jc
12/06/2019
(Titre d'un "best seller" de Trump -que je n'ai pas lu-)
Diviser pour régner est un adage qui a fait ses preuves et il me semble difficile de reprocher à Trump de l'appliquer en préférant les négociations bilatérales aux négociations multilatérales.
En ce qui concerne l'art de la négociation il est clair qu'il faut commencer par maîtriser l'art de la négociation bilatérale avant de se lancer dans celui des négociations multilatérales². Pour moi le problème de Trump et de Macron est qu'ils ne maîtrisent même pas cet art premier de la négociation bilatérale, car, en darwiniens de la plus basse extraction qui soit, ils se comportent exclusivement en prédateurs et jamais en proie. Plus précisément dit ils n'ont pas l'intelligence¹ élémentaire de se mettre dans la peau de l'autre, ils n'ont même pas l'empathie que le chat a pour la souris. (Je constate un peu plus tous les jours que ces gens qui nous dirigent -Trump, Macron et, hélas, beaucoup d'autres- n'ont en fait aucune empathie; ils n'écrasent aujourd'hui que pour écraser comme, peut-être, ils feront tuer demain pour le simple plaisir de faire tuer, sans raison, sans finalité, par seule ivresse d'un pouvoir licité selon eux par le darwinisme grossier par lequel ils ont été formatés.)
(Dans sa sévère critique du darwinisme Thom fait remarquer:
- que "le darwinisme offre (...) l'exemple d'une théorie que chacun peut comprendre, raison évidente de son succès³";
- qu'invoquer un principe de sélection darwinienne est un "argument paresseux et parfaitement incontrôlable [qui] est actuellement le seul dont on dispose pour rendre compte de la finalité biologique⁴".)
Les "élites" n'ont pas tardé à comprendre l'avantage qu'il y avait pour elles à faire accepter par les peuples une loi "naturelle" au-dessus des lois dont les hommes tentent de se doter démocratiquement, loi "naturelle" qui leur semblait si bien servir leurs propres intérêts. Je suis profondément convaincu que les solutions de la crise de la raison humaine et de la crise de civilisation que nous vivons passent -entre autres- par l'abandon de l'idéologie darwinienne.
Je suis également convaincu que la Nature résout naturellement les conflits à deux actants, qu'elle possède naturellement l'art de cette négociation première qu'est la solution de ce conflit fondamental que l'on retrouve dans un nombre incalculable de situations. Le mathématicien René Thom et le physicien thermodynamicien Ilya Prigogine⁵ ont indépendamment proposé des modèles de résolution de ce conflit à la fois beaucoup plus satisfaisants pour l'esprit et beaucoup plus réalistes que le paresseux "modèle" darwinien.
¹: Thom: "L'intelligence est la faculté de s'identifier à autre chose, à autrui."
²: La théorie des catastrophes élémentaires de Thom montre l'accroissement considérable de complexité dans les conflits à trois ou quatre actants par rapport aux conflits à deux actants.
³: AL p.605
⁴: SSM 2ème ed, p.276
⁵: Cf. le blog de François Roddier
patrice sanchez
12/06/2019
Et si ce complot du bien contre le mal pour nous déprendre enfin de ce monde dualiste qui faisait de l'homme un être héminégligent autodestructeur
ne consistait pas à terme à nous pousser à élaborer des plans, des pensées avec nos coeurs et nos esprits ; ce que j'ai nommé le cap retrouvé de la reliance et de la guidance quantiques, la seule solution pour nous faire prendre conscience que nous sommes tous inter-reliés et donc interdépendants par les particules élémentaires créatrices de réalité !
Un changement de paradigme ou la haine se verrait remplacée par l'amour et l'entropie par la néguentropie…
jc
11/06/2019
Pour moi un être véritable a sa raison d'être. Il suit que la véritable rationalité, la véritable raison, doit être telle que tout être de raison ait sa raison d'être, sa finalité.
Dans un monde où chaque être a sa raison d'être règne nécessairement -presque par définition- un ordre, une harmonie et un équilibre (trilogie chère à PhG). Aussi l'introduction dans un tel monde d'êtres de raison qui n'ont pas nécessairement de bonnes raisons d'être (les engins automobiles, les ordinateurs, les robots ...) ne peut que perturber cet ordre, cette harmonie et cet équilibre (métaphoriquement un peu comme une construction neuve faite sans étude d'impact sur les constructions déjà existantes): on aura reconnu là le progrès à coups de soit-disant destructions créatrices de notre contre-civilisation triomphante).
Il y a eu il y a près d'une dizaine d'années sur ce site une série de dialogues entre Jean-Paul Baquiast¹ et Philippe Grasset qui concerne, selon moi, directement la nuance ci-dessus entre êtres ayant leur raison d'être (que défend PhG) et êtres de seule raison (que défend JPB). Dialogues passionnants dans lesquels est clairement posée la question du progrès; question à laquelle les deux protagonistes donnent une réponse diamétralement opposée: une réponse quasi-darwinienne -déjà évoquée plus haut- dans le cadre conceptuel imposé par le Système pour JPB², une réponse résolument antiSystème et nostalgique pour PhG: "Le seul progrès qui vaille consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue³".
(Chacun peut mesurer le mur d'incompréhension qui sépare JPB de PhG en lisant le "Le grain de sable divin" par PhG et sa réponse "L'individu dans l'Histoire" par JPB. Il me semble que l'indistinction faite par JPB entre les tours de Doubaï et les cathédrales "du temps des cathédrales" illustre assez parfaitement l'indistinction qu'il fait entre être de raison et être qui a sa raison d'être.)
L'intérêt(?) que je vois à ce commentaire est que ces deux façons diamétralement opposées de concevoir le progrès renvoient à deux façons -pour moi inattendues- également diamétralement opposées de transgresser les deux principes logiques du tiers exclu et de non-contradiction édictés par Aristote dans son Organon.
(En Occident il faut peut-être remonter à Aristote et son Organon pour que l'intuition des présocratiques commence à s'effacer devant la technique de la preuve, effacement qui parvient à son comble avec "The laws of the thoughts" de Boole et les écoles formalistes qui ont suivi (philosophie analytique, etc.). C'est seulement dans un passé récent que l'on commence à oser braver les principes aristotéliciens du tiers exclu (logique intuitionniste) et de non contradiction (logique paraconsistante).)
L'intuitionnisme mathématique⁴ ouvre la voie à de nouveaux êtres de raison dont les plus connus sont les topoï de Grothendieck, voie qui est en cours d'exploration depuis maintenant un demi-siècle. Une version "duale" de ce concept de topos a été proposée par les philosophes belges Lambert et Hespel dans un article "De la topologie de la conciliation à la logique de la contradiction"⁵; article dont je ne comprends pas pourquoi les mathématiciens ne s'en sont pas emparés car l'approche topologique montre que la dualité entre principe du tiers exclu et principe de non contradiction renvoie à la dualité ouvert/fermé dans un espace topologique, à la dualité faisceau/conciliation, dualité mathématisée que l'on peut, je crois, traduire pour les non-matheux par la dualité construire/fonder (cf. p.319).
Extrait (p.320) qui va clairement, selon moi, dans le sens du progrès tel que le conçoit PhG (et tel que je le conçois): "Le seul progrès qui vaille consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue":
"Car -et c'est là le point crucial- tout ce qui est doit résulter d'une conciliation. Tout se qui est se trouve, en effet, doué d'unité. il n'est rien qui ne soit un tout. Pour le dire autrement l'unité est une condition nécessaire de tout être, même multiple⁶. Ou, comme l'énonçait cet autre métaphysicien [autre que Spinoza -précité dans l'article] qu'était Leibniz: "Ce qui n'est pas véritablement "un" être n'est pas non plus véritablement un "être"."
On peut bien rassembler différents objets, on ne formera pour autant un être, mais tout au plus un "être de raison". Rendre compte de quoi que ce soit exige donc de rendre compte de son unité. Or (...) c'est justement ce à quoi parvient une conciliation."
Pour moi la rationalité, la raison, s'est progressivement subvertie: d'une part en éliminant l'intuition présocratique au profit de la formalisation, et d'autre part en éliminant le recours à l'analogie (pour les "modernes" comparaison n'est pas raison ...). Avec le désastreux résultat que l'on connaît.
Selon moi Grothendieck a choisi la voie de la logique intuitionnisme et le constructivisme qui va avec alors que Thom a choisi la voie de l'intuition et la logique paraconsistante -et donc la topologie de la conciliation-: "Dans cette confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure de la limite des procédés formels, il pourra oublier les problèmes de la non-contradiction. Car le monde des Idées excède infiniment nos possibilités opératoires, et c'est dans l'intuition que réside l'ultima ratio de notre foi en la vérité d'un théorème -un théorème étant avant tout, selon une étymologie aujourd'hui bien oubliée, l'objet d'une vision.".
Voici pour terminer une citation de J.V. Uexhüll extraite de sa "Théorie de la signification", citation qui illustre, selon moi, les problèmes soulevés par les propos ci-dessus entre être de raison (humaine) et être ayant sa propre raison d'être:
"Le mécanisme de n'importe quelle machine, telle une montre, est toujours construit de manière centripète, c'est-à-dire que toutes les parties de la montre -aiguilles, ressorts, roues- doivent d'abord être achevées pour être ensuite montées sur un support commun.
Tout au contraire, la croissance d'un animal, comme le Triton, est toujours organisée de manière centrifuge, à partir de son germe; d'abord gastrula, il s'enrichit ensuite de nouveaux bourgeons qui évoluent en organes différenciés.
Dans les deux cas, il existe un plan de construction: dans la montre, il régit un processus centripète, chez le Triton, un processus centrifuge. Selon le plan les parties s'assemblent en vertu de principes entièrement opposés."
(Thom: "La classe engendre ses prédicats comme le germe engendre les organes de l'animal. Il ne fait guère de doute (à mes yeux) que c'est là l'unique manière de théoriser ce qu'est la Logique naturelle.")
.
¹: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Baquiast
²: Cf. son "Le paradoxe du sapiens : êtres technologiques et catastrophes annoncées".
³: Cf. "La Grâce de l'Histoire", tome II, p.342.
⁴: Rien à voir avec l'intuitionnisme de Bergson (critiqué par Guénon).
⁵: Pdf disponible actuellement sur la toile.
⁶: Cf. éventuellement "Individuation et finalité", Thom, Apologie du logos.
Marc Gébelin
11/06/2019
Je vais être bref car le sujet est démesuré. Monsieur Cayla complète bien l'analyse de monsieur Grasset. Dire pourquoi demanderait un analyse dont ni eux ni moi ne possédons la clé. Il y a en effet un "mystère" dans le comportement de Xi. Est-il joué-surjoué (les Chinois sont de jaunes hypocrites). La chose me rappelle cet article dont j'ai oublié le nom et l'origine. Un géopolitologue russe qui expliquait comment la Chine avait "vaincu" l'Amérique en se montrant ennemi résolu de Moscou à l'époque où ça bardait sur L'Oussouri. Les Yankees ont mordu et ont "lancé" la Chine, espérant ainsi faire plier Moscou. Ce qui est arrivé pour un tas d'autres raisons. Quand la croissance chinoise met les Yankees au tapis, ces derniers se rebiffent (peut-être un peu tard). Xi se fait copain avec Poutine pour retourner le fer contre les Yankees après avoir été très durs avec les Russes de Brejnev. C'est la tactique du 3 moins 1 (Chine + Us contre Russie), puis du 2 contre 1, (Chine + Russie contre US). C'est un moment dialectique comme dirait feu notre bien aimé président.
Qui va gagner? Plus la Chine que la Russie, au plan économique et politique. Quand la Chine sera parvenu à limer les griffes de Trump, elle reviendra à sa globalisation, à ses "routes" plus ou moins soyeuses. Profiteront-elles à la Russie par exemple par le réchauffement de l'Artique et la Route du Nord? Que va devenir la Sibérie? Chinoise? Russo-japonaise? Ou rester la Sibérie où vivent des gens qui emmerdent personne et qui ont pas forcément envie que ça change? On sait pas, ça va prendre du temps sauf si une petite catastrophe bousculait les cartes.
Christian Feugnet
10/06/2019
Trés datée fin 18e siécle , debut 19 . Synthese magistrale de Maistre sur l 'Esprit , aprés Montesquiet /Helvetius etc ...avant Hegel . Mais patatras ; le travail , l énergetique , l ici bas qui touche le ciel et la grace avec la négentropie .
çà n 'est plus méta ou supra , c'est immanent .
Christian Feugnet
10/06/2019
Y a plus de plan ... on gere la retraite , dans le meilleur otdre possible . La bliztkrieg s'est cassé les dents devant les villes Russes , pas faite pour çà , ni pour l hiver .
L erreur fatale c'est Stalingrad : la bagarre en ville , l hiver et qui coupe la route du petrole .
Puis la confirmation Koursk .
Aujourd'hui on remake , plus au Sud , et plus large ; on attends l 'Iran , le détroit d' Ormuz / Stalingrad de la marine US . Sans le F35 d'opérette .
Alex Kara
10/06/2019
Je choisis ici un angle parmi d'autre, car ce texte ouvre beaucoup de perspectives.
Dans l'essai “Premiers matériaux pour une théorie de la jeune fille” il y a toute une partie qui traite de la Jeune-Fille comme “monnaie humaine”. Si l'on étend le raisonnement, dans une société complexe, les humains sont une partie de la monnaie. A telle personne d'un tel niveau, on confiera la supervision de quatre personnes, à telle autre dix, cent, mille, des millions. Et cela motive tout le monde (car au point de vue richesse matérielle, on atteint très vite un niveau où cela n'a plus d'impact).
Le Système nous crée car il assure notre vie, nous sommes nourris par la production agricole de masse, approvisionnés depuis la Chine par le truchement des économies d'échelle, soignés par les experts scientifiques que l'on aura concentré puis connectés ensemble.
Débrancher la Machine n'est pas possible parce que la Machine ce sont les autres. (C'était soit dit en passant l'idée originale du script du film “Matrix”). Vivre en dehors de la Machine est illusoire, les derniers Amérindiens se font bouffer leur territoire par la déforestation (et les narcos) et leur culture par les missionnaires étatsuniens en hydravion.
Ce qui nous laisse de l'espoir, c'est que la qualité n'est pas également répartie parmi les hommes (que ce soit du fait de l'accumulation de l'expérience, de la volonté, des hasards). La répartition des hommes de qualité fait partie de cet échange monétaire : si tu es un apparatchik de tel niveau, tes enfants auront un professeur de tel niveau, tu auras accès à un médecin de tel niveau etc.
Mais cette ressource humaine (littéralement !) est extrêmement mal gérée, comme s'il s'agissait de ressources finies trouvées au hasard (un filon de houille, une terre fertile), et non de ressources renouvelables.
Prenez deux minutes de votre temps pour regarder cette vidéo de 53 minutes à 55 minutes :
https://www.youtube.com/watch?v=Kw7i5rGOMAQ&t=53m
Il s'agit de l'éducation comme enjeu central de l'évolution politique à un horizon très proche.
Dans le contexte de mon idée d'humains comme monnaie vivante, l'éducation traditionnelle d'humain à humain (au lieu de Facebook, justement) est extrêmement dangereuse car elle crée des distortions dans la répartition de la monnaie. On voudrait dispenser l'éducation comme on dispense des minerais rares, et voilà qu'il se crée comme une contrebande de cette monnaie, une circulation souterraine qui en plus démontre de plus en plus que la “monnaie humaine” du Système c'est de la camelote, des billets de Monopoly.
Le Système est obligé d'aller vers une augmentation de la population car elle promet du progrès, mais ce n'est que de l'inflation, la valeur de cette monnaie humaine se détériore jusqu'à devenir contre-productive (comme les brouettes de Reichsmark devenaient fort peu pratiques). Comme l'écrivait Nicolas Bonnal sur son blog , la drogue en France ce sont 200 000 emplois directs. (J'ajouterai que ces extraits végétaux sont aussi une monnaie à part entière). Toute cette activité ne sert qu'à maintenir sous contrôles des populations privées d'un développement propre, et là aussi tel grossiste de la drogue n'est qu'un chef d'entreprise, qui est à tel niveau et dont les enfants recevront tel niveau d'instruction et de soins, etc.
Ce qui est génial (c'est en fait une condition indispensable au maintien du Système) c'est que le génie est incompris, et que les gens rejettent d'eux-mêmes la vérité et les preuves, au profit d'une “narrative”, dût-elle impliquer des Illuminatis ou autres partouzes du préfet : c'est plus simple à comprendre ainsi.
Une alternative à ce Système aurait pour corollaire la disparition d'une grande partie de la population, car il est illusoire de prétendre que les populations des HLM retourneront au travail de la terre. C'est pourquoi je pense que l'alternative n'émergera que par nécessité, après l'effondrement.
Sous cet angle, la démographie actuelle de l'humanité n'est qu'une bulle spécualtive.
Là où ça sera intéressant, c'est de voir à quel degré la techno-science est arrivé pour suppléer à la population. Maintenant que nous sommes arrivés à la limite physique de l'éléctronique (https://www.youtube.com/watch?v=f-4hxNKvEY0&t=2m44s ) nous sommes déjà dans une stagnation ( https://www.youtube.com/watch?v=f-4hxNKvEY0&t=4m )
Si nous allons poursuivre le reste du chemin (pour des décennies voire des sicècles) avec la technologie de 2010 alors les microprocesseurs deviennent l'équivalent des pièces d'or au Moyen-Âge, et la monnaie humaine est dévaluée.
Denys Pluvinage
10/06/2019
Cher Philippe,
Je suis un lecteur fidèle de votre site depuis dix ans. C'est dire si j'apprécie vos analyses. C'est pourquoi je prends la peine de vous signaler une inexactitude dans cet article. Vous présentez une évolution récente de la cote de popularité du président russe vers 31,7% de satisfaits en ajoutant que cette cote dépassait 80% en 2013-2015. Il ne s'agit pas des mêmes sondages. Si vous consultez l'évolution de cette cote de popularité sur le site Levada (http://www.levada.ru/) vous verrez que le rapport de satisfait/mécontents est aujourd'hui de 66/32. Il a été de 85/14 en janvier 2017. Le pourcentage de "satisfaits" n'est jamais descendu en dessous de 61% depuis février 2010. Il me semble que le "Saker" s'est aussi un peu emballé sur ce point ce qui ne lui ressemble pas.
Bien Amicalement;
Christian Feugnet
10/06/2019
Les Turcs furent maitres du bizeness un moment , du commerce international , "le" bizness , et tentérent de prendre le pouvoir en Chine . Ce qui a provoqué , rien de moins en Chine qu une fermeture cadenassée par Mandarins pendant 5 siécles au bizness , finances et commerce international ...
Christian Feugnet
10/06/2019
Joseph de Maistre n 'étant pas parvenu à ce genre de considérations . Opera…tives .
Les Russes ont pris la place des Mongols , avec les horreurs nécessaires , aidés par les Occidentaux avec Tamerlan , faux semi mongol . Reste les Turkoides sur l ex route de la Soie , pas vraiment négligeables , les Turcs ont bien miné la voie aux Chinois jusqu'à Istambul/Contantinople , le Sin Kiang c'est juste le hors d'oeuvre ...
Christian Feugnet
09/06/2019
Je tiens pour acquis que l enjeu geostratégique "number one " pour les states se joue sur la mer .
Les Chinois , comme autrfois ont un temps de retard avec leurs réminiscence , nostalgie , des routes de la soie , terrestres d'abord . Certes Turcs et Mongols sont hors jeu , mais les Mandarins fussent ils rouges toujours pareils .
Non c'est sur la mer , et secondairement de Chine , méridionale . Les States sont là sur la défensive . Non le principal c'est l Arctique , Russe de chez Russe ....y a déjà eu des incidents en Norvege , on attends l Alaska , Detroit de Behring , les cons çà ose tout , çà pas encore ! Patience .
David Cayla
09/06/2019
car au fond, que lui reprocherions-nous au juste ? D'avoir baissé les armes ? Mais sur quelle base pourrions-nous en juger ?
Parce qu'en Syrie tout particulièrement, le grondement des armes s'est tu ? Alors d'abord c'est faux, l'aviation russe frappe sans relâche les djihadistes dans tout le gouvernorat d'Idleb et au sol, les djihadistes sont lancés vague après vague à l'assaut des positions gouvernementales où ils se font hâcher menu. Simplement, le retentissement médiatique n'est plus du tout le même qu'au moment de la libération de Damas (pour ne citer que l'événement le plus récent). Et les Russes eux-mêmes ne font pas de publicité particulière à ces opérations, parce qu'ils ont tout intérêt à ce que cela se fasse en silence.
A contrario, c'est le silence de nos médias qui devrait interpeller. Non pas qu'ils ne couvrent pas le sujet, mais en revanche il n'y a plus ce battage qui avait duré à peu près tout le temps des opérations de libération de la Ghouta de l'est, parce qu'il était alors encore question d'imposer un sentiment d'urgence irrépressible, qui devait cautionner le lancement d'une opération militaire d'envergure, laquelle s'est réduite au tir de "seulement" une centaine de missiles, lesquels n'ont frappé aucune cible intéressante, et encore, pour ceux d'entre eux qui ne se sont pas perdus en route ou n'ont pas été abattus par la défense anti-aérienne.
C'est d'ailleurs à peu près au moment de ces frappes de missiles que les Russes ont dévoilé l'existence des missiles Khinzal en même temps qu'ils ont fait savoir que ces missiles étaient d'ores et déjà en service au sein de leurs forces armées, en particulier dans une de leurs bases sur les contreforts du Caucase. Et entre le rayon d'action des avions porteurs, les Mig-31 (1 600 km), et l'allonge des missiles (2 000 km), autant dire qu'aucun navire lance-missiles américain, français ou britannique n'aurait été à l'abri, encore plus face à des missiles hypersoniques, qui plus est indétectables au radar comme ils évoluent dans une bulle de plasma (c'est aussi cela qui explique leur exceptionnelle manoeuvrabilité, le plasma étant un milieu conducteur, il est très sensible aux variations de champ électrique).
Par ailleurs, toute la stratégie russe jusqu'à présent aura été non pas de rechercher l'affrontement, mais de contrecarrer, de bloquer les velléités d'agressivité de leurs adversaires, et ce en propotionnant strictement les moyens employés à cette fin. Ainsi du Venezuela où des techniciens spécialisés dans la défense des réseaux de communication et des réseaux électriques contre les tentatives d'attaques informatiques, à distance ou non (ainsi des virus installés dans des clés USB) ainsi que d'autres moyens un peu plus exotiques.
Alors forcément, cela ne fait pas grand bruit, y compris en Russie, et il n'est pas anormal dans ces conditions que la popularité du président russe pâtisse de ce manque de "mise en valeur de sa personne" comme ce fut le cas lors des débuts de l'intervention russe en Syrie, et plus encore lorsqu'un bombardier russe Su-24 avait été abattu, et que les Russes avaient su faire montre de leur très forte détermination sans pour autant tomber dans le piège d'un affrontement à grande échelle qui leur était tendu ou son corollaire, une absence totale de réaction qui les aurait fait passer pour des faibles.
C'est tout de même assez paradoxal au final que de conclure que la Russie "pourrait se trouver du mauvais côté de l'histoire", qui plus est avec ce conditionnel souvent horripilant dans la bouche de nos journalistes, lesquels, il est vrai, l'utilisent de moins en moins souvent, se contentant désormais de l'affirmatif. Encore une fois, comment faudrait-il que les Russes réagissent à ce qui ne sont que de simples paroles ? Oui, d'aucuns déclarent ouvertement vouloir la réalisation d'un "Grand Israël", mais ce ne sont que des mots.
Je le dirais d'autant plus que derrière le conflit syrien, il y a toujours eu une volonté d'éliminer la résistance à Israël, et, une fois la Syrie tombée, d'éliminer le Hezbollah avant de se retourner contre l'Iran. Ce n'est d'ailleurs que maintenant que nous entendons parler de ce Grand Israël alors qu'en 2011 - vous en aviez fait état sur Dedefensa - les responsables militaires israéliens n'étaient pas enthousiastes à l'idée de se lancer dans cet assaut contre une Syrie qui pour faire partie de la "résistance" n'était nullement menaçante.
Par ailleurs, les soutiens les plus fervents de ce Grand Israël sont, c'est le cas de dire, des dévôts qui soutiennent en prières cet accomplissement biblique. Mais ce ne sont pas les prières seules qui accompliront le Grand Israël, sauf à ce que ces fidèles rejoignent des légions de guerriers fanatiques. Or, il me semble que l'armée américaine est une armée de métier aujourd'hui, et que rien, absolument rien, n'empêcherait ces zélotes de rejoindre les rangs de l'armée américaine. Que ne le font-ils pas ? Ils seraient pourtant accueillis à bras ouverts : enfin des soldats américains qui partageraient les rêves d'hégémonie teintée de religiosité de leurs supérieurs, et qui seraient en mesure d'accomplir leur mission sans en subir le contrecoup comme c'est le cas des vétérans d'aujourd'hui, souvent brisés psychiquement par leur expérience militaire !
Faut-il vraiment que les Russes prennent cela au sérieux ?
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NB : Je dirais que le cas israélien est un peu à part, avec leur armée de conscrits dont sont aujourd'hui dispensés les Juifs orthodoxes… ce qui peut sembler étonnant s'il s'agit de donner naissance au Grand Israël. Et cela suscite d'ailleurs de puissants tiraillement dans la société israélienne, avec les Juifs d'origine russe emmenés par Liberman qui font plus que grincer des dents aujourd'hui.
Ironiquement, j'ai appris récemment que cette "ingérence russe" dans les affaires intérieures israéliennes doit énormément aux ingérences américaines dans les affaires intérieures russes qui ont forcé le gouvernement soviétique à laisser les Juifs russes/soviétiques partir en Israël à partir de 1974 s'ils en éprouvaient le désir. Et cela, je parle de cette immixtion américaine dans les affaires intérieures russes, parce qu'il n'y avait pas assez de Juifs en Israël pour assurer la pérennité de cet état et que les autres Juifs, ailleurs dans le monde, par exemple en France, ne voyaient pas pourquoi il leur faudrait quitter leur pays pour contribuer à incarner un rêve biblique. Quant aux Juifs russes ayant émigré en Israël, il semble relativement évident qu'ils ont quitté l'Union soviétique pour les mêmes raisons que les Allemands de l'Est voulaient partir à l'Ouest, accéder à la prospérité du monde occidental.
Mais ce n'est pas la seule spécificité à m'être venue en tête concernant Israël. J'ai souvent trouvé étrange ce refus des Israéliens de reconnaître qu'ils disposent de l'arme atomique, ce qui est un secret de polichinelle. En y réfléchissant plus avant, la reconnaissance officielle qu'Israël dispose de la dissuasion nucléaire serait sans doute un danger mortel pour la perpétuation d'une politique sécuritaire paranoïaque assise sur la mémoire de l'Holocauste.
Il n'est pas nécessaire de vivre perpétuellement angoissé à l'idée que vos voisins voudraient provoquer un nouvel holocauste quand vous disposez de la dissuasion nucléaire : soit ils sont raisonnables et agiront raisonnablement, soit ils ne le sont pas, et vous n'y pourrez rien. En revanche, le refus de discuter de la possession de l'arme nucléaire - bien plus que le maintien du secret autour de cette possession - permet assez efficacement d'étouffer toute amorce de discussion quant à la nécessité de maintenir la mémoire de l'Holocauste, et de perpétuer une atmosphère d'angoisse sécuritaire paranoïaque. Et cela ne peut pas ne pas peser sur les esprits des Israéliens, et notamment des conscrits emmenés systématiquement en pélerinage mémoriel à Auschwitz, maintenus en état de "stress mémoriel".
Christian Feugnet
08/06/2019
Je n'évoque pas la sortie Italienne de l euro , çà ce serait plutot un couac difficile à intégrer narrativement .
Christian Feugnet
08/06/2019
D "autant que se déroule une prefiguration d'un 4e reich , celui là saucé Ketchup ; plutot présentable , façon le meilleur des mondes . Accumulations de troupes , aux frontiéres , faux drapeaux et tutti quanti , autant d'opérettes aux grands airs .
Ni Ando
07/06/2019
La corruption c'est modifier la qualité première d'une chose pour en faire une chose devenue impropre à sa vocation/destination initiale.
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