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Le JSF et le papillon

Article lié : Notes sur l'incontrôlable monstre-JSF

jc

  31/03/2019

Dans son article PhG fait allusion à une "stratégie de l'écrevisse" qui renvoie à trois articles de Dedefensa, le plus ancien de 2008 et le plus récent de Juin 2015 que voici:

http://www.dedefensa.org/article/la-nsa-comme-le-jsf-la-strategie-de-lecrevisse-catastrophique

Article que j'ai commenté par la citation suivante, sans légende explicative, uniquement "au flair":


Mécanisme vs vitalisme.

“« Le mécanisme de n'importe quelle machine, une montre par exemple, est toujours construit de manière centripète, c'est à dire que toutes les parties de la montre, aiguilles, ressorts, roues, doivent d'abord être achevées pour être ensuite montées sur un support commun.
Tout au contraire la croissance d'un animal, tel le triton, est toujours organisée de manière centrifuge à partir de son germe; d'abord gastrula il s'enrichit ensuite de nouveaux bourgeons qui évoluent en organes différenciés.
Dans les deux cas, il existe un plan de construction; dans la montre, il régit un processus centripète, chez le triton, un processus centrifuge. Selon le plan les parties s'assemblent en vertu de principes opposés. »

(J.V. Uexkull, Théorie de la signification)

Le plan de construction du JSF est centripète, le plan de construction du papillon est centrifuge.

J'ai failli faire cette citation dans mon commentaire "Le grand rééquilibrage.1" du tout récent article de PHP "Il est urgent de dépasser le clivage gauche-droite", pour illustrer la différence -supposée- des façons de penser et d'agir des hommes et des femmes (et déjà des garçonnets et des fillettes).

J'y notais que les hommes avaient commencé à imposer aux femmes leur façon de penser le monde et leur logique constructiviste à partir de l'invasion technologique qui aboutit aujourd'hui à d'incontrôlables monstres comme le JSF ou les centrales nucléaires (en attendant les robots).

Je suis de plus en plus convaincu qu'il faut adopter une vision plus féminine du monde, vision féminine qui est pour moi plus embryologique que la vision masculine. Il ne faut pas avoir peur de transgresser le sacro-saint principe de non-contradiction; car Thom m'a convaincu que c'est seulement en le transgressant que l'on peut espérer redonner quelque intelligibilité au monde (et je flaire que ça gêne beaucoup moins les femmes que les hommes de le transgresser).

 

Le grand rééquilibrage.2

Article lié : Il est urgent de dépasser le clivage gauche-droite

jc

  30/03/2019

Thom: "Dans les sociétés c'est la fonction qui crée l'organe, ça ne fait aucun doute. Et je crois qu'il en va de même en biologie." (cité de mémoire)

Au flair je vois la femme plutôt dans la fonction et l'homme plutôt dans la structure, le but du couple étant de faire fonctionner les fonctions essentielles à la survie de la société (qui peut être la cellule familiale, la commune, ..., la nation ..., l'espèce humaine, ...). Dans une perspective lamarckienne, je flaire que c'est plutôt de la femme que vient le vouloir car elle "sait" ce qui est essentiel pour sa progéniture¹, et par extension ce qui est essentiel pour la commune ou la nation, et le devoir de l'homme est de structurer et d'organiser la société pour que la femme puisse faire fonctionner -la femme fonctionnaire- ces fonctions essentielles voulues par elle (nourriture, habillement, santé, éducation, etc.)

Bien entendu les envies féminines sont limitées par leur réalisabilité: l'homme, la matière et la stabilité structurelle ont leur mot à dire, le vouloir et le devoir se conjuguent dans le pouvoir. Une autre facette de la citation de Daniel Rops:

      "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice." ?


¹: Les envies de femme enceinte?

 

Le grand rééquilibrage.1

Article lié : Il est urgent de dépasser le clivage gauche-droite

jc

  30/03/2019

Je prolonge ici ma façon de voir l'harmonie homme/femme à partir de l'analogie homme-ectoderme/femme-endoderme.

De ce point de vue l'homme aura plutôt tendance à percevoir le monde extérieur comme étant le monde réel, alors que pour la femme ce sera le monde intérieur, l'homme cherchant plutôt à unifier un monde qui lui apparaît dans sa diversité, à reconstruire le puzzle du monde, alors que ce sera l'inverse pour la femme qui, elle, cherchera plutôt à diversifier, à différencier un monde qui lui apparaît d'emblée dans son unité (ce point de vue justifie le fait que les garçonnets préfèrent les jeux de construction alors que les fillettes préfèrent habiller leur poupée, activité selon Thom typiquement embryologique¹).

De ce point de vue toujours l'homme sera plus naturellement un penseur du discret, un atomiste, alors que la femme, elle, sera plus naturellement une penseuse du continu; et la logique masculine préférera plutôt renoncer au principe du tiers exclu qu'au principe de non contradiction (logique constructiviste, intuitionniste) alors que ce sera l'inverse pour la logique féminine (logique qualifiée -par les hommes?- de paraconsistante).

(Si ces quelques lignes ont un sens (il me semble qu'elles ont au moins une certaine cohérence) alors les deux derniers millénaires de domination masculine auront eu pour effet d'imposer aux femmes jusqu'à une façon de penser qui n'est pas la leur…)

Thom: "L'intelligence est la faculté de s'identifier à autre chose, à autrui. Il s'agit en quelque sorte d'une identification amoureuse." (cité de mémoire)

Devise à venir: Unité-Harmonie-Diversité?


¹: "On sera frappé par l'abondance des interprétations sémantiques extraites du langage de la couture: pli, fronce, fente, poche, aiguille… Après tout, si la couture est restée une activité traditionnellement féminine, c'est que sans doute, la confection de vêtements est chez l'Homme le stade ultime de l'Embryologie…"

(Autre citation thomienne en rapport: "La pensée conceptuelle est une embryologie permanente.")

 

vétilleux?

Article lié : Notes sur la longue-vue de Poutine

jean-luce Morlie

  30/03/2019

.

La haine du diable ....

Article lié : Trump et la haine du Diable

Christian Feugnet

  29/03/2019

Il existe une version spéciale de la grace , à mon avis la seule chose qui nous délivre de l'emprise du diable . çà me revient au sujet du Titanic , le film , c'est la thése de Wagner , il suffit d'un seul mariage par Amour , avec un grand A , c'est pas qu'une passade sexuelle , pour que le systéme s'écroule . Oui certes  systéme çà va faisait  pas partie de son vocabulaire , mais c'etait l'idée .  C'est plus que Roméo et Juliette . ... hein!  Deux jeunes se sont trouvés , ils se foutent de toutes les conventions ...Et quand y en a deux y en a d'autres ....C(est la société qui changent quoi . Et y a pas de statistiques , vraiment on controle pas tout . Il fallait que je le place çà . Est ce que les Venezueéliennes revent d'un Americain , j'ai un doute là . Méme s'il est plein aux  as .

Le grand rééquilibrage

Article lié : Il est urgent de dépasser le clivage gauche-droite

jc

  29/03/2019

Ceux qui me lisent savent qu'il s'agit pour moi du retour de la femme dans la société à la place qu'elle avait jusqu'au néolithique et qu'elle a commencé à perdre avec les progrès techniques -le fait d'hommes en très grande partie-apparus, disons, à l'âge de fer. Progrès techniques qui ont eu tendance à magnifier les propriétés mécaniques de la matière et, corrélativement, à discréditer ses propriétés vitalistes. (C'est pour moi la lente maturation de ce processus au cours des derniers millénaires qui a abouti à la Renaissance à la rupture entre la physique aristotélicienne vitaliste et la physique moderne mécaniste.)

Pour moi le retour de la femme à sa juste place dans la société est indissociable du retour à une physique vitaliste, aristotélicienne; et ce sont ces deux retours que je désigne par "grand rééquilibrage".

Lors de "La grande librairie" de mercredi dernier (27/03/19), une certaine Olivia Gazalé, présentée par François Busnel comme une femme philosophe, est venue parler de son essai "Le mythe de la virilité", paru en 2017. J'ai trouvé son interview passionnante, ainsi que les cinquante premières pages de son bouquin que je commence à parcourir. Elle y oppose la féminité traditionnelle, naturelle, antérieure à l'âge de fer, à la virilité artificielle qui, selon elle, s'est construite culturellement à partir de cette époque (en première lecture je flaire en elle un petit côté "Beauvoir", façon "on ne naît pas "vir" on le devient").

(Je vois la chose un peu différemment, plutôt à la Lacan période topologue (période où, pour Lacan comme pour Thom, le topologique précède ontologiquement le logique), l'homme et la femme étant en harmonie comme, métaphoriquement, le sont les deux faces d'une bande de Moëbius -dont on sait qu'elle n'en a qu'une seule*-.)

C'est pour cela que j'essaye de suivre avec attention l'évolution du féminisme en général, et d'une certaine A.O.C. en particulier.


Remarque: J'apprécie beaucoup chez Olivia Gazalé (comme chez Olivier Rey et, bien entendu, comme chez PhG) le fait de quasi-systématiquement commencer par remonter à l'étymologie des mots** qu'elle emploie.


*: Je n'ai vu que très rarement -et, je crois, marginalement- Thom s'intéresser aux espaces projectifs en général et aux surfaces unilatères en particulier.

**: Nietzsche: "Encore un siècle de journalisme et tous les mots pueront." (découvert hier sur le Blog A Lupus)

Orthographe bouffe :-)

Article lié : Notes sur la longue-vue de Poutine

Stephane Eybert

  29/03/2019

Pourquoi ce site éditorial n'a t'il pas de relecteur ?

Je n'ose évaluer le nombre de fautes que j'y ai vu depuis 2005 sans compter toutes les autres qui m'ont échapées.

Moi même pas très doué en rédaction, j'essaye de faire un peu propre.

Mais souvent, les fautes vont bien au délà de l'orthographe, et les noms sont outrageusement retouchés.

Par exemple, aujourd'hui on semble avoir droit à un nom de site web Sic Transit Tyrannis  inconnu. Parle t'on de Sic Semper Tyrannis peut-être ?

Le tourbillon crisique s'est il emparé des esprits rédacteurs ?

Stephane
 

Trump vs Macron

Article lié : Trump et la haine du Diable

jc

  29/03/2019

A la lecture de l'article je ne peux m'empêcher de faire le parallèle entre Trump et ses compagnies-euh-countries et Macron et son "France is back, France is now again a start up nation". La volonté de Macron de suivre cette commune feuille de route s'affirme ces temps-ci avec la restructuration de la fonction publique (dans le sens d'une plus grande efficacité bien sûr); elle renvoie à la fin d'un paragraphe de l'article d'Antonov:

"Ce n'est pas du vol de grand chemin, c’est simplement le mode de fonctionnement du capitalisme, en mettant les personnes les plus efficaces aux commandes!"

Le struggle for life individuel -façon Système donc-, en véritable permis de tuer. L'ennui c'est que le capitalisme -toujours affamé et désormais seul face à lui-même- est dorénavant sa propre proie. Diabolique sottise?

(Thom: "L'assertion de nature translogique "Le prédateur affamé est sa propre proie est à la base de l'embryologie animale."
Henri Salvador: "Et alors? .... Zorro est arrivé ...etc.")

Je remonte ci-dessous un commentaire au sujet de l'analogie Trump/Macron fait en Juin 2018.

                                               ———————————————-

Pour moi Trump et Macron sont des présidents-Système, dans le sens où leur horizon de pensée est borné par le pragmatisme (plutôt Trump) et le positivisme (plutôt Macron).

De plus en plus de gens sont maintenant convaincus de l'effondrement du Système et commencent à se poser la question du comment. Dans l'hypothèse où le problème se réduit à un affrontement entre la tendance "nationaliste et protectionniste" (que perso je qualifie de mondialiste) représentée par Trump et la tendance globaliste représentée par Macron, qui va survivre à l'effondrement? La tendance "chaos réel" symbolisée par Trump ou la tendance "néant virtuel" symbolisée par Macron?

Ma position est que c'est la tendance Trump, celle de la mondialisation, qui va gagner le match (mais le pygargue US va y laisser beaucoup de plumes). Je vois en effet ce match comme un match Nature-Culture, quelque chose comme un "Saint Georges terrassant le Dragon" à l'envers, où c'est ici la nature naturelle symbolisée par Trump qui terrasse la culture artificielle symbolisée par Macron, avec un Macron dans un rôle plus que jamais Système et Trump dans un rôle "antiSystème malgré lui". Je précise un peu.

L'énarque Macron m'apparaît comme un exécutant docile (voire dévoué) aux ordres des allemands et des anglo-saxons. J'aime le surnommer Régis car, au fond, c'est pour moi un régisseur qui régit la France (avec beaucoup de zèle!) pour le compte de ses maîtres. Tout me paraît artificiel dans son attitude: charisme artificiel, aplomb artificiel, discours artificiel, symbolique artificielle, et, the last but not the least, intelligence artificielle. Un pur produit de la culture totalitairement artificielle (la pensée unique) et de la sélection qui va avec. (Tout ça pour rembourser en monnaie artificielle des dettes (odieuses!) créées artificiellement…)

Au contraire je sens chez Trump une qualité pour moi fondamentale: il pense et agit comme il est. Pour moi The Donald est même une "nature" car je trouve qu'il se dégage de ce type une énergie vitale qui n'est en rien artificielle. Je le vois comme un instinctif (plutôt qu'un pragmatique): c'est son côté anti-Système.

Trump et Macron sont-ils intelligents? Oui bien sûr, ils sont même tous les deux très intelligents. Mais tout dépend de la définition que l'on donne de l'intelligence*.

Macron est très intelligent selon la définition* qu'en donne le Système: il a  été sélectionné "élite" selon les critères du Système, donc il est très intelligent. Point barre.

L'anecdote suivante me permet d'introduire la façon dont je vois l'intelligence de Trump. Il y a longtemps (20 ou 30 ans?) j'ai vu une émission télévisée où quelques "savants connus" flanqués de François Cavanna** comme "candide" subissaient devant les téléspectateurs un test de QI, test remporté haut la main par Cavanna. Quand l'animateur de l'émission, visiblement étonné lui-même du résultat (à l'époque le direct était réellement direct…), lui a demandé comment il avait fait, Cavanna lui a répondu: "Il suffit de se mettre dans la peau du con qui a posé les questions". Peut-être Macron a-t-il eu ses diplômes en appliquant la technique Cavanna? Au flair, j'en doute fortement.

Ce qui m'intéresse dans cette anecdote c'est la définition que Cavanna donne de l'intelligence. Car c'est exactement celle que propose Thom: "L'intelligence est la faculté de se mettre dans la peau des autres".

Et je pense que c'est avec cette définition-là que Trump est très intelligent (dans son champ de compétence, selon moi très restreint quand même!). Je le vois comme un étalon mustang, mâle dominant, qui a l'intelligence instinctive de celui qui joue correctement son rôle de dominant: coup de dent par ci (sanction…) dans la croupe d'une jument récalcitrante, ruade par là (pan-pan boum-boum…) dans la tête d'un autre mâle osant le défier.

Quid côté niveau intelligence?

S'il s'agit de l'intelligence naturelle, "à la Thom", j'ai proposé jadis de la situer par rapport aux degrés de liberté (somme du nombre de variables internes et externes) des catastrophes thomiennes c'est-à-dire:
pli:2, fronce:3, queue d'aronde:4, papillon et ombilics elliptique ou hyperbolique:5, ombilic parabolique:6, double fronce:9.

Avec cette échelle de notation j'attribue la note 3 à Trump car la fronce est associée par Thom à la dynamique prédateur-proie que Trump suit instinctivement. Je ne sais pas combien Macron est coté avec cette échelle tant son intelligence me semble artificielle.

Quant à la note-Système de l'intelligence-Système des nations (ou ce qu'il en reste) et donc de leurs dirigeants, c'est bien sûr le DJ et le CAC qui la donnent.


* ça vaut la peine de lire ce qu'écrit Wikipédia à ce sujet!
** à l'époque rédacteur en chef de Hara-Kiri (ou Charlie Hebdo)
 

Cosa Nostra

Article lié : Trump et la haine du Diable

Abdel

  28/03/2019

Lorsque vu parlez de méthode mafieuse, même la presse commence à le remarquer :

http://www.slate.fr/story/175023/parrain-amerique-trump-roger-stone

Le flair infaillible de Rantanplan?

Article lié : Il est urgent de dépasser le clivage gauche-droite

jc

  28/03/2019

Pour aider à saisir l'insaisissable mouvement des GJ?

                                                      ——————————————————-

Pour moi un système démocratique ne peut perdurer de façon stable que si le peuple des gens ordinaires possède collectivement en lui un flair suprahumain, un Flair majusculé (PhG parlerait sans doute d'Intuition Haute et d'autres de "Vox populi, vox Dei") car seul un tel Flair peut justifier, à mon avis, un article tel que l'article 2 de notre actuelle constitution: "Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple", article qui me semble actuellement assez malmené. Cela revient à considérer que le peuple français, constitué de dizaines de millions de citoyens-rantanplan lambda (minuscule), forme collectivement Un Citoyen Lambda majuscule -lettre grecque en forme de gros accent circonflexe-.

(Je vois alors bien une symbolique en triangle équilatéral avec ce lambda majuscule "en chapeau" à son sommet, dominant les deux autres extrémités à la base du triangle, alpha majuscule à gauche et oméga majuscule à droite, représentant respectivement la Femme* majusculée (déifiée) et l'Homme* majusculé (lui aussi déifié). Lambda majuscule symboliserait alors un Dieu/Déesse Janus et justifierait un "Vov populi vox dei" en légende du triangle décoré de ses trois sommets.)


*: Pour moi, à la suite de Grothendieck qui le mentionne explicitement dans "La clef des songes", c'est Adam qui est sorti des entrailles d'Eve et non l'inverse. Autrement dit pour moi la puissance précède l'acte (comme l'énoncé d'un théorème précède sa démonstration -exemple fourni par Aristote lui-même). Mais chacun voit midi à sa porte (il arrive ainsi parfois à des matheux de d'abord trouver un "truc" et de seulement ensuite formuler un énoncé dont ce "truc" est la démonstration -ou le moteur de la démonstration-).

Evolution du clivage gauche-droite

Article lié : Il est urgent de dépasser le clivage gauche-droite

jc

  28/03/2019

Toujours dans l'article d'Arnaud Imatz je relève:

"Dans le sens le plus conventionnel et le plus vulgaire du terme, la droite serait synonyme de stabilité, d’autorité, de hiérarchie, de conservatisme, de fidélité aux traditions, de respect de l’ordre public et des convictions religieuses, de protection de la famille et de défense de la propriété privée. À l’inverse, la gauche incarnerait l’insatisfaction, la revendication, le mouvement, le sens de la justice, le don et la générosité."

Dans le régime actuel de la démocratie représentative française, les élections se font selon le principe que toutes les voix se valent et donc que les citoyens, dans leur immense majorité votent selon les critères "vulgaires" rappelés ci-dessus.

Avec en toile de fond les oppositions aristotéliciennes puissance/acte et matière/forme, je vois plutôt se dessiner comme suit l'évolution du clivage actuel grossièrement rappelé ci-dessus.

Pour moi, puissance et matière sont yin, féminins alors que acte et forme sont yang, masculins. Et je vois l'évolution du clivage gauche/droite vers un clivage masculin/féminin inscrit dans la constitution (exit donc le principe d'égalité auquel se substitue un principe d'harmonie), symbolisé (sinon réalisé) par "Les femmes au palais du Luxembourg" et les hommes au palais Bourbon", la devise "Liberté-Egalité-Fraternité laissant place à "Unité-Harmonie-Diversité".

L'harmonie politique homme/femme pourrait se concevoir et se construire dynamiquement comme suit à partir de l'homme-source et de la femme-puits:

- l'homme plutôt dans l'analyse, l'exploration, l'imaginaire, le changement (le "progrès"), la liberté individuelle (survie individuelle ou de la cellule familiale d'abord), l'ordre hiérarchique linéaire ("Je ne veux voir qu'une seule tête") ou arborescent, la légalité ("Plutôt une injustice qu'un désordre"); etc.

- la femme plutôt dans la synthèse, la conservation, le réel, la permanence, l'ordre circulaire ("Table ronde"), le sens du collectif (survie de l'espèce d'abord), la légitimité ("Plutôt un désordre qu'une injustice"), etc.

Dans une analogie biologique, je vois l'homme plutôt ectodermique et la femme plutôt endodermique, avec des fonctions régaliennes pour chaque sexe à peu près évidentes telles que la défense du territoire et les affaires étrangères aux hommes et l'intérieur, la nourriture, l'habillement, la santé, l'éducation "primaire" aux femmes, les deux sexes rentrant en conflit "mésodermique" pour la structuration et le fonctionnement de la maison commune, la polis, conflit dont il me semble clair qu'il a toutes les raisons d'avoir une issue plus harmonieuse que l'actuel conflit gauche-droite.

Faut-il mettre l'homme à gauche et la femme à droite ou l'inverse? Pour moi la femme étant "endo" et l'homme "exo", la couleur féminine doit être le bleu-violet (couleur intérieure de l'arc-en-ciel) et la couleur masculine le rouge (couleur extérieure de l'arc-en-ciel). Donc femmes à droite et hommes à gauche. Symbolisé par un drapeau bleu-violet-pâle, blanc, rose-pâle pour rappeler le précédent drapeau tout en marquant le côté "aube nouvelle" d'une civilisation naissante, le bleue-violet près de la hampe symbolisant la plus grande stabilité féminine et renvoyant à l'unité alors que le rose, plus libre, remue de la queue au gré du vent.

Je pense que nous sommes en train de quitter une ère de quelques millénaires de domination quasi-exclusivement masculine pour rentrer dans une ère de domination féminine, avec un refroidissement de l'humanité (au sens de Lévi-Strauss) réduisant de façon importante la part humaine du réchauffement climatique -si réchauffement climatique non dû aux activité humaines, c'est-à-dire du Système, il y a-. Dans cette nouvelle ère qui s'ouvre le dernier mot est en principe¹ aux femmes, donc au palais du Luxembourg, l'inverse de la situation actuelle que je vois inéluctablement en fin de vie. cela au commencement. (Les hommes, au début un peu groggy, relèveront un jour la tête pour perpétuer le cycle de l'alternance yin-yang.)


¹: En cas de mise en danger de la nation par une agression extérieure il me semble naturel que ce soient les hommes qui prennent provisoirement les commandes.
 

Immanence vs transcendance

Article lié : Il est urgent de dépasser le clivage gauche-droite

jc

  27/03/2019

En parcourant l'article du politologue Arnaud Imatz je suis tombé sur le paragraphe suivant:

"À un second niveau d’analyse, il existe deux positions métaphysiques : la transcendance et l’immanence. D’un côté, ceux qui défendent Dieu, et de l’autre, ceux qui déifient l’homme. On oppose ici la métaphysique chrétienne et la lecture correcte des Évangiles aux grandes hérésies et aux utopies falsificatrices du christianisme, au millénarisme, au gnosticisme (le Dieu du mal contre le Dieu du bien), ou encore à la croyance aux religions de la politique avec leur version sécularisée de l’apocatastase. À l’arrière-plan, il y a une sorte de combat éternel de la lumière contre les ténèbres, du bien contre le mal, chacun étant bien sûr interprété et défini différemment selon que l’on appartient ou non à l’un des deux pôles de droite ou de gauche."

Wikipédia nous dit que la ligne de clivage immanence/transcendance renvoie à l'opposition Aristote/Platon. Pour moi, qui ai reçu une formation/formatage scientifique/scientiste, et qui tente -ouvertement, c'est-à-dire sans honte, depuis tout récemment- de me glisser dans la peau d'un philosophe/mathématicien, je considère -comme l'immense majorité des matheux, je crois- que l'immanence est un concept supérieur à la transcendance. Car un concept immanent, c'est-à-dire un concept qui contient en lui-même son propre principe, est supérieur à un concept qui ne le contient pas. Et, pour un matheux, lorsqu'il a affaire à un concept qui ne contient pas en lui-même son propre principe, il n'a de cesse de tenter de le compléter pour le rendre immanent.

Je pense que pour les atomistes (Leucippe, Démocrite, etc.), l'irréductibilité des atomes fait que ceux-ci -les atomes- contiennent nécessairement en eux-mêmes leur propre principe, et donc que l'atomisme est un immanentisme.

En fouillant sur la toile¹ je tombe sur "Spinoza fut un grand promoteur du Panthéisme et de l'immanence de Dieu". (Pour moi Dieu contient "évidemment" en lui-même son propre principe, Dieu est immanent; sinon il ne serait pas Dieu. Mais peu importe ce que je pense à ce sujet.) Et, vers la fin de l'article, je trouve "Nietzsche [qui voyait en Spinoza un frère intellectuel] est défini comme un immanentiste absolu [pour qui] "il n'existe plus de péché contre Dieu, le seul péché qui soit est dorénavant le péché contre la terre". Les positions de Spinoza et de Nietzsche ci-dessus évoquées me semblent recouper assez fidèlement la position thomienne de philosophe de la nature (à ceci près qu'à ma connaissance Thom n'en fait pas état…).

Thom, après avoir fait remarquer que sa théorie des catastrophes est une théorie de l'analogie précise: "Le monde de l'analogie est un monde qui porte en quelque sorte son ontologie avec soi". Ce que je traduis par le fait que la théorie thomienne des catastrophes contient en quelque sorte en elle-même son propre principe, qu'elle est en quelque sorte immanente.

L'atomisme philosophique est, j'en suis convaincu, la position de la très grande majorité des scientifiques modernes qui sont dans leur très grande majorité des penseurs du discret. La position de Thom, penseur du continu, est opposée. Ces deux positions sont immanentistes mais il y a un abîme entre ces deux immanentismes.

Je ne vois pas en quoi la différence entre le panthéisme de Thom (Dieu identifié à la Nature) et le monothéisme abrahamique (Dieu au-dessus de la Nature qu'il a créée) serait déterminante au niveau politique qui seul m'intéresse dans le contexte de l'article de PHP. 

Pour moi le véritable clivage politique est entre l'atomisme et le panthéisme, c'est-à-dire entre le mécanisme² et le vitalisme².


¹: https://www.universite-rose-croix.org/pantheisme-immanence-et-transcendance/

²: Ce clivage renvoie évidemment au clivage intelligence artificielle/intelligence naturelle; les écolos doivent choisir leur camp!
 

Jamie, ah, Jamie

Article lié : Spectateur de “l'infamie à l'origine”

Disciple égaré

  27/03/2019

Merci pour ce passage:

Ils se décidèrent aussitôt et quittèrent le siège de l'OTAN, à Evere, sur la route qui mène de Bruxelles à l'aéroport Bruxelles-National, à l'OTAN où les braves gens croient qu'effectivement tout se passe, et où, finalement, il ne se passe rien de ce qui nous importe. Il faut laisser Jamie Shea, qui n'est pas un mauvais bougre, pas du tout et même au contraire, et pourtant le laisser à ses descriptions idylliques. Jamie Shea est plus la victime d'une situation qui fait de vous un manipulateur, qu'un manipulateur créant cette situation. Il n'y a d'ailleurs pas de manipulateur-né. Il y a des gens pris dans le tourbillon d'un système, et qui s'en sortent comme ils peuvent, avec plus ou moins de zèle, plus ou moins de lâcheté. Répétons-le, cette fois-ci d'une plume plus assurée : il faut laisser Jamie Shea à ses descriptions idylliques sans songer une seconde à le condamner car c’est un brave homme, et je dis cela pour l’avoir rencontré. Il faut suivre nos héros, c'est avec eux que tout se passe. [...] »

Voilà le point sur ma Mediterranée .

Article lié : Don d'ubiquité ?

Christian Feugnet

  27/03/2019

Jeu de Go difficile à suivre quand méme . A deux joueurs coté Chinois ( avec les Russes) . Curieuse analogie entre mer de Chine du Sud , des Caraibes et Mediterranée . Les Chinois ont toujours été faible à jouer en dehors cadre du jeu , la Chine proprement dite , gageure nouvelle pour elle .mais c'est çà ou le retour des mandarins  retrogade , version Mao comprise .

Penible et laborieux processus du deuil .

Article lié : Russiagate, “monstre incontrôlable” !

Christian Feugnet

  26/03/2019

Voilà nos Men in Black du Systéme ceux condamnés à mourir avec , qui vont nous faire de Mueller une pauvre victime de l'iniquité de Trump ? Preuve de sa culpabilité fonciére  ? ( à Trump ).
La psychologie joue de ces tours , à moins que ce ne soit le prix d'une corruption bien grasse . Psychologie çà l'habille de respectabilité .