Forum

Si le français ne suffisait pas. Se suffire à lui-même. Dans la réalité de ses mots.
L'expression est joyeuse : what else. Et si dramatique si l'accentuation est de mise.
Je l'accepte pour l'atmosphère de notre temps décadent.
La narrative va et vient comme une valse à trois temps : d'un incendie à un attentat, d'une belle parole à une autre iconoclaste ( ennemi de toute tradition, qui cherche à faire disparaître ce qui est Passé).
En cette ère diablement diabolique, il plaisante beaucoup. J'en reviendrai donc encore au Passé.
Et plus précisément à la symbolique développée dans le film d'Andreï Tarkovski :  « Andreï Roublev ».
(notes empruntées au site Dyptique crossing au sujet du film)
« Comme il s’agit d’un peintre d’icônes, j’aborde tout de suite la signification de ce mot.
L’icône est un moyen symbolique de fabriquer une LIAISON entre le visible et l’INVISIBLE. L’icône est comme un signe de reconnaissance. Elle représente l’invisible dans le visible.
Le Peintre a été choisi pour voir l’invisible, l’icône représente une petite image. [ICOINE, ANCONE], EIKONE en Grec Byzantin : image exprimant un dogme. C’est l’image idéale, le symbole idéal.
Elle essaye de représenter le Divin, ou encore de FIXER l’Esprit dans l’image. »

Si la dialectique « narrativiste » évoquée si souvent chez dedefensa est à l'appel comme au lever des couleurs avant la bataille finale, voilà de quoi raviver la flamme!
Nous sommes confrontés ( et je suis du peloton défensif P.G.) à une destruction en bonne et due forme de la Tradition dans son occurrence Méta-historique. On parlait récemment de la destruction de Notre Dame, on peut évoquer celle des Bouddhas de Bâmiyân… Si cela n'est pas la volonté de notre temps avec toutes ses armées décérébrées et sans plus aucune conscience, avec toutes les plus mauvaises raisons qui soient (idéologiques, fanatiques plutôt que religieuses, capitalistiques plutôt que capitalistes, etc…) de vouloir séparer l'homme de son passé, d'où il vient.
La sidération, voilà l'état dans lequel on veut nous placer. Comme l'ombre au sol d'un Hiroshima.2.
Et que les astres nous pardonnent!
Bref : « détruire la liaison entre le visible et l'invisible ».Rompre l'entretien de l' immanence avec la transcendance et la matière et tous les « éons » auxquels on voudrait faire appel. Voilà les maux contre lequels il faut se battre.
J'hésitais à titrer cet article par « le fondeur de cloche ». je m'explique.
Dans le chef d'oeuvre cinématographique de Tarkovski, un chapitre est consacré à la fonte d'une cloche. Cet épisode du film m'a profondément marqué par sa « symbolique ». Allez visionner cela, vous comprendrez.
Le peintre va retrouver la foi (si foi il avait perdue) et la voix après ce moment d'une rare intensité.
Si on a suivi le petit cheminement d'un lecteur, j'en viens au tailleur de pierre, au créateur de vitraux, et à la mystique (« haute » « intuitive ») inhérente à toute création qui nous dépasse.
 Lors d'une fonte de cloche intervient une multitude d'ingrédients : « intraitabilité » de la matière, immanence et transcendance, foi, et toutes les facettes de l'humain ; peur, joie, espérance, pleurs,..
 Avez-vous essayé de tailler une pierre ? Moi , oui ,et là j'ai compris que la volonté ne suffit pas.
Travailler une « matière » quelle qu'elle soit, demande une très grand humilité et un don transmis par une puissance supérieure à nous-même.
What else!
 A placer devant « La néantisation du passé et l’entropisation du présent en un futur diabolique figé dans la catastrophe »  pour survivre.

Projet ficelé pour les JO .

Cette idée de trou dans le continuum de l espace temps est tout à fait convenable métaphysiquement . L effet etrange vient de ce que celà correspond à des faits trés concrets bassement terrestres .
Le premier architecte /batisseur celebre pour ses "trous" fut Bouygues , qui romput avec cet élan vers le ciel qu'ont incarné , cathedrale , tour Eiffel , gratte-ciels . Des les cathedrales les murs des plus hautes sont tenus par des "fers" , contraire à la tradition ., un gratte ciel c'est une tour Eiffel enrobé de beton , avec garniture de briques ou non ou autres .  Bouygues inversait donc completement tout çà .  OR ....pour Notre Dame , existait dejà du temps de Hollande un projet ficele , de creuser sous la cathedrale . S est faite une location du parvis par Auchamp et  plus gros business , pour creuser une entrée , faire un ensemble commercial et touristique sous la cathedrale comme pour le Louvre . L idée de pyramide du Louvre reprise par un toit en verre ou autre , dominant la cathedrale et la transformant du coup elle meme  en " trou"" , vue de haut .
le sous sol Parisien qui est dejà un vrai gruyére de calcaire ( autant de rues et salles en dessous de la surface qu'au dessus ), se prete particuliérement à ce genre de choses .
Cette intuition de trou est vraiment à creuser .

(Sous-titre: Formatage attalien.)

"La plupart des végétaux et des animaux, lorsqu'ils échappent à l'uniformité suicidaire de la scissiparité et de la parthénogenèse, se reproduisent par la mise en commun de leur patrimoine génétique; en général, le mâle n'est qu'un simple instrument de fécondation de la femelle, qui disparaît une fois son rôle rempli. Dans quelques espèces animales plus sophistiquées, les rôles s'équilibrent; puis le genre masculin en vient à dominer le féminin."

Amen.

(Jacques Attali "Amours" -sous-titré "Histoire des relations entre les hommes et les femmes-.)

Remarque: Cette citation est extraite de la première page de ce que JA intitule "Ouverture" (rien de plus normal pour l'un de nos plus beaux chantres français de l' "Open Society"...). Mais je trouve que ça commence plutôt par une belle fermeture!

Quid de Guénon à ce sujet?

PhG¹: "(...) moi que l’on dit si justement être “logocrate”, c’est-à-dire messager de mots et d’un langage dont je ne me crois aucunement le propriétaire, ni même l’inspirateur."

Sur la toile je ne trouve rien d'autre que ça² et un renvoi au bouquin "Les logocrates" de George Steiner (bouquin que je n'ai pas lu).

Je trouve PhG un peu trop modeste dans sa définition. Pour moi, à ce jour -demain est un autre jour-, je vois en le logocrate celui qui commande aux mots -"crate" de kratein "commander":

La Genèse: "L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme.
Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; (...)"

(Je pense que c'est ça un logocrate, c'est celui qui nomme et qui définit ce qu'il a nommé: acte fort, yang. Il fait avec des mots ce que d'autres font avec des villes; ainsi la ville de Pau qui désigne d'une part le pal fondateur du centre-ville et d'autre part ses limites -son extension géographique-.)

Le logocrate crée-t-il des mots? Je ne le pense pas, car pour moi la création est réservée à Dieu (cf. les lignes de la Genèse précédant cette citation). Le travail du logocrate consiste, selon moi, à forger des mots à partir de mots-source créés par Dieu; c'est un forgeron de mots. Quels sont ces mots-source?

On a une réponse en remplaçant "Dieu" par "Géomètre", ce que Thom suggère de faire³, puis en parcourant par exemple le dernier chapitre "Pensée et langage" de SSM (2ème ed.).

(Je flaire Grothendieck en logocrate, en vrai "mec", en vrai "yang", en forgeron de mots nouveaux -typiquement celui de topos…- avec lesquels il formule de nouvelles conjectures (qu'il confie, pour la plupart d'entre elles, à ses "tâcherons".")

Ce qui me plaît là-dedans, c'est qu'on voit nettement la différence entre le réalisme philosophique et le nominalisme, entre les mots qui ont un sens parce qu'ils renvoient à un "ancrage" absolu qui fait lui-même sens, et des paquets de mots qui font sens entre eux -discours cohérent-, donnant l'illusion d'un discours sensé, alors que, en fait, tout le paquet de mots part à la dérive -logorrhée-.

Un logocrate n'est pas un logorrhécrate, Philippe Grasset n'est pas Emmanuel Macron.


¹: http://www.dedefensa.org/article/confession-dun-trois-quarts-de-siecle

²: http://www.toupie.org/Dictionnaire/Logocratie.htm

³: Thom: "Selon beaucoup de philosophies, Dieu est géomètre; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu."

(Sous-titre: "Exemple typique de conflit Logos-Topos")

Tout matheux bien formaté associe pavloviennement à l'équation x²+y²=1 (logos) le cercle de centre (0,0) et de rayon 1 (topos). Et, préalablement pour cela, il structure pavloviennement le topos en faisant le signe de croix cartésien. Double formatage.

Que se passe-t-il s'il fait un autre signe de croix (axes se coupant en oblique)? La réponse est qu'il associe alors à l'équation non pas un cercle, mais une ellipse: le sens que véhicule l'équation (magique!) est sujet à interprétation.

Par contre si l'on part d'un cercle -le topos- on associe naturellement le repère cartésien le plus naturel (cf. "Le symbolisme de la croix" -chap. IV- de Guénon), et la figure appelle alors immédiatement le théorème de Pythagore -dont on connaît des monstrations purement géométriques¹- qui s'écrit algébriquement (logocratiquement): x²+y²=1,  ce qui donne une interprétation univoque à la formule -ce qui la démystifie-.

Le théorème dit "des zéros de Hilbert", théorème fondamental de la géométrie algébrique complexe, traite de ce problème (et y règle en un certain sens les rapports du Logos et du Topos).


¹: une dé-monstration utilise l'algèbre, ce qu'on ne veut pas ici.

 

Claude Rochet: "La tradition de la ville médiévale a connu sa fin à l’époque baroque où l’architecture de la ville devait exprimer le pouvoir absolu du Prince."

Pompidou et Beaubourg, Mitterrand et Bercy, l'Opéra Bastille, la Grande Bibliothèque, les colonnes de Buren, la Pyramide du Louvre¹, Chirac et le musée des Arts Premiers.

Il y aura les projets des architectes internationaux -qui auront forcément en tête, consciemment ou non, de ne pas oublier que leur projet doit plaire au prince-.

Je suis convaincu qu'il faut leur opposer un projet -un unique projet- uniquement français pour signifier que l'affaire de cette reconstruction/restauration ne concerne que les français (et que la façon dont ils plébisciteront ou non ce projet déterminera la façon dont ils veulent que le monde regarde la France et les français).

Claude Rochet (à propos de l'architecture moyen-âgeuse):

"C’étaient des villes sans architectes ni urbanistes, il n’y avait pas de permis de construire mais il ne serait venu à personne de construire une horreur disgracieuse comme se le permet l’architecture contemporaine."

"La ville était animée par un corpus de valeurs communes issues de l’idéal chrétien du Bien commun et chacun devait contribuer au Beau collectif parce qu’il était la condition du Beau individuel. (...) Cet idéal politique reposait sur la participation active des citoyens à la vie politique et des mécanismes de démocratie directe (...)"

Un projet des Compagnons du Devoir porté par tout un peuple?

Article 2 de la constitution de la Vème (Titre: "De la souveraineté"): "gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple".

Focaliser le RIC sur cet unique problème pour rappeler symboliquement à tous nos fake-présidents encore vivants et à leurs affidés qui est le véritable souverain de ce pays?


¹: C'est le seul "monument Vème" auquel je rends quelque grâce, matheux oblige sans doute. Je trouve en effet qu'il y a un "vrai" symbolisme là-dedans (pas du fake-symbolisme de caniveau comme la GB): la pyramide-yin qui renvoie à l'obélisque-yang… et tout ce qui s'en suit.

 

Je ne peux pas me séparer de l'image, pour moi véritablement terrifiante, de la mise au format façon Big Brother qui est en train d'être instaurée à grande échelle en Chine et qui est, j'en suis certain, dans les cartons de l'UE (justice automatisée, etc.).

On nous rebat les oreilles avec l'IA, qui est bien entendu le nerf de la guerre. Puisqu'il s'agit d'une guerre, d'une guerre à mort, pour moi véritablement une guerre pour la survie de l'espèce humaine, il faut lui opposer autre chose, à cette IA.

L'intelligence artificielle est une intelligence formelle. Même dans les programmes d'apprentissage les plus autonomes¹ il y a, au fond, l'indépassable 0,1, mur technologique qui me semble indépassable -pour toujours ou au moins pour très longtemps-: l'informatique est une mise en forme formelle et -j'en suis convaincu- plus  les logiciels d'IA sont auto-apprenants, plus ils sont informes -à ce propos reparcourir, éventuellement plus attentivement, le début de (¹)-, ce qui est tout-à-fait conforme à l' "indépassable" pensée-Système.

Ceux qui essayent de nous faire croire que l'IA est supérieure à l'IN (Intellligence Naturelle) nous mentent (et se mentent peut-être à eux-mêmes), car, avant d'affirmer ça, il faut se donner une définition de l'intelligence et une définition de ce qui est naturel. Pour moi il est clair que la stratégie de nos actuelles élites, devenues complètement folles, est de formater "le monde" par merdias interposés, pour faire rentrer dans la petite tête des peuples qu'ils sont moins intelligents que les machines. De deux façons:

- La première consiste typiquement à prendre les meilleurs joueurs d'échecs ou de go, à laisser entendre que ces joueurs sont des sommités indépassables de l'intelligence humaine -en se gardant bien de définir l'intelligence-, et à mettre en scène leur "mise à mort" par la machine.

- La seconde, plus insidieuse, consiste à prendre le problème le plus à la racine possible, c'est-à-dire à imposer aux peuples une éducation-à-Big-Brother, une éducation à l'IA donc, une éducation purement artificielle. (Et il suffit de se pencher un tant soit peu sur les programmes de notre mammouth national pour voir que c'est bien ça qui est en train de se mettre en place en France -l'école obligatoire dès trois ans, et le fichage qui va avec, fait évidemment partie du plan-.)

Que faire?

À mon avis il faut impérativement se mettre en ordre de bataille: Naturel contre Artificiel, Tradition² contre Modernité, Vie contre Mort.

Et il faut commencer par le langage: Langage Naturel contre Langage Artificiel, Logocrate Naturel contre Logocrate Artificiel. (Remonter aux sources du langage, qui est le langage des gestes -le langage des sourd-muet l'atteste-, réécrire "à la plume" , faire des pleins et des déliés, avoir le plaisir de faire un beau "i" à l'ancienne -ie. de faire un beau cusp d'un beau geste-, etc.; remarquer qu'il n'y a pas d'expression orale possible sans les gestes du visage³, de la langue, etc., le permettant.)

Une fois admis que le langage prend sa racine dans les gestes, remonter aux sources du langage revient à remonter à la géométrie: le combat ultime -le combat de titans- qu'il nous faut mener est le combat de la géométrie contre l'algèbre, le combat des mathématiques (précisément d'une certaine façon de voir les mathématiques) contre l'informatique (qui est pure algèbre).

Les "Naturalistes" ne sont donc pas de bons petits sauvages nus à la Rousseau (que le camp des Modernes s'empressera de moquer du haut de sa Modernité). Car ils -les "Naturalistes"- s'appuient sur ce qu'il y a peut-être de plus solide dans les connaissances humaines, à savoir la géométrie, ils sont adossés au roc de la géométrie⁴. Ils ont les géomètres avec eux, ils ont Thom et Grothendieck, ils ont le continu, face au camp d'en face qui n'a, lui, que le discret: 0, 1, décliné à toutes les sauces.

Car la véritable guerre est là: c'est la guerre du continu contre le discret. Et le continu, intelligible par lui-même car Un, doit l'emporter contre le discret, inintelligible par lui-même car seul le "Un" peut expliquer le "Deux". C'est le Topos qui est l'être premier, le Logos vient ensuite et doit être en harmonie avec le Topos.

Unité-Harmonie-Diversité, Topos-Harmonie-Logos. C'est comme ça que je vois les choses. (Objectif des mathématiques: la conquête du Topos par le Logos⁵.)

Thom: "Selon beaucoup de philosophies, Dieu est géomètre; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu."

Grothendieck a écrit "La clef des songes" sous-titré "Dialogue avec le bon Dieu"

Échanger Dieu et "Le Géomètre" dans les phrases ou l'un ou l'autre de ces mots apparaissent; ruminer.


¹: Parcourir le tout début de:  https://www.les-crises.fr/big-data-et-intelligence-artificielle-comprendre-sans-expliquer-et-reciproquement-par-hubert-krivine/

²: Se mettre devant une glace et dire "i" et "o".

³: Faire la jonction des "tradi" traditionnels et des "tradi" écologistes (tels ceux qui ont déversé un seau d'épluchures de patates sur le tête de Nicolas Hulot) ...

⁴: Pour moi c'est la philosophe Simone Weil -dont le frère fut un grand mathématicien- qui perçoit et dit ça de la plus belle façon:

- "ARGENT, MACHINISME, ALGÈBRE*". Les trois monstres de la civilisation actuelle. Analogie complète."
- "Les Grecs se sont interdit l'algèbre."
- "L'empire de la mathématique sur la matière est un empire de douceur (lien entre la mathématique et l'amour.) Cette même nécessité brutale, l'essence de sa brutalité est l'obéissance."
*: Les majuscules sont dans le "Premier cahier" de SW.

⁵: Thom: "Pour moi, la mathématique, c'est la conquête du continu par le discret."

Selon la célèbre formule de Lincoln "« En tant que nation, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant », il semblerait que l'option choisie par DC la folle soit: nous allons dominer éternellement le monde parce que si une ou plusieurs autres puissances ose mettre en doute notre hégémonie alors nous allons nous suicider et suicider le reste du monde en même temps en appuyant sur le bouton rouge.

Il me semble démarrer la campagne électorale 2020 en fanfare pour son président, ce monsieur Trachtenberg! Et ça risque d'avoir pour effet de booster le parti AntiWar qui se transformera peut-être en un parti féminin à qui il prendra (enfin!) envie de siffler la fin d'une récréation de trois mille ans pour les "mecs"¹.

Si c'est cette tournure que vont prendre les événements, alors là, pour sûr, ça fera un vrai tournant de civilisation! Et ce n'est pas complètement utopique. Parce que c'est quand même dans l'air du temps la montée des mouvements féminins (je n'ai pas écrit féministes). Même au Soudan musulman².

Elle fait quoi la Grande Nation, dans tout ça?


¹: En assez parfait accord, il me semble, avec les théories cycliques traditionnelles qui prévoient l'entrée dans le Satya Yuga.

²: À prendre sans doute avec prudence puisque cette information est abondamment relayée par les merdias.
 

Papier remarquable. Félicitations. Je vais essayer de trouver ce bouquin. Merci.

Je recommande l'article "Big data et IA" de Hubert Krivine (frère jumeau du trotskiste Alain et cousin du logicien Jean-louis) sur l'IA⁰. Le premier sous-titre "L'apprentissage automatique" dit déjà, à mon avis, beaucoup de ce qu'il faut savoir sur le problème: on y voit en effet clairement que l'apprentissage automatique en IA colle parfaitement avec l'idéologie moderne, idéologie que l'on retrouve presque mot-à-mot chez Hayek¹, ou chez Jean Paul Baquiast². Tout le Système fonctionne comme ça (ses "scientifiques" -ou plutôt ses scientistes-, ses "hauts fonctionnaires", etc.). (Il faudra que je lise -ou relise…!- "La crise du monde moderne" avec ça en tête…)

Pour moi la situation politique française est marécageuse (les scientifiques diraient que son gradient politique actuel est proche de zéro, proche de la singularité). Je vois deux grandes tendances de fond (donc conflit à quatre actants) pour que le combat politique ressemble de nouveau (ou enfin?) à quelque chose:

-: le conflit homme-femme;
-: la querelle des anciens et des modernes.


⁰: https://www.les-crises.fr/big-data-et-intelligence-artificielle-comprendre-sans-expliquer-et-reciproquement-par-hubert-krivine/

¹: Parcourir à ce sujet les premières pages de l'article "Contre Hayek" d'Alain de Benoist:
https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/alaindebenoist/pdf/contre_hayek.pdf

²: Parcourir le "chapeau" du Dialogues-2 de ce site: "croissance accélérée, croissance aléatoire"
 

Formatage: https://www.youtube.com/watch?v=crKrGjGpjBw

Formation: "Si vous ne pensez pas par vous-même, d'autres le feront à votre place." (Jean-Pierre Petit)

(La sélection par QCM, de plus en plus répandue -même pour les concours les plus prestigieux- car elle permet la correction automatique, est typiquement une sélection par formatage: restituer correctement ce qu'on nous a inculqué.)

La différence entre formation et formatage n'est, hélas, pas du tout évidente (qu'est-ce que la vérité? qu'est-ce que la réalité?) alors qu'elle peut néanmoins avoir d'importantes conséquences.

Exemple 1: "Dieu le Père" (Dieu est masculin) TINA;
Exemple 2: "La théorie darwinienne est LA théorie de l'évolution" TINA;
Exemple 3: "L'ultra-libéralisme est indépassable" TINA, Etc.

Pour moi ce qui se passe actuellement c'est le naufrage de la philosophie des Lumièèères, c'est le naufrage de la Déesse Raison.

Comment accéder à la vérité et à la réalité si la raison humaine ne permet pas d'y accéder?

D'abord lire le glossaire Dedefensa sur le sujet¹ et "la Grâce de l'Histoire" (je fais de la pub).

Ensuite lire René Thom et Alexandre Grothendieck qui répondent (indépendamment l'un de l'autre -j'en suis convaincu- mais cependant en choeur): par le rêve.

Chez Grothendieck le titre des quelque 1000 pages de "La clef des songes"" (sous-titré "Dialogue avec le bon Dieu") se passe de commentaires superflu.

Chez Thom c'est peu explicité, il faut chercher. Quelques citations:

"Si l'on veut théoriser la biologie, alors il faut faire du rêve une fonction biologique."

"(...) le rêve donne ainsi naissance à un ego partiel, sans recul par rapport à soi-même, sans épaisseur ni liberté, véritable proie de ses proies (ou de ses prédateurs). Oeut définir le rêve comme une activité contraignante s'exerçant de manière fictive sur des objets fictifs. tel quel le rêve n'en permet pas moins une extension considérable du moi dans la période d'inconscience qu'est le sommeil." (SSM, 2ème ed. p.305)

"Une grande partie de mes affirmations relèvent de la pure spéculation: on pourra sans doute les traiter de rêveries… J'accepte le qualificatif; la rêverie n'est-elle pas la catastrophe virtuelle en laquelle s'initie la connaissance? au moment où tant de savants calculent de par le monde, n'est-il pas souhaitable que d'aucuns, qui le peuvent, rêvent?" (SM, 2ème ed. dernières phrases de la conclusion)

Je suppose que Guénon a écrit des choses sur le rêve dans l'élaboration de la Tradition.

"Comment la vérité et la réalité furent découvertes²": le titre d'un bouquin pour logocrate?
"Comment la réalité et la vérité furent découvertes²": le titre d'un bouquin pour topocrate?

Remarque: Pour Thom le topologique est l'être premier (le logique vient ensuite), pour Jorge Mario Bergoglio aussi ("La réalité est supérieure à l'idée³").


¹: "La crise de la raison (humaine)

²: L'éclectique et médiatique Paul Jorion (anhtropologue de formation/formatage) a écrit "Comment la vérité et la réalité furent inventées" (J'ai découvert avec difficulté en lisant attentivement le bouquin que Jorion était nominaliste -alors que c'était dans le titre!-)

³: Encyclique "Laudato si"

Emmanuel Macron?

Grand père: Georges Pompidou;
Grand Mère: François Mitterrand¹.

Avec ça on est sûr d'avoir la totale. Et on l'a. Préparons le cercueil.

Côté A.C. par exemple: en comparant le "Centre-Pompidou" et l'Opéra Bastille (ou la Grande Bibliothèque, ou Bercy), pour moi, tout de suite, au flair, tout ça c'est bonnet blanc et blanc bonnet.

Je pense qu'un bon logocrate, façon "Il suffit d'un mot, d'une phrase²...", pourrait facilement développer ça.


¹: Un socialiste, même de façade, avocat de surcroît, c'est pour la paix, c'est féminin.

²: Cf: "Le désenchantement de Dieu".
 

En reparcourant les titres des quelque 140 billets du blog de François Roddier, je suis retombé sur le 76-"Les monnaies yin et yang" que j'avais parcouru en son temps puis oublié. Pour moi le grand intérêt de l'oeuvre tardive de François Roddier (aspects thermodynamiques de l'évolution -dans le cadre prigoginien-) est de manier quasi-systématiquement l'analogie en comparant (ou tentant de comparer) un conflit bipolaire donné avec le conflit source chaude-source froide régulé par le cycle de Carnot, cycle considéré comme archétype, comme fondamental.

Je reproduis ici les trois derniers paragraphes pour montrer l'audace de la pensée -la sagesse donc- que permettent les analogies:

"La correspondance est encore plus frappante, si on l’applique à la vie considérée comme une machine thermique fonctionnant entre une source chaude, le Soleil, et une source froide le ciel nocturne. En effet, dans la tradition chinoise, le Yang est associé au soleil et à la clarté tandis que le Yin est associé à la lune et à l’obscurité.

Le Yang est enfin associé à l’homme qui part le matin fournir un travail physique, tandis que le Yin est associé à la femme qui l’accueille le soir et le restaure. Étymologiquement, le mot restaurer signifie remettre en état. Traditionnellement la femme entretient la maison, donc la remet chaque jour en état comme on restaure les conditions initiales d’un cycle de Carnot.

Enfin la femme met les enfants au monde. Elle assure la transition de phase entre un cycle de vie et le cycle suivant. De même les transitions économiques sont des transitions de phase entre deux cycles économiques successifs. C’est durant ces transitions qu’une monnaie Yin est indispensable."

Je voudrais souligner la grande profondeur (comme disent les matheux) ou la grande élévation d'idées (selon d'autres corporations) contenue dans le paragraphe médian. Il suffit de remarquer que la chute du paragraphe (la dernière phrase) -qui légitime l'introduction de la Torah dont je fais état dans mon précédent commentaire- est justifiée par l'analogie de ce conflit homme-femme avec le cycle archétype de Carnot.

Je voudrais aussi souligner la dernière phrase "C’est durant ces transitions qu’une monnaie Yin est indispensable.", qui renvoie au coeur de l'article où l'on lit ceci:
" Un système monétaire dual de nature Yin-Yang a fait ses preuves pendant plusieurs siècles en Europe pendant le Moyen-Âge central."
et
"Ces correspondances sont d’autant plus remarquable qu’elles ont été faites à une époque où on ignorait tout des lois de la thermodynamique."

qui incitent à lire attentivement l'article.

Nb: L'archétype thomien du conflit à deux actants est ce que Thom appelle le lacet de prédation associé à la catastrophe "fronce". Les rapports avec le cycle de Carnot sont évidents. Mais je ne sais pas faire le lien avec l'archétype thermodynamique (et je crois que François Roddier non plus).

PhG: "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée."

Thom: "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité".

Rantanplan en psychanalyse.

(Ceinture et bretelles…)  

                                            ————————————

Un passage du tome II de "La Grâce de l'Histoire" m'a spécialement marqué -entre autres-. C'est celui où PhG cite un certain Daniel Vouga qui a écrit un bouquin sur Baudelaire et Maistre:

DV: "Progresser, pour eux, ce n'est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver… [...] Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue."

Politiquement je vois évoluer les choses vers un retour des femmes aux affaires après trois millénaires d'absence quasi-totale. En jetant un rapide coup d'oeil sur l'histoire des religions abrahamiques -je n'y connais rien!-, il me semble que la Bible, l'ancien testament -dont se recommandent le Judaïsme, la chrétienté et l'Islam- a été écrite durant cette époque masculine -ce qui explique peut-être le fait que Dieu soit présenté comme masculin-.

Un retour des femmes aux affaires politiques entraînera immanquablement un retour aux affaires religieuses. et les trois religions abrahamiques précitées en ressentiront nécessairement le contre-coup. La chrétienté a Marie, l'Islam a Myriam, le Judaïsme a Sarah¹(?). Ne serait-ce pas le moment de faire un pas en arrière, un retour vers l'Unité abrahamique perdue?

Notre Dame de Paris, première cathédrale abrahamique d'une nouvelle ère²?


¹: Ma première navigation sur la toile (entrée: judaïsme, femme) m'a conduit à l'article suivant d'un rabbin nommé Gugenheim qui écrit dès les premières lignes:

"Fondamentalement, il n'existe aucune infériorité de la femme. On peut même démontrer, de toutes sortes de manières, que son rôle est au contraire primordial. Je rappellerai simplement que, selon les textes, la Torah a été donnée d'abord aux femmes : pour marquer précisément l'importance de leur rôle."

et plus loin:

"Lorsque je parle du rôle de la femme au foyer, j'entends par là qu'elle incarne "la maison" et tout ce que cela représente : à savoir la grande force de cohésion de la "femme juive". Elle a été la forteresse qui a maintenu le peuple juif à travers les siècles. C'est là, à mon avis, le rôle essentiel de la femme."

Ces citations sont "pain béni" pour moi qui prône une reine "Grand-Mère de la Matrie", forteresse qui maintient l'unité de la "maison France"

²: Ceinture et bretelles…