jc
17/08/2019
PhG: "une balance qui bascule sans savoir ce que contient l’autre plateau"
On peut adopter une attitude inconnaissante mais on peut également spéculer.
Il ne fait aucun doute pour moi que les innovations humaines faites depuis -disons- la Renaissance, sont de plus en plus artificielles, et il ne fait guère de doute que la nature finira par reprendre ses droits.
Thom a jadis (début des années 1980?) écrit un article sur l'innovation qui figure dans les anciennes version de l'EU (et peut-être encore dans l'actuelle). Il se termine par un paragraphe intitulé "Décourager l'innovation" dont voici d'abord la dernière phrase:
"Sinon, si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques."
puis le texte complet:
"Les sociologues et les politologues modernes ont beaucoup insisté sur l'importance de l'innovation dans nos sociétés. On y voit l'indispensable moteur du progrès et -actuellement [années 1980]- le remède quasi-magique à la crise économique présente; les "élites novatrices" seraient le coeur même des nations, leur plus sûr garant d'efficacité dans le monde compétitif où nous vivons. Nous nous permettrons de soulever ici une question. Il est maintenant pratiquement admis que la croissance (de la population et de la production) ne peut être continuée car les ressources du globe terrestre approchent de la saturation. Une humanité consciente d'elle-même s'efforcerait d'atteindre au plus vite le régime stationnaire (croissance zéro) où la population maintenue constante en nombre trouverait, dans la production des biens issus des énergies renouvelables, exactement de quoi satisfaire ses besoins: l'humanité reviendrait ainsi, à l'échelle globale, au principe de maintes sociétés primitives qui ont pu -grâce, par exemple, à un système matrimonial contraignant- vivre en équilibre avec les ressources écologiques de leur territoire (les sociétés froides de Lévi-Strauss). Or toute innovation, dans la mesure où elle a un impact social, est par essence déstabilisatrice. En pareil cas, progrès équivaut à déséquilibre. Dans une société en croissance, un tel déséquilibre peut facilement être compensé par une innovation meilleure qui supplante l'ancienne. On voit donc que notre société, si elle avait la lucidité qu'exige sa propre situation, devrait décourager l'innovation. Au lieu d'offrir aux innovateurs une "rente" que justifierait le progrès apporté par la découverte, notre économie devrait tendre à décourager l'innovation ou, en tout cas, ne la tolérer que si elle peut à long terme être sans impact sur la société (disons, par exemple, comme une création artistique qui n'apporterait qu'une satisfaction esthétique éphémère -à l'inverse des innovations technologiques, qui, elles, accroissent durablement l'emprise de l'homme sur l'environnement). Peut-être une nouvelle forme de sensibilité apparaîtra-t-elle qui favorisera cette nouvelle direction. Sinon, si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques."
PS: J'ai terminé mon précédent commentaire (article "Réenchanter le monde / Ars magna" de PHP) par "Quelle est notre fonction ici-bas? Imiter des robots conçus par "notre" raison humaine?". Je pense que "Obéir aux robots conçus par "notre" raison humaine?" est plus adéquat car c'est ainsi que je vois les choses rapidement évoluer.
Pour paraphraser PhG ("La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée") je pense que la sagesse, aujourd'hui, c'est de s'opposer à "notre" (dé)raison humaine (au moins occidentale).
patrice sanchez
17/08/2019
n'était destinée au final à nous faire redécouvrir notre part spirituelle sommeillant en chacun de nous !
Une manière de leçon d'humanité pour l'animal homme qui voulut être dieu ou satan, un chaos libérateur pour nos consciences ... ce à quoi nous assistons impuissants, n'est rien de moins que la séparation du bon grain de l'ivraie, la mort du principe du mal qui n'a que trop régné sur notre humanité !
Alex Kara
16/08/2019
Lorsque je lis le texte d'Alastair Crooke, je vois partout la question de l'épuisement des ressources (surtout énergétiques) et ce n'est cité nulle part. Les champs de bataille cités ici tournent autour des réserves d'hydrocarbures.
Si elles sont, comme on l'anticipe depuis un certain temps déjà (1970…) sur le point de s'épuiser, ou au moins de devenir chères, alors les Etats-Unis n'ont en effet plus rien à chercher dans le coin, hormis bien sûr semer la zizanie pour pas cher (ils sont toujours Anglo-Saxons après tout ;) ) et il font alors la bonne chose : ils se retirent.
Ce que je propose ici c'est une grille de lecture basée sur cette hypothèse d'épuisement des ressources, en reprenant aussi des concepts que j'ai découverts sur dde.
Le “choix du feu” se base sur la consommation de réserves fossiles, et non sur une gestion raisonnable des énergies renouvellables. (la première permet la conquête, la seconde beaucoup moins). Toute la civilisation occidentale depuis le XVIIIème sicèle et depuis les années 80 la civilisation mondiale globalisée dépend de ce schéma économique.
Les élites que ce schéma a crée ne vont pas survivre à l'épuisement des ressources, l'inertie technologique et intellectuelle est tout simplement trop forte. Comme pour toute élite, le désir de perpétuer leur status de dominant mène à une fossilisation sociale qui fait que l'élite ne consiste bientôt que d'Héritiers. Les Etats-Unis aujourd'hui sont dirigés par ce qu'il faudrait appeler une “fin de race”, qui empêche toute évolution réelle, utilise le Pentagone pour s'enrichir et placer les fistons (et fistonnes) incapables à des postes qui rappellent les charges à acheter dans l'Ancien Régime. (même chose chez Enron, GE apparemment, etc.)
La puissance des Etats-Unis reposant sur les hydrocarbures (un général francais m'avait dit il y a vingt ans “l'OTAN ce n'est qu'une logistique du carburant”), leur épuisement mène invariablement à leur destruction/remodelage. Tant qu'il y a des hydrocarbures, les Etats-Unis continuent à ne pas s'effondrer, malgré la multiplication des signes avant-coureurs que dde suit méticuleusement.
Trump a-t-il véritablement essayé de refonder le Pentagone ? Non, aucun intérêt. Le F-35 se porte bien-mal comme toujours, les porte-avions de moins en moins mobiles engloutissent toujours des fortunes, l'appareil militaire est perclu de sclérose comme toujours. Tout cela n'a aucun avenir, c'est basé sur les hydrocarbures.
J'avais écrit ici il y a quelque temps que Trump représentait la faction “Souveraine” dont l'effort principal est la “dé-globalisation” et qu'il avait à lutter contre la faction “Impériale” (Démocrates, Républicains et Deep State tous unis) qui au contraire ne sait rien faire d'autre que de globaliser encore et toujours plus. la dé-globalisation est l'anticipation logique de l'épuisement des ressources énérgétiques (et d'autres, les métaux par exemple).
Trump a certainement connu des revers fin 2017 – début 2018 qui ont fait craindre que la faction “Souveraine” avait perdu le bras de fer, et l'on vit par exemple Bolton revenir pour semer la guerre (si possible). La faction "Impériale" peut pavoisier autant qu'elle le veut, si les hydrocarbures s'épuisent elle est tout de même condamnée.
Comme l'est le reste de l'économie mondiale, même là où elle est peu globalisée. On parle ici d'un effondrement majeur. J'aime beaucoup cette présentation imagée de l'effondrement de l'Âge du Bronze Tardif (il y a des sous-titres en français) où on explique entre autres que les armées de l'époque étaient très technicisées mais de ce fait étaient fragiles, et inadaptées à des missions découlant de l'effondrement, comme le maintien de l'ordre :https://www.youtube.com/watch?v=QMBM1qazAXE&t=170s
La fin de l'énérgie fossile bon marché c'est la fin des engrais bon marché et de l'agriculture mécanisée, et de ce fait c'est la famine et la mort pour des milliards d'humains (ben oui). Du coup on voit mal si à terme on pourra vraiment utiliser des armes hypersoniques pour rétablir la situation dans les faubourgs des petites villes confrontées aux pillards et à des criminels-seigneurs-de-guerre (disons, un peu comme la Chine dans l'entre-deux guerres).
Dans cette hypothèse, les Russes peuvent être fiers de leurs armes avancées, elles risquent de ne pas vraiment servir. Notons que pendant ce temps-là les Etats-Unis ont perfectionnés les conflits hybrides, utilisant Facebook (TM) et George Soros (TM) pour créer le désordre à diverses échelles.
jc
16/08/2019
Dans le lien "société techniciste" de l'article de PHP qui renvoie à l'article "Heidegger et la question de la technique" de Wikipédia, il est rappelé que pour les Anciens Grecs "teknè" désignait aussi bien l'art de l'artiste que le métier de l'artisan. Dans notre société contemporaine il y a une nette bifurcation de sens entre l'art et la technique, illustrée par la différence, grain de sable divin selon PhG¹, entre la cathédrale -disons de Reims- et les tours modernes -disons de Doubaï-,
Aristote disait que c'est la "teknè" qui imite la nature: nous avons l'idée du soufflet parce que nous avons des poumons, de la pompe parce que nous avons un coeur, de l'ordinateur parce que nous avons un cerveau. Dans notre contre-civilisation c'est l'inverse: le poumon est un soufflet, le coeur une pompe et le cerveau un ordinateur; la sacralisation contemporaine de la technique au lieu de la sacralisation de la nature (Jacques Ellul a joliment formulé cette inversion: notre contre-civilisation sacralise ce qui désacralise ce qu'ont sacralisé toutes(?) les autres civilisations).
Qu'est-ce qui a permis cette inversion? La confiance en la raison humaine occidentale -la déesse raison- illustrée par la phrase suivante -pour moi ahurissante- tirée du tout début de la préface de la deuxième édition de la "Critique de la raison pure":
"La raison, tenant d’une main ses principes, qui seuls peuvent donner valeur de lois à des phénomènes concordants, et de l’autre l’expérimentation qu’elle a conçue d’après ceux-ci, doit s’approcher de la nature, certes pour être instruite par elle, mais non toutefois comme un élève, prêt à entendre tout ce que le maître veut, mais en la qualité d’un juge en exercice, qui contraint les témoins à répondre aux questions qu’il leur soumet."
Qu'est-ce que la rationalité? PhG examine la question dans l'article "La crise de la raison (humaine)²". La rationalité codifiée dans l'organon d'Aristote est-elle naturelle? Pour Thom "la rationalité n'est, au fond, qu'une déontologie dans l'usage de l'imaginaire" et la logique naturelle est embryologique: "La classe engendre ses prédicats, comme le germe engendre les organes de l'animal. Il ne fait guère de doute (à mes yeux) que c'est là l'unique manière de théoriser ce qu'est la Logique naturelle."
Pour moi la citation suivante extraite de "Théorie de la signification de J.W. Uexküll illustre parfaitement l'inversion entre la raison humaine et ce que PhG qualifierait, j'en suis convaincu, de raison suprahumaine:
“« Le mécanisme de n'importe quelle machine, une montre par exemple, est toujours construit de manière centripète, c'est à dire que toutes les parties de la montre, aiguilles, ressorts, roues, doivent d'abord être achevées pour être ensuite montées sur un support commun.
Tout au contraire la croissance d'un animal, tel le triton, est toujours organisée de manière centrifuge à partir de son germe; d'abord gastrula il s'enrichit ensuite de nouveaux bourgeons qui évoluent en organes différenciés.
Dans les deux cas, il existe un plan de construction; dans la montre, il régit un processus centripète, chez le triton, un processus centrifuge. Selon le plan les parties s'assemblent en vertu de principes opposés. »
La citation de Uexküll rappelle l'analogie faite par Bergson entre outil et organe. Pour Aristote l'âme est au corps ce que la vue est à l'oeil. Pour ceux qui croient que c'est la fonction qui crée l'organe -mon cas-, nous avons des yeux pour voir. Entre mécanisme et vitalisme³, il faut choisir son progressisme. Quelle est notre fonction ici-bas? Imiter des robots conçus par "notre" raison humaine?
¹: https://www.dedefensa.org/article/dialogues-3-le-grain-de-sable-divin
²: https://www.dedefensa.org/article/glossairedde-crisis-la-crise-de-la-raison-humaine-1
³: "La synthèse ainsi entrevue [MMM, "Une théorie dynamique de la morphogenèse"] des pensées "mécaniste" et "vitaliste" n'ira pas sans un profond remaniement de nos conceptions du monde inanimé."
Alex Kara
15/08/2019
Je suis tout à fait d'accord sur le fait que la société moderne nous a coupé de la nature, en la sortant de nos vie (75% des Français vivent en ville) et en la détruisant. Les grands champs de l'agriculture mécanisée, plats comme des tables de billard, ce n'est plus tout à fait la nature.
Je risquerai tout de même une nuance : les fêtes paysannes ressemblent un peu aux fêtes d'entreprises de nos jours, dans la mesure où la hiérarchie était là aussi très présente, et souvent terrible, par exemple pour les paysans pauvres, les enfants ouvriers etc.
Le journalier était quasiment un vagabond, contraint de travailler pour survivre, parfois pas payé, dormant souvent avec les animaux etc. (ça devait être l'hubert-isation de l'économie… ha ha) (non je n'ai pas honte)
Le départ de ces journaliers pour les villes industrielles au début de la Révolution Industrielle a été un facteur fondamental de la mécanisation des campagnes, et de la disparition des paysans.
Comme 80% de la population habitait la campagne avant la Révolution Française, une grande partie de la vie spirituelle et artistique s'y déroulait, donc il y a aussi eu l'appréciation de l'esthétique et de de la nature, mais aussi un travail terrible et une structuration hiérarchique sans pitié (et pour cause, il s'agissait aussi souvent de survie pure et simple).
alain pucciarelli
15/08/2019
Et ben oui, le type a été, sans doute, assassiné. A moins que quelque expert sortis du chapeau ne prétende le contraire. En tout cas, la question, virulente, est posée. La surveillance du prisonnier? Tous achetés, tous vendus. Pourquoi en douter? Ce type qui tenait plus à la vie qu'à toute chose ou principe aurait décidé de disparaître? Plaisanterie. Les états unis sont, en tant que puissance, le plus pourri des systèmes de pouvoir, et se révèlent être le réceptacle de toutes les turpitudes humaines, au moins dans leur "cerveau élitiste". Un marécage en vérité. Alors, tuer, pourquoi pas. Mais au moins faire semblant. ...L'urgence était trop grande. Ils n'ont pas pu attendre. Les USA sont une mafia sans FBI pour les contrer. A la fin, pour calmer tout cela, "ultima ratio regis", Le roi russe en l'occurrence. Tout cela est infect.
eric b.
14/08/2019
...tout-à-fait clair que le complot est, en temps que tel, un concept conçu, voir conceptualisé, par les concepteurs de la théorie du complot ... et donc que le complot n'existe pas, voir ne devrait pas exister, et d'ailleurs, rien ne devrait exister, à par la vérité vraie, qui existe en tant que telle par elle même en dehors de tout ... ( tout est bien (spinoza)) ...
Jean-luce Morlie
14/08/2019
Bonjour,
À la lecture de cet article, il me semble que Dimitri Orlov, au-delà du grand intérêt de ses analyses globales, engage ses lecteurs sur une voie de garage, et plus, vers leur écrasement individuel le tampon terminal de la voie, et au-delà ...
Simplement dit, Orlov préconise des solutions individuelles, alors qu’à un problème de société, il ne peut y avoir que de solutions collectives.
Dans le cadre de l’analyse sociologique, cette attitude est une erreur méthodologique, et épistémologique. Je me réfère à Wright Mills : il faut distinguer les épreuves individuelles de milieu des enjeux collectifs de société (cette, position est en fait celle de Durkeim, expliquer un fait social par un fait social).
Sur le plan épistémologique, il s’agit d’une confusion irrecevable entre les propriétés d’un ensemble et celles de ses éléments., lesquelles ne sont pas du même niveau logique.
Certes, je n’ai pas, pas plus que Dimitri Orlov, de solutions collectives à présenter. Par contre, ne devrions-nous pas reconnaitre que nous avons besoin d’un plan d’action collectif. Certes, la grande crise d’effondrement prépare à « un "rebattage" de carte sur fond de changement d’échiquier » ; c'est-à-dire à une forme imprévisible de refonte générale des relations sociales dans le bloc-BAO, laquelle ne pourra être que « bricolée » et « pilotée à vue » par le 1% (+19% de commensaux).
Ne croyons-nous pas qu’en tant que « le 80% », notre degré d'aliénation futur (à l'issue de la phase de stabilisation) dépend, sans nul doute, de la prise de conscience, aujourd’hui, de ce qu’il nous sera nécessaire, d'inventer et de construire, à vue également, des alternatives collectives, à ce qui nous adviendrait dans la reprise du chaos, instrumentée de quelques oligarques "ex BAO", adoubés par Pékin et Moscou ?
EricRobertMarcel Basillais
14/08/2019
Merci à P. GRASSET d'alimenter le débat interne USA sous l'angle américain sans quoi effectivement, Washington passe pour folle, sans que notre raison à nous, y comprenne goutte. Merci d'autant plus que ce débat, évidemment central outre atlantique n'est pas limité là bas : les milices du DOMBASS disent quelque chose que la propagande pro- ou anti- russe nie des deux côtés de la ligne de front. Bon pied Bon oeil !
EricRobertMarcel Basillais
13/08/2019
Ah! Bergo ? Il n'est point Pape. C'est un franc mac à la solde du Bnei Brith et posé là par eux… z'avez pô vu ? ah! c'est qui les Mous alors ?
Plus sérieusement, le Christianisme est en pleine résurrection. Je ne sais pas où vous regardez , au Vatican ? Ah ! C'est pour ça…
La technoscience en a pour 60 ans maxi. C'est rien 60 balais.
L'Eglise de Pierre sera détruite, telle Notre Dame de Paris, bien avant. Mais on s'en fout ! La religion et le message ne passeront pas : IL l'a dit et cela va avoir lieu. Nous espérons seulement que les Satanistes ne seront pas mous. Car ils font le boulot, comme toujours, en croyant le défaire : c'est pas leur faute… Satan les a trompé... que voulez vous faire avec un Dieu pareil ? !
L'Eglise de Jean (Cf ci dessous) restera jusqu'au bout… n'est-ce pas merveilleux ? Pas grand chose sur cette planète pourra en dire autant…
https://ericbasillais.wordpress.com/2019/05/28/quest-ce-que-le-chistianisme-de-st-jean/
et JESUS ici :
https://ericbasillais.wordpress.com/pdf-a-telecharger/
jc
13/08/2019
Non, pas pour tout le monde; seulement pour ceux qui le désirent (chacun a la possibilité de masquer son mail lorsqu'il commente).
J'en profite pour aller dans le sens de votre commentaire "Chanel": la faculté de l'homme à tenir pour vrai ce qu'on lui enseigne est assez prodigieuse: les rhéteurs et les sophistes (beaucoup s'ignorent -les pires, peut-être-) semblent avoir encore de beaux jours devant eux.
Perso il m'a fallu attendre la retraite pour essayer de penser par moi-même. Exercice qui s'avère pour moi extrêmement difficile car il s'agit de tenter d'écouter ma "petite voix intérieure" au milieu de l'assourdissant vacarme médiatique du politiquement correct (PC pour les accros de l'acronyme), vacarme qui a pour but de tuer dans l'oeuf toute velléité d'audace de pensée.
PhG: "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée."
Alex Kara
12/08/2019
Votre adresse e-mail apparaît à côté de votre nom, pour tout le monde.
Voilà voilà
Bonne soirée
AG
12/08/2019
Apparement certains y croient dur comme fer ...
https://www.facebook.com/actdottv/videos/770297793160789/
alain pucciarelli
12/08/2019
Bon. Je m'amuse. Juste pour dire qu'un éditorialiste (M. Bonnal) qui ne supporte pas la contradiction est un prêtre sectaire. L'aire de l'échange d'idées lui est à priori étrangère. Il n'est donc pas un intellectuel digne de ce nom. M. Bonnal m'a écrit un mail foldingue, donc vous lui avez transmis ma messagerie personnelle, ce dont je me fiche. Si le contenu de ce message "furieux" vous intéresse, je le tiens à votre disposition. Il est bien triste qu'en faisant ce gros travail d'information, vous trainiez de tels réflexes primitifs via vos collaborateurs. J'ai la plus grande estime pour vous. Je m'amuse bien. Précision: 7o ans, retraité, en pleine forme, et politisé matérialiste depuis toujours. Cordialement.
alain pucciarelli
12/08/2019
Ce papier peut hérisser le poil de tout matérialiste convaincu. Il n'en reste pas moins qu'il pose le problème du sens, que l'Eglise a tenté à ses manières successives de résoudre. Mais la déchristianisation aurait commencé avant la révolution industrielle, dès le XVIIe siècle, affirment certains historiens ferrus de la querelle engendrée par le jansénisme. On peut donc peut-être avancer, dans le contexte d'un affaiblissement continu du christianisme, que les progrès technologiques et techniques ont induit des conséquences majeures, mais des conséquences biaisées par les idéologies scientistes, qui ont fait d'un moyen une fin, l'accumulation du capital dans les poches d'une minorité (lire à ce titre, l'ouvrage lumineux d'Edward Bernays, "Propaganda", tristement d'actualité dans le monde occidental). La modernité technologique et industrielle ne saurait en effet être distinguées de l'usage politique, social, sociologique et philosophique qui en a été fait. Ses excès sont ceux d'un système parfaitement défini, le capitalisme, reproche qui peut être fait à feu le système du socialisme dit réel et à son capitalisme d'état. Face à ce qu'il faut bien appeler une culture, par ailleurs en crise, le passé ne nous sera sans doute d'aucun secours. L'Eglise s'étant mêlé de trop près au pouvoir des puissants manque à l'évidence de légitimité pour renouer avec une pureté originelle qui par ailleurs fut formelle plus qu'assumée. Seule une mise en oeuvre réelle du message évangélique pourrait, sait-on jamais, convaincre certains croyants de s'associer au renouveau éventuel d'une culture chrétienne revenue à ses sources ainsi qu'en rêvait saint François. En l'état actuel des choses, le "peuple de Dieu", sans pasteur crédible, en est rendu à l'individualisme desséchant de la société de consommation. L'église reste peut-être l'outil potentiel d'une renaissance spirituelle, accompagnant la structuration d'un monde plus juste, qui priviliegirait l'intérêt général avec, pourquoi pas, pour beaucoup de citoyens, le primat de la spiritualité. Dans ce monde si "médiatisé", on peut toujours rêver.
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