Alex Kara
29/07/2019
Merci beaucoup d'avoir parlé de la ceinture de Van Allen, car c'est à mon avis là qu'il faut chercher la clé du mystère. Si cette ceinture est, comme on peut le craindre, un endroit saturé de radiations cosmiques, cela signifie plus simplement que l'espace est empoisonné.
Il y a sans doute des possibilités pour amener/décongler des cellules vivantes dans l'océan souterrain d'Europe par exemple, mais cela ne résout rien pour l'humanité.
Le programme spatial nous ouvrait la perspective de coloniser le reste de l'univers, comme si l'humanité passait de l'âge de l'adolescence hystérique (Bernays, le nazisme, le stalinisme etc.) à l'âge de la raison, l'âge des parents.
Il faut en effet bien avouer que la conquête spatiale était aussi une Terre Promise pour les esprits intellectuels, enfin libérés de la boue originelle des esprits faibles et des superstitions. La série "Star Trek" qui datait de cette époque-là transmettait cet idéal au moins méritocratique (sinon élitiste).
Oui mais nous voilà désormais coincé avec des centaines de Curtis LeMay, prêts à nous détruire pour on ne sait quoi, finalement à l'échelle de l'univers l'histoire de l'humanité ce sont beaucoup de querelles de voisinage.
Si nous n'avons qu'une seule planète sur laquelle habiter, à tout jamais, les questions de gouvernance mondiale prennent une toute autre tournure.
L'intérêt de garder l'imposture spatiale cachée ne réside pas dans l'impossibilité technique, car celle-ci est tout à fait excusable et compréhensible de tous. L'intérêt est de préserver une sorte d'espoir confus dans l'avenir.
Ce que je trouve absolument remarquable, c'est que la théorie du pic des ressources (Dennis Meadows entre autres) naît au moment exact de ces fausses missions spatiales, et aussi au même moment que la fin de l'étalon-or. C'est comme si l'on avait immédiatement traduit la réalité que nous serions coincés sur cette planète avec la perspective de la contrôler entièrement (certains parlent de "vaisseau spatial Terre").
jc
29/07/2019
Pour moi le terme d'homogénéisation ("La société [russe] est tellement homogénéisée par de nombreux facteurs, dont la littérature, l'histoire, les coutumes et les traditions, que de parfaits étrangers dans cette société sont capables d'engager librement la conversation entre eux comme s'ils étaient amis d’enfance.") est inadéquat car renvoyant à l'uniformisation et à l'entropisation asexuées de la contre-civilisation occidentale que l'auteur dénonce (donnez-moi vos pommes de terre je vous en ferai de la purée).
Je trouve plus adéquat les termes de stratification/trame et fibration/fil qui renvoient à une société russe actuellement mieux structurée (et sexuée?) que la nôtre¹ où se côtoient plus harmonieusement que chez nous les ressemblances-yin (strates et trames) et les différences-yang (fibres et fils).
¹: Selon l'auteur (je ne connais rien de la Russie).
Nicolas Prenant
28/07/2019
Je cite l'auteur : " nous sommes placés pour savoir qu’il n’y eut plus de réels progrès dans l’aviation civile et même militaire, et ce depuis les années soixante-soixante-dix. Notre seul progrès est celui de la réalisation de ce camp de concentration électronique mondial "
Tout à fait, et exactement comme dans l'industrie spatiale.
CQFD.
Ai-je vraiment besoin d'en dire plus ? L'idée qu'une percée dans un domaine quel qu'il soit doit forcément s'accompagner de développements techniques relève d'une intoxication à un certain degré par l'idéologie progressiste, dont les racines sont essentiellement dans le milieu scientifique. Or, l'échec à produire cette évolution ne nous dit rien en soi sur le sujet dont nous parlons, et il ne permet donc pas de soulever des vérités (de situation ou des vérités tout court), seulement de soulever des suspicions qui sont certes légitimes, mais uniquement basées sur une non-analyse objective des faits. La manipulation dans laquelle nous baignons n'induit pas que nous vivions dans un bouillon composé à 100% de mensonge puisqu'il est bien plus efficace de produire une bouillie à partir d'un mélange de tout, de n'importe quoi, et surtout de beaucoup de vérité pervertie par suffisamment de mensonge… Douter de tout est le produit ultime d'un empoisonnement provoqué par cette bouillie, et tel est précisément l'effet attendu…
Le fait est que l'époque est au business et au profit immédiat. La lune ne promet aucun profit, seulement des pertes… Les gains sont purement symboliques et éventuellement scientifiques, c'est un pari sur le long terme, chose qui est totalement déphasée avec la mentalité dominante. Voilà un angle d'attaque qui me semblerait autrement plus intéressant qu'une banale hypothèse relayée à l'ère d'internet et qui ne tient pas l'examen sérieux… La problématique est plus perverse que le simple mensonge, les précédents dans ce domaine suffisent à souffler la flamme de ce prétendu trucage, pour porter l'intérêt du côté la médiocrité de notre époque qui fait que nous avons délaissé les enjeux spatiaux car il n'y avait plus assez d'intérêt symbolique. En fait, le vent souffle de nouveau dans le bon sens pour la conquête lunaire puisque les projets fleurissent depuis quelques temps (notamment chez les chinois, et il est totalement illusoire de croire que le prestige ne les intéresse pas, et tout aussi illusoire de croire que l'exploitation minière lunaire puisse être rentable en une quelconque façon, l'une des raisons pour laquelle elle intéresse si peu dans le contexte que j'ai décrit), et il faudra bien se rendre à l'évidence que l'homme peut aller et retourner sur la lune, il faut seulement qu'il le veuille… Et ça n'implique pas pour autant nécessairement des progrès marquants, mais c'est un jalon pour aller dans cette direction.
Un dernier mot sur l'hypnose. Je partage le constat du génie de Dick ou encore de Guénon, mais l'hypnose dont nous parlons repose essentiellement sur le savant mélange de vérité et d'illusion dont j'ai parlé. C'est aussi, je crois, la vision de P.K. Dick. : on peut essentiellement tenir chaque partie du monde comme vraie ou fallacieuse, car nous manquons d'une vision d'ensemble qui est inaccessible à notre nature et à notre condition. Si Dick s'autorise toutes les fantaisies hallucinatoires, c'est parce qu'il assume cette posture et parce qu'il comprend qu'il suffit qu'une toute petite partie de ce que nous tenons comme réel ne le soit pas pour que tout le reste soit faux par contamination. Mais cela ne signifie pas que tout le reste soit faux par essence ou encore par ontologie… et je crois que prendre cette hypothèse comme réelle, c'est sombrer dans sa propre illusion pour remplacer l'illusion à laquelle nous sommes soumis, c'est donc un moyen utilisé, par exemple par les psychotiques, pour se soustraire à la pression du réel, et c'est un concept avec lequel Dick joue aussi pour bousculer son lecteur et le pousser dans ses retranchements, l'obliger à questionner ses certitudes les mieux établies. Cest une folie à vocation "restructurative"... Aller trop loin dans ce processus crée une réalité mentale parallèle qui n'est pas plus juste que l'hallucination collective dénoncée… et comprendre cela est l'un des véritables enseignements de sa lecture.
jc
26/07/2019
BB fait remarquer dès le début de son long papiel que "Le capitalisme à ses débuts a transformé le mode d’échange entre les hommes qui de Marchandise -> Argent -> Marchandise, est devenu Argent -> Marchandise -> Argent.". Autrement dit, de moyen, l'argent est devenu une fin (comme on le voit quasiment tous les jours dans, entre beaucoup d'autres, l'industrie agro-alimentaire, pharmaceutique ou nucléaire…).
La monnaie est le tabou des tabous du Système. On peut dire, je crois, que les débats monétaires ne sont jamais portés sur la place publique -autrement que très superficiellement- (ce qui relativise considérablement le rôle et l'influence de la démocratie…).
Métaphoriquement imposer une monnaie globale comme le dollar revient à détruire les niches écologiques d'un paysage qui en avait auparavant: on remplace un paysage stratifié par un paysage uniforme avec une seule cuvette vers le fond de laquelle -un mixte de Wall Street et de Pentagone qui prélève sa dîme- ruisselle et est recyclée la "richesse" produite dans le monde. Uniformisation par entropisation de la périphérie, pourrissement du centre, loi immuable de la globalisation, de la génération et de la corruption des empires?
Le titre du dernier paragraphe, intitulé "La pluralité contre le global", montre une (la?) voie actuellement à suivre: il nous faut restructurer un monde que la globalisation a entropisé. Il nous faut réouvrir les yeux sur le monde naturel dans lequel tout est fibres-yang et strates-yin (métaphore des cultures en terrasses) et il faut patiemment restratifier¹ et refibrer¹ le monde des humains en harmonie avec le monde de la nature².
Pour moi la première chose à faire est de stratifier la monnaie globale: euro pour les européens, franc pour les français, bret pour les bretons, etc., jusqu'à la cellule familiale, sans monnaie fiduciaire car purement communiste. De strates en strates on passe ainsi d'un monde purement individualiste -struggle for life- à un monde purement communiste (je ne vois pas d'opposition majeure à ce que l'organisation de petites communes -moins de 500 ou 1.000 habitants pour fixer les idées- soit essentiellement communiste). Bien entendu l'élite mondiale formatée de la finance et du commerce va s'opposer à cette façon de voir qui va la priver d'une position qui lui permet de racketter le monde.
(François Roddier a expliqué la nécessité d'avoir, sur un territoire donné, de deux monnaies, l'une chaude -capitaliste-, l'autre froide -communiste-, à partir de considérations archétypes de nature thermodynamique. Cf. son blog, en commençant par exemple par les dernières pages du billet 120.)
¹ Thom: "En ce qui me concerne, je préfère croire à un réel – non globalement accessible parce que de structure stratifiée – dont l'herméneutique de la Théorie des Catastrophes permettrait de dévoiler progressivement les « fibres » et les « strates ». Mais
tout progrès dans la détermination d'une telle ontologie stratifiée en « couches » d'être exigera : i) L'emploi de mathématiques pures spécifiques – parfois bien difficiles – dans les théories jusqu'ici purement conceptuelles des sciences de la signification ; ii) La reprise d'une réflexion philosophique sur la nature de l'être que les divers positivismes et pragmatismes ont depuis bien longtemps occultée."
²: Thom: "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés."
eric b.
25/07/2019
m'a dit que Janus n'a plus qu'une seule face ...
Dedef
24/07/2019
Laurent Demaret
23/07/2019
Juste en passant, une émission ce samedi dont j’ai enetendu quelques bribes dans ma voiture https://www.franceculture.fr/emissions/conversations-secretes-le-monde-des-espions/des-espions-au-kremlin-la-russie
ils ont eu l’ancien patron du MI6, comme source c’est du sérieux, pas besoin de vérifier ses dires : les russes sont méchants. J’ajouterais qu’ils sont bêtes car François Hollande a bien reconnu des opérations « homo » mais personne ne sait qui en a fait les frais. La finesse française face à la brutalité russe.
Chon
23/07/2019
Il y a une autre explication de l'attitude de Trump dans cette affaire. Comme ce dernier est déjà en campagne électorale, tout ce qu'il entreprend actuellement vise son électorat. Trump se veut ferme et impérial, il ne peut donc qu'utiliser un vocabulaire ferme et impérial. Il ne mesure pas les conséquences de ses dires au niveau international, il n'en a cure, mais espère un impact bénéfique dans son pays. Sa posture face à l'Iran n'est donc que gesticulation et forfanterie. Ce faisant, il plaît aux sionistes et les rallient ainsi à sa cause, toujours en vue des élections. Mais je doute qu'il enclenche quelque hostilité militaire réelle que ce soit, il sait pertinemment que ses moyens militaires sont inadaptés, voire insuffisants, et ne produiront rien de tangibles économiquement. Ce dernier point est fondamental. L'économie US doit résister jusqu'à sa réélection. Il continuera donc de menacer verbalement l'Iran.
Pour l 'Iran, il est important de maintenir la pression afin de démasquer ce bouffon et de prouver que les USA ne sont plus la puissance hégémonique qu'ils prétendent toujours être.
Kunzang Lodrö
21/07/2019
"He's given up on all of us!" pourrait se rendre par "Avec nous tous, il a renoncé !"
jc
21/07/2019
PhG nous décrit l'actuelle situation politique US comme un conflit à trois actants modélisé par la catastrophe "papillon". Dans une métaphore hydraulique on a un bassin central occupé par le "parti unique" avec son aile gauche démocrate et son aile droite républicaine, flanqué d'un bassin "extrême gauche" et d'un bassin "extrême droite".
À lire PhG, le bassin central est encore imposant en terme d'électeurs mais en cours de zombification, alors que les bassins extrêmes sont en cours de radicalisation rapide. Il me semble clair que le prochain affrontement pourrrait tourner autour des racines: blancs -envahisseurs- et hommes à droite contre "coloured" -et autochtones- et femmes à gauche. Peut-être les femmes vont-elles réaliser qu'un retour à leurs racines est sans doute difficilement compatible avec la ligne globaliste-Soros-LGBTQ qui semble celle pour l'instant adoptée par "The squad"?
En France on pourrait rapidement arriver à la même situation politique. Il est clair pour moi que le bassin central, occupé par la macronie, est complètement zombie, même si ses occupants ne s'en aperçoivent peut-être pas, et qu'il suffit d'une étincelle pour combler le vide politique actuellement à gauche.
PhG: "Je ne parviens pas à me défaire de cette stupéfaction sans fin devant la grande majorité du système de la communication en Europe, – presseSystème évidemment en tête, et comment ! –, ignorant à ce point l’importance des événements en cours aux USA, à Washington D.C, à “D.C.-la-folle”, – comme il vous plaira."
Paraphrasant PhG, je ne parviens pas à me défaire de cette stupéfaction sans fin devant la grande majorité du système politique français, – LFI évidemment en tête, et comment ! – ignorant à ce point l'importance de la radicalisation -la recherche des racines- en cours de par le monde.
jc
21/07/2019
PhG: » Ainsi la boucle est-elle bouclée, dont Ferrero avait identifié l’origine. La “guerre sans règles” est arrivée au terme de ses ambitions et de sa transformation. Cela correspond parfaitement à tous les autres événements catastrophiques en cours d'une civilisation systémique au terme de sa logique, et qui se montre nue… »
Évènements catastrophiques… Dans la théorie thomienne des catastrophes, théorie hors substrat ayant vocation à portée universelle¹, le conflit général à deux actants se régule par un "à chacun son tour" où les actants sont séparés-reliés par une phase d'indistinction, de conciliation.
Dans leur article "De la topologie de la conciliation à la logique de la contradiction"² les philosophes (des sciences) belges Lambert et
Hespel citent Fichte à ce sujet, illustrant ainsi la portée universelle signalée par Thom: "(...) il n’est selon lui d’autre solution que de reconnaître explicitement l’existence d’une limitation réciproque du Moi et du Non-moi, c’est-à-dire d’un « bord » qui, au sein du Moi, sépare le Moi du Non-moi autant qu’il l’y connecte; faute d’une telle frontière, dont l’existence doit donc impérativement être posée,
tenir pour valables les deux premiers principes serait, à l’en croire, tout simplement impossible."
L'exemple archétype donné par Thom est celui de la prédation (selon lui à la base de l'embryologie animale): "Le prédateur affamé est sa propre proie" (catastrophe "fronce"). Dans ce cadre "universel" toute déstructuration appelle une structuration, tout enchaînement appelle un déchaînement (et inversement), les transitions étant qualifiées par Thom de catastrophiques (dans le cas du conflit chat/souris il distingue la catastrophe de perception -le chat aperçoit une souris- et celle de prédation -le chat attrape la souris-).
Comment rompre cette implacable mécanique, cet éternel retour? Soit par la disparition, la mort, d'un des actants -ou des deux- (c'est le cas de l'opposition diastole/systole), soit par complexification de la dynamique avec l'apparition d'un troisième actant (et la catastrophe "papillon"). Thom, optimiste, opte pour la deuxième solution:
"Dans le domaine des sciences humaines, il m'est difficile de me rendre compte si ma tentative présente quelque intérêt; mais en écrivant ces pages, j'ai acquis une conviction; au coeur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce sera nécessaire." (SSM, 2ème ed. Épilogue)
¹: "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés." (SSM, Conclusion)
²: virthost.vub.ac.be/lnaweb/ojs/index.php/LogiqueEtAnalyse/article/download/1829/1608 p.298
Ni Ando
20/07/2019
Dans un système politique d'une uniformité desesperante et qui est la marque de ce pays depuis sans doute sa fondation, je veux dire une 'offre politique' réduite à sa plus simple expression (plus proche du système chinois que de la culture européenne) il ne peut y avoir que des combats d'ego. Non pas un ego comme une petite partie d'un tout, mais un ego qui emplit absolument tout le paysage mental de sorte qu'il n'y a une forme d'hyterisation du comportement qui ferme toutes les ouvertures liées au bon sens, à l'intuition, au sens du réel cad du tragique.
patrice sanchez
19/07/2019
(Vous finissez votre commentaire par "Devenir à créer en somme." Pour moi, nous -les humains- ne créons rien, nous ne faisons que découvrir. Aristote: "C'est l'art [teknè en grec ancien] qui imite la nature [et non l'inverse]". Inventer -voire créer- implique brevets d'invention -voire de création-, progrès, royalties, etc., qui ont mené "notre" contre-civilisation là où elle est, c'est-à-dire très bas.)...
Nous devrons faire table rase du passé, apprendre à changer notre mode de pensée, ne plus penser que dans l'instant présent afin de trouver au plus profond de nous le rêveur grothendickien et l'âme soeur nietzschéenne, cet autre moi qui nous relie à l'Univers, au Divin ou au champ Akashique et qui nous "susurre" cette inspiration si Vitale ... je viens d'écrire un post scriptum à ma lettre et je me permettrais de vous le faire découvrir s v p ! P.S.. Ce mois durant lequel j‘aurais inlassablement parcouru mon texte en même temps que je faisais défiler rétrospectivement ma vie dans mes pensées aura eu l’effet d’une révélation ! Je viens de prendre conscience avec une acuité toute zarathoustrienne de la cause profonde de ma bonne fortune miraculeuse durant les 25 années me séparant de mon apocalypse cérébrale, et je puis vous assurer que durant tout ce temps, je n’aurais vécu que dans l‘instant présent ; c’est ce mode de pensée qui nous offre la possibilité de nous reconnecter avec notre soi profond et les éléments qui nous entourent, c’est ce mode de pensée qui permet aux aventuriers de l’extrême de se sortir de situations bien périlleuses, c'est ce mode de pensée qui permet à notre esprit de créer coïncidences et synchronicités si chargées de sens pour notre Devenir et c’est encore ce mode de pensée qu’usitaient toutes les civilisations anciennes et les sociétés traditionnelles ... c’est enfin le mode de pensée si Vigoureux que ce cher Friedrich Nietzsche avait redécouvert grâce à son expérimentation de l'Ascèse de la Liberté.
Avec cette Lettre, Mesdames et Messieurs, “le tripatouilleur de mes pensées“ comme j’aimais à me qualifier depuis quelques années, s’est définivement transmuté en Alchimiste de son Destin.
A ce propos, je pense au savant, "le sulfureux pour le système", Mr Garnier Malet et sa théorie du dédoublement du temps
http://www.garnier-malet.com/dedoublement-espace-temps/ ; tout est dans l'intériorité créatrice ou co-créatrice avec notre Soi profond, ce "divin inspirateur" qui est en chacun de nous si vous le préférez ... n'étais-ce pas Grothendieck qui écrivait : "... la destinée humaine est l'apprentissage d'une liberté créatrice appelée à devenir égale à celle du Maître, Dieu, et bornée seulement par les limites qu'il a assignées à la condition humaine…"
Bien cordialement,
Patrice Sanchez
jc
18/07/2019
"Grothendieck qui devait être un lecteur éclairé de Nietzsche ! "
De ce que je connais de Grothendieck je ne pense pas qu'il ait lu Nietzsche. Car
- dès l'âge de 18 ans il a (re)fait toute la théorie de la mesure de Lebesgue (et s'est fait plus tard dire à ce propos par ses futurs "maîtres" que ce n'était pas en réinventant la roue qu'on faisait "progresser" la connaissance);
- il a tout juste parcouru l'oeuvre d'Einstein et, pourtant, il ose écrire: ""Je ne prétends nullement être familier de l'oeuvre d'Einstein. En fait, je n'ai lu aucun de ses travaux, et ne connais ses idées que par ouïe-dire et très approximativement. J'ai pourtant l'impression de discerner la forêt", même si je n'ai jamais eu à faire l'effort de scruter aucun de ses arbres."
- je pense que Grothendieck se "cultivait" en lisant les introductions et les conclusions des bouquins dont le titre -et/ou l'auteur- l'avait attiré².
Pour moi Grothendieck fait partie des rares individus -les génies?- qui pensent de première main, refusant de polluer leur pensée en ingurgitant tout ce qui a été dit sur tel ou tel sujet qui les intéresse: le sous-titre de "La clef des songes" est pour moi clair à ce sujet.
Je n'ai rien lu de Nietzsche et n'en lirai probablement rien car j'ai pas du tout d'attirance pour les écrits de gens déséquilibrés (en science Boltzmann, Cantor, Gödel). (Je n'ai noté nul déséquilibre ni chez Thom dont je rumine l'oeuvre depuis plus de 15 ans ni chez Grothendieck que je commence à essayer de découvrir.)
En ce qui concerne le "tout est lié" -auquel je crois, comme vous, il me semble- je préfère l'approche "théorie des catégories" -qui rentre dans le cadre de la "théorie des graphes"- à l'approche "physique quantique", car j'ai toujours été complètement allergique aux probabilités¹. (Je suis actuellement sensible à une position ultra-déterministe -qui rejoint peut-être celle de Nietzsche- "pour mettre fin à cette épouvantable domination de l’absurde et du hasard qu’on a appelée jusqu’à présent « l’histoire ».)
Nietzsche: "(...) nous qui considérons le mouvement démocratique, non seulement comme une forme de décadence de l’organisation politique, mais aussi comme une forme de décadence, c’est-à-dire de rapetissement chez l’homme, comme le nivellement de l’homme et sa diminution de valeur : où devons-nous diriger nos espoirs ? Vers les nouveaux philosophes."
Déjà Platon tenait ce genre de discours, pour finalement se lancer en politique en s'accoquinant avec des dictateurs. À mes yeux, il faut rallumer en chacun de nous -dès le plus jeune âge- la petite voix intérieure chère à Socrate -son daïmon-, à Grothendieck -et à Nietzsche?- qui nous murmure comment discerner le vrai du faux et le bien du mal et comment discerner et élire un bon leader -un bon aristocrate- plutôt qu'un mauvais. (En ce qui concerne la démocratie je n'ai pas du tout l'attitude que semble prendre Nietzsche dans la citation ci-dessus.)
(Vous finissez votre commentaire par "Devenir à créer en somme." Pour moi, nous -les humains- ne créons rien, nous ne faisons que découvrir. Aristote: "C'est l'art [teknè en grec ancien] qui imite la nature [et non l'inverse]". Inventer -voire créer- implique brevets d'invention -voire de création-, progrès, royalties, etc., qui ont mené "notre" contre-civilisation là où elle est, c'est-à-dire très bas.)
¹: Quarante ans de "carrière" sans enseigner une seule fois les probabilités.
²: Pour moi ceux de Thom en font très certainement partie, Grothendieck ayant très certainement peu apprécié que Thom traite les travaux de Pierre Deligne, élève de Grothendieck et futur médaille Fields, de "simples exercices".
jc
18/07/2019
(Derniers mots de l'article.)
Notre contre-civilisation s'est égarée dans une contre-culture artificielle, pourrissante par manque d'hygiène. Il nous faut retrouver la fraîcheur d'une pensée naturelle, la fraîcheur de l'enfance. Il nous faut remonter aux sources de la connaissance. (L'anecdote suivante illustre, selon moi, parfaitement le propos: il s'agit d'un dessin d'un triangle rectangle dont les côtés de l'angle droit ont comme longueurs respectives 3 et 4; sur la figure les nombres 3 et 4 sont représentés sur les côtés repspectifs de l'angle droit et x sur l'hypothénuse; la figure est légendée: "trouver x." Un adolescent de "math sup", déjà blasé- répond instantanément, sur le ton d'une évidence: 5. Un petit enfant de "mat sup", qui vient d'apprendre l'alphabet, répond: "il est là", en montrant avec un sourire éclatant le "x" sur l'hypothénuse.)
Thom rappelle la double origine du langage: "L'apparition du langage répond chez l'homme à un double besoin: une contrainte individuelle de nature évolutive, visant à réaliser la permanence de son moi en état de veille et une contrainte sociale, exprimant les grands mécanismes régulateurs du groupe social."
Et précise: "La première répond au besoin de virtualiser la prédation. L'homme en éveil ne peut, comme le nourrisson de neuf mois, passer son temps à saisir les objets pour les mettre en bouche. il a mieux à faire: aussi va-t-il "penser" c'est-à-dire saisir des formes intermédiaires entre les objets extérieurs et les formes génétiques." (SSM, 2ème ed, chapitre "Pensée et langage", p.309)
Il est pour moi évident que l'homme moderne a complètement occulté cette première origine du langage pour ne conserver que la deuxième, actuellement en phase de dégénérescence accélérée, tweetisme oblige. Avec les conséquences dramatiques que PhG met en évidence dans cet article -et dans bien d'autres-. Il nous faut -je suis convaincu que c'est absolument vital- remonter aux sources de la connaissance, c'est-à-dire aux formes génétiques. Thom nous indique une marche à suivre.
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