Victor Porto
06/06/2019
La corruption c'est notamment "l'action de changer l'état naturel d'une chose en la rendant mauvaise, généralement par décomposition; fait de se corrompre" https://www.cnrtl.fr/definition/corruption
Décomposition, pourriture…On y est : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/15/97001-20181115FILWWW00354-el-chapo-des-pots-de-vin-a-de-nombreux-responsables-interpol-compris.php (novembre 2018).
Victor Porto
06/06/2019
Je n'ai jamais cru pouvoir m'interroger sur l'alunissage de cosmosnautes américains. Voilà c'est fait avec cet article paru dans Nexus, numéro 122 de
Mai-juin 2019, qui est un commentaire journalistique du film "American Moon" https://www.youtube.com/watch?v=9BBZ89Js9ZQ. Une autre critique https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/giulietto-chiesa-american-moon-un-208450 :"Je répète, il faut voir tout le film et l’évaluer dans sa globalité. Mazzucco n’affirme jamais avec certitude que nous ne sommes pas allés sur la Lune, mais pose une longue série de questions légitimes, auxquelles il est nécessaire d’apporter une réponse valide, si l’on veut continuer à soutenir que l’Homme a bien marché sur la Lune." 3 sept. 2018, Giulietto Chiesa, Source : Il fatto quotidiano.
patrice sanchez
05/06/2019
Pendant que l’on détourne notre attention avec la géopolitique bonneteau et poker menteur il faudra finir par se rendre à l’évidence qu’il y a bien un Pouvoir supérieur aux deux blocs qui s’opposent et que ce pouvoir se joue des antagonistes, le système capitaliste et ex socialiste pour avancer ses pions, son agenda qui est le grand israël !
Il y a quelques années, j’avais découvert l’eschatologie islamique par l’entremise du passionnant Sheikh Hosein … je viens de visionner sa dernière intervention sur les événements de Syrie et du Yemen, sur l’agenda caché du complot satanique qui est à l'oeuvre depuis plus d’un siècle !
je me permets de vous joindre le lien :
https://www.alterinfo.net/Le-triangle-de-la-fin-des-temps-Sheikh-Imran-Hosein_a113933.html
jc
04/06/2019
PhG: "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée."
Thom: "S'il est vrai que tout lieu a une limite, fût-elle irréelle comme un horizon,alors l'utopie se donne comme programme d'aller au delà. Il n'est pas étonnant que l'utopie et l'oxymore aient partie liée. Tous deux résultent de l'effort de briser les limites que l'esprit humain s'est à soi-même imposées: contraintes logiques, car l'oxymore est la transgression de la règle¹ qu'Aristote avait posée en logique pour sa définition du Genre par les contraires, transgression des contraintes intuitives que nécessite l'espace à 4 ou n>4 dimensions dans la représentation de l'espace."
Cette citation est tirée de la fin du court article (4 pages) "Topoï de l'utopie"², article qui pourrait appeler un "Logoï de l'ulogie"³ que, peut-être, nous allons découvrir au détour du tome III de "La Grâce de l'Histoire" (La nostalgie? L'âme poétique? La recherche de l'Unité perdue?)
Dans cette lutte prodigieuse entre le topos et le logos.
¹: Thom n'hésite pas à transgresser le principe aristotélicien de non-contradiction (alors que dans sa conceptualisation d'un topos Grothendieck fait, lui, le choix de transgresser le principe du tiers exclu): "Dans cette confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra ignorer le problème de la non-contradiction." (AL p.561)
(Il est pour moi clair que l'oxymore ne peut prendre sens que si l'on transgresse le principe de non-contradiction.)
²: https://www.ecole-alsacienne.org/CDI/pdf/1301/130112_THO.pdf
³: "Il suffit d’un mot, d’une phrase, d’une citation à placer en tête, la chose inspiratrice qui ouvre la voie et là-dessus se déroule le texte, à son rythme, entièrement structuré, avec sa signification déjà en forme et en place. Je n’ai rien vu venir et j’ignore où je vais, mais j’ai toujours écrit d’une main ferme et sans hésiter… et toujours, à l’arrivée, il y avait un sens, une forte signification, le texte était devenu être en soi… C’était un instant de bonheur fou." https://www.dedefensa.org/article/le-desenchantement-de-dieu
jc
03/06/2019
PhG: "J’ai la conviction que c’est certainement dans cette catégorie [celle des hauts fonctionnaires] que l’on rencontre les gens les plus mal informés." (Après tout, c'est dans l'ordre des choses que les hauts fonctionnaires soient sélectionnés plus selon des critères d'obéissance que d'intelligence, puisqu'un fonctionnaire reçoit une fonction d'un fonctionneur -dans le fil donateur/donataire-.)
Emmanuel Todd a la même conviction¹: "Le tri éducatif, particulièrement à partir de l'université, ne se fait pas uniquement sur le critère de l'intelligence. Il se fait aussi beaucoup sur le critère de l'obéissance."
(Après tout, c'est dans l'ordre des choses que les hauts fonctionnaires -et les universitaires- soient sélectionnés selon des critères d'obéissance plutôt que selon des critères d'intelligence, puisque ces gens sont destinés à recevoir leurs fonctions d'un fonctionneur -dans le fil donateur/donataire-.)
PhG cite sporadiquement George Steiner: “[Maistre] fit valoir la congruence essentielle existant entre l’état du langage, d’un côté, la santé et les fortunes du corps politique de l’autre. En particulier, il découvrit une corrélation exacte entre la décomposition nationale ou individuelle et l’affaiblissement ou l’obscurcissement du langage : ‘En effet, toute dégradation individuelle ou nationale est sur-le-champ annoncée par une dégradation rigoureusement proportionnelle dans le langage’…"
On ne saurait mieux dire à propos de la dégradation du sens du mot information. Thom en dit quelques mots dans le court-métrage disponible sur la toile que JL Godard a réalisé sur lui, propos détaillés dans un article de MMM intitulé "Une protée de la sémantique: L'information". Il insiste sur le renversement complet du sens moderne du mot. Pour lui, s'appuyant sur sa théorie des catastrophes élémentaires -et donc pas au doigt mouillé-, l'information exige initialement un demandeur, alors que l'information au sens moderne est devenue une offre (comme la loi de la demande et de l'offre est devenue la loi de l'offre et de la demande…): premier pas vers la désinformation (et l'économie "moderne"...). Ça vaut la peine, selon moi, de consacrer quelques minutes à la vidéo (à partir de 40') et de méditer sur l'apparente banalité du propos thomien.
¹: "Les élites sont-elles supérieures intellectuellement?", Vidéo de 50' disponible sur la toile, à 2'50.
patrice sanchez
03/06/2019
Il suffit de se référer aux travaux du Professeur Sutton pour s’apercevoir de l’ampleur de la mascarade !
En revanche, de l'empire bien mal acquis du Jeu de Bonneteau et de Poker menteur de l'esprit du petit échiquier brézinskien, une fois débarrassé du partenaire antagoniste, le système dualiste de notre ère matérialiste sous l’effet de "ce double simulacre " s’est mis en mode autodestruction, fin de l’histoire de l’homme qui voulut être dieu ou satan…
Nos temps apocalyptiques représentent la fin d’un monde de simulacre, un monde matérialiste agonisant où l’animal homme qui voulait se prendre pour dieu ou satan est en train de recevoir une leçon d’humilité cosmique, un retour fracassant et immanent du Bien sur le mal qui n’a que trop régné, et ce à quoi nous assistons, ce chaos sans nom tragi-comique et cosmique géopolitique avec des dirigeants zombis qui ne contrôlent plus rien et jouent en fin de compte le rôle d’idiots utiles et d’aiguillon pour notre ascension collective de conscience, et par voie de conséquence, la libération de nos chaînes mentales !
N’étais-ce pas l’auteur traditionaliste René Guénon qui écrivait que rien de ce qui s’accomplit dans notre monde ne saurait être inutile … et que la vérité finira par triompher sur l’obscurité et le mensonge comme il était enseigné dans les écoles de sagesse.
Le mensonge de notre monde de dualité n'a que trop duré, inspirons nous des paroles de Zarathoustra pour qui seul l'amour a droit de cité par delà les principes du bien et du mal !
« Si vous avez jamais dit « oui » à un plaisir, ô mes amis, alors vous avez en même temps dit « oui » à toute douleur. Toutes choses sont enchaînées, enchevêtrées, liées par l’amour – Si vous avez jamais voulu qu’une fois fût deux fois, si vous avez jamais dit : « Tu me plais, bonheur ! moment ! instant ! », alors vous avez voulu que tout revienne ! – tout de nouveau, tout éternellement, tout enchaîné, tout enchevêtré, tout lié par l’amour ».
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.
*José *
02/06/2019
Bonjour,
J'ai parfois le loisir, si le sujet m'intéresse, de lire vos chroniques sur le site Dedefensa, et en lisant distraitement votre introduction, mon sang n'a fait qu'un tour devant vos affirmations :
" Pas besoin d’évoquer les pleurnicheries du christianisme occidental qui aura contribué (réforme et découvertes, colonisation, solidification puis aggiornamento mielleux) plus qu’aucune autre religion à la destruction de ce monde. "
Permettez-moi plusieurs commentaires sur tant de contre-vérités en une seule phrase.
Rendre responsable le christiannisme, qu'il soit occidental ou pas, responsable de la "destruction du monde" est une affirmation purement gratuite, fausse et dangereuse, car porteuse de haine. Comme l'on dit "on ne prête qu'aux riches", et manifestement vous avez bien compris que le christiannisme ne possède plus (ou presque) de pouvoir temporel, et il est donc facile de tirer sur l'ambulance ! Qu'elle courte vue, car la vrai richesse de l'Eglise (ou églises) est bien autre que le pouvoir ou la richesse, mais passons.
Vous sous-entendez par votre article que le christiannisme a contribuer à la "destruction de ce monde" par une sorte d'accointance avec l'argent. C'est une grave affirmation, dont vous savez (pour avoir travaillé dans un magazine catholique), que la raison d'être de l'Eglise est tout autre, et l'argent n'a toujours été qu'un moyen, pas une fin.
Rendre l'Eglise responsable des découvertes (scientifiques je suppose), réformes, comme étant un mal me donne à m'étonner et à sourire ! Seriez-vous devenu Dieu pour dire le bien et le mal ? Vous préféreriez sans doute vivre dans une hutte, sans eau, electricité, voiture..etc ? Ou dans un monde ou existerai encore les sacrifices humains antérieurs au christiannisme ? (cela dit ils existent à nouveau, c'est l'avortement !).
Quand à la colonisation, vous devriez savoir que ce n'est pas l'Eglise qui décide des expéditions et autres découvertes (afrique, amériques, asie…). Juger de la colonisation aujourd'hui, c'est aberrant, l'époque, les moeurs et la politique étaient tout autre. Et l'on juge les actes, pas un mouvement je dirait.
Enfin, pour ne pas être long, prendre Karl Max pour référence pour juger de l'argent est risible. Pas tant sur ce qu'il écrit mais de part sa personne, qui a vécut une vie de petit bourgeois indolent, entretenu financièrement et qui refusait de se salir les mains dans un travail de prolétaire ! Risible !
Laissez-moi conclure par une pensée de ma part : lorsque le christiannisme recule, c'est la barbarie qui ressurgit ! Vous pouvez le constater tous les jours que Dieu fait, et notemment par la place que prend l'argent dans nos vie et le gouvernement du monde…
Continuez à nous régaler de vos chroniques et analyses, mais de grâce, ne parlez pas du christiannisme au prisme de vos à prioris. Si vous n'êtes pas content de l'Eglise, elle n'attend que votre sainteté pour être plus rayonante de l'amour de Dieu.
Christian Feugnet
01/06/2019
On avait esperance , espoir , utopie , idéal , etc ....ces notions sont devenues tellement frelatées et banalusées qu'elles ne peuvent plus convenir .
Certes la nostalgie , associée à la mélancolie ( renaissance) comme pathologie , tristesse , inaction , résignation ...pourquoi ne pas la retourner comme un gant puosque plus d'usage .
Pourquoi ne pas forger un nouveau vocable , non plus .
Sans vouloir dire que ce soit adapté , je pense à un autre domaine avec "disruption" , qui selon moi provoque au moins une interrogation .
Didier Favre
01/06/2019
Aux échecs, la partie est gagnée quand le roi adverse est soumis à une attaque et qu'il ne peut la parer quoiqu'il fasse. Le vainqueur déclare "Echec et Mat". Je me suis laissé dire que mat signifie mort.
Ici, vous notez l'échec de l'histoire occidentale depuis la Renaissance. Vous notez aussi le refus total de considérer cette évidence. Je vous suspecte (avec la citation de Lincoln à l'appui) de considérer ce déni comme suicidaire.
Nous sommes d'accord sur ce point. L'alternative n'est pas meilleure. il s'agirait d'accepter, dans les têtes de nos "élites", que tout ce en quoi ils ont sincèrement cru, qui les a fait riches et puissants, est faux.
Mis devant un tel choix, je crois que chacun de nous considèrerait le suicide comme acceptable. C'est la mort de toute la pensée occidentale qui est en cours. Quand je pense à n'importe quelle guerre, les soldats qui tuent et se font tuer y vont, je le pense, pour défendre cette pensée intérieure qui fait d'eux ce qu'ils se sentent être.
Vous décrivez ici une nouvelle étape dans l'entropisation du monde BAO. Il devenait de plus en plus simple d'observer le délire en cours, marque de cette mort en esprit, pour tout esprit quelque peu indépendant du Système.
Je suis maintenant stupéfié par le fait que deux voix perdues dans le désert des informations arrivent à cette conclusion évidente. Le déni est total et suicidaire.
En passant, cela donne une autre allure à tous les assauts du Système contre les complotistes, les "fake news", la vérité, la réalité, le discours de haine etc… Je vois là l'inconscience voulue des porteurs d'eau du Système qui défendent leur illusion avec l'énergie du désespoir.
Deux issues à ce combat désespéré, ils gagnent et nous sommes tous anéantis (nous marchons vers la guerre nucléaire comme des somnambules) ou ils perdent et nous avons une chance de survie mais ce sera très rude à traverser.
Ça va secouer si tout va bien.
jc
31/05/2019
Sur son blog François Roddier revient avec insistance sur la possibilité -voire la nécessité- d'un système économique et monétaire dans lequel une économie libérale et sa monnaie "chaude" de type capitaliste-yang sont en conflit ago-antagoniste permanent avec une économie dirigée et sa monnaie "froide" de type communiste-yin: Cf. les deux dernière pages du billet 120 ainsi que le billet 76 ("Les monnaies Yin et Yang").
Ces systèmes ago-antagonismes sont courants en biologie¹ et le simple bon sens montre qu'ils sont vraisemblablement indispensables à toute régulation. Simple bon sens qui disparaît en politique où l'idéologie empêche -pour l'instant- de considérer la possibilité d'un ago-antagonisme du capitalisme et du communisme…
Une Europe fonctionnant ago-antagonistement avec l'Euro comme monnaie "chaude" pour les échanges entre les nations composant l'Europe et avec des monnaies nationales "froides" (le franc pour les français, le mark pour les allemands, etc.) me semble souhaitable, nécessaire et ... réalisable. (Et le même mécanisme de fonctionnement doit pouvoir se reproduire aux échelons inférieurs -régions, départements, cantons, communes-, et aux échelons supérieurs -l'Europe avec le reste du monde-.)
Des expériences ponctuelles ont montré que c'était possible² mais pas souhaité par les élites (on les comprend aisément ... de leur point de vue court-termiste). L'effondrement de plus en plus probable de la puissance militaire américaine entraînera nécessairement son effondrement économique et monétaire et donc l'effondrement du système Swift-BAO; il me semble clair que la préparation et l'anticipation de la relocalisation d'une partie des économies et des monnaies seront indispensables pour en amortir le choc.
Je défends (utopiquement) l'entrée par la grande porte des femmes en politique. À elles la gestion de la monnaie "froide" (et de l'économie qui va avec), la gestion de la seule monnaie "chaude" demeurant dans les mains des hommes?
¹: Roddier fait une analogie biologique avec les systèmes orthosympathique et parasympathique (en particulier glucagon et insuline)
²: https://fr.wikipedia.org/wiki/W%C3%B6rgl#Exp%C3%A9rience_%C3%A9conomique_au_XX%C3%A8me_si%C3%A8cle
"L'expérience de Wörgl fit reculer le chômage de 25 % à l'époque de sa mise en œuvre (juillet 1932-septembre 1933), alors que sur l'ensemble de l'Autriche, pour la même période 1932-1933, le chômage augmenta de 20 %."
Christian Feugnet
30/05/2019
Au contraire du 3e principe de la thermodynamique , tout se dégrade , la Loi : la bille quantique sort du puits /tunnel où elle est tombée . Comme c'est pas prévisible çà n 'existe pas , c'est hors controle . Hors esprit , pas rationnel .
Xavier B.
29/05/2019
Il semble bien que cette simple phrase résume en elle seule le résultat du Rassemblement National aux élections. La logique est là, implacable: comme un reflexe plein de bon sens, on cherche naturellement à revenir en arrière après une expérience douloureuse. Toute autre analyse, en comparaison, en devient laborieuse et hors-sujet. Merci pour cet article Gilad Atzmon.
.
Yves Kuna
29/05/2019
Dimanche matin, jour des élections dites européennes, RTL a eu l'élégance d'effectuer deux choses:
tout d'abord, n'interroger que des personnes favorables à l'UE;
enfin, et surtout, présenter une chronologie historique du développement de l'UE quasiment complète: il n'y manquait que l'évocation du référendum de 2005. Intéressant, non?
Sur un autre sujet: Alstom. La présidence de la République annonce avoir tout ignoré de la réduction de plus de 100 personnes de ses effectifs français. Ce qui n'est nullement surprenant: le PDG de GE France ne fut-il pas le chargé de mission auprès d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'économie, en charge alors de la fusion GE/Alstom?
jc
28/05/2019
Cette notion d'inconnaissance, qui revient sporadiquement sous les doigts de PhG m'intrigue: "S’il faut tenter de le définir, je le ferais par un mot qui m’est cher depuis si longtemps désormais puisque le temps a passé : l’inconnaissance, qui est en quelque sorte, au-delà des définitions des ignorants, un des signes de l’Éternité, dont je ne cesse d’avoir la nostalgie."
Peut-être aurai-je quelques éclaircissements dans l'article à venir à propos de Gilad Atzmon sur ce qui est pour moi un concept obscur dont la signification est peut-être -toujours pour moi- seulement mal symbolisée par le mot "inconnaissance".
PhG (13 juin 2013): "Notre position doit être celle de l’“inconnaissance” (“ni ignorance, ni connaissance”) : on ne peut ignorer l’existence du Système, de son activité, de son dessein ultime, etc. (“ni ignorance”), mais il est inutile et dangereux de tenter de le connaître trop bien pour le détruire éventuellement, car l’on risque d’être absorbé par lui et de disparaître, au moins spirituellement, en lui (“ni connaissance”)…".
Jusque là je crois comprendre: concept "creux" (ni, ni), qui ne vit qu'en s'opposant à deux concepts "pleins" déjà en place -dans "notre" modernité- que sont l'ignorance et la connaissance. Mais ça se corse pour moi lorsque PhG revient sur le sujet dans "Notes sur l'inconnaissance, remises à jour 5/11/2015", notes dans lesquelles il donne de la substance¹ au concept d'inconnaissance:
PhG (le 5 novembre 2015):
" Alors qu’en 2011, lorsque nous définissions pour la première fois le concept d’“inconnaissance” nous précisions de façon théorique sa condition essentielle : se trouver dans « la situation fondamentale de se tenir en dehors du Système… » ; aujourd’hui, nous disons que, tout en restant “en-dehors du Système”, ou hors-Système, selon les conditions psychologiques, intellectuelles, voire métaphysiques envisagées, nous pouvons envisager de pénétrer à nouveau ponctuellement dans le Système, et même nous le devons."
"(...) en recueillant des vérités-de-situation par son choix de ne s’attacher qu’aux parcelles de vérité contenues dans le désordre du monde plongé dans la crise de l’effondrement du Système, l’inconnaissance renforce de plus en plus sa position de phénomène métaphysique. Cela signifie que l’inconnaissance “vers le bas” de l’origine, faite pour se protéger du Système en étant hors-Système, se réduit à mesure de la destruction du Système, devient, par sa capacité d’identification et de sélectivité des vérités-de-situation, une inconnaissance “vers le haut (...)”
Pour en revenir à ce que j'écrivais en tête de ce commentaire ("Peut-être aurai-je quelques éclaircissements dans l'article à venir à propos de Gilad Atzmon sur ce qui est pour moi un concept obscur dont la signification est peut-être seulement mal symbolisée par le mot "inconnaissance"), la citation -récurrente chez PhG- de Denys l'Aéropagite qui signe l'article me suggère la définition suivante: l'inconnaissance est une connaissance inconnaissable, c'est-à-dire une co-naissance à l'Unité primordiale, au Un, une co-naissance qui sous-tend une harmonie entre l'inconnaissable Tout et chacune de ses parties, une co-naissance antique et sacrée qui réinterroge le moderne et profane concept de connaissance².
"Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue…", écrivait un certain Daniel Vouga à propos de Maistre et de Baudelaire³.
¹: Thom: "(...) il ne faudrait pas croire que la stabilité de la signification est due à l'invariance d'une forme inerte, comme un symbole d'imprimerie -point de vue auquel voudrait nous réduire toute la philosophie formaliste. Il faut au contraire concevoir tout concept comme un être vivant qui défend son organisme (l'espace qu'il occupe) contre les agressions de l'environnement, c'est-à-dire, en fait, l'expansionnisme des concepts voisins qui le limitent dans l'espace substrat: il faut regarder tout concept comme un être amiboïde, qui réagit aux stimuli extérieurs en émettant des pseudopodes et en phagocytant ses ennemis."
²: Cf. http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/163/inconnaissance.htm
³: "La Grâce de l'Histoire", tome II, pp.248 et 342
jc
28/05/2019
La conclusion du tome II de "La Grâce de l'Histoire" et les citations qu'il y fait de Julius Évola¹ et d'un certain Daniel Vouga à propos de Maistre et Baudelaire² indiquent dans quelle direction PhG risque, selon moi, d'orienter son analyse de l'article de Gilad Atzmon, analyse qu'il annonce dans son "Il est évident que ce mot [la nostalgie] ne peut que faire réagir PhG, dans son Journal-dde.crisis, ce qui ne saurait tarder…".
Tout en attendant ladite réaction, je ne peux m'empêcher de faire quelques remarques sur l'article de GA. Pour moi toute organisation sociale, politique, renvoie nécessairement à un ordre (l'ordre de ordre-harmonie-équilibre cher à PhG?), et les deux ordres les plus élémentaires -et donc les premiers à considérer- sont l'ordre linéaire, pour moi Yang, masculin, et l'ordre circulaire, pour moi Yin, féminin, l'ordre linéaire renvoyant au progrès et au temps linéaire -avec l'écueil du Big Now-, l'ordre circulaire à la permanence et au temps circulaire -éternel retour et éternel présent-.
La Tradition, le conservatisme, la "gauche", sont pour moi féminins (XX) alors que le progrès, la "droite" sont masculins (XY). Et je suis heureux de voir que Dimitri Orlov apporte -via Gumilëv- de l'eau à mon moulin⁴.
Je rejoins Jacques Sapir⁴ lorsqu'il note en introduction que "Si les opposants à Macron veulent peser, il leur faudra opérer des révisions déchirantes". Une "gauche" bleue-violet féminine, traditionnelle, conservatrice, stable, communautariste, légitimiste (légitimité matricielle unificatrice), etc., une "droite" rouge masculine, progressiste, individualiste, "libérale", légaliste (légalité séparatrice et diversificatrice), etc. ? Une "gauche" pour laquelle l'acte fondateur unifie contre une "droite" pour laquelle l'acte fondateur sépare? (Et pulvérisation du fake-centre-Macron au passage?)
La nature politique ayant horreur du vide, le vide qui est en train de se faire à la gauche de la gôche (la gauche libérale) va nécessairement se combler un jour -peut-être pas si lointain-. Par la nouvelle "gauche génétique" qui s'opposerait nouvelle "droite génétique" comme esquissées ci-dessus? Avec une nouvelle devise pour la France: Unité-Harmonie-Diversité?
¹: pp.198 et 401
²: pp.248 et 342
³: "Le chromosome Y est la partie expérimentale du génome humain et un foyer de l’évolution humaine, qui change beaucoup plus rapidement que le reste du génome." https://www.dedefensa.org/article/comment-les-mutants-font-lhistoire
⁴: https://www.dedefensa.org/article/paysage-de-ruines-apres-la-bataille
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