses intérêts aux Etats-Unis. L’Allemand Rainer Hertrich, coprésident du directoire allemand, l’expliquait hier matin au cours d’un colloque organisé à Berlin par le quotidien Handelsblatt : «En tant qu’entreprise nous devons suivre notre propre politique. Nous connaissons très bien nos intérêts. Et nous sommes fermement décidés à faire une offre très attractive à l’US Air Force pour le renouvellement de sa flotte d’avions ravitailleurs, et à nous établir sur le marché de la défense américain - le plus grand du monde… Les menaces américaines de cesser (ndlr : si l’embargo est levé) tous les transferts et exportations de technologies vers l’Europe montrent clairement que nous devons tenir compte des États-Unis pour ce qui touche à la Chine et à Taïwan.» Il concédait ensuite : «Nous sommes dépendants et vulnérables.»
La Chine reste bien sûr un aimant et Hertrich concluait : «Un marché en croissance comme la Chine est intéressant pour toutes les entreprises, et nous menons une série de projets de coopération civils.» Dans pareil contexte, les querelles transatlantiques sont très dommageables et une approche commune entre Européens et Américains vis-à-vis de la Chine «serait la solution qui créerait le moins de conflits». Les dirigeants de l’UE avaient mandaté en décembre leurs ministres des Affaires étrangères pour trouver un accord sur la levée de l’embargo des ventes d’armes à la Chine, décrété en juin 1989 après la répression sanglante des manifestations de la place Tiananmen. Mais les Européens eux-mêmes sont divisés, et le projet de levée se heurte à une opposition des États-Unis et du Japon, deux pays qui craignent qu’elle ne modifie l’équilibre des forces dans la région.
Au ministère de la Défense, un responsable répondait quelques heures plus tard: «Nous comprenons les préoccupations d’EADS car ils ont des intérêts aux États-Unis. Le groupe serait le premier à souffrir d’une dégradation de l’atmosphère franco-américaine. Ce proche collaborateur de Michèle Alliot-Marie ajoutait: «Il faut toutefois tempérer les déclarations d’EADS car la levée de l’embargo ne s’accompagnera pas de ventes d’armes, ni au niveau qualitatif ni au niveau quantitatif. Levée ou non de l’embargo, il n’y aura pas de changement. Mais cet embargo est politiquement contre-productif, inutile et il ne concerne pas ce qui intéresse les Américains. Si on veut faire de la Chine un partenaire important, il faut lui montrer qu’on ne la met pas au même rang que le Zimbabwe.»
Les autres fabricants européens d’armement hésitent. Eurocopter se range sans surprise à l’avis de sa maison mère, EADS. Les Chinois s’équipent depuis longtemps en hélicoptères russes. Embargo ou pas, il semble improbable qu’ils achètent des produits européens. En revanche, Eurocopter travaille avec la Chine dans le segment civil. Une chaîne d’assemblage d’hélicoptères civils EC120, le plus petit de sa gamme, a ouvert ses portes l’an passé. Pékin travaille actuellement avec le groupe sur un nouveau modèle civil qui devrait être produit sur place. Rien n’empêcherait ensuite les autorités chinoises de militariser un hélicoptère fabriqué sur son territoire.
Chez Sagem, on se montre beaucoup plus détaché. Le groupe d’électronique et de défense, qui vient de fusionner avec le motoriste Snecma, revendique son ancrage civil, tant dans le secteur aéronautique que celui des télécommunications, sur place. «Nous sommes l’un des grands producteurs de téléphonie mobile et de cartes à puces en Chine», souligne Jacques Paccard, directeur de la branche Défense et Sécurité de l’électronicien. Lever l’embargo, ce serait simplement, de son point de vue, «revenir à des relations commerciales normales» entre deux pays, rien de plus. «Nous n’avons pas de plan de développement et de vente de notre matériel militaire en Chine», précise-t-il.
Et si Sagem comme toute autre entreprise française, avait l’intention de vendre à la Chine cette catégorie de matériel, elle aurait de toute manière l’obligation de se soumettre à l’approbation de la Commission interministérielle pour l’étude de l’exportation de matériel de guerre (CIEEMG). Cette instance, qui réunit les plus hautes autorités militaires ainsi que des représentants du ministère des Finances, a pour mission de statuer sur toute demande d’exportation militaire.
federico
13/04/2005
Analyse remarquable de l’institut privé américain “Strategic Forecasting” à propos du renforcement des rapports économico-stratégiques russo-allemands.
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Russia, Germany: New Business Deals Strengthen Ties that Bind
Summary
With huge business deals recently signed and more in the making, Germany and
Russia appear to be entering an era of strategic partnership. Unlike
Russo-German relations in the past, this alliance will have muscle—a
growing economic cooperation based on real-economy projects and
high-technology transfer. The partnership these two first-rate Continental
powers intend to share will proceed despite obstacles, because the countries
have converging geopolitical interests.
Analysis
Germany wants to continue building a substantial strategic partnership in
every sphere with Russia, German Chancellor Gerhard Schroeder said at a press
conference during the Hannover Fair technology exhibition April 11. Berlin
and Moscow are looking to increase their geopolitical ties and are shifting
from a low-technology economic cooperation to high-technology cooperation as
the base for this strategic partnership.
During the April 10-11 fair—a showcase for current and future industrial
technologies—Germany and Russia signed several high-technology transfer
contracts totaling billions of dollars. This has serious potential not only
to strengthen both countries economically but also to fill the alliance
between the two major Continental powers with substance it had lacked. For
the alliance to succeed, Berlin and Moscow will focus on high-tech
cooperation, including technology transfer.
The qualitative difference between low-technology and high-technology
business cooperation is the difference between having and not having a truly
substantial strategic alliance. Low-tech cooperation simply involves
transferring goods from one place to another, while high-tech cooperation
involves sharing technology and goods in a way that strengthens both
economies. The substance, stability and success in any strategic alliance—
if it is indeed to benefit both sides—can be seen only with high-level
economic cooperation; thus, the decision to move from low- to high-tech
cooperation marks a significant leap forward in any alliance between
countries.
Until recently, Russo-German relations were based on political cooperation
and low-tech business partnership. Berlin and Moscow’s political cooperation
has consisted mostly of making similar political statements about world
events rather than taking any type of common action. For example, both
countries shared a level of political cooperation by publicly condemning and
making some unsuccessful attempts to block the war in Iraq.
Economically, Germany and Russia traditionally engaged in low-tech business
cooperation. The energy sector figured most prominently in this cooperation,
which consisted of Germany simply paying Russia to export its energy
resources into Germany. In fact, Germany is the leading recipient of Russian
oil.
However, the contracts signed at the 2005 Hannover Fair signal a shift from
low- to high-tech, real-economy cooperation between Russia and Germany—a
move that will greatly benefit both economies. In 2004, German foreign direct
investment in Russia totaled $1.7 billion; contracts signed at the Hannover
Fair alone total close to $6 billion.
A series of contracts between Germany’s BASF and Russia’s Gazprom, totaling
$3 billion, calls for 15 years of business cooperation between the companies.
Of the $3 billion, $2 billion is allocated for a joint venture for the North
European Gas Pipeline (NEGP) through the Baltic Sea, with BASF having a
50-percent-minus-one share. Construction of the NEGP would not only give
Russia an alternative to the Druzhba pipeline (which passes through Belarus
and Ukraine) and a direct way to get gas into Western Europe, it also would
allow Russia to further develop its underground pipeline technology. The
remaining $1 billion will go toward joint exploration of the Yuzhno-Russkoye
field in western Siberia.
Germany’s Siemens and Russia’s state railway system also have signed a
contract, valued at $1.94 billion, for the delivery of 60 high-speed
InterCity Express trains to Russia. The 10-year contract also calls for
future production of the trains—which are to serve Russia’s heavily
traveled routes of Moscow-St. Petersburg and St. Petersburg-Helsinki—in
Russia. Setting up this rail system will greatly develop Russia’s
infrastructure in the heart of Russia and its central and northwestern
industrial zones, making the transport of goods more efficient and thus more
profitable and available to consumers—including major consumers in
Germany.
The signing of these cooperative business agreements between Russia and
Germany is evidence of a substantial, real alliance taking shape. Russia and
Germany appear to be moving beyond just talking about cooperation and are
actually adding meat to the skeletal idea of a strategic Russo-German
alliance.
Russia and Germany’s development of real-economy cooperation comes out of the
countries’ coinciding geopolitical and business interests. Russia’s economy
needs more than just money—it needs to upgrade itself to competitive
business standards if it is to effectively produce and transport its energy
resources. Germany’s dependence on Russian energy makes developing those
energy resources—and the overall economy of the country that supplies
these resources—a key economic and political interest for Germany.
Russo-German cooperation is bound to encounter some obstacles, including
pressure from Washington—the last thing the Bush administration, as the
government of the world’s mightiest sea power, wants to see is a meaningful
alliance between what are arguably two of the strongest Continental powers
who are also traditional major American rivals. However, this real-economy
partnership between Russia and Germany will be more determined to overcome
obstacles because of the two first-rate Continental powers’ overlapping
geopolitical interests.
Slowly but surely, we will come to see how shifting from low- to high-tech
business cooperation will add more muscle to the Russian and German
economies. It is far too early to say whether the Russo-German alliance will
succeed in a major way, making the two countries a formidable obstacle to
global U.S. domination. But given what Berlin and Moscow are undertaking now
—and especially what they plan for the future—they will apparently get
some chances to succeed.
skyrl
13/04/2005
Oui, indemelâbles. Autant dire les choses comme elles sont: personne ne négocie rien. Dire que tant qu’on est pas devant l’OMC, on négocie, c’est une gentille rhétorique de chargé de communication. Les vraies négociations ne commencent que devant l’OMC. Une telle déliberation, là ça demande beaucoup de stratégie, beaucoup de moyens, beaucoup d’influence. Inutile de griller les cartouches trop tôt. Laissons donc la querelle s’installer le temps que tout le monde prépare ses stratégies d’attaque/défense/contre-attaque, pendant ce temps, ça pourra toujours servir une cause politique compte-tenu du positionnement de la france, du moyen-orient et de l’europe durant les prochains mois.
skyrl
13/04/2005
Note très intéressante sur la question du ravitaillement en pétrole des unités militaires. C’est le chat qui se mort la queue: on part en guerre pour être sûr d’avoir la main mise sur le pétrole qui nous serait nécessaire au cas où l’on partait en guerre. Si c’était aussi simple, c’est sûr qu’on rirait déjà beaucoup plus. Mais en tous cas, le DoD n’est plus à un sophisme près et l’argument tient bien la route (si j’ose dire uh). Un bon truc à réutiliser en cas de coincement du congrès ou “non-américanisme” d’un journaliste ou autre cadre de l’administration…
skyrl
13/04/2005
hernani, c’est une bombe ton truc, je vais aller voir ça de ce pas.
Alexis, je parlais d’une réévaluation de la virtualité des dépenses. Les dépenses réeles elles suivront bien sûr les inflexions de la politique en place. Et probablement, une réduction des coûts. Mais ce n’est pas non plus sûr. Dans le cas d’un scénario de remodelement du GME (Great Middle East) par la force, l’Irak pourrait être une base logistique qui absorberait une bonne partie des dépenses. Ce n’est je crois qu’à ce prix que les américains auront la main mise sur l’appareil de production. S’ils ne corrompent pas tout le monde, le système ne sera pas dirigeable.
Enfin, l’avenir nous le dira.
skyrl
13/04/2005
vieil adage sans doute enseigné par Sun Tzé. Le problème est que le virtualisme financier en vigueur permet de perfuser inlassablement les guerres, qui n’en finissent pas. Installé par le sertissage d’un système capitaliste à l’échelle mondiale, le seul et unique coup de somance ne pourra être qu’une crise économique sans précédent.
On m’a appris aujourd’hui que les américains finançaient aussi l’effort Israëlien à hauteur de 40 milliard de dollars annuel injectés dans l’économie, pour permettre aux Israëliens de maintenir la pression sur les palestiniens à bout de souffle. Un très bon chiffre: l’eau. Contre 300 litres par jour et par israëlien, un palestinien n’accède qu’à 3 LITRES. Culture comprise. Ce qui asphyxie complètement le pays. Je ne suis pas là pour juger l’absurdité; Mon propos est que tout ceci n’est possible que grâce à une perfusion continuelle.
Qui dit armée de conscription, dit encore davantage de perfusion. N’allez pas croire qu’un soldat de métier coûte plus cher qu’une recrue. Une jeune recrue demande à être formée. Cela est non seulement un solde pendant plusieurs mois, les instructeurs, les équipements, mais surtout un enième remodelement des structures de l’armée, et là tout le monde se sert au passage. Le tonneau des danaïdes.
Et qui dit conscription, veut dire 2 millions de garçons tous les ans. Ca va en faire, du monde à occuper. Attendez! Ca peut être un bon prétexte pour ouvrir des clubs med un peu partout dans le Great Middle East…
skyrl
13/04/2005
Les interêts américains et britanniques convergent en de nombreux points:
- partenariat culturel, par le biais de la langue, de la diffusion des valeurs américaines dans le common wealth via différents (musique, cinéma, littérature, télévision…). Je passe les références, tellement la collusion est évidente et considérable dans l’économie de moyen qu’elle permet aux pays anglophones de fournir leur propagande sur la tangente du coût de production marginal.
- partenariat industriel et financier: moteurs, aéronavale, pétrole, médias… Je serai à mal de citer tous les croisements entre entreprises je laisse les experts en parler, je ne suis pas qualifié en haute finance pour démêler les centaines de montages qui existent dans la planète dollar-sterling.
- partenariat en intelligence: Je n’étonne personne en parlant de l’installation d’une base echelon, en échange d’informations de première main, ainsi que sans aucun doute, des travaux sur les méthodes de cryptologie de pointe. Mais la plupart des gens sous-estiment l’importance du renseignement, et de ce qu’un partenariat de ce type, à l’échelle d’une économie globale de près de 1800 millions d’habitants répartis sur cinq continents et représentant 50% du PIB (GB, USA et Common Wealth réunis.. soit 53 pays)
- partenariat militaire: partage de bon nombres de technologies encore classé secrètes, et pourquoi pas, invitation prochaine dans un cercle étendu de l’ALENA pour la production et la maintenance à grande échelle des armes du futur, dont très peu de gens dans le monde civil ont une vision assez exacte pour en parler. De la même façon, l’importance de ces technologies secrètes est capitale. La disuasion nucléaire ne signifit plus rien. Si on ne soupçonne pas la course à l’armement actuelle, il est simplement impossible de comprendre les enjeux stratégiques du monde sur les bases pétrole et nucléaire…
- partenariat stratégique: de ces enjeux d’intelligence et militaires découlent des enjeux stratégiques considérables, et c’est la où les alliances, pressions, représentativité au sein des structures internationales, accords, traités et autres tentatives d’orienter la politique des pays par le biais d’engagements dont seuls la vision stratégique globale permet de mesurer la pertinence réelle et la position décisive qu’ils accordent au commonwealth/usa en détriment des pays plus faibles, manipulés et opposés les uns aux autres. C’est là où se révèle le coeur de l’interêt du couple GB-US: le partenariat stratégique à long terme.
- Pour clore le clou: le partenariat “népotique”. La concentration des cosmocrates dans les bastions de la nomenclature anglaise et de ses colonies: lords, franc-maçons… formés aux écoles américaines ou anglaises, placés administrateurs des plus grosses boites du monde, dirigeants, etc. Nul ne sait trop ce qui se passe à la City, mais Londres comme Wall Street restent les places de pouvoir les plus importantes du monde de par la densité des échanges stimulé par la “diaspora” anglo-saxonne.
Conclusion: Les special relationships seront tjrs spéciales, et compte tenu des rapports concurrentiels du monde de l’après URSS, les informations intéressantes que vous livrez concernant airbus montre la teneur des concessions que doit faire le royaume-uni pour ne pas être exclu de l’effort européen. C’est donc plutôt sous l’angle de “qu’est-ce qui retient la GB dans l’Europe” plutôt que l’angle “qu’est-ce qui rapproche la GB des USA”? qui mérite le plus d’attention. D’autres informations sur cette question m’intéresse. Et je ne parle pas d’Eurotunnel ;-)
Toute personne qui souhaite me contacter pour parler davantage de tout cela est bienvenue.
skyrl
13/04/2005
Je ne sais pas s’ils sont mal informés, mais je trouve le constat intéressant, et la démonstration claire et simple d’accès. Je n’en attendais pas moins pour me convaincre en effet des pressions et comprendre un peu mieux l’échiquier des pouvoirs dans la planète cathos. Des articles comme ceux là, j’en redemande. Merci.
Hernani
12/04/2005
Sur le site contestataire US TBRNews.org , Brian Haring, s’appuyant sur un laborieux collationnement de dépêches et annonces obituaires, estime que le nombre réel d’Américains tombés en Irak a atteint, , le 1er janvier 2005, le chiffre de 6.210.
L’énorme discordance avec le nombre de tués reconnus par le DOD (1532) provient du fait que seul le nombre de tués sur place a été révélé. Les blessés qui sont morts dans les hôpitaux allemands n’ont pas été comptés.
Voir
Alexis
12/04/2005
... et réduites fortement, encore !
Les raisons de le penser n’ont que peu à voir avec des arguments politiques ou militaires. Il est bien évidemment permis de penser que d’ici cinq ans les Etats-Unis pourront et voudront réduire leur présence en Irak, et donc leurs dépenses, ou encore qu’ils jetteront l’éponge, quoique personnellement je n’y croie guère.
Non, la véritable limite aux dépenses militaires américaines pour l’occupation de l’Irak sera probablement économique. La forte récession de l’économie américaine que l’on peut craindre dans les prochaines années sur fond d’effondrement de la valeur extérieure du dollar américain ainsi que des bulles du crédit et de l’immobilier mettra une limite étroite aux dépenses que l’Amérique pourra consacrer à ses aventures extérieures. Il y aura bien d’autres choses à penser, et à financer !
Stassen
12/04/2005
A Daunting Search: Tracking a Deadly Virus in Angola
By SHARON LAFRANIERE and DENISE GRADY
UÍGE, Angola, April 11 - The staff in the pediatric ward of Uíge’s regional hospital suspected something was terribly wrong as early as October, when children who had been admitted with seemingly treatable illnesses began, suddenly and wrenchingly, to die.
But were those early deaths caused by the Marburg virus? If they were, and had they been diagnosed at the time, might the current epidemic have been averted?
The international health experts who have descended on Angola say they cannot pinpoint exactly when the largest outbreak of the deadly virus began.
“Nobody really has a sense of where or when it started,” said Dr. Thomas Grein, a medical officer in the World Health Organization. “The widespread belief that it began in October is speculation.”
But local officials in Uíge, the center of the outbreak, believe it began around that time, and then spread from the pediatric ward of the regional hospital, which has now been effectively closed except for emergency operations.
If they are correct and there was a delay in explaining the deaths, the reason may be that in Africa, sometimes the extraordinary is buried in the ordinary.
Children die at such an astonishing pace here and for any range of horrible reasons unknown to other parts of the world that it takes much more time for health workers to piece together if something as deadly as Marburg is at work.
In a country like Angola, where one in four children dies before the age of five, mostly from infectious diseases, crises like the one in the pediatric ward can easily be overlooked.
An outbreak of Marburg can look like a host of other illnesses to doctors and nurses who have never before encountered the disease.
“This is Africa,” said Dave Daigle, the spokesman here for the World Health Organization. To be a health official here, he said, “is like being a fireman in a village with the whole village on fire.”
Experts say at least 214 people have caught the virus and 194 have died. Marburg is spread by contact with bodily fluids, from blood to sweat, and kills with gruesome efficiency. Victims suffer from vomiting, diarrhea, high fever and bleeding from body orifices. Nine in 10 are dead within a week. There is no effective treatment.
When strange deaths first began to appear in October, mystified local health officials shipped samples of tissue and blood from four children to the United States.
In November, the Centers for Disease Control and Prevention tested them for at least three different types of hemorrhagic fever, including Marburg.
The results, which nearly all agree were accurate, came back negative. But in the tumult of deadly diseases and other health issues that plague this continent, it remains possible that Marburg was present in Uíge even then.
By the end of December, at least 95 children were dead, local health workers say.
How many deaths were Marburg-related is unknown, but even by the grim standards of the continent, it was an alarming number of deaths.
“In October, November, December, we were seeing so many children dying - just children,” said Dr. Gakoula Kissantou, 31, the hospital’s acting administrator. “It was becoming scarier.”
He recalled the doctor in charge of the pediatric ward at the time, Dr. Maria Bonino of Italy, called a meeting with the staff and asked, “What is going wrong here in the hospital?” She herself died in March, a victim of the virus.
It was not until early March that the provincial health officials alerted a W.H.O. representative that they had found 39 suspected cases of Marburg. W.H.O. officials identified 60 possible cases. Angolan authorities then shipped more samples to the C.D.C. in Atlanta. On March 18, 9 of 12 came back positive for Marburg, which by then was claiming more victims by the day.
Since those new lab tests positively confirmed the virus, a growing number of epidemiologists, anthropologists, public health experts and emergency medical workers have descended on Uíge in a race to cut off the disease.
One thing is certain, scientists say: the epidemic began with just one infected person, and was then transmitted from one person to another.
That conclusion, based on finding only one strain of virus in all the samples tested, means the outbreak can be stopped if infected people are isolated.
Given the degree to which it has been contaminated, the regional hospital, which serves 500,000 people, has now been limited to emergency operations and an isolation ward where Doctors Without Borders, the international health charity, treats Marburg victims.
Eight pediatric nurses and the doctor in charge of the ward are dead, along with six other nurses and one other doctor, all Marburg victims. Every mattress, bed sheet and hospital uniform must be thrown out. Everything left must be disinfected.
On Monday, teams of soldiers and hospital personnel clad in bright yellow prowled the grounds, spraying grass, benches and dirt paths with a solution of diluted bleach. Afterward, they burned their uniforms.
At some point, said Dr. Kissantou, the hospital’s acting administrator, normal operations will resume. He refused to hazard a guess as to when.
“I am upset that we are not serving patients,” he said, plopping down on a wooden chair outside his office as two aides stood by. Barred from the hospital, he said, some of the sick are diagnosing their own illnesses and trying to treat themselves with medicine they buy at the local market, with disastrous results.
“Some people are dying because the medicine doesn’t fit the illness,” he said. “That’s why we are asking for help, so people can come here to get treatment.”
But to treat patients safely again, hospital officials need to address a range of problems. They must find ways to systematically isolate high-risk patients before they mix with other patients; to equip the medical staff with masks, gloves and other protective equipment; and to enforce sanitation measures, like proper hand-washing, even when there is no running water.
Dr. Kissantou, one of only two Angolan doctors at the hospital, says all that could be done, with enough money. The provincial governor has promised $1 million, he said, but more support is needed.
Yet the biggest challenge of all may be regaining the trust of the community after so many deaths. It is one reason why Dr. Kissantou, who took over the hospital after his predecessor was fired, still comes to work every day.
“I am a doctor,” he said. “I will not flee, because I prefer to give my life to another.”
http://www.nytimes.com/2005/04/12/health/12angola.html?th&emc=th
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