Anamorphose
07/05/2003
William Kristol, le Chantre à la Bouche d’Or des Neocons, nous sert un nouveau couplet dans le Weekly Standard du 12 mai.
Ce qui me frappe dans cet article c’est le ton quasi stalinien de l’auteur. De la même façon que les plumitifs du kommintern rabachaient, il y a 60 ou 70 ans, les paroles convenues sur les valet du grand capital et les laquais de l’impérialisme, en citant toutes les trois phrases une parole immortelle du génial Camarade Joseph Staline, Kristol ressasse les litanies convenues sur la Guerre contre la Terreur,les “outlaw regimes”, les “weapons of mass destruction”, la “freedom around the world”, en les assaisonnant à tout bout de champ de citations “éloquentes” du Président Bush (Béni soit son Saint Nom !) et en le comparant tant et plus à Churchill (comme on comparait Staline à Lénine ou même à Marx et Engels).
Le ***style*** de cette prose est sans doute l’indice le moins trompeur de ce qu’il véhicule. À la limite, peu importe le contenu (d’une affligeante pauvreté) : ce style, c’est le style totalitaire.
Pour ceux qui en douteraient encore, les États-Unis sont bel et bien en train de devenir toujours plus complètement cela : un État totalitaire (et théocratique en même temps, l’un n’empêchant pas l’autre), malgré le courage indéniable de tous ceux qui, là-bas, tentent courageusement de s’y opposer.
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http://www.weeklystandard.com/Content/Public/Articles/000/000/002/627wndwf.asp
The End of the Beginning
From the May 12, 2003 issue: The war on terror continues.
by William Kristol
05/12/2003, Volume 008, Issue 34
“Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, perhaps, the end of the beginning.”
—Winston Churchill, November 10, 1942, after the British defeat of the German Afrika Korps in Egypt
THE WAR ON TERROR is not World War II, and George W. Bush is not Winston Churchill. Still, the war in which we are presently engaged is a fundamental challenge for the United States and the civilized world. It is a defining moment for America and American foreign policy. The victory in what the president called Thursday night “the battle of Iraq” is, perhaps, the end of the beginning of this larger war.
President Bush understands that we are engaged in a larger war. His opponents, on the whole, do not, and this accounts in large measure for the yawning gulf between the supporters and critics of the Bush Doctrine.
It is unclear, to say the least, what actual policies most of Bush’s critics would follow. Different opponents would presumably embrace differing combinations of the sporadic use of American force, wishful exercises in appeasement, and endless negotiations at the United Nations and elsewhere. But what Bush’s opponents have in common is a refusal to come to grips with the fundamental character of the war on terror: the fact that it is a war, of which Afghanistan and Iraq, as the president said, are merely battles. Thus they refuse to embrace the president’s ambitious agenda, eloquently reiterated aboard the USS Abraham Lincoln, of targeting all terrorist groups and the states that support them, of confronting outlaw regimes that seek weapons of mass destruction, and of standing with the friends of freedom around the world.
When the president laid out his principles on Thursday, one formulation was particularly interesting: “Anyone in the world, including the Arab world, who works and sacrifices for freedom has a loyal friend in the United States.” Why “including the Arab world”? Because that world—or better, perhaps, the Middle East or the Islamic world—is the heart of the problem. North Korea is a danger, to be sure. But it probably can be contained—and the global threat it poses is primarily in proliferating its deadly weapons to terrorists and terrorist states. Almost all of these are in the Middle East.
The liberation of Iraq was the first great battle for the future of the Middle East. The creation of a free Iraq is now of fundamental importance, and we must do what it takes to make a decent, democratic Iraq a reality. But the next great battle—not, we hope, a military battle—will be for Iran. We are already in a death struggle with Iran over the future of Iraq. The theocrats ruling Iran understand that the stakes are now double or nothing. They can stay in power by disrupting efforts to create a pluralist, non-theocratic, Shia-majority state next door—or they can fall, as success in Iraq sounds the death knell for the Iranian revolution.
So we must help our friends and allies in Iraq block Iranian-backed subversion. And we must also take the fight to Iran, with measures ranging from public diplomacy to covert operations. Iran is the tipping point in the war on proliferation, the war on terror, and the effort to reshape the Middle East. If Iran goes pro-Western and anti-terror, positive changes in Syria and Saudi Arabia will follow much more easily. And the chances for an Israeli-Palestinian settlement will greatly improve.
The president said on Thursday night, “Any outlaw regime that has ties to terrorist groups, and seeks or possesses weapons of mass destruction, is a grave danger to the civilized world, and will be confronted.” That is Iran, above all. On the outcome of the confrontation with Tehran, more than any other, rests the future of the Bush Doctrine—and, quite possibly, the Bush presidency—and prospects for a safer world.
As Churchill also said in his speech of November 10, 1942, “We have not entered this war for profit or expansion, but only for honor and to do our duty in defending the right.” All honor to Bush for confronting the challenge of our day in the same spirit, and with the same confidence. There will be setbacks and difficulties ahead. But surely we can, as we must, prevail.
—William Kristol
Cycloid
07/05/2003
The Nation est souvent considéré comme le périodique américain équivalent à
“notre” Monde Diplomatique. Maintenant que la guerre est annoncée comme finie,
le patriotisme n’empêche plus les rédacteurs de publier des articles auprès desquels
ceux de Ramonet semblent écrits à l’eau de rose.
Ainsi ce papier signé SHELDON WOLIN, et titré “Inverted totalitarianism”
http://www.thenation.com./doc.mhtml?i=20030519&s=wolin
L’auteur estime qu’en commun avec le nazisme, la doctrine US partage l’aspiration vers une puissance illimitée et un expansionnisme agressif.
Grosse différence cependant : sous Hitler, la haute finance était soumise à l’idéologie nazie, tandis que le “big business” américain, lui, est totalement dominant.
Autre opposition : les nazis s’efforçaient d’inculquer aux masses le sens de la puissance collective (“Kraft durch Freude”), tandis que le totalitarisme “inversé” inspire un sentiment de faiblesse, d’inutilité collective. L’ “inverted totalitarism” s’efforce de susciter des événements, des rumeurs et des campagnes médiatiques inspirant la crainte, la peur, voire la panique aux masses, afin que celles-ci soient reconnaissantes au gouvernement de les protéger contre d’épouvantables périls.
Mais lisez donc cet article.
Robert Enders
06/05/2003
Journalists who make a
careful analysis of the
facts are called “robots US”
and accused of having
“definitely deserted
humanity.” Civilized
people should not resort to
such name-calling.
giovanni
06/05/2003
dans mon petit j’etai arrivèe aux memes conclusion . je suis d’accord completemant
un italien de droit qui cherche de penser avec sa tete(excusez les erreurs d’orthographie)
MUNGRALIE
04/05/2003
George Walker Bush , Saddam, Ben Laden , Milosévic , OTAN,ONU , par la PSYCHODIXNEUFOLOGIE DE LA THEORIE DE LA MATRICE 19,( Copyright )2003. le Défi inimaginable .
Cycloid
02/05/2003
Le vénérable journal de la Grande Richesse, “Fortune,” révèle des faits inattendus
sur “Rummy” et la compagnie géante ABB dont le siège est en Suisse.
FORTUNE Monday, April 28, 2003
http://www.fortune.com/fortune/articles/0,15114,447429-1,00.html
ABB ? Asea Brown Boveri, “leader global dans la production, la transmission et la distribution de l’énergie”.
HISTOIRE d’ABB
Société holding du groupe multinational ABB, actif dans le domaine de l’électrotechnique. Elle est née en 1988 de la fusion de BBC Brown Boveri
AG à Baden et du groupe suédois Asea, qui détiennent chacun la moitié du capital. Le siège est à Zurich. La maison Brown, Boveri & Cie à Baden
(BBC), fondée en 1891 par Charles Eugen Lancelot Brown et Walter Boveri et transformée en SA en 1900, grandit très rapidement et s’imposa vers
1910 au premier rang de l’industrie suisse des machines, grâce à l’avance technique de produits comme le rotor cylindrique pour turboalternateurs
(1901) ou les turbines à vapeur de haute qualité (fabriquées dès 1901) qui devinrent sa spécialité. La société concurrente AEG acquit en 1904-1905
une majorité du capital, mais des incompatibilités provoquèrent son retrait dès 1915. Dès lors, le capital de BBC est très dispersé. Les crises de
l’entre-deux-guerres stoppèrent provisoirement la croissance: nombreux licenciements, assainissements par réduction du capital en 1924 et 1938.
Touchant à presque tous les domaines de l’électrotechnique, souvent en proposant des nouveautés mondiales (turbocompresseur en 1923, turbine à
gaz en 1939, accélérateur d’électrons en 1951) ou en battant des records (groupe de turbines à vapeur de 1300 MW en 1973, turbine à gaz de 240
MW en 1994), BBC prit pied dans les principaux pays industrialisés d’Europe avant 1914 déjà, et après 1945 dans le monde entier, où le holding
comptait 159 sociétés en 1987. Filiale fondée en 1900, Brown, Boveri & Cie AG Mannheim (D) dépassa la maison mère vers 1930. BBC fusionna
en 1967 avec la fabrique de machines d’Oerlikon ( Maschinenfabrik Oerlikon (MFO) ) et en 1969 avec Sécheron à Genève, en prenant la tête du
groupe, qui conserva ses activités industrielles jusqu’à ce qu’elles passent en totalité, au début de 1988, à ABB. De 1988 à 2001, les sociétés suisses
d’ABB forment le sous-holding Asea Brown Boveri AG à Baden (ABB Suisse). Chiffre d’affaires (Suisse/monde) en millions de francs suisses: 75 en 1920
(Suisse); 90/185 en 1945; 2300/10 400 en 1987; 5100/39 800 en 1995; 2600/41400 en 1999. Personnel (Suisse/monde): 5300/23 000 en 1920;
6700/30 000 en 1945; 15 500/94 000 en 1987; 12 700/210 000 en 1995, 8 100/161 430 en 1999.
RUMSFELD et ABB : Rummy fut le seul directeur américain d’ABB, de 1990 à 2001.
ABB et PYONGIANG : Après de nombreuses réticences, ABB accepta de participer à la fourniture de deux réacteurs nucléaires à eau légère à la république de Corée du Nord.
Les Américains (porte-parole: Rumsfeld) avaient marqué leur accord en 1994.
L’ETONNEMENT DE “FORTUNE” AUJOURD’HUI : il y a lieu d’être surpris du silence de Rumsfeld à ce sujet. Il faisait pourtant partie du “board” d’ABB qui a gagné un contrat de 200 millions de dollars, en faisant les plans et en fournissant des pièces maîtresses pour les réacteurs en question.
RUMMY la FERME : Les tentatives des journalistes de “FORTUNE” pour obtenir des éclaircissements se sont heurtées à un mur de silence.
” Aujourd’hui Rumsfeld, volant haut après la guerre d’Irak, discuterait d’un plan pour un ‘changement de régime’ en Corée du Nord. Mais son silence au sujets des réacteurs nucléaires suscite des questions quant à ce qu’il a fait - ou n’a pas fait- en tant que directeur d’ABB”.
NOTA BENE : les réacteurs nucléaires à eau légère sont parfaitement aptes à fournir
des matériaux fissiles à usage guerrier.
FORTUNE conclut son long article par : ” Tôt ou tard, le Secrétaire de la Défense devra expliquer son silence”
Jean-Pierre Palut
30/04/2003
Signalé dans l’éditorial de ce jour de Paul Krugman dans lInternational Herald Tribune, un article de John Cochran publié sur le site de ABCNews révèle que des représentants de « l’administration Bush » n’hésitent plus à découvrir le pot aux roses. Cela est bien résumé dans le « chapeau » de larticle :
To build its case for war with Iraq, the Bush administration argued that Saddam Hussein had weapons of mass destruction, but some officials now privately acknowledge the White House had another reason for war a global show of American power and democracy.
Voir: http://abcnews.go.com/sections/nightline/US/globalshow_030425.html
François
28/04/2003
Bonjour,
Tout d’abord, félicitation pour votre site. Je suis désolé de vous poser la question ici sur le forum, mais je n’ai pas trouvé de lien pour vous contacter sur le site.
Il y a quelques semaines vous nous annonciez la diffusion d’un reportage sur la CIA diffusé sur Arté.
Vous annonciez également la diffusion prochaine du script de cette émission.
Est-ce toujours prévu ?
Pour quand ?
Merci et encore bravo!
François
Cycloid
25/04/2003
WHAT’S NEW est un site placé sous le signe de l’ American Physical Society, et est destiné à informer les lecteurs des atteintes à la liberté constatées aux USA.
http://www.aps.org/WN/index.html
Robert L. Park renouvelle chaque semaine son contenu.
Dans le numéro daté du vendredi 11 avril, on pouvait lire l’ahurissante information que voici :
The USA Patriot Act (Loi Patriotique américaine) : des bibliothécaires dénoncent une agression sur le droit de lire
Le USA Patriot Act, passé à la hâte après le 11 septembre 2001, donne (entre autres) le droit aux autorités du FBI d’examiner tous les comptes-rendus de fréquentation des
bibliothèques. La loi interdit aussi aux bibliothèques d’avertir les clients que leurs habitudes de lecture sont surveillées. Dans tout le pays, les bibliothèques commencent à détruire les rapports de fréquentation et à avertir les clients que “tout ce que vous lisez est maintenant exposé à un examen secret par les agents fédéraux”. L’Association américaine des Bibliothèques presse le Congrès d’abroger les dispositions de l’ USA PATRIOT Act
relatives aux rapports de bibliothèques. Contacté par l’Association des bibliothèques du Vermont, le républicain Bernie Sanders a présenté (au Congrès) la semaine dernière, le
Freedom to read Protection Act (loi de protection pour la liberté de lire). Jusqu’à présent,
il y a 70 garants.
JFL
24/04/2003
Notons pour les nombreuses coquilles de ces derniers jours que Irak s’écrit avec un k, éventuellement un q, mais rarement avec un N.
Parler autant de l’Iran dans ses colonnes va finir par faire passer notre hôte, M Grasset, pour un faucon de la plus dure espèce ...
:))
Cycloid
24/04/2003
Je fais allusion au texte paru sur un site russe et repris sur la page principale de “de defensa”
Ce texte a été écrit par un reporter arabe, Walid Rabah,
et diffusé le 16-IV-03 par
the “Arab Voice”.
Il est repris sur un site qui donne plus de détails que le site russe :
http://www.informationclearinghouse.info/article2958.htm.
Une reddition moyennant un départ vers les USA ne serait pas étonnant.
(cf.“the ratline” en 1945 et
la fuite du réseau Gehlen).
Marc C.
24/04/2003
Des enquêtes sont ouvertes à lencontre de militaires et journalistes des forces coalisées soupçonnés davoir pillés des objets dart. Pourquoi si peu de temps dantennes ou de lignes dans les organes de presses si ce nest pour ironiser ou critiquer la qualification par M. CHIRAC de tels comportements de crime contre lhumanité, ou de soulever dédaigneusement que la vie dune personne constitue alors aussi un crime contre lhumanité.
Il sagit en effet de crime contre lhumanité, et la presse devrait davantage sinformer et en faire état.
La qualification « humanité » renvoie à limpact de lacte sur lhumanité.
Un meurtre constitue un crime contre la société et lorsquelle prend la proportion dun génocide elle affecte lhumanité. Un vol selon les circonstances affecte ou lindividu ou la société. En loccurrence, rien nempêche que lon considère quelle affecte lhumanité.
Partant de là, à la différence du vol dun véhicule ou du pétrole irakien, les comportements incriminés lèsent non seulement le peuple irakien mais aussi lhumanité entière. Il sagit dun vol affectant la mémoire humaine, dune véritable lobotomie frauduleuse dautant plus grave que lIrak fait partie du berceau de lhumanité et que les objets en étaient le témoignage. En ce sens, M. CHIRAC ne se trompe pas en dénonçant que ces actes portent atteinte à lhumanité.
Pourquoi un crime plutôt quun délit ? Simplement parce que lhumanité entière en raison de ses particularités ne peut être lésée que par des actes présentant une particulière gravité (génocide) et quon limagine mal affectée par un acte véniel (contre-danse). Or, les circonstances des pillages sont dautant plus aggravantes que les objets entraient de facto ou de jure dans le patrimoine mondial de lhumanité, et que les voyous sétaient parés du masque des libérateurs dun peuple opprimés.
Hélène
24/04/2003
J’ai entendu parler de ce genre de tractations juste
avant la prise de Bagdad,à
la télé je crois de la bouche même d’un responsable américain qui
disait que l’armée de la coalition était en contact
avec de hauts responsables
iraquiens .Bien entendu il n’a pas donné le résultat de ces négociations,et si
elles ont abouti,nous ne le saurons pas de sitôt,
personne ne le souhaite!
mais ça n’aurait rien d’étonnant,hélas!!!pour tous les civils qui sont morts sans savoir ni comprendre.
Cycloid
23/04/2003
Quelques terribles images de guerre:
http://www.thememoryhole.org/war/thisiswar/
Un état qui déclenche de tels cataclysmes mérite cent fois l’épithète de “rogue state” (état voyou).
Anamorphose
23/04/2003
L’administration US veut “punir la France”.
C’est le moment où jamais de montrer une solidarité sans faille avec elle : elle a pris une postition courageuse face à l’imbecilité néo-conservatrice américaine ! Il s’agit d’être solidaire avec elle !
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mardi 22 avril 2003, 23h06
Washington continue de réfléchir à une “punition” pour la France
WASHINGTON (AFP) - Sous la pression des “faucons” de l’administration de George W. Bush, les Etats-Unis continuent de réfléchir à une “punition” pour la France en raison de son opposition à la guerre en Irak, a-t-on appris mardi auprès de responsables américains.
De hauts responsables américains se sont discrètement réunis lundi à la Maison Blanche pour examiner d’éventuelles mesures, notamment une mise à l’écart de la France lors de rencontres américano-européennes.
Aucune décision n’a toutefois été prise lors de cette rencontre, mais une autre réunion pourrait avoir lieu la semaine prochaine, ont indiqué ces responsables à l’AFP, sous couvert de l’anonymat.
Selon ces sources, le cabinet du vice-président Dick Cheney est particulièrement actif pour demander que des mesures soient prises contre la France afin de ne pas laisser sans conséquences son opposition à Washington dans le dossier irakien.
Parmi les mesures suggérées figure la possibilité que la France soit écartée de forums ou rencontres organisés par Washington avec ses alliés européens, a-t-on indiqué sans plus de précisions.
De hauts responsables du Pentagone, notamment le numéro deux du ministère de la Défense, Paul Wolfowitz, réclament quant à eux que la France soit marginalisée le plus possible au sein de l’Otan.
“Ils tentent de trouver un moyen de créer des mécanismes alternatifs pour traiter avec les Français, ou plutôt sans eux, pas simplement à l’Otan mais d’une manière plus large”, selon un haut responsable américain.
Cette rencontre a réuni notamment le numéro deux du Conseil national de sécurité, Stephen Hadley, et le numéro trois du département d’Etat, Marc Grossman. La présence de M. Wolfowitz n’a pas pu être confirmée auprès de ces sources.
Une rencontre sur le même sujet aurait dû réunir jeudi dernier le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, le secrétaire d’Etat Colin Powell et la conseillère de M. Bush pour la sécurité nationale, Condoleezza Rice.
Réclamée par le Pentagone, elle avait toutefois été annulée pour permettre aux responsables américains de faire le point après l’entretien téléphonique, l’avant-veille, de M. Bush avec le président français Jacques Chirac.
Les Etats-Unis reprochent en particulier à Paris d’avoir pris la tête des pays hostiles à la guerre à l’Otan et au Conseil de sécurité de l’Onu, où Paris a menacé de mettre son veto à un projet de résolution qui aurait donné un feu vert aux hostilités.
A l’Otan, l’une des possibilités évoquées consisterait à recourir désormais, pour les décisions sensibles au Comité des plans de défense (CPD), un organe décisionnel dont s’est retirée la France en 1966, plutôt qu’à ses instances politiques, où Paris siège.
Les partisans de “punir” la France voudraient également l’évincer des contrats pour la reconstruction de l’Irak sur lesquels les Etats-Unis entendent garder la haute main.
Le département d’Etat (Affaires étrangères), qui a plaidé ces derniers temps pour que la page soit tournée avec Paris, s’est montré plutôt circonspect mardi et a laissé entendre que les désaccords ne resteraient pas sans réponse.
“Les événements récents et les désaccords ont eu un effet sur nos vues et nos relations”, a déclaré le porte-parole Richard Boucher, interrogé sur la politique américaine vis-à-vis de la France. “Cela aura des effets, mais je ne suis pas en mesure de tirer des conclusions à ce stade”, a-t-il ajouté, tout en assurant que tous les pays étaient les bienvenus pour travailler à la reconstruction de l’Irak.
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