ki
19/05/2003
Le porte-parole de la Maison Blanche démissionne
LEMONDE.FR | 19.05.03 | 18h28 MIS A JOUR LE 19.05.03 | 18h35
Son départ ne semble pas motivé par un désaccord ou un souhait de la Maison Blanche de se débarrasser de lui.
Ari Fleischer, porte-parole de la Maison Blanche depuis le début de la présidence de George W. Bush, a annoncé, lundi 19 mai, qu’il quitterait ses fonctions dans quelques mois, sans que cela ne semble refléter de désaccord avec le reste de l’administration américaine.
M. Fleischer, 41 ans, a informé George W. Bush de sa décision vendredi et indiqué lundi que celle-ci avait été mûrement réfléchie avec sa femme Becki. Marié il y a six mois, Ari Fleischer a affirmé qu’il voulait consacrer plus de temps à sa vie de famille et quitterait son poste dans le courant de l’été.
“J’ai informé (le président) qu’après vingt et un ans passés à servir dans la fonction publique et dans le gouvernement, et après quatre ans merveilleux passés avec le gouverneur puis le président Bush, le temps était venu d’aller dans le secteur privé et d’avoir des activités plus relaxantes et de voir plus souvent ma femme”, a déclaré Ari Fleischer lors d’un point de presse.
Chauve, trapu, l’il brun perçant sous d’épaisses lunettes, Ari Fleischer était devenu le “visage” de la Maison Blanche depuis l’arrivée au pouvoir de George W. Bush en janvier 2001. Le ton parfois cassant, il énonçait depuis la tribune de la salle de presse les grandes lignes de la politique de l’administration, y compris en matière de diplomatie. Ses piques contre les pays opposés à la politique irakienne des Etats-Unis, comme la France et l’Allemagne, étaient aussi nombreuses qu’émaillées, dans le cas de Paris, de mots de français, une langue qu’il maîtrise.
PAS DE NOM AVANCÉ POUR SA SUCCESSION
Si la rumeur lui prête des relations difficiles avec le conseiller politique du président, Karl Rove, son départ ne semble pas motivé par un désaccord ou un souhait de la Maison Blanche de se débarrasser de lui. “Je peux partir en disant que j’aime ce que je fais, que je crois profondément au président Bush comme homme et à ses politiques, mais qu’il est temps de partir”, a-t-il souligné lundi. “Depuis Marlin (Fitzwater), aucun porte-parole de la Maison Blanche n’est resté pendant la totalité des quatre ans” d’un mandat présidentiel, a-t-il rappelé. Marlin Fitzwater avait été porte-parole des présidents Ronald Reagan et George Bush, le père de l’actuel président, de 1983 à 1992.
Ari Fleischer va pouvoir désormais gagner beaucoup plus d’argent dans le secteur privé. Comme les ex-présidents, leurs porte-parole se font payer très cher pour prononcer des discours dans les universités voire écrire leurs mémoires. Ils sont aussi très prisés par les grandes entreprises américaines pour élaborer leurs politiques de communication.
Avant de prendre ses fonctions à la Maison Blanche, Ari Fleischer avait été directeur de la communication d’Elizabeth Dole, qui avait affronté George W. Bush lors des primaires républicaines pour l’élection présidentielle de novembre 2000. Auparavant, il avait occupé les fonctions de porte-parole de la commission des Voies et moyens de la Chambre des représentants après avoir été de 1989 à 1994 le porte-parole du sénateur Pete Dominici.
Aucun nom n’a encore été avancé pour sa succession. Sur les rangs figurent la porte-parole du Pentagone, Victoria Clarke, ou l’actuel adjoint de M. Fleischer, Scott McClellan. Mais Ari Fleischer à d’ores et déjà prévenu son successeur de la difficulté de la tâche : “Je vais pouvoir faire des choses plus relaxantes, me relâcher, en neutralisant des armes nucléaires chargées, par exemple”, a-t-il ironisé.
Avec AFP
ki
19/05/2003
Le porte-parole de la Maison Blanche démissionne
LEMONDE.FR | 19.05.03 | 18h28 MIS A JOUR LE 19.05.03 | 18h35
Son départ ne semble pas motivé par un désaccord ou un souhait de la Maison Blanche de se débarrasser de lui.
Ari Fleischer, porte-parole de la Maison Blanche depuis le début de la présidence de George W. Bush, a annoncé, lundi 19 mai, qu’il quitterait ses fonctions dans quelques mois, sans que cela ne semble refléter de désaccord avec le reste de l’administration américaine.
M. Fleischer, 41 ans, a informé George W. Bush de sa décision vendredi et indiqué lundi que celle-ci avait été mûrement réfléchie avec sa femme Becki. Marié il y a six mois, Ari Fleischer a affirmé qu’il voulait consacrer plus de temps à sa vie de famille et quitterait son poste dans le courant de l’été.
“J’ai informé (le président) qu’après vingt et un ans passés à servir dans la fonction publique et dans le gouvernement, et après quatre ans merveilleux passés avec le gouverneur puis le président Bush, le temps était venu d’aller dans le secteur privé et d’avoir des activités plus relaxantes et de voir plus souvent ma femme”, a déclaré Ari Fleischer lors d’un point de presse.
Chauve, trapu, l’il brun perçant sous d’épaisses lunettes, Ari Fleischer était devenu le “visage” de la Maison Blanche depuis l’arrivée au pouvoir de George W. Bush en janvier 2001. Le ton parfois cassant, il énonçait depuis la tribune de la salle de presse les grandes lignes de la politique de l’administration, y compris en matière de diplomatie. Ses piques contre les pays opposés à la politique irakienne des Etats-Unis, comme la France et l’Allemagne, étaient aussi nombreuses qu’émaillées, dans le cas de Paris, de mots de français, une langue qu’il maîtrise.
PAS DE NOM AVANCÉ POUR SA SUCCESSION
Si la rumeur lui prête des relations difficiles avec le conseiller politique du président, Karl Rove, son départ ne semble pas motivé par un désaccord ou un souhait de la Maison Blanche de se débarrasser de lui. “Je peux partir en disant que j’aime ce que je fais, que je crois profondément au président Bush comme homme et à ses politiques, mais qu’il est temps de partir”, a-t-il souligné lundi. “Depuis Marlin (Fitzwater), aucun porte-parole de la Maison Blanche n’est resté pendant la totalité des quatre ans” d’un mandat présidentiel, a-t-il rappelé. Marlin Fitzwater avait été porte-parole des présidents Ronald Reagan et George Bush, le père de l’actuel président, de 1983 à 1992.
Ari Fleischer va pouvoir désormais gagner beaucoup plus d’argent dans le secteur privé. Comme les ex-présidents, leurs porte-parole se font payer très cher pour prononcer des discours dans les universités voire écrire leurs mémoires. Ils sont aussi très prisés par les grandes entreprises américaines pour élaborer leurs politiques de communication.
Avant de prendre ses fonctions à la Maison Blanche, Ari Fleischer avait été directeur de la communication d’Elizabeth Dole, qui avait affronté George W. Bush lors des primaires républicaines pour l’élection présidentielle de novembre 2000. Auparavant, il avait occupé les fonctions de porte-parole de la commission des Voies et moyens de la Chambre des représentants après avoir été de 1989 à 1994 le porte-parole du sénateur Pete Dominici.
Aucun nom n’a encore été avancé pour sa succession. Sur les rangs figurent la porte-parole du Pentagone, Victoria Clarke, ou l’actuel adjoint de M. Fleischer, Scott McClellan. Mais Ari Fleischer à d’ores et déjà prévenu son successeur de la difficulté de la tâche : “Je vais pouvoir faire des choses plus relaxantes, me relâcher, en neutralisant des armes nucléaires chargées, par exemple”, a-t-il ironisé.
Avec AFP
ki
19/05/2003
rappelons-nous, d’après blair ... ils finissaient l’irak et JUSTE APRES les US collaient une pression d’enfer sur israel pour imposer la feuille de route du quartet ... le président bush le lui avait dit “dans les yeux” à notre bon ami blair !
concretement:
- les palestiniens ont fait leur part… nomination d’un 1er ministre ... mais on continue de tapper sur arafat… pourtant sans doute plutot modéré par rapport aux autres factions (négocier avec le djhiad islamique/ hamas ?)
- dans le communiqué ci-dessous on ne parle meme plus de la feuille de route ... mais d’un futur “front politique” conditionné par la ... “confiance” post-terrorisme ... peu datable ou quantifiable tout ça !
- le president bush ... “continue de penser que le 1er minsitre est un réformateur” ... on sous-entend déjà que la fin de l’état de grace est proche !
- enfin, pour etre sur de renvoyer la question d’une avancée des concessions isareliennes à un lointain futur… M. bush n’envisage pas de rencontrer sharon prochainement ... ce sera a sa convenance ... QUELLE PRESSION !!!!!!!!
Arafat n’a jamais joué un rôle utile pour la paix (Maison Blanche)
AFP | 19.05.03 | 17h02
Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat n’a jamais joué jusqu’à maintenant un rôle utile pour parvenir à la paix entre Israéliens et Palestiniens, a affirmé lundi le porte-parole de la Maison Blanche Ari Fleischer.“Arafat n’a jamais joué un rôle utile. Je ne sais pas quel rôle il joue maintenant mais il n’a jamais aidé” dans le passé, a affirmé le porte-parole de la présidence américaine lors d’un point de presse.Il était interrogé sur les manoeuvres éventuelles auxquelles se livrerait Yasser Arafat pour saboter le processus de paix alors que des responsables israéliens ont accusé M. Arafat d’encourager des attentats anti-israéliens.“Le président (Bush) continue de penser que Abou Mazen (le nouveau Premier ministre palestinien) est un réformateur”, a assuré Ari Fleischer, ajoutant que toutes les parties devaient mettre fin à la violence pour que le processus de paix puisse continuer.“Il est essentiel que toutes les mesures soient prises pour combattre le terrorisme. Il faut que cela soit le cas pour que les parties aient assez confiance pour pouvoir avancer sur le front politique”, a-t-il déclaré. Le porte-parole de la présidence américaine a indiqué que les autorités américaines allaient discuter avec les Israéliens pour fixer une nouvelle date à la visite du Premier ministre israélien Ariel Sharon à Washington.Celui-ci avait reporté ce weekend son déplacement aux Etats-Unis, y compris son entretien prévu avec le président américain George W. Bush mardi, à la suite d’une série d’attentats en Israël.“Nous travaillerons avec les Israéliens pour fixer une date appropriée pour la visite du Premier ministre. Le président espère toujours pouvoir le rencontrer”, a indiqué Ari Fleischer.
jb
19/05/2003
résumons ce cas pentagonesque:
des responsables de projet incompétents + le sous-traitant boeing qui certifie que tout va bien + des communications cacophoniques (technologie plutot que procédures) + un Bureau de la Sureté de la Nasa ... “virtuel” = accident !
les solutions préconisées: sanctionner les responsables (lampistes) et peut-etre arreter le programme .... mais on ne voit pas en quoi cela soigne la vraie cause identifiée :“les dysfonctionnements systémiques au sein de l’agence fédérale” ...
Navette Columbia: la Nasa passe un mauvais quart d’heure au Congrès
[jeudi 15 mai 2003 - 19h30 heure de Paris]
WASHINGTON (AFP) - Le chef de la commission d’enquête sur la catastrophe de la navette Columbia a dressé un sévère réquisitoire contre la Nasa, reprochant à l’agence spatiale américaine sa culture bureaucratique, sa complaisance en matière de sécurité et ses multiples erreurs de jugement.
Témoignant mercredi devant une commission du Sénat, l’amiral Harold Gehman a mis en exergue ce qu’il a estimé être de graves dysfonctionnements systémiques au sein de l’agence fédérale. “Le système n’a pas fonctionné dans ce cas particulier. Il y a eu des signaux manqués au décollage et il y a eu des signaux manqués au retour”, a affirmé le président du Conseil d’enquête sur l’accident de Columbia (CAIB).
A ses côtés, le patron de la Nasa Sean O’Keefe, le visage tendu, n’en menait visiblement pas large. Soumis au feu roulant des critiques, il a promis que des sanctions seraient prises à l’encontre des responsables si des négligences et des fautes étaient avérées par le rapport final d’enquête, attendu pour l’été.
Selon les conclusions préliminaires du CAIB, la catastrophe a été probablement causée par des dégâts provoqués sur le bouclier thermique de Columbia par des débris de mousse isolante qui se sont détachés du réservoir externe, 81 secondes après le décollage le 16 janvier.
Lors de la rentrée dans l’atmosphère le 1er février, un trou d’environ 10 cm sur l’aile gauche de la navette aurait laissé pénétrer à l’intérieur des gaz chauffés à 1.650 degrés, provoquant la désintégration du vaisseau au-dessus du Texas et la mort des sept membres d’équipage. L’amiral Gehman a jugé que les responsables du vol avaient commis au moins deux erreurs fatales: celle, d’abord, de lancer la navette, alors que des incidents identiques s’étaient déjà produits lors de décollages précédents; celle, ensuite, de ne pas demander aux militaires de prendre des photos de la navette spatiale, une fois celle-ci sur orbite à 277 km d’altitude.
Afin de pouvoir mieux évaluer les dégâts, des ingénieurs avaient réclamé ces photos. Mais les responsables de mission, acceptant les conclusions d’études menées par le sous-traitant Boeing qui concluaient à l’absence de danger, avaient rejeté la demande. Les responsables “n’ont pas pleinement compris ce dont parlaient” les ingénieurs et “ont pris des décisions fondées sur une compréhension erronée de ce qui se passait”, a estimé l’amiral Gehman.
Selon lui, une mission de sauvetage aurait pu être mise sur pied pour aller récupérer l’équipage qui disposait encore d’au moins sept à dix jours de survie possible dans l’espace. M. O’Keefe a reconnu que les ingénieurs n’avaient pas été suffisamment écoutés. “Cela a été clairement un mauvais jugement. La façon dont le processus s’est déroulé a de quoi rendre furieux”, a-t-il dit, en remarquant que, si les échanges de courriels à l’intérieur de l’agence ont démocratisé le dialogue entre les différents échelons de responsabilité, ils ont aussi créé une cacophonie indescriptible.
Concernant la sécurité, l’amiral Gehman a brocardé le Bureau de la sûreté (Nasa’s Safety Office) créé en réponse à l’explosion de la navette Challenger en 1986, qu’il a qualifié de coquille vide “inutile”. “Sur le papier, l’organisation en matière de sûreté (des vols) est parfaite. Mais une fois que l’on creuse, il n’y a rien”, a-t-il dit. “Il n’y a personne, pas d’argent, pas de compétences d’ingénieurs, pas d’analyses”.
La navette spatiale - il en reste trois exemplaires - n’est pas prête de revoler, sans doute pas avant l’année prochaine. Se posera aussi la question de savoir s’il faut étendre leur durée de vie en l’absence d’une solution immédiate de remplacement. Un représentant républicain du Texas, Joe Barton, a suggéré cette semaine d’éliminer purement et simplement le programme des navettes, trop dangereux et trop coûteux selon lui, ou à défaut de le limiter au transport de cargaisons.
© 2003 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP.
http://www.lefigaro.fr/perm/afp/sci/030515173039.9mygg30u.html
cycloid
19/05/2003
C’est pour mieux t’espionner, mon enfant !
Connaisssez-vous “Interception Capabilities”, rapport européen sur les capacités d’écoute
du réseau Echelon, conçu par la National Security Agency (NSA), américaine évidemment,, mais dont l’un des centres principaux se trouve en Angleterre. En 1999, les
Européens mettaient encore en doute l’existence d’Echelon. Vous pourrez vous convaincre
de la réalité de ce gigantesque pompeur de communications électromagnétiques, enserrant le monde, et permettant un développement fantastique (Orwell est battu) de l’espionnage
américain.
Les Européens occidentaux ont enfin tenu compte de la menace et publié deux rapports
sur ce formidable réseau d’espionnage. Vous pouvez consulter : “An Appraisal of the Technologies of Political Control” :
http://cryptome.org/stoa-atpc.htm
et aussi “Interception Capabilities”:
http://www.iptvreports.mcmail.com/interception_capabilities_2000.htm
Bonne lecture !
jb
18/05/2003
il semble bien que les américains n’obtiennent aucune concession réelle du front anti-guerre ... que va-t-il se passer cette semaine à l’ONU ?
Remboursement dette Irak: G8 d’accord pour un délai jusqu’à la fin 2004
AFP | 17.05.03 | 17h39
Les pays du G8 sont d’accord pour que l’Irak bénéficie d’un délai jusqu’à la fin 2004 avant de commencer à rembourser sa dette, a déclaré samedi le secrétaire américain au Trésor John Snow, à l’issue d’une réunion des ministres des Finances du G8 à Deauville (côte nord-ouest de la France).“Il y a eu un consensus selon lequel nous ne pouvons attendre de l’Irak qu’il fasse des remboursements de sa dette, au moins jusqu’à la fin 2004”, a indiqué à la presse le secrétaire au Trésor.“Nous avons formellement demandé au FMI d’évaluer la situation de la dette à l’égard des pays n’appartenant pas au Club de Paris”, lequel regroupe les principaux créanciers publics, a-t-il précisé. Celui-ci a commencé le mois dernier l’examen de la situation de la dette de l’Irak.John Snow a en outre précisé qu’il avait insisté sur l’importance de commencer “un processus permettant à des pays de donner des fonds pour la reconstruction de l’Irak”.
jb
18/05/2003
Avec une patrouille américaine sous les huées et les saluts
18/05/2003 - 15:00
BAGDAD, 18 mai (AFP) -
Le sergent Vee, comme ses soldats se plaisent à l’appeler, a troqué son rôle de militaire contre celui de faiseur de paix: par une chaleur suffocante à Bagdad, une nouvelle journée commence pour sa patrouille.
“En route. Allons sauver le monde et acheter des glaces”, dit-il avec ironie à ses quatre soldats. Le visage du sergent Jason Dupuis, un trapu de 27 ans, s’épanouit d’un large sourire: “J’aime bien quand le sergent Vee présente ainsi la mission”.
Vee, de son vrai nom sergent Joseph Viniegra, a mené ses hommes dans les combats les plus durs lors de la guerre en Irak. Maintenant, ce vétéran de 40 ans, effectue avec eux des patrouilles dans la ville.
Ce matin, l’objectif est une station-service, où selon les rapports parvenus au sergent Vee des troubles se sont produits entre automobilistes exaspérés par les heures d’attente avant d’atteindre les pompes à essence.
Après avoir quitté l’ancien palais présidentiel de Saddam Hussein pour emprunter les rues de la ville, la patrouille croise des enfants sales qui la saluent et deux filles, coiffées d’un foulard, qui sourient timidement en regardant le soldat derrière son fusil-mitrailleur.
De la vitre d’un bus, un vieil homme en colère crie: “Où est notre électricité? Où est notre eau? Qu’en est-il de nos emplois? Etes vous satisfaits de ce que vous avez accompli?
Le convoi tombe ensuite dans un embouteillage: un vrai cauchemar en raison du risque d’attentats. Viniegra et ses hommes se mettent à l’abri.
Pendant vingt minutes, ils sont bloqués au milieu d’une centaine de véhicules. La raison de ce bouchon: une file d’attente d’un km pour faire le plein de carburant.
Les deux Humvee arrivent en plein chaos. Neuf rangées de voitures tentent d’atteindre quatre pompes à essence. Aussitôt, des dizaines de personnes encerclent Viniegra et parlent tous en même temps ... en arabe.
“Qui est le patron?” demande Viniegra.
“C’est moi”, répond Fawzeh Ali, un homme énergique parlant l’anglais parfaitement. “Suivez moi”, lui rétorque le militaire américain.
Dans le bureau, où tout le monde fume malgré les émanations d’essence, Ali explique son problème.
“Mon réservoir est vide et le camion-citerne n’est pas venu nous livrer. J’ai juste assez de carburant pour faire fonctionner le générateur. Les clients attendent depuis des heures. Ils ne veulent pas nous écouter. C’est le chaos”.
“Nous voyons ce que vous voulez dire”, répond Viniegra. “Nous allons vous aider”, insiste-il.
“Vous êtes le troisième groupe d’Américains à venir ici pour me dire la même chose”, lâche le pompiste.“Nous allons faire ce que nous pouvons”, répond l’Américain.
Dupuis sort et crie aux voitures qui attendent à contresens. “Partez, vous n’aurez pas d’essence”.
Quand les Irakiens comprennent ce qu’il dit, ils deviennent furieux. Ils l’entourent et l’un d’eux lui effleure l’épaule pour attirer son attention. Le soldat le repousse vivement avec son arme en criant: “Ne me touche pas”.
Un autre soldat lève son arme et il y a un moment de panique car chacun craint une fusillade. Mais Viniegra arrive et calme les esprits puis s’adresse à Fawzeh Ali.
“Nous avons besoin d’essence. Un jerricane plein. C’est pour la Croix-Rouge”, affirme Viniegra et Ali lui répond par l’affirmative.
“Nous essayerons d’envoyer demain une autre patrouille pour vous aider”, souligne le sergent.
“J’espère. C’est dur pour vous, C’est dur pour nous. C’est dur pour tout le monde”, réplique Ali.
Deux heures après avoir quitté son campement, l’escouade s’apprête à partir alors que des centaines d’Irakiens attendent toujours de pouvoir faire le plein.
“J’espère que vous rapporterez tout le bien que nous faisons”, lance Dupuis à un journaliste. “Chaque jour, je rencontre des gens qui sont heureux que nous ayons mené cette guerre. Ils savent que maintenant c’est mieux”.
Quand on lui demande si les Irakiens, qui font la queue depuis des heures, ne sont pas furieux de le voir obtenir le précieux carburant, Viniegra rétorque: “ils doivent comprendre que nous devons faire notre travail”. Puis il se taît jusqu’au prochain arrêt.
“C’est le moment de sauver le monde et ... d’acheter des glaces”, lance-il alors.
http://www.courrierinternational.com/afp/resultatDepeche.asp?id=030518130038.9o6yg698
© 2003 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP.
jb
18/05/2003
où l’on apprend :
- qu’il n’est plus question de mettre en place un gouvernement intérimaire irakien ... qui parlait de colonialisme ?
- que la reconstruction, ça coute !!!
- que les français et les allemands sont priés de payer ...
http://www.observer.co.uk/international/story/0,6903,958391,00.html
jb
18/05/2003
où l’on apprend :
- qu’il n’est plus question de mettre en place un gouvernement intérimaire irakien ... qui parlait de colonialisme ?
- que la reconstruction, ça coute !!!
- que les français et les allemands sont priés de payer ...
http://www.observer.co.uk/international/story/0,6903,958391,00.html
Cycloid
15/05/2003
Lire dans “The Nation”, l’article de Zainab Bahrani, professeur associé à l’Université
de Columbia : http://www.thenation.com./doc.mhtml?i=20030526&s=bahrani.
Sous le titre : Pillage et conquête, cet archéologue exprime sa fureur devant l’attitude scandaleuse de l’armée américaine, qui dévaste des sites archéologiques de tout premier plan. Le comble de la barbarie semble bien être atteint, lorsque les conquérants commencent à installer un camp dans le site mondialement connu d’ Ur, creusant le sol pour établir des fortifications. Il n’y a pas qu’à Bagdad que les musées ont été pillés.
L’armée US a laissé accomplir d’autres dévastations, notamment à Mossoul ; et des tanks ont roulé dans l’antique Babylone, qui n’avait aucune importance militaire.
” Un blâme doit être infligé à l’administration Bush, pour des destructions catastrophiques
de culture, sans équivalent dans l’histoire moderne” écrit le professeur américain, qui rappelle que les USA ont enfreint la Convention de la Haye, adoptée par toutes les nations,
sauf les Etats-Unis, en 1954, qui rendaient responsable de la protection du patrimoine culturel la puissance occupante. Les States ont également violé la Convention de Genève
qui a plus récemment établi que l’ occupant d’un pays est responsable de l’intégrité des musées et des hôpitaux ; or les Américains l’avaient signé, cet acte !
———————————————————
Dans l’énumération des crimes américains que fait William Blum, ancien fonctionnaire US, dans son livre “L’Etat voyou” ( paru en 2001, sous le titre “Rogue State : A Guide for the World’s Only Superpower”, dont la traduction a été publiée en 2002 par L’Aventurine, à Paris, ISBN 2-84190-075-4) il manquait ce dernier forfait : la destruction délibérée du Patrimoine de l’Humanité. les USA se sont mis au niveau des talibans, destructeurs des
bouddahs géants d’Afghanistan.
Anamorphose
13/05/2003
Clare Short, la vertueuse claque la porte du gouvernement Blair. Mais est-elle si vertueuse, tout compte fait ? L’excellent George Monbiot en doute considérablement : il la voit plutôt comme une rebelle patentée, autorisée et même commise d’office à ce rôle pour servir d’alibi social au gouvernement Blair. Et si elle démissionne c’est parce qu’elle s’est elle-même torpillée dans ce rôle.
Réflexions intéressantes à replacer dans la perspective d’une société-spectacle, comme aurait dit Guy Debord, ou “virtualiste”, comme dirait Philippe Grasset.
Conclusions, en tout cas : pas de larmes pour Clare Short !
——————————————————————————————————————————————
“Dont Cry for Clare
Shorts career as a licensed rebel casts light on our post-oppositional, post-modern politics
By George Monbiot. Published in the Guardian 13th May 2003
Some of the Guardian’s readers will, for all her faults, have shed a few tears at the departure of our development secretary. Clare Short may have failed, in March, to act upon her threat to resign over the war with Iraq. But even those who have turned against her will miss that splash of colour on the front benches, the Old Labour warrior who still spoke the language of feeling, and who, as if by magic, had somehow survived the control freaks and the little grey men for six vivid and tumultuous years. Westminster will be a bleaker and a colder place without her.
Well, dry your eyes. Clare Short survived because she was useful. She was as much a creature of the control freaks as any of the weaker members of the front bench. To understand her role in government is to begin to understand the nature of our post-oppositional, post-modern political system. (... La suite sur le site de George Monbiot http://www.monbiot.com/)
———————————————————
Rédigé en écoutant la si belle voix de Carla Bruni (ceci dit pour quitter quelques instants le climat si sombre de la politique…)
Anamorphose
13/05/2003
“Les Etats-Unis vont porter plainte à l’OMC contre l’Europe sur les OGM” nous annonce Le Monde (http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3220—320001-,00.html).
Concrètement cela signifie qu’on est prié d’aimer les OGM américains et que ne pas les aimer est une infraction, une immoralité.
Le jour où ils décideront que le ketchup doit constituer un ingrédient obligatoire du boeuf bourguignon, du waterzoeie ou du magret de canard, je suppose qu’il faudra qu’on obéisse aussi le doigt sur la couture du pantalon en chantant “Glory, glory Alleluiah !”...
Cycloid
13/05/2003
La “Vieille Europe”, bête noire de Rumsfeld & Co, est taxée des pires péchés : l’athéisme,
le communisme et surtout l’antisémitisme.
Certains publicistes américains rappellent les exactions de Vichy contre les Juifs, voulant prouver par là le caractère foncièrement raciste des Français. Mais ils oublient que l’Amérique fut hospitalière pour nombre de nazis, après 1945 (1) , qu’elle employa Klaus Barbie, qu’elle se servit du Réseau de Renseignements SS Gehlen, etc. De nombreux déportés juifs furent ainsi maintenus par les Américains dans des camps de concentration pourtant libérés (1) où ils subirent de nombreuses avanies, notamment durant la courte période ( octobre-novembre 1945) au cours de laquelle le général Patton assuma la fonction de gouverneur militaire de la Bavière (1) .
.
L’administration US actuelle semble vouloir terminer les projets mis en chantier par les anciens gouvernements américains, mais restés inachevés. Ainsi en fut-il pour la seconde guerre du Golfe : le boulot commencé en 1991 a été mené à bien en 2003, pour sauver enfin l’Amérique des ADM (armes-de-destruction-massive). On peut se demander si le projet anglo-saxon de mise sous protectorat des nations vaincues en 40-45 ( Allemagne, Italie et…France), envisagée un temps par Washington, mais irréalisable de par la présence de la puissance soviétique de l’époque, n’est pas ressorti de ses poussièreux cartons, maintenant que les USA sont devenus hégémoniques.
Deux “motifs” pourraient décider l’Oncle Sammy à venir mettre de l’ordre en Europe occidentale, et surtout dans l’Hexagone : l’athéisme, qui fait pleurer Dieu (celui des chrétiens évidemment, Allah n’existant pas) et l’abominable antisémitisme qui est en phase croissante, paraît-il, au sein de la fille aînée de l’Eglise Catholique.
Mais les Européens devraient se pencher sur le problème de l’antisémitisme américain,
qui, selon l’ “Anti-Defamation League” (ADL) américaine, est à nouveau en progression en Amérique.
A. L’ANTISEMITISME AMERICAIN ACTUEL.
voir : http://www.adl.org/PresRele/ASUS_12/4109_12.asp.
Selon un message daté du 11 juin 2002, l’ADL s’émeut du nombre croissant d’Américains
affichant des attitudes anti-juives. “Un profond courant de haine contre les Juifs persiste
en Amérique”, peut-on lire .
Le même site s’effraye d’une résurgence néo-nazie qui s’est affirmée lors du décès en
2002 du leader de la “National Alliance”, William Pierce. On se rappellera que ce
physicien avait écrit en 1972, sous un pseudonyme, les abominables “Carnets de Turner”.
C’était une histoire louchement prémonitoire, puisqu’il était question d’une révolution hypernationaliste massacrant Juifs et Noirs, en anéantissant, dans le début des années 1990, l’administration en place, grâce à des avions-suicides s’abattant sur le Capitole,
le Pentagone et diverses centrales nucléaires. La “National Alliance” qui est un groupe américain important prônant le nettoyage ethnique, a recommencé ses activités en diffusant des pamphlets racistes particulièrement haineux. ..http://www.infinit.net/techno/nouvelles/archives/2002/07/20020708-140959.html
B. LA TRADITION ANTISEMITE AUX USA. Parmi les innombrables sectes racistes, il faut citer ” The Christian Identity”: il s’agit d’un mouvement fondé au XIXème siècle par un anglais, Edward Hine, qui se référe à une théologie de la haine, centrée sur une “weltanschauung” raciste et antisémite; elle se veut aussi prophétique et s’est fait surtout connaître dans le grand public américain à partir du “règne” de Reagan. Actuellement, se basant sur l’idée de peuple élu qui a animé les colonialistes protestants fondateurs des States, elle sert de phare “philosophique” à une multitude d’églises et de sectes dispersées dans les Etats-Unis. On estime à plus de 30.000 ces éléments disparates (KKK, néonazis, skinheads ainsi que les fumeux Anglo-israélites).Cette théologie place les “vrais” Américains au-dessus du reste de l’humanité, selon la volonté de Dieu . Tous les grands événements qui ont hissé les USA au leadership mondial sont d’origine divine, depuis la Réforme anglicane, la Révolution américaine, la Guerre de Sécession, jusqu’à nos jours.Depuis 2000, la “Christian Identity"est
moins active.
C. L’ANTISEMITISME AVANT 1940. Le Chicago Tribune , farouchement républicain, se basant sur les “Protocoles des Sages de Sion” qui commencaient à se répandre aux Etats-Unis, affirmait le 19 juin 1920 l’existence d’un complot judéo-bolchevique à visée mondiale. Les “Protocoles” démontraient que les Juifs voulaient assurer la domination de leur race. Henry Ford ( le “Roi de l’Automobile” ) devint le soutien financier et “intellectuel” de la diffusion des “Protocoles,” assumant leur édition à des centaines de milliers d’exemplaires jusque 1927. En août 1921, des détectives rétribués par le magnat se mettaient en route pour la Mongolie aux fins de retrouver les originaux hébraïques du fameux document. Ils firent évidemment chou blanc, puisque le célèbre faux avait été d’abord écrit en français par un agent du Tsar Nicolas II, avant 1914. Une nouvelle version “revue et augmentée” fut alors éditée par les presses du Dearborn Independent , un journal appartenant au constructeur d’autos. Ce dernier, farouche propagateur de la fièvre anti-sémite aux USA, parle lui aussi d’une “Great Conspiracy” juive. Ford fait paraître tous les jours des articles empreints d’une constante virulence anti-juive. Il contresigne un gros ouvrage, rédigé par des “nègres” (lui-même étant trop inculte pour écrire un pamphlet) intitulé “The International Jew ” proclamant l’authenticité des “Protocoles des Sages de Sion” et l’existence d’une conspiration juive pour la domination du monde. Durant ces années 1920, de nouvelles lois limitant l’immigration seront promulguées par l’administration américaine, qui rendront particulièrement difficile le sauvetage des juifs allemands, au cours de la décennie suivante (2). Un numerus clausus concernant l’entrée des Juifs dans les universités américaines sera institué, contraignant les communautés juives à créer leurs propres universités (2).
D.LES MOUVEMENTS ANTISEMITES AUX USA APRES 1945
Il s’agit généralement de mouvements religieux dont “The Christian Identity”, d’origine américaine, semble constituer le tronc commun. Les autres groupes se différencient surtout par divers degrés d’activisme et de violence, ainsi que par diverses intensités d’esprit contre-révolutionnaire. Les adhérents du “Christian Front”, s’appuyant sur la doctrine de la “Christian Identity” et sur les écrits de Henri Ford, dénoncent la “main-mise juive” sur les gouvernements et créent peu après la deuxième Guerre Mondiale, la ligue de défense chrétienne. Ils formeront dans les années 1960 des groupes para-militaires (militias) tels que les “California Rangers” et les violents” Minutemen” (dissous en 1968 après l’attaque d’un bureau de police et des tentatives de hold-up). A signaler les “Posse Comitatus”, autre bande violente. Un des principaux instigateurs de ces activités est le Révérend Gale, un ancien colonel de la guerre du Pacifique, qui révèlera en 1983 les buts poursuivis par ses troupes : “Oui, nous allons nettoyer le Pays. Nous allons le faire avec un glaive. Et nous le ferons violemment. Vous allez apprendre la violence”.
Entretemps, Gale recrute un certain Richard Butler et rêve de créer une Terre Promise en s’appuyant sur la doctrine de la “Christian Identity”. Là, il y aura seulement des Blancs, marchant militairement et respectant l’eugénisme. “Vous avez Detroit pour vos nègres, nous, Aryens, aurons le Nord-Ouest”. Une armée du mouvement de la haine luttera contre le ZOG (Zionist Occupation Government).
Actuellement, le groupe le plus actif est la “Rahowa” (Racial Holy War ou Sainte Guerre Raciale): le concept apocalyptique d’une guerre de race à caractère prémillénariste se devait d’émerger des principes de la “Christian Identity”. Divers mouvements tels que les skinheads du Quatrième Reich envisagent des meurtres raciaux spectaculaires, pour déclencher la Rahowa. Butler, déjà cité, proclame : “Les jeunes gens de notre nation devront utiliser toute méthode et moyens dont ils disposent pour neutraliser, et si possible, commencer l’extermination des peuples sous-humains de l’Amérique du Nord. Hommes, femmes, enfants de sang non-aryen seront exterminés ou expulsés sans appel”.
Les incitations au meurtre se sont multipliées depuis 1972, date de la parution d’une sorte de Mein Kampf à l’américaine, “The Turner Diaries “, sous les auspices d’une nouvelle filiale de la “Christian Identity”.
Ces appels ont suscité des vocations : attentats racistes à la bombe, rapts, assassinats se sont succédés, avec, comme épouvantable bouquet, l’attentat par camion piégé d’Oklahoma City, tuant 163 fonctionnaires “valets d’un état dirigé par Satan”.
.La Rahowa sévit actuellement sur Internet , (http://www.rahowa.com/)
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(1) Lire l’article de Manuel Grandjean, dans “Le Courrier de Lausanne” daté de juillet 1998 et titré : “Des Juifs sont restés dans les camps de concentration jusqu’en 1948”
http://www.imaginer.ch/courrier/reportages/Shoah/fr/histoire.html
Citations concernant Patton :“Le général Patton…fustige ceux qui pensent que la personne déplacée est un être humain, ce qu’elle n’est pas, et ceci s’applique particulièrement aux Juifs qui sont inférieurs aux animaux”...“Jusqu’à ce qu’il soit muté (fin novembre 1945 ; note personnelle), les réfugiés juifs subissent donc les exactions de Patton…
Autre citation de l’article : “Entre la fin de la guerre et le 1er juillet 1948, les Etats-Unis n’auront accordé que 28.000 visas à des Juifs. Parallèlement, un quota spécial a été instauré, à l’instigation du ministère de la défense et de la CIA nouvellement créée, pour faire entrer des centaines d’anciens nazis en raison de leur intérêt pour la sécurité nationale .
(Lire à ce dernier sujet ” The Ratline” d’Aaron et Loftus (1991)
(2)Poliakov : Histoire de l’antisémitisme.tome II. L’âge de la science. Calmann-Lévy, Paris, 1955-1977.Réédition 1991., p.289)
Anamorphose
09/05/2003
Le Réseau Voltaire de Thierry Meysssan propose sa version du jeu de cartes : y figurent les 52 salopards qui animent le nouveau “plus froid des monstres froids”, les US d’aujourd’hui, avec photos et biograpies sommaires. Du beau travail ! http://www.reseauvoltaire.net/jeudecartes.html
(Quand est-ce que notre aimable hôte, Philippe Grasset, trouvera-t-il un bon graphiste bénévole pour son excellent site ? :) )
Anamorphose
08/05/2003
Ca faisait déjà quelque temps que l’on avait eu l’occasion de s’en rendre compte : le ridicule ne tue vraiment plus, en particulier outre-Atlantique. Après avoir vilipendié les inspecteurs de Hans Blix, le Pentagone étatsunien ne trouve rien de mieux que de les débaucher pour se livrer à la chasse aux mythiques “Armes de Destruction Massive” (la variante à la mode du monstre du Loch Ness).
Enfin, au moins ça fera quelques types qui retrouveront du boulot…
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—317423-,00.html
“Le Pentagone recrute d’anciens inspecteurs de l’ONU
LE MONDE | 19.04.03 | 12h50
Cinq mille militaires sont affectés à la recherche des éventuelles armes biochimiques irakiennes
Les états-unis ont embauché une dizaine d’anciens experts en désarmement de l’ONU pour les aider dans leur recherche d’éventuelles armes de destruction massive (ADM) en Irak. A l’heure actuelle, quelque cinq mille militaires et techniciens américains s’y consacrent, depuis la fin des hostilités, mais ils n’ont rien découvert qui puisse être considéré comme une preuve.
La présence en Irak de ces ADM, susceptibles de menacer la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés, avait été l’un des motifs invoqués par George Bush pour déclencher la campagne “Liberté pour l’Irak”. (... La suite de l’article sur http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—317423-,00.html)”
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Par ailleurs, grand merci à Cycloïd pour le très intéressant article sur le “totalitarisme inversé” : on pourrait aussi parler, peut-être, de phobocratie ou de trouillalitarisme, tant les US apparaissent comme une culture de la peur. (Michael Moore, dans Bowling Columbine ne dit rien d’autre, d’ailleurs).
“Comme l’écrivait Tocqueville vers 1835, “Je pense donc que l’espèce d’oppression dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l’a précédé dans le monde (...) La chose est nouvelle, il faut donc la définir, puisque je ne peux la nommer.”
Ce n’est pas tout à fait de la théocratie, ce n’est pas tout à fait le même totalitarisme que celui que l’on connaissait, ce n’est pas exactement une tyrannie ni une dictature, ce n’est pas non plus du césarisme, ce n’est pas vraiment une évolution impériale, c’est quelque chose de différent mais qui a à voir avec tout ça : c’est un truc nouveau, mais c’est en tout cas c’est un truc vachement dangereux.
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