René Vourbin
24/08/2002
Cette honorable association, qui agite sans cesse la bannière des Droits de l’Homme,
avait déjà été l’objet de sévères critiques formulées par Ignacio Ramonet.
Elle se fait vigoureusement attaquer sur le “site des médias alternatifs du Québec”.
Dans une lettre ouverte à Robert Ménard, de Reporters sans Frontière,envoyée le 29 juillet 2002, Monsieur Al Giordano écrit un véritable pamphlet dont je ne citerai que quelques phrases percutantes.
Tout le texte se trouve sur le site :
http://www.cmaq.net/node.php?id=9072
Extraits :
“Mon nom est Al Giordano. Je suis journaliste professionnel depuis 1988 et je
vous écris aujourd’hui en tant que directeur et éditeur de The Narco News Bulletin
- http://www.narconews.com -, un journal sur le web qui traite de la guerre contre
la drogue et de la démocratie en Amérique Latine”.
” Je vous écris aujourd’hui à propos des rapports de votre organisation sur la liberté
de presse, problématique au Venezuela, dans lequel vous avez commis de
nombreuses erreurs grossières, qui ont mis en danger de nombreux journalistes
et ont contribué à établir un climat d’impunité pour les forces de police
pro-putschiste, qui attaquent maintenant de façon répétée et systématique les
journalistes. Je fournirai ci-dessous les faits qui démontrent ce que j’avance ici.”
“Je ne suis pas le premier journaliste à s’inquièter du comportement de votre
organisation. Ignacio Ramonet, authentique journaliste, généralement respecté,
directeur du Monde Diplomatique, a établi le mois dernier, après sa propre mission
d’enquête au Venezuela, que: “En fermant les yeux sur l’une des plus odieuses
campagnes médiatiques jamais orchestrées contre un gouvernement
démocratique, l’organisation Reporters Sans Frontière a montré qu’elle pouvait
être elle-même manipulée et a publié plusieurs rapports contre le gouvernement
Chavez, qui n’a jamais limité la liberté d’expression, interdit de média ou arrêté de
journaliste.”
“....nous avons trouvé qu’une classe entière de journalistes au Venezuela était en état de siège et a été laissée sans défense par votre organisation de liberté de la presse à gros
budget, ...”
“Dans le rapport annuel de Reporters Sans Frontière, vous écriviez : “Hugo Chávez, président du Vénézuela et grand admirateur de Fidel Castro, inquiète avec ses déclarations incendiaires contre les médias, et les observateurs craignent que l’ancien soldat et l’auteur d’un coup d’Etat manqué en 1992 se transforme en dictateur. Les menaces verbales de l’an passé ont augmenté en 2001 pour inclure d’autres sortes d’intimidation, comme la menace de retirer leur licence à des stations de télévision, la menace d’inspections fiscales et un renforcement du pouvoir de la Cour suprême qui diminuera la liberté de la presse.
Votre inquiétude, exprimée ici, était la crainte d’un futur hypothétique: craindre
que le président démocratiquement élu du Venezuela “se transforme en dictateur”.
“Le fait est que les factions commerciales que vous avez défendues, qui abusent
de la cause de la “liberté d’expression” en la mettant au service d’un agenda
politique partisan, se sont révélées être les véritables dictateurs quand ils prirent,
par les armes, la possibilité de gouverner. Ils supprimèrent le Congrès, la Cour
Suprême et la Constitution. Ils envoyèrent leurs troupes de maison en maison,
pour arrêter et détenir les leaders politiques élus, des citoyens et des journalistes
qui avaient critiqué leur putsch. “
“Etant donné que votre organisation, Reporters Sans Frontières, reçoit, d’après
votre site web, 44 pourcent de ses moyens financiers de la Commission
Européenne, vous n’êtes pas en position de critiquer un gouvernement parce
qu’il utilise la parole.”
Pascal
21/08/2002
Le retrait précipité d’une telle masse de capitaux serait évidemment impossible sans une décote d’au moins 50%. Les USA s’enrichiraient donc d’au moins $350 milliards. Le solde s’investirait au moins pour $150 milliards en Europe qui connaitrait une expansion sans précédent. Enfin et surtout celà limiterait au moins pour un temps les conflits générés par l’expansionnisme islamique dans le monde et réduirait à zéro l’influence de l’arabie saoudite sur nos gouvernants.
Jacques Aghion
20/08/2002
J’apprécie la plupart de vos analyses et commentaires. J’apprécie par-dessus tout que vous sépariez bien les faits de vos interprétations. Et j’ai une certaine admiration pour l’étendue de votre information, même si elle est parfois un peu trop anti-USA.
En ce qui concerne l’article sur le refus de Fox de souscrire à l’invitation de Dobelyou, il est clair que les gouvernants européens devraient avoir, autant que Fox, de ce que je pense là où j’espère à propos de
- la promesse de guerre contre l’Irak
- les faits et méfaits du Fonds monétaire international (voir le livre de John E. Stiglitz, Globalization and its Discontents) et du Trésor US
- et d’autres “gaffes” ou “maladresses”.
Merci encore et Félicitations.
J. Aghion
C.D.
16/08/2002
1) The New York Times, 16 août 2002
Des républicains de haut niveau (sénateurs) rompent avec Bush au sujet de sa
stratégie vis-à-vis de l’Irak. Ils affirment qu’aucune nécessité de le faire n’a été prouvée.
http://www.nytimes.com/pages/world/index.html
2) Quant à STRATFOR, site très connu d’analyses stratégiques, il met gratuitement à la disposition des lecteurs,depuis le 15 août, un texte intitulé :
“Will Iraq Be an Afghanistan—or another Bay of Pigs?”
(L’Irak sera-t-il un Afghanistan… ou une autre Baie des Cochons ?).
http://www.stratfor.com/fib/topStory_view.php?ID=205760
Après avoir évoqué l’invincibilité de l’armada aérienne US, caause de l’énorme confiance de l’administration Bush dans l’issue de la guerre, STRAFOR écrit :
” The second premise is the most important. Even if the Air Force is completely successful in disrupting Hussein’s control, effective ground action to dislodge enough of his forces that they do not threaten follow-on conventional forces is critical. In Afghanistan, that force was provided by the Northern Alliance and other warlords who could be induced to work with the United States.
There are obvious and critical differences between Afghanistan and Iraq. Afghanistan is deeply divided along ethnic and tribal lines, not only between the Northern Alliance and the Taliban, but also within the Taliban itself. The marriages of convenience that comprised the bulk of the Taliban crumbled when they became inconvenient. Moreover, the Northern Alliance was comprised of heavily armed, experienced and willing
combatants under the control of a few men. If the leadership could be persuaded, an effective force was in place—relative to the strength of the Taliban. “
“Thus, the ability of air power to disrupt the Taliban’s command and control, and to provide coordinate air support for indigenous operations, depended on the existence of forces to carry out those operations. Those forces were ready to go in Afghanistan. That is not the case in Iraq.”
R.Brown
16/08/2002
http://www.iacenter.org/
Ramsey Cla rk fut General Attorney sous Johnson ( Ministre de la Justice)
Voici quelques extraits de la lettre qu’il a envoyée, le 29 juillet 2002, à tous les membres du Conseil de Sécurité de lONU, avec copies à lassemblée générale de lONU et au sénateur Biden de la commission sénatoriale pour les relations étrangères.
Monsieur lAmbassadeur,
Lespoir qui resterait aux peuples du monde de voir
les générations futures préservées du fléau de la
guerre grâce aux Nations Unies serait anéanti par
une nouvelle attaque des Etats-Unis contre lIrak.
Les menaces, brandies par le président Georges
Bush, le Vice-président Cheney, le secrétaire à la
défense Rumsfeld, et divers attachés de cabinet et
officiels du Pentagone, dattaquer lIrak, de
lenvahir et de renverser son gouvernement
constituent un leit-motiv depuis un an. La guerre
psychologique elle-même est un crime contre la
paix et viole la charte des Nations Unies. La une du
New York Times daujourdhui, « Les USA
considèrent une frappe sur Bagdad comme une des
options de leur politique irakienne », est
caractéristique de lintention terroriste de ces
menaces. Le danger résultant dune telle attaque
pour la population civile serait énorme.
Les Nations Unies doivent agir pour empêcher
une attaque de lIrak par les Etats-Unis.
Si les Nations Unies sont incapables dempêcher
les Etats-Unis, un membre permanent du Conseil
de Sécurité, de commettre des crimes contre la paix
et lhumanité ainsi que des crimes de guerre envers
une nation qui a déjà souffert au-delà de toutes
limites du fait des agressions américaines, alors à
quoi servent encore les Nations Unies ?
Lopposition à toute attaque ou tentative de
renverser le gouvernement irakien par la force doit,
et cest la moindre des choses, être exprimée
publiquement par les Nations Unies.
Laviation militaire américaine a attaqué
lIrak à volonté pendant onze ans.
Les Etats-Unis ont effectué des attaques aériennes
contre lIrak à volonté depuis mars 1991,
lorsquont pris fin les attaques massives qui se
déroulaient à un rythme dune sortie aérienne
toutes les 30 secondes. Sans perdre un seul avion,
les attaques américaines ont tué, entre autres : du
personnel de nettoyage à lhôtel Al Rashid de
Bagdad lors dune tentative manquée dassassiner
Saddam Hussein ; un grand nombre de personnes
chaque année dans des attaques contre des stations
radars dans les zones dexclusion aérienne
imposées par les USA; toutes les personnes à bord
dun hélicoptère de lONU abattu par un avion
américain ; et des civils de toutes catégories, y
compris lartiste réputée internationalement et
directrice du centre national artistique irakien, Leila
al Attar.
Les Etats-Unis sont le plus grand vecteur de
violence sur la Terre.
Deux des officiels les plus haut placés des Nations
Unies responsables des inspections darmement de
lONU en Irak et un citoyen américain honnête
participant aux inspections ont démissionné,
dénoncé les sanctions et nié quil existe une menace
que lIrak développe des armes de destruction
massive.
Une attaque américaine sur lIrak violerait la
Constitution et les lois des Etats-Unis, nécessitant
la mise en accusation du président Bush et de tous
les officiels responsables, leur procès devant le
Sénat américain et des Cours fédérales.
C.D.
15/08/2002
Bush face à l’économie américaine
“Nous avons de plus en plus l’impression que Mr; Bush accorde son attention principale aux conséquences politiques de ses mesures économiques , et qu’il ne s’occupe que de manière secondaire de ce qui est juste (dans ces mesures). Ce n’est qu’en inversant cette formule qu’il rétablira la confiance et relancera l’économie, bien mieux qu’en donnant 100 conférences.”
Source: Bruce Bartlett, senior fellow, National Center for Policy Analysis, August
14, 2002
http://www.ncpa.org/edo/bb/2002/bb081402.html
R.I.P.
14/08/2002
C’est un Français qui a présenté un exposé devant un Comité de Politique de Défense, au Pentagone, le 10 juillet 2002, présentant les Saoudiens comme les pires ennemis des Etats Unis.
Cet exposé-scénario était, selon certains, digne du Dr.Folamour (rappelez-vous le film de
Kubrick)..
Murawiec a du se sentir bien à l’aise, car il semble que les Dr. Strangelove prolifèrent
au Pentagone, rêvant de traiter nucléairement les “états-voyoux”, dont l’Irak.
Cet analyste politique de la RAND ( RAND Defense Policy Board) a travaillé auparavant une douzaine d’années à Genève, comme “managing director” de “Geopol Services”, et a été professeur associé à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales).
Il serait installé aux USA depuis 1999.
La “présentation” de Murawiec s’appuyait sur 24 images ( traitées en Powerpoint).
La première contenait ce texte :
“Taking Saudi Out of Arabia “
Je retiens la dix-septième :
“Saudi Arabia is central to the self-destruction of the Arab world and the
chief vector of the Arab crisis and its outwardly-directed aggression
The Saudis are active at every level of the terror chain, from planners to
financiers, from cadre to foot-soldier, from ideologist to cheerleader
Saudi Arabia supports our enemies and attacks our allies
A daily outpouring of virulent hatred against the U.S. from Saudi media,
“educational” institutions, clerics, officials—Saudis tell us one thing in
private, do the contrary in reality.”
La vingt-et-unième image explique l’émotion de T. E. Ricks, journaliste du “Washington Post”, qui a dévoilé l’affaire il y a peu :
“AN ULTIMATUM TO THE HOUSE OF SAUD “
” - Stop any funding and support for any fundamentalist madrasa, mosque, ulama, predicator anywhere in the world.
- Stop all anti-U.S., anti-Israeli, anti-Western predication, writings, etc., within Arabia
- Dismantle, ban all the kingdom’s “Islamic charities,” confiscate their assets
- Prosecute or isolate those involved in the terror chain, including in the Saudi intelligence services.”
La vingt-quatrième montrait ce dernier texte :
” Iraq is the tactical pivot . Saudi Arabia the strategic pivot. Egypt the prize”
Comme catalyseurs de crise, ces textes ont du drôlement agir !
C.D.
14/08/2002
Voici un passage d’article qui réjouira Philippe Grasset,
car c’est une confirmation de sa description de l’énorme suffisance morale dont sont pénétrés les citoyens de la plus libre des républiques “in the World” ( cf. “Le monde malade de l’Amérique” ).
Extrait de Daniel Lazare, “Aux Etats-Unis, union sacrée autour des “valeurs suprêmes”, publié dans “Le Monde Diplomatique” d’ août 2002.
“L’Amérique, à un degré ultime, s’est autoinventée. La Constitution des Etats-Unis, pratiquement inchangée depuis sa rédaction en 1787, est un document utopique qui tente de réduire la politique à quelques principes éternels qui, une fois adoptés, transformeront l’Amérique en cette ” union toujours plus parfaite” qu’évoque le préambule .”
” De cela découlent plusieurs choses relatives à la manière dont l’Amérique se considère et apprécie sa place dans le monde. Parce que ses principes fondateurs sont justes, le devoir des générations à venir est de veiller à ce qu’ils soient éternellement confirmés. Parce qu’ils sont moraux, I’Amérique est incapable de faire le mal tant que ces principes seront appliqués consciencieusement. En conséquence, les étrangers qui adhèrent à des postulats différents doivent être plaints ou réprimandés. Comme le soulignait un voyageur européen, le duc de Liancourt, les Américains étaient convaincus dès 1790 ” que rien de bon ne se fait et que personne n ‘est doté d ‘un cerveau ailleurs qu’en Amérique; que l’esprit, I’imagination, le génie de l’Europe sont dejà tombés en décrépitude “. Deux siècles plus tard, le président William Clinton ne disait pas autre chose: ” Il n’ y a rien de mauvais en Amérique qui ne puisse trouver un remède dans ce que l’Amérique a de bon.”
Pourquoi chercher ailleurs ? Pourquoi accepter qu’un tribunal international juge des ressortissants américains ? “
M.Bultelle
14/08/2002
Oublious le feuilleton de l’ete (l’Irak) pour un instant.
vous vous souvenez certainement que GW a decide d’augmenter le budget de la defense US de plusieurs dixaines de milliards. En plus de ca un departement de la surete interieure a ete cree et une bonne partie de cet argent va aller vers les start-ups de la Silicon Valley,San Diego, Tel Aviv et autres ...
En effet la prochaine etape de la guerre d’al qaida contre les USA se fera sur le web. Bin Laden et ses boys seront bien tranquilles au Pakistan et quelques clicks plus tard, il ne restera plus rien de Boston, LA et autres.
Tom Clancy a presque termine le roman.
Est-ce posible? ou plus serieusement peuvent-ils faire des degats?
Le US Naval War College a fait une jolie simulation. Imaginons que Bin Laden reussisse a recruter une armee de phds, profs de maths et autres traitres capables avec de bons acces.
Imaginons qu’il soit pret a depenser 200 millions de dollars. Que va t’il se passer? Reponse sur l’excellent The Register (webzine dedie a tout ce qui est technologie):
http://www.theregister.co.uk/content/6/26675.html
on peut dormir tranquille
par contre, sur the Atlantic ils se demandent a quel point toutes les nouvelles technologies (face recognition, encryption, etc…) vont rendre le monde plus sur.
http://www.theatlantic.com/issues/2002/09/mann.htm
pas de quoi dormir tranquille…
Jean Monfort
14/08/2002
Au sujet de la crise bellicistes/antibellicistes aux USA,compte tenu de l’énormité des intérêts en jeu (au fait,les comptes des sociétés de Défense sont-ils “clean”?) et du fait que les bellicistes sont par nature plus prompts à l’action que les pacifistes , peut-on avoir des craintes pour le processus démocratique américain (en supposant qu’il s’agit bien encore d’une démocratie) ?
J.Dupuis
13/08/2002
Extraits de l’article de Gideon Alon , “Ha’aretz “,13 août 2002.
( “Ha’aretz” est un quotidien israélien fondé en 1919, qui joue un rôle important dans l’orientation de l’opinion publique de l’état hébreu).
http://www.haaretzdaily.com/hasen/pages/ShArt.jhtml?itemNo=196942
Déclaration de Sharon au Comité des Affaires Etrangères de la Knesset :
” L’Irak constitue notre plus grand péril”.
Le Premier israélien affirme encore : ” La coordination stratégique entre Israël et les Etats-Unis a atteint des dimensions sans précédents”..
C.D.
12/08/2002
...surtout lorsqu’il s’agit d’un plan de guerre contre l’Irak !
Newsweek, 12 août 2002
“La route de Bagdad passe par une bataille à Washington”.
C.D.
10/08/2002
En complément de votre article “De l’eau dans son vin”, voici un échantillon de ce que pensent certains Américains.
“The Atlanta Journal-Constitution” titre :
“Pas possible pour Bush de justifier une guerre sans provocations contre l’Irak”
http://www.accessatlanta.com/ajc/opinion/0802/07iraq.html
” L’administration Bush envisage des troupes, des plans, des équipements et des munitions pour une invasion majeure de l’Irak.
Mais elle ne prépare pas le
peuple américain.”
Jean-Paul de Beauchêne
10/08/2002
Je me réfère à l’article sur Dr Werner et le plan Schlieffen.
J’ai bien apprécié la comparaison entre le pangermanisme et l’actuel pan-américanisme. J’ai repris le résumé cartographique des “prétentions allemandes en Europe/dans le monde” présentées par Chaliand et Rageau dans leur “Atlas du millénaire” (PP 30 à 33)
Une phase importtante de ces prétentions était de reprendre à leur compte les colonies françaises et de s’assurer un glacis d’états sous contrôle.
Dans le cas américain, la prise de contrôle des colonies a été chose putativement faite en 1960 avec l’indépendance des anciennes colonies et leur accession aux Nations Unies, même si cela n’a pas si bien marché que prévu. Pour le glacis d’états sous contrôle, l’OTAN continue à jouer ce rôle entamé en 1949.
La différence avec l’empire allemand serait à chercher dans justement l’aspect “Empire” que, comme vous le dites si bien, les Américains refusent d’assumer dans ses aspexcts classiques, c’est à dire la prise en charge des populations sous contrôle. Dans mon domaine d’alors, il m’était apparu très clairement que les Américains ne voulaient pas la mort de l’industrie européenne d’armement, mais “to control it”. Leur maniement du programme JSF, qui merappelle le mode de fidélisation des collaborateurs des mafieux ou des espions par compromission croissante, est une bonne illustration de cette stratégie.
Amical souvenir.
JPB
matthieu bultelle
08/08/2002
Jaimerais attirer votre attention sur un livre paru il y a quelques mois en deja anglais (je ne sais pas si il y a une edition en francais), et qui devrait interesser grandement les lecteurs de ce site:
Six Days of War: June 1967 and the Making of the Modern Middle East
By Michael B. Oren (Oxford University Press, 327 pages).
Pour vous faire un idee de la valeur du bouquin ,je joins deux interviews quil a donnees a salon.com et The Atlantic. Elles sont interessantes pour plusieurs raisons.
1) Il se decrit comme lisraelien moyen. Cest un peu douteux car lisraelien moyen necrit pas daussi bon livres dhistoire, mais passons! Plus revelatrice est son attitude vis a vis des colonies (si cest la cle de la paix, Israel les dementelera dit-il; toutefois il ne se demande pas pourquoi pas commences des maintenant
).
2) Il y fait quelques remarques tres pertinantes sur le conflit de 67 qui sappliquent encore maintenant (en fait le livre dit que cest la guerre de 67 qui determine encore ce qui se passe aujourdhui).
La premiere concerne la France, qui en lespace de quelques annees passa de meilleure amie dIsrael a critique la plus severe. Sa reaction est troublante: il ne cherche pas les raisons, et dit juste que cest comme ca avec les francais. Si cest ce que pense lisraelien moyen, il y a du boulot pour le quai dOrsay et sa cellule communication.
La seconde concerne A.Sharon: quand il etait un jeune general (dans les blindes) il piaffait dimpatience et cherchait a convaincre le premier ministre quil fallait attaquer les ennemis dIsrael avant quils nattaquent eux-memes. Que lui a repondu (et appris) Levi Eshkol? Quil fallait toujours etre patient et sassurer que les USA les soutenaient. 35 ans plus tard, cest toujours valable semble-t-il.
http://www.theatlantic.com/unbound/interviews/int2002-06-12.htm
http://www.salon.com/books/int/2002/06/12/oren/
Je reconnais ne pas lavoir encore termine (ai beaucoup de travail ces temps-ci), mais les 200 pages que jai lues mont convaincu .
Regards
M.Bultelle
PS: desole pour labsence daccents, jutilise un clavier anglo-saxon.
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