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D’une crise, l’autre.

Article lié : RapSit-USA2023 : Crise dans la crise

Denis Monod-Broca

  05/10/2023

Risquons une image. 

Le parti Républicain est la Russie, Gaetz est Poutine, McCarthy est l’Ukraine, le parti Démocrate est l’Occident. Les USA sont le monde.

Le parti Démocrate s’est allié à Gaetz pour sacrifier McCarthy et affaiblir le parti Républicain, quelles qu’en soient les conséquences pour lui-même et pour les USA.

Dans dans notre monde en crise, dans notre monde ayant perdu l’esprit, l’irresponsabilité et l’aveuglement sont à tous les étages.

Enchaînement

Article lié : Bras d’honneur slovaque

Jean

  03/10/2023

Et que lit-on aujourd'hui sur Sputnik ? 
La République Tchèque et la Pologne décident chacun leur tour de rétablir les cocontrôles aux frontières de leurs pays respectifs avec la Slovaquie, afin de lutter contre l'immigration, paraît-il. 

Celà me paraît, à moi, un beau double bras d'honneur fait tant aux accords de Schengen qu'à leurs frères slaves très- (trop-?) démocratiques.

De la pensée intuitive à la pensée instrumentale : un signe des temps

Article lié : Justin-Adolf et ses nerfs

jc

  02/10/2023

J'ai souvent fait ici la citation thomienne qui suit. Je la fais encore une fois pour illustrer comment, selon moi, la dégradation de la pensée -dont il est question au début de mon "Alignement des planètes.1"- fait partie des signes des temps (selon René Guénon) :

« Pourquoi au début de la pensée philosophique, les présocratiques, d’Héraclite à Platon, nous ont-ils laissé tant de vues d’une si grandiose profondeur ? Il est tentant de penser qu’à cette époque l’esprit était en contact quasi-direct avec la réalité, les structures verbales et grammaticales ne s’étaient pas imposées comme un écran déformant entre la pensée et le monde. Avec l’arrivée des sophistes, de la géométrie euclidienne, de la logique aristotélicienne, la pensée intuitive fait place à la pensée instrumentale, la vision directe à la technique de la preuve. Or, le moteur de toute implication logique est la perte en contenu informationnel : ‘‘Socrate est mortel'' nous renseigne moins que ‘‘Socrate est un homme''.. Il était donc fatal que le problème de la signification s’effaçât devant la structure de la déduction. Le fait que les systèmes formels des mathématiques échappent à cette dégradation de la « néguentropie » a fait illusion à cet égard, une illusion dont la pensée moderne souffre encore : la formalisation – en elle-même, disjointe d’un contenu intelligible – ne peut être une source de connaissance ».

Retour à la Tradition et remontée aux principes

Article lié : Justin-Adolf et ses nerfs

jc

  01/10/2023

Je distingue retour à la Tradition (Guénon, Douguine) et remontée aux Principes. La différence est que la Tradition semble immuable alors que la remontée aux Principes peut évoluer. Car il peut apparaître de nouveaux principes qui subsument ceux légués par la Tradition, principes qui feront alors évoluer ladite Tradition (qui, pour moi, a nécessairement évolué depuis l'homme des cavernes).

Analysés avec les principes que nous propose René Thom, les Philosophiæ naturalis principia mathematica de Newton (qui reconnaît lui-même que sa théorie ne nécessite pas de principe supérieur puisqu'elle est vérifiée expérimentalement -"Hypotheses non fingo"-) apparaissent dans les basses branches de l'arbre de Porphyre (et la théorie de l'évolution de Darwin dans les très basses) :

  "L'image de l'arbre de Porphyre me suggère une échappée en "Métaphysique extrême" que le lecteur me pardonnera peut-être. Il ressort de tous les exemples considérés dans ce livre qu'aux étages inférieurs, proches des individus, le graphe de Porphyre est susceptible -au moins partiellement- d'être déterminé par l'expérience. En revanche, lorsqu'on veut atteindre les étages supérieurs, on est conduit à la notion d' "hypergenre", dont on a vu qu'elle n'était guère susceptible d'une définition opératoire (hormis les considérations tirées de la régulation biologique). Plus haut on aboutit, au voisinage du sommet, à l'Être en soi ("απλως"). Le métaphysicien est précisément l'esprit capable de remonter cet arbre de Porphyre jusqu'au contact avec l'Être. De même que les cellules sexuées peuvent reconstituer le centre organisateur de l'espèce, le point germinal α (pour en redescendre ensuite les bifurcations somatiques au cours de l'ontogénèse), de même le métaphysicien doit en principe parvenir à ce point originel de l'ontologie, d'où il pourra redescendre par paliers jusqu'à nous, individus d'en bas. Son programme, fort immodeste, est de réitérer le geste du Créateur). Mais très fréquemment, épuisé par l'effort de son ascension dans ces régions arides de l'Être, le métaphysicien s'arrête à mi-hauteur à un centre organisateur partiel, à vocation fonctionnelle. Il produira alors une "idéologie", prégnance efficace, laquelle, en déployant cette fonction, va se multiplier dans les esprits. Dans notre métaphore biologique ce sera précisément cette prolifération incontrôlée qu'est le cancer.".
  Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération"." (Esquisse d'une Sémiophysique" p.216);

"On [les scientifiques modernes] s'imagine que le monde a été construit par un Démiurge intelligent grâce à certaines formules simples. Le but de la Science, c'est de retrouver ces formules, qui permettront à l'Homme de réaliser le rêve prométhéen de maîtriser le monde. Et ceci même si ces formules apparaissent comme des formules magiques sans aucune justification intelligible. (Il suffit de songer au caractère inintelligible de la Mécanique quantique pour s'en convaincre.)" (ES p.223)

  "La Science moderne a eu tort de renoncer à toute ontologie en ramenant tout critère de vérité au succès pragmatique. Certes, le succès pragmatique est une source de prégnance, donc de signification. Mais il s'agit alors d'un sens immédiat, purement local. Le pragmatisme -en ce sens- n'est guère que la forme conceptualisée d'un certain retour à l'animalité. Le positivisme a vécu de la peur de l'engagement ontologique. Mais dès qu'on reconnaît aux autres l'existence, qu'on accepte de dialoguer avec eux, on s'engage ontologiquement. Pourquoi ne pas accepter alors les entités que nous suggère le langage ? quitte à contrôler les hypostases abusives, c'est là la seule manière d'apporter au monde une certaine intelligibilité. Seule une métaphysique réaliste peut redonner du sens au monde." (Dernières phrases de ES).

 

Alignement des planètes.1

Article lié : Justin-Adolf et ses nerfs

jc

  30/09/2023

Alignement de la troisième planète.

Pour moi il faut remonter à l'époque où le langage humain a commencé à être suffisamment développé pour que l'on puisse discuter de son origine, autrement dit à l'époque où a débuté la querelle des universaux (le langage a-t-il une origine sacrée ou une origine profane ?), époque dont je date le début -pour faire un compte rond- quatre millénaires avant la querelle médiévale gagnée en France par les nominalistes -décret de Louis XI-.

Pour Thom les origines du langage ne sont clairement pas profanes : "Je suis convaincu que le langage, ce dépositaire du savoir ancestral de notre espèce, détient dans sa structure les clés de l'universelle structure de l'Etre.". Pour lui le langage est d'origine géométrique : voir ses seize morphologies archétypes associées à des verbes et/ou des substantifs (cf. "Modèles Mathématiques pour la Morphogénèse" et la fin de "Stabilité Structurelle et Morphogénèse").

Thom et la religion : "Dans de nombreuses philosophies Dieu est géomètre; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu".

[ Le premier évangile de Saint Jean débute ainsi en latin : "In principium erat Verbum…", traduit en français par "Au commencement était le Verbe…". Il est clair pour un mathématicien platonicien comme moi que la géométrie est principielle et éternelle (elle n'a pas de commencement). ]

Je me vois à une fin d'époque logocratique yang débutée il y a cinq millénaires dont témoignent les trois grandes religions monothéistes (Dieu en acte et transcendant). Civilisation dans laquelle le Verbe sacré s'est lentement usé pour arriver aujourd'hui à se profaner complètement : il suffit d'écouter la bouillie verbale qui sort de la bouche de l'élite auto-proclamée du monde occidental actuel -et, en France, nous sommes particulièrement bien dotés-.

Début d' -ou retour à- une époque topocratique yin, avec un Dieu tout puissant et immanent logé au plus profond de chacun d'entre nous (notre propre principe se trouve en nous-mêmes) et qu'il nous appartient de découvrir en gravissant lentement les échelons de l'échelle de Jacob proposée par Thom ? C'est, je crois, ce que celui-ci laisse entendre à la fin de "Stabilité Structurelle et Morphogénèse" et de "Esquisse d'une Sémiophysique" (pour le moins il hésite entre les approches transcendante et immanente) :

"En écrivant ces pages j'ai acquis une conviction; au cœur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l'Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l'homme connaîtra l'univers. Dans cet essai d'une théorie générale des modèles [le sous-titre de SSM], qu'ai-je fait d'autre, sinon de dégager et d'offrir à la conscience les prémisses d'une méthode que la vie semble avoir pratiquée dès son origine?";

"Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe [de Porphyre] on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération"."

Je ne suis pas (du verbe suivre) Guénon lorsqu'il assimile la Matière au Mal. J'attends avec impatience de lire ce que PhG -qui différencie matière et Matière- va en écrire dans le tome III de "La Grâce de l'Histoire".

 

Alignement des planètes

Article lié : Justin-Adolf et ses nerfs

jc

  29/09/2023

J'emprunte ce titre à l'article du 28/09/2023. Car je vois arriver en même temps trois fins de monde (les deux premières nettement):

- la fin de la domination mondiale du néo-libéralisme anglo-saxon dont je date le début au 11/09/1973 (renversement d'Allende au Chili); époque économique de 50 ans;

- la fin d'un certaine forme de scientisme dont je date le début à la rupture galiléenne; époque scientifique de 500 ans;

- la fin d'une certaine forme de domination yang; époque théologique (et métaphysique) de 5.000 ans (pour faire des comptes ronds).

Thom sur la "science" contemporaine :

"S'il est donc vrai que l'inflation expérimentale de la science moderne a amené à un développement considérable de la production scientifique, il convient cependant d'admettre qu'une grande partie de cette production est, aujourd'hui, dénuée d'intérêt. (...) De ce point de vue l'expérimentation à outrance a conduit à une dévaluation totale du "fait" scientifique. (...) Il faudrait, comme dit Habermas, revenir à l'idée selon laquelle à côté de la vérité proprement dite d'un résultat on doit aussi considérer son intérêt. C'est la fameuse formule que j'ai utilisée tant de fois : "Ce qui limite le vrai n'est pas le faux mais l'insignifiant!". et la science moderne, au point où elle en est, est un torrent d'insignifiance proprement dit." (Paraboles et catastrophes, p.127).

Autre citation plus métaphysique (où, bien entendu, Thom prêche pour sa paroisse) :

"Lorsqu'on a compris – à la suite de T. S. Kuhn – le caractère « automatique » du progrès scientifique, on se rend compte que les seuls progrès qui vaillent sont ceux qui modifient notre vision du monde – et
cela par l'élaboration de nouvelles formes d'intelligibilité. Et pour cela il faut revenir à une conception plus philosophique (voire mathématique) des formes premières d'intelligibilité. Nos expérimentateurs, sempiternels laudateurs du « hard fact », se sont-ils jamais demandé ce qu'est un fait ? Faut-il croire – ce qu'insinue l'étymologie – que derrière tout fait, il y a quelqu'un ou quelque chose qui fait ? Et que ce quelqu'un n'est pas réduit à l'expérimentateur lui-même, mais qu'il y a un « sujet » résistant sur lequel le fait nous apprend quelque chose ? Telles sont les questions que notre philosophe [de la nature] devra constamment reposer, insufflant ainsi quelque inquiétude devant le discours volontiers triomphaliste de la communauté scientifique. Bien sûr la Science n'a nul besoin de ce discours pour continuer. Mais il restera peut-être quelques esprits éclairés pour l'entendre, et en tirer profit.".

Une géopolitique russe qui reste difficile à définir

Article lié : Russie, radicalisation extrême

Sebastien Antoine

  28/09/2023

"L'Occident veut que la Russie cesse de faire partie de la géopolitique, il ne peut accepter son existence psychologiquement et historiquement et il peut infliger des dommages en arrachant l'Ukraine à la Russie, en divisant en fait une seule et même nation"

Dans son sens historique (voir par exemple Yves Lacoste) la géopolitique est une pensée de résistance qui est la conséquence de l'arrachement d'une terre à son peuple. De fait, la guerre en Ukraine semblerait effectivement alimenter une pensée géopolitique chez certains Russes. Ceci dit, dire comme ci-dessus que l'Occident veut faire disparaitre la Russie de la géopolitique en arrachant des terres à la Russie n'a pas de sens puisque cela va justement produire de la géopolitique.
 

Combien de temps ?

Article lié : Justin-Adolf et ses nerfs

jc

  26/09/2023

PhG : "Combien de temps tiendront-ils encore dans leur absurde bataille conçue par un hubris nourri à un narcissisme insupportable ? Eh bien, le temps que leur psychologie cède, comme un barrage épuisé par la pression des eaux bouillonnantes et impatientes s’effondre et emporte nos mauvais rêves si trompeurs.".

Thom : "[La] situation [des révolutions scientifiques] est tout-à-fait analogue à ce qui se produit en politique au cours des périodes prérévolutionnaires. (...) une révolution se réalise lorsque les dirigeants eux-mêmes cessent d'être convaincus de la validité de l'ancien paradigme. (...) Alors ils sont perdus. Peut-être la même chose se produit-elle en sciences : à un certain moment les défenseurs d'un vieux paradigme sont vaincus par le doute, alors la voie est ouverte pour un nouveau paradigme…" (Paraboles et catastrophes, p.116)

Rien ne s'oppose à ce que les deux révolutions -politique et scientifique- aient lieu en même temps.

Le monde multipolaire sait-il vraiment ce qu'est la laïcité ?

Article lié : Justin-Adolf et ses nerfs

Jean-Claude Cousin

  26/09/2023

Monsieur Alexandre Douguine fait une liste de ce qui peut choquer les non-occidentaux ; il y comprend la laïcité.
Je pense que sur ce point-là il se trompe. Ne nous leurrons pas : ce que certains appellent l'Occident n'a que faire de la vraie laïcité. D'ailleurs, cela l'embarrasserait fort, car la religion de l'Argent-Pouvoir est la base de sa façon de penser.
La laïcité, c'est la cité où les responsables élus ou désignés  prennent bien soin que NULLE religion ne prenne le pas sur les autres, ni sur ceux qui ont choisi de n'avoir aucune religion, aucune foi, aucune croyance : ils sont bien moins nombreux qu'on pourrait le penser, mais ils existent. Ne pas croire, mais accepter ce que dit la science à un moment donné, puisque la science avance : parfois elle paraît reculer parce que ce qui paraissait certain se révèle une impasse. Il faut donc s'engager sur une autre route peut-être encore plus difficile. Il suffit de se référer au difficile débat entre le darwinisme et d'autres hypothèses encore à explorer. Ou entre les partisans de Béchamps et ceux, apparemment plus nombreux pour le moment, de Pasteur, mais qui sont en perte de vitesse.
La laïcité est donc essentielle, parce qu'elle permet de cohabiter sans que personne ne se sente supérieur. On notera que certains pays se disent laïcs, mais leur façon de penser et d'agir démontre le contraire. La laïcité est incompatible avec le capitalisme, avec le marxisme tel qu'on le connaît aujourd'hui, avec beaucoup de choses en fait, parce que justement elle est exigeante. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, mais pour chacun et pour tous une lutte continuelle contre soi-même.
Moyennant quoi, à la fin de leur vie, humblement ceux qui ont vraiment pratiqué la laïcité pourront citer Saül de Tarse : « J'ai mené le bon combat, j'ai achevé ma course…. » car la lutte contre soi-même est sans doute l'une des plus difficiles qui soient.
 

Les quatre discours

Article lié : Une ministre du monde

jc

  23/09/2023

J. Turley : "Bien entendu, son point de vue [Jacinda Ardean] a été adopté avec enthousiasme non seulement par les pays autoritaires, mais aussi par l'élite gouvernementale et universitaire."

Pour Lacan il y a quatre discours.

Le discours du maître,  celui par lequel le maître met l’esclave au travail et tente de s’accaparer le surplus de jouissance qui résulte de ce travail, est la forme fondamentale d’où dérivent les trois autres formes :

- le discours de l’universitaire qui se sert du savoir ou, plutôt de ses apparences, pour atteindre fallacieusement des objectifs de maître : faire en sorte que « ça marche », sans autre visée du vrai.

- le discours de l’hystérique et le discours de l’analyste.

Peut-être un analyste lacanien cataloguera-t-il Jacinda Ardean d'hystérique?  Pour moi ce ne serait pas la seule dans l'élite occidentale auto-proclamée actuelle à être psychiquement dérangée.

 

un doute

Article lié : L’humeur des sikhs et la GrandeCrise

Pierre Vaudan

  22/09/2023

Bonjour,
j'ai un doute sur cette phrase:
"Il s’en déduit aussitôt que ces communautés affirment leurs propres intérêts, y compris nationaux ou partisans à l’intérieur de leurs nations d’origine." ???

n'est-ce pas plutôt "à l'intérieur de leurs nations d'adoption"?
merci

Phénoménologie

Article lié : Vont-ils “canceller“ Hollywood ?

mumen

  18/09/2023

Votre démonstration est centrale, incontournable, éclairante et fort bien faite. Je ne peux qu’abonder dans le sens élargi de votre lecture et de votre sélectivité vis-à-vis de l’article original. Je n’ai rien à ajouter sur cet article aussi concis que complet en soi. Mais sur son auteur, si.
 
« Avec la flatterie, vous irez très loin » entendais-je hier en réplique filmique d’un éhonté et insipide vieux dragueur Hollywoodien à une belle et imprudente jeunette. Je ne vais pas vous flatter : je n’ai nulle part où aller loin où je ne sois déjà, d’ailleurs dans la même sphère ontologique que vous. Vous savez d’ailleurs que je n’ai pas la critique sans gants dans la poche. Je vais en fait continuer à vous critiquer, mais cette critique sera élogieuse, tout simplement parce que je la trouve justifiée et que j’ai pour guide la maxime « quand c’est bien, faut le dire ». Préparez vos mouchoirs.
 
Dans cet article vous ne vous empêchez pas d’ontologiser et vous le faites de main de maître. Pour ma part je ne vous demande que ça depuis que je vous connais. 2011 : l’étonnement à vous lire une première fois m’a ancré dans le géopolitique, sans que je sache alors la nature ontologique de l’ancre. Il y a d’excellents journalistes en ce domaine, les meilleurs approfondissent l’ontologiques. A ce moment-là, vous aviez inauguré mon panthéon géopolitique, vous n’avez en outre jamais cessé de lui fournir d’autres impétrants.
 
Vos textes peuvent décourager ou lasser un certain lectorat, surtout à mon avis à cause de l’aspect technique et subtil de la chose ontologique que vous cherchez constamment, mais soyez certain qu’il régale les gourmands. Je juge pour ma part que vous n’êtes pas suffisamment reconnu à l’aune de ce talent que je comprends de mieux en mieux avec le temps.
 
Je vous ai si fidèlement lu que j’ai évidemment connu des passages en creux de votre inspiration. Que vous connaissiez des hauts et des bas n’indique rien d’autre que le fait que vous êtes un être humain. Le contraire serait inquiétant.
 
Par contre vos hauts sont très hauts, et d’ailleurs la semaine dernière vous fîtes encore très fort. Si je n’ai alors rien dit, c’est que j’en avais trop à dire. C’est encore le cas, je vais me limiter à un seul concept de votre glossaire, pour lequel je vais vous fournir ma compréhension.
 
Votre ennuyeux glossaire est bien sûr une mine au trésor. J’en ai tiré pour vous servir à votre mesure le plus somptueux et premier, l’inconnaissance. Il est je crois très ancien pour vous, mais il est premier ici parce qu’il est phénoménologique et somptueux parce qu’il capture à merveille ce qu’est la phénoménologie en esquivant, avec la grâce du grand autodidacte, un paquet d’embrouilles et de contorsions philosophiques.
 
C’est facile de frimer avec ce que vous décrivez par l’inconnaissance, facile de dire « moi je suis ceci ou cela » tout en se montrant inapte à le faire vraiment. J’ai l’esprit aiguisé devant ce genre de prétention. Voilà, je n’a rien à dire que mon admiration pour le sérieux méticuleux et exigeant de votre emploi de cette chose si précieuse et si négligée, qui est notre seul contact avec l’ordre des choses : c’est la nourriture même de l’ontologiste, sa nourriture sacrée, ce que vous rendez très bien dans vos explications et votre emploi.
 
La phénoménologie n’est pas une science, c’est un état d’esprit. Tout y est question que de suspension. Ce mot irremplaçable, construit par Husserl, est venu combler un vide sidéral de la philosophie depuis Socrate. Au plus secret de ma propre œuvre se cache son nom légitime : « mageía », que l’on ne peut pas écrire en français sans en faire un article de Bazard à deux balles.
 
L’état et la méthode phénoménologiques sont apparus en deux étapes historiques : ataraxie (Epicure) et épochè (Pyrrhon d'Élis) dans cet ordre chronologique, mais dans un mouchoir de poche de la Grèce classique. Ce sont des états de conscience ou d'équilibre à atteindre. La réduction phénoménologique et la réduction eidétique sont étroitement associées à Husserl. Ce sont des méthodes actives de réflexion. Ces quatre expressions, bien que n’ayant pas de nom d’ensemble, sont tissées entre-elles, elles « visent à clarifier ou à affiner notre compréhension et notre expérience de la réalité ». Elles forment selon moi une croissance : deux états, deux méthodes. Mais mon exploration est encore incomplète selon mes critères.
- Ataraxie : tranquillité et sérénité intérieure ;
- Épochè : ouverture et neutralité vis-à-vis de l'expérience ;
- Réduction phénoménologique : mise de côté des interprétations et des théories préalables ;
- Réduction eidétique : recherche des caractéristiques universelles et des structures invariables des objets de l'expérience.
Tout me dit que vous allez retrouver vos petits. C’est du raccourci que je vous fait là, demandez à l’IA de vous faire la visite.

 

jaloux

Article lié : RapSit-USA2023 : RFK, l’homme de 2024 ?

Disciple égaré

  16/09/2023

je m'attarde sur la dernière phrase, et me dis que ce serait trop fort de la part des US de corriger le cap après 60 ans seulement, là où la France est dans un malaise coupable depuis 234 ans…

Merci

Article lié : L'illusion de la contrition

Disciple égaré

  16/09/2023

Très bel article, merci. Excellent titre aussi. Mais pour le lecteur, rendez-vous compte, le sentiment qu'après lecture, on n'a encore que réussit, bien difficilement, à sortir un peu de ses soucis et de la fébrilité du quotidien, d'un mental très encombré, et qu'il va falloir le relire tranquillement, si la course à tout nous le permet, pour entrer vraiment dans la richesses du propos. 

Deux choses. J'allais appeler à la nuance, écrire que les citoyens américains ne sont pas 'le système', qu'ils sont tout un chacun les premières victimes, et puis en fait, non. Surtout qu'à la lumière de ce que vous écrivez - la contrition est illusoire, alors la faute n'est pas pardonnée'. Mais cela pose la question de la nature que prendrait une réelle contrition dans les relations internationales du plus grand de nos alliés - vaste sujet. 

Et puis deuxio, que penser de l'ouverture de Blinken visant à reconnaitre l'état des lieux en évolution, le besoin de flexibilité. Tout imparfait qu'il soit, tout plein d'arrière-pensées probables, comme vous le dites en conclusion, ne peut-on pourtant pas dire, aussi, que là où il y a de la vie, le mal n'est pas tout à fait victorieux?  vie coupable, mais vie quand même. Donc espoir, en tout cas espérance.

Vous me terrifiez.

Article lié : A quoi sert Elon Musk ?

Didier Favre

  10/09/2023

« Nous sommes dans la gigantesque fumerie de nos simulacres, qu’on ne vienne donc pas nous déranger. » avec des détails comme la guerre nucléaire, comme les mensonges de Minsk, comme la négligence absolue des raisons qui ont poussé Poutine à agir, comme le détail d’un accord de paix possible en mars 2022. L’important est de compatir aux souffrances du peuple ukrainien et de veiller à ce que la guerre continue. Notre vertu en dépend. Notre image de nous mêmes en dépend. Elle est donc existentielle.

Notre vertu exige de casser quelques oeufs. L’omelette sera faite de nos cadavres et assaisonnée aux champignons nucléaires. Notre vertu sera sauve donc tout sera au mieux dans le meilleur des mondes. Nous sommes au delà de la vérité, au delà du bien et du mal. Nous créons la réalité. Si le truc en dehors de notre création le refuse et bien qu’il aille se faire voir.

Nous sommes devenus totalement fous et même heureux de notre état de folie.