Dedef
24/07/2019
Laurent Demaret
23/07/2019
Juste en passant, une émission ce samedi dont j’ai enetendu quelques bribes dans ma voiture https://www.franceculture.fr/emissions/conversations-secretes-le-monde-des-espions/des-espions-au-kremlin-la-russie
ils ont eu l’ancien patron du MI6, comme source c’est du sérieux, pas besoin de vérifier ses dires : les russes sont méchants. J’ajouterais qu’ils sont bêtes car François Hollande a bien reconnu des opérations « homo » mais personne ne sait qui en a fait les frais. La finesse française face à la brutalité russe.
Chon
23/07/2019
Il y a une autre explication de l'attitude de Trump dans cette affaire. Comme ce dernier est déjà en campagne électorale, tout ce qu'il entreprend actuellement vise son électorat. Trump se veut ferme et impérial, il ne peut donc qu'utiliser un vocabulaire ferme et impérial. Il ne mesure pas les conséquences de ses dires au niveau international, il n'en a cure, mais espère un impact bénéfique dans son pays. Sa posture face à l'Iran n'est donc que gesticulation et forfanterie. Ce faisant, il plaît aux sionistes et les rallient ainsi à sa cause, toujours en vue des élections. Mais je doute qu'il enclenche quelque hostilité militaire réelle que ce soit, il sait pertinemment que ses moyens militaires sont inadaptés, voire insuffisants, et ne produiront rien de tangibles économiquement. Ce dernier point est fondamental. L'économie US doit résister jusqu'à sa réélection. Il continuera donc de menacer verbalement l'Iran.
Pour l 'Iran, il est important de maintenir la pression afin de démasquer ce bouffon et de prouver que les USA ne sont plus la puissance hégémonique qu'ils prétendent toujours être.
Kunzang Lodrö
21/07/2019
"He's given up on all of us!" pourrait se rendre par "Avec nous tous, il a renoncé !"
jc
21/07/2019
PhG nous décrit l'actuelle situation politique US comme un conflit à trois actants modélisé par la catastrophe "papillon". Dans une métaphore hydraulique on a un bassin central occupé par le "parti unique" avec son aile gauche démocrate et son aile droite républicaine, flanqué d'un bassin "extrême gauche" et d'un bassin "extrême droite".
À lire PhG, le bassin central est encore imposant en terme d'électeurs mais en cours de zombification, alors que les bassins extrêmes sont en cours de radicalisation rapide. Il me semble clair que le prochain affrontement pourrrait tourner autour des racines: blancs -envahisseurs- et hommes à droite contre "coloured" -et autochtones- et femmes à gauche. Peut-être les femmes vont-elles réaliser qu'un retour à leurs racines est sans doute difficilement compatible avec la ligne globaliste-Soros-LGBTQ qui semble celle pour l'instant adoptée par "The squad"?
En France on pourrait rapidement arriver à la même situation politique. Il est clair pour moi que le bassin central, occupé par la macronie, est complètement zombie, même si ses occupants ne s'en aperçoivent peut-être pas, et qu'il suffit d'une étincelle pour combler le vide politique actuellement à gauche.
PhG: "Je ne parviens pas à me défaire de cette stupéfaction sans fin devant la grande majorité du système de la communication en Europe, – presseSystème évidemment en tête, et comment ! –, ignorant à ce point l’importance des événements en cours aux USA, à Washington D.C, à “D.C.-la-folle”, – comme il vous plaira."
Paraphrasant PhG, je ne parviens pas à me défaire de cette stupéfaction sans fin devant la grande majorité du système politique français, – LFI évidemment en tête, et comment ! – ignorant à ce point l'importance de la radicalisation -la recherche des racines- en cours de par le monde.
jc
21/07/2019
PhG: » Ainsi la boucle est-elle bouclée, dont Ferrero avait identifié l’origine. La “guerre sans règles” est arrivée au terme de ses ambitions et de sa transformation. Cela correspond parfaitement à tous les autres événements catastrophiques en cours d'une civilisation systémique au terme de sa logique, et qui se montre nue… »
Évènements catastrophiques… Dans la théorie thomienne des catastrophes, théorie hors substrat ayant vocation à portée universelle¹, le conflit général à deux actants se régule par un "à chacun son tour" où les actants sont séparés-reliés par une phase d'indistinction, de conciliation.
Dans leur article "De la topologie de la conciliation à la logique de la contradiction"² les philosophes (des sciences) belges Lambert et
Hespel citent Fichte à ce sujet, illustrant ainsi la portée universelle signalée par Thom: "(...) il n’est selon lui d’autre solution que de reconnaître explicitement l’existence d’une limitation réciproque du Moi et du Non-moi, c’est-à-dire d’un « bord » qui, au sein du Moi, sépare le Moi du Non-moi autant qu’il l’y connecte; faute d’une telle frontière, dont l’existence doit donc impérativement être posée,
tenir pour valables les deux premiers principes serait, à l’en croire, tout simplement impossible."
L'exemple archétype donné par Thom est celui de la prédation (selon lui à la base de l'embryologie animale): "Le prédateur affamé est sa propre proie" (catastrophe "fronce"). Dans ce cadre "universel" toute déstructuration appelle une structuration, tout enchaînement appelle un déchaînement (et inversement), les transitions étant qualifiées par Thom de catastrophiques (dans le cas du conflit chat/souris il distingue la catastrophe de perception -le chat aperçoit une souris- et celle de prédation -le chat attrape la souris-).
Comment rompre cette implacable mécanique, cet éternel retour? Soit par la disparition, la mort, d'un des actants -ou des deux- (c'est le cas de l'opposition diastole/systole), soit par complexification de la dynamique avec l'apparition d'un troisième actant (et la catastrophe "papillon"). Thom, optimiste, opte pour la deuxième solution:
"Dans le domaine des sciences humaines, il m'est difficile de me rendre compte si ma tentative présente quelque intérêt; mais en écrivant ces pages, j'ai acquis une conviction; au coeur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce sera nécessaire." (SSM, 2ème ed. Épilogue)
¹: "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés." (SSM, Conclusion)
²: virthost.vub.ac.be/lnaweb/ojs/index.php/LogiqueEtAnalyse/article/download/1829/1608 p.298
Ni Ando
20/07/2019
Dans un système politique d'une uniformité desesperante et qui est la marque de ce pays depuis sans doute sa fondation, je veux dire une 'offre politique' réduite à sa plus simple expression (plus proche du système chinois que de la culture européenne) il ne peut y avoir que des combats d'ego. Non pas un ego comme une petite partie d'un tout, mais un ego qui emplit absolument tout le paysage mental de sorte qu'il n'y a une forme d'hyterisation du comportement qui ferme toutes les ouvertures liées au bon sens, à l'intuition, au sens du réel cad du tragique.
patrice sanchez
19/07/2019
(Vous finissez votre commentaire par "Devenir à créer en somme." Pour moi, nous -les humains- ne créons rien, nous ne faisons que découvrir. Aristote: "C'est l'art [teknè en grec ancien] qui imite la nature [et non l'inverse]". Inventer -voire créer- implique brevets d'invention -voire de création-, progrès, royalties, etc., qui ont mené "notre" contre-civilisation là où elle est, c'est-à-dire très bas.)...
Nous devrons faire table rase du passé, apprendre à changer notre mode de pensée, ne plus penser que dans l'instant présent afin de trouver au plus profond de nous le rêveur grothendickien et l'âme soeur nietzschéenne, cet autre moi qui nous relie à l'Univers, au Divin ou au champ Akashique et qui nous "susurre" cette inspiration si Vitale ... je viens d'écrire un post scriptum à ma lettre et je me permettrais de vous le faire découvrir s v p ! P.S.. Ce mois durant lequel j‘aurais inlassablement parcouru mon texte en même temps que je faisais défiler rétrospectivement ma vie dans mes pensées aura eu l’effet d’une révélation ! Je viens de prendre conscience avec une acuité toute zarathoustrienne de la cause profonde de ma bonne fortune miraculeuse durant les 25 années me séparant de mon apocalypse cérébrale, et je puis vous assurer que durant tout ce temps, je n’aurais vécu que dans l‘instant présent ; c’est ce mode de pensée qui nous offre la possibilité de nous reconnecter avec notre soi profond et les éléments qui nous entourent, c’est ce mode de pensée qui permet aux aventuriers de l’extrême de se sortir de situations bien périlleuses, c'est ce mode de pensée qui permet à notre esprit de créer coïncidences et synchronicités si chargées de sens pour notre Devenir et c’est encore ce mode de pensée qu’usitaient toutes les civilisations anciennes et les sociétés traditionnelles ... c’est enfin le mode de pensée si Vigoureux que ce cher Friedrich Nietzsche avait redécouvert grâce à son expérimentation de l'Ascèse de la Liberté.
Avec cette Lettre, Mesdames et Messieurs, “le tripatouilleur de mes pensées“ comme j’aimais à me qualifier depuis quelques années, s’est définivement transmuté en Alchimiste de son Destin.
A ce propos, je pense au savant, "le sulfureux pour le système", Mr Garnier Malet et sa théorie du dédoublement du temps
http://www.garnier-malet.com/dedoublement-espace-temps/ ; tout est dans l'intériorité créatrice ou co-créatrice avec notre Soi profond, ce "divin inspirateur" qui est en chacun de nous si vous le préférez ... n'étais-ce pas Grothendieck qui écrivait : "... la destinée humaine est l'apprentissage d'une liberté créatrice appelée à devenir égale à celle du Maître, Dieu, et bornée seulement par les limites qu'il a assignées à la condition humaine…"
Bien cordialement,
Patrice Sanchez
jc
18/07/2019
"Grothendieck qui devait être un lecteur éclairé de Nietzsche ! "
De ce que je connais de Grothendieck je ne pense pas qu'il ait lu Nietzsche. Car
- dès l'âge de 18 ans il a (re)fait toute la théorie de la mesure de Lebesgue (et s'est fait plus tard dire à ce propos par ses futurs "maîtres" que ce n'était pas en réinventant la roue qu'on faisait "progresser" la connaissance);
- il a tout juste parcouru l'oeuvre d'Einstein et, pourtant, il ose écrire: ""Je ne prétends nullement être familier de l'oeuvre d'Einstein. En fait, je n'ai lu aucun de ses travaux, et ne connais ses idées que par ouïe-dire et très approximativement. J'ai pourtant l'impression de discerner la forêt", même si je n'ai jamais eu à faire l'effort de scruter aucun de ses arbres."
- je pense que Grothendieck se "cultivait" en lisant les introductions et les conclusions des bouquins dont le titre -et/ou l'auteur- l'avait attiré².
Pour moi Grothendieck fait partie des rares individus -les génies?- qui pensent de première main, refusant de polluer leur pensée en ingurgitant tout ce qui a été dit sur tel ou tel sujet qui les intéresse: le sous-titre de "La clef des songes" est pour moi clair à ce sujet.
Je n'ai rien lu de Nietzsche et n'en lirai probablement rien car j'ai pas du tout d'attirance pour les écrits de gens déséquilibrés (en science Boltzmann, Cantor, Gödel). (Je n'ai noté nul déséquilibre ni chez Thom dont je rumine l'oeuvre depuis plus de 15 ans ni chez Grothendieck que je commence à essayer de découvrir.)
En ce qui concerne le "tout est lié" -auquel je crois, comme vous, il me semble- je préfère l'approche "théorie des catégories" -qui rentre dans le cadre de la "théorie des graphes"- à l'approche "physique quantique", car j'ai toujours été complètement allergique aux probabilités¹. (Je suis actuellement sensible à une position ultra-déterministe -qui rejoint peut-être celle de Nietzsche- "pour mettre fin à cette épouvantable domination de l’absurde et du hasard qu’on a appelée jusqu’à présent « l’histoire ».)
Nietzsche: "(...) nous qui considérons le mouvement démocratique, non seulement comme une forme de décadence de l’organisation politique, mais aussi comme une forme de décadence, c’est-à-dire de rapetissement chez l’homme, comme le nivellement de l’homme et sa diminution de valeur : où devons-nous diriger nos espoirs ? Vers les nouveaux philosophes."
Déjà Platon tenait ce genre de discours, pour finalement se lancer en politique en s'accoquinant avec des dictateurs. À mes yeux, il faut rallumer en chacun de nous -dès le plus jeune âge- la petite voix intérieure chère à Socrate -son daïmon-, à Grothendieck -et à Nietzsche?- qui nous murmure comment discerner le vrai du faux et le bien du mal et comment discerner et élire un bon leader -un bon aristocrate- plutôt qu'un mauvais. (En ce qui concerne la démocratie je n'ai pas du tout l'attitude que semble prendre Nietzsche dans la citation ci-dessus.)
(Vous finissez votre commentaire par "Devenir à créer en somme." Pour moi, nous -les humains- ne créons rien, nous ne faisons que découvrir. Aristote: "C'est l'art [teknè en grec ancien] qui imite la nature [et non l'inverse]". Inventer -voire créer- implique brevets d'invention -voire de création-, progrès, royalties, etc., qui ont mené "notre" contre-civilisation là où elle est, c'est-à-dire très bas.)
¹: Quarante ans de "carrière" sans enseigner une seule fois les probabilités.
²: Pour moi ceux de Thom en font très certainement partie, Grothendieck ayant très certainement peu apprécié que Thom traite les travaux de Pierre Deligne, élève de Grothendieck et futur médaille Fields, de "simples exercices".
jc
18/07/2019
(Derniers mots de l'article.)
Notre contre-civilisation s'est égarée dans une contre-culture artificielle, pourrissante par manque d'hygiène. Il nous faut retrouver la fraîcheur d'une pensée naturelle, la fraîcheur de l'enfance. Il nous faut remonter aux sources de la connaissance. (L'anecdote suivante illustre, selon moi, parfaitement le propos: il s'agit d'un dessin d'un triangle rectangle dont les côtés de l'angle droit ont comme longueurs respectives 3 et 4; sur la figure les nombres 3 et 4 sont représentés sur les côtés repspectifs de l'angle droit et x sur l'hypothénuse; la figure est légendée: "trouver x." Un adolescent de "math sup", déjà blasé- répond instantanément, sur le ton d'une évidence: 5. Un petit enfant de "mat sup", qui vient d'apprendre l'alphabet, répond: "il est là", en montrant avec un sourire éclatant le "x" sur l'hypothénuse.)
Thom rappelle la double origine du langage: "L'apparition du langage répond chez l'homme à un double besoin: une contrainte individuelle de nature évolutive, visant à réaliser la permanence de son moi en état de veille et une contrainte sociale, exprimant les grands mécanismes régulateurs du groupe social."
Et précise: "La première répond au besoin de virtualiser la prédation. L'homme en éveil ne peut, comme le nourrisson de neuf mois, passer son temps à saisir les objets pour les mettre en bouche. il a mieux à faire: aussi va-t-il "penser" c'est-à-dire saisir des formes intermédiaires entre les objets extérieurs et les formes génétiques." (SSM, 2ème ed, chapitre "Pensée et langage", p.309)
Il est pour moi évident que l'homme moderne a complètement occulté cette première origine du langage pour ne conserver que la deuxième, actuellement en phase de dégénérescence accélérée, tweetisme oblige. Avec les conséquences dramatiques que PhG met en évidence dans cet article -et dans bien d'autres-. Il nous faut -je suis convaincu que c'est absolument vital- remonter aux sources de la connaissance, c'est-à-dire aux formes génétiques. Thom nous indique une marche à suivre.
jc
18/07/2019
À propos de: PhG: "Leur force est celle de la Vérité face au simulacre."
Je radote, bien sûr. Mais les citations suivantes, que j'ai faites et refaites, s'enracinent en moi.
Thom:
- "Ce qui limite le vrai, ce n'est pas le faux, c'est insignifiant."
- "C’est-à-dire que pour nous, la question de l’acceptabilité sémantique d’une assertion est un problème ontologiquement antérieur à celui de sa vérité. La vérité présuppose une signification. L’idéal des logiciens (et de certains mathématiciens) d’éliminer la signification au bénéfice de la seule vérité est un contre-sens philosophique."
- "Mais la distinction Vrai-Faux n'a guère d'intérêt métaphysique. Elle n'engage pas la structure de l'être."
- "Le problème important – en matière de philosophie du langage – n'est pas celui de la vérité (affaire d'accident, Sumbebèkos dirait Aristote), mais bien celui de l'acceptabilité sémantique, qui définit le monde des « possibles », lequel contient le sous-ensemble (éminemment variable) du réel."
- "(...) la vérité d'une assertion n'est pas un problème pertinent en ce qui concerne son expression linguistique. L'implication marche en sens inverse : toute expression, pour être vraie (ou fausse) doit nécessairement être linguistiquement bien formée, et être susceptible de recevoir un sens (dans un contexte assez général, non fabriqué ad hoc)."
Même chez PhG la vérité s'efface devant le sens, ontologiquement premier:
PhG: " « Il suffit d’un mot, d’une phrase, d’une citation à placer en tête, la chose inspiratrice qui ouvre la voie et là-dessus se déroule le texte, à son rythme, entièrement structuré, avec sa signification déjà en forme et en place. Je n’ai rien vu venir et j’ignore où je vais, mais j’ai toujours écrit d’une main ferme et sans hésiter… et toujours, à l’arrivée, il y avait un sens, une forte signification, le texte était devenu être en soi… C’était un instant de bonheur fou. » (https://www.dedefensa.org/article/le-desenchantement-de-dieu)
La lutte du vrai contre le faux n'est-elle pas nécessairement précédée par la lutte du sensé contre l'insensé, du signifiant contre l'insignifiant?
Il m'apparaît de plus en plus nettement que notre contre-civilisation sombre dans l'insensé et dans l'insignifiance (et pour moi le "progrès" de l'intelligence artificielle¹ en est peut-être le plus manifeste symptôme).
¹: Thom: "(...) si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques." (Fin de la conclusion d'un article sur l'innovation)
patrice sanchez
16/07/2019
avec cette actu sidératrice et ô combien anxiogène, ces histoires de parasites, de poux, de morpions, de routes et de déroutes, qui nous font sérieusement regretter les histoires insouciantes à Toto de notre enfance… Ces pathétiques dirigeants qui ne dirigent rien si ce n'est l'agenda des forces du mal en voie d'auto dissolution et de zombification avancée !
Plus que le mortel ennui d'une vie répétitive, c'est une indifférence, une absence de résistance à l'actu auxquelles nous devrons nous astreindre pour la sauvegarde de notre intégrité mentale !
Eteignez tout et lisez le bouquin de Baricco, Soie : Plus que le mortel ennui d'une vie répétitive, c'est une indifférence, une absence de résistance à la vie que Baricco suggère en ouvrant son roman par quelques phrases laconiques, purement énonciatives. Au début, Hervé Joncour fait penser à un spectateur repu qui se refuserait à intervenir dans la pièce qui se joue, et qui pourtant parle de lui.
Voyageur en quête d'œufs de vers à soie, il se voit contraint, pour sauver les industriels de son village, d'effectuer une expédition "jusqu'au bout du monde". Or, en 1861, la fin du monde, c'est un Japon qui sort à peine de son isolationnisme, et, qui plus est, de mauvaise grâce. Et c'est au Japon que la vie du héros prend un tour nouveau en croisant celle d'une femme mystérieuse.
À la fin du roman, plusieurs années se sont écoulées, qui ont paru un battement de cils raconté en douceur par une voix neutre qui a fait défiler sous nos yeux, tels des panneaux de papier de riz, les séquences successives de cette vie impalpable traversée par des personnages d'ombre subtile. —Sana Tang-Léopold Wauters
Quatrième de couverture
Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des œufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.
patrice sanchez
16/07/2019
Bonjour JC, un siècle avant, le Philosophe au marteau écrivait dans :" Par delà le bien et le mal."
« Nous qui avons une autre croyance, — nous qui considérons le
mouvement démocratique, non seulement comme une forme de
décadence de l’organisation politique, mais aussi comme une forme de
décadence, c’est-à-dire de rapetissement chez l’homme, comme le
nivellement de l’homme et sa diminution de valeur : où devons-nous
diriger nos espoirs ? — Vers les nouveaux philosophes, — nous
n’avons pas à choisir ; vers les esprits assez forts et assez primesautiers
pour provoquer des appréciations opposées, pour transformer et
renverser les « valeurs éternelles » ; vers les avant-coureurs, vers les
hommes de l’avenir qui, dans le présent, trouvent le joint pour forcer la
volonté de milliers d’années à entrer dans des voies nouvelles.
Enseigner à l’homme que son avenir, c’est sa volonté, que c’est affaire
d’une volonté humaine, de préparer les grandes tentatives et les essais
généraux de discipline et d’éducation, pour mettre fin à cette
épouvantable domination de l’absurde et du hasard qu’on a appelée
jusqu’à présent « l’histoire » — le non-sens du « plus grand nombre »
n’est que sa dernière forme. Pour réaliser cela il faudra un jour une
nouvelle espèce de philosophes et de chefs dont l’image fera paraître
ternes et mesquins tous les esprits dissimulés, terribles et bienveillants
qu’il y a eu jusqu’à présent sur la terre. C’est l’image de ces chefs qui
flotte devant nos yeux. Puis-je en parler à voix haute, ô esprits libres ? —
Les circonstances qu’il faudrait en partie créer, en partie utiliser pour
leur formation ; les voies et les recherches hypothétiques par lesquelles
une âme s’élève à une hauteur et à une force assez grandes pour
comprendre la contrainte d’une telle tâche, une transmutation des
valeurs, qui tremperait à nouveau la conscience de l’homme,
transformerait son coeur en airain, pour lui faire supporter le poids d’une
telle responsabilité ; d’autre part la nécessité de pareils guides, les
risques épouvantables à courir si ces guides se mettent à faillir, à
dégénérer ou à se corrompre — ce sont là les soucis réels qui nous oppressent, vous le savez bien, ô esprits libres ! ce sont là des pensées lointaines, lourdes comme des orages suspendus sur le ciel
de notre vie. Il est peu de douleurs comparables à celle de voir un
homme extraordinaire sortir de sa voie et dégénérer, de deviner et de
sentir cet écart. Mais celui dont l’oeil rare sait discerner le danger
général de la dégénérescence de « l’homme lui-même » — celui qui,
pareil à nous, a reconnu l’énorme hasard qui jusqu’ici fit de l’avenir de
l’homme un jeu — un jeu où n’intervint pas la main, pas même le « doigt
de Dieu » ! — celui qui devine la fatalité cachée dans la stupide candeur
et l’aveugle confiance des « idées modernes », plus encore dans toute la
morale chrétienne européenne : — celui-là souffre d’une anxiété à nulle
autre pareille, car il saisit d’un regard tout ce qu’on pourrait tirer encore
de l’homme en suscitant une réunion et un accroissement favorables
des forces et des devoirs. Il sait, avec toute l’intuition de sa conscience,
combien de possibilités résident encore dans l’homme, combien souvent
déjà le type homme s’est trouvé en face de décisions mystérieuses et de
voies nouvelles. Il sait encore mieux, d’après ses souvenirs les plus
douloureux, à quels obstacles misérables se sont pitoyablement brisés
jusqu’à présent les devenirs les plus hauts. L’universelle
dégénérescence de l’homme, — qui descend jusqu’à ce degré
d’abaissement que les crétins socialistes considèrent comme « l’homme
de l’avenir » — leur idéal ! — cette dégénérescence et ce rapetissement
de l’homme jusqu’au parfait animal de troupeau (ou, comme ils disent, à
l’homme de la « société libre »), cet abêtissement de l’homme jusqu’au
pygmée des droits égaux et des prétentions égalitaires — sans nul
doute, cette dégénérescence est possible ! Celui qui a réfléchi à cette
possibilité, jusque dans ses dernières conséquences, connaît un dégoût
que ne connaissent pas les autres hommes et peut-être connaît-il aussi
une tâche nouvelle ! »
Nous n'aurons d'autre alternative que de radicaliser nos pensées, et pendant que tous ces pauvres hères qui ont choisi le camp du mal s'enfonceront toujours plus avant dans l'ignominie et l'abjection jusqu'à finir dans la fosse septique de l'Histoire, nous ne pourrons que nous élever jusqu'à la libération de nos mentals qui s'ouvriront automatiquement à la spiritualité de la libre pensée retrouvée ... telle est ma vision de ce passage transitoire obligé, de ce chaos non pas créateur, mais bien plutôt libérateur de notre pleine Humanité, le principe spirituel zarathoustrien et quantique des vases communiquants de la fin d'un Monde vers un Devenir à créer en somme !
Alex Kara
16/07/2019
Merci Nicolas Bonnal pour ce parallèle très éloquent et très recherché.
Il est tellement éloquent qu'on se demande comment on a pu, à nouveau, en arriver là.
Peut-être il y avait-il une sagesse plus profonde que la séléction lorsque les Lettres Classiques étaient au centre de l'apprentissage des élites. Au-delà des "erreurs du passé à ne pas reproduire" (tiens tiens) il y avait sans doute le sens de la grandeur, et celui tout aussi important celui de la démesure.
Aujourd'hui, ce savoir n'intéresse plus du tout ceux qui gouvernent, car leurs références cuturelles sont en vérité très pauvres, en un sens elles sont aussi démocratiques que le McDo ou André Rieu. Je repense ici au film "Idiocracy" (treize ans déjà) où le président et son peuple baignent ensemble dans une stupidité et frivolité partagées au Colisée.
Dans l'enseignement des Lettres, peut-être il y a-t-il eu dès le départ le culte de la forme (la mécanique grammairienne) au lieu de celui du fond : on trouve plus facilement des enseignants du premier type que du second.
Aujourd'hui le "prof" (dixit) est perçu comme un minable, qui ne mérite même pas son SMIC et demi. Le signe du succès c'est le nombre de likes et bien sûr toute la camelote que les $ peuvent acheter, alors le "prof" et son Thucydide…
Audiard faisait dire dans "Un Taxi pour Tobrouk" (1961) : " Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche." Mais peut-être marche-t-elle vers le désert le plus aride, là où les intellos vont peut-être attendre le coucher du soleil et les étoiles pour mieux s'orienter.
Les civilisations construites sur l'équilibre ont toutes été conquises, dépouillées, avilies puis déculturées par cette Athènes moderne, aussi comment pourraient-elles avoir eu raison, et Athènes avoir eu tort ?
EricRobertMarcel Basillais
16/07/2019
En réponse au ''Fascisme Libéral'' de l'OUEST, la RUSSIE convoque ''l'Union Internationale Antifa '' : alors : , la PESTE ou EBOLA ? faites vos jeux, rien ne va plus dans le joli monde des MOTS.
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