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Baril de poudre?

Article lié : L’inspirateur de Macron le vaut bien

jc

  21/02/2019

PhG: "Il y a un extraordinaire enchaînement dans leurs interventions et jugements divers, qui les conduit irrésistiblement vers la catastrophe, vers le trou noir qui fait s’accumuler les maladresses et transformer en baril de poudre ce pouvoir qu’ils ont conquis avec tant de brio."

Je peux bien entendu me tromper mais, au flair, il est pour moi gros comme une maison que le camp des globalistes européens tente de manipuler la jeunesse lycéenne en l'incitant à manifester pour "sauver la planète": l'invitation médiatisée à Davos d'une jeune suédoise il y a peu, la manif du Jeudi -tacitement reconductible- lancée en Belgique et médiatisée sur LCI (ou assimilé) hier soir.

Un Mai 68 à l'envers? Ce n'est pas banal. Mais ça peut très vite se retourner. La jeunesse, ça court vite, ça adorera  les monômes façon années 60. Mais là le service d'ordre risque de se trouver devant un sérieux problème: tirer sur des adolescents n'aura pas du tout le même effet médiatique, et donc pas du tout les mêmes conséquences que d'édenter des sans dents vêtus de jaune. Conséquences qui pourraient bien être de faire la jonction avec le mouvement des GJ.

(Concernant le fond du problème "climat" je suis de plus en plus profondément convaincu que le niveau de corruption des élites européennes est tel que ce qui importe à ces élites c'est seulement de continuer à faire tourner le Système -progresser bien sûr en langage-Système-, à leur avantage bien sûr; s'il y avait eu un refroidissement climatique, ils auraient changé un seul mot (refroidissement à la place de réchauffement) à leur feuille de route dont la véritable finalité est de faire du fric. Je suis tout-à-fait de l'avis de PhG: le réchauffement vendu par la propagande comme quasi-exclusivement à l'activité humaine est en fait dû à l'activité du Système -et PhG souligne que la différence est apocalyptique-. Autrement dit: objectif numéro 1, Delenda est Systemun; on verra après ce qu'il convient de faire.)

Ma façon de penser

Article lié : “Le Tome-III à l’horizon” : Suite en 9/11

jc

  21/02/2019

a la fin du chapeau de "Suite en 9/11" PhG écrit:

"(...) l’attaque du 11-septembre a modifié profondément ma façon de travailler, ma façon de penser, (...)".

En ai-je une et si oui qu'elle est-elle?

J'ai au départ la façon de penser que l'on a inculqué aux matheux de mon époque de formation: formatage (années
1960): précision quasi-maladive des termes employés, focalisation quasi-maladive sur les démonstrations, formalisation à outrance, ignorance quasi-totale d'une partie des maths dont j'ai découvert après la retraite -à la lecture de Thom et de Grothendieck- qu'elle était fondamentale: élaboration et formulation des concepts -le redoutable problème de la définition d'un "bon" concept-, élaboration et formulation de conjectures. J'ajouterai un penchant naturel pour l'esthétique, pour une indéfinissable "beauté" d'une formulation ou d'une preuve. C'est tout ce que je vois au départ. Ensuite c'est la rumination quasi-quotidienne de l'oeuvre de Thom depuis maintenant plus de dix ans qui a progressivement métamorphosé ma façon initiale -classique- de penser en façon embryologique, à la Thom. Mais ce qui suit montre que j'ai considérablement progressé en cherchant "seulement" à rééquilibrer les concepts, en cherchant à les ordonner, tout ça sans perdre le point de vue esthétique, l'harmonie, autrement dit en appliquant la recette PhG: ordre/harmonie/équilibre. Et le rééquilibrage le plus simple -et à la fois le plus naturel- consiste à faire apparaître un concept opposé (contradictoire, contraire ou subcontraire…) pour ensuite tenter de les faire dialoguer. Ce qui s'est passé lors de l'effondrement de l'URSS éclaire ces généralités.

Arbatov, conseiller de Gorbatchev, à un intervieweur de Time en 1988 : « Nous allons vous faire une chose terrible, nous allons vous priver d’Ennemi. »

Et il avait raison, la chose terrible arrive maintenant.

Je crois que c'est un phénomène général, hors substrat -que PhG qualifierait peut-être de suprahumain-, valable non seulement pour les empires terrestres, mais aussi pour les empires virtuels. Ainsi, à mes yeux, un concept hégémonique, sans opposition, finit toujours par s'effondrer et disparaître. Sauf exception bien sûr, ce qui est le cas où le concept contient en lui-même son propre principe (et, en général, c'est le signe qu'on touche au divin, au sacré).

Avec cet "axiome" on comprend que c'est le sort réservé au concept de capitalisme ultra-libéral: en perpétuelle prédation, il a mangé successivement tous ses concurrents (communistes, socialistes, etc.). Perpétuellement affamé il ne lui reste plus qu'à se manger lui-même, ce qu'il fait effectivement actuellement sous nos yeux, nous renvoyant directement, selon moi, à la réflexion d'Arbatov. (Après relecture

il ressort de ce qui précède que le monologue est sans doute impossible à l'exception rarissime des concepts portant en eux-mêmes leur propre principe. Pour nous qui ne sommes pas des dieux mais des "gens d'en bas", il nous faut donc dialoguer, c'est pour nous une nécessité vitale. Et le dialogue nécessite un terrain ou l'on s'oppose (sinon c'est un monologue à deux voix).

Pour moi, depuis longtemps, le PFS (Principe Fondamental du Système) est que le darwinisme est LA théorie de l'évolution des espèces et donc que le darwinisme social (que Lady Thatcher a été la première à appliquer impitoyablement -TINA-) est LA théorie de l'évolution des sociétés. Depuis que je m'intéresse intellectuellement à autre chose que des maths, c'est-à-dire depuis mon arrivée sur le blog de l'éclectique Paul Jorion il y a une dizaine d'années, j'ai ruminé, ruminé et ruminé encore ce fameux TINA, ce fameux "Il n'y a rien en dehors de la lutte pour la vie", en dehors du "struggle for life" darwinien. Je sentais confusément -à la Rantanplan- que quelque chose clochait, mais je ne voyais pas quoi. Cela me mettait de plus en plus consciemment mal à l'aise.

Thom: "(...) dès qu'un mot est utilisé fréquemment avec une signification différente de sa signification initiale, il en résulte une tension sur certaines des parois de la figure de régulation du concept, tension qui pourrait fort bien la briser; le concept alors se défend en suscitant la naissance d'un mot nouveau qui canalise cette nouvelle signification. La formation de néologismes est ainsi une illustration -difficilement réfutable- du principe lamarckien:
la fonction crée l'organe." (MMM, p.218)

Le malaise augmentant (en particulier à la lecture des articles de ce site dont l'un des rédacteurs a un visage particulièrement inquiet¹) j'ai fini par trouver à mettre fin à ce malaise non pas en trouvant un nouveau mot mais en qualifiant de deux façons différentes ce "struggle for life" trop ambigu. C'est tout récent (trois mois au plus) et cet lumineusement simple: il y a le "struggle for life" individuel, la survie individuelle, le chacun pour soi et que le meilleur gagne -et on aura reconnu le dogme fondamental de l'ultra-libéralisme-, et il y a le "struggle for life", la survie de l'espèce qui renvoie, quoiqu'on fasse, à une solidarité de l'espèce, donc au collectivisme, au socialisme, au communisme, peu importent les mots.

Pour moi la situation m'apparaît de plus en plus nettement, de moins en mois confusément (Rantanplan…): le monde politique ne peut s'en sortir que si un véritable dialogue -pas un simulacre de dialogue comme le Système sait si bien en instaurer- s'engage entre les "moi d'abord" et les "l'espèce humaine d'abord". A mes yeux la bataille qui s'annonce au niveau mondial est celle-là.

Il reste à conclure. Il suit "naturellement" de ce qui précède qu'il est plus que plausible qu'un dialogue entre deux individus s'amorcera d'autant plus facilement que les deux opposants ont les mêmes fa.0çons de penser.

PhG est un logocrate qui s'affiche tel. Un peu par jeu j'ai introduit le néologisme(?) "topocrate" pour m'opposer à sa façon de voir qui me semblait donner la part trop belle à la volonté créatrice par rapport à la matière rétive¹. Il est clair pour moi que c'est débat fondamental et ça l'est aussi bien entendu pour lui qui revient dessus avec insistance dans le tome II de "La Grâce". Un débat fécond à ce propos peut-il et va-t-il s'engager par tome III interposé?


¹: Il y a (avait?) des interview télévisées de PhG.

²: La citation suivante de Daniel Rops à propos du "Balzac" de Rodin revient avec insistance sous la plume de PhG au cours du tome II (je fais de la pub): "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice."


 

En effet il le vaut bien

Article lié : L’inspirateur de Macron le vaut bien

Alex Kara

  21/02/2019

Mais pour jouer à l'avocat du diable-milliardaire, finalement, qu'est-ce que les grandes fortunes auront perdu avec cette affaire de Gilets Jaunes ? Le ralentissement de la consommation était prévu, le manque de confiance dans l'avenir aussi.

On a toujours l'impression que le Sénat va faire quelque chose (la déclaration de son président il y a quelques mois, la commission Benalla) mais finalement, ça a fait pschitt… Donc sur ces bases-là, toutes ces provocations de la part du Shérif de Nottingham ont été faites dans une relative impunité.

D'un certain point de vue, le dégonflement des Gilets Jaunes est peut-être une acceptation de son sort par la population, ou alors, et c'est important de le dire aussi, son manque de relais dans la population au sens large. S'il n'y a pas de projet politique, on a peut-être la sympathie des gens mais pas leur appui, car il faut continuer à toucher notre salaire / pension / allocs etc.

A la fin, le geste de la révolte n'est pas une révolte, et le pari des grandes fortunes a l'air d'avoir réussi.

C'est comme Kissinger autre génie avec la Chine .

Article lié : Poutine définit les enjeux de l’affrontement

Christian Feugnet

  21/02/2019

A force d' abondance de capitaux et de corruption les rouges devait céder le pouvoir aux capitalistes Chinois et haro sur les Russes .
Que nenni les rouges étaient des aguerris rusés de la longue marche , çà a pas tourné comme prévu ! .

Poutine , un régal de stratégie !

Article lié : Poutine définit les enjeux de l’affrontement

Christian Feugnet

  21/02/2019

Multidan de judo , il offre à l'adversaire le piége où ne pas tomber . Nos génies occidentaux foncent dedans , surs de leur supériorité et hop ! sans savoir pourquoi ni comment se retrouvent au sol ,  gros jean comme devant .

Symbolique (encore et encore)

Article lié : L’antisémitisme en première ligne

jc

  21/02/2019

Vu aux infos (LCI? CNews?) hier soir. Un télé-trottoir place de la République lors de la manif anti anti. Interview d'un quidam de circonstance. En fond sonore la marseillaise: "qu'un sang impur abreuve nos sillons…".

Je déteste autant la marseillaise que ce genre d'oxymore symbolique.

Je profite de l'occasion pour présenter une version affinée de la future symbolique française telle que je l'imagine, symbolique qu'il faudra bien changer une fois que le Système se sera effondré.

Drapeau allant du bleu-violet pâle (près de la hampe) au rose pâle en passant par le blanc.
Couleur aube avant le lever de soleil pour symboliser le début d'une nouvelle ère tout en rappelant la précédente.
Le bleu-violet est la couleur intérieure de l'arc-en-ciel, couleur yin, féminine. Sa place près de la hampe symbolise la stabilité et l'intérieur de l'arc-en-ciel symbolise l'intérieur de la maison commune et donc plus grande sécurité symbole de la survie de l'espèce. Le rose-pâle renvoie au rouge, couleur yang, masculine, à l'extrémité extérieure de l'arc-en-ciel. Sa place symbolise une plus grande individualité et une plus grande exposition aux dangers venant de l'extérieur, symbole de la survie individuelle, ainsi qu'une protection de la maison commune, symbole de la survie de l'espèce. La partie blanche est ornée d'un roseau, symbolisant le roseau de Pascal et une âme inflexible dans un corps flexible.

Devise: Unité-Harmonie-Diversité (exit l'égalité, et en particulier l'égalité homme-femme). Unité de la Patrie (pour moi c'est plutôt la Matrie). Diversité de ses terroirs¹.
Symboles: alpha omega lambda (en majuscule) aux sommets d'un triangle équilatéral, lambda en haut. Au-dessus du lambda majuscule "Vox populi, vox dei", symbolisant la souveraineté du peuple.

Musique et hymne(?) ontologiques , c'est-à-dire qui prennent aux tripes, à trouver, tous deux harmonieux bien entendu, nouvelle symbolique oblige.

Identifications populaires: Astérix et Rabelais.

Les femmes au palais du Luxembourg, les hommes au palais Bourbon, congrès à Versailles (symboliquement au moins).


¹: De Gaulle: ‘’ Un pays qui produit plus de 365 sortes de fromages ne peut pas perdre la guerre !" (Allusion faite à la région de Normandie à grande réputation fromagère et choisie pour le débarquement des Alliés au Mois de Juin 1944). Source: http://www.linternaute.com/citation/3430/un-pays-qui-produit-plus-de-365-sortes-de-fromages—charles-de-gaulle/

 

Macron et Ronaldo

Article lié : L’antisémitisme en première ligne

jc

  21/02/2019

Loin de moi l'idée qu'il y ait pu avoir la moindre provocation en de telles circonstances¹. Mais je dois reconnaître que, comme feinteur, notre président joue en première ligue, au niveau de Messi et de Ronaldo, il peut viser le ballon d'or. Il n'y a qu'a voir le coup de pied arrếté¹ face à MLP, Fillon, Mélenchon et toute la clique des présidentiables: du grand art.

Notre président est un prestidigitateur, un manupilateur. Je trouve qu'il ressemble à Ronaldo: fric et frime et, au boulot, ils ont comme toutes les stars tous les deux tendance à trop jouer perso. Mais je note une différence essentielle.

Quand il fait ses feintes Ronaldo a un but, qui est le but du camp adverse, la cage des footeux, celui désigné comme tel par les règles de ce jeu. Le problème de notre président, c'est que son but à lui n'est pas le but désigné par les règles du jeu politique, règles qui sont déposées dans la constitution qui, en son article 2, donne la souveraineté au peuple ("gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple"). Pour son bonheur peut-être, pour notre malheur sûrement, manu a choisi de jouer contre ce qui devrait constitutionnellement être son camp.


¹: Cf. http://www.vududroit.com/2019/02/gilets-jaunes-manipulations-etatiques-de-violence-vieille-histoire/

²: je n'ose pas dire le coup franc…

Affectivité, intuition, raison

Article lié : Le bonheur entre tragédie et bien-être

jc

  21/02/2019

Définir n'est pas facile. C'est peut-être même parmi ce qu'il y a de plus difficile (cf. les matheux avec le mot ensemble, cf. les métaphysiciens avec Dieu, le Bien, etc.). Très souvent on tourne en rond, c'est-à-dire on définit un mot en fonction d'un autre, qui lui-même se définit par rapport à un troisième, troisième qui se définit par rapport au premier; nous avons tous expérimenté que les dictionnaires passent leur temps à ça. Définir ce qu'est la raison, l'intelligence, l'affectivité n'a donc aucune raison(!) d'être facile.

Thom a proposé une définition de l'intelligence comme la faculté de s'identifier à autre chose, à autrui, la faculté de se mettre dans la peau des choses. Et il précise même qu'il doit s'agir d'une identification en quelque sorte amoureuse, sans doute pour bien montrer le chemin qu'a à parcourir l'intelligence artificielle pour dépasser l'intelligence humaine.

(Je profite de l'occasion pour dire que la découverte des définitions thomiennes de l'intelligence et de rationalité a été pour moi source d'un petit soulagement, d'un petit bonheur. Ce qui signifie -je tente une auto-psychanalyse- que le fait de ne pas les avoir auparavant était pour moi un souci inconscient.)

Par contre Thom écrit ceci à propos de l'affectivité: "Il y a dans l'affectivité une sorte de caractère sui generis qui échappe à toute intelligibilité, toute modélisation. Donc on se trouve là devant une sorte de mur, et je n'ai pas d'explication à fournir. Il est là." et "Le problème de comprendre "objectivement" l'affectivité semble infiniment plus difficile que se représenter l'intelligence."

Quant à l'intuition, Thom décrit avec minutie un modèle du processus qui conduit un chimpanzé a avoir l'intuition de prendre un bâton pour gauler une banane dans un bananier d'accès direct trop difficile ou dangereux¹.

Ce qui permet de faire la transition avec le sujet de l'article, à savoir de faire le lien avec le bien-être -et le mal-être- (ou le bonheur -et le malheur- si l'on veut). Car l'idée de base de Thom est que c'est l'affectivité qui joue le rôle initiateur dans ce processus, c'est le choc affectif initial -ici le désir de banane qui est un désir de bien-être- qui engendre l'intuition du bâton comme prolongation du bras; pour Thom "C'est l'affectivité qui déforme la figure de régulation de l'organisme en la compliquant."

L'homme étant un animal les chocs affectifs fondamentaux sont ceux liés à sa survie individuelle (capturer les proies, se défendre contre les prédateurs) et à la survie de l'espèce humaine (reproduction). Mais l'homme, animal "supérieur", peut sans doute avoir des chocs affectifs d'origine différente, des émotions d'un autre ordre.

Dans le tome II de "La Grâce" (p.318), PhG consacre un paragraphe à l'affectivité -et à sa dégénérescence, l'affectivisme-. Compte tenu de ce qui précède je pense que c'est moins le naturel -ici le cerveau reptilien- que le culturel qui est en cause; je pense en effet que c'est l'affectivité ou la raison, cette déontologie dans la façon de trier les intuitions, ou les deux, qui a été dénaturée, pervertie par l'environnement culturel du moment; dans l'enchaînement affectivité-intuition-raison, ce sont les maillons extrêmes qui sont les causes, avec bien entendu pour conséquence de pervertir le maillon central, si le choc affectif a été perverti.

Sur cette lancée il apparaît naturel de définir ainsi le bonheur: le bonheur est ce qu'il advient lorsque le choc affectif initial a engendré une issue favorable, bonheur qui peut être faussaire sous les conditions décrites ci-dessus -et dégénère alors en bien-être au sens de l'article, voire en confort-.

Je ne peux terminer sans revenir -à propos du "C'était un bonheur fou" de PhG- sur la dérangeante citation suivante de Thom dans le fascinant paragraphe "Les automatismes du langage" (partie du passionnant chapitre "Pensée et langage" de SSM 2ème ed.):

"L'émission verbale apparaît ainsi comme un véritable orgasme",

ci-dessous rétablie dans son proche contexte, montrant un peu d'un Thom "penseur embryologique" dans ses oeuvres:

"L'interaction de l'actant postiche avec le concept signifié peut être regardé comme une catastrophe d'excision: excité -fécondé- par la rencontre avec l'actant vide, le concept émet un gamète, comme si un niveau venait de dépasser le niveau du volcan gonadique (...). Le gamète émis par le concept n'est autre que le mot (le nom correspondant). L'émission verbale apparaît ainsi comme un véritable orgasme."

Penser embryologiquement c'est engager tout son être, corps et âme, c'est s'engager ontologiquement.

Dans "La Grâce de l'Histoire" Philippe Grasset s'engage ontologiquement², ça se sent. Pour moi c'est ça qui donne à "La Grâce" toute sa force et son originalité. (Je fais de la pub.)


¹: Cf. ES pp.72 à 74.

²: Je verrais bien ça en quat' de couv' du tome III: l'auteur s'engage ontologiquement.
                                      



 

A remarquer , question mécanique .

Article lié : Notre sublime crise de la communication

Christian Feugnet

  21/02/2019

Si le balancier est vraiment trop poussé et sans borne pour buter , à cause d'un ressort trop remonté qui se détent trop vite et trop fort , il risque comme une balançoire vraiment trop poussée de basculer dans l'' autre sens passé la verticale . Politiquement on dit révolution , un conseil : éviter le retour dans ce sens là , çà fait mal .

Tout celà est bétement réglé comme une horloge .

Article lié : Notre sublime crise de la communication

Christian Feugnet

  21/02/2019

A savoir non pas rigoureusement mais avec déreglements régulés (ou non ... manque d'entretien, de remontage du ressort ) ) .
Comme les 3 parties d'un systéme ( commandement , communication , exécution , inégales mais respectivement dans l'ordre inverse convenu , du point de vue moteur ) , l'horloge se divise en parrie motrice, executante, ( ressort ou pendule ) , rouage ( tambour)  qui communique le mouvement , aiguille du cadran ,( le temps qui vous commande à vous ) , via le balancier( entre rouage et cadran)  qui commande les 2 autres  parties .
Si le ressort est trop moteur , ( et tant que) le balancier ne balance que d'un seul coté , contraire , éventuellement jusqu'à buter .
Croient t on vraiment que çà pense , en haut et au milieu ?

Pologne

Article lié : L’antisémitisme en première ligne

Jerzy

  20/02/2019

Quant au rôle de l'URSS  les Polonais, une partie au moins, ne nient pas son importance mais refusent de considérer la libération de l'occupation allemande comme telle, y voyant plutôt le changement de l'occupant.
Bref, sans ça il n’y aurait pas de la Pologne aujourd'hui.
Quant à l'accusation des Polonais de l’antisémitisme par M. Netanyahou alors on peut remarquer qu'il voulait à tout prix humilier et offenser les leaders Polonais, qui étaient pourtant les invités officiels de l’Israël pour ce sommet y organisé.
Il a insulté en même temps tous les Polonais, en mettant au pied d'égalité les traîtres, les délateurs, les indics de la Gestapo, les Volksdeutsche etc. avec la masse polonaise souffrante l'occupation.

La raison et l'intuition

Article lié : L’antisémitisme en première ligne

jc

  20/02/2019

PhG: "(...) il est hors de question que nous comprenions rationnellement le sens des événements, encore moins que nous les contrôlions. Les événements évoluent en profondeur hors de l’entendement de notre raison et selon leurs propres impulsions. Il est bien plus utile de s’en remettre à l’intuition, là où l’on peut en disposer d’une façon mesurée et délicate, pour tenter de deviner ce que sont ces événements, ou plutôt de mieux saisir les grandes orientations qu’ils illustrent et auxquelles ils concourent."

La raison: toujours invoquée par les modernes, jamais définie par eux.
L'émotion, l'affectivité: généralement déconsidérée par la modernité.
L'intuition: interdite par les positivistes qui dominent notre société moderne (avec les pragmatistes et autres "istes" du même tonneau).

PhG s'est intéressé de très près au problème des rapports entre la raison et l'intuition. Et je considère que l'article du glossaire "La crise de la raison (humaine)" est parmi les plus fondamentaux dans la caverne d'Ali Baba que constituent les archives de Dedefensa. Et la citation introductive de ce commentaire montre qu'il avait complètement raison(sic!): l'intuition permet de continuer à appréhender les événements alors que la raison humaine moderne ne le permet plus.

Thom a proposé une définition de la rationalité -qu'il me semble correct d'assimiler à la raison humaine moderne-: une déontologie dans l'usage de l'imaginaire, autrement dit un cadre réglementaire dans lequel sont interprétées les productions de nos imaginations. C'est l'explicitation d'un tel cadre qui sépare la science de la magie¹: pour tous les scientifiques un organon (en général celui d'Aristote), pour les expérimentalistes une déontologie précise concernant la façon d'expérimenter et d'interpréter les résultats, pour les formalistes (les matheux…) un organon spécifique (Boole², etc.).

La raison, parfois invoquée par des anti-modernes ... mais pas nécessairement plus définie que par les modernes:
voir "La Grâce", tome II, p.318 et Dedefensa "La crise de la raison (humaine)".

(La suite -rapports raison/intuition/affectivité- en commentaire de "Le bonheur entre tragédie et bien-être".)


¹: Une gitane "guérisseuse" face à un client juif; la gitane: "pfffit, vous êtes guéri"; le juif: "pfffit, vous êtes payée". Voilà ce qui peut arriver quand la déontologie dans l'usage de l'imaginaire n'est pas explicitement précisée.

Pour Thom des mots tels que ordre, désordre, complexité, information, code, message, dont les biologistes usent et abusent, "ne peuvent guère se distinguer de notions à caractère magique, comme l'action à distance."

²: Il est maintenant très clair pour moi -mieux vaut tard que jamais- qu'il est impossible de penser le mouvement -et donc le changement- dans le cadre de la logique booléenne comme dans celui de la logique intuitionniste. Pour moi une logique permettant de résoudre les paradoxes de Zénon -si une telle logique existe- devra nécessairement être une logique paraconsistante. (Thom: "Dans sa confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien (...) pourra oublier le problème de la non-contradiction. (AL p.561))
 

Disney était antisémite : la preuve .

Article lié : L’antisémitisme en première ligne

Christian Feugnet

  20/02/2019

L'anti communautarisme est le fait des communautés elles mémes .

Article lié : L’antisémitisme en première ligne

Christian Feugnet

  20/02/2019

J'ai été trés long à comprendre çà, tellement celà parait absurde . à priori , je ne pouvais  méme pas y penser . L'idée s'est imposée à moi au sujet des Roms en Roumanie . Ils y sont généralement detestés quoique le mérite d'une minorité soit reconnu .
Dans un premier temps je me suis opposé à ce "racisme Roumain" , j'ai joué volontiers l'égalité ,le respect , la confiance . , à priori . Bien mal m'en a pris , j'ai été humilié , abusé par eux , ( la plupart) justement par la confiance , sans raisons .. L'idée m'est venue que dominait chez eux une culture du rejet , de se faire rejeter par les autres ; en effet parmi eux beaucoup vivent ,et généreusement, et au dépend de leurs communautaires , de ce rejet et des spécificités communautaires , en général ceux qui y font autorité . Chez les Roms et probablement les autres " incompris, malaimés  c'est dés la plus petite enfance . ". Dés celle ci aussi que les parents exploitent leurs enfants . Jusqu'à des méres qui entretiennent des plaies purulentes de leur bébés pour mendier , on ne me dit pas non , je l'ai vu faire !
Que peux t on penser par exemple d'un Elie Wiesel , toujours ,nomadisant , avec son mur des lamentations portable , la larme à l'oeil , victime inconsolable .  Y a que lui qui a eu des malheurs ? Il distribue des batons pour ce faire battre , Taies-toi le barde on les  supporte pas tes chansons !

L'idéologie du bien-être et le New Age

Article lié : Le bonheur entre tragédie et bien-être

jc

  19/02/2019

Pour moi le problème du Bien-Être (ou du bonheur, pour moi c'est pareil, simple question de vocabulaire) est un problème métaphysique. Je préfère Bien-Être parce que, justement, ça fait plus métaphysique¹. Être bien dans son être, c'est-à-dire être bien dans sa peau, c'est être au repos dans son lieu naturel au sens qu'Aristote donne à ces choses; c'est le seul cadre métaphysique dont j'ai entendu parler dans lequel je sens que le problème pourrait être traité.

Je ne connais rien de la théorie aristotélicienne des lieux que par le prisme thomien -peut-être déformant mais toujours passionnant (au moins pour moi)- de l'article "Aristote topologue", disponible sur la toile² (article que je suis loin d'avoir digéré). Mais ce n'est pas, de par mon inconnaissance quasi-totale du sujet, l'objet de mon commentaire présent. Malheureusement car "L'emprise du bien-être signe l’apologie d'un monde sans bord" de Heilbrunn, qui renvoie à la société ouverte de Soros, rencontre selon moi, au flair, frontalement la théorie aristotélicienne des lieux.

                                                 —————————————————


Ce qui m'intéresse ici c'est la partie de l'interview de B. Heilbrunn concernant le New Age et, précisément, la chute de cette partie: "C'est pourquoi les adeptes de cette religion ne peuvent croire à l'immortalité et se focalisent sur la longévité. Quel terreau idéologique serait plus fertile pour nous vanter les mérites de la santé connectée…?"

Après une courte transition (le yoga) l'entrevue monte brutalement à une hauteur vertigineuse (spiritualisation de l'existence, quête du sacré, Dieu tout puissant, immanence, transcendance, etc.) pour se terminer "en eau de boudin" par quelque chose (le "c'est pourquoi ..." ci-dessus) qui me fait penser à une montagne accouchant d'une souris (ou, plus prosaïquement, à un B. Heilbrunn qui nous rappelle qu'il est professeur dans une école de commerce).

Wikipédia me donne une idée de ce qu'est la mouvance New Age -dont je découvre l'existence- auquel il semble manquer un leader spirituel d'envergure pour métamorphoser cette mouvance-là en particulier et toutes les religions immanentes en général -comme les qualifie BH- en mouvement structuré. Au risque de choquer quelque éventuel lecteur je flaire que Thom pourrait être celui-là.

Les arguments de BH ("Mais à la différence du christianisme, il ne saurait y avoir de promesse et a fortiori de vie éternelle car c‘est une religion sans origine, sans récit et sans promesse.") ne me satisfont pas du tout (je retire de cette partie de l'entrevue l'impression que dans l'esprit de BH -et sans doute dans celui de nombreux autres- les religions immanentes sont des religions de second rang -alors que les religions transcendantes sont, elles, de premier rang-).

Une religion immanente est une religion qui contient en elle-même son propre principe alors que la qualification de transcendance indique une cause extérieure et supérieure. Je suis de plus en plus convaincu que la "religion thomienne" -Thom ne cache pas que tout se ramène, in fine, à une question de foi en la "vérité" des hypothèses fondant ladite "religion" (alias théorie)- est minimalement transcendante (et quasi-immanente). Pour moi l'intérêt considérable de la théorie des catastrophes -puisque c'est d'elle qu'il s'agit- est:
- d'une part qu'elle peut être acceptée -le saut à faire étant minimal- par celles et ceux qui sont allergiques à toute religion "classique" (et le formatage-Système-laïc fait qu'ils sont sans doute légion);
- d'autre part parce que la minimalité fait qu'elle -la théorie des catastrophes- apparaît comme étant comme l'incontournable tronc commun de toutes les religions transcendantes.

Ma foi en la "vérité" des positions thomiennes suivantes -plusieurs fois citées dans mes nombreux commentaires - est à la base de cette quasi-conviction.

- "Le monde de l'analogie est un monde qui porte son ontologie en quelque sorte en soi."
- "Je crois que l'acceptabilité sémantique (en dépit de son caractère apparemment relatif à la langue considérée) a une portée ontologique. "Toute analogie sémantiquement acceptable est vraie". c'est là, je crois, le principe de toute investigation métaphysique)."
- La théorie des catastrophes est, selon Thom lui-même, une théorie de l'analogie (nombreuses citations disponibles).

La quasi-immanence de la théorie apparaît dans la première citation ("qui porte son ontologie en quelque sorte en soi").

(Cette "religion" transgresse donc le diktat (seulement français?) -venu je ne sais ni quand ni d'où ni pourquoi- "Comparaison n'est pas raison".)


¹: "(...) par opposition au Bien, qui est la métaphysique même." ("La Grâce, tome II, p.337)

²: https://link.springer.com/content/pdf/10.1007/BF03182078.pdf

³: "Benoît Heilbrunn : « L’emprise du bien-être nous confronte à un monde sans autre dans lequel compte la seule expérience sensorielle et solipsiste. L'emprise du bien-être signe l’apologie d'un monde sans bord, dans lequel tout est finalement indifférencié car tout se vaut. C’est un monde qui délite justement l'individu au sens où l'autonomie de jugement, la pensée critique et la résistance caractériseraient justement ce qu'est un individu. C'est finalement l'ultime tour de passe-passe de l'économie du bien-être que de faire passer ce qui est en définitive de l'égoïsme pour de l’individualisme… »