Kalon
11/08/2019
Le procès "Epstein" n'aura pas lieu, on vient de le "suicider" !
Il demeure, toutefois, certain que des preuves, tels que vidéos, bandes audios et dénonciations, devraient voir le jour après sa mort.
jc
10/08/2019
FS: "La science moderne a eu pour effet, entre autres, de blesser mortellement la religion, en posant concrètement des problèmes que seul l’ésotérisme peut résoudre, et queato si" rien ne résout en fait puisque l’ésotérisme n’est pas écouté, et ne l’est moins que jamais."
Faut-il voir une illustration avec le "La réalité est supérieure à l'idée" de l'encyclique "Laudato si", qui pour moi a un petit air matérialiste, un petit air "Et la Chair s'est faite Verbe".
"(...) l'ésotérisme n'est pas écouté, et ne l'est moins que jamais.". Voici la quatrième de couverture de la première édition (10/18, 1974) de "Modèles mathématiques de la morphogenèse" de René Thom, que je n'imagine pas ne pas avoir eu l'aval de l'auteur:
"On trouvera difficile, donc ésotérique, les diverses(?¹) études de René Thom. Que l'on veuille bien cependant considérer les résultats auxquels ces études conduisent., comme les problèmes auxquels elles sont liées ou:et les théories plus générales dont elles sont les applications; alors, l'on pourra faire la différence entre un ésotérisme facile, de mauvais aloi, masquant une stérilité profonde de la recherche, ésotérisme dont l'emploi du calcul dans les sciences humaines est trop souvent la marque et cet "ésotérisme" difficile mais ouvert dans la démarche, les intuitions plus encore que les démonstrations de René Thom font témoignage. Si la recherche est mouvement de significations, il n'y a cependant pas de coup de baguette "magique", aucun jargonnage n'en tient lieu, l'esprit va pas à pas."
FS: "(...) que la science, bien que neutre en elle-même – car les faits sont les faits –, est pourtant une semence de corruption et d’anéantissement dans les mains de l’homme qui en moyenne n’a pas une connaissance suffisante de la nature profonde de l’Existence pour pouvoir intégrer – et par là neutraliser – les faits scientifiques dans une vue totale du monde;"
Les deux citations suivantes montrent que Thom n'a nullement l'intention de s'incliner devant les faits que nous assène la science moderne.
1: Thom cite le Père Louis Castel (1688-1757): "La méthode des faits, pleine d'autorité et d'empire, s'arroge un air de divinité qui tyrannise notre créance et impose à notre raison. Un homme qui raisonne, qui démontre même, me prend pour un homme: je raisonne avec lui, il me laisse ma liberté de jugement, et ne me force que par ma propre raison. Celui qui crie "Voilà un fait" me prend pour un esclave." (AL, p.616, note de bas de page);
2: Thom: "Lorsqu'on a compris – à la suite de T. S. Kuhn – le caractère « automatique » du progrès scientifique, on se rend compte que les seuls progrès qui vaillent sont ceux qui modifient notre vision du monde – et cela par l'élaboration de nouvelles formes d'intelligibilité. Et pour cela il faut revenir à une conception plus philosophique (voire mathématique) des formes premières d'intelligibilité. Nos expérimentateurs, sempiternels laudateurs du « hard fact », se sont-ils jamais demandé ce qu'est un fait ? Faut-il croire – ce qu'insinue l'étymologie – que derrière tout fait, il y a quelqu'un ou quelque chose qui fait ? Et que ce quelqu'un n'est pas réduit
à l'expérimentateur lui-même, mais qu'il y a un « sujet » résistant sur lequel le fait nous apprend quelque chose ? Telles sont les questions que notre philosophe [de la nature] devra constamment reposer, insufflant ainsi quelque inquiétude devant le discours volontiers triomphaliste de la communauté scientifique. Bien sûr la Science n'a nul besoin de ce discours pour continuer. Mais il restera peut-être quelques esprits éclairés pour l'entendre, et en tirer profit."
¹: mon exemplaire est écorné!
Alex Kara
10/08/2019
Au risque de choquer, je vais aller jusqu'à l'extrême d'un constat : une grande partie de la population, où que l'on se trouve sur Terre, consiste en des individus dont la nature profonde est d'être simiesque : ils imitent et ils répètent. D'où l'importance des rituels (qui vont jusqu'au comportement névrotique), d'un côté, et aussi des rites (d'acceptation, de passage etc.) de l'autre. Un certain nombre de rites consistent en la récitation presque phonique de textes dépourvus de tout sens pour celui qui l'ânonne.
Ces membres de la population raisonnent en termes de groupe, c'est-à-dire finalement en hooligans ("nous" vs "vous" etc.)
La grande contradiction du christianisme est que son message dénonce cette répétition grégaire de la Loi, mais que la transmission dudit message se fait par les mêmes Pharisiens que le message dénonce. C'en est comique.
On peut dater cela au moment où le Christianisme évolue politiquement jusqu'à devenir une religion d'Etat. Dans le côté grégaire et la répétition absurde on ne fait pas mieux (ou pire, en fait).
Cette religion verrouille dès lors, comme toute religion d'Etat, l'accès au pouvoir (faiseurs de rois, dénonciations de Fake Beliefs de l'époque etc.). Elle est par essence ennemie de la méritocratie, car celle-ci repose sur le hasard de la vie, et les religions ne savent pas gérer ces hasards-là.
N'oublions pas que les religions sont absolument fondées sur la stabilité de l'agriculture et les sociétés complexes qui lissent les aléas agricoles par des systèmes de grenier. Les prêtres géraient les greniers dans les premières grandes civilisations du Croissant Fertile.
Oui mais voilà, non seulement il n'y a pas de greniers pour les cerveaux, mais pour les cas exceptionnels, c'est carrément l'inverse. Une religion dans son fonctionnement même c'est “One Size Fits All”, or les individus géniaux sont justement ceux qui se situent en-dehors de ce cadre. Ils sont des parias, certains subissent un parcours christique (émerveillement devant leurs “prodiges”, parfois Hybris ou fourvoiement, puis mise au pilori, ridiculisation sociale, voire même violence de groupe à leur encontre).
A nouveau pour aller dans l'extrême, les sociétés obéissantes deviennent statiques (Tall Poppy Syndrome: https://en.wikipedia.org/wiki/Tall_poppy_syndrome ) et basées sur la répétition. Dans ce cadre, même les élites se reproduisent par l'apprentissage par coeur (on peut penser au Mandarinat, ou aussi à la description de l'Ecole Alsacienne dans le livre “le crépuscule de Macron”, d'où sortent nos élites actuelles).
J'ai beaucoup parlé des individus d'exception, mais l'artisan le plus modeste est à même de reconnaître la gabegie et l'amateurisme des élites séléctionnées sur leur aptitude à ânonner. Dans ces sociétés bloquées, la Révolution devient un objectif transcendant (“Les Misérables” étaient un ouvrage révéré dans les classes pauvres de sa parution jusqu'à l'apparition de la radio & télévision), voire une religion à part entière.
C'est là où cela devient rigolo, puisque du coup les Lumières deviennent de nouvelles Catacombes, la Révolution Française devient le nouvel Edit de Théodose portant la nouvelle religion au pouvoir, avec moult intolérance (et guillotine !) à la clef.
La Science c'est l'Être Suprême, et donc elle est verrouillée par une armée de primates, qui répètent, récitent et punissent (parcours christique de Semmelweiss par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_Philippe_Semmelweis )
L'expression BCBG de l'article de Nicolas Bonnal exprime tout cela, “bon chic bon genre” ça veut tout simplement dire “conforme à la norme établie par le groupe simiesque”, finalement il suffit de s'acheter les bons vêtements et de répéter les idées établies. Dans ce cadre-là, le Catholicisme c'est tout simplement d'un bon goût classique, un peu comme un tailleur Chanel.
jc
10/08/2019
PHP:
- "(...) afin que se réalise l’anarchie perçue comme un mode de gouvernance « réellement » équitable.";
- "(...) recomposer l’« ordre du monde » au gré d’une vision anarchiste qui ambitionne de « libérer » le genre humain. Ordo Ab Chaos (...)"
On oppose fréquemment l'ordre et la stabilité du cosmos au désordre et à l'anarchie du chaos. L'un des résultats mathématiques les plus marquants de la seconde moitié du XXème siècle est la découverte de champs ergodiques sans singularités et structurellement stables.
Dans les rares pages qu'il consacre à la structure des sociétés Thom écrit¹:
"Il est d'ailleurs à noter que la structure considérée ci-dessus [société militaire avec chef] est la plus simple; mais ce n'est pas la seule à bénéficier de la stabilité structurelle; on pourrait très bien concevoir une société militaire sans chef unique, voire sans aucun chef [donc étymologiquement anarchique], mais le corps social serait alors au moins une variété de dimension trois (afin d'avoir un champ ergodique sans singularité et structurellement stable."
Thom écrit un plus loin: "(...) si les individus ont atteint un niveau moral suffisant pour ne pas exploiter à leur profit immédiat les défaillances de l'autorité ce danger [mieux vaut une injustice qu'un désordre] n'est pas à craindre. En ce cas, une situation très labile, à autorité fluctuante, a toutes chances de se révéler le régime optimal pour les individus." (Il me semble que Thom pense là à un mixte "en double assurance" de société militaire anarchique et de société fluide qu'il décrit juste après la société militaire.)
On notera où Thom place le marxisme: "Le marxisme, qui veut expliquer la structure et l'évolution des sociétés à l'aide des seuls facteurs économiques, est l'homologue de la théorie métabolique de Child en Embryologie et il souffre sans doute des mêmes simplifications²."
¹: SSM, 2ème ed., p.322
²: Cf. SSM, 2ème ed., pp.167 et 168
jc
10/08/2019
PhP: "Présentement, à l’« Âge d’homme », telle que prophétisée par Nietzsche, succède l’« Âge de l’homme-machine » "
Comme le suggère PhP à propos de la prophétie de Nietzsche il faut distinguer le matérialisme mécaniste du XIXème siècle (déjà perceptible chez Descartes et ses animaux-machine), auquel se rattache l'idéal de puissance, selon lequel l'existence implique l'essence, et un matérialisme vitaliste (matérialisme "substantiel" aristotélicien qui ferait retour au XXIème siècle?).
René Thom¹: "D'un être — ou objet — on distingue classiquement son existence, son Dasein, le fait que l'être occupe une certaine portion d'espace-temps, et son essence, c'est-à-dire la totalité de ses aspects, de ses qualités. L'attitude matérialiste, traditionnelle en Science, consiste à dire que l'existence précède l'essence (en fait, l'existence implique l'essence) ; le modèle de la Théorie des Catastrophes en Morphogenèse va à l'encontre de cet axiome, car il présuppose que, dans une certaine mesure, l'existence est déterminée par l'essence, l'ensemble des qualités de l'être. On peut y voir une résurgence du schème aristotélicien de l'hylémorphisme : la matière aspirant à la forme."
Parmi ceux qui s'expriment sur ce site -assez peu- il me semble qu'il y a plus de spiritualistes transcendants que de matérialistes immanents². Si "dans une certaine mesure, l'existence est déterminée par l'essence", peut-être que, dans une autre mesure, c'est l'essence qui est déterminée par l'existence; aussi j'opte aujourd'hui à ce sujet pour une prudente(?) attitude d'inconnaissance (hier et demain sont d'autres jours…). Pour Thom la théorie des catastrophes permet de remplacer une dichotomie abrupte, on/off -telle, peut-être, la dichotomie essence/existence elle-même-, par une évolution lente sous-jacente: "l'essence de la théorie des catastrophes c'est de ramener les discontinuités apparentes à la manifestation d'une évolution lente sous-jacente. Le problème est alors de déterminer cette évolution lente qui, elle, exige en général l'introduction de nouvelles dimensions, de nouveaux paramètres."
¹: Le philosophe Jean Largeault écrit dans sa préface de "Apologie du logos": "Thom, qui à la rigueur, aurait de la sympathie pour un matérialisme, rejette le réductionnisme qui rattache tous les phénomènes à un seul type de forces naturelles (physico-chimiques)."
²: Thom: "(...) le problème classique de l'opposition : « réalisme-idéalisme » ne se pose pas pour nous ; car on se place à un niveau (celui de l'image homomorphe du réel dans l'esprit) où cette distinction s'abolit."
mumen
09/08/2019
J'ai cru au début, Mr Perrier, que vous alliez vous borner à une excellente déconstruction de plus de ce monde qui nous assaille de sa superficialité, mais la suite m'a comblé. Vous êtes en plein dans le mille.
J'ai une chose à vous répondre, en forme d'ellipse : "La mort résoud tout" et je ne parle pas d'échappatoire ni de fatalisme.
Depuis vraiment très peu de temps, un an, deux ans peut-être, des pistes s'ouvrent pour notre époque, comme on le dit de "chakras", qu'ils s'ouvrent. Le matérialisme scientifique tremble sur ses bases insanes. Il est, le matérialisme, au commencement de nos soucis présents, qui sont passagers, nécessairement passagers…
Allez voir s'il vous plait l'exemple que j'ai en tête https://www.youtube.com/watch?v=HpsJ4o5C4Hg (ET SI LA MORT N'EXISTAIT PAS) et réfléchissez tranquillement, posément à tout ce que vous dites en seconde partie de votre texte, celle sur la spiritualité, devant une mort qui ne serait plus aussi définitive qu'on puisse lui préférer en tout temps la drogue, qu'elle soit réelle ou virtuelle.
Laurent Garcias
09/08/2019
Bonjour,
Je lis régulièrement les articles sur votre site et je n'avais jusqu'à présent pas eu le besoin de les commenter, étant dans l'ensemble en total accord avec vos écrits (et ceux de vos collaborateurs).
Concernant l'article que je commente actuellement, j'ai néanmoins souhaité vous faire part de ma vision (en complément de votre analyse) sur cette guerre civile qui semble approcher aux États-Unis. Fan de bande dessinée, j'ai lu dès le début les aventures de Jérémiah dessinées et scénarisées par Hermann et qui content les pérégrinations de deux amis à travers l'amérique du nord dévastée suite à une guerre civile d'origine raciale.
Mais récemment, j'ai découvert la bande annonce d'un film en préparation (et qui devrait rester en l'état suite à la mort mystérieuse de son réalisateur - il y aurait à ce sujet beaucoup à écrire). Ce film c'est GRAY STATE (voir lien ci-dessous).
https://www.youtube.com/user/GrayStateMovie
Cette simple bande annonce m'a fortement intriguée et j'en suis venu à adhérer à son point de vue : à savoir que si guerre civile il y a, ce sera plus sûrement une révolution contre le système. C'est pourquoi je suis d'avis que les différentes tueries de masse états-uniennes sont sciemment entretenues (voir Sandy Hook) pour qu'à terme soient désarmés les américains et surtout ceux qui souhaiteraient revenir à l'Amérique des pères fondateurs (les libertariens entre autres).
Voilà. Je vous remercie et vous souhaite bonne continuation.
Bien cordialement,
Laurent
jc
09/08/2019
BB: "La sélection darwinienne a bien privilégié la souche collaborative et altruiste aux dépens des souches apparemment les plus compétentes économiquement. Ces modèles unicellulaires archaïques dans l’évolution des espèces illustrent la méprise et le contresens grossier des tenants d’un darwinisme social tel qu’il a été développé par Spencer et ses épigones retrouvés parmi les chantres du néolibéralisme."
Je pense qu'il faut remplacer systématiquement "sélection darwinienne" par "sélection naturelle", car la théorie de Darwin, actuellement en cour dans le Système, fera inéluctablement place à une autre, comme la théorie de Newton a été supplantée par celle d'Einstein, théorie qui, à son tour ...
(René Thom -lamarckien- a fait une critique du darwinisme que l'on trouve dans "Apologie du logos" (article "Darwin, cent ans après"):
"Le darwinisme offre ainsi l'exemple d'une théorie que chacun peut comprendre, raison évidente de son succès. Mais dès qu'on veut préciser un tant soit peu les notions mises en jeu -déterminisme ou stochasticité des mutations, caractère adaptatif ou non de leurs effets phénotypiques, définition explicite de la sélection- tous ces concepts apparemment simples se dissolvent à l'analyse en une réalité d'une complexité défiant toute description. Il ne fait aucun doute qu'une exigence de précision et de rigueur est indispensable pour clarifier les postulats de base du schéma darwinien. On peut légitimement se demander ce qu'il en restera le jour où cette clarification viendra à aboutir."
et dans la préface de "Faut-il brûler Darwin?" du docteur Jacques Costagliola¹: "(...) le darwinisme a prétendu expliquer la variation des formes biologiques, alors qu’il ne s’est jamais préoccupé de les définir.".
On trouvera dans "le grain de sable divin"² la critique "de seconde main" qu'en fait PhG.)
Dans le cas exposé par BB on a un conflit entre deux modes de sélection: dans le contexte spatio-temporel considéré c'est la sélection altruiste qui l'emporte -la sélection égoïste étant alors en stand-by, prête à prendre le relais en cas de changement de contexte-.
Socialement je vois le conflit, actuellement larvé, évoluer vers un conflit entre les 1% (en rapide diminution) et les 99% restants selon le mode "Sélection K, sélection r"³, évidemment adapté au contexte social actuel (pour moi dans ce contexte-ci, il est inopportun de se reproduire comme des lapins, il s'agit de restratifier la société, de retisser le lien social déstructuré par la globalisation): mégapoles K contre micropoles r (petites communes et petites communautés).
¹: http://j.costagliola.over-blog.com/article-un-programme-pour-la-biologie-theorique-par-rene-thom-medaille-fields-preface-a-faut-il-bruler-darwin-l-harmattan-1995-52930252.html
²: "Le darwinisme me semble ainsi complètement acceptable dans cette place que je lui accorde d’intuition (quoiqu’avec l’une ou l’autre réserve, dont celle-ci que je cite de seconde main et qui me paraît capitale justement pour le cas signalé ici, – d’après Georges Steiner dans Les Logocrates : «Il est intéressant de signaler que Thomas Huxley, vers la fin de sa carrière, en arriva à la conclusion que le darwinisme n’avait offert aucune explication plausible des origines du phénomène du langage»).
³: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_%C3%A9volutif_r/K
EricRobertMarcel Basillais
08/08/2019
SI VIS PACEM PARA BELLUM
ET SI VIS BELLUM LICET
L'essor triomphal ( merci Kissinger) de la Chine communiste dans le monde capitaliste de ses cauchemards s'accompagne d'une remise en cause des liens de vassalité entre grands monstres modernes. Il y a donc lieu ( et la Russie ne peut que s'en réjouir sous cape) de recadrer Pékin-la-Folle.
En effet, la Chine vient de rompre elle-même le cordon sanitaire des ''affaires intérieures'' sur les ''droits humains'' dans l'affaire du Kashmir*.Nous verrons bien comment elle acceuillera la réciproque dans les affaires HK, Tibet etc…
Le Pakistanintervient aussi au Kashmir indien, mais c'est un état terroriste client de la Chine et fondé lui-même, depuis Jinna, sur l'impérialisme islamiste sauf dans le cas Ouighour, vassalité oblige.
Donc l'Inde se retrouve avec un Afghanistan débarrassé de la ''folie USA''-OTAN . Fermez le ban ! Les Talibans et l'ISI vont enfin pouvoir animer la démocratie à la sauce Madrassa… Chouette ! Cela dit en passant, c'est encore TRUMP, le fou-USA, pas si fou que ça, qui retire ses troupes dans cette affaire. Vous avez dit Folie ? Et qui va le remplacer ? l'ISI et Daesh… MHUMM… que du Bonheur et de la sérénité... Comment vont réagir les Démocrates pendant la cmpagne 2020 ? En invitant des burqas bleues intersectionistes à prendre un thé avec Ilan Omar ?
La Chine a perdu la tête sous Mao et ne l'a JAMAIS retrouvée. Là en ce moment c'est son acmé, son hubris… plus dure sera sa chute (Hong Kong puis Taiwan en finale…).
Faut-il insister sur la FOLIE-CHINE vis à vis de Taiwan ? N'ont-ils pas droit au bonheur suprême eux aussi, comme les kashmiris ? Les missiles de classe 500-5000 km, interdits par l'ex Traité FNi ne seraient ils pas pointés précisément sur Taipei, à titre de préalable à toute négociation ? La Chine a-t-elle souhaité rejoindre le FNI pour la stabilité régionale et mondiale . Non. Quelle folie que la Chine !
Enfin, dans le genre traumatisé par Pékin, il y a le Myanmar et surtout le Vietnam. Il y aurait bien les Philippines mais passons…
Pourquoi citer tous ces pays ? Parce qu'ils sont dans le rayon d'action 500-5000 km des missiles en question. Point n'est besoin de baser les missiles en Corée ou au Japon.
Bref, si les USA veulent conserver leur hégémonie sur le monde, on voit mal comment ils pourraient être plus raisonables que le Dragon Rouge. Je ne dis pas qu'ils sont raisonables. Je ne pense pas que l'époque soit raisonable. Mais que, justement parce qu'elle ne l'est pas, une folie en entraîne une autre. Et c'est folie que de vouloir l'hégémonie sur le monde, surtout quand Lao Tse défend expressément de sortir de ses frontières… Hubris chinoise… et fin de partie.
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* Kashmir, il est certain que la séparation du Ladhak a mis dans le mille : la question du Tibet et autres frontières sino-indiennes (Aksai Chin) dans l'Himalaya, ainsi que le très sulfureux corridor terroriste entre Urumqi et Gwadar. Il faudrait aussi parler des dessous religieux liés à la ""révolution culturelle"" maoïste et appliqués au Tibet & Turkestan. Une époque de délire complet à la sauce Pekin.
alain pucciarelli
05/08/2019
Bon. Vous zappez mon commentaire. Il se trouve que je suis un passionné de la période napoléonnienne, et que M. Bonnal dit des sottises plus grosses que nous. Qu'il fait en plus un contre sens absolu dans son acception de l'histoire. C'est un idéologue patenté, et donc en aucun cas un "penseur", positionnement dont il a su se prémunir. M. Bonnal est réslument un idéologue. Cher M. Grasset, vous avez beaucoup de qualités, mais les miennes ne sont pas moindres que les vôtres. M. Bonnal se perd là où il se trouve: sur les rives de son idéologie. L'ultra libéralisme? Et pourquoi non? Mais avec intelligence. Vaste sujet!
alain pucciarelli
05/08/2019
Analyser le passé avec la conscience du présent est un exercice risqué. Certes, notre Napo a eu bien des défauts. Mais à certains égards, en son temps, ses débordements ont eu des conséquences que certains jugent vertueuses notamment sur une Europe encore largement féodale. A qui la faute si l'Histoire, les défaites, les succès des uns et des autres, un XXe siècle cataclysmique nous ont amenés où nous sommes? De grâce, reprochons à l'Empereur ce qui doit lui être reproché, en son temps, et pointons les responsabilités de ceux qui jusqu'à aujourd'hui nous ont menés dans le mur. Comment tenir de pareils raisonnements sans en avoir honte? Pour user d'un mot tendance, qu'est-ce que cet amalgame insupportable? Je ne suis pas un fan du Bonaparte, mais au moins, quitte à évoquer l'Histoire, respectons-la.
Alex Kara
04/08/2019
Notons que le ver est dans le fruit, et que David Engels lui-même adopte le processus qu'il dénonce : lorsqu'il nous enjoint à nous “transformer (…) en une petite forteresse aux valeurs et identités soudées”, comment cela pourrait-il déboucher en autre chose que “ces “sociétés parallèles” qui dominent désormais nos métropoles”, n'est-ce pas ?
Par exemple Versailles est déjà une sorte de “Catholistan” renfermé sur lui-même et sur un passé tout aussi fantasmé que dans n'importe quelle autre diaspora.
Le fond du problème est que ce qu'on appelle “l'Europe” est de nature méritocratique. Il ne s'agit que d'une fraction de la population européenne, celle des artisans et des personnes excellentes (on peut par exemple tout aussi bien y placer Debussy que Louis Pasteur).
Les artisans relient le savoir abstrait et la réalité, les personnes excellentes sont des anomalies statistiques. Dans un système méritocratique, seul le résultat est jugé, pas la personne qui l'a amené. Ce qu'on nomme “la civilisation occidentale” c'est sa fraction méritocratique.
Le reste de la population européenne, du plus haut au plus bas, ne sont pas meilleurs que n'importe lequel des autres Homo Sapiens, et tel noble du XVIIème siècle n'a absolument rien à envier à un quelconque Rajah-collabo de l'Empire des Indes du 19ème siècle
(ou tout fonctionnaire “Young Leader” issu de la French-American Foundation ...
https://fr.wikipedia.org/wiki/French-American_Foundation#Young_Leader )
jc
04/08/2019
C'est le titre d'un bouquin récent de Michel Maffesoli.
(Michel Maffesoli que PhG présente ainsi dans son papiel "Insurrection contre la canaille mondaine": "Michel Maffesoli ne manque pas de préciser que l’expression de « canaille mondaine » est de Joseph de Maistre. Signe sympathique et profondément significatif pour nous qui considérons depuis longtemps Maistre comme une de nos grandes références, le nom de cet immense métaphysicien revient très souvent dans les écrits de Maffesoli.")
Je n'ai pas lu le bouquin mais j'ai audio-visionné une interview récente de MM à son sujet¹, interview qui m'a intéressé par son côté métahistorique et métapolitique (il n'y a pas, je crois, chez MM de connotation négative attachée au terme de postmodernité: c'est pour lui, dans sa vision métahistorique et métapolitique, la suite naturelle de la modernité). Il y oppose en effet une époque paranoïaque et apollinienne qui se termine, à une époque épinoïaque² et dionysiaque qui commence. (Dans mon propre rangement il s'agit de la fin d'une période yang et du début d'une période yin.)
MM oppose la loi des pères, finissante, à la loi des frères, commençante; je préfère opposer la légalité finissante du patriarcat à la légitimité commençante du matriarcat. Fin d'une époque ontologique (individualisme, rationalisme, progressisme) et début d'une époque hénologique?
Dans le tome II de "La Grâce de l'Histoire", PhG cite un certain Daniel Vouga à propos de Maistre et Baudelaire:
"Le progrès, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue."
¹: https://www.qwant.com/?q=michel%20maffesoli%20%C3%AAtre%20postmodernet=videoso=0:61a6cd2e7a2f383f2677b7ac16e68b7b
²: J'aime beaucoup l'attention que MM porte aux mots, à leur sens et à leur étymologie (cf. par ex. sa réhabilitation de "archaïque").
EricRobertMarcel Basillais
03/08/2019
Le Golfe
De mon côté, j'ai des nouvelles inverses : la France (Le Drian, pas Macron) et UK (Johnson, Raab) se joingnent aux USA et l'Allemagne est assez ambigüe : elle reste prudente mais fait savoir via le FAZeitung que l'enjeu dépasse désormais feu le traité nucléaire mort de concert avec l'autre traité nucléaire le FNI.
L'enjeu annoncé par le FAZ serait le Golfe, l'Océan Indien, selon les standards de la Géopolitique séculaire des Hydrocarbures. Et l'Allemagne réfléchit au coût de sa passivité en matière d'export ( routes marines, liberté navigation, pétro$, Israel etc…).
Le durcissement sino-russe
Oui la G4G, ça a du bon : la Russie tente une recomposition ''ANTIFA'' d'une Internationale sous son contrôle, en lieu et place ou en plus ( on ne sait pas trop : ils sont fort discrets au Kremlin) façon Guerre froide 2.0 : le seul hic c'est que ni la Russie, ni les membres de l'Union Eurasiatique, ni ceux de la CEI, ni de l'OCS, dont la Chine, ne peuvent aligner un pédigree démocratique présentable, même à titre de FAKE… Et hop, voilà -t-il pas que HongKong et Navalny refont parler de nos ''ANTIFAS d'Etat''...
EFFONDREMENT GENERAL, pas que ''US''
La planète n'est pas gouvernée par des bisounours…. et ça se voit….Mais plutôt que de parler de ''folie USA'' ( nommer les vrais fous coûte trop cher, même dans le ''monde libre''), il est plus judicieux de noter une folie collective totalement inconsciente ; car les psychés capitalistes (appelons les choses par leur nom) et pseudo anticapitalistes ( Greta l'écofaf antifa) ont perdu tout contact avec le réel d'en bas. Ils gèrent des flux de renseignements plus fins, plus précis mais aussi plus nombreux et perdent la vision d'ensemble et de longue portée. Fondamentalement, ils suivent les plans stratégiques de l'Etat profond, lesquels répondent d'une vision scolaire et mécanique des choses.
Bref, il n'y a personne dans l'avion : tout est plus ou moins déjà entre les mains d e l'Intelligence Artificielle et requiert en amont dans l'élite, une psychée collective réfiée par l'objet de conaissance, et c'est le cas.
Loin de se morfondre inutilement, c'est à prendre avec un certain espoir. Car effectivement, l'EFFONDREMENT est au bout du ''process''. Mais P. Grasset ne vise que l'Américanisme alors que le bouquet final d'artifice est plus grandiose encore ( et donc un peu plus lent à venir… mais patience).
jc
30/07/2019
PhG: "C’est un labyrinthe terminé par une impasse.", En jargon: une aporie.
PhG: "Il faut prendre son parti de ces impossibilités d’une dialectique invertie et à double sens, qui vous font défendre indirectement ce que vous détestez et voulez détruire… "
L'approche dialectique est fondamentalement impossible car aporétique, seuls y sont à l'aise les sophistes et les rhéteurs:
PhG: "Il est fait plutôt pour boucler chacun à double tour dans ses convictions, – et dans ce cas, pour conforter les zombieSystème dans leurs positions. C’est une bataille de communications à verrous fermés. Le seul qui s’en sort indemne est le Système, et jusqu’au paradoxe : dans leur opposition farouche au politiquement correct (Système) qui décrète la crise du climat, les antiSystème en viennent à assurer qu’il n’y a pas de crise du climat, et par conséquent qu’en l’occurrence le Système est blanc comme neige, – signe décisif de l’absence de réchauffement climatique."
PhG:"C’est une bataille (...) à verrous fermés."
Dynamiquement le Système a encore une apparence d'un système fermé mais qui est en fait en train de commencer à se lézarder, sinon à s'ouvrir. À l'inverse l'anti-Système, initialement entièrement ouvert (comme son nom l'indique être antiSystème c'est être hors du Système), commence à prendre de l'épaisseur ontologique, à se refermer. L'affrontement aura lieu sur leur bord commun, lorsque les deux opposants auront une épaisseur ontologique suffisante. On voit l'aporie, l'impossibilité dialectique, apparaître: sur le bord commun, la frontière commune, on est à la fois Système et antiSystème.
PhG: "Pour mon compte, il y a longtemps que je connais ma position et ne manque pas de l’exposer (voir encore le 2 juillet 2019), qui implique le refus d’entrer dans cet affrontement grâce au refuge de l’inconnaissance,"
Cette impossibilité logocratique s'évanouit lorsqu'on aborde le problème d'un point de vue topocratique, c'est-à-dire lorsqu'on spatialise sa pensée. C'est la voie choisie par Thom¹. C'est aussi celle choisie par les philosophes (des sciences) belges Lambert et Hespel -qui, apparemment, ne connaissent pas le position thomienne-, dans leur article au titre évocateur "De la topologie de la conciliation à la logique de la contradiction"², article qui s'oppose frontalement à la conception des mathématiciens catégoristes -Grothendieck en tête?- qui ont choisi la voie de l'intuitionnisme.
¹: Thom: "Dans cette confiance en l'existence d'un univers idéal le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction." (AL, p.561)
²: virthost.vub.ac.be/lnaweb/ojs/index.php/LogiqueEtAnalyse/article/download/1829/1608
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