jc
29/03/2019
A la lecture de l'article je ne peux m'empêcher de faire le parallèle entre Trump et ses compagnies-euh-countries et Macron et son "France is back, France is now again a start up nation". La volonté de Macron de suivre cette commune feuille de route s'affirme ces temps-ci avec la restructuration de la fonction publique (dans le sens d'une plus grande efficacité bien sûr); elle renvoie à la fin d'un paragraphe de l'article d'Antonov:
"Ce n'est pas du vol de grand chemin, c’est simplement le mode de fonctionnement du capitalisme, en mettant les personnes les plus efficaces aux commandes!"
Le struggle for life individuel -façon Système donc-, en véritable permis de tuer. L'ennui c'est que le capitalisme -toujours affamé et désormais seul face à lui-même- est dorénavant sa propre proie. Diabolique sottise?
(Thom: "L'assertion de nature translogique "Le prédateur affamé est sa propre proie est à la base de l'embryologie animale."
Henri Salvador: "Et alors? .... Zorro est arrivé ...etc.")
Je remonte ci-dessous un commentaire au sujet de l'analogie Trump/Macron fait en Juin 2018.
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Pour moi Trump et Macron sont des présidents-Système, dans le sens où leur horizon de pensée est borné par le pragmatisme (plutôt Trump) et le positivisme (plutôt Macron).
De plus en plus de gens sont maintenant convaincus de l'effondrement du Système et commencent à se poser la question du comment. Dans l'hypothèse où le problème se réduit à un affrontement entre la tendance "nationaliste et protectionniste" (que perso je qualifie de mondialiste) représentée par Trump et la tendance globaliste représentée par Macron, qui va survivre à l'effondrement? La tendance "chaos réel" symbolisée par Trump ou la tendance "néant virtuel" symbolisée par Macron?
Ma position est que c'est la tendance Trump, celle de la mondialisation, qui va gagner le match (mais le pygargue US va y laisser beaucoup de plumes). Je vois en effet ce match comme un match Nature-Culture, quelque chose comme un "Saint Georges terrassant le Dragon" à l'envers, où c'est ici la nature naturelle symbolisée par Trump qui terrasse la culture artificielle symbolisée par Macron, avec un Macron dans un rôle plus que jamais Système et Trump dans un rôle "antiSystème malgré lui". Je précise un peu.
L'énarque Macron m'apparaît comme un exécutant docile (voire dévoué) aux ordres des allemands et des anglo-saxons. J'aime le surnommer Régis car, au fond, c'est pour moi un régisseur qui régit la France (avec beaucoup de zèle!) pour le compte de ses maîtres. Tout me paraît artificiel dans son attitude: charisme artificiel, aplomb artificiel, discours artificiel, symbolique artificielle, et, the last but not the least, intelligence artificielle. Un pur produit de la culture totalitairement artificielle (la pensée unique) et de la sélection qui va avec. (Tout ça pour rembourser en monnaie artificielle des dettes (odieuses!) créées artificiellement…)
Au contraire je sens chez Trump une qualité pour moi fondamentale: il pense et agit comme il est. Pour moi The Donald est même une "nature" car je trouve qu'il se dégage de ce type une énergie vitale qui n'est en rien artificielle. Je le vois comme un instinctif (plutôt qu'un pragmatique): c'est son côté anti-Système.
Trump et Macron sont-ils intelligents? Oui bien sûr, ils sont même tous les deux très intelligents. Mais tout dépend de la définition que l'on donne de l'intelligence*.
Macron est très intelligent selon la définition* qu'en donne le Système: il a été sélectionné "élite" selon les critères du Système, donc il est très intelligent. Point barre.
L'anecdote suivante me permet d'introduire la façon dont je vois l'intelligence de Trump. Il y a longtemps (20 ou 30 ans?) j'ai vu une émission télévisée où quelques "savants connus" flanqués de François Cavanna** comme "candide" subissaient devant les téléspectateurs un test de QI, test remporté haut la main par Cavanna. Quand l'animateur de l'émission, visiblement étonné lui-même du résultat (à l'époque le direct était réellement direct…), lui a demandé comment il avait fait, Cavanna lui a répondu: "Il suffit de se mettre dans la peau du con qui a posé les questions". Peut-être Macron a-t-il eu ses diplômes en appliquant la technique Cavanna? Au flair, j'en doute fortement.
Ce qui m'intéresse dans cette anecdote c'est la définition que Cavanna donne de l'intelligence. Car c'est exactement celle que propose Thom: "L'intelligence est la faculté de se mettre dans la peau des autres".
Et je pense que c'est avec cette définition-là que Trump est très intelligent (dans son champ de compétence, selon moi très restreint quand même!). Je le vois comme un étalon mustang, mâle dominant, qui a l'intelligence instinctive de celui qui joue correctement son rôle de dominant: coup de dent par ci (sanction…) dans la croupe d'une jument récalcitrante, ruade par là (pan-pan boum-boum…) dans la tête d'un autre mâle osant le défier.
Quid côté niveau intelligence?
S'il s'agit de l'intelligence naturelle, "à la Thom", j'ai proposé jadis de la situer par rapport aux degrés de liberté (somme du nombre de variables internes et externes) des catastrophes thomiennes c'est-à-dire:
pli:2, fronce:3, queue d'aronde:4, papillon et ombilics elliptique ou hyperbolique:5, ombilic parabolique:6, double fronce:9.
Avec cette échelle de notation j'attribue la note 3 à Trump car la fronce est associée par Thom à la dynamique prédateur-proie que Trump suit instinctivement. Je ne sais pas combien Macron est coté avec cette échelle tant son intelligence me semble artificielle.
Quant à la note-Système de l'intelligence-Système des nations (ou ce qu'il en reste) et donc de leurs dirigeants, c'est bien sûr le DJ et le CAC qui la donnent.
* ça vaut la peine de lire ce qu'écrit Wikipédia à ce sujet!
** à l'époque rédacteur en chef de Hara-Kiri (ou Charlie Hebdo)
Abdel
28/03/2019
Lorsque vu parlez de méthode mafieuse, même la presse commence à le remarquer :
http://www.slate.fr/story/175023/parrain-amerique-trump-roger-stone
jc
28/03/2019
Pour aider à saisir l'insaisissable mouvement des GJ?
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Pour moi un système démocratique ne peut perdurer de façon stable que si le peuple des gens ordinaires possède collectivement en lui un flair suprahumain, un Flair majusculé (PhG parlerait sans doute d'Intuition Haute et d'autres de "Vox populi, vox Dei") car seul un tel Flair peut justifier, à mon avis, un article tel que l'article 2 de notre actuelle constitution: "Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple", article qui me semble actuellement assez malmené. Cela revient à considérer que le peuple français, constitué de dizaines de millions de citoyens-rantanplan lambda (minuscule), forme collectivement Un Citoyen Lambda majuscule -lettre grecque en forme de gros accent circonflexe-.
(Je vois alors bien une symbolique en triangle équilatéral avec ce lambda majuscule "en chapeau" à son sommet, dominant les deux autres extrémités à la base du triangle, alpha majuscule à gauche et oméga majuscule à droite, représentant respectivement la Femme* majusculée (déifiée) et l'Homme* majusculé (lui aussi déifié). Lambda majuscule symboliserait alors un Dieu/Déesse Janus et justifierait un "Vov populi vox dei" en légende du triangle décoré de ses trois sommets.)
*: Pour moi, à la suite de Grothendieck qui le mentionne explicitement dans "La clef des songes", c'est Adam qui est sorti des entrailles d'Eve et non l'inverse. Autrement dit pour moi la puissance précède l'acte (comme l'énoncé d'un théorème précède sa démonstration -exemple fourni par Aristote lui-même). Mais chacun voit midi à sa porte (il arrive ainsi parfois à des matheux de d'abord trouver un "truc" et de seulement ensuite formuler un énoncé dont ce "truc" est la démonstration -ou le moteur de la démonstration-).
jc
28/03/2019
Toujours dans l'article d'Arnaud Imatz je relève:
"Dans le sens le plus conventionnel et le plus vulgaire du terme, la droite serait synonyme de stabilité, d’autorité, de hiérarchie, de conservatisme, de fidélité aux traditions, de respect de l’ordre public et des convictions religieuses, de protection de la famille et de défense de la propriété privée. À l’inverse, la gauche incarnerait l’insatisfaction, la revendication, le mouvement, le sens de la justice, le don et la générosité."
Dans le régime actuel de la démocratie représentative française, les élections se font selon le principe que toutes les voix se valent et donc que les citoyens, dans leur immense majorité votent selon les critères "vulgaires" rappelés ci-dessus.
Avec en toile de fond les oppositions aristotéliciennes puissance/acte et matière/forme, je vois plutôt se dessiner comme suit l'évolution du clivage actuel grossièrement rappelé ci-dessus.
Pour moi, puissance et matière sont yin, féminins alors que acte et forme sont yang, masculins. Et je vois l'évolution du clivage gauche/droite vers un clivage masculin/féminin inscrit dans la constitution (exit donc le principe d'égalité auquel se substitue un principe d'harmonie), symbolisé (sinon réalisé) par "Les femmes au palais du Luxembourg" et les hommes au palais Bourbon", la devise "Liberté-Egalité-Fraternité laissant place à "Unité-Harmonie-Diversité".
L'harmonie politique homme/femme pourrait se concevoir et se construire dynamiquement comme suit à partir de l'homme-source et de la femme-puits:
- l'homme plutôt dans l'analyse, l'exploration, l'imaginaire, le changement (le "progrès"), la liberté individuelle (survie individuelle ou de la cellule familiale d'abord), l'ordre hiérarchique linéaire ("Je ne veux voir qu'une seule tête") ou arborescent, la légalité ("Plutôt une injustice qu'un désordre"); etc.
- la femme plutôt dans la synthèse, la conservation, le réel, la permanence, l'ordre circulaire ("Table ronde"), le sens du collectif (survie de l'espèce d'abord), la légitimité ("Plutôt un désordre qu'une injustice"), etc.
Dans une analogie biologique, je vois l'homme plutôt ectodermique et la femme plutôt endodermique, avec des fonctions régaliennes pour chaque sexe à peu près évidentes telles que la défense du territoire et les affaires étrangères aux hommes et l'intérieur, la nourriture, l'habillement, la santé, l'éducation "primaire" aux femmes, les deux sexes rentrant en conflit "mésodermique" pour la structuration et le fonctionnement de la maison commune, la polis, conflit dont il me semble clair qu'il a toutes les raisons d'avoir une issue plus harmonieuse que l'actuel conflit gauche-droite.
Faut-il mettre l'homme à gauche et la femme à droite ou l'inverse? Pour moi la femme étant "endo" et l'homme "exo", la couleur féminine doit être le bleu-violet (couleur intérieure de l'arc-en-ciel) et la couleur masculine le rouge (couleur extérieure de l'arc-en-ciel). Donc femmes à droite et hommes à gauche. Symbolisé par un drapeau bleu-violet-pâle, blanc, rose-pâle pour rappeler le précédent drapeau tout en marquant le côté "aube nouvelle" d'une civilisation naissante, le bleue-violet près de la hampe symbolisant la plus grande stabilité féminine et renvoyant à l'unité alors que le rose, plus libre, remue de la queue au gré du vent.
Je pense que nous sommes en train de quitter une ère de quelques millénaires de domination quasi-exclusivement masculine pour rentrer dans une ère de domination féminine, avec un refroidissement de l'humanité (au sens de Lévi-Strauss) réduisant de façon importante la part humaine du réchauffement climatique -si réchauffement climatique non dû aux activité humaines, c'est-à-dire du Système, il y a-. Dans cette nouvelle ère qui s'ouvre le dernier mot est en principe¹ aux femmes, donc au palais du Luxembourg, l'inverse de la situation actuelle que je vois inéluctablement en fin de vie. cela au commencement. (Les hommes, au début un peu groggy, relèveront un jour la tête pour perpétuer le cycle de l'alternance yin-yang.)
¹: En cas de mise en danger de la nation par une agression extérieure il me semble naturel que ce soient les hommes qui prennent provisoirement les commandes.
jc
27/03/2019
En parcourant l'article du politologue Arnaud Imatz je suis tombé sur le paragraphe suivant:
"À un second niveau d’analyse, il existe deux positions métaphysiques : la transcendance et l’immanence. D’un côté, ceux qui défendent Dieu, et de l’autre, ceux qui déifient l’homme. On oppose ici la métaphysique chrétienne et la lecture correcte des Évangiles aux grandes hérésies et aux utopies falsificatrices du christianisme, au millénarisme, au gnosticisme (le Dieu du mal contre le Dieu du bien), ou encore à la croyance aux religions de la politique avec leur version sécularisée de l’apocatastase. À l’arrière-plan, il y a une sorte de combat éternel de la lumière contre les ténèbres, du bien contre le mal, chacun étant bien sûr interprété et défini différemment selon que l’on appartient ou non à l’un des deux pôles de droite ou de gauche."
Wikipédia nous dit que la ligne de clivage immanence/transcendance renvoie à l'opposition Aristote/Platon. Pour moi, qui ai reçu une formation/formatage scientifique/scientiste, et qui tente -ouvertement, c'est-à-dire sans honte, depuis tout récemment- de me glisser dans la peau d'un philosophe/mathématicien, je considère -comme l'immense majorité des matheux, je crois- que l'immanence est un concept supérieur à la transcendance. Car un concept immanent, c'est-à-dire un concept qui contient en lui-même son propre principe, est supérieur à un concept qui ne le contient pas. Et, pour un matheux, lorsqu'il a affaire à un concept qui ne contient pas en lui-même son propre principe, il n'a de cesse de tenter de le compléter pour le rendre immanent.
Je pense que pour les atomistes (Leucippe, Démocrite, etc.), l'irréductibilité des atomes fait que ceux-ci -les atomes- contiennent nécessairement en eux-mêmes leur propre principe, et donc que l'atomisme est un immanentisme.
En fouillant sur la toile¹ je tombe sur "Spinoza fut un grand promoteur du Panthéisme et de l'immanence de Dieu". (Pour moi Dieu contient "évidemment" en lui-même son propre principe, Dieu est immanent; sinon il ne serait pas Dieu. Mais peu importe ce que je pense à ce sujet.) Et, vers la fin de l'article, je trouve "Nietzsche [qui voyait en Spinoza un frère intellectuel] est défini comme un immanentiste absolu [pour qui] "il n'existe plus de péché contre Dieu, le seul péché qui soit est dorénavant le péché contre la terre". Les positions de Spinoza et de Nietzsche ci-dessus évoquées me semblent recouper assez fidèlement la position thomienne de philosophe de la nature (à ceci près qu'à ma connaissance Thom n'en fait pas état…).
Thom, après avoir fait remarquer que sa théorie des catastrophes est une théorie de l'analogie précise: "Le monde de l'analogie est un monde qui porte en quelque sorte son ontologie avec soi". Ce que je traduis par le fait que la théorie thomienne des catastrophes contient en quelque sorte en elle-même son propre principe, qu'elle est en quelque sorte immanente.
L'atomisme philosophique est, j'en suis convaincu, la position de la très grande majorité des scientifiques modernes qui sont dans leur très grande majorité des penseurs du discret. La position de Thom, penseur du continu, est opposée. Ces deux positions sont immanentistes mais il y a un abîme entre ces deux immanentismes.
Je ne vois pas en quoi la différence entre le panthéisme de Thom (Dieu identifié à la Nature) et le monothéisme abrahamique (Dieu au-dessus de la Nature qu'il a créée) serait déterminante au niveau politique qui seul m'intéresse dans le contexte de l'article de PHP.
Pour moi le véritable clivage politique est entre l'atomisme et le panthéisme, c'est-à-dire entre le mécanisme² et le vitalisme².
¹: https://www.universite-rose-croix.org/pantheisme-immanence-et-transcendance/
²: Ce clivage renvoie évidemment au clivage intelligence artificielle/intelligence naturelle; les écolos doivent choisir leur camp!
Disciple égaré
27/03/2019
Merci pour ce passage:
Ils se décidèrent aussitôt et quittèrent le siège de l'OTAN, à Evere, sur la route qui mène de Bruxelles à l'aéroport Bruxelles-National, à l'OTAN où les braves gens croient qu'effectivement tout se passe, et où, finalement, il ne se passe rien de ce qui nous importe. Il faut laisser Jamie Shea, qui n'est pas un mauvais bougre, pas du tout et même au contraire, et pourtant le laisser à ses descriptions idylliques. Jamie Shea est plus la victime d'une situation qui fait de vous un manipulateur, qu'un manipulateur créant cette situation. Il n'y a d'ailleurs pas de manipulateur-né. Il y a des gens pris dans le tourbillon d'un système, et qui s'en sortent comme ils peuvent, avec plus ou moins de zèle, plus ou moins de lâcheté. Répétons-le, cette fois-ci d'une plume plus assurée : il faut laisser Jamie Shea à ses descriptions idylliques sans songer une seconde à le condamner car c’est un brave homme, et je dis cela pour l’avoir rencontré. Il faut suivre nos héros, c'est avec eux que tout se passe. [...] »
Christian Feugnet
27/03/2019
Jeu de Go difficile à suivre quand méme . A deux joueurs coté Chinois ( avec les Russes) . Curieuse analogie entre mer de Chine du Sud , des Caraibes et Mediterranée . Les Chinois ont toujours été faible à jouer en dehors cadre du jeu , la Chine proprement dite , gageure nouvelle pour elle .mais c'est çà ou le retour des mandarins retrogade , version Mao comprise .
Christian Feugnet
26/03/2019
Voilà nos Men in Black du Systéme ceux condamnés à mourir avec , qui vont nous faire de Mueller une pauvre victime de l'iniquité de Trump ? Preuve de sa culpabilité fonciére ? ( à Trump ).
La psychologie joue de ces tours , à moins que ce ne soit le prix d'une corruption bien grasse . Psychologie çà l'habille de respectabilité .
Christian Feugnet
26/03/2019
C'est en effet l'un des rares à poser la question , avec Shakespeare quand méme : to be or not to be .
Christian Feugnet
26/03/2019
En France méme nous avons des vestiges de ce commerce abject . La foire du Landi en Seine St denis . Curieusement là où fut construit la cathédrale , par St Bernard , tombeau des Rois . Fief du "communisme" pendant longtemps . Ainsi il reste des traces . Comme le renard qui efface ses traces avec sa queue , on les distinguent quand méme par quelques monuments-table-rase comme cette cathédrale ....
patrice sanchez
26/03/2019
Extrait du passage d'Ecce Homo où Nietzsche décrit son expérience de l'inspiration chuchotée nuitamment par son âme soeur !
« POURQUOI J'ÉCRIS DE SI BONS LIVRES
Je raconterai maintenant l'histoire de Zarathoustra.
Quelqu'un a-t-il une idée nette, à la fin de ce XIX siècle, de ce que les écrivains des époques vigoureuses appelaient l'inspiration ? Si non je
vais vous l'expliquer. Pour peu que nous soyons restés superstitieux, nous ne saurions nous défendre de l'impression que nous ne sommes
que l'incarnation, le porte-voix, le médium de puissances supérieures. L'idée de révélation, si l'on entend par là l'apparition soudaine d'une
chose qui se fait voir et entendre à quelqu'un avec une netteté et une précision inexprimables, bouleversant tout chez un homme, le renversant
jusqu'au tréfonds, cette idée de révélation correspond à un fait exact. On entend, on ne cherche pas ; on prend, on ne demande pas qui donne ; la
pensée fulgure comme l'éclair, elle s'impose nécessairement, sous une forme définitive : je n'ai jamais eu à choisir. C'est un ravissement dont
notre âme trop tendue se soulage parfois dans un torrent de larmes ; machinalement on se met à marcher, on accélère, on ralentit sans le
savoir ; c'est une extase qui nous ravit à nous-mêmes, en nous laissant la perception de mille frissons délicats qui nous parcourent jusqu'aux
orteils ; c'est un abîme de félicité où l'horreur et l'extrême souffrance n'apparaissent pas comme le contraire, mais comme le résultat, l'étincelle du bonheur, comme la couleur nécessaire au fond d'un tel océan de lumière ; c'est un instinct du rythme qui embrasse des mondes de formes - car l'ampleur du rythme dont on a besoin donne la mesure de
l'inspiration : plus elle écrase, plus il élargit… Tout cela se passe involontairement, comme dans une tempête de liberté, d'absolu, de force, de divinité... C'est dans le cas de l'image, de la métaphore, que ce
caractère involontaire de l'inspiration est le plus curieux : on ne sait plus du tout ce qui est symbole, parallèle ou comparaison : l'image se présente à vous comme l'expression la plus juste, la plus simple, la plus directe. Il semble vraiment, pour rappeler un mot de Zarathoustra, que les choses mêmes viennent s'offrir à vous comme termes de comparaison (« - Toutes les choses viennent alors pour flatter ton
discours et pour te caresser : car elles veulent que tu les portes. Chaque symbole t'offre son aile pour t'enlever vers chaque vérité. Tous les trésors du verbe s'ouvrent d'eux-mêmes pour toi ; tout être veut devenir verbe et tout devenir veut apprendre de toi à parler. ») Telle est mon expérience de l'inspiration ; et je suis sûr qu'il faudrait remonter jusqu'à des milliers d'années dans le passé pour trouver quelqu'un qui eût le droit de dire : « Cette expérience est la mienne aussi ».
jc
26/03/2019
Je viens de visionner une conférence du mathématicien/philosophe Alain Rey intitulée "Penser les limites". Je la recommande absolument. J'y vois en toile de fond la métaphysique aristotélicienne puissance/acte et matière/forme; donc dans le fil de mon précédent commentaire "Philosophie et science".
17'30: citation de JF Mattéi;
22': "L'acte de création n'est pas seulement un acte de puissance, il résulte également d'une limite mise à l'exercice de la puissance";
28'40: Citation de Jacques Monod selon moi caricaturale de la modernité;
35': La métaphore de la colombe par Kant (qui m'a renvoyé instantanément à la citation de Daniel Rops ...).
Rq: A titre de comparaison cela vaut vraiment la peine de visionner rapidement dans la foulée la conférence sur le transhumanisme donnée à l'école Polytechnique (Olivier Rey est polytechnicien) et, en particulier, écouter quelques bribes (quelques bribes suffisent, selon moi) de l'intervention d'un certain Laurent Alexandre:
https://www.les-crises.fr/table-ronde-de-lx-sur-le-transhumanisme-avec-laurent-alexandre/
Christian Feugnet
26/03/2019
Il faut qu'il y est eu une amnésie colletive en Occident pour transformer une "croisade" en attaque de "Constantinople" .Ainsi on a les mémes comportements que Ceaucescu vis à vis du passé paysan et artisan Roumain , le vieux Bucarest rasé pour un Temple politique gigantesque au prix colossal , méme chose dans les campagnes .
"Du passé faisons table rase " mais le sens contraire de l'Internationale , perversité immonde .
Christian Feugnet
26/03/2019
Des rabbins qui condamnent le sionisme comme pire ennemi des juifs çà ne manque pas , au contraire et ils sont trés radicaux :, des autorités religieuses islamiques qui condamnent l'esclavage ,Non . Sauf peut étre chez des sunnites russes , en cherchant bien ?
Et c'est au nom de la liberté qu'on nous interpellait pour le Kosovo !
A l'heure actuelle quels reseaux empruntent le trafic des femmes de l' Est ? Les mémes qu'autrefois Turcs musulmans , Tatars , Roms .
Christian Feugnet
26/03/2019
A mon sens c'est la premiére attaque sous faux drapeau et guerre hybride menée par l'occident , style 9/11 . Comble de la confusion et de l'infamie , le soutien au bastion Turc musulman en Europe qu'est le Kosovo contre les plus valheureux defenseurs de la chrétienté , au sud est de l'Europe : les Serbes . Et il fallait avaler tout çà .
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