matthieu bultelle
03/11/2002
je ne vois pas vraiment ce qu’il y a d’etonnant dans l’article du spectator; c’est un point de vue plus courant qu’il n’y parait chez les tories. Les declarations totalement pro_US de leur direction ont toujours ete l’anomalie.
Les pro-Europe (aile gauche, Heseltine, Patten, Clarke) sont generalement pour l’affirmation de l’identite britannique a travers et l’union europeenne et ses liens privilegies (culturels et economiques) avec les USA.
ils se placent ainsi dans la ligne droite de Churchill et de sa balance of virtue (il faut des etats unis d’europe pour assurer la paix sur le continent, et le role du royaume uni est d’etablir le lien avec les USA. ce n’est pas pour etablie une balance of power, mais une balance of virtue).
Plus a droite, de nombreux tories n’ont pas oublie suez et plus generalement le role joue par les USA dans la perte de l’empire (les americains disant ouvertement que c’etait pour assurer la paix mondiale que les empires coloniaux europeens devaient etre detruits, rien n’a donc change..)
pour les 20 ans des Falklands une serie d’articles dans le telegraph (organe neo-con s’il fallait le rappeler) disait clairement que les meilleurs allies etaient ... les francais).
En Bosnie, les USA fournissaient des armes aux musulmans bosniaques en depit de l’embargo, etc… Major n’a jamais pardonne.. d’ailleurs les generaux britanniques qui on servi dans les Balkans sont tous pour une defense europennes (un hasard???)
Quant a des interventions type cote d’ivoire ou on va rechercher nos ressortissants avec des centaines de troupes s’il le faut, la droite anglaise a toujours indique que leur pays devrait faire pareil .
L’article a mon avis est plus interessant pour sa critique de la naivete de Blair. Son numero de candid friend marche de moins en moins. en voila une nouvelle preuve.
regards
Guy Lalonde
01/11/2002
La profondeur du désespoir des peuples opprimés n’a d’égales que la corruption et la cruauté des chefs qui les guident et la perversion des grandes puissances qui en sont la cause.
Les desseins planétaires de domination et de généralisation du culte du Veau d’Or, dans sa
forme moderne, qui est virtuelle, ces conceptions inhumaines “justifiées par la Raison d’Etat”, sont en train de générer :
a. Une terrible misère, de type médiéval, survenant dans une série de pays dits du Tiers-Monde, et notamment en Amérique Latine.
b. L’apparition de “desperados” (tiens, le mot est sud-américain !), qui se rassemblent
dans une Internationale sanglante ayant souvent (provisoirement ?) une étiquette islamiste.
Ces gens n’ont plus d’avenir. Dans les Balkans, l’économie est ruinée et les pays sont pollués par des poussières d’oxyde d’uranium qu’on décrète inoffensives, malgré plus d’un demi siècle de recherches radiobiologiques démontrant le contraire. Même chose pour les populations d’Irak, avec en prime, un embargo assassin d’enfants.
Que reconstruit-on, en Bosnie, en Yougoslavie et en Afghanistan ?
L’ex-URSS démembrée tente de sauver ses principaux glacis, attaqués par des terroristes
professionnels stipendiés par les pétroliers qui guignent les réserves encore contrôlées par les Russes. Sans cesse, depuis presque dix ans, ils provoquent le gouvernement de Moscou et réussissent à créer une spirale de violence dont on ne voit pas la fin.
c. Des famines, comme en Argentine, trop bonne élève du FMI. D’autres pays sud-américains sont menacés, tel le Brésil.
d. La misère sur le sol même des States, où les malversations des grands financiers d’ENRON et autres vendeurs de biens virtuels ont ruiné nombre de citoyens.
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La misère, la faim et la douleur morale (perte de proches, d’enfants, de conjoints tués par effets “collatéraux”) transforment certains hommes en tigres. Mettez-vous à leur place.
Condamnés à mourir, ils pensent à la vengeance, s’organisent et deviennent les vraies armes intelligentes : les kamikazes, bien plus efficaces que des robots. N’ayant plus rien à perdre, ils commettent les attentats les plus horribles. Ils s’en prennent aux symboles : Wall Street et le Pentagone, ils attaquent leurs ennemis en plein coeur, comme à Moscou ou à Tel-Aviv.
Les kamikazes sévissent partout où règnent la faim et le désespoir : Israël, Tchétchénie,
. Qu’est-ce qui a motivé les tueurs en série de Washington ?
On assiste peut-être au commencement de la fin du néocapitalisme inhumain et
terroriste, tué par un autre terrorisme, qui lui-même en crèvera.
Nous sommes bien d’accord : le terrorisme est à proscrire sous toutes ses formes !
Mais surtout, ne négligeons pas celui qui est exercé par une super-puissance ou par
ses feudataires, car il engendre une réaction inévitable : le terrorisme artisanal, exercé par des gens sans espoir, prêts à tous les sacrifices, mais souvent pilotés, comme dans la prise d’otages de Moscou, par de vrais bandits sans scrupules.
Quand les USA cesseront l’application des plans du Grand Echiquier, et que le Tiers-Monde recommencera à vivre, alors les terribles pratiques de prises d’otages et de massacres d’innocents s’arrêteront. Mais il faudra que cessent les bombardements humanitaires aux dégâts collatéraux inévitables, que finissent les embargos créateurs de famine et qu’on mette fin au parcage de peuples chassés de leurs terres dans des camps aussi horribles que ceux de Staline.
A bas le culte de l’Argent !
Pierre Greenhill
21/10/2002
Sous Reagan eurent lieu l’ armement de l’Irak avec des fonds américains (pour vaincre l’Iran), et celui du Pakistan (pour soutenir l’Afghanistan). L’Occident obtint l’éclatement sanglant de la Yougoslavie, aboutissant à la destruction, en 1999, du dernier réduit européen résistant à la privatisation : la Serbie.
Rappelons aussi les accointances machiavéliques des USA avec le wahabisme renaissant. afin que l’OTAN soit soutenue par le monde islamique ( et islamiste) dans la première guerre avec l’Irak laïc, ainsi que l’alliance à peine cachée de l’administration Clinton avec l’UçK kosovare, mouvement terroriste soutenu dès 1997 par Bin Laden , .
On ne peut nier que le vieux principe du “Drang nach Osten” ait été repris par l’Extrême-Occident et commencé à être appliqué, en imitation du IIIème Reich, en
invoquant les prétextes les plus spécieux.
But final : la conquête des vastes gisements d’hydrocarbures d’Asie Occidentale.
La guerre contre l’Irak pourrait-elle être la première étape d’un conflit entre les
puissances de l’OTAN et la Russie, pour la conquête des gisements pétroliers
de l’Asie Centrale ?
Zbigniew Brzezinski, ancien chef de la sécurité nationale sous la présidence de Carter,
et auteur du “Grand Echiquier “, a écrit un article très révélateur dans “Foreign Affairs”,
après la guerre du Kosovo( septembre-octobre 1999).
Titre : “Une géostratégie pour l’Asie”.
Extraits :
« Il est très peu probable que le statut de première puissance mondiale des États-Unis puisse être menacé par quelque puissance que ce soit, pour plus d’une génération encore.
Aucun état ne pourra vraisemblablement égaler les États-Unis dans ce qui constitue les quatre dimensions du pouvoir (militaire, économique, technologique et culturel) qui confèrent le poids et l’influence politique globale. »
« Les États-Unis doivent maintenant déployer les efforts nécessaires pour pénétrer les deux continents de l’Europe et de l’Asie. »
« L’émergence des États-Unis à titre de superpuissance globale, rend impératif le développement d’une stratégie intégrale et complète pour l’Eurasie. »
« L’Eurasie est le super continent formant l’axe mondial. La puissance qui domine l’Eurasie exercerait une influence décisive sur deux des trois régions du monde les plus productives économiquement, l’Europe de l’Ouest et l’Asie de l’Est. Un coup d’oeil sur la carte suggère aussi que le pays dominant l’Eurasie contrôlerait presque automatiquement le Moyen Orient et l’Afrique.»
« Avec l’Eurasie comme échiquier géopolitique principal, il n’est plus suffisant aujourd’hui d’élaborer une politique pour l’Europe et une autre pour l’Asie. La distribution du pouvoir à venir sur le territoire de l’Eurasie va être d’une importance décisive pour la primauté de la domination mondiale des États-Unis et de son héritage historique. »
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Un autre géostratège tape sur le clou de manière plus explicite.
Extraits d’un article paru dans US News & World Report (mai 1999), de son éditeur
Mortimer Zuckerman :
« La région dominée par la Russie, le pont entre l’Asie et l’Europe à l’est de la Turquie,
contient une quantité potentielle si élevée de pétrole et de gaz de la Mer Caspienne, évaluée à près de 4 milliards de dollars, que cela pourrait redonner à la Russie sa santé et des opportunités stratégiques. »
« Nous devons nous secouer face au danger, sinon les certitudes sur lesquelles nous fondons notre prospérité ne seront plus que des certitudes, et rien d’autre. »
Zuckerman qualifie ce conflit potentiel (pour que les USA puissent s’approprier
les ressources pétrolières de l’Asie Centrale) : “la plus grande joute ” et craint que
la Russie, avec sa force nucléaire pourrait bien jouer un rôle de protecteur dans un nouveau consortium pétrolier incluant l’Irak et l’Iran.
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La faim des prédateurs est sans limites.
CHEVOLET Claude
19/10/2002
Une diplomatie selon les principes, on a bien vu ce que ça pouvait marcher, vers la fin de la 2de guerre mondiale, évitant à la France de devenir une simple zone d’occupation américaine.
matthieu bultelle
19/10/2002
Puisque j’habite outre-manche et que je commence a etre familier avec la facon de penser des britanniques, je me permets de faire les commentaires suivants:
- je pense qu’il y a un petit problem de traduction. l’article du Guardian est tres neutre, en fait c’est surprenant vue la ligne anti-Bush du journal. ‘win over’ est une formule moins forte qu’il n’y parait. Le niveau de language est assez bas, familier. son sens varie et va de ‘convaincre’, voire ‘seduire’ a simplement ‘rallier a sa position’ (qui peut avoir change…). L’idee generale est que l’on se debarasse d’une opposition. Le concept de victoire disparait.
Quant a sidestep, c’est litteralement ‘faire un pas de cote’. Si esquive il y a ,elle est temporaire. L’opposition a la guerre demeure.
- La remarque du western official (ils adorent ce type de source ici, parfois je me demande si ce n’est pas le directeur ou proprietaire du journal qui fait de la politique de maniere indirecte , en fait pour le times et le telegraph ca doit etre le cas) est plus un signe d’inquietude de la part de diplomates que si la France pousse trop, les USA enverront tout balader et le peu de controle que l’ONU a disparaitra pour de bon. C’est une grosse crainte ici, et la France est la parfait bouc emissaire. D’un autre cote, cela ennuie de nombreuses personnes (surtout chez les tories) que ce soient les francais qui aient le role de garant de l’ONU.
- doing a Thatcher est un compliment quand cela vient du Times! C’est d’autant plus important que l’alliee naturelle du Royaume uni en Europe devient de plus en plus…. La France.
tant au niveau militaire que de l’opposition (douce) a Bruxelles (budget, federalisme contre etat-nation,...)
Blair sait qu’il est isole, on lui rappelle tous les jours. S’il y a une guerre en Irak, sans mandat de l’ONU et sans autres allies, il est cuit. il le sait, il connait meme le noms des Brutus.
Il sait aussi que le referendum sur l’Euro devra attendre, voire devra etre annule si le conflit avec le reste du continent empire (voir interview de Chris Patten dans l’independent de ce samedi).
- vous parlez de French-Bashing. Je peux vous assurer que cela n’est rien a cote de ce dont la presse locale est capable. Quand il y avait l’embargo sur le boeuf britannique, c’etait bien pire.
Je pense aussi que a part les journaux les plus ideologues (telegraph surtout), cela n’ira pas tres loin. j’ai donne quelques raisons, mais je pense que la veritable raison nous est donnee par le proces du reseau GIA/Kelkal. Les brits ne peuvent pas appeler les francais des ‘appeasers’ : Londres est la principale base des islamistes a l’ouest. Cela fait 20 ans qu’ils ont laisse faire ou ete incapables de les arreter.
Je suis sur que les diplomates francais leur rappellent regulierement, juste pour s’assurer que les relations restent cordiales.
Le French Bashing n’aura pas lieu (ou alors au Rugby..)
Greetings from London
Guy Lalonde
07/10/2002
Complément au dictionnaire des idées reçues
Anti-américanisme : est toujours primaire.
Edward W. Saïd pratique ce “chosisme” primaire, lorsqu’il écrit : “C’‘était cela le pouvoir extraordinaire d’homogénéisation de la vie américaine, où l’uniformité de la télévision, des vêtements et des idées, dans les films , les journaux, les bandes dessinées etc, semblait limiter les rapports complexes de la vie quotidienne à une espèce de minimum vital, sans pensée, dans lequel la mémoire n’intervenait pas.” (“A contre-voie”. Mémoires. Edit. Le Serpent à Plumes, Paris, 2002, p. 343).
Nous sommes des “chosistes"primaires, lorsque nous nous récrions devant l’institution des Graham, prédicateurs de père en fils à la Maison Blanche depuis les années 1950, apportant leurs prêts-à-penser aux administrations US successives. Billy Graham le Fondateur! nous en avons assez rigolé, nous les européens chosistes primaires, en lui trouvant autant de stupidité que chez
le chef spirituel des yés-yés de la même époque, qui apprenait à ne pas penser à nos jeunes, futurs soixante-huitards.
Indécrottables Chosistes primaires nous demeurons, puisque notre morale refuse la loi des Winners et des Losers, et condamne l’inexorable manque de pitié américain, en matière d’affaires, ou de guerres expansionnistes.
En chosistes vraiment primaires (puisque croyant stupidement à une morale internationale), nous nous indignons lorsque la Superpuissance,risquant de perdre, change les règles du jeu en cours de partie, tout comme le fait le gamin de douze ans jouant aux dames avec un garçonnet de huit..
Oui, nous sommes des chosistes primaires lorsque nous ne supportons pas le mépris léonin des Américains pour l’ONU, pour le Droit International et pour la Convention de Genève.
Chosistes primaires nous restons, puisque nous nous indignons devant les massacres aveugles commis par des missiles présentés comme intelligents, dont la presse américaine parle à
peine, car elle considère ces bombardements comme une routine aussi banale que la tournée du laitier.
Nous cesserons d’être chosistes primaires quand nous nous convertirons à la religion du Veau d’Or, que nous serons persuadés que la Loi du Plus Fort est vraiment la meilleure, et que nous
respecterons la hiérarchie des Prêtres du culte : les Pontifes Super-Milliardaires, nouveaux Phaétons de l’Empyrée, les Grands Pétroliers commandeurs des invincibles légions, les saints Agents de la Central Intelligence Agency, inquisiteurs géniaux, propagateurs de la Corruption Sacrée, et les humbles prêtres de la Vraie Foi , les Agents de Change.
Romain Rolland
02/10/2002
A Madame Herta Daeubler-Gmelin, kamikaze politique
Vous avez, Madame , joué consciemment le rôle de l’enfant naïf qui devant une assemblée de courtisans muets d’étonnement ou bâillonnés par leur servilité, s’exclame : “L’empereur est nu”.
Vous êtes, Madame, bien consciente de la portée de vos paroles. Vous êtes non seulement
docteur en droit, mais titulaire d’une chaire d’université. Vous connaissiez votre sort si, comme l’enfant de la fable, vous aussi vous vous exclamiez devant un état de fait que le monde n’osait ouvertement constater.
Vous avez dit, témérairement…, non, plutôt héroïquement, que le comportement de l’actuel
Président des Etats-Unis était semblable à ceux d’ Adolf Hitler.
Vous avez provoqué une tempête, non seulement dans une certaine presse allemande
(Frankfurter Allgemeine Zeitung, Berlin’s Tagenspiel, etc…) , mais aussi dans cette fraction de la presse britannique qui bêle de concert avec la BBC. Vous ne fûtes pas ménagée.
Vous aviez simultanément annoncé votre démission, si le gouvernement de votre Premier Ministre était reconduit. Schroeder a gagné, et vous tenez votre parole.
Vous êtes probablement , Madame, une des causes du choix de l’Allemagne pour la victoire de la gauche. L’Allemagne a confirmé sa position anti-belliciste.
Mais oui, on le sait déjà, c’est le miracle écolo qui a fait triompher la coalition de gauche, et non votre intervention inattendue et dérangeante pour les bons rapports avec le Grand Suzerain.
C’est ce que le bon ton diplomatique exige de proclamer, pour l’instant.
Mais sachez , Madame, que malgré les appréciations insultantes des sycophantes de l’OTAN, je crois à l’efficacité et au bien fondé de votre intervention; sachez aussi
que je vous en remercie du plus profond de mes convictions, moi qui ai tellement aimé
votre pays, il y a cent ans, lorsque j’écrivais Jean-Christophe..
Revenez sur la scène poilitique, dès que ce sera possible. Elles sont si rares, les
créatures politiques sincères et fidèles à leurs promesses.
Ex umbrae invisibile Mundi,
Romain Rolland
Toujours “Au-dessus de la mêlée”.
Jean-Paul de Beauchêne
02/10/2002
Cela nous plaira certainement d’avoir plus d’“humeurs”
R.Vourbin
20/09/2002
Pas besoin de s’en tenir à l’Irak
par Holly B. Trabulsy
http://www.arabia.com/news/article/english/0,11827,291738,00.html?IE=H1
Extraits traduits de l’anglais
“Puisque nous en sommes arrivés là, pourquoi ne pas envahir la France ou la Chine, l’Angleterre ou Cuba ?”
“La France, par exemple, possède des armes de destruction massive, des bombes nucléaires et une armée sans but réel….”
“Bien plus, la France exporte des armes vers d’autres pays…
Pire que tout, la France affiche une mauvaise attitude. Les Français ont la réputation d’être snobs, désagréables de manière irritante, et malicieusement condescendants.
Par dessus le marché, ils ne nous aiment pas; Ils détestent notre mangeaille, notre
habillement et nos automobiles.Baissant leur nez aristocratique, ils ne marchent jamais avec nous pour quoi que ce soit, jusqu’à ce qu’ils aient besoin de quelque chose.
Dès lors, la logique du jour nous le dicte , nous devrions les envahir et changer leur régime.”
MHB
19/09/2002
Les depositions hier 18/9 devant le Joint Intelligence Committee du Congres par les representants des familles des victimes du 9/11 - qui insistent sur leur representativite (3000 familles et 10 000 orphelins) - n ont pas ete reprises - sinon pour une analyse superficielle dans le NYT et le WP - dans leur totalite malgre leur caractere explosif qui met en cause tous les Services et autres rouages gouvernementaux importants et qui annonce litteralement - a travers les lignes - une action d envergure en matiere de poursuite judiciaires ulterieures, de dedomagements et d une maniere plus generale d une insatisfaction patente devant les actions entreprises en leur faveur. Il est certain que cette representation va peut etre un peu loin et un peu vite dans leurs mises en cause et condamnations des rouages en question mais l opposition initiale de les laisser temoigner donne a penser que leur intervention etait inattendue et consideree tres genante. Le silence de la presse dans son ensemble rappelle un silence similaire il y a 42 ans apres le discours du President Eisenhower sur les effets deleteres du complexe militaro-industriel. Il a fallu a l epoque attendre de nombreux mois pour que cette partie de son discours d adieux soit ” digeree” par les rouages politiques et autres du pays.
Une analyse de votre part de ces depositions m interesse au plus haut point. Je suis certain que leur ” kamikaze” ne vous a pas echappe.
Aujourd hui devant la meme commission les depositions continuent.
A noter que la commission a des a present signale que son rapport sur les failles des Services sur la tragedie du 9/11 va etre non seulement revu mais devra etre complete par une serie d etudes qui ne devront pas etre limitees dans le temps.
CD
16/09/2002
Extraits de l’éditorial de l’ “Humanité ” du 14 septembre 2002
“Un an après la tragédie des attentats, notre regard de Français sur ce
peuple américain n’en finit pas d’osciller. Double question : est-elle
vraiment si solide, cette Amérique de l’administration Bush, avec derrière
elle ces millions d’hommes et de femmes benoîtement patriotes ? Et
sont-ils si isolés, cette poignée d’Américains irascibles qui refusent l’idée
même d’une vision manichéenne d’un monde unipolaire guidé par leur
propre Maison-Blanche, osant, eux, s’interroger sur leur pays, sa posture
internationale, ses responsabilités, son histoire ? Allez savoir…
Ce qui apparaît plus sûrement, en tous les cas, c’est bien l’ambition de
George W. Bush et de ses proches. Depuis un an, jamais l’humanité tout
entière, sous toutes formes, ne s’est autant questionnée sur son avenir. Et
pourtant. Alors que la porte de la raison s’était entrouverte, toutes les
décisions crépusculaires des Etats-Unis continuent d’être prises à l’aune du
seul critère de son hyperpuissance, et pas seulement de ses intérêts,
parfois légitimes, parmi lesquels se place en premier lieu la sécurité de
ceux qui y vivent. Il n’est donc pas étonnant de constater l’ampleur de la
déception de l’opinion publique mondiale, de plus en plus rétive à cet
hégémonisme US brutal.”
“....le président américain a lancé un ultimatum à l’ONU (rien de moins), sommée de prendre ses responsabilités ! Osons le dire : Bush vient d’opérer une OPA radicale sur l’organisme mondial….”
“...Les décisions américaines sont prises et le mécanisme onusien, détourné de son sens,
entre dans le compte à rebours. La déraison semble donc gagner du terrain
parmi les cercles dirigeants américains et l’on ose imaginer les conséquences effroyables d’une (nouvelle) aventure guerrière en Irak.”
Guy Lalonde
13/09/2002
Hier, double ultimatum de Bush :
1) à l’Irak : il faut cesser de soutenir le terrorisme international ( accusation sans fondements )
2) aux Nations-Unies : il faut intervenir en Irak.
A son tour aujourd’hui, Poutine annonce son désir d’intervenir en Géorgie, par lui accusée
de soutenir le terrorisme tchétchène. Il a raison, le Poupou, c’est dans l’air du temps de charger et de sévir sans preuves solides.
Le temps de la fable du Loup et de l’Agneau, dont la moralité est :“La raison du plus
fort est toujours la meilleure”, n’est pas révolu, bien loin de là.
Mais l’Empereur W s’ oppose formellement à une telle action russe. De telles initiatives sont réservées au Super-Grand, à Lui-même.
Voilà la paix qui s’éloigne à une vitesse de jet.
Après l’Irak, qui va-t-on attaquer ?
Le Moyen-Orient en entier, pour débuter ?
Et après ? L’Afrique ?
Puis…nous ?
On devient vite un état-voyou, selon les normes de Clinton-Albright,
reprises avec perfectionnements par G(lorious) W(ar ) .
Pitié pour ce qui nous reste de vestiges culturels, d’art roman et gothique.
L’Europe a suffisamment donné à Thor et sucré Arès.
Marre des sacrifices aux dieux altérés, Jéhovah entre autres.
Elle pollue, la fumée des sacrifices et les désordres climatiques pourraient s’accélérer.
Peut-on croire que la Chine va en rester là, devant l’immense appétit de
l’ Extrême-Occident (l’ Extrême -Orient pour les Fils du Ciel) ?
Ce millard d’hommes a commencé à se réarmer dès 1999, avec du matériel perfectionné
russe et ukrainien, des Sukhoi, des destroyers à armes atomiques, etc.
Elle s’est rendue coupable, cette Chine, d’un affreux crime de lèse-majesté, en s’emparant d’un avion espion US et en le rendant en pièces détachées, tout en exigeant (et en obtenant) des excuses impériales. Il était penaud, à l’époque, G(lorious) W(ar ) !
Mais il a déjà tout oublié, Double-You.
Une nouvelle guerre froide s’annonce, qui pourrait plus mal tourner
que celle du vingtième siècle.
Signalons qu’après des propos désobéissants, les vassaux
européens de Bush ont récupéré leurs capacités de lèche-ce-que-Double-You-veut ; la France, et l’Italie, prenant exemple sur le thuriféraire en chef, l’inénarrable Blair,
ont laissé entendre qu’elles soutiendraient les USA.
Berlu, Chichi…quel salmigondi à la salsa de pomodoro..
Et ça lèche, ça lèche !
Christophe PERRIN
12/09/2002
Alors que W livre enfin sa prose aux délégués de l’ONU, au même moment Greenspan, le vieux gourou de la finance insiste sur la nécessité de revenir à la discipline budgétaire. En clair : “Junior ! les messieurs du business te disent de ranger tes jeux de gueguerre intempestifs qui vont nous racler le portefeuille”. Greenspan pourai-il tenir de tels propos s’il n’était pas soutenu ? les jours de W à la Maison Blanche sont-ils comptés ?
meleze
11/09/2002
bonsoir
Dans un autre rapport publie ce soir meme a Paris et concernant le travail de renseignement effectué par tous les etats europeens sous la direction de la cia, il est dit par le nouveau directeur de la DST que les moyens logistiques et financiers d’Al Quaida sont en Iran et non pas en Irak;
Y aura -t’il demain a l’ONU lorsque le President Bush va parler devant le Conseil de Securite un seul homme d’Etat pour oser montrer cette contradiction?
L’attaque de l’Irak n’est pas une reponse appropriée a Oussama Ben Laden et au contraire tout le temps que durera cette attaque ce sera un temps pendant lequel Al Qaida ne cessera de recruter, de renforcer ses reseaux et de preparer de nouvelles actions. Imaginons que les mericains arrivent a Bagdad pendant que Oussama Ben Laden se rendorce a Teheran: on ne peut que predire la multiplication du terrorisme et non pas son eradication.
meleze
11/09/2002
Jean Francois Revel est un homme qui n’aime pas les americains. Il leur conseille de suivre aveuglement leur president et non pas de lui résister. Ce n’est pas etre anti amercain que d’être anti Bush. Je suis anti-Bush eté je n’ai pas ete anti-Clinton. Je trouve meme tout a fait injuste que Bush n’ait pas ete inquiete dans l’affaire d’Enron alors que Clinton est passé en proces pour avoir tirer un coup avec sa secretaire ce qui etait quand même beaucoup moins dangereux pour le reste de l’humanite.
Puis si on en croit le Monde de ce soir et l’interview du directeur de la DST c’est en Iran que sont les ressources logistiques d’Al Quaida. Qu’on m’explique alors pourquoi c’est l’Irak qui est visé? Les Etats-Unis n’ont-ils pas egalement subi une deculottée en Iran? Pourquoi devrait-il venger celle-ci et pas celle-la? Uniquement parce que le fils Bush doit faire mieux que son pere?
N’en deplaise a JF Revel les américains valent mieux n tant que nation que cet affrontement du pere et du fils
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