Christian Feugnet
27/03/2019
Jeu de Go difficile à suivre quand méme . A deux joueurs coté Chinois ( avec les Russes) . Curieuse analogie entre mer de Chine du Sud , des Caraibes et Mediterranée . Les Chinois ont toujours été faible à jouer en dehors cadre du jeu , la Chine proprement dite , gageure nouvelle pour elle .mais c'est çà ou le retour des mandarins retrogade , version Mao comprise .
Christian Feugnet
26/03/2019
Voilà nos Men in Black du Systéme ceux condamnés à mourir avec , qui vont nous faire de Mueller une pauvre victime de l'iniquité de Trump ? Preuve de sa culpabilité fonciére ? ( à Trump ).
La psychologie joue de ces tours , à moins que ce ne soit le prix d'une corruption bien grasse . Psychologie çà l'habille de respectabilité .
Christian Feugnet
26/03/2019
C'est en effet l'un des rares à poser la question , avec Shakespeare quand méme : to be or not to be .
Christian Feugnet
26/03/2019
En France méme nous avons des vestiges de ce commerce abject . La foire du Landi en Seine St denis . Curieusement là où fut construit la cathédrale , par St Bernard , tombeau des Rois . Fief du "communisme" pendant longtemps . Ainsi il reste des traces . Comme le renard qui efface ses traces avec sa queue , on les distinguent quand méme par quelques monuments-table-rase comme cette cathédrale ....
patrice sanchez
26/03/2019
Extrait du passage d'Ecce Homo où Nietzsche décrit son expérience de l'inspiration chuchotée nuitamment par son âme soeur !
« POURQUOI J'ÉCRIS DE SI BONS LIVRES
Je raconterai maintenant l'histoire de Zarathoustra.
Quelqu'un a-t-il une idée nette, à la fin de ce XIX siècle, de ce que les écrivains des époques vigoureuses appelaient l'inspiration ? Si non je
vais vous l'expliquer. Pour peu que nous soyons restés superstitieux, nous ne saurions nous défendre de l'impression que nous ne sommes
que l'incarnation, le porte-voix, le médium de puissances supérieures. L'idée de révélation, si l'on entend par là l'apparition soudaine d'une
chose qui se fait voir et entendre à quelqu'un avec une netteté et une précision inexprimables, bouleversant tout chez un homme, le renversant
jusqu'au tréfonds, cette idée de révélation correspond à un fait exact. On entend, on ne cherche pas ; on prend, on ne demande pas qui donne ; la
pensée fulgure comme l'éclair, elle s'impose nécessairement, sous une forme définitive : je n'ai jamais eu à choisir. C'est un ravissement dont
notre âme trop tendue se soulage parfois dans un torrent de larmes ; machinalement on se met à marcher, on accélère, on ralentit sans le
savoir ; c'est une extase qui nous ravit à nous-mêmes, en nous laissant la perception de mille frissons délicats qui nous parcourent jusqu'aux
orteils ; c'est un abîme de félicité où l'horreur et l'extrême souffrance n'apparaissent pas comme le contraire, mais comme le résultat, l'étincelle du bonheur, comme la couleur nécessaire au fond d'un tel océan de lumière ; c'est un instinct du rythme qui embrasse des mondes de formes - car l'ampleur du rythme dont on a besoin donne la mesure de
l'inspiration : plus elle écrase, plus il élargit… Tout cela se passe involontairement, comme dans une tempête de liberté, d'absolu, de force, de divinité... C'est dans le cas de l'image, de la métaphore, que ce
caractère involontaire de l'inspiration est le plus curieux : on ne sait plus du tout ce qui est symbole, parallèle ou comparaison : l'image se présente à vous comme l'expression la plus juste, la plus simple, la plus directe. Il semble vraiment, pour rappeler un mot de Zarathoustra, que les choses mêmes viennent s'offrir à vous comme termes de comparaison (« - Toutes les choses viennent alors pour flatter ton
discours et pour te caresser : car elles veulent que tu les portes. Chaque symbole t'offre son aile pour t'enlever vers chaque vérité. Tous les trésors du verbe s'ouvrent d'eux-mêmes pour toi ; tout être veut devenir verbe et tout devenir veut apprendre de toi à parler. ») Telle est mon expérience de l'inspiration ; et je suis sûr qu'il faudrait remonter jusqu'à des milliers d'années dans le passé pour trouver quelqu'un qui eût le droit de dire : « Cette expérience est la mienne aussi ».
jc
26/03/2019
Je viens de visionner une conférence du mathématicien/philosophe Alain Rey intitulée "Penser les limites". Je la recommande absolument. J'y vois en toile de fond la métaphysique aristotélicienne puissance/acte et matière/forme; donc dans le fil de mon précédent commentaire "Philosophie et science".
17'30: citation de JF Mattéi;
22': "L'acte de création n'est pas seulement un acte de puissance, il résulte également d'une limite mise à l'exercice de la puissance";
28'40: Citation de Jacques Monod selon moi caricaturale de la modernité;
35': La métaphore de la colombe par Kant (qui m'a renvoyé instantanément à la citation de Daniel Rops ...).
Rq: A titre de comparaison cela vaut vraiment la peine de visionner rapidement dans la foulée la conférence sur le transhumanisme donnée à l'école Polytechnique (Olivier Rey est polytechnicien) et, en particulier, écouter quelques bribes (quelques bribes suffisent, selon moi) de l'intervention d'un certain Laurent Alexandre:
https://www.les-crises.fr/table-ronde-de-lx-sur-le-transhumanisme-avec-laurent-alexandre/
Christian Feugnet
26/03/2019
Il faut qu'il y est eu une amnésie colletive en Occident pour transformer une "croisade" en attaque de "Constantinople" .Ainsi on a les mémes comportements que Ceaucescu vis à vis du passé paysan et artisan Roumain , le vieux Bucarest rasé pour un Temple politique gigantesque au prix colossal , méme chose dans les campagnes .
"Du passé faisons table rase " mais le sens contraire de l'Internationale , perversité immonde .
Christian Feugnet
26/03/2019
Des rabbins qui condamnent le sionisme comme pire ennemi des juifs çà ne manque pas , au contraire et ils sont trés radicaux :, des autorités religieuses islamiques qui condamnent l'esclavage ,Non . Sauf peut étre chez des sunnites russes , en cherchant bien ?
Et c'est au nom de la liberté qu'on nous interpellait pour le Kosovo !
A l'heure actuelle quels reseaux empruntent le trafic des femmes de l' Est ? Les mémes qu'autrefois Turcs musulmans , Tatars , Roms .
Christian Feugnet
26/03/2019
A mon sens c'est la premiére attaque sous faux drapeau et guerre hybride menée par l'occident , style 9/11 . Comble de la confusion et de l'infamie , le soutien au bastion Turc musulman en Europe qu'est le Kosovo contre les plus valheureux defenseurs de la chrétienté , au sud est de l'Europe : les Serbes . Et il fallait avaler tout çà .
patrice sanchez
26/03/2019
J'ai relu le Zarathoustra avec des yeux neufs dernièrement et j'ai découvert que le philosophe au marteau s'était spiritualisé à l'extrême ...
Extrait d'Ainsi parlait Zarathoustra, PP 184-185, Editions Gallimard
« N'es-tu cette lumière que réclame mon feu ? N'es-tu pour mon discernement cette âme qui est une sœur ?
Ensemble nous avons tout appris ; ensemble nous apprîmes, plus haut que nous-mêmes, à nous élever jusqu'à nous-mêmes, et à sourire sereinement.– à sourire sereinement là-haut, sourire des yeux clairs et des immenses lointains lorsqu'au dessous de nous exhalent leur pluvieuse vapeur contrainte et but et faute.
Et je cheminais seul ; de qui avait elle faim, mon âme, sur des sentiers de nuits et d'égarement ?
Et lorsque je gravis des montagnes, qui cherchais-je jamais si ce n'est toi, sur les montagnes?
Et tout mon cheminement et toutes mes escalades, rien que nécessité et expédient d'inexpert ; – voler, c'est cela seul que veut mon entier vouloir, jusqu'au dedans de toi, voler !
Et qu'ai-je plus haï qu'errantes nuées et tout ce qui le souille ?
Et j'ai même haï ma propre haine parce qu'elle te souillait !
A ces errantes nuées j'en veux, à ces chattes ravisseuses qui se glissent ; elles nous privent tous deux de ce qui nous est commun : l'immense et sans limites dire Oui et dire Amen ! »
« Le Zarathoustra » est une ode à cette âme soeur que Nietzsche avait redécouvert grâce à son expérimentation de pensée solitaire, il en parle et la décrit merveilleusement dans « Ecce Homo » où il relate son expérience de l'inspiration tout droit venue " d'un ailleurs "...
Par delà bien et mal, l'âme sœur qui nous offrirait la possibilité de nous reconnecter à notre part de Divinité sommeillant en chacun de Nous ?!
patrice sanchez
26/03/2019
Par delà vérité et mensonge ... Le règne du mensonge prend fin, dans un chaos libérateur, souquons ferme, cramponons nous à la barre et à nos idéaux purs, la délivrance est en point de mire !
jc
25/03/2019
Après ma première lecture de Guénon (en tant que matheux j'ai évidemment commencé par "Les principes du calcul infinitésimal") j'ai remarqué ("Le règne de la quantité..." et "Le symbolisme de la croix") l'intérêt que celui-ci portait aux mathématiques. Comme si, de mon point de vue, il attribuait -consciemment ou non- une part de vérité à la célèbre citation de Galilée ("Le livre de la nature est écrit en langage mathématique").
En reparcourant ce matin les premiers chapitres de "Le symbolisme de la croix", publié en 1931, j"ai été frappé par l'usage que Guénon fait d'un vocabulaire quasi-quantique alors que rien ne me laisse penser qu'il était au courant du naissant formalisme quantique en cours d'élaboration par les physiciens théoriciens d'alors (Dirac -1930- et von Neumann -1932-, Wikipédia dixit).
Pour preuves:
- le titre du premier chapitre: "La multiplicité des états de l'être";
- "La conception de l' "Homme universel" s'appliquera (...) à l'ensemble des états de manifestation (...) en l'étendant également aux états de non-manifestation" (chap. II, p.14) qui renvoie presque directement aux états propres (valeurs et vecteurs propres) ou impropres des opérateurs du formalisme quantique;
- dans le chapitre III le mot état aparaît une quinzaine de fois;
- les six directions de l'espace mentionnées au chapitre IV rappellent les trois directions propres (vecteurs propres unitaires) d'un opérateur quantique (en 3D), scindées chacune par Guénon en deux demi-directions orientées.
(Pour moi Guénon fait une erreur (Chapitre IV, page 22) lorsqu'il ajoute le centre aux six demi-directions ci-dessus pour former ce qu'il appelle un septenaire; pour moi, en effet le centre renvoie à l' "Homme universel" dans sa globalité, c'est-à-dire hors de sa décomposition spectrale le long de ses sous-espaces propres.)
Je ne sais pas si des scientifiques (matheux et physiciens théoriciens) ont creusé "Le symbolisme de la croix" dans cette direction.
NB: L'apparition du nombre sept (via septenaire) conjointement avec le symbolisme de la croix me fait penser au XX féminin à deux fois quatre, donc huit, branches, et au XY masculin qui n'en a que sept. La femme XX dans la plénitude spatiale 3D, avec l'homme ayant, lui, un déficit spatial de 1/8, vivant dans un monde fractal de dimension 7/8 fois 3D c'est-à-dire de dimension 2,625D?*
*: Thom: "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité".
Claude Roddier
25/03/2019
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article10737
" Libérer la France !
Collectif pour un mouvement de libération nationale.
Libérer la France !
.
Une première séance de travail du Collectif pour un mouvement de libération nationale s’est tenue à Paris lundi 17 décembre 2018. L’objectif de cette réunion était d’entreprendre l’organisation de ce rassemblement souverainiste et républicain. Il s’agissait aussi de travailler à une plateforme politique consensuelle pour des républicains issus « des deux rives ».
La discussion a souligné que comme en juillet 1792 ou pendant la seconde guerre mondiale, à nouveau, la patrie est en danger. Il semble que les « Gilets jaunes » aient bien perçu cela. Selon un article du Figaro, « l’hymne national est souvent repris par les Gilets jaunes. Les manifestants expriment par ce chant la voix de la « patrie en danger ». » L’auteur de l’article, Barbara Lefebvre, ajoute : » La Marseillaise des « gilets jaunes » chantée des dizaines de fois d’affilée dans les cortèges est ce qu’elle a été dès ses origines : la voix du peuple quand la patrie est en danger. L’envahisseur n’est ni prussien, ni autrichien. Dans l’esprit des manifestants, les tyrans coalisés contre la Nation ne sont plus les monarques européens, mais les commissaires européens de Bruxelles à qui nos dirigeants ont cédé notre souveraineté politique, économique, budgétaire, culturelle. »
La situation est particulièrement grave face à la trahison nationale des dirigeants européistes de notre pays, qui sont aussi des agents de l’étranger, chargés de pouvoir de l’Europe supranationale germano-américaine. La présence de blindés de l’eurogendfor, la gendarmerie de l’euro dictature, dans la répression des « Gilets jaunes » à Paris, semble confirmer que l’oligarchie financière est prête à utiliser les blindés contre le peuple, en révolte contre les méfaits de l’Europe de Maastricht.
Nous sommes dans un état d’urgence qui impose le rejet de l’euro ainsi que le retrait de la France de l’union européenne et de l’OTAN. La construction d’un Mouvement de libération nationale est selon nous nécessaire pour y parvenir.
Le Collectif pour un mouvement de libération nationale est fondé sur une stratégie d’union du peuple de France. Au-delà du clivage gauche-droite, l’immense majorité de notre peuple nation est victime de l’oligarchie financière qui domine l’Union européenne supranationale. Ce clivage gauche-droite ne correspond donc pas à la ligne de fracture actuelle qui oppose les nouveaux résistants patriotes aux collabos actuels, destructeurs de la souveraineté et de l’indépendance de notre pays.
Cette démarche stratégique patriote, indépendantiste et anti oligarchique, impose donc aujourd’hui, la constitution d’un rassemblement de libération nationale. Celui-ci agira pour le rétablissement de la République française libre, une et indivisible, laïque, sociale et anti-impérialiste. Le combat du mouvement de libération nationale en construction, s’inspirera du rassemblement de la Résistance et du programme du CNR. Celui-ci sera actualisé lorsque la France aura retrouvé sa souveraineté, car ses principes demeurent d’une grande modernité. Cette démarche politique est potentiellement majoritaire, car elle répond aux intérêts objectifs essentiels du peuple-nation.
Vive la France libre !
Collectif pour un mouvement de libération nationale.
21 décembre 2018"
Yves Kuna
25/03/2019
J'ai eu la curiosité d'écouter les entretiens faits, à la suite de la parution du dernier livre de Philippe de Villiers, "j'ai tiré...".
Qu'il s'agisse de Ruth ELKRIEF sur BFM TV le 11/03/2019 à 19h06, comme de Léa SALAME sur France Inter le même jour, la leçon d'interviex aura été respectée à la lettre: mêmes questions, mêmes contradictions, dans le même ordre, avec les mêmes informations sure l'histoire des hommes politiques des années 1930 à 1950 que ces journalistes ne pouvaient pas connaître sans un guide bien construit…
Un esprit journalistique aurait pu, à tout le moins, modifier l'ordre des questions, voire en ajouter. Même pas…
Bonjour "l'information"
jc
25/03/2019
Je poste ça ici…
En tant que matheux basique -troisième couteau émoussé-, je m'essaye à la philosophie naturelle, "à la Thom". Comme avant-goût de ce qui va suivre je commence par prolonger un petit peu mon précédent commentaire par une analogie "métaphysique": les nombres "e" (à peu près 2.718) et "pi" (à peu près 3.14) sont des nombres qualifiés par les matheux de transcendants (avec une notion de transcendance définie avec précision). Je vois dans la célèbre relation d'Euler "e puissance i*pi = -1 l'analogie avec la "sainte trinité" suivante: "e" en Dieu (tout matheux peut reconnaître dans le graphe de la fonction exponentielle un caractère phallique), "pi" en Déesse ("pi" renvoie à l'ordre circulaire féminin), "i", nombre imaginaire en Esprit Saint.
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Ceux qui me lisent auront peut-être remarqué ma récente lubie de qualifier assez systématiquement Thom (ou Rey, ou Châtelet) de mathématicien/philosophe ou de philosophe/mathématicien. J'essaye là de signaler que des mathématiciens contemporains font l'effort de se retourner vers la philosophie*, de rentrer dans le giron philosophique, alors que l'histoire a fait qu'ils en ont été éjectés à la coupure galiléenne (et auparavant un peu déjà par Aristote…).
Je ne m'exprimerai pas mieux à ce sujet qu'Olivier Rey vers 15' dans sa vidéo-conférence "Vivre dans une société boursouflée":
"La philosophie amputée de la science qui, autrefois était une partie -autrefois on ne parlait pas de science mais de philosophie naturelle- a eu une tendance à afficher une indifférence -voire un dédain- de plus en plus marqué à l'égard des questions quantitatives abandonnées aux sciences et à leurs calculs."
Pour moi cette coupure est assez parfaitement symbolisée par l'ouvrage majeur de Newton "Philosophiae naturalis principia mathematica" et son "Hypotheses non fingo" ajouté à la deuxième édition. C'est là en effet que je vois le divorce entre la mathématique et la philosophie, Newton se fichant des hypothèses -et de la philosophie qui va avec- puisque sa thèse a reçu la bénédiction des expérimentateurs: il venait d'inventer la philosophie expérimentale ... et le scientisme. Newton est passé à la postérité en tant que physicien au sens moderne, pas en tant que philosophe, et pas non plus -plus curieusement- en tant que mathématicien qu'il était évidemment.
On peut trouver dans l'oeuvre de Thom de nombreux passages où il montre son souci de réconcilier la science moderne et l'antique philosophie naturelle. Ainsi:
¹: "La tâche de la philosophie naturelle est d'épaissir l'interface entre science et philosophie."
²: "Aussi la fonction originelle d'une philosophie de la nature sera-t-elle de rappeler constamment le caractère éphémère de tout progrès scientifique qui n'affecte pas de manière essentielle la théorie de l'analogie."
³: "La théorie des catastrophes élémentaires est très probablement le premier essai cohérent (depuis la Logique d'Aristote) d'une théorie de l'analogie."
⁴: "L'ambition ultime de la théorie des catastrophes, en fait, est d'abolir la distinction langage mathématique/langage naturel qui sévit en science depuis la coupure galiléenne."
*: Il faut noter à ce sujet l'effort de certains philosophes -tels Alain Badiou- en direction des mathématiques contemporaines.
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PhG: "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée." Et donc l'amour de la sagesse, c'est-à-dire la philosophie, aujourd'hui, c'est l'amour de l'audace de la pensée.
Par la citation (²) ci-dessus Thom indique que dans le cas particulier de la philosophie naturelle, l'audace de la pensée est, pour lui, liée à une innovation dans la façon de concevoir des analogies. Son audace, pour moi génialissime, consiste à faire une analogie entre développement embryonnaire en biologie et développement de Taylor d'une fonction en mathématiques (et entre différenciation cellulaire et différentiation des fonctions).
Plus à ma portée intellectuelle (je crois…) Thom fait une incursion en métaphysique aristotélicienne en proposant deux axiomes:
1: Axiome ABP: "L'Acte est Bord de la Puissance";
2: Axiome FBM: "La Forme est Bord de la Matière".
Dans ce qui suit je vais tenter quelques audaces de Rantanplan-en-psychanalyse.
L'humain est un mammifère sociable, un zoon politikon. Mais c'est d'abord un mammifère. Et, déjà chez les mammifères pas trop sauvages, suffisamment sociables, on peut, je crois, distinguer une répartition des tâches, les femelles plutôt chargées de choisir le lieu, l'emplacement, de prendre possession de ce territoire, de l'habiter, les mâles plutôt chargés de le délimiter et de le défendre. Ainsi le mâle a viscéralement, génétiquement, plus conscience de la limite, de la frontière, du bord, que la femelle qui elle, également viscéralement et génétiquement a plus conscience de l'intérieur et de son centre. Si bien que l'homme pense plus "bord"¹, qui est ici 1D, et la femme pense plus "intérieur", qui est ici 2D². La femme plus profonde (une dimension supplémentaire) que l'homme?
Pour en revenir aux axiomes thomiens ABP et FBM, cela place l'homme plutôt du côté de l'acte, de la forme et de la légalité, et la femme plutôt du côté de la puissance, de la matière et de la légitimité.
Comment et jusqu'à quel point l'homme et la femme peuvent-ils alors se comprendre puisque -si on accepte ce qui précède- ils ne voient manifestement pas les choses de la même façon? Les matheux disposent d'un théorème (théorème de Stokes) qui établit un tel lien entre ce qui se passe sur le bord et ce qui se passe à l'intérieur. Thom considère que c'est l'un des rares théorèmes faisant partie de la mathématique essentielle³, et en fait l'un des points centraux de considérations topologiques en éthologie⁴. Un rapport entre ce théorème et la communication homme-femme? Ce qui précède est peut-être délirant mais je ne pense pas que ce soit insignifiant⁵. Il me semble me souvenir que Lacan s'est intéressé au sujet.
(Daniel Rops (cité par PhG à propos du "Balzac" de Rodin, et fil rouge du tome III de "la Grâce de l'Histoire"): "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice.")
¹: Chargé de fixer les limites l'homme a plus facilement tendance à les transgresser que la femme, ne serait-ce que pour tester la pertinence des frontières réelles ou fictives (lois).
²: Si le bord est 2D alors l'intérieur est 3D: l'écart de dimension reste le même.
³: Cf. l'article éponyme dans AL.
⁴: Cf. l'article "Aristote topologue" http://www.tribunes.com/tribune/alliage/43/thom_43.htm
⁵: Thom: "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité".
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